Face à la crise, le bistrot doit faire sa révolution
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Face à la crise, le bistrot doit faire sa révolution
MAGAZINE / « Zone interdite » a enquêté sur l’avenir des cafés dans l’Hexagone Face à la crise, le bistrot doit faire sa révolution Depuis plusieurs années, les cafe tiers trinquent. Le nombre de bistrots se réduit comme peau de chagrin. Des professionnels du secteur se mon trent pourtant op timistes quant à leur avenir. I ls étaient 200 000 dans les années 60, ils sont moins de 30 000 aujourd’hui. Symboles de l’âme d’un village, d’un quartier, les bistrots traversent une crise sans précédent. Chaque jour en France, un établissement ferme ses portes. Baisse de la clientèle, qui lui préfère les chaînes de restauration rapide, les sandwicheries ou les nouvelles enseignes, type Starbucks, le petit zinc traditionnel a du plomb dans l’aile. « Le bistrot apéro est sur le point de disparaître, mais il était nécessaire que ça bouge, relativise Jean-Jacques Mespoulet, président de la Fédération nationale des boissons. Le consommateur a changé. Il ne va plus au bistrot pour se désaltérer, mais pour y trouver un cadre, un accueil, une prestation. » Considérant la bouteille à moitié pleine plutôt qu’à moitié vide, certains professionnels du secteur parient sur des lendemains meilleurs. « On a connu un Baisse de la clientèle, qui lui préfère les chaînes de restauration rapide, les sandwicheries ou les nouvelles enseignes, type Starbucks, le petit zinc traditionnel a du plomb dans l’aile. creux, mais la situation est en train de s’améliorer », constate Marcel Bénézet, président de la branche nationale des cafés, bars et brasseries du Synhorcat, le Syndicat national des hôteliers, restaurateurs, cafetiers et traiteurs. Encore faut-il que ces lieux de convivialité s’adaptent à leur époque, se diversifient. « Il ne faut pas perdre de vue, encore plus en cette période de crise, que les gens ne s’y rendent pas de force, mais par plaisir », souligne Jean-Jacques Mespoulet. Le Synhorcat, tout comme la FNB, ne manque pas de dispenser des conseils à leurs adhérents. « Il faut changer la mentalité des tenanciers, créer des animations, faire que les clients aient envie de revenir, explique Marcel Bénézet, qui possède un café à Marsillargues (Hérault). Être commerçant, c’est bien ac- cueillir les gens. » « Dans les campagnes, le salut passe par le multiservices, renchérit le président de la FNB. Il faut, par exemple, proposer un plat du jour, un coin épicerie, se muer en annexe de la poste. Dans les villes, il faut développer des établissements à thèmes. Le bistrot doit faire sa révolution et toute la filière doit s’y appliquer. » 1 Français sur 10 Un Français sur dix se rend au moins une fois par semaine dans un bar (13 % de la population). 4 % les fréquentent quotidiennement, essentiellement des hommes jeunes (91 % des 18-24 ans) et des cadres (89 %). Après une baisse de fréquentation due aux lois antitabac, les professionnels constatent un retour de la clientèle, notamment féminine. « Zone interdite » à 20 h 45 sur M6 n Laurent Chignaguet DRAME TÉLÉFILM La revanche de Mickey Rourke France télé : le grand inquisiteur « The Wrestler » frappe fort et tou che au cœur. Par son histoire, celle d’une gloire déchue du catch, mais surtout par les similitudes entre le person nage et son inter prète, Mickey Rourke. 11 millions d’euros de budget, cinq mois de travail et 90 comédiens, dont Anne Brochet et Aurélien Wiik ( au centre ). L e parcours de Randy, héros de ce drame, évoque forcément celui du comédien, considéré comme un has been après avoir été une star des années 80 avec « Neuf Semaines et demie » ou « L’Année du dragon ». Le réalisateur Darren Aronofsky ne l’a pas ménagé : « Tu es un grand acteur qui a bousillé sa carrière et que plus personne ne veut engager ». Rourke le reconnaît volontiers : « Mon personnage est un laissé-pour-compte. Sa femme l’a quitté, sa fille est devenue une junkie. Il vit dans la honte. J’ai fait le parallèle avec ma propre vie, il y a Une œuvre bouleversante, transcendée par un Mickey Rourke habité (récompensé par un Golden Globe). quinze ans. Darren m’a offert une vraie seconde chance avec ce film. Je vais leur montrer, à ces enfoirés, que je ne suis pas fini ! ». Bingo ! Mickey Rourke fait un retour fracassant. Après les effets visuels de ses précédents opus (« Requiem for a Dream », « The Fountain »), le cinéaste a fait vœu de minimalisme. Il choisit un ton quasi documen- taire pour conter cette histoire poignante. Sur des mélodies de Bruce Springsteen, le réalisateur s’immisce, caméra à l’épaule, dans les coulisses de la vie de ce catcheur tourmenté par ses démons. Avec « The Wrestler », il signe une œuvre bouleversante, transcendée par un Mickey Rourke habité (récompensé par un Golden Globe), et cou- ronnée à juste titre par le Lion d’or à la Mostra de Venise en 2008. n Nicolas Jouenne « The Wrestler » sur Ciné+ frisson à 20 h 40 EU. 2008. Réalisation: Dar ren Aronofsky. 1 h 50. VM. Stéréo. Avec : Mickey Rourke, Marisa Tomei, Evan Rachel Wood, Mark Margo lis. Le tournage d’« Inquisitio », grand thriller historico-romanesque de France télévisions, devrait s’achever d’ici quinze jours. À l’origine de ce 8 x 52 minutes ambitieux, le producteur Jean Nainchrik et le réalisateur Nicolas Cuche (« David Nolande », « La Chance de ma vie »…), heureux comme un pape d’avoir pu mener son projet à bien. « L’idée d’un film sur l’Inquisition m’est venue il y a quatre ans après la lecture de la saga italienne de Valerio Evangelisti, dédiée à l’inquisiteur Nicolas Eymerich. La fin du Moyen Âge, le Grand Schisme, la peste, l’obscurantisme… C’est une période fascinante et méconnue sur laquelle il existe peu d’ouvrages. J’avais donc le champ libre pour développer une intrigue foisonnante, la règle du jeu étant qu’on y croie ». Bref, 11 millions d’euros de budget, cinq mois de travail sans relâche entre Avignon, Perpignan, Cisteron et la région parisienne et 90 comédiens, dont Annelise Hesme, Anne Brochet et Aurélien Wiik, vu récemment dans « L’Épervier ». Sur France 3 à l’été ou à la rentrée 2012.