Cet homme des cavernes est un pionnier de la médecine virtuelle
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Cet homme des cavernes est un pionnier de la médecine virtuelle
iMPACT Démontrer le rendement de nos investissements en matière de recherche effectuée au sein de la faculté Cet homme des cavernes est un pionnier de la médecine virtuelle Par Ashley McCarl On trouve au sein du domaine médical une multitude de mannequins tridimensionnels visant à aider les professionnels de la santé et les chercheurs à comprendre le fonctionnement et les réactions du corps. Cependant, personne n’avait fait le plongeon vers la quatrième dimension…jusqu’à l’avènement de Caveman (l’homme des cavernes). Les chercheurs de l’Université de Calgary affirment avoir ouvert le passage du temps avec leur dernière innovation en médecine virtuelle, un mannequin de réalité virtuelle baptisé Caveman en reconnaissance du logiciel de base et des premiers hommes. Le professeur Christoph Sensen, du Département de biochimie et de biologie moléculaire, a dirigé l’équipe des créateurs de Caveman, en ajoutant une quatrième dimension qui simule des activités en temps réel notamment les battements de cœur, la circulation du sang et la respiration. création de Caveman. Son expérience lui a permis d’avoir une perspective nouvelle de la médecine et au lieu de se concentrer uniquement sur un élément du corps, il s’est penché sur le corps dans sa totalité. Comme le dit le professeur Sensen, il aura fallu « six ans et demi d’un travail long et fastidieux » pour créer Caveman qui possède le potentiel nécessaire pour permettre d’incroyables applications. Ce mannequin représentant le corps humain fournit les outils permettant d’étudier les fonctions métaboliques et de reproduire les expressions génétiques dans leur totalité, ce qui était auparavant impossible. Il montre également comment diverses concentrations de nutriments et de protéines dans les organes internes changent en raison de facteurs externes. « Caveman est le premier corps humain orienté-objet Ce mannequin, qui est déjà utilisé en recherche, permettra aux utilisateurs d’observer l’effet et la réaction de diverses fonctions évolutives et de maladies sur le corps humain. au monde. » « Jusqu’à maintenant, il n’existait aucun mannequin générique s’appliquant à toutes les situations », explique le professeur Sensen. « Caveman est le premier corps humain orienté-objet au monde. » Pour débuter, Kasterstener Inc., une entreprise de Red Deer, en Alberta, a créé plus de 3 000 composantes du corps, notamment des organes, des muscles et des os. L’équipe du professeur Sensen a ensuite conçu le logiciel qui permet aux utilisateurs de choisir tout élément de la bibliothèque de programmes pour le visualiser. Par exemple, pour observer les muscles et les organes, l’utilisateur peut « enlever » la peau et le squelette afin de se concentrer plus attentivement sur les zones désirées. Titulaire d’un doctorat en biologie de l’Université de Cologne, en Allemagne, le professeur Sensen affirme que son mélange unique d’expérience et d’antécédents non-médicaux lui a procuré la plateforme nécessaire à la Le Dr Christoph Sensen, Département de biochimie et de biologie moléculaire de l’Université de Calgary L’équipe de Calgary s’est associée à quatre projets au Canada dans le but d’utiliser Caveman pour explorer certaines des maladies dont sont victimes les Canadiens, notamment la sclérose en plaques, les difformités faciales, l’obésité et les troubles du métabolisme. Selon le professeur Sensen, la prochaine étape pourrait consister à effectuer des recherches relativement à d’autres maladies comme le diabète et l’Alzheimer. « Caveman est un atlas dont nous nous servirons pour comprendre les réactions et les comportements relatifs tant aux maladies qu’aux fonctions corporelles normales », explique le professeur Sensen. Caveman pourra aussi être utilisé par les étudiants qui s’exercent à la chirurgie. Il leur donnera l’occasion d’accroître leur expérience en opérant sur un humain « vivant » car, contrairement aux cadavres, Caveman a été conçu de manière à réagir sous le scalpel de la même manière qu’un véritable corps humain. Cette recherche a été financée par le ministère de la Diversification de l’économie de l’Ouest et le Alberta’s Advanced Education and Technology Ministry, par l’entremise du programme d’Entente de partenariat pour le développement économique de l’Ouest, Genome Canada, Genome Alberta ainsi que le Programme d’aide à la recherche industrielle du Conseil national de recherches du Canada. Consultez d’autres numéros d’iMPACT sur notre site Web au www.afmc.ca 265, avenue Carling, pièce 800, Ottawa, Ontario K1S 2E1 | Tél. : (613) 730 0687 | Téléc. : (613) 730 1196 WWW.AFMC.CA Impression : novembre 2007