Portugal

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Portugal
MODULE CULTUREL - PORTUGAL
I – Le pays et ses habitants
I.1
I.2
Histoire
Géographie physique et humaine:
relief et territoire; économie; démographie; migrations
1.3 Îles: Madère et les Açores
II – La vie au Portugal
II.1 Langue
II.2 Régime politique
II.3 Médias
III – La culture
III.1 Littérature
III.2 Arts et musique
III.3 Curiosités: fêtes et spécialités culinaires
IV - L’Université de Coimbra et ville
IV.1 Histoire de l’Université
IV.2 Ville
____________________________________________________________
I - Le pays et ses habitants
I.1 Histoire
Portugal vient de Portucale, nom d’une place forte à l’embouchure du Douro qui donna son
nom au premier comté chrétien créé dans la région (Condado Portucalense). La localité était déjà
connue au Ve siècle sous le nom de Portus Cale; c’était la principale place forte du Royaume des
Suèves (409-585). Portus en latin, Porto, en portugais. De par son nom, le Portugal semble avoir
été voué dès l’origine a être un port sur l’Atlantique.
La naissance du Portugal – En 1095, le comté de Portucale (Contado Portucalense) a pour
capitale Guimarães, et pour principale place forte Portucale (aujourd’hui Porto). Il a été cédé à
Henri de Bourgogne, jeune seigneur qui a épousé une des filles du roi de Léon. C’est son fils,
Alfonso Henriques qui parviendra à s’émanciper de la tutelle de Léon pour se proclamer roi, en
1140. La chance du jeune État est que son premier monarque régna plus d’un demi-siècle
(jusqu’en 1185) à une époque d’affaiblissement de Léon et de la Castille. Alfonso Henriques
avait mis en déroute des milliers de combattants maures lors de la mythique bataille d’Ourique
(1139). Le Pape, qui l’avait encouragé à combattre les Musulmans, lui reconnut le titre de roi, en
1179. Cette date marque la « reconnaissance internationale » du Portugal.
Selon l’historiographie traditionnelle, la naissance du Portugal est chrétienne. Des États
musulmans antérieurs, il n’est que rarement fait allusion sauf pour citer l’origine de l’art décoratif
national, celui des Azulejos.
Le nom officiel : République portugaise (República Portuguesa)
Le nom antique du pays est Lusitanie, les Portugais sont parfois appelés Lusitaniens.
Article détaillé : Histoire du Portugal
Voir aussi : la liste des rois de Portugal
En 1095, Afonso VI de Castille donne le comté de Portugal (de Minho a Mondego) au Capétien
Henri de Bourgogne, son beau-fils.
Le fils de ce dernier, Afonso I, dit le Conquérant, proclame son indépendance en 1139 (25/07)
après la victoire d’Ourique, puis il repousse les Maures jusqu’à Lisbonne en 1147.
Ses successeurs achèvent la reconquête en 1249.
À partir du XVIe siècle le Portugal établit des colonies (Brésil, Mozambique, Timor, Angola).
•
1097 : Henri De Bourgogne reçoit d’Alphonse VI de Castille et de Léon, le comté de
Portugal.
•
1139 : Le comté forme un royaume indépendant.
•
1147 : Henriques repousse les Maures.
•
1279-1325 : Denis le Libéral provoque les grandes
•
1500 : Découverte du Brésil par Cabral.
•
1640 : Révolte des Portugais contre les Espagnols. Seconde indépendance de l’Espagne.
•
1703 : Traité de Methuen. Les Portugais veulent leur indépendance pour toujours face aux
Espagnols. Le Portugal devient alors eme ns o des Anglais économiquement.
•
1755 : tremblement de terre de Lisbonne.
•
1807 : invasion du Portugal par les armées de Napoléon Bonaparte ; la reine Maria I se
réfugie au Brésil avec la famille royale et la cour, le gouvernement portugais siège
désormais à Rio de Janeiro.
•
1815 : le Portugal prend le nom de Royaume-Uni de Portugal, du Brésil et des Algarves.
•
1821 : le roi João VI retourne au Portugal et laisse son fils aîné Pedro comme régent au
Brésil.
•
1822 : le régent Pedro I proclame l’indépendance du Brésil, reconnue par le Portugal en
1825.
eme ns on
maritimes.
•
1908 : le roi Carlos I et son fils aîné sont
eme ns o.
•
1910 : fin de la monarchie, le roi Manuel II est renversé par l’armée et la marine. Il se
réfugie en Grande-Bretagne ; proclamation de la première république.
•
1911 : nouvelle constitution,
•
1916-1918 : le Portugal s’engage dans la Première Guerre mondiale aux côtés des alliés.
•
1926 : coup d’État militaire, début de la dictature militaire.
•
1933 : nouvelle constitution imposée par la dictature, l’Estado Novo ; parti unique,
interdiction du parti communiste, rétablissement des droits de l’église et du catholicisme
d’État.
•
1936 : le dictateur António de Oliveira Salazar soutient les Franquistes pendant la guerre
civile espagnole.
•
1939-1945 : le Portugal reste neutre, mais permet à la Grande-Bretagne d’utiliser les
Açores comme base aérienne.
•
1949 : le Portugal est l’un des États fondateurs de l’OTAN.
•
1955 : entrée à l’ONU ; conflit avec l’Inde à propos de Goa.
•
1961 : l’Inde annexe Goa ; révoltes en Angola, Guinée-Bissau et Mozambique, la
dictature militaire s’engage dans de ruineuses expéditions pour tenter de préserver l’ordre
portugais dans l’empire colonial.
•
1968 : Salazar tombe malade et est remplacé par Marcelo Caetano.
•
1970 : mort de Salazar.
•
1974 : Révolution des œillets : fin de la dictature militaire, constitution de la seconde
république ; fin de l’empire, début de la décolonisation.
•
1986 : entrée du Portugal dans l’Union européenne.
•
14 janvier 1996 : Jorge Sampaio est élu à la présidence de la République.
•
1999 : Macao, dernière colonie, est rétrocédée à la Chine.
•
1er janvier 2000 : L’escudo (monnaie portugaise) laisse place à l’euro.
•
14 janvier 2001 : Jorge Sampaio est ré-élu Président de la République.
•
2005 : victoire aux élections législatives, à la majorité absolue, du parti socialiste
portugais.
eme ns on de l’Église et de l’État.
I.2 Géographie physique et humaine
Carte du Portugal
Article détaillé : Géographie du Portugal
La géographie du Portugal se divise en deux parties séparées par le Tage. Au nord les eme ns
montagneuses et au sud les plaines. Le relief portugais n’est tout de eme pas très accentué ; le
point le plus élevé (sur le continent) ne culmine qu’à 1 993 m (Serra da Estrela).
Superficie : 91 906 km (88 810 km pour le continent, 2 355 km pour les Açores et
741 km pour Madère)
Nbre d’habitants : environ 10 335 084 habitants soit 112 hab./km
Capitale : Lisbonne (en portugais Lisboa)
Principales villes : Coïmbre (en portugais Coimbra), Faro, Funchal, Lisbonne, Porto
Point culminant : le Torre, dans le massif de la Serra da Estrela (1 993 m)
Spécificité géographique : Cabo da Roca, extrémité la plus occidentale de l’Europe continentale
Climat : Climat atlantique, sain, tonique. Jamais de chaleur écrasante, eme en plein été (sauf au
sud du Tage) ; sur le littoral, les vents sont frais. Hivers très doux (sauf en montagne). En
Algarve, le printemps commence dès janvier et l’arrière-saison (été de la Saint-Martin) est
ensoleillée jusqu’en novembre.
Relief : les collines couvrent les 3/4 du pays. On retrouve plutôt les falaises et plages sur les 840
km de côtes
Pourcentage des terres cultivables : 34,5 %
Faune : poneys sauvages, daims, loups, aigles dorés…
Flore : oliviers, eucalyptus, pins maritimes, figuiers de barbarie, amandiers, chênes-liège…
Territoires frontaliers : l’Espagne (litige frontalier concernant le territoire de Olivença)
Le conflit frontalier:
Il s’agit du district d’Olivenza en Espagne (Olivença, pour les Portugais) un territoire contesté, un
peu pour la forme, mais de façon récurrente.
Le Portugal s’enorgueillit de posséder la frontière la plus ancienne d’Europe (elle date de la
deuxième moitié du XIIIe siècle), à un détail près : en 1801, Madrid est parvenu à lui enlever le
district d’Olivença (devenu Olivenza pour les Espagnols) situé au sud de Badajoz. Cette
revendication territoriale n’est pas éteinte; les Portugais considèrent un peu ce territoire comme
leur Gibraltar. En 2002, L'association des Amigos de Olivença a demandé l'intervention de la
diplomatie européenne dans « l'illégitime occupation du territoire portugais d'Olivença par l'État
espagnol ».
« Lorsque, en 1801, l'Espagne bourbonienne, poussée par Bonaparte, attaqua le Portugal proanglais, le général espagnol envahisseur envoya un simple "rameau des Hespérides" à la reine
Marie-Louise de Parme, à Madrid, pour signifier qu'Elvas était prise. La guerre, dite désormais
"des Oranges", achevée, la cité fut rendue aux Portugais avec son château maure, son "pont du
Gard", gigantesque aqueduc de 7,5 km de long et 843 arches, construit au XVIe siècle, et surtout
son précieux pilori manuélin en marbre, où l'on exposa longtemps les délinquants.
En revanche, la ville-sœur d'Olivença fut définitivement annexée par les Espagnols, cultivant
désormais un irrédentisme de bon aloi autour de la porte des Anges et du palais Cadaval. » (JeanPierre Péroncel-Hugoz, Le Monde, 26 septembre 2001)
Langues officielles : le portugais. Le français est fréquemment utilisé par les personnes ayant
habité en France.
Voir aussi : Villes du Portugal
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Économie
Article détaillé : Économie du Portugal
Monnaie nationale : l’euro (1 euro = 200,482 escudos portugais)
Salaire net moyen par année et par habitant : 11 829,81 euros
Population active : 4 831 000 (1999)
Répartition selon les trois secteurs d'activités : primaire ; secondaire ; tertiaire
Taux d'activité féminin : 59,6 %
Taux de chômage : 4,3 %
Homme : 3,4 %
Femme : 5,6 %
Âge légal pour travailler : 15 ans
Productions primaires (rang mondial) : vin, cuivre, pêche...
Principales importations : produits alimentaires... Les importations proviennent de l'Union
Européenne à 76%, 4% de l'Amérique du Nord et 1% des pays lusophones. Le tourisme est un
secteur très important comptant pour 8% du PNB. L'Espagne (49%) est la principale source de
touristes suivie du Royaume Uni (14%).
Principales exportations : textile, produits manufacturés
Le commerce extérieur du Portugal se concentre essentiellement dans l'Union Européenne.
Aujourd'hui, 80 % des exportations portugaises sont à destination des pays de l'[Union
européenee]], 5 % pour l'Amérique du Nord, les pays lusophones représentant 4 % des exports.
Les exportations de biens manufacturés comme le textile, vêtements, chaussures, liège (leader
mondial), machineries, équipements de transports, pâte et dérivés de papier et les produits
chimiques représentent 70 % des exportations totales.
Composition des principales exportations :
•
textile et habillement : 22 %
•
automobile et autres équipements de transport : 16 %
•
papier et produits dérivés : 9,4 %
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Démographie
Article détaillé : Démographie du Portugal
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers
d'habitants.
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La population : 10 millions (2001). Le pays a été saigné par l’émigration au cours des années
1960, ce qui lui a fait perdre un cinquième de ses habitants. Depuis l’arrivée en 1975 de 500 000
rapatriés (retornados) d’Afrique, la population s’est stabilisée autour de 10 millions.
densité : 109 (comparable à celle de la France)
indice de fécondité : 1,5 (soit la moyenne de l’UE, alors qu’elle était autrefois l’une des plus
élevée d’Europe : 3,5 en 1960). On assiste à un vieillissement de la population à peine freiné par
l’immigration.
espérance de vie : 72,6 (h) 79,6 (f) soit 76,1 en moyenne (78 pour l’Europe occidentale)
population urbaine : 62,8 (un des taux les plus faibles de l’UE, avec l’Irlande (58), en France,
75)
taux d'analphabétisme : le plus élevé d’Europe après celui de l’Albanie
diaspora : environ 4,5 millions de personnes dont un million en France - [voir la fiche].
immigration : environ 300 000 personnes officiellement (probablement plus du double). En un
quart de siècle le pays est passé de pays d’émigration à pays d’immigration - voir la fiche
Une petite moitié vient des anciennes colonies d’Afrique du Portugal (Africanos), principalement
des Cap-verdiens, des Angolais et des Guinéens qui travaillent dans le BTP. Un quart des
étrangers sont des ressortissants de l’UE et 10 % des Brésiliens. La communauté la plus récente
est originaire d’Europe orientale (officielement 100 000), principalement d’Ukraine. Avec 70 000
personnes, les Ukrainiens représentent désormais la première communauté étrangère, devant les
Cap-Verdiens. C’est à eux que s’adressent les journaux en cyrillique qui fleurissent dans les
kiosques.
« Du nord au sud du Portugal, la langue russe progresse lentement mais sûrement. Le passant un
tantinet attentif peut l'observer sur certaines affiches publicitaires, sur des devantures de boutique
ou de restaurant et, surtout, dans les kiosques à journaux. (...) Ils ont pour nom Slovo, Nacha
Gazeta et Imigrante. Depuis les années 1990, le Portugal est devenu terre d'élection de milliers de
citoyens de l'ex-URSS : Moldaves, Ukrainiens, Biélorusses, Russes, Lituaniens... Malgré l'arrivée
de nombreux diplômés (médecins, ingénieurs, architectes...), l'immense majorité travaille dans la
construction, la restauration ou les entreprises de nettoyage. Ils seraient aujourd'hui 400 000
immigrants d'Europe de l'Est répartis dans tout le pays, surtout sur le littoral, dont seulement un
quart est en situation légale. » (extrait d'un article de François Musseau, Libération, 2 décembre
2002)
« Le pays attire une nouvelle main-d'œuvre plus qualifiée, et moins chère, venue de l'Est. Amenés
par le circuit des mafias, ces Ukrainiens, Moldaves ou Roumains, doués d'une solide formation
scientifique, ces nouveaux immigrés tirent profit d'un marché du travail portugais caractérisé,
comme le note l'OCDE, par "une très grande flexibilité des salaires" et "un recours accru à des
formes d'emploi plus flexibles (par exemple, les contrats à durée déterminée)".
D'abord embauchés comme employés de maison, sur des chantiers ou dans des exploitations
agricoles, ils évoluent par la suite vers d'autres fonctions. "Ils sont doués pour les langues et
apprennent vite le portugais. Je ne suis pas inquiet pour leur intégration", note Vitaorino Canas.
Cette immigration, bienvenue sur un marché du travail en situation de plein-emploi, est encore
très récente dans un pays longtemps habitué, à l'inverse, à l'émigration. Mais le phénomène prend
de l'ampleur. L'année dernière, le pays a délivré près de 130 000 permis de séjour d'un an pour
régulariser ces immigrés entrés illégalement. Au Portugal, la concierge est aujourd'hui
ukrainienne. » (extrait d'un article de Sébastien Maillard, La Croix, 11 avril 2002)
La loi sur le séjour des étrangers a été modifiée en juillet 2001 dans un sens plus répressif à
l'égard de l'immigration clandestine.
Le droit de vote (aux élections locales) a été accordé en 1996 à tous les résidents étrangers sous
condition de réciprocité (si leur pays d’origine fait de même avec les Portugais).
Le Portugal est le pays d'Europe où le taux de demande d'asile est le plus faible : 0,1 pour 1000
habitants
Le code de la nationalité
La naturalisation est possible sous condition de résidence (6 ans) et de connaissance
« suffisante » de la langue portugaise. Ceux qui ont des ancêtres portugais sont dispensés de ces
deux critères. Comme l’Italie ou l’Allemagne, le Portugal a un code de la nationalité qui fait
jouer un rôle particulier au droit du sang. Le critère du droit du sol a été amoindri par la réforme
de 1981 qui lui faisait perdre son automaticité. S’il parle mal le portugais, un étranger (même né
au Portugal) aura beaucoup plus de difficulté à devenir Portugais qu’un membre de la diaspora
qui n’en parle pas un mot et n’a jamais vécu au Portugal.
« Le PSD a présenté à l'Assemblée de la République un projet de révision de la Loi de la
Nationalité. Cette modification a pour but de permettre la réacquisition automatique, avec
rétroactivité, de la nationalité perdue par des Portugais qui ont recouru à la naturalisation dans
leur pays de résidence. Cette situation concerne davantage les Portugais qui vivent sur le
continent américain où il n'était pas possible, dans le passé, de posséder la double nationalité. »
(Actualité, 27 mai 2002)
Le Portugal est signataire des accords de Schengen (ratifiés en 1993).
Bibliographie
Le Portugal, pays relais de la migration en Europe : télécharger en pdf le texte complet sur le site
de la revue Migrations études, (n°116, août-septembre 2003) : Ayant été pendant longtemps un
pays d’émigrants, le Portugal accueille à son tour de nombreux immigrés venus de ses anciennes
colonies mais aussi du monde entier.
« Selon le rapport du Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP), le Portugal perdra
un million d'habitants d'ici 2050.
Entre 2000 et 2005, le taux moyen de croissance démographique sera de 0,1 % (1,7 % dans les
zones urbaines). Le taux de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans sera de 9 garçons et de 8
filles pour 1000 nouveaux-nés par an.
Actuellement, la mortalité infantile est de 6 pour mille nouveau-nés et l'espérance de vie est de
72,6 ans pour les hommes et de 79,6 ans pour les femmes.
1.3 - Les îles
Le Portugal possède deux archipels situés dans l'océan Atlantique : Les Açores et Madère.
Chacun des deux forme une région autonome de la république du Portugal : les Açores (Região
Autónoma dos Açores) et Madère (Região Autónoma da Madeira) disposent de compétences
législatives et d'un exécutif propre depuis 1976.
Dans chaque région autonome est élue une Assemblée législative régionale, au suffrage
universel, direct, selon le principe de la représentation proportionnelle. Celle-ci a la compétence
législative sur des matières intéressant spécifiquement la région et qui ne sont pas réservées à la
compétence des organes de souveraineté. Elle peut présenter des propositions de loi à
l'Assemblée de la République. L'initiative législative sur les matières des statuts politiques et
administratifs des régions autonomes est de la compétence exclusive des assemblées législatives
régionales; les députés et le gouvernement peuvent présenter des propositions d'amendement au
cours des débats à l'Assemblée de la République.
Le 27 juillet 2003, Alberto João Jardim, a réitéré son intention de transformer l’archipel en une
région presque indépendante. L’archipel propose donc un système fédéral où la région n’aurait de
commun avec le Portugal continental que « son président, son drapeau, son hymne national, ses
forces armées et sa politique extérieure », le reste ne relevant d’ailleurs, pour le président du
gouvernement régional, que du « colonialisme ».
Açores 244 000 hab. répartis sur 9 îles.
Trois villes se partagent un rôle administratif
- Ponta Delgada (île de São Miguel) : le siège du gouvernement (la capitale), 25 000 hab.
- Horta (île de Faial) : le siège de l’Assemblée législative régionale
- Angra do Heroísmo (île de Terceira) : où réside le ministre de la République (le représentant de
l’État portugais)
Carlos César (PS) : le président des Açores
Parlement régional : 52 députés (deputados) élus pour 4 ans
Composition de l’assemblée élue en 2000 : 30 PS, 18 PSD, 2PP et 2PCP. Depuis 1996, les
Açores sont dirigées par le PS. En 2000, il a pour la première fois obtenu la majorité absolue.
Madère (Madeira) : 260 000 hab. - l’archipel comprend 4 groupes d’îles dont deux habitées
(Madère et Porto Santo)
Capitale : Funchal (sur l’île de Madère) : 100 000 hab.
Alberto João Jardim (PDS) : président de Madère
Madère vote toujours à droite, le PSD y est dominant
II – La vie au Portugal
II.1 - Langue
La langue officielle est le portugais quasiment la seule langue parlée au Portugal si on excepte
quelques villages hispanophones frontaliers. Avec quelque 200 millions de Lusophones, elle est
aujourd’hui la cinquième langue mondiale
Cette langue latine a pour ancêtre le galaïco-portugais langue commune de la Galice et du nord
du Portugal. Le Galicien et le Portugais se sont peu à peu différenciés (tout en restant très
proches) et le portugais a été imposé à la moitié sud du pays au détriment des dialectes mozarabes
parlés à l’époque où cette région était musulmane.
« Les premières manifestations littéraires de la Péninsule (Jarchas et Chansons de troubadours) se
font en galaïco-portugais, et, si au XIIIe siècle Alfonso X le Sage, roi de Castille et de Léon,
utilise la prose castillane pour ses ouvrages juridiques, il revient au galaïco-portugais dans ses
Cantigas lyriques. Le portugais et le castillan se différencient avec le temps. Malgré cela, au
XVIe siècle, l'université de Salamanque, par la qualité de son enseignement, attire un nombre
important d'étudiants et de professeurs portugais. Il arrive que des auteurs lusitaniens - Gil
Vicente, Francisco Manuel de Melo, Montemayor - usent du castillan. Luis de Camõens, luimême, écrit des sonnets dans la langue que Cervantès pratiquait déjà. » (extrait d'un article de
Ramon Chao, Le Monde, 17 mars 2000)
Environ 200 millions de personnes parlent aujourd'hui le portugais dans le monde. Il y a
huit pays de langue officielle portugaise : le Portugal, le Brésil, le Guinée-Bissau, le Cap Vert,
l'Angola, Saint Tomé et Prince, le Mozambique et le Timor oriental. À ces pays il faut ajouter les
nombreuses communautés portugaises éparpillées de par le monde. Pour ne citer que les plus
importantes : Canada et États-Unis, Venezuela, Argentine, Royaume-Uni, France, Belgique,
Luxembourg , Allemagne, Afrique du Sud, Australie.
« La langue portugaise, certes, mais laquelle ? Le portugais "castiço", "authentique", lusitanien,
ou le "brésilien", où sont rivés d'autres apports linguistiques amérindiens, africains, européens,
alors qu'y subsistent des expressions portugaises d'antan, oubliées par les Lisbonnais ? La
question reste en suspens, puisque l'accord orthographique entre les deux pays est toujours en
chantier. » (Luiz Felipe de Alencastro, Le Monde 17 mars 2000)
La Communauté des Pays de Langue Portugaise - CPLP est née à Lisbonne, le 17 juillet 1996.
Elle comprend l’Angola, le Brésil, le Cap-Vert, la Guiné-Bissau, le Mozambique, le Portugal,
São Tomé e Principe et le Timor oriental.
Bibliographie : pour apprendre le portugais
Guides de conversations
Parler et comprendre le portugais, un guide Hugo de Chanteclerc
Portugais, un guide Berlitz
Guide de conversation franco-portugais, un guide Harrap's
Le portugais pour mieux voyager, un guide Ulysse
Méthodes de langue
Nouveau Portugais sans peine chez Assimil.
40 leçons pour parler portugais chez Pocket.
Le portugais d'aujourd'hui en 90 leçons au Livre de Poche.
Portugais Express pour le Portugal et le Brésil : une méthode express
Parlez Portugais : un cédérom
Grammaires
Le portugais de A à Z chez Hatier.
Précis de grammaire portugaise chez Vuibert
Grammaire active du portugais au Livre de Poche.
Les Verbes portugais et brésiliens chez Hatier
Dictionnaires
Petit dictionnaire français-portugais-français chez Larousse qui publie aussi un Mini
dictionnaire (même fiche)
Dictionnaire électronique portugais-français-portugais (cédérom)
Un dictionnaire des termes industriel : portugais/français et français/portugais.
Vocabulaire
Du mot à la phrase : vocabulaire portugais, chez Ellipse
Mille premiers mots en portugais chez Usborne
II.2 - Régime politique
Le Portugal est une république parlementaire et démocratique depuis la fin des années 1970.
La république est née en 1910 (fête nationale le 5 octobre) du renversement de la monarchie. La
Première république s’est achevée en 1926 par un Coup d’État militaire. C’est un autre coup
d’État militaire (en avril 1974) qui est à l’origine de la Seconde république. Entre ces deux
républiques, le pays a connu la dictature de l’État Nouveau instauré par António de Oliveira
Salazar.
Le régime mis en place en 1975, à la suite de la Révolution des œillets (25 avril 1974) qui a mis
fin à la dictature, était un régime semi-présidentiel à la française, lequel a évolué peu à peu en
régime parlementaire comparable à ceux de la plupart des pays d’Europe. La forte personnalité
des chefs de gouvernement a contribué à cette évolution.
La Constitution (contituição) date de 1976. Elle a été l'objet de quatre révisons
constitutionnelles : en 1982, 1989, 1992 et 1997. Ces révisions successives ont gommé l’héritage
socialiste de la Révolution des œillets et fait évoluer le régime vers le parlementarisme.
Pouvoir exécutif
Il est assuré par le président de la République et surtout le Premier ministre, pivot des institutions,
avec son gouvernement.
Le Pouvoir législatif
Le parlement portugais est monocaméral : l’Assemblée de la République (Assembleia da
República) où siègent 230 députés (deputados) élus pour 4 ans à la proportionnelle. Chaque
session législative a une durée d'un an et commence le 15 octobre. L’assemblée siège au palais de
São Bento.
Les députés sont élus par scrutin de listes, présentées par des partis ou des coalitions de partis,
dans chaque circonscription électorale. La conversion des votes en mandats se fait selon le
système de la représentation proportionnelle et la méthode de la plus forte moyenne d'Hondt.
Vote âge minimum : 18 ans
Droit de vote des femmes : 1976
Peine de mort : abolie en 1867
Les partis politiques (élections de 2005) :
•
Parti socialiste (PS) : 45,05 % (121 députés)
•
Parti social-démocrate (centre-droit) (PSD) : 28,69 % (75 députés)
•
Centre démocrate-social/Parti Populaire (CDS-PP) : 7,26 % (12 députés)
•
Parti Communiste Portugais et écologistes (PCP-PEV) : 7,57 % (14 députés, dont 2
députés verts)
•
Bloc de Gauche (BE) : 6,38 % (8 députés)
Les 4 députés de l'étranger n'ont été connus que le 2 mars 2005 : 1 pour le PS et 3 pour le PSD.
Le Portugal est membre fondateur de l'OTAN et membre de l'Union de l'Europe Occidentale.
Article détaillé : Subdivisions du Portugal le service militaire n'est plus obligatoire.
Le référendum
C’est au Portugal une pratique nouvelle et contestée.
« En introduisant le référendum dans le dispositif constitutionnel, la révision de 1997 a permis
d’organiser deux consultations en 1998, sur l’avortement et sur la régionalisation. Toutes deux se
sont soldées par un échec, le "non" et surtout l’abstention l’ayant emporté. Au niveau communal,
le succès (plus de 75 % de participation) du 1er référendum local organisé dans la freguesia de
Serreleis le 25 avril 1999 a redonné espoir aux partisant de la démocratie participative. » (Yves
Léonard, Hachette, 2002)
La démocratie avortée : à propos d’ Yves Léonard, Le référendum au Portugal, quel avenir ? :
Les deux référendums portugais (dépénalisation de l'avortement à la demande de la femme et
régionalisation) de juin et novembre 1998 furent la première pratique référendaire de la
République portugaise. On a pu parler d’échec en raison de la forte abstention et de la victoire du
" non " dans les deux cas, mais il faut d’abord et surtout s’attacher à l’analyse des contextes
particuliers et distincts de chacune de ces consultations (par Judith Maya, Lusotopie - on peut
télécharger l'article intégral au format pdf ou rt)
Le Conseil d'État
Le Conseil d'État est un organe politique de consultation du président de la République, il est
constitué du Premier ministre, du président du Tribunal Constitutionnel, du médiateur de la
République, des présidents des gouvernements régionaux, l'actuel et les anciens présidents de la
République, cinq citoyens désignés par le président et cinq représentants de l'Assemblée.
Le Tribunal Constitutionnel
« Tribunal spécifiquement compétent pour administrer la justice dans les matières de nature
juridique et constitutionnelle. Il se compose de 13 juges. Dix sont désignés par l'Assemblée de la
République et les trois autres cooptés par ceux-ci. Ils sont élus à la majorité des 2/3 des Députés
présents, sous réserve qu'elle soit supérieure à la majorité absolue des Députés effectivement en
fonctions. Le Président du Tribunal Constitutionnel est élu par les juges le constituant. Il
appartient au Tribunal Constitutionnel notamment : de vérifier la légalité de la constitution des
partis politiques; de vérifier préalablement la constitutionnalité et la légalité des référendums et
de toute norme (à la demande des organes compétentes) et de juger les recours concernant la
perte du mandat des Députés. » (extrait du glossaire de l'Assemblée)
II.3 – Les medias
Presse écrite
Jornal de Notícias (100 000 ex. quot.) : Le « Journal des nouvelles »; c’ est le plus lu du pays.
Publié à Porto (avec une édition pour Lisbonne), c’est un journal de droite en phase avec le
gouvernement.
Diario de Notícias (80 000 ex. quot.) : Le vénérable « quotidien des nouvelles » fut fondé à
Lisbonne en 1864 et privatisé en 1991; il appartient depuis au groupe Lusomundo. En ligne
depuis 1995, en portugais.
Público (60 000 ex. quot.) : Fondé en mars 1990, il est devenu le journal de l’intelligentsia
portugaise. Son supplément littéraire du samedi est très influent.
Correio da Manha (90 000 ex. quot…) : Le « Courrier du matin » est un journal populiste de
droite publié à Lisbonne. Il s’intéresse principalement aux fait divers.
24 Horas (quot.) : Journal « grand public » fondé en mai 1998.
O Primeiro de Janeiro (25 000 ex.) : Journal fondé en 1868 à Porto, aujourd’hui en perte de
vitesse.
Expresso (150 000 ex. hebdo.) : Un magazine généraliste fondé en 1973.
Visão (90 000 ex., hebdo.) : Un magazine généraliste appartenant au groupe suisse Edipresse.
O Independente (80 000 ex., hebdo.) : magazine fondé en 1988 et suivant une ligne politique
conformiste prônant libéralisme politique et conservatisme social.
Focus (hebdo) : Magazine populaire allemand adapté au public portugais.
Jornal de Letras (10 000 ex. bimensuel) : Magazine littéraire de référence.
Télévision
RTP 1 et RTP 2 : les deux chaînes publiques (la première est de très loin la plus regardée des
deux)
SIC (Sociedade independante de communicção) : la puissante chaîne privée fondée en 1992 qui a
réussi à dépasser celle de la RTP en part de marché (jusqu’à 50 %).
TVI (Televisão independante) : fondée en 1993, autrefois contrôlée par l’Église catholique; elle
concurrence aujourd’hui la SIC. L’émission Big Brother (l’équivalent lu Loft de M6) lui a fait
faire un sérieux bon en avant.
III – La culture
III.1 – Littérature
•
Luis de Camões (1524-1580)
•
Almeida Garrett (1799-1854)
•
Eça de Queiroz (1845-1900)
•
Wenceslau de Moraes (1854-1929)
•
Nuno de Montemor (1881-1964)
•
Fernando Pessoa (1888-1935)
•
José Saramago (n.1922) prix Nobel de littérature en 1998
•
Eugénio de Andrade (1923-2005)
•
Antonio Lobo Antunes (n.1942)
•
Lidia Jorge (n.1946)
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III.2 – Arts et Musique
Arts
Au Portugal, les empreintes de l'art et de l'histoire portugaise apparaissent un peu partout,
témoins d'un passé glorieux préservé grâce aux nombreux monuments, vestiges de l'art romain le Temple de Diane à Évora ; exemples de l'art gothique - monastère de Batalha ; expressions de
la Renaissance - le couvent du Christ à Tomar - ou illustrations du baroque comme c'est le cas de
l'église et de la Tour des Clérigos, ex-libris de la ville de Porto.
Mais c'est dans le style architectural que l'on a convenu de désigner de « manuelin » que le
Portugal a trouvé un style qui lui est très propre et qui traduit la passion portugaise pour les
choses de la mer.
De tous côtés apparaissent des édifices décorés de cordages, de nœuds, d'ancres, de globes et de
sphères armillaires, de perles, de coquilles, de feuilles d'arbres, de roses, de pavots et les croix
ubiquistes de l'ordre du Christ. Les colonnes manuélines cessent d'avoir cette apparence statique
que le gothique leur avait imprimé pour se dresser en spirale, comme la vigne grimpante.
Le monument représentatif du style manuélin est le monastère des Jeronimos, l'un des
monuments religieux les plus notoires où se trouvent les tombeaux de Luis de Camões et de
Vasco de Gama.
En ce qui concerne les arts décoratifs: de la « talha dourada » (sculpture sur bois doré) à la
marqueterie, de la tapisserie à la sculpture ou de l'orfèvrerie à la peinture, l'« azulejaria » (l'art des
carreaux de faience émaillée), présent du Nord au Sud du Portugal, représente un style bien
spécifique de l'art portugais, couvrant diverses époques, sur les palais, dans les impasses pauvres,
dans un coin caché d'une rue, de chaque côté des marches usées d'une fontaine publique.
Le Portugal, pays au patrimoine très vaste et d'une grande profondeur historique, se révèle dans
sa créativité artistique et culturelle, affirmant sa présence dans la circulation mondiale du savoir
et de l'art.
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Musique
•
Vicente Lusitano (déb. Modèle:XVIè s s. (à Olivença ?)-1553)
•
Vianna da Mota - pianiste et compositeur, élève de Liszt
•
MadreDeus
•
Trovante
•
Luisa Todi - soprano Modèle:XVIIIème siècle
•
Joo Domingos Bontempo - compositeur
•
Marcos Portugal - compositeur
•
Thomas Alcaide - ténor
•
Maria Joo Pires - pianiste
•
Francisco de Andrade - baryton du début du XXe siècle
•
Amalia Rodrigues - fadista
•
Carlos Paredes - Guitare portugaise
•
Jorge Chaminé - baryton international, une des figures les plus originales de la musique
d'aujourd'hui
•
The Legendary Tiger Man (Pedro Figueiredo) - rock et blues
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III.3 – Curiosités: fêtes et spécialties culinaires
Le calendrier des fêtes
Fêtes officielles fériées
25 avril - Fête de la révolution des œillets de 1974.
1er mai - Fête du Travail.
10 juin - Fête nationale instaurée au XIXe siècle. C’est aussi la fête de la langue portugaise, elle
correspond à l’anniversaire de la mort de Camões en 1580.
5 octobre - Fête de la République, instaurée en 1910. La cérémonie principale a lieu en présence
du président de la République à la Mairie de Lisbonne, où fut hissé pour la première fois le
drapeau du régime républicain.
1er décembre - Jour de la Restauration (Dia da Restauração). La restauration de l’indépendance
du pays en 1640 après 80 ans passés sous la domination espagnole.
Fêtes religieuses et traditionnelles
1er janvier - Jour de l'An (férié).
Mardi-gras (férié)
Vendredi Saint (férié) - Les fêtes de la Semaine Sainte sont particulièrement spectaculaires à
Braga (nord du Portugal)
12-13 mai - Principal pèlerinage à Fátima (commémoration de la dernière « apparition » de la
Vierge).
13 juin - Fête de Saint Antoine (Santo António), patron de Lisbonne (le jour n’est férié que dans
la capitale et quelques autres localités). Ce jour-là, dans une grande liesse populaire, de nombreux
mariages sont célébrés à Lisbonne, le saint portugais ayant la réputation de permettre les
rencontres.
Corpus Dei (férié)
24 juin - Fête de la Saint-Jean.
29 juin - Fête de Saint Pierre
15 août - L’Assomption (férié).
1er novembre - Toussaint (férié).
8 décembre - Fête de la Vierge (férié).
25 décembre - Noël (férié).
Spécialités culinaires
Voir l'article détaillé : Cuisine portugaise
•
Morue (bacalhau) : Préparation obtenue en salant et séchant du cabillaud.
•
Massa de filhos : Beignets saupoudrés de sucre et de cannelle s'apparentant au botreau.
•
Pasteis de Belém ou Pasteis de Nata : Feuilletés de crême patissière individuels
originaires de Lisbonne.
•
Arroz Doce : Sorte de riz au lait.
•
Ameijoas na cataplana : Plat de fruits de mer originaire du sud du Pays.
•
Leitão da Bairrada : Cochon de lait à la broche originaire du centre du Portugal.
•
Bolo Rei : Gâteau (couronne) de Noël et Nouvel An, couvert de fruits confits.
•
Feijoada à transmontana : préparation à base de cassoulet et de viande de cochon
originaire du nord.
•
Cozido à Portuguesa : Variété de légumes cuits avec mixte de viande cuites, boudin, ....
•
Rabanadas : spécialité à base de pain, lait, œufs, canelle et sucre.
•
Caldeirada de peixe : Mélange de poissons s'apparentant à la bouillabaisse.
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IV – L’Université de Coimbra et Ville
IV.1 – Histoire de l’Université
Le décret du roi Don Dinis qui annonce la constitution de l’Estudo Geral date du 1er mars 1290.
Ainsi est fondée l’Université que la Bulle du pape Nicolas IV confirme le 9 août de la même
année. On y enseigne le Droit canon, le Droit, la Médecine et les Arts. La Théologie y est ajoutée
en 1380. Fonctionnant alternativement à Lisbonne et à Coimbra, elle se fixe définitivement dans
cette dernière en 1537, par decision du roi Don Joao III, qui en meme temps la réforme
profondément. Sous le règne de Don José (1750-1777), on commence à sentir au Portugal le
despotisme éclairé, origine d’une des plus importantes réformes universitaires. En 1759, les
Jésuites sont chasses et de nouvelles facultés voient le jour telles Histoire naturelle et Chimie. Au
XIXe siècle, l’Université traverse des temps troubles de conservatisme et de changement, de crise
et de dynamisme, de tentatives frustrées de réforme face au gouvernement qui manifeste d’autres
intentions concernant la politique de l’enseignement.En 1911, un an après l’implantation du
régime républicain, la Faculté de Théologie est supprimée. Avec la Révolution d’avril 1974,
l’Université connaît une explosion, le nombre d’étudiants inscrits montent en fleche. On institue
des codes de fonctionnement démocratiques et la lutte pour la conquête de l’autonomie ressurgit.
Celle-ci se concretise en septembre 1989 avec l’approbation, par l’Assemblée de la République,
de la loi cadre de l’autonomie universitaire.
Aujourd’hui, l’Université de Coimbra comprend huit facultés: Lettres, Droit, Médecine, Sciences
et Technologie, Pharmacie, Économie, Psychologie et Sciences de l’Éducation, Éducation
physique et Sciences du Sport. Elle dépasse l’espace traditionnel de la ville haute pour s’étendre à
de nouveaux pôles de développement, de nouveaux campus. Elle fonctionne selon ses propres
statuts et pretend constituer un pole de constante modernisation. Ce cheminement vers le futur ne
lui fait cependant pas oublier les traditions séculaires telles: La “Praxe academica” adaptée aux
conditions de la vie moderne, les fêtes estudiantines en particulier la Queima das Fitas, le fado
qui a su s’adapter aux nouvelles réalités culturelles et même politiques et sociales, les doctorats
solennels avec leur propre rituel , les “Républiques”: logements de groupes d’étudiants qui en
assurent la gestion, l’existence d’une Association Académique puissante. Tout cela fait de
l’Université de Coimbra une institution unique.
IV.2 - Ville
Coimbra est d’abord et avant tout une ville universitaire, une ville muséale, une ville verte, une
ville musicale. Coimbra est une ville intemporelle: trop vieille pour vieillir encore. Ville jeune
sise parmi les vieilles pierres! Ville pleine d’histoire et de traditions. Ses vestiges les plus anciens
remontent à l’époque de la domination romaine. Des edifices de caractère religieux, civil,
culturel, militaire, des jardins et des parcs rappellent des époques de grandeur du passé, peut-être
aussi des heures d’amertume, mais néanmoins grands motifs d’intérêt pour tout visiteur.
Géographiquement, ville se situant au coeur des contrastes: à l’Ouest, prédominent des paysages
de collines et de plaines; à l’Est, des montagnes et des plateaux. En hiver, à quelques minutes de
la seule station de ski du pays et, toute l’année, à 30 minutes de la mer.
Coimbra est la ville la plus importante du centre du pays. Il est difficile de chiffrer sa population
vu le nomadisme d’une grande partie de celle-ci. On parle d’environ 125,000 âmes. Dans cette
ville, habitants et étudiants vivent en symbiose: une communauté depend de l’autre. Coimbra
nourrit les étudiants; les étudiants nourrissent Coimbra. La vie quotidienne est ici ponctuée au
rythme des Cafés, nombreux, où chacun, chacune prennent le temps de laisser couler la vie… à
l’image du fleuve Mondego qui enchante la ville et nourrit l’imaginaire des poètes et la pellicule
des photographes.
Ville du passé, ville du present. Ville qui bouge: partout on construit, on rénove, on améliore les
services aux citoyens. Le theatre Gil Vicente et la Maison de la Culture offrent des spectacles
varies. Musique, theatre, poésie, peinture, photographie, foot sont les dieux de Coimbra.
Joyaux de l’Université
Site internet: www.turismo-centro.pt
Bibliothèque Joanine
En style baroque, elle a été construite au XVIIIe siècle (1717), pendant le
règne du Roi Jean V.
-Portail noble, en style baroque, couronné avec l'écusson national .
-Intérieur constitué de trois salles communicantes par des arcs de structure
identique à celle du portail.
- Murs couverts d' étagères formant une bibliothèque à deux étages, en bois éxotiques, dorés et
polichromés, faites par Manuel da Silva - le peintre royal.
- Portrait évocateur du Roi Jean V, daté de c. 1725, d'un peindre unconnu.
-La Bibliothèque contient 250 000 livres environ, où ressortent des exemplaires de Médicine,
Géographie, Histoire, Humanités, Sciences, Droit, Filosophie et Théologie.
Chapelle de Saint Michel
Un édifice manuélin, construit entre 1517-1522, et remodelé aux XVIIe et XVIIIe siècles.
- Portail principal en style manuélin, fait par Marcos Pires et Diogo de Castilho.
- Porte néoclassique, datée de 1780.
- Retable principal, en bois doré, où se trouvent des peintures manièristes sur la vie de Christ
attribuées à Simão Rodrigues et Domingos Vieira Serrão - Chef-d'oeuvre du manièrisme
portugais.
- Azulejos de la nef, fabriqués à Lisbonne au XVIIe siècle, avec des motifs répétés.
- Azulejos du sanctuaire, faits à Coimbra.
- Orgue baroque, daté de 1733, avec des peintures de "chinoiserie" faites par Gabriel Ferreira da
Cunha.
- Lampe en argent - chef d'oeuvre de l' orfèvrerie manièriste de Coimbra.
- Sculpture de Sainte Catherine, la patronne des étudiants, baroque, éxécutée par le moine
bénédictin Cipriano da Cruz.
Salle des Calottes
Autrefois l'ancienne salle du trône, elle est aujourd'hui la scène des plus importantes cérémonies
académiques.
- Ce qu'on voit aujourd'hui date de la moitié du XVIIe siècle et a été fait par le maître
constructeur António Tavares
- Plafond en bois avec peinture de grotesques faite par Jacinto da Costa
- Azulejos du type "tapis" fabriqués à Lisbonne
- Toiles royales peintes par Carlos Falch, João Baptista Ribeiro et Columbano Bordalo Pinheiro
Salle de L'Examen Privé
La salle où, jusqu'à la deuxième moitié du XIXe siècle, se réalisait l'examen privé (qui précédait
le doctorat). Réformée entre 1701-1702, présente les portraits des Recteurs du XVIe au XVIIIe
siècle. Dans le plafond et aux dessus des portes on voit les emblèmes des Facultés.
Salle de la Médicine (Salle Jaune) et Salle des Sciences (Salle Bleue)
Salles de réception, décorées avec des pierres de taille avec des azulejos faits à Coimbra (c. 1775)
et exhibant les portraits des Recteurs de la moitié du XIXe siècle à 1910.
Tour, en style baroque de Mafra, de l'École de l'Architecte Ludovice, élevée entre 1728-1733.
Elle a 34 mètres d'hauteur et a été toujours liée à la vie académique. Sa cloche est connue parmi
les étudiants comme "Cabra".
Via Latina, colonnade manièriste, édifiée au XVIIIe siècle, au centre de laquelle se trouve un
ensemble sculptorique éxécuté par Laprade en 1700, qui fut enrichi après avec le buste du Roi
José I et deux figures allégoriques.
Porte Ferrée, entrée noble du bâtiment principal de l'Université, datée de 1634, manièriste
populaire - ce qui est typique de l'art de Coimbra à partir de 1570. Elle est surmontée par deux
niches contenant les figures des Rois Dinis - le Roi Fondateur, et le Roi Jean III - le Roi qui a
établit l'Université définitivement à Coimbra.
Largo da Porta Férrea
Tel.: +351 239 859 900
Fax: +351 239 825 841
E-Mail:[email protected]
URL: www.uc.pt
Horaire: 1 Octobre au 04 Avril - 09H30/ 12H00 - 14H00/ 17H00
05 Avril au 30 Septembre - 09H00/19h30
Fermé: Noël, 01 Janvier
Remarque: Quand il y a des cérémonies oficielles, elle ne peut pas être visitée (ex: Honoris
Causa)
Autobus: 1, 3A
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