press release - Praz

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press release - Praz
PRAZ-DELAVALLADE
Pressrelease
Group Show, ALEX BROWN, PHILIPPE DECRAUZAT, SYLVIE FANCHON, IVAN FAYARD, STEPHEN FELTON,
STEVEN PARRINO, BENOIT PLATEUS, PETER SAUL, MICHAEL SCOTT, JIM SHAW, BLAIR THURMAN, JOHN
TREMBLAY, DAN WALSH
DEFORMALISMES
24.05.2008 - 19.07.2008
Exhibition's viewMichael Scott
Untitled, 2007-2008Philippe Decrauzat
Atopia, 2007
ENGLISH
« Deformalisms »
Formalism is a common source of misunderstandings. It is also an easy invective within today's art world. In short,
formalism is always the other. Consequently, one could have fun to imagine what would be the other of formalism. If
formalism is « the other », the other of formalism, on the contrary, could be « deformalism » (a word used by late
Steven Parrino.) In the sense that, in the same way that we say « to disfigure » ?to drag the figure into something else
? deformalism would drag abstraction to something else than itself.
5, rue des Haudriettes - 75003 Paris
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PRAZ-DELAVALLADE
Deformalism and disfiguration are the two sides of one process, two kinds of deformations, or distortions. One distorts
the figure, the other warps pure form. Both processes suggest a certain kind of violence on the form. The ill-treatment
that some artists force on abstract art is no less indelicate than the art of caricaturists. Optical effects (Op art produces
forms that can not be captured, always moving), perspective distortion (perspective is always a distortion : a rational
one when applied to representations of things, a nonsensical one when used for representing abstract forms), or matter
excess, which ends up to be in contradiction with concrete art' materialism. All these processes displayed in the present
exhibition can be seen as negations of the idea of a « pure » abstraction. That's the reason why they paradoxically
meet this other traditional form, cartoon, which main meaning is distortion too (permutation of body parts, abstraction or
expressionist reductivism applied to the lines of a portrait). This doesn't mean we are faced with « cartoons » of
paintings, but that these works show a similar extremeness in deformation ? through reduction (simplification),
exageration or permutation of parts.
Traditional aims of abstract art and cartoon are drawn together by reducing something (form or figure) to its simplest
expression. In his « Thoughts on Caricature », Mike Kelley remarked that reductivism was grounded on the same
essentialism as cartoon. But whereas deformation in high-modernist abstract art aims to make things better, caricature
seeks to make them worse. In the works gathered here, these two realities (concrete and depicted) are simultaneously
distorted for the better and the worse.
FRANÇAIS
« Deformalismes »
Le formalisme est une source fréquente de malentendus. C'est aussi une invective commode dans l'art d'aujourd'hui.
En résumé, le formalisme, c'est toujours les autres. Conséquemment, on pourrait s'amuser à imaginer ce qui serait
l'autre du formalisme. Si le formalisme, « c'est les autres », l'autre du formalisme, par contre (« par contre », car
l'opposition n'est pas réciproque), pourrait bien être le « déformalisme » (une expression qu'employait parfois feu
Steven Parrino). En ce sens que, au même titre où l'on parle de « défigurer » ? tirer la figure vers autre chose ? le
déformalisme, lui, tirerait l'abstraction vers quelque chose qui n'est pas elle.
Déformalisme et défiguration sont les deux versants d'une même opération, deux genres de déformation. L'un défait la
figure, l'autre la forme pure. L'un comme l'autre procédés suggèrent une certaine violence à l'endroit de la forme. Le
traitement que font subir certains artistes à l'art abstrait n'est pas moins indélicat que l'art des caricaturistes. Les effets
optiques (l'Op produit des formes insaisissables, jamais fixées), la déformation perspective (qui est, de quelque point
de vue que l'on se place, une déformation : rationnelle, lorsqu'elle est appliquée aux images des choses, elle devient
insensée lorsque l'on s'en sert pour représenter des formes abstraites), l'excès de matière qui finit par contredire le
matérialisme de l'art concret? ? tous ces procédés éprouvés dans l'exposition peuvent être vus comme des négations
d'une abstraction pure, ou concrète. Ils rejoignent pour cette raison, paradoxalement, d'autres formes d'expression
traditionnelles comme la caricature, le grotesque, ou l'une de leurs expressions modernes, le cartoon, dont l'un des
ressorts est également la défiguration (par permutation des parties du corps, abstraction ou la réduction expressive des
traits?), non pas qu'il s'agisse ici de « cartoons » de peintures ou d'autres choses, mais au sens où ces ?uvres
manifestent une même outrance dans la déformation ? par réduction (simplification), exagération ou permutation des
parties.
L'une des ambitions traditionnelles de l'art abstrait se rapproche du dessein de la caricature ; il s'agit dans un cas
comme dans l'autre de parvenir à la « plus simple expression » de quelque chose. Le réductivisme, notait Mike Kelley
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(in « Thoughts on Caricature »), relève du même essentialisme que la caricature. Mais tandis que la déformation de
l'art abstrait moderniste aspire à rendre les choses meilleures, la caricature cherche à les rendre pires. Dans les ?uvres
réunies ici, ces deux réalités (concrète et figurée) sont déformées simultanément pour le meilleur et pour le pire.
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