La Tour-de-Peilz à l`abri de sa devise
Transcription
La Tour-de-Peilz à l`abri de sa devise
Invitation à flâner dans nos cités La Tour-de-Peilz à l’abri de sa devise... Q Le port hier... ... et aujourd’hui ! I 4 ue ce soit l’employé communal retraité qui prend son café à l’ancien bistrot des Oubliettes ou cette noble dame tombée sous le charme de la ville depuis plusieurs années, tous deux confirment nos impressions. L’un nous dit combien sa cité, qu’il connaît comme sa poche, est paisible ; l’autre va même jusqu’à ressentir en ces lieux comme une tendresse... Il faut dire que le port, tout proche, quelque peu caché à l’abri du château et offrant un paysage exceptionnel, en a séduit plus d’un. Ecoutez comment le décrivait Jean-Claude Mayor* : « Un port est le point d’amitié entre la terre et l’eau. Le rivage lance ses jetées en bras amicaux, l’eau s’endort sous leur protection et les bateaux musent à l’extrémité de leurs laisses. Le port de La Tourde-Peilz possède un charme particulier dû à son aspect un peu échevelé, dont l’équilibre naturel n’a pas été rompu par l’ingéniosité souvent maladroite des hommes. De l’herbe, des arbres, les vieux murs du château et l’eau, royaume féerique hanté par les poissons d’argent et les chaînes rouillées. » Riche de son passé dont le château, témoin principal, a été en son temps la demeure d’Amédée VI, célèbre comte Vert, de son fils Amédée VII, comte Rouge, et d’Amédée VIII qui fut quelque temps le pape Félix V, La Tour-de-Peilz est bien vivante dans son présent... mais sans tapage. Elle semble bien connaître et appliquer la maxime qui dit que « le bruit ne fait pas de bien et que le bien ne fait pas de bruit... ». Et c’est suite à une brouille avec un bailli que, pour marquer leur désaccord, ils se mirent à bêler dès que paraissait un habitant de la résidence baillivale. C’est ainsi que les bêlants sont devenus des Boélands... libérés depuis et bien apaisés aujourd’hui ! * Non, La Tour-de-Peilz ne se résume pas au long couloir de sa Grand-Rue et le caractère intime de cette cité rhodanienne échappe au visiteur pressé. Non seulement Je sais que certains me il fait bon rêver rappelleront que les gens à l’ombre du d’ici ont quand même pour château ou surnom les Boélands, du flâner dans Une œuvre de Gustave Courbet patois Boéler qui signifie : le vieux port, crier ! Mais, à leur décharge, mais il faut aussi prendre le il faut se souvenir d’où cela temps de parcourir les ruelles, semble leur venir. Comme d’errer le nez en l’air pour beaucoup d’entre nous, ils découvrir les nombreux détails ont eu plusieurs maîtres dans architecturaux, d’interroger l’histoire, principalement les vieux murs, d’emprunter le les comtes de Savoie qu’ils passage voûté sous le clocher ont plutôt aimés et les (ancienne porte de la ville), de Bernois qu’ils ont plutôt... visiter le temple dont le chœur supportés ! est le vestige de l’antique Sur les hauts de la commune, dans un secteur viticole, le magnifique Domaine de la Doges, siège de la Société d’art public (protection du patrimoine suisse) chapelle Saint-Théodule, de se souvenir de l’illustre peintre et sculpteur Gustave Courbet, dont le nom est gravé ou évoqué dans cinq endroits de la ville, etc. Outre ces belles traces de l’histoire, La Tour-de-Peilz est aussi connue et réputée aujourd’hui pour son Art Center College of Design (institution de renommée mondiale), son centre équestre de Villard et, bien sûr, dans les murs du château, son désormais célèbre Musée suisse du jeu qui attire chaque année de nombreux visiteurs jeunes et moins jeunes. * Par ses dimensions, La Tour-de-Peilz est une cité humaine et accueillante. Ses Boélands semblent solidement enracinés pour résister aux modes passagères et pour envisager sereinement l’avenir... Et, à ce sujet, il est bon de laisser le dernier mot de nouveau à Jean-Claude Mayor* : « L’avenir dépend de nous tous qui habitons cette terre aimée. Il est fonction de l’amour que nous mettons à la défendre, à l’ennoblir par chacune de nos actions. Il n’est pas de tâche méprisable. J’aime La Tour-de-Peilz parce que le balayeur a rendu la rue coquette, parce que le jardinier a choisi ses plus belles fleurs pour l’orner, parce que les artisans font vibrer leurs échoppes au rythme d’un travail qui profite à la collectivité, parce que les commerçants choisissent les meilleurs produits, parce que, enfin, patrons, employés, ouvriers, dirigeants ou dirigés accomplissent leur devoir quotidien, qui est à la base même du déroulement sain de l’Histoire [...] Nos ancêtres ont construit des bases solides, nous ne construirons donc pas sur le sable, mais sur le roc. La Tour-de-Peilz peut porter Pour isite, r votre v dité par e g n lo pro t d’être é n nible ie v un DVD -Peilz. Il est dispo nale u e d m rm u La To inistration co e à l’adm cité pour le prix d de la . .– 5 CHF Un garde bien sympathique à l’entrée du château. Mais il n’est pas toujours de service ! fièrement sa devise Dieu est ma tour et ma forteresse. Tant que notre cité conservera la conviction profonde que cette phrase est vraie, elle n’aura rien à craindre. » I Maison ayant autrefois appartenu à la famille Hugonin qui a donné à la ville une douzaine de syndics de 1445 à 1873 * Auteur de La Tour-de-Peilz, cité rhodanienne, 1957, Editions de la municipalité « Il faut verser des larmes pour connaître Celui qui les essuie. Il faut connaître l’inquiétude pour rencontrer Celui qui rassure. Il faut que nous ayons conscience d’un danger pour trouver Celui qui protège et délivre. » Auteur anonyme Le temple