Atelier A. Markowicz Théâtre du Nord/ Lycée Baudelaire Mardi 2

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Atelier A. Markowicz Théâtre du Nord/ Lycée Baudelaire Mardi 2
Atelier A. Markowicz Théâtre du Nord/ Lycée Baudelaire
Mardi 2 Février 2015, 14h- 17h Salle de répétition Lille
Séance 1
L’odeur du foin sous la pluie
Préambule : Qui parle et à qui dans une langue ? La langue comme espace de
rencontre entre deux interlocuteurs et pas seulement outil de communication.
Exemples de différentes langues parlées chez soi.
Toujours voir ce qu’il y a en dessous des mots dans un texte.
Pourquoi travailler sur Hamlet ?
A. M. explique qu’il est en train de travailler sur l’écriture d’un livre sur
Facebook et sur Hamlet, c’est pourquoi le choix de cette pièce est légitime.
43 chapitres sur la traduction de Hamlet
Résumé de la fable par une élève :
Rappel historique et contextuel : Différentes versions du texte de Shakespeare
car œuvres parues de façon posthume en in folio
Shakespeare ne souhaitait pas publier parce qu'il faisait des affaires. Pour ne pas
que la pièce soit connue et jouée par les concurrents, il ne la publiait pas.
Travail sur les 7 premières répliques de la Scène 1
Lire le texte en anglais
Lecture en anglais par deux volontaires
Deux premières répliques : who’sthere ? sur quel mot est mis l’accent ? quel
effet de sens cela a t-il ?
Nay,answer me…pourquoi Nay et pas no ?
Rythmique anglaise très importante pour le théâtre
8 syllabes de silence un seul iambe !
Accent sur le lieu. « There » qui devient l’espace commun de l’acteur, du
personnage et du spectateur.
Accent mis sur un mot qui donne le sens. Il faut être attentif à ce que cela
peut vouloir dire non sur ce que cela veut dire.
Nay Est plus fort que no. Accent mis sur un mot pour montrer que ce n est pas
normal. Quelque chose d’étrange se passe, ou s’est passé.
Caractéristiques de l’alexandrin : ce vers représente la France dans l’imaginaire
collectif. La symétrie, l’équilibre.
Exemples de poèmes composés en alexandrins :
Le voyage, Baudelaire et le Bateau Ivre, Rimbaud : césure au 7 ème vers.
Pause
Reprise de la lecture en anglais du tout début de Hamlet :
Lire avec les yeux n’est pas suffisant car les yeux n’ont pas de doigt.
Lire en faisant comme si il n’y avait pas que des mots.
« unfold » : Pourquoi le dit-il de façon compliquée ?
Le mot est plus large que la situation, donc la situation est plus large que ce
qu'on pense.
Le roi est immortel. Long live the King !
Hamlet ne veut/ ne peut pas régner parce qu'il est parti faire des études, il est
Clerc.
Mise au travail des élèves en autonomie après avoir expliqué certains mots,
chcun travaille à la traduction de ce début. Traduction faite par les élèves ( une
demi-heure)
Les mots doivent dire plus que les mots.
Reprise après la pause : quelques éléments biographiques qu’A. M. livre
aux élèves pour éclairer son parcours de traducteur.
Poème russe de Pouchkine récité par A.M et traduit ensuite.
Expliqué puis traduit.
Rythmique du poème expliquée
Laisser le poème sur une feuille et le laisser faire seul.
L’importance pour A. M de sa rencontre avec un maître qui faisait entendre les
sons (contexte historique difficile, dictature qui faisait que les poèmes n’étaient
pas publiés , donc on les apprenait par cœur ) et qui l’a initié à la traduction. Pis
rencontre décisive avec F Morvan, sa future femme, qui lui appris la différence
entre le virtuose et l’artiste.
La nouvelle de Tchekhov : l’odeur du foin sous la pluie. Anecdote de la lettre
qu’envoie F Morvan à A. M en lui renvoyant ses traductions des nouvelles de
Tchekhov.
« Si vous ne sentez l’odeur de l’herbe sous le foin, vous ne savez pas traduire
Tchekhov. »
Importance de la sensibilité pour traduire.
Importance du contexte, pas seulement de la virtuosité.
Lecture des traductions de chaque groupe d’élèves sans commentaire sur
ces traductions
Remarque : Toutes les propositions sont différentes !
Dernière étape de la séance : Passage de l'écrit à l'oral.
Imaginer comment on les dirait debout.
Le mot doit être plus large que la situation.