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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE Institut National des Sciences Appliquées 135, avenue de Rangueil – 31077 Toulouse cedex 4 France DEPARTEMENT GENIE ELECTRIQUE & INFORMATIQUE Année Universitaire 2009 - 2010 Dossier support BE commande numérique & chaîne d'acquisition ORIENTATION : AE 4ème ANNEE AUTEUR : Thierry ROCACHER, Pascal ACCO, Martin AIME INSA Toulouse 2009-2010 DossierSupport_2009_2010.odt p. 1/17 Sommaire 1. Présentation du système p.3 2. Le hacheur p.6 2.1 Présentation générale 2.2 L'électronique 2.3 Le modèle mathématique 3. La carte de contrôle du courant moteur (couple) 3.1 3.2 3.3 3.4 p.9 Présentation générale de la carte courant L'électronique de la carte courant Le modèle automatique de la carte courant Modèlisation «électrique» du moteur 4. La carte de contrôle de la vitesse moteur (tension) p.11 4.1 Présentation générale de la carte vitesse 4.2 Modélisation « mécanique du moteur » 5. Annexes : schémas électriques p.13 Auteur : T.ROCACHER, P.ACCO, M.AIME, Participation à la conception & la réalisation de ce projet : J.MARTIN, B.FAURE INSA Toulouse 2009-2010 DossierSupport_2009_2010.odt p. 2/17 1. Présentation du système La figure 1.1 est une première vue simplifiée du système. L'asservissement de vitesse est assuré par une commande de type « cascade » : – une boucle interne de régulation du courant Imoteur dans l'induit du moteur (dynamique rapide) ; – une boucle externe qui contrôle la vitesse en générant la consigne de courant Cons_I (dynamique lente). Asservissement de vitesse Cons_U Asservissement du courant Cons_I -Numérique- -AnalogiqueIMoteur UMoteur VitesseMoteur Figure 1.1: vue globale de l'asservissement L'électronique qui matérialise cette loi de commande est distribuée sur plusieurs cartes selon le schéma suivant : Consigne de vitesse (V) + - Carte hacheur Carte courant Carte vitesse + correcteur par µC Consigne de courant (V) - Correcteur PWM analogique PI Retour vitesse (V) Hacheur Retour courant (V) Vitesse (tr/mn) Us Moteur tachymètre Figure 1.2: découpage des cartes électroniques INSA Toulouse 2009-2010 DossierSupport_2009_2010.odt p. 3/17 Cons_vit(p) 2 + - INSA Toulouse 2009-2010 vitesse(p) εv(p) + Retour_I(p) Cons_I(p) ε (p) MLI(p) + Ι CV(p) C(p) KMLI σ(p) adaptation tachymétrique kTachy SI KH <Us>(p) Melec(p) Is(p) Mmeca(p) Ω(p) (vitesse en tr/min) Figure 1.3: vue globale de l'asservissement, modélisation automatique - DossierSupport_2009_2010.odt p. 4/17 Résumé des notations Les entrées / sorties dynamiques (variable de Laplace) : • Cons_Vit(p) εV(p) Cons_I(p) εΙ(p) MLI(p) • σ(p) • • • • • • • • • <Us>(p) Is(p) Ω(p) RetourI(p) vitesse(p) : consigne de vitesse (+/- 5V ⇔ +/-3000 tr/mn) (V) : erreur de vitesse (V) : consigne de courant (+/-5V ⇔ +/-9A) (V) : erreur de courant (V) : tension analogique en entrée du bloc de MLI (Modulation à Largeur d'Impulsions = PWM) (V) : variation du rapport cyclique de la commande de hacheur (sortie PWM+ du bloc MLI), sans dimension, de -50% à +50% : tension moyenne appliquée à l'induit du moteur (V) : courant circulant dans l'induit du moteur (A) : vitesse angulaire de l'arbre moteur (tr/mn) : image du courant Is(p) (V) : image de la vitesse de l'arbre moteur (V) Les fonctions de transfert : • C(p) Cv(p) KMLI • KH • Melec(p) • Meca(p) • SI kTachy • • • : correcteur de courant, analogique de type PI : correcteur de vitesse numérique, associé à des adaptations analogiques : gain statique du bloc MLI. Il donne la variation de rapport cyclique du hacheur, en fonction des variations de la tension analogique MLI(p) : gain statique du hacheur. Il fournit la tension moyenne (de puissance) destinée au moteur : fonction de transfert « électrique » du moteur. Elle donne les variations de courant Is en fonction des variations de tension moyenne <Us>. : fonction de transfert « mécanique » du moteur. Permet d'établir le lien entre les variations de courant Is (image du couple) et la vitesse de rotation du moteur, Ω. : Sensibilité globale du capteur de courant. : Sensibilité de la génératrice tachymétrique. INSA Toulouse 2009-2010 DossierSupport_2009_2010.odt p. 5/17 2. Le hacheur 2.1 Présentation générale Le hacheur est la carte électronique qui permet de piloter le moteur 24V/100W. Il possède deux entrées, In+ et In-, qui sont de type PWM1 0/5V. Ces entrées doivent être en opposition de phase et véhiculent l'information à travers leur rapport cyclique α (In+) et (1-α) (In-). Batterie 24V V1 In+ {OV,5V} α [0% 100%] Hacheur In- {0V, 5V} (1-α) [0% 100%] Is Moteur V2 Us {-24V, +24V} α [0% 100%] 18V 5V 0V Vcourant [2,5V +/- 2,5V] Figure 2.1: Entrées / sorties du hacheur La tension de sortie V1(V2) est à l'image de In+ (In-), sauf qu'elle évolue de 0 à 24V avec en plus un courant relativement élevé pouvant être débité (jusqu'à 10A). Cette puissance est amenée par la batterie de 24V. La carte électronique est aussi dotée d'un capteur de courant à effet HALL permettant de fournir une information, VCourant, à l'image du courant Is circulant dans le moteur. Enfin, on trouve également le système d'alimentation 0V/5V/18V qui fournit la puissance à toutes les cartes du système d'asservissement. Figure 2.2: Chronogrammes du hacheur pour α = 0,66 Sur ce chronogramme , on a considéré que le moteur subit un couple résistant qui provoque la circulation d'un courant non nul Is. Sa forme, un peu exagérée, est due à la self d'induit du moteur. La fréquence de découpage est choisie entre 20kHz et 30kHz pour sortir des fréquences audibles et aussi pour avoir une ondulation de courant faible. In+ 5V t 5V InV1 t +24V t +24V V2 t +24V us Is t -24V 1 Modulation de Largeur d'Impulsion (MLI), ou Pulse Width Modulation (PWM) INSA Toulouse 2009-2010 DossierSupport_2009_2010.odt p. 6/17 2.2 L'électronique Le schéma fonctionnel du hacheur est le suivant (On ne représente pas le système d'alimentation 5V et 18V) : Commande IN+ Q2 Q1 us V2 V1 Q4 I Q3 Commande Batt. 24V IN- Figure 2.3: schéma fonctionnel du hacheur Le hacheur est composé de • 4 interrupteurs (MOS) • 1 batterie de 24V capable de débiter jusqu'à 15A • 2 blocs de commande destinés à piloter les MOS • une sonde de courant à effet Hall Les interrupteurs Les interrupteurs sont des transistors MOS de type N. Ils ont été choisis pour leur faible rdson (résistance à l'état passant), de l'ordre de 22mΩ. Ce sont des IRFZ44 de chez International Rectifier. Ces transistors sont dotés d'une diode Schottky de bonne qualité entre source et drain. Les interrupteurs sont donc réversibles en courant. La sonde de courant à effet Hall Schéma de principe B IP Tore magnétique Is Primaire, courant élevé (<15A), 3 spires environ + - Secondaire, courant faible (qques mA),2000 spires environ Sonde à effet Hall Figure 2.4: Principe du capteur de courant de type « boucle fermée » INSA Toulouse 2009-2010 DossierSupport_2009_2010.odt p. 7/17 Principe de fonctionnement : Le schéma présenté est un capteur de courant de type “boucle fermée”. Il utilise un capteur à effet Hall inséré dans un tore magnétique. Lorsqu'un courant Ip traverse l'enroulement primaire, il va induire un champ magnétique B. L'amplitude de ce champ dépend du produit Np.Ip, où Np est le nombre de spires primaires. Comme Ip est susceptible d'être élevé, Np est faible. Au niveau du secondaire, on peut observer une boucle de régulation. La consigne (entrée +) est nulle. La boucle de régulation va donc agir de manière à ce que le capteur (sonde qui délivre un signal image de B) donne une valeur nulle. Ceci est possible grâce à l'amplificateur qui attaque l'enroulement secondaire. Il va envoyer un courant Is tel que Ns.Is = Np.Ip. Ainsi, le secondaire va contrer exactement le champ induit par le primaire. Conclusion : Le champ B dans le tore est nul, le courant Is est l'image de Ip. Un simple circuit (voir documentation constructeur) de type conversion courant/tension, permet de récupérer une tension à l'image du courant primaire. Rem: Le courant secondaire Is est faible. C'est pourquoi il est nécessaire d'insérer un si grand nombre de spire (2000). Rem: L'intérêt de ce type de capteur à boucle fermée est que la mesure d'un courant continu est possible. De plus le champ B étant faible, il n'y a pas de problème de saturation du tore. En ce qui concerne le capteur de type LTS6NP, la sensibilité est 0,104V/A dans la configuration de branchement adoptée. La sortie possède une composante continue de 2V5. Résumé des entrées & sortie de la carte hacheur Entrées : • In+ {OV, 5V} : Entrée PWM à fréquence fixe et de rapport cyclique α de 0 à 100% • In- {0V, 5V} : Entrée PWM complémentaire de la précédente. • Batterie 24V Sorties : • Moteur • V1 et V2 {0V,24V}: tensions en créneau de rapport cyclique α et (1- α) • Capteur de courant • VCourant [2,5V +/- 1V] : mesure du courant d'induit, Is, d'une sensibilité de 104 mV/A. • Alimentation • +18V / 500mA maximum • + 5V / 200mA maximum 2.3 Modèle mathématique Modélisation : α(t) = 50 + σ(t) σ(p) [-50% +50%] INSA Toulouse 2009-2010 K H =? <us>(p) [-24V +24V] DossierSupport_2009_2010.odt p. 8/17 3. La carte de contrôle du courant moteur (couple) 3.1 Présentation générale de la carte courant Le rôle de cette carte est de générer les commandes PWM complémentaires, In+ et In- du hacheur. Le rapport cyclique va être produit à partir d'une consigne de courant, VCons_I et d'une information de retour courant, Vcourant, provenant du hacheur. La consigne peut être générée via un potentiomètre ou bien peut provenir d'une source de tension analogique. Celle-ci évolue de 4V à 14V. 18V 5V 0V Out+ Vcons_I [9V +/- 5V] Carte courant Rapport cyclique α de 0 à 100% Out+ {0V, 5V} rap. cycl. α [0% 100%] Vers hacheur Out- {0V, 5V} Rapport rap. cycl. α-1 [0% 100%] Out- Vcourant = 2,5V + 0,104.Is [2,5V +/- 0,625V] cyclique inverse de (100 - α)% Figure 3.1: Entrées / sorties de la carte courant 3.2 L'électronique de la carte courant Un générateur de triangle associé à deux comparateurs forment une MLI (PWM) à fréquence fixe (non audible). La tension en sortie d'un correcteur PI, VMLI, analogique, varie entre les deux maxima du triangle. Le rapport cyclique sur OUT+ est à l'image de cette tension. Si elle vaut 0V, on obtient α=50% (arrêt). Si elle correspond au minimum du triangle, α=0% (marche arrière maximale). Si elle correspond au maximum du triangle α=100% (marche avant maximale) . L'ensemble forme un asservissement de courant. Le correcteur PI permettra d'avoir une erreur nulle en courant. Résumé des entrées & sortie de la carte courant Entrées : • VconsI [9V +/- 5V] : Possibilité de brancher directement un potentiomètre de 2,2kΩ. • Vcourant = 2,5V +/- 0,104 . Is avec Is[-9A +9A]environ : Mesure de courant (issue du capteur sur la carte hacheur) • Alimentations 0/5V/18V Sorties : • Out+ {0V, 5V}: Sortie PWM à fréquence fixe de rapport cyclique α de 0 à 100% • Out- {0V, 5V}: Sortie PWM complémentaire de la précédente INSA Toulouse 2009-2010 DossierSupport_2009_2010.odt p. 9/17 3.3 Le modèle automatique de la carte courant On va chercher à établir le schéma bloc de Laplace qui fait le lien entre les variations du rapport cyclique σ(p) du signal OUT+, la consigne cons_I(p) et les variations de la mesure de courant Is(p). Ce modèle inclut aussi la partie capteur de courant de la carte hacheur. La dynamique du filtre de réjection PWM sur la mesure du courant est négligeable si l'on veille à ce que la dynamique de la boucle soit largement plus lente que la fréquence PWM. Cons_I(p) εΙ(p) C(p)=? MLI(p) σ(p) KMLI= ? Retour_I(p) SI = ? Is(p) Figure 3.3: Schéma bloc de la carte courant 3.4 Modèlisation «électrique» du moteur Il faut maintenant regrouper les deux modèlisations de la carte courant et de la carte hacheur. Pour cela il faut établir un modéle électrique du moteur. Celui ci doit faire le lien entre la tension moyenne appliquée à l'induit et le courant qui circule dans l'induit. Modélisation électrique du moteur M elec p= I s p u s p L'inertie mécanique est telle que le rotor n'a pas le temps de réagir face à une variation de courant. En d'autres termes, on peut considérer que le régime permanent du courant est quasiment atteint lorsque le rotor se décide à changer de rythme. Ainsi, au niveau de la boucle de courant, la fcem, E, du moteur est vue comme une perturbation BF. Partant de là, un essai indiciel à rotor bloqué (on considère la fcem E comme une perturbation qu'on annule) permet d'obtenir une courbe d'évolution du courant (Vcourant(t)) exponentielle d'orde 1. Le moteur se résume à une inductance en série avec une résistance (car E=0). La constante de temps τelec (L/R) est estimée à 2ms. Une mesure volt-ampèremétrique donne R=1,12Ω. INSA Toulouse 2009-2010 DossierSupport_2009_2010.odt p. 10/17 4. La carte de contrôle de la vitesse moteur 4.1 Présentation générale de la carte vitesse Cette carte, associée aux deux précédentes, permet de réaliser la boucle de vitesse. La carte comporte un filtre anti-repliement (mesure de vitesse), le calculateur (PIC, ADC inclus) et un convertisseur Numérique/Analogique (commande de courant). Une génératrice tachymétrique montée sur l'arbre du moteur mesure la vitesse, VVitesse. La consigne de vitesse, Vcons_Vit est fixée par un potentiomètre. La sortie, VConsI, de la carte constitue la consigne de courant de la carte courant. 18V 5V 0V Consigne du potentiomètre Vcons_Vit [9V +/- 5V] Carte vitesse Vers carte courant VconsI [9V +/- 5V] Vvitesse [+/- 10V] Figure 4.1: Entrées / sorties de la carte vitesse Résumé des entrées & sortie de la carte vitesse Entrées : • VConsVit [9V +/- 5V]: Consigne de vitesse. Possibilité de brancher directement un potentiomètre de 2,2kΩ. • VVitesse [+/- 10V]: Mesure de vitesse (issu de la génératrice tachymétrique). Vvitesse = (1/300).Ω (+/-3000tr/mn donnent approximativement +/-10V) • Alimentations 0/5V/18V Sorties : • VCons_I [9V +/- 5V]: Commande de courant perçue en consigne de la carte courant. INSA Toulouse 2009-2010 DossierSupport_2009_2010.odt p. 11/17 4.2 Modélisation « mécanique » du moteur Dans la configuration étudiée, le moteur se trouve commandé en courant qui est directement proportionnel au couple moteur du rotor t=K . Is t . d f. f s où fs représente les La loi fondamentale de la dynamique donne : =J. dt frottements secs que l'on va négliger. p K . I p/ f p= = =M meca p. I p En Laplace, on obtient J.p f J 1 . p f où KΦ est la constante de couple du moteur. Deux essais peuvent être réalisés : harmonique et indiciel. Le modèle global, (incluant la boucle de courant, le hacheur, le moteur et la génératrice tachymétrique) s'écrit, à vide: vitesse p =K I . M meca p. K Tachy =G p=? à définir par un essai réel cons I p NB: L'équation fondamentale de la dynamique donnée plus haut est incomplète (sauf à vide ...). En effet, elle ne fait apparaître que le couple moteur, or bien sûr, le couple résistant (ΓR) doit également être pris en compte, si bien que l'équation précédente devient (moteur en charge) : p= p− R p K . I p/ f − R p = =M meca p. I p− f / K . R p J.p f J 1 . p f Exprimé autrement : ΓR(p) 1/KΦ I(p) - + Ω(p) M(p) (vitesse en tr/min) (moteur) G(p) INSA Toulouse 2009-2010 DossierSupport_2009_2010.odt p. 12/17 Annexes : schémas électriques <Us>(p) 6.1 La carte hacheur INSA Toulouse 2009-2010 DossierSupport_2009_2010.odt p. 13/17 6.2 Carte courant (commande en couple avec correction PI) INSA Toulouse 2009-2010 DossierSupport_2009_2010.odt p. 14/17 6.3Carte vitesse (commande en vitesse numérique) INSA Toulouse 2009-2010 DossierSupport_2009_2010.odt p. 15/17 6.4 Carte hacheur vue de dessus 6.5 Carte courant vue de dessus INSA Toulouse 2009-2010 DossierSupport_2009_2010.odt p. 16/17 6.6 Carte vitesse vue de dessus INSA Toulouse 2009-2010 DossierSupport_2009_2010.odt p. 17/17