De la boxe au cinéma Mickey, de son vrai nom
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De la boxe au cinéma Mickey, de son vrai nom
Régie du secteur socioculturel Activité cinéma Loriol sur Drôme N°24 - MARS 2009 I - De la boxe au cinéma Mickey, de son vrai nom, Philip Andre Rourke Jr, naît à Schenectady, dans l'État de New York, le 16 septembre 1952 (1954 ou 1956 selon certains !). Sa famille, d’origine irlandaise, déménage à Miami dans le ghetto de Liberty city, en Floride. Battu par son beau-père, il prend des cours de self-défense, la boxe va devenir un exécutoire et une véritable passion. A 12 ans, Mickey gagne son premier combat. Il fréquente une salle de sport renommée sur la 5ème rue dans Miami Beach. En 1969, Mickey est entraîné par l'ancien champion du monde des poids moyens Luis Rodriguez. Il s'entraîne aussi avec Nino Benvenuti, champion du monde des poids super welters puis champion du monde des poids moyens. Victime d’une première commotion cérébrale lors de matchs entraînements, il subit une nouvelle commotion en 1971, durant un match des Florida Golden Gloves. Les médecins lui conseillent d’arrêter. Durant sa carrière amateur de 1968 à 1971, il accumule 20 victoires contre 6 défaites…. Les années 80: Des débuts difficiles Mickey Rourke rentre à New-York à 19 ans et exerce de petits boulots (gardien de parking, marchand ambulant, videur de boîte de nuit, etc.) pour se payer des cours d'art dramatique à l'Actors Studio. Après quelques petits rôles à la télévision, il fait ses premiers pas au cinéma : 1941 (1979) de Steven Spielberg, la Porte du Paradis (1980) de Michael Cimino et La Fièvre au corps (1981) de Lawrence Kasdan. Francis F. Coppola le révèle au grand public dans Rusty James (1983). Coppola propose un Film américain – 2008 – 1h45 – Drame réalisé par Darren Aronofsky. Avec Mickey Rourke, Marisa Tomei, Evan Rachel Wood. A la fin des années 80, Randy Robinson, dit le Bélier, était une star du catch. Vingt ans plus tard, il ne se produit plus que dans des salles de gym de lycées ou des maisons de quartier... Brouillé avec sa fille, il est incapable d'entretenir une relation durable avec quiconque : il ne vit que pour le plaisir du spectacle et l'adoration de ses fans. Mais lorsqu'il est foudroyé par une crise cardiaque au beau milieu d'un match, son médecin lui ordonne d'abandonner le catch… Séances Horaires Vendredi 17 avril 18h00 Samedi 18 avril 18h00 Dimanche 19 avril 19h30 regard sur le monde, déformé, handicapé, à l'instar de son motorcycle boy (Mickey Rourke), daltonien. Le noir et blanc vient souligner l'atmosphère morne du récit, et les couleurs, un jaillissement de vie et d'espoir. Il s’agit là d’un des meilleurs films de l'histoire du 7ème art sur l'adolescence et sa recherche d'identité au sein d'une société adulte démissionnaire ou absente. Le charisme incroyable de Mickey Rourke illumine le film, faisant en cela écho au personnage de Robert De Niro dans Taxi Driver. En 1984, NE PAS JETER SUR LA VOIE PUBLIQUE Mickey Rourke tient un des premiers rôles dans le Pape de Greenwich Village, ce film, culte pour certains, est un échec commercial. En 1985, dans l'Année du dragon, sa deuxième collaboration avec Cimino, il incarne un flic, vétéran du Viêtnam, qui enquête sur des assassinats et un trafic de drogue à Chinatown. Ce film, taxé de racisme à sa sortie, dénonce l’arrivisme démesuré d’une nouvelle génération, hors-la-loi, corrompue par le sexe, l’opium, le racket et la violence. pour retrouver Jonathan Liebling alias Johnny Favorite, un ancien crooner disparu en dette envers Cyphre. Angel Heart adopte les codes du film noir mais son originalité découle du thème principal et de son coup de théâtre final. Des meurtres de plus en plus rapprochés, des images déroutantes (vues en contre-plongée, images récurrentes de ventilateurs et d'ascenseurs, etc.) servies par une bande-son envoutante font glisser peu à peu le film du policier vers le fantastique. Francesco (1989) de Liliana Cavani est peu connu mais le film est une curiosité qui fait sens dans le parcours de l’acteur : il y incarne un jeune homme aisé et insouciant qui renonce pourtant au monde superficiel d’ici-bas pour vivre une aventure spirituelle exceptionnelle, celle de Saint Francois d'Assise. Rourke déclare avoir versé toutes ses indemnités du film, soit 1500000 dollars, à l’Armée Républicaine Irlandaise (IRA)... Affiche du film, L’Année du dragon (1985) 9 semaines 1/2 ou la rançon du succès 9 semaines 1/2 (1986) le consacre auprès du grand public. Mickey Rourke joue le rôle d’un séducteur mystérieux qui entraîne la somptueuse Kim Basinger dans un torrent de sensations pseudo érotiques. Ce navet du 7ème art rencontre un immense succès dans le monde entier et impose l’acteur comme sex-symbol ! Cette image l’insupporte et l’acteur tente de s’en affranchir en interprétant un rôle de pilier de bar et poète maudit dans Barfly (1987) de Barbet Schroeder. Ce film est tiré d’un livre autobiographique (Hollywood) de Charles Bukowski. Dans Angel Heart (1987), la critique encense Mickey Rourke. L'intrigue se déroule en 1955, à New York. Harry Angel (Mickey Rourke), détective privé minable, est contacté par Herman Winesap, avocat-conseil d'un certain Louis Cyphre (Robert De Niro), qui veut l'engager Mickey Rourke et Charlotte Rampling dans Angel Heart (1987) d’Alan Parker. Mickey Rourke dans 9 semaines 1/2 (1986) II - Les années 90 : la descente aux enfers L’acteur enchaîne les navets… Homeboy (1988) annonce le divorce entre le milieu du cinéma et l’acteur. Ce film, tiré de sa propre expérience de boxeur, est un ratage qui sombre dans les profondeurs du box-office. Ereinté par la critique, le film mérite pourtant mieux. Mickey Rourke est plutôt bon en boxeur has-been. Le héros renonce à la victoire, à la gloire, à l'argent… Sa carrière sombre au début des années 1990 après des échecs commerciaux retentissants dus à de mauvais choix. Il refuse des rôles à succès comme celui d'Eliot Ness dans Les Incorruptibles ou celui de Tom Cruise dans Rain Man…Johnny Belle Gueule (1989) est une série B tout juste regardable. L'Orchidée sauvage (1990), film contenant des scènes sexuelles explicites, est un navet tout comme La Maison des otages (même année). Ces deux films lui valent une nomination au Razzie Awards comme pire acteur de l'année 1990. Harley Davidson et l'homme aux santiags (1991) discrédite son travail d'acteur, il avoue même l’avoir fait pour l'argent (2250000 $). La vie de l’acteur est plus que dissolue et ses relations peu recommandables. Il fréquente Tupac Shakur, rappeur assassiné dans des conditions troubles, le mafieux John Gotti et l’escroc français Christophe Rocancourt. En 1992, il se remarie avec l'actrice-mannequin Carré Otis, rencontrée sur le tournage de L'Orchidée sauvage, qui portera plainte pour violences conjugales. Il multiplie les déclarations à l’emporte-pièce, parfois racistes. Ainsi juge-t-il les films de Spike Lee responsables des émeutes de Los Angeles. Entré dans le cinéma par la grande porte, il est rejeté par le milieu cinématographique et les réalisateurs. Jugé incontrôlable, il débarque même sur le lieu d’un tournage avec sa bande de Hell's angels. … et remonte sur le ring En 1991, à l'âge de 39 ans, il revient à sa première passion, la boxe, et devient professionnel sous le surnom el marielito. Malgré son palmarès (huit combats dont six victoires et deux nuls), Mickey Rourke n’est pas assez bon pour envisager des combats contre des adversaires de plus grandes envergures. Il arrête sa carrière en 1995. Il est méconnaissable. . Il doit subir de nombreuses opérations chirurgicales du visage car il est quasiment défiguré : langue déchirée, nez cassé, pommettes écrasées... Son visage reste marqué. À la fin de sa carrière de boxeur, il sombre, ruiné et divorcé. Grâce à une thérapie, il guérit de ses pulsions autodestructrices. III - Le retour en grâce 1995 : retour sur les plateaux Il se fit remarquer dans des rôles secondaires de qualité comme celui de L'Idéaliste de Coppola ou Buffalo '66 en 1998. Ce film, réalisé et interprété par Vincent Gallo, est récompensé par de nombreux prix. Il alterne ainsi avec des seconds rôles de qualité mais aussi d’autres films plus médiocres comme Love in Paris (1997), suite de 9 Semaines ½. Il joue de nouveau un méchant dans Get Carter (2000), face à Stallone. La rencontre entre les deux stars fait un four. Rourke enchaîne deux films par an, il existe de nouveau aux yeux des producteurs… 2003 est l’année de son retour. Il tourne dans Il était une fois au Mexique Robert Rodriguez (2003), Man on Fire (2004) et, surtout, dans Sin City (2005) réalisé par Robert Rodriguez et Quentin Tarantino. Depuis 2005, grâce à des films comme Sin City, les premiers rôles lui sont confiés. Son travail d'acteur dans ce film est Bruce Willis dans Sin City (2005). et Jaime King couronné par de multiples récompenses dont un Saturn du meilleur acteur. The wrestler : Rourke au sommet de son art C’est toutefois Darren Aronofsky qui va lui permettre de revenir sur le devant de la scène en lui proposant l’un des plus beaux rôles de sa carrière, celui d’un catcheur sensible et solitaire dans The wrestler (2008). L’acteur lui-même raconte que le réalisateur n’y est pas allé par quatre chemins quand ils se sont rencontrés : « Tu es un grand acteur qui a bousillé sa carrière et que plus personne ne veut engager », lui aurait dit Aronofsky. « Tu feras tout ce que je te dis, tu ne me manqueras pas de respect et tu ne sortiras pas la nuit ».Est-il nécessaire d’ajouter que le réalisateur a dû batailler pour imposer Rourke à des producteurs frileux ! L’acteur l’a comblé en lui offrant une composition exceptionnelle. Il est vrai que le rôle semble avoir été écrit pour lui ne serait-ce qu’en raison des parallèles entre sa propre vie et celle de son personnage. Avec The Wrestler, Rourke a été la vedette de la 65ème Mostra de Venise. Wim Wenders, président du jury, déclare qu'il donne « une performance à briser le cœur ». Le 11 janvier 2009, Rourke obtient le Golden globe de meilleur acteur toujours pour The Wrestler et ainsi qu'une nomination à l'oscar du meilleur acteur. Il a tourné avec les plus grands, Coppola, Alan Parker, Michael Cimino ou Barbet Schroeder mais aux États-Unis, son personnage d'acteur rebelle, marginal à l'écran comme à la ville, est très diversement apprécié ce qui est moins le cas en France. Coppola l’a comparé à un Marlon Brando, notamment à cause de son physique de boxeur et sa gueule de voyou. L’aventure continue... Synthèse réalisée par Olivier VENET, Directeur de la régie du secteur socioculturel. Mickey Rourke incarne avec maestria un catcheur sur le déclin dans The Wrestler (2008). Programme disponible sur camerapress, cinefil.com, allocine.fr & loriol.com Info. / horaires : 08 92 68 07 46 (0,34 € / mn) Le prochain numéro du Journal du cinéma sera consacré au libéralisme. Tarif plein : 7 euros - Tarif réduit : 6 euros Abonnement de 10 places : 55 euros.