Ath Abbas - Takorabt.com

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ACTES DE LA CONFERENCE DU 28 JUILLET 2011 SUR LE ROYAUME FORT ET INDEPENDANT
DES ATH ABBAS (El-Hachemi Oukil)
Le Royaume fort et indépendant des Ath Abbas
HISTOIRE
PATRIMOINE
Bejaia,Takorabt,Kalaa
1510-1871
R. Letourneau : « les populations kabyles étaient réparties entre trois commandements :
royaume de Koukou, royaume des Ath Abbès et Banu Djubar ». « Les Ath Abbas,
Abbas eux aussi se
soulevèrent fréquemment contre l'autorité ottomane »
.
-Montagne des Ath Abbas (M de Labez ou El Abbas) et le royaume
de Koukou au 16eme Siècle.
La kalaa des Ath Abbas
-La
“Les
Les Ath Abbas ont toujours maintenu leur liberté, sans payer aucun tribu ni au Roi ni au Prince. En 1550, ils
avaient pour chef Abdelaziz, l’un des plus braves guerriers de l’Afrique.”
l’Afrique Marmol 1573.
Takorabt fût le berceau et le noyau du royaume berbère indépendant de la
Kalaa N’Ath Abbas fondé en 1510, un royaume fort qui a connu plusieurs
émirs durant le règne de l’empire ottoman, dont le prince Sidi Abderrahmane
Abderrahman
aïeul des El Mokrani venu de la Kalaa des Hammadides de Bougie à Takorabt
juste après l’invasion espagnole en janvier 1510,cette invasion guidée par
Pedro Navaro qui né à Garde, Royaume de Navarre en 1460 - mort à Naples, le
28 août 1528) marin et ingénieur
ingénieur militaire espagnol. Il est un des acteurs des
conflits méditerranéens du début de la Renaissance. Il a été à la tête de
l'expédition africaine. Il prend ses quartiers d'hiver à Formentera puis se dirige
vers la riche cité de Bejaia. Il occupa la ville en janvier 1510.
Le fils de Sidi Abderrahmane, le sultan Ahmed fonda la Kalaa des
de Ath
Abbas dans les Bibans, elle est une forteresse inexpugnable perchée sur le
Abba
sommet d’une colline à plus de 1200m d’altitude, au milieu d’un grand massif
montag
montagneux.
-la citadelle des Ath Abbas (dessin de Charles Farine ,1870).
.
-Le mausolée de Sidi Abderrahmane dernier prince de la dynastie
Hammadide de Bougie, à gauche l’école coranique qu’il fonda en 1510
Takorabt.
ACTES DE LA CONFERENCE DU 28 JUILLET 2011 SUR LE ROYAUME FORT ET INDEPENDANT
DES ATH ABBAS (El-Hachemi Oukil)
Les Hammadides feront de Bejaia l'une des cités les plus prospères qu'ai connu le
Maghreb et la Méditerranée :
Les Hammadides feront de Bejaia l'une des cités les
plus prospères qu'ai connu le Maghreb et la Méditerranée.
Ses palais inspireront l'Alhambra de Grenade. « Cette
période médiévale « Hammadide » représente l'âge d'or de
la
ville,
notamment
grâce
à
l'impulsion
du
prince
Hammadite Al-Nasir, Le rôle joué par Bougie dans la
transmission du savoir au Moyen âge est confirmé par les
séjours plus ou moins longs de personnalités scientifiques
et littéraires prestigieuses, versées dans tous les domaines de la connaissance : le
métaphysicien Andalou "Ibn Arabi", le mathématicien italien "Leonardo Fibonacci", le
philosophe catalan "Raymond Lulle", l'historien "Ibn Khaldun",.... Il en est de même pour
les personnalités religieuses (Sidi Bou- Medienne, Sidi Bou-Saïd, At-tâalibi,..) et les
voyageurs (Al-Idrissi, Ibn Battuta,..) »
Le milieu du XIVe siècle fut marqué par la recrudescence de la « course ». Selon Ibn
Khaldoun, les Bougiotes ne tardèrent pas à se signaler parmi les corsaires les plus
redoutés des marins chrétiens. Voulant établir des comptoirs de type colonial sur la
côte algérienne, l’Espagne envoya Pedro Navarro pour s’emparerde la place en1510.
Les fortifications seront renforcées, mais la ville est saccagée et en particulier les palais
Hammadides, quisubsistaient encore, seront détruits. Attaqués en 1513 par Aroudj, les
Espagnols résistèrent et se maintiennent dans la place jusqu’en 1555. Continuellement
bloquée par les autochtones, la garnison espagnole ne peut résister longtemps, malgré
la visite de l’empereur Charles Quint en 1541. C’est Salah Rais qui mettra le siège à la
ville et obligera le gouverneur espagnol Don Alphonsode Peralta à capituler.
-Séance de consultation des princes de la séance ;
de droite à gauche ; Sidi boumediene , Abou hamid e- saguir,
Abd el Haq El Ishbili et ibn Hammad.
-Dessin indique l’enseignement des sciences et le partage du
savoir au palais des Hammadide.
La ville, qui est devenue l'une des cités les plus prospères de la côte
méditerranéenne, repousse une expédition génoise en 1136. En 1152, elle est
prise par les Almohades. La ville a connu un tel développement que selon Léon
l'Africain, elle est peuplée de plusieurs dizaines de milliers de personnes,
essentiellement des Kabyles et des Andalous. À cette époque, Béjaïa était un
grand centre intellectuel, où résidaient des savants comme Sidi Boumedienne, Ibn
Hammad, Abd al-Haqq al-Ishbili et Abu Hamid al-Sarir. En 1202, Leonardo
Fibonacci, grand mathématicien de l'ère chrétienne du monde occidental, en
rapporta les « chiffres arabes » et la notation algébrique (dont certains attribuent l'introduction à Gerbert
d'Aurillac). Ceci illustre les liens entre la vitalité commerciale des villes d'Italie de l'époque et la créativité
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e
scientifique et artistique de leurs membres. Devenue une redoutable ville de corsaires au XIV siècle, la ville est
prise par l'Espagnol Pedro Navarro en 1510; l'occupation dure jusqu'en 1555.
Bejaia, capitale historique sur la rive de la Méditerranée à l’poque du prince
Adberrahmane :
« De nos jours, Béjaia est la ville du Maghreb central. C’est la capitale du pays des Béni Hammad.
Les vaisseaux y abordent, les caravanes s’y rendent, les marchandises y sont acheminées par terre et
par mer (…). Les marchands de cette ville sont en relation avec ceux du Maghreb Occidental, ainsi
qu’avec ceux du Sahara et de l’Orient».
-Bejaia, dessin catalan date du 15eme siècle.
- Bab el-Bahr, symbole bougiote
de l'époque Hammadite.
-Plan de la Qal'a des Banu Hammad
-Royaume de Béjaia au XVeme siecle carte
de l’Amiral Piri Reis (1470 – 1553)
-El puerto de Bugia y su costa.
Kitab-Bahriye de Piri Reis (Début XVIe siècle
-L’ouvrage bio-biblio
graphique al-Bustan
d’Ibn Maryam comprend
une trentaine de
notices concernant les savants
de Bougie Ms. 2022, B.N. Alger.
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L’arrivé des espagnoles à Bejaia :
La batail entre le prince Abderrahmane et Pedro Navaro à Bejaïa le 05 janvier
1510 :
Pedro Navarro y arrive le 5 janvier 1510 avec 5 000 hommes et attaque dès
l'aube suivante. Le prince local, Abdrrahman, peut lui opposer 10 000 soldats, qu'il
lance immédiatement sur les Espagnols en cours de débarquement, en même temps
qu'il les bombarde depuis la ville. L'assaut est néanmoins repoussé, grâce
notamment à l'artillerie de marine. L'attaque espagnole commence immédiatement,
avec des bombardements maritimes et terrestres. L'essentiel de la bataille se déroule
dans la ville, qui se rend finalement au milieu de la journée avec la fuite
d'Abdrrahman et de sa suite, ainsi que la mort de nombreux habitants.
-Pedro Navarro : né à Garde, Royaume de Navarre en 1460 -mort à Naples, le 28
août 1528), il été marin et ingénieur militaire espagnol. Il est un des acteurs des
conflits méditerranéens du début de la Renaissance. Il a été à la tête de l'expédition africaine. Il prend ses
quartiers d'hiver à Formentera puis se dirige vers la riche cité de Bejaia. Il occupa la ville en janvier 1510.
Navarro profite ensuite des dissensions entre Abdrrahman, et son neveu, le jeune roi Mouley Abdallah. Ce
dernier le guide dans la montagne où se sont réfugiés les fugitifs. Navarro les attaque de nuit avec 500 soldats.
Abdrrahman réussit à s'enfuir une nouvelle fois mais perd 300 de ses hommes. 600 de ses soldats sont faits
prisonniers, ainsi que sa première épouse, sa fille et les dignitaires de la ville. Les trésors qu'il abandonne dans sa
fuite viennent grossir le butin des assaillants, qui n'ont à déplorer qu'une seule perte dans l'expédition de la
montagne.
La prise de Bougie et les grandes villes d’Algérie, a contraint tous
les gouvernements de ces régions à ce rendre. Selim Toumi, roi
d’Alger vint à Bougie le 31 janvier 1510 se soumettre au capitaine
espagnol Pedro Navaro.
A l’issue de leur rencontre avec les dignitaires de ces villes les
espagnoles instaurèrent plusieurs procédures et sanctions:
-possession des tribus.
-restitution de tous les esclaves chrétiens.
-soumission a tous les rois des villes occupées.
-Prise de Bougie par les Espagnols en 1510 -paiement d’une taxe annuelle par tous les habitants.
(D’après une gravure de Verneyen exécutée en 1551)
En 1515, Cinque années après la prise de Bougie, le roi de Tunis (Dynastie Hafside), dont dépendait
Bougie, envoya des corsaires pour la reprendre aux espagnols. Ces corsaires étaient les frères Barberousse, Elias,
Ishaq Kheir E-ddine et Arroudj. D’origine turque ces derniers s’étaient convertis à l’Islam. Ces mercenaires
possédaient une douzaine de galères et un millier d’hommes. Les combats durèrent plusieurs jours et eu cours de
la première bataille Arroudj perdit sa main droite et retourna a Tunis après avoir perdu la moitié de sa flotte. Il
lui a fallu deux années pour reconstituer son armé et sa flotte et en 1514 in constitua une armée de 12 galiotes et
s’installa a Jijel. Il rassembla autour de son armée plus de 20 000 combattants Kabyle, venus offrir leurs service
pour délivrer le pays de l’occupation espagnole .après une bataille acharnée, Bougie tomba entre les mains des
turcs. Cette bataille n’aurait pas été gagnée sans l’implication des habitants des cotes de Bougie et de Jijel. A leur
tête leur chef Ahmed Ben El Qadi, qui était qadi des derniers rois de Bougie, puis Khalifa puis devient allié de
Arroudj.
La bataille fut menée sur deux fronts :
-les vaisseaux turcs attaquèrent la ville par la mère.
-les Kabyle, à leur tête Ben el Qadi attaquèrent par voie terrestre.
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L’arrivée du prince Sidi Abderrahmane
Abderrahmane à Takorabt et le début de l’histoire du royaume
berbère indépendant des Ath Abbas :
Après la prise de Bougie par les espagnoles en 1510, le prince
Abdrrahman « connu actuellement sous le nom de Sidi Abdrrahman » n’a pas pu
faire face
ace aux forces espagnoles lors de leur offensive, Il rassembla autour de lui 10
000 (hommes) combattants, venus offrir leurs service pour délivrer Bougie de
l’occupation espagnole. Après
Après une bataille acharnée, en jetant des pierres du
sommet da la montagne « Gouraya », Bougie tomba entre les mains des
espagnoles
espagnoles.
Le prince Abdrrahman replia
r
à El Kseur actuel, puis à Sidi Aiche probablement à
Thimezrith, enfin à Ath Abbés plus précisément à Takorabt dans la même année en
1510 il fonda une école coranique. Takorabt une nouvelle page a commencé dans
son histoire en avril 1510. Une nouvelle ère a commencé autour du prince
Hammadide Abdrrahman, qui est venu de Bougie, fuira au danger
dange espagnole, et
s’installa
installa au village.
On ne peut pas parler de Takorabt « THIGHRA N’ATH ABBAS » sans parler de ses
es rapports historiques liés
aux grand Maghreb.. Car Takorabt fût le berceau et le noyau du royaume berbère des Ath Abbas, ce village qui a
donné naissance au royaume de la Kalaa N’Ath Abbas : bâtie sur le modèle de celle des Beni Hammad ; Position
stratégique, accès difficile, portes gardées et muraille tout autour, dont l’origine de la Kalaa N’Ath Abbas fut
Takorabt (le sultan Ahmed fondateur de la Kalaa fils de l’émir Hammadid
Abdrrahman fondateur de l’école coranique de Takorabt celui ci son
origine est la dynastie Hammadid de Bougie. La région des Ath Abbas a
connu plusieurs émirs durant le règne de l’empire ottoman,
ottom
lorsque Bejaia
est tombée entre les mains des Espagnols en janvier 1510 par Pedro
Navarro « marin et ingénieur militaire espagnol »,, le prince Abdrrahman
« connu sous le nom de Sidi Abdrrahman » replia à Beni Abbas, venu
d’abord s’installer en 1510 à Takorabt et fonda deux écoles coraniques,
puis son fils Ahmed lui succéda et se donna le titre de roi après avoir fondé
la Kalaâ N’Ath Abbas, une forteresse inexpugnable perchée sur le sommet
d’une
’une colline à plus de 1200m d’altitude, au milieu d’un grand massif montagneux, entourée de forêts de pins
d’hales et de pinèdes .
-La
La mosquée de Takorabt
-Mausolé
Mausolé du prince hammadide Sidi Abderrahman,dernier
prince de la dynastie
astie des hammadide de Bejaia. Il se situe
au village Takorabt, à gauchel’école coranique qu’il fonda vers 1510.
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Beaucoup de caravanes, de pèlerins et de voyageurs passent par Takorabt avant de rallier la nouvelle
capitale du royaume des Ath Abbas la Kalaa fondé par le fils de Abderrahman le sultan Ahmed mais aussi
Takorabt été un passage stratégique pour ces voyageurs qui passent vers le nord « Bejaia » et vers le sud« la
Kalaa ».Le prince Abdrrahman fonda une grande école coranique au village pour enseigner les sciences
islamiques,
iques, la loi islamique « la charéa », la rhétorique et le coran. Il fut de Takorabt un lieu de savoir et
d’enseignement des sciences islamiques, beaucoup d’étudiants étrangers rejoignent ces écoles pour apprendre les
sciences islamiques.
-Selon certaines sources, le mausolé à coté de la mosquée de Takorabt est le mausolé du Sltan Ahmed fondateur du royaume
indépendant de la Kalaa des Ath Abbas,, concédéré par les historiens comme le dernier carré de resistance contre
l’occupation étrangere au Grand Maghreb.
Le village Takorabt de son vrai nom THIGRA N’ATH ABBAS, village berbère d'Algérie, situé à 80 Km
au sud ouest de la Wilaya de Béjaia (Ex Bougie). Takorabt fait partie de la région N'Ath Abbas qui porte le nom
du royaume de Sduikch il ya mille « 1000 » ans, celui-ci
ci s'étend de la vallée de la Soummam jusqu'aux hauteurs
des chaînes montagneuses des Babors et des Bibans. Takorabt
Takorabt bordé au nord par la commune d'Ait Rzine, au sud
par la commune d’Ighil Ali dont il fait parti administrativement, à l'est par les villages Belayel et Ath Sradj ,à
l'ouest par deux villages aussi Thawrirth et Thalefsa qui font parti de la commune d’Ait Rzin .trés relié à
l’histoire de la kalla des Ath Abbas .Le
.L sultan Ahmed fils de Sidi Abderrahmane enterré à Takorabt s’installa à
la Kalaa et fonda ce royaume, il déménagea à ces montagnes inaccessibles d’Ath Abbas en Kabylie pour des
raisons sécuritaires.
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- Le village Takorabt de son vrai nom THIGRA N’ATH ABBAS.
ABBAS
ACTES DE LA CONFERENCE DU 28 JUILLET 2011 SUR LE ROYAUME FORT ET INDEPENDANT
DES ATH ABBAS (El-Hachemi Oukil)
Le celebre savant soufi Sidi yahia Al Aydli natif de
Takorabt :
Natif de Takorabt, Sidi Yahia Al Aïdli a passé son enfance à Takorabt puis il a suivi ses études
coraniques à Tamokra puis à Béjaïa où il a été l'élève de « l'un des plus grands Fakihs d'Al Malikyya en son
temps », Ahmed Ben Brahim Al Bija'i, en l'occurrence. Il
fonda à Tamokra vers 1440 l'une des toutes premières
zaouïas qui portera son nom après sa mort en 1477. Elle fut
détruite en 1956 par l'armée française pour avoir servi de
base de repli aux Moudjahidine avant d'être reconstruite par
le Cheïkh Tahar Aït Aldjat et ses pairs. Son fils, Cheïkh
Mohand Salah, nous fera remarquer que « le colonel
Amirouche s'est réuni avec les étudiants à Tigharmine en les
incitant à poursuivre leurs études pour devenir des cadres de
la future Algérie indépendante ». Bon nombre d'entre eux
ont, en effet, investi les institutions de l'Etat une fois
l'indépendance acquise, à l'image de feu Mouloud Kacem
Naït Belkacem, alors que des dizaines d'entre eux tombèrent
en
martyrs
lors
de
la
révolution
armée.
-Thakhamt n’Sidi Yahia à Takorabt
Au début du 15e siècle, la ville de Béjaia a eu le privilège d’accueillir le célèbre savant
Yahia al-Aydli (mort en 881h. /1477). Il y avait été l’élève d’un des « plus grands Faqih d’alMalikiyya en son temps », Ahmed b. Ibrahim al-Bija’i (mort en 840h. /1437). Il y évolua dans un
milieu scientifique exceptionnel : Abd er-Rahman Ath Tha`aliby, Sidi Touati, …
Présentant l’invasion espagnole, Yahia al-Aydli « prépara » assez tôt le « repli » des Ulémas
bougiotes vers la province. Auteur de la fameuse Wadhifa commentée par l’Hocine al-Wartilani
(1713 – 1779) et par al-Kharroubi, il va créer à Tamokra l’une des toutes premières Zawiyya –
Institut de la Kabylie. On peut avoir une idée précise du niveau atteint dans cette institution en se
basant sur le traité al-Muqaddima fi al-Fiqh, plus connu sous le nom d’al- Waghlissiya. Cet ouvrage
du célèbre jurisconsulte al-Waghlisi (mort en 1384) va devenir pendant des siècles l’ouvrage de
référence des étudiants débutants. Or c’est à Tamokra qu’il a fait l’objet de débats les plus intenses.
En effet, les Sharh (commentaires) les plus connus de ce traité sont celui d’Ahmed Zerruq al-Barnusi
(1443 – 1493) et celui d’Abdelkrim az-Zwawi. Ce dernier a fait l’objet d’un Mukhtassar (abrégé)
d’Abd er-rahman as-Sebagh. Or ces ouvrages, qui obéissent àdes objectifs pédagogiques précis,
avaient été « commandés » par Yahia al-Aydli au moment même ou il était en train de consolider les
fondements de son Institut.
La Wadhifa de Yahia al-Aydli, qui a été enseignée à Sidi Soufi (Béjaia) jusqu’aux années 1930, est
encore de nos jours un texte de référence à la Zawiyya –Institut de Tamokra.
Il a créée à Tamokra
l’une des toutes premières Zawiyya – Institut de la Kabylie.
-La célèbre Zawiyya – Institut
fondée au 15e siècle par Yahia al-Aydli.
Tamokra.
-Yahia al-aydli Auteur de la fameuse Wadhifa commentée
par l’Hocine al-Wartilani (1713 – 1779) et paral-Kharroubi. Copie datée de 1884.
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DES ATH ABBAS (El-Hachemi Oukil)
Sidi Yahia al-Aydli,, un savant religieux qui
qu a fait de l’école coranique la
plus illustre dans la région où sont enseignées
ens
les sciences islamiques à des
étudiants en théologie venant de partout.
partout
Sidi Yahia al-Aydli avait été l’élève d’un des « plus grands Faqih d’alMalikiyya en son temps », Ahmed b. Ibrahim al-Bija’i
al
(mort en 840h.
/1437).
- Wadhifat de Sidi Yahia al Aydli.
qui a été enseignée à Sidi Soufi (Béjaia)
jusqu’aux années 1930, est encore de nos jours
un texte
exte de référence àl’ Institut de Tamokra
-Sharh al-Waglissiya
Waglissiya de Ahmed
Zerrouq al-Barnusi
Barnusi et Mukhtassar de Abd er-Rahman
er
as-Sebagh.
Sebagh. Ces traités ont été rédigés à Tamokra à la demande de Yahia al-Aydli.
al
L’occupation de Béjaïa par les Espagnols avait contraint
de nombreux Ulémas de cette ville à «émigrer» vers la province.
C’est ainsi que certains centres d’enseignement vont devenir de
véritables instituts (Tamokra,…). Cette réputation va d’ailleurs
dépasser le cadre de la Kabylie, et ce, pendant plusieurs siècles.
dépasser
Ainsi, Ibn al-Feggoun
al Feggoun (XVIIe siècle), dans son ouvrage
«Manchour
Manchour al-Hidaya
al
» affirmait que de nombreux savants
constantinois émigraient dans le pays des Kabyles pour se
spécialiser dans les sciences
sciences des lectures coraniques. Parmi les
plus prestigieuses écoles de la région, citons la Zawiya – Institut
de Chellata. Fondée au début du XVIIIe siècle, elle deviendra
quelques années plus tard « l’un des centres religieux et scientifique les plus renommés
renommé de
l’Afrique septentrionale ».
-Muhammad
Muhammad atat Touati (mort en 1495) était un
contemporain de Yahia al-Aydli.
al
Ci-dessus le
Mausolée de Sidi Touati Béjaia en 1900.
- La célèbre Zawiyya – Institut de Tamokra,
fondée au 15e siècle par Yahia al-Aydli.
al
-Thakhalwith de Yahia al-Aydli à Tamokra
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-Au 16e siècle à Béjaia, la province
prend le relais de la ville. La région de
Tamokra accueille l'une des toutes
premières institutions scientifiques.
-Ici Hammam Sidi Yahia à Tamokra
-La célèbre Zawiyya – Institut de Tamokra,
fondée au 15e siècle par Yahia al-Aydli
Sidi Yahia al-Aydli, un savant religieux qui a fait de l’école coranique la plus illustre dans la région où sont
enseignées les sciences islamiques à des étudiants en théologie venant de partout.
Sidi Yahia al-Aydli avait été l’élève d’un des « plus grands Faqih d’al-Malikiyya en son temps », Ahmed b.
Ibrahim al-Bija’i (mort en 840h. /1437).
-Wadhifat Yahia al-Aydli de Hocine al-Wartilani (1752). Copie datée de 1884
-Rôle d’al-Waglisiyya dans le développement
de la Zawiyya-Institut de Tamokra :
Dans la première moitié du XIV-ème siècle, la ville de Béjaïa « s’enorgueillit », comme l’a si bien souligné
Robert
Brunschvig,
d’avoir
accueilli
un
juriste
de
renom
:
`Abd ar-Rahman al-Waglisi (Sidi Abderahmane El Ouaghlissi – mort en 786h./1384).
Originaire de Sidi Aïch (Tribu des Ath Ouaghlis), ce savant a créé une école de jurisprudence dont l’influence va
persister
sur
plusieurs
siècles.
Il a, par ses remarquables enseignements, formé toute une génération de disciples, qui deviendront des Ulémas
célèbres (al-Mashdaly, al-Huwari,…). A travers al-Waglisi et ses disciples, on voit clairement à quel point ont
été puissants les rapports qui avaient existés entre Béjaïa et sa province d’une part, et Béjaïa et les autres cités
algériennes
d’autre
part
(Alger,
Oran,
Tlemcen,…).
ACTES DE LA CONFERENCE DU 28 JUILLET 2011 SUR LE ROYAUME FORT ET INDEPENDANT
DES ATH ABBAS (El-Hachemi Oukil)
L’un des manuels de jurisprudence le plus connu de l’époque était le fameux Mukhtasar d’Ibn al-Hajib (m.
1248), qui, selon Ibn Khaldun, avait été ramené d’Egypte à Béjaïa par « le plus grand des Cheikh », Nasir ad-Din
al-Zwawi
(m.
1343)
et
delà,
diffusé
dans
tout
le
Maghreb
(Makhluf,
Shajarat).
C’est dans ce contexte qu’est apparu al-Muqaddima al-Fiqhiyya, plus connu sous le nom d’al-Waglisiyya.
Cet ouvrage d’al-Waglisi va rester pendant des siècles le livre de base de l’enseignement pour les débutants. Il a
été commenté par de nombreux savants célèbres (Abdelkrim az-Zwawi, Ahmed Zerruq al-Barnusi, Abu
Abdellah as-Sanusi) et a été abrégé par Abd-er-Rahman as-Sebbagh à la demande du célèbre Yahia al-Aydli,
fondateur
de
l’une
des
toutes
premières
Zawiyya
–
Institut
de
la
Kabylie.
Ses consultations juridiques, encore présentes de nos jours dans des ouvrages de référence à Tlemcen (al-Maghili), au Maroc
(al-Wansharisi) et en Andalousie (al-Ziyati), permettent de comprendre la profondeur de son raisonnement et surtout de
cerner ce qu’avait été la vie sociale dans la région à cette époque.
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-L’Hocine al-Wartilani, Rihla
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DES ATH ABBAS (El-Hachemi Oukil)
Le Sultan Ahmed Amokrane fils du prince Abderrahmane fonda le royaume de La Kalaa des
Ath Abbas :
« Les Ath Abbas ou la tribu Sduikch a été la branche la plus puissante à
tradition militaire de la tribu Coutama, dont le territoire est limité par la
chaîne montagneuse des Bibons « les portes de fer » et Beni Aziz à Sétif
et Jijel, Cette branche constituée entièrement l’armée fatimid
La Kalaa a donc commencé son histoire en tant que fort Hammadide lié à
l’autre kalâa, celle des Ath Hammad. Le sultan Ahmed fils de Sidi Abd
Rahman de Takorabt s’installa à la Kalaa et fonda ce royaume, il
déménagea à ces montagnes inaccessibles d’Ath Abbas en Kabylie pour
des raisons sécuritaires. La Kalaa a connu plusieurs émirs durant le règne
de l’empire ottoman,et lorsque Bejaia est tombée entre les mains des Espagnols en 1510, le prince hammadide
de Bejaia Abderrahmane « connu actuallement sous le nom de Sidi Abderrahmane », aïeul des El Mokrani s’est
replié à Beni Abbas ,il s’installa à Takorabt, son fils Ahmed déplaça à la Kalaa et fonda le royaume « dont son
mausolée se trouve se trouve à Takorabt à coté de la mosqué selon quelques sources et selon d’autre il se trouve
à la Kalaa »,il fonda la kalaa en 1510 pour des raisons stratégique car à Takorabt il ne pouvait pas faire face aux
espagnoles et turcs à cause de sa géographie et c’est pour cela que la Kalaa doit toute son histoire à sa
géographie. C’est une forteresse naturelle inexpugnable. Elle a été
édifiée sur un plateau rocheux au sommet d’une montagne qui culmine
à plus de 1200 mètres d’altitude. Ce plateau est entouré de trois côtés de
falaises qui ont entre 400 et 600 mètres de profondeur. Il n’a qu’un point
d’accès et il serpente à flanc de montagne au dessus d’un précipice qui
donne le vertige. De la kalâa, on peut dominer toute la vallée du Sahel et
de la Soummam. On peut voir le Djurdjura, dans toute sa longueur et sa
splendeur, de son point de départ au pied du Mont Haizer jusqu’à
jonction avec l’Akfadou avant de se perdre dans les brumes qui
annoncent Bejaia. A l’est, la vue est dégagée jusqu’aux sommets des
Babors. Au sud, on peut voir les rares sommets des hauts plateaux
comme le Mont Tafertast. La kalâa N’Ath Abbas est une véritable tour
de guet).
-Le mausolée-Mosqué Usahnoun Date de 1510.le sultan Ahmed
ben Abderrahmane y enterré et selon d’autre sources il est enterré à Takorabt au mausolée à coté de la mosquée
« Le rôle des Beni Abbés à cette époque est d’assurer la sécurité de ce royaume au sud, ce royaume est
enveloppé par le massif de Djurdjura à l’ouest et les Babors à l’est et Wanougha et Bibons au sud ou il ya un
passage stratégique appelé « portes de fer ».
-Le sultan Ahmed fils de Sidi
Abderrahmane s’installa à la Kalaa et
fonda un royaume fort et indépendant
qui va résister pendant des siècles aux
dangers espagnole et turc.
- La kalaa des Ath Abbas
ACTES DE LA CONFERENCE DU 28 JUILLET 2011 SUR LE ROYAUME FORT ET INDEPENDANT
DES ATH ABBAS (El-Hachemi Oukil)
Le règne de son fils Abdelaziz ben Ahmed ben Abderrahmane :
Avec les Turcs, Béjaia perdit son statut de capitale, même si elle
continua encore à jouer son rôle de chantier de construction
navale. Le relais est alors reprit par la province. Toutes les sources
indiquent qu’à partir du XVIe siècle la Kabylie a continué à tenir
un rôle dans l’histoire du Maghreb. Selon R. Letourneau, « les
populations kabyles étaient réparties entre trois commandements :
royaume de Koukou, Beni Abbès et Banu Djubar ». L’autorité
ottomane n’a pas pénétré les campagnes, ce qui fait que ces
populations ont pu conserver intactes leurs institutions politiques et
administratives.
-« Les Ath Abbas ont toujours maintenu leur liberté, sans payer
aucune tribu ni au Roi Ni au Prince, en 1550 ils avaient pour chef
Abdellafis(Abdeaziz) l’un des plus braves guerriers de l’Afrique »
écrivait Marmol en 1573.
Le règne de son fils Abdelaziz qui va faire sortir la Kalaa de l’anonymat dans lequel elle s’était replongée. Il va,
au fil des années, devenir un grand chef et prendra le titre d’Amokrane. La famille ne sera plus désignée que par
ce nom patronymique des Ath Moqrane qui sera arabisé plus tard en Mokrani. Il atteint le faîte de sa puissance à
un moment crucial de l’histoire : la prise de Bejaia par les Espagnols de Pedro de Navarro et l’arrivée des frères
turcs Arroudj et Khierdine. Abdelaziz Amokrane va s’opposer aux uns et aux autres. Abdelaziz Amokrane va
s’opposer aussi bien aux Turcs qu’aux Espagnols.De l’autre côté du Djurdjura un autre royaume a vu le jour.
C’est celui de Koukou. Pour assurer leur mainmise sur la Berbèrie centrale, les Ottomans vont alors développer
une politique diabolique dans le but de diviser les kabyles et leur prendre le pouvoir. Tantôt, ils s’allient avec les
Ath Abbes contre Koukou, tantôt ils se rallient à Koukou pour contrer le royaume d’Abdelaziz. Au lieu d’unir
leurs efforts, les kabyles se font la guerre et s’affaiblissent mutuellement. Les Turcs vont profiter pour les
contenir dans leurs fiefs respectifs même si Abdelaziz Amokrane va étendre son royaume jusqu’aux portes du
désert. En 1553, pourtant, une alliance va intervenir entre les Ath Abbes et le royaume de Koukou. Abdelaziz,
grâce à l’intervention des principaux marabouts de la Soummam et du Djurdjura, se rapproche d’Ahmed Ath
Lqadhi pour sceller une paix durable et une alliance contre
l’ennemi commun
.
-Ahmed Ath Lqadhi chef du royaume de Koukou
-Les différents quartiers de la Kalaa des Béni Abbas et le
mystérieux canon N 50 du Musée de l’armée-Paris.
Le chef de la Kalâa dont la puissance augmentait de jour en jour s’allia avec le roi de Koukou dont il épousa la
fille. Il constitua une armée forte et menaça ouvertement Bougie.
ACTES DE LA CONFERENCE DU 28 JUILLET 2011 SUR LE ROYAUME FORT ET INDEPENDANT
DES ATH ABBAS (El-Hachemi Oukil)
-Montagne des Ath Abbas (M de Labez ou El
Abbas d’où vient l’appellation des Ath
Abbas) et le royaume de Koukou au 16eme
Siècle.
Le chef de la Kalâa dont la puissance
augmentait de jour en jour s’allia avec le roi
de Koukou dont il épousa la fille. Il constitua
une armée forte et menaça ouvertement
Bougie.
Durant les nombreuses batailles qu’il dut
livrer, Abdelaziz a eu largement le temps de
se rendre compte que ce sont les mousquets
qui confèrent leur avantage aux turcs sur le
terrain et il fera tout pour en avoir. C’est durant son règne que la Kalâa se dotera de fabriques d’armes avec
l’aide des renégats, des chrétiens et des Andalous chassés d’Espagne qu’elle accueille en grand nombre et qui
apportent leur savoir-faire. Kalâa devient une grande ville fortifiée, puissante et riche. Abdelaziz mourra en
1559 au cours d’une bataille livrée contre les turcs. Les turcs emportent sa tête et l’exposent une journée entière
à la porte de Bab Azzoun avant de l’enterrer dans une caisse en argent.
Son frère Ahmed lui succède et continue son œuvre. Pour
administrer ce vaste territoire s’étendant du Sud jusqu’aux
montagnes de Kabylie, il établit de nombreux postes renforcés
dans lesquels il laissa des garnisons qui étaient fréquemment
changées pour empêcher des relations trop suivies entre ses
soldats kabyles et les populations nouvellement soumises. Il
perpétua également une très vieille tradition qui consistait à
établir une série de vigies sur les points culminants des
montagnes. Ces postes d’observation communiquaient à l’aide
de fumée ou de jeux de miroir le jour et de feux pendant la nuit
et transmettaient les nouvelles et les alertes rapidement du sud jusqu’à Kalâa, la capitale du royaume. C’est ce
que nous apprend Berbrugger dans son Epoques Militaires de la Grande Kabylie
Parmi ces postes d’observation on peut citer Taqervouzth, à 1392 mètres d’altitude à Kalâa même, Tafertasth à
Drâa Metnan, Ras Djebel Guettaf, Ras Djebel Salat, Ath Khiar, Takerbouzth, etc.
Sidi Ahmed Amokrane résidait tout le long de l’année à Kalâa, excepté l’hiver. Pendant cette saison qui voyait
Kalâa bloquée par la neige pendant de longues périodes, il campait à Aïn Zekra, au sud-est de Biskra et se livrait
à la chasse au faucon
Il était un administrateur hors pair et tout en continuant ses conquêtes, il se souciait beaucoup du bien être de
ses sujets. Il créa des écoles pour l’enseignement de la religion et de vastes magasins remplis de marchandises de
toute sorte que l’on vendait aux acheteurs qui venaient des quatre coins du pays, attirés par la réputation de
richesses de la citadelle kabyle.
Sidi Ahmed Amokrane régnera pendant 4O ans faisant de Kalâa un royaume craint et
respecté. Il mourra au cours d’une bataille contre les Turcs non loin de Bouira qui
s’appelait alors Bordj Hamza.Son fils Nacer prendra le relais. Homme pieux, il s’occupa
de religion et délaissa la guerre et les affaires du royaume qui ne firent que péricliter.
Les commerçants et les généraux de Kalâa, mécontents de cet état de fait décidèrent de
l’assassiner. Il mourut dans un guet apens en 162O et Kalâa perdit son statut de capitale
d’un royaume prospère. Elle restera cependant la prestigieuse forteresse des Ath Abbes
et des Ath Moqrane jusqu’à sa chute finale en 1871 après la défaite de son dernier
prince, El Hadj Mhend Ath Meqrane, dit Mokrani.
-Cheikh El Mokrani
ACTES DE LA CONFERENCE DU 28 JUILLET 2011 SUR LE ROYAUME FORT ET INDEPENDANT
DES ATH ABBAS (El-Hachemi Oukil)
L’un des principaux leaders des révoltes populaires survenues au XIXe siècle après la conquête française en
Algérie en 1830.
Mohand Aït Mokrane (de son nom exact) est le fils d'Ahmed ElMokrani, descendant de Sidi Abd Rahman, un des gouverneurs de
la kalâa n’Ath Abbas. en mars 1871 Mohamed El-Mokrani
El
se
révolta contre les Français en menant son armée jusqu'à Bordj
Bou arreridj avec l'aide de son frère Boumezreg , de son cousin El
Hadj Bouzid et de Cheikh El Haddad de Seddouk Ouffela, qui
s'était joint à cette révolte. Après avoir
ir mené un dur combat,
Mohamed El-Mokrani meurt le 5 mai 1871. Sa tombe se trouve à
la Kala N’Ath Abbes (Bejaia).
). Sous le commandement
co
de son
frère Boumezreg, la révolte se poursuivit jusqu'au 20 janvier 1872,
date de son arrestation.
- L’Insurrection de 1871
Bilan : 100 000 Algériens morts, saisie des terres, exil de la famille Mokrani au sud, émigration de
beaucoup d'Algériens, surtout vers la Syrie déportation d'une partie des « révoltés » en Nouvelle-Calédonie
Nouvelle
.
-La
La tombe de Mohamed
El-Mokrani
Mokrani ;
Mohand
Aït
Mokrane (de son nom exact) est
le fils d'Ahmed El-Mokrani,
El
un
des descendants de Sidi Abd
Rahman meurt le 5 mai 1871. Sa
tombe se trouve à la Kalaa
N’Ath
th Abbas
Abba (Bejaia).
-L’Insurrection de 1871
La Kalaa sera pillée et incendiée. Sa bibliothèque sera brûlée effaçant ainsi la mémoire de tout un peuple.
A un moment de son histoire, diront les chroniqueurs de l’époque, elle comptera
jusqu’à 60 000 habitants et rivalisera avec Tunis. Il y avait une armée, une justice,
une banque, une police
police et une administration et plusieurs industries. C'est-à-dire
C'est
tous les attributs d’un état indépendant. Il faudrait tout un livre pour vous raconter
l’histoire de la kalâa, ses trésors culturels et le rôle qui été le sien dans l’histoire.
Même détruite par
par l’armée française au cours de l’opération Pierres Précieuses de
1959.
-la
la citadelle des
Ath Abbas
(dessin de Charles
Farine ,1870).
-Blocus de Bougie en 1871 Et combats
du 25/04 au Mouvements des Kabyles
Contres les attaques Françaises.
ACTES DE LA CONFERENCE DU 28 JUILLET 2011 SUR LE ROYAUME FORT ET INDEPENDANT
DES ATH ABBAS (El-Hachemi Oukil)
Bibliographie :
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Actes du Colloque International "Béjaia et sa Région à Travers les Âges : Histoire,
Société, Sciences, Culture ", Editions Ass. GEHIMAB, Béjaia, Novembre 1997.
Différents dépliants de l'Association GEHIMAB Béjaia Site web :
http://www.gehimab.org
Actes du colloque International sur le Savant Soufi Sidi Yahia al-aydli à Tamokra,
GEHIMAB, Mai 2010.
Actes de la conférence animée par Djamel Seddik à Takorabt à l’occasion de la 1ére
Waada de Sidi Abderrahmane. le 28 juillet 2011 à Takorabt
Réalisé par : El Hachemi Oukil
Contact :
[email protected]
[email protected]