PRO G R A M M E-C A D RE - CRDI Normand
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PRO G R A M M E-C A D RE - CRDI Normand
Les services relevant du Programme-cadre aux enfants de la naissance à onze ans, à leur famille et à leur entourage sont régionalisés et couvrent l’ensemble du territoire de l’île de Laval. Les intervenants qui les offrent sont spécialisés selon le diagnostic et l’âge des enfants. Les intervenants sont associés à l’équipe des Services à l’enfant et à sa famille (S.E.F.) ou à celle de L’Étincelle. L’équipe des S.E.F. rejoint les enfants de moins de douze ans qui présentent un retard de développement, des incapacités intellectuelles ou un trouble envahissant du développement (TED), ainsi que leur famille. De son côté, l’équipe de L’Étincelle offre spécifiquement des services aux enfants âgés de deux à cinq ans ayant un trouble envahissant du développement ainsi qu’à leur famille. Les parents qui demandent des services du CRDI Normand-Laramée le font sur une base volontaire. Ils s’engagent avec leur enfant dans un processus d’adaptation-réadaptation qui se construit en collaboration avec les intervenants des S.E.F. ou de L’Étincelle et avec le concours d’autres partenaires éventuels. Les parents qui veulent recevoir des services, doivent adresser leur demande au CLSC. Par souci d’agir précocement, une priorité est accordée aux enfants de cinq ans et moins. SERVICES À L’ENFANT ET SA FAMILLE 304, boul. Cartier Ouest, Laval (Québec) H7N 2J2 (450) 972-2099, b.v. 2042 L’ÉTINCELLE 304, boul. Cartier Ouest, Laval (Québec) H7N 2J2 (450) 972-2099, b.v. 2069 CRITÈRES D’ACCÈS AUX SERVICES Pour les Services à l’enfant et à sa famille (S.E.F.) Pour L’Étincelle L’enfant admissible aux S.E.F. : • habite sur le territoire de Laval (résidence principale) ; L’enfant admissible à L’Étincelle : • habite sur le territoire de Laval (résidence principale) ; • est âgé de la naissance à onze ans (inclusivement) ; • est âgé de deux à cinq ans ; ET • a un diagnostic faisant référence à un retard global de développement significatif ou à une déficience intellectuelle* ; • a un diagnostic faisant référence à un trouble envahissant du développement accompagné ou non d’une déficience intellectuelle. OU • a un diagnostic faisant référence à un trouble envahissant du développement accompagné ou non d’une déficience intellectuelle. * À tous moments pendant la dispensation des services, lorsqu’un diagnostic de déficience intellectuelle ou de trouble envahissant du développement est écarté, l’enfant se voit référé à l’établissement le plus apte à répondre à ses besoins. PROGRAMME-CADRE ORGANISATION DES SERVICES aux enfants de la naissance à onze ans, à leur famille et à leur entourage • GAMME DES SERVICES • APPROCHES D’INTERVENTION • PRINCIPES LIÉS À LA PHILOSOPHIE D’ACCOMPAGNEMENT ET D’INTERVENTION • DÉFINITION DES DIAGNOSTICS MISSION DU CRDI NORMAND-LARAMÉE OBJECTIFS La Loi sur les services de santé et les services sociaux confère au CRDI Normand-Laramée la mission de dispenser des services d’adaptation ou de réadaptation et de favoriser l’intégration et la participation sociale des personnes qui, en raison de leurs incapacités intellectuelles, d’un retard global de développement, de l’autisme ou un autre trouble envahissant du développement (TED) avec ou sans incapacités intellectuelles et, le cas échéant, de leurs difficultés d’ordre comportemental, psychosocial ou familial, se retrouvent en situation de handicap et requièrent de tels services. Le CRDI offre également des services d’accompagnement et d’intervention spécialisés à l’entourage de ces personnes. Les objectifs suivants guident nos gestes d’accompagnement et d’intervention spécialisés. Ils sont en lien avec les préoccupations, les aspirations, les forces et besoins de l’enfant et de sa famille : Notre expertise spécialisée vient compléter et renforcer les compétences de la famille et des membres de l’entourage. Elle repose, d’une part, sur un ensemble de moyens et de stratégies qui permettent à l’enfant de développer des capacités et des habiletés qui lui sont utiles, de participer à la vie de sa famille et de son entourage, et d’accéder à des conditions de vie propres à celles des autres jeunes de son âge ou de maintenir celles dont il dispose déjà (vivre dans sa famille, aller au centre de la petite enfance, côtoyer d’autres enfants de son âge, etc.). Elle repose, d’autre part, sur un ensemble d’actions destinées à soutenir les membres de la famille, les autres proches et les partenaires de l’intervention. CLIENTÈLE Peu importe sa réalité, l’enfant demeure avant tout un enfant. Ses parents et ses proches savent s’adapter à lui, répondre à la plupart de ses besoins et mobiliser les ressources nécessaires pour y arriver. Toutefois, certaines caractéristiques de l’enfant et les répercussions que sa condition entraîne posent des défis que la famille et l’entourage gagnent à relever avec un soutien extérieur et spécialisé. Les services qui relèvent de notre programme-cadre sont destinés : •Favoriser le développement optimal et harmonieux de l’enfant •Soutenir l’intégration et la participation de l’enfant à la vie de la famille et à celle de son entourage •Soutenir les parents dans l’exercice de leur rôle auprès de l’enfant •Aider les membres de la fratrie à composer avec la condition de leur frère ou de leur sœur •Faciliter l’exercice du rôle des grands-parents et des autres proches auprès de l’enfant et de la famille •Collaborer avec les partenaires de l’intervention •Faciliter les interactions entre la communauté, l’enfant et sa famille •Soutenir les responsables de ressources résidentielles dans l’exercice de leur rôle auprès de l’enfant. aux enfants • âgés de la naissance à onze ans • qui présentent un diagnostic de retard global de développement, de déficience intellectuelle ou de trouble envahissant du développement (TED) accompagné ou non d’une déficience intellectuelle ÉQUIPES DE TRAVAIL Les équipes de travail rattachées au Programme-cadre aux enfants de la naissance à onze ans, à leur famille et à leur entourage sont composées, selon les services, de : • coordonnateur • et qui habitent sur l’île de Laval, • chefs de services et à leur famille. • secrétaires Le champ d’action de nos intervenants permet également d’offrir un accompagnement et une intervention spécialisés, • conseillers à l’intervention • à des membres significatifs de l’entourage familial • à des partenaires et à d’autres membres de la communauté. • éducateurs • ergothérapeutes • intervenants en milieu communautaire (I.M.C.) • orthophonistes. STICS O N G A I D ES INITION D D É F Définition des diagnostics OSTICS N G A I D S NITION DE I F É D tions du fonctionnement de l’enfant doit L’enfant présentant un retard global de développement est un enfant qui se développe plus lentement que les autres enfants du même âge. Le diagnostic de retard global de développement est généralement associé à l’enfant de moins de six ans qui accuse un retard significatif par rapport aux autres enfants du même âge, dans plusieurs sphères de son développement : motricité fine et globale, cognition, développement sensoriel, socioémotionnel, développement du langage et de la communication, activités de la vie quotidienne (alimentation, hygiène, habillement, etc.). Les retards qui perdurent au-delà de l’âge de six ans indiquent généralement la présence d’incapacités intellectuelles. L’expression « déficience intellectuelle » renvoie au diagnostic que reçoit l’enfant qui a des incapacités intellectuelles. Il s’agit d’un enfant qui présente, avant l’âge de 18 ans, des limitations significatives du fonctionnement intellectuel et du comportement adaptatif. Ces limitations font référence à des habiletés conceptuelles, sociales et pratiques. Elles cohabitent avec les forces que présente l’enfant. L’identification des limita- tenir compte des caractéristiques des environnements fréquentés par les enfants du même âge, ainsi que de la réalité culturelle et linguistique du milieu. L’enfant qui présente un trouble envahissant du développement (TED) éprouve, quant à lui, des problèmes particuliers qui affectent l’ensemble de son développement. Plus spécifiquement, les TED sont caractérisés par une altération de la communication, de l’interaction sociale, ainsi que par des comportements, des intérêts et des activités à caractère restreint, répétitif et stéréotypé. Ces troubles apparaissent généralement avant l’âge de trois ans. Sous le vocable « trouble envahissant du développement » se trouvent les diagnostics suivants : autisme, syndrome de Rett, trouble désintégratif de l’enfance, syndrome d’Asperger et TED non spécifiés. O S O P H IE IL H P A L À S C IP E S L IÉliés à la philosophie Principes P R IN MENT ET E N G A P M O C D ’ AC d’accompagnement et d’intervention P H ILO S O P H IE IO N D ’ IN T E R V E N T La philosophie d’accompagnement et d’intervention guide les actions des intervenants et rend compte de l’esprit qui les anime. Elle est constituée d’un ensemble de principes sur lesquels s’appuient les gestes posés à l’égard de l’enfant, de sa famille et des autres personnes concernées par les actions des intervenants. Principes relatifs aux rapports avec l’enfant et sa famille RECONNAÎTRE LA GLOBALITÉ DE L’ENFANT Reconnaître un enfant dans sa globalité, c’est voir ses forces, ses besoins, son potentiel, ses goûts et intérêts, ainsi que ses manières d’être, d’interagir et d’apprendre. C’est miser sur son autonomie, son estime de lui-même, ses habiletés langagières et de communication, ses capacités motrices, cognitives, ainsi que sur la qualité de ses liens sociaux et affectifs. C’est reconnaître ce qu’il a d’unique et ce qu’il partage avec les autres enfants de son âge. C’est voir qu’il se développe au contact de personnes, de lieux, d’objets et de situations variés qui ont une influence sur lui et sur lesquels il exerce, lui aussi, une influence. C’est reconnaître et promouvoir le rôle joué par les personnes qui lui sont significatives et qui sont présentes dans ses divers milieux de vie (p. ex. la maison, le centre de la petite enfance [CPE], le milieu de garde, l’école, le parc). C’est considérer que son développement peut être stimulé de diverses manières, notamment par le jeu, la détente, le plaisir et la découverte. Reconnaître la globalité de l’enfant, c’est s’intéresser à l’ensemble de ses habiletés car elles sont interreliées. C’est également reconnaître que celles-ci se développent et se manifestent différemment selon l’âge, l’étape du développement de l’enfant et les contextes dans lesquels il évolue. Cela consiste aussi à voir à la généralisation des acquisitions de l’enfant dans ses différents milieux et contextes de vie. INTERVENIR DE MANIÈRE PRÉCOCE L’intervention précoce consiste à intervenir le plus tôt possible dans la vie de l’enfant et de sa famille. Elle concerne spécifiquement les enfants de la naissance à 5 ans car, à cet âge, l’enfant traverse une période de développement marquée qui établit les bases de son développement ultérieur. En raison de ses caractéristiques, l’enfant qui présente un retard global de développement, des incapacités intellectuelles ou un trouble envahissant du développement a toutefois besoin d’une stimulation importante pour développer certains aspects de son fonctionnement. Intervenir de manière précoce consiste donc à offrir à ce dernier une intervention soutenue, ajustée à ses besoins, à ses goûts et à ses intérêts afin d’optimiser son potentiel de développement et de nourrir ses relations d’attachement au père, à la mère, ainsi qu’aux autres proches. L’intervention précoce peut s’actualiser dans les différents milieux où l’enfant vit et apprend. Intervenir de manière précoce consiste également à aider les membres de la famille à s’adapter à l’arrivée de l’enfant et à permettre aux parents de gagner graduellement de la confiance à l’égard de leur rôle. RECONNAÎTRE LES COMPÉTENCES ET LE POUVOIR D’AGIR DES PARENTS Les parents sont les personnes qui connaissent le mieux l’enfant et qui sont le mieux placés pour identifier et répondre à ses besoins. À ce titre, ils doivent être au centre de toutes les décisions qui concernent leur enfant. L’accompagnement et l’intervention que nous leur proposons visent à offrir un soutien complémentaire à ce qu’ils font déjà, sans se substituer à eux. C’est pourquoi, nous intervenons le plus possible dans leur milieu de vie et à partir de ce qui constitue leur environnement familial. Reconnaître les compétences et le pouvoir d’agir des parents, c’est reconnaître et renforcer leur expertise à soutenir leur enfant et leur famille, à valoriser leurs découvertes, de même que les divers succès qu’ils obtiennent. Cela consiste, par ailleurs, à guider leur réflexion dans les moments de doutes ou de prises de décisions, à les aider à mettre en contexte certaines de leurs attentes, difficultés ou préoccupations, et à mettre parfois certains enjeux en lumière. C’est moduler l’intervention en fonction des besoins de l’enfant, des priorités des parents et de la famille et de ce qui est significatif pour eux. AGIR DE MANIÈRE PROACTIVE Agir de manière proactive vise à agir en amont des problèmes et non seulement à y réagir. Cela consiste à « voir venir » les difficultés potentielles et à poser des gestes en conséquence afin de les prévenir. L’intervenant qui agit de manière proactive travaille à renforcer les compétences des membres de la famille et de l’entourage à anticiper les situations susceptibles de déstabiliser l’enfant ou de lui causer des difficultés. Il les aide à reconnaître les facteurs qui facilitent le fonctionnement de l’enfant, tout comme les obstacles ou les ennuis susceptibles d’affecter ses apprentissages ou ses comportements ultérieurs. Intervenir de manière proactive consiste d’abord à sensibiliser la famille et l’entourage aux besoins de l’enfant, à leur livrer l’information nécessaire pour leur permettre de comprendre et d’anticiper les conduites de l’enfant, ainsi que pour mieux analyser les effets des gestes qu’ils posent envers lui. Cela se traduit aussi par le fait d’aider les parents à comprendre le sens de l’intervention pour le présent tout autant que pour l’avenir de l’enfant et de la famille, et de prendre des décisions éclairées à cet égard. Agir de manière proactive consiste même, dans certains cas, à aller au-devant de demandes ou besoins lorsque cela peut se révéler utile et profitable pour l’enfant et sa famille (p. ex. expliquer aux parents l’importance de l’intégration en CPE pour préparer l’intégration éventuelle de l’enfant à l’école). Principes relatifs à l’organisation du travail MISER SUR LE TRAVAIL D’ÉQUIPE Le travail en équipe permet de donner du recul à l’intervenant, de l’aider à voir d’autres points de vue et de stimuler le développement de ses connaissances. Il favorise aussi la planification d’actions collectives et la concertation autour de projets communs, qui vont dans le sens des orientations données aux services. La composition des équipes est multidisciplinaire et le travail est interdisciplinaire, c’est-à-dire qu’il mise sur l’intégration des différentes expertises et des champs d’action présents au sein de l’équipe. FAVORISER LA CONTINUITÉ DANS LA RÉPONSE AUX BESOINS. Selon l’âge et certaines caractéristiques de l’enfant, les services qu’il reçoit au sein même du CRDI peuvent varier et être soumis à certains changements. Les intervenants voient à favoriser l’arrimage entre les services que reçoit l’enfant et la continuité dans la réponse à ses besoins. Par exemple, si la responsabilité du suivi d’un enfant doit être transférée à un autre intervenant, ce transfert se fait au moment le plus opportun, en tenant compte des critères d’accès aux services. Il s’effectue à l’intérieur d’une démarche conjointe entre l’enfant, la famille et les intervenants impliqués. La prise de contact, l’échange d’information et l’apprivoisement mutuel sont alors effectués de manière graduelle et dans un souci de respect du rythme d’adaptation de l’enfant et de sa famille. Principe relatif aux rapports avec les partenaires de l’intervention AGIR DE MANIÈRE CONCERTÉE L’action concertée fait référence au travail avec les partenaires de la communauté associés au bien-être de l’enfant et de sa famille, peu importe leur discipline ou leur secteur d’activités (école, maison de la famille, CPE, centre hospitalier, camp de jour, etc.). Elle consiste à partager les responsabilités de l’action dans une vision de complémentarité, pour tirer profit de l’expertise et de l’engagement de chacun. Elle vise également à se donner des objectifs communs, à structurer la collaboration et à arrimer les efforts d’intervention. L’action concertée porte non seulement sur les objectifs à poursuivre auprès de l’enfant, mais aussi sur les moyens et les stratégies pour les atteindre. Elle permet de coordonner les actions d’évaluation et d’intervention afin de réduire les discontinuités et les dédoublements. L’action concertée permet notamment de sentir que tous « travaillent dans la même direction », en continuité et avec cohérence. En ce sens, la démarche du plan de services individualisé (PSI) réalisée avec les parents et les ententes de collaboration interétablissements constituent des moyens privilégiés de créer et de promouvoir l’action concertée auprès de l’enfant et de sa famille. TION N E V R E T N ’I ROCHES D A P PApproches d’intervention TION N E V R E T N I S D’ APPROCHE Le processus d’accompagnement et d’intervention spécialisés promu dans notre établissement propose un certain nombre d’approches auxquelles se réfèrent les intervenants dans le cadre de leur pratique professionnelle. Les principales approches d’intervention qui fondent notre pratique favorisent l’harmonisation, la cohérence et la continuité au sein des pratiques de l’établissement. Approche développementale fonctionnelle L’approche développementale décrit et explique les changements et la continuité qui caractérisent le cours de la vie humaine, selon les cycles de vie que sont l’enfance, l’adolescence, l’âge adulte et le troisième âge; l’enfance constitue une période clé du développement. Au fil des mois et des années, l’enfant acquiert progressivement diverses capacités et habiletés et se transforme sur les plans cognitif, moteur, perceptuel, socioémotionnel, sur le plan du langage et de la communication ainsi que sur le plan de la fonctionnalité dans les activités de la vie quotidienne. Son développement est un processus qui suit une séquence relativement ordonnée et prévisible. L’approche développementale propose des repères qui permettent d’identifier les forces et les besoins de l’enfant. Ces repères facilitent également l’identification des capacités de l’enfant et des habiletés de base qu’il convient de développer pour faciliter son fonctionnement actuel et futur. En effet, le rythme de développement de chaque enfant est influencé par l’interaction de ses caractéristiques, de son histoire de vie et d’un ensemble de facteurs environnementaux. L’accent mis sur l’aspect fonctionnel du développement fait, par ailleurs, référence à l’attention accordée au sens et au caractère pratique des habiletés ciblées. Pour ce faire, nous travaillons à identifier les capacités, habiletés ou aménagements qui favoriseraient le plus possible l’autonomie de l’enfant, son bien-être et sa participation à la vie de l’entourage. Approche famille L’approche famille consiste à soutenir et à accompagner la famille dans le but de favoriser une adaptation mutuelle entre l’enfant, les parents et les frères et sœurs. L’arrivée d’un enfant avec des besoins particuliers dans une famille peut bousculer la vie familiale et engendre un processus de transformation touchant les relations interpersonnelles, les rôles de chacun au sein de la famille, les priorités individuelles et familiales ainsi que l’organisation du quotidien. L’intervenant vise, dans ce contexte, à aider les membres de la famille à composer avec la condition de l’enfant et à trouver un équilibre satisfaisant entre la réponse à leurs besoins individuels et collectifs. Son intervention peut, par exemple, consister à aider les parents à expliquer la condition de leur enfant à ses frères et sœurs et à accueillir leurs interrogations. Intervenir selon une approche famille consiste, par ailleurs, à porter attention aux caractéristiques de la famille : sa dynamique, ses valeurs, sa culture ainsi que son histoire. C’est composer avec la structure de la famille, reconnaître ses compétences, ses ressources, ses attentes et ses priorités. L’intervention familiale invite également l’intervenant à être sensible au fait que les défis de la famille évoluent avec l’âge, la condition, les étapes de vie de l’enfant et sa participation à la vie de la communauté. Ces défis entrent aussi en interaction avec les changements qui surviennent dans la vie des autres membres de la famille. Selon les liens que partagent les parents avec leur famille d’origine, l’intervention familiale peut, par ailleurs, s’étendre aux grands-parents ou à d’autres membres de la parenté. Comme les grands-parents sont souvent activement engagés auprès de la famille, qu’ils se soucient du développement de leur petit-fils ou petite-fille et de l’adaptation de ses parents, ils peuvent, par exemple, être rencontrés sur une base ponctuelle afin d’être rassurés et informés. Approche réseau L’approche réseau permet d’intervenir afin de répondre à un besoin ponctuel qui concerne l’enfant et ses parents. En accord avec les parents, l’intervention de réseau vise à saisir les opportunités de soutien disponibles dans l’entourage de l’enfant et de sa famille pour permettre aux parents de faire équipe avec d’autres, dans le respect des compétences, de la disponibilité et des intérêts de ces personnes. Dans le cas, par exemple, de parents qui arrivent difficilement à compléter les devoirs avec leur enfant, l’intervenant peut, avec l’aide de la famille, trouver une personne de l’entourage qui assure l’aide aux devoirs, et la soutenir. Chaque enfant et sa famille comptent sur un réseau social auquel ils contribuent et dont ils peuvent tirer profit de manière réciproque. Les membres de la parenté, les amis, les voisins, les compagnons de classe ou de travail constituent le réseau de soutien dit «naturel». Ce réseau donne souvent spontanément lieu à la création de liens d’entraide et à diverses manifestations de soutien. Le réseau social de l’enfant et de sa famille est également composé de personnes dont le rôle consiste formellement à leur offrir un service (p. ex. l’enseignant, un éducateur du CPE, un orthophoniste, etc.). Ces personnes constituent un réseau de soutien dit «formel». L’approche réseau consiste, dans des circonstances données, à cibler ou à créer le réseau d’aide nécessaire à l’enfant et à sa famille, à le mobiliser ainsi qu’à le soutenir. Le fait de développer ou de renforcer le réseau social de l’enfant et de sa famille permet de réduire l’isolement et d’aider les parents à partager le poids de certaines préoccupations et responsabilités qui leur incombent. Approche milieu L’intégration et la participation sociales de l’enfant passent par l’action posée sur la communauté et les personnes qui la composent. L’approche milieu repose principalement sur des actions de sensibilisation et d’information auprès du voisinage, de la municipalité ou d’un réseau de services. Elle ne cible pas un besoin spécifique ni un enfant en particulier. Elle vise plutôt à réaliser des actions susceptibles de profiter à plusieurs enfants et familles, ainsi qu’à prévenir le développement de problèmes qu’ils pourraient éprouver. L’approche milieu consiste, par exemple, à rencontrer des responsables des loisirs municipaux et leurs personnels pour proposer des moyens efficaces d’intervenir auprès d’enfants présentant un retard global de développement, des incapacités intellectuelles ou un trouble envahissant du développement. Il peut s’agir de créer des contacts avec des commerçants situés à proximité d’une école ou d’un terrain de jeux, afin qu’ils se sentent plus à l’aise d’accueillir ces enfants. L’approche milieu repose sur la proximité, la visibilité, la réciprocité et l’accessibilité des intervenants dans le milieu. Cela requiert un travail d’équipe en vue de se faire connaître et de bien identifier les ressources du milieu, les personnes clés qui s’y trouvent et les lieux fréquentés. Cela suppose également un engagement des intervenants à contribuer à la vie de ce milieu. Par exemple, un intervenant peut mobiliser des collègues et des jeunes présentant des incapacités intellectuelles pour aider à l’organisation d’une fête de quartier et, ce faisant, permettre aux jeunes de se faire connaître. VICES R E S S E D E G A M M Gamme des services ERVICES S S E D E GAMM La mission d’adaptation-réadaptation du CRDI Normand-Laramée prend forme à travers son offre de services. Les divers services sont combinés de manière harmonieuse, en fonction des besoins de l’enfant et de la famille et des caractéristiques de leur contexte. Ils prennent des formes quelque peu différentes selon que ceux-ci sont offerts par les intervenants des Services à l’enfant et à sa famille (S.E.F.) ou par ceux de L’Étincelle. Il importe de souligner que l’offre de services spécifiquement destinée à l’enfant et sa famille est élaborée conjointement avec les parents et contenue dans le plan de services individualisé (PSI) ou le plan d’intervention (PI) et dans le plan d’accompagnement et d’intervention en contexte (PAIC). Ces plans, qui structurent l’intervention, relèvent d’une démarche de collaboration entre l’intervenant et la famille (PI) et, selon le cas, les proches et les partenaires (PSI). Intervention précoce L’intervention précoce renvoie à des actions d’adaptation-réadaptation. Elle offre des activités de stimulation et un soutien particulier aux enfants de cinq ans et moins qui présentent un retard global de développement, des incapacités intellectuelles ou un trouble envahissant du développement. L’intervention précoce vise à optimiser le potentiel de développement global de l’enfant et à établir les bases de son développement ultérieur. Les sphères du développement visées concernent les habiletés de communication, les habiletés cognitives et socioémotionnelles, de même que les habiletés liées à la motricité fine et globale. L’intervention précoce vise également à renforcer les compétences de la famille et des proches à stimuler le développement global de l’enfant, à faciliter l’intégration des enfants en CPE ou en milieu de garde, et à soutenir les expériences qui s’y vivent. L’intervention précoce est intimement liée au soutien à la famille. En effet, l’intervention auprès des jeunes enfants va de pair avec le soutien offert à leurs parents, à leurs frères et sœurs ainsi qu’à leurs proches. L’INTERVENTION PRÉCOCE AUX SERVICES À L’ENFANT ET À SA FAMILLE (S.E.F.) Aux S.E.F., l’intervention précoce se traduit par des rencontres régulières axées sur la stimulation et l’intervention auprès de l’enfant. Ces rencontres sont réalisées par l’éducateur. Elles sont généralement effectuées au domicile familial, avec le concours des parents et parfois d’autres proches de la famille. Des rencontres peuvent également avoir lieu dans d’autres milieux de vie fréquentés par l’enfant. Les activités sur lesquelles repose l’intervention précoce sont souvent faites sous forme de jeux, en tirant profit des routines quotidiennes et des environnements physiques dans lesquels évolue l’enfant. La participation active de la famille et des autres membres de l’entourage favorise une continuité des actions posées à l’égard de l’enfant et permet « d’outiller » le milieu. Par ailleurs, le fait de stimuler l’enfant là où il vit facilite la généralisation de ses apprentissages à diverses situations. L’intervention précoce proposée par l’équipe des S.E.F. varie en intensité selon les besoins et les caractéristiques de l’enfant, de même que selon la disponibilité de la famille à y participer. L’identification des cibles et de l’intensité de l’intervention relève d’une collaboration entre les parents, l’éducateur, l’ergothérapeute et l’orthophoniste. Les choix établis sont fondés sur une démarche de réflexion et d’analyse en équipe multi- disciplinaire réalisée avec le concours des parents et, s’il y a lieu, avec d’autres membres de l’entourage de l’enfant. Tandis que l’éducateur voit à l’évaluation globale de l’enfant et des besoins de la famille, l’ergothérapeute et l’orthophoniste évaluent, s’il y a lieu, des aspects spécifiques à leur champ d’expertise. Ces intervenants mettent ensuite leurs observations en commun pour tracer un portrait de l’enfant dans son contexte et explorer avec les parents des pistes d’actions servant à établir le plan d’accompagnement et d’intervention. L’INTERVENTION PRÉCOCE À L’ÉTINCELLE Les intervenants de l’équipe de L’Étincelle proposent une intervention réalisée de manière intensive auprès de l’enfant à partir d’approches reconnues. Cette intervention vise à développer et à consolider des habiletés que le jeune enfant présentant un trouble envahissant du développement doit posséder pour maximiser sa participation actuelle et future à des activités fonctionnelles propres à son âge. L’Étincelle offre deux volets. Le premier concerne des activités tenues en milieu spécialisé, réalisées en petits groupes et en individuel. Le milieu spécialisé offre une structure et un environnement adaptés qui facilitent l’apprentissage de chaque enfant et la consolidation de ses acquis. Le deuxième volet concerne des activités réalisées dans les milieux de vie de l’enfant. Celles-ci peuvent être faites au domicile familial, à la pré-maternelle, au CPE ou dans le milieu de garde fréquenté par l’enfant, et sont principalement assurées par un éducateur. Ces activités facilitent la généralisation des acquis de l’enfant par l’identification et le transfert de stratégies d’action utiles aux personnes qui interagissent avec lui. Elles favorisent également une continuité quant au plan d’accompagnement et d’intervention élaboré et mis de l’avant en milieu spécialisé. À L’Étincelle, l’évaluation des forces et des besoins de l’enfant, l’établissement des objectifs d’intervention et le retour sur les activités sont faits en équipe multidisciplinaire. Afin de répondre efficacement à la diversité des besoins des enfants, les intervenants de L’Étincelle ont une approche globale qui combine avec discernement les principes d’approches variées, dans un modèle intégré. Intervention auprès des enfants d’âge scolaire Les actions d’accompagnement et d’intervention auprès des enfants âgés de six à onze ans inclusivement sont assurées par les intervenants des S.E.F. Elles misent sur le développement des habiletés cognitives, socioémotionnelles, comportementales ainsi que sur le développement de l’autonomie fonctionnelle et des habiletés de communication. Une attention particulière est accordée au renforcement de l’estime de soi, à la création d’un réseau d’amis, de même qu’à la participation du jeune à des activités qui se tiennent à l’extérieur du domicile familial. L’intervention se fait principalement à domicile, avec le concours des parents, des frères et sœurs ou d’autres proches de la famille. Comme l’intervention vise aussi à favoriser l’intégration de l’enfant dans les milieux de vie typiques aux autres jeunes de son âge, l’éducateur est appelé à faire des visites à l’école et, s’il y a lieu, au service de garde scolaire. Aussi, l’éducateur peut rencontrer les personnes qui animent ou partagent les activités sociales ou de loisirs auxquelles l’enfant s’adonne. La fréquence, la durée et le contenu des interventions varient selon les besoins et les caractéristiques de l’enfant et de sa famille, de même que selon leur disponibilité. Chaque année, une évaluation de la situation de l’enfant et de sa famille est faite par l’éducateur, en collaboration avec la famille. Quand un orthophoniste ou un ergothérapeute du CRDI est impliqué dans le suivi, celui-ci procède également à une évaluation propre à son expertise. De cette démarche et de l’analyse des besoins découleront des objectifs et des stratégies d’action. Soutien à la famille Le soutien à la famille fait partie intégrante de la démarche d’adaptation-réadaptation proposée par les équipes des S.E.F. et de L’Étincelle. Il est destiné à la famille comme entité, de même qu’à ses membres pris individuellement. Le soutien à la famille se traduit par diverses actions posées en vue d’aider les membres de la famille à comprendre la nature de la condition de l’enfant, les impacts sur ses situations de vie et les interactions avec l’entourage. Le soutien à la famille consiste également à porter attention à la manière dont les membres de la famille s’adaptent aux défis associés aux caractéristiques de l’enfant, depuis l’annonce du diagnostic et à travers les divers événements et moments de transition qui marquent leur expérience. Ce soutien touche les rapports entre l’enfant, ses parents, ses frères et sœurs et ceux existant entre la famille et d’autres personnes qui gravitent autour d’elle. Vis-à-vis des parents, le soutien se traduit plus spécifiquement par une assistance éducative consistant à les soutenir dans les efforts qu’ils déploient pour encadrer l’enfant et favoriser son développement et sa participation à la vie de l’entourage. Les parents peuvent également être appuyés et guidés dans certaines démarches qu’ils effectuent pour donner à l’enfant un accès à des services ou à des milieux de vie, de même que pour concilier la réponse aux besoins des divers membres de la famille. Le soutien à la famille est principalement assuré par l’éducateur. Il peut toutefois arriver que l’orthophoniste ou l’ergothérapeute y contribue. Au besoin, une intervention peut aussi être faite conjointement avec d’autres partenaires. Le soutien s’actualise par des contacts téléphoniques et des rencontres à domicile. À L’Étincelle, il se traduit également par l’accueil attentif des parents dans le milieu spécialisé. Outre le soutien offert à chaque famille, certaines actions sont posées en vue de rejoindre plusieurs familles simultanément et de les mettre en contact entre elles. Ces initiatives, réalisées parfois en collaboration avec des partenaires, prennent notamment la forme d’ateliers thématiques ou de sessions de rencontres destinées à des groupes de parents ou de frères et sœurs. Soutien à la communauté Le soutien à la communauté représente un complément et un facteur de succès des services dédiés à l’enfant et à sa famille. Il consiste à appuyer les CPE et les milieux de garde, les écoles, les organismes de loisirs et les autres acteurs sociaux dans leurs efforts pour accueillir et faire une place aux enfants ayant un retard global de développement, des incapacités intellectuelles ou un trouble envahissant du développement (TED). Ce soutien peut, entre autres, les aider à comprendre l’enfant et à trouver des stratégies adaptées à ses intérêts, ses besoins et autres caractéristiques. De plus, il vise à relier et à faciliter certaines interventions posées dans les divers milieux de vie de l’enfant. Il renvoie aussi à des actions qui permettent de conscientiser les citoyens et de faciliter l’entraide au sein de la communauté, notamment par le développement d’outils et d’activités de sensibilisation. Répit spécialisé Le répit spécialisé vise principalement à prévenir l’épuisement des parents, à maintenir des liens familiaux harmonieux et à préserver la qualité de vie de la famille. Il constitue une mesure d’exception se rapportant aux parents d’enfants dont les besoins nécessitent un encadrement humain faisant appel à des compétences particulières ou à un aménagement physique spécifique. Le répit spécialisé permet de confier temporairement l’enfant à autrui. Le CRDI NormandLaramée possède actuellement une entente de services avec deux ressources de répit spécialisé de la région de Laval : Le Chat Botté et la Maison Marcelle et Jean Coutu. Il assure l’évaluation et le suivi des besoins régionaux en matière de répit spécialisé pour sa clientèle. Le CRDI sert, par ailleurs, de courroie de transmission entre les familles et les responsables des ressources de répit spécialisé. Face à une demande, l’éducateur des S.E.F. ou de L’Étincelle explore les besoins de la famille et l’achemine aux responsables des ressources qui prennent eux-mêmes une entente avec les parents. L’éducateur peut apporter un soutien direct à la personne responsable de la ressource en vue de faciliter l’adaptation mutuelle entre cette personne et l’enfant. Un ergothérapeute ou un orthophoniste peut même, s’il y a lieu, offrir son aide pour contribuer à aménager l’espace physique ou certaines installations du milieu de répit spécialisé. Hébergement Le recours à l’hébergement constitue une mesure d’exception qui amène l’enfant à vivre dans un milieu autre que sa famille naturelle. Les responsables de ressources résidentielles répondent aux besoins de l’enfant en lieu et place de la famille, de manière temporaire ou permanente. Ils offrent ainsi le gîte et le couvert à l’enfant, assurent ses autres besoins de base, l’accompagnent dans ses activités quotidiennes et collaborent à la mise en application des orientations du plan d’accompagnement et d’intervention. Les décisions relatives à l’hébergement résultent de la prise en considération de plusieurs facteurs et d’une collaboration étroite entre la famille, les intervenants concernés et la personne responsable de la ressource. Bien que l’enfant soit hébergé, les parents demeurent les premiers responsables. Deux types de ressources offrent actuellement de l’hébergement aux enfants : les ressources de type familial (RTF) et les ressources intermédiaires (RI). Le CRDI privilégie des ententes qui permettent à l’enfant d’être en présence d’autres jeunes de son âge, de demeurer le plus possible en lien avec sa famille, de vivre à proximité du domicile familial et de continuer à fréquenter la même école. Le soutien à la vie résidentielle que proposent les éducateurs des S.E.F. ou de L’Étincelle consiste notamment à accompagner l’enfant et la famille alors qu’ils se préparent à vivre la transition vers le milieu d’hébergement, puis à demeurer en contact avec les parents pour collaborer à l’élaboration et au suivi des interventions qui concernent l’enfant. Un soutien direct est offert à la personne responsable de la ressource d’hébergement en vue de la guider dans l’application du plan d’accompagnement et d’intervention. Durant les trois mois qui suivent le placement, un soutien psychosocial est assuré par l’intervenant social du CLSC. Après cette période, l’agent de relations humaines ou l’intervenant social du CRDI prend le relais, s’il y a lieu de le faire, et dans la mesure où le soutien est en lien direct avec la situation d’hébergement de l’enfant. Dépannage Lorsque survient une situation urgente nécessitant une mesure résidentielle temporaire (p. ex. l’hospitalisation d’un parent), il est possible d’avoir recours au service de dépannage. Ce service vise à héberger momentanément l’enfant dans un milieu sécuritaire et confortable, où son bien-être est pris en considération. Il permet de pallier les situations imprévues et souvent délicates en fournissant un gîte à l’enfant. Le service de dépannage est une mesure tout aussi exceptionnelle que les situations qui conduisent à son utilisation. Face à des situations qui nécessitent un dépannage d’urgence, nos équipes voient à mobiliser rapidement l’aide requise, en étroite collaboration avec le CLSC. Une présence est par la suite assurée afin de faciliter la transition de l’enfant vers son milieu d’accueil.