CENTRE DEPARTEMENTAL DE L`ENFANCE ET DE LA FAMILLE D
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CENTRE DEPARTEMENTAL DE L’ENFANCE ET DE LA FAMILLE D’AMIENS Projet d’établissement du CDEF 2012–2016 Novembre 2011 Présentation en CTE du 21/11/2011 ET CA du 29/11/2011 SOMMAIRE Préambule ................................................................................................................... 4 1. Le rapport IGAS de septembre 2009 .................................................................. 4 2. La réorganisation générale d’un point de vue managérial : organigramme général de l’établissement .................................................................................. 5 3. La méthodologie de la conduite du projet d’établissement ............................ 8 4. Les valeurs de l’institution ............................................................................... 10 Le respect d’autrui .................................................................................................. 10 Le pari de l’intégration ............................................................................................ 10 Le travail avec les familles ...................................................................................... 11 Le travail interdisciplinaire ...................................................................................... 11 Le partenariat .......................................................................................................... 12 1ère partie : refondation et consolidation de l’institution ................................ 13 1. Les missions du CDEF ...................................................................................... 13 La mission de protection de l’enfant ....................................................................... 14 Le schéma départemental de protection de l’enfance............................................ 14 La loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance ................................... 15 2. L’organisation des services et le cadre déontologique ................................. 16 3. L’organisation de la prise en charge ............................................................... 24 Le projet de service et les règles de fonctionnement de chaque unité .................. 24 La référence éducative ........................................................................................... 25 L’accueil, l’évaluation, l’orientation ......................................................................... 26 L’hébergement et la durée du séjour ...................................................................... 30 Le projet de l’enfant ................................................................................................ 31 Les partenariats, notamment avec l’ASE ............................................................... 31 4. Les modes d’accueil .......................................................................................... 39 L’accueil d’urgence ................................................................................................. 39 L’admission ............................................................................................................. 39 Le suivi des situations............................................................................................. 39 5. La relation au travail .......................................................................................... 40 la politique d'accueil et d'intégration et le dialogue social…………………………..41 La politique relative à la qualité et le bien être au travail……………………………45 la politique de GRH et financière intégrant la valorisation des compétences…….49 la politique de management, RSIO et communication……………………………...50 VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 page 2/55 6. La démarche qualité en matière hôtelière ....................................................... 53 La politique hôtelière de l’établissement................................................................. 53 La politique logistique ............................................................................................. 53 7. L’évaluation sur la base de référentiels internes............................................ 54 2ème partie : les orientations nouvelles ............................................................. 55 1. L’externalisation des sites d’accueil ............................................................... 55 2. L’organisation de l’accueil d’urgence.............................................................. 55 3. La restructuration de la pouponnière et la création d’un PFS ...................... 55 4. L’engagement des projets personnalisés pour l’enfant et sa famille et la mise en œuvre d’un service d’accompagnement au retour en famille......... 55 5. Faisabilité et incidences budgétaires de ces orientations sur la durée de mise en œuvre du projet d’établissement ....................................................... 55 VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 page 3/55 Préambule Au moment d’engager son projet d’établissement, conformément aux prescriptions de la loi du 2 janvier 2002 rénovant l’Action Sociale et Médico-sociale, le CDEF sort d’une longue période de difficultés internes, avec la ferme intention de reconstruire une structure adaptée à ses missions sur des fondations nouvelles. Le projet d’établissement répond à cette volonté. Mais l’établissement ne peut pas conduire ce projet seul. C’est pourquoi le service de l’ASE devait être, sur la base des engagements du Président du Conseil Général, fortement associé à la définition et à la mise en œuvre d’orientations nouvelles, qui seront présentées en seconde partie de ce projet d’établissement. La première partie sera consacrée, –car tout n’est pas à reconstruire–, à la consolidation des principes et des valeurs de l’institution. D’ores et déjà, les équipes éducatives ont été associées à la reformulation des principes d’action et des procédures de prise en charge des enfants confiés. Et, plus largement, c’est l’ensemble du personnel, dans les fonctions administratives, logistiques, médico-sociales, qui a participé à la refondation de la structure. Le projet d’établissement peut ainsi prendre en compte l’ensemble des fonctions et des métiers pour que chacun puisse se reconnaître dans les missions de l’institution, et surtout se sente engagé par la poursuite des objectifs collectifs, que le Conseil d’Administration a retenu comme devant fournir à l’institution sa feuille de route pour les 5 prochaines années. 1. Le rapport IGAS de septembre 2009 Ce n’est pas tant la liste des dysfonctionnements relevés qui retiendra l’attention, dans la perspective du projet d’établissement, que les recommandations formulées par les inspecteurs de l’IGAS, dont la mission avait été simultanément demandée par le Préfet et par le Président du Conseil Général. La ligne de force qui traverse l’ensemble des recommandations est de substituer des comportements normés, fortement partagés par les équipes, à l’anomie et à l’improvisation constatées dans tous les secteurs d’intervention, tant éducative qu’administrative ou managériale. De tels comportements normés ne peuvent reposer que sur des règles de prise en charge concertées, partagées et acceptées par chacun des professionnels. La règle correspond en fait à ce minimum de contrainte individuelle que chacun s’impose dans son action professionnelle quotidienne pour faire prévaloir une homogénéité et une régularité, dans le cadre de vie des enfants accueillis, nécessaires à leur équilibre psychologique. VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 page 4/55 Or les enfants accueillis ont d’autant plus besoin de ce cadre stable et contenant qu’ils sortent de parcours chaotiques, aux effets souvent dévastateurs, et que leur aspiration profonde est de retrouver des relations apaisées avec leur environnement tant scolaire, éducatif que familial, dans la mesure du possible. Cette attente des enfants ne peut être déçue par ceux-là mêmes que l’institution a investis d’une mission éducative. L’IGAS pointe quatre priorités, en 2009 : redresser la gestion et ramener un minimum de rigueur, mobiliser les équipes autour d’un projet éducatif, remédier aux défauts d’encadrement, renouer des relations avec l’ASE. En 2011, alors que l’échelon de direction vient d’être restructuré, ces priorités méritent d’être pour l’essentiel retenues comme autant de lignes directrices qui inspireront de nombreuses orientations de ce projet d’établissement, pour conforter l’impulsion donnée à la réorganisation d’ensemble de l’établissement. 2. La réorganisation générale d’un point de vue managérial : organigramme général de l’établissement La réorganisation générale du CDEF repose sur trois piliers : º une dynamique managériale nouvelle, º une localisation des 5 unités sur plusieurs sites distincts, º un redéploiement des missions avec la création d’un PFS et d’un service d’accompagnement au retour à domicile. Les deux derniers objectifs seront plus particulièrement développés dans la seconde partie du projet d’établissement consacrée aux « orientations nouvelles à engager ». En revanche, la dynamique managériale nouvelle a d’ores et déjà été impulsée, dans un double objectif complémentaire : º renforcer les lignes hiérarchiques, en consolidant, sous l’autorité du directeur d’établissement, une fonction éducative rattachée à un directeur éducatif, et une fonction administrative, rattachée à un directeur adjoint ; º identifier les responsabilités dans chaque service, tant administratif qu’éducatif, et développer les capacités managériales et les compétences au moyen d’un programme de formation. L’organigramme de l’établissement présente désormais l’organisation interne des services sur le modèle suivant : VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 page 5/55 Le tableau des effectifs arrêté par le Conseil d’Administration en date du 16 juin 2011 comporte 114 ETP, selon la ventilation suivante : Ces effectifs sont dédiés à la prise en charge de 90 enfants répartis dans les unités suivantes : º Unité « Les Embruns » : 30 places en Petite Enfance, º Unité « L’Estran » : 15 places dont 3 places d’urgence (mixte 6-12 ans), º Unité « Les Tellines » : 15 places dont 3 places d’urgence (filles 13-18 ans), º Unité « Les Oyats » : 15 places dont 3 places d’urgence (garçons 13-15 ans), º Unité «Baie de Somme » : 15 places dont 3 places d’urgence (garçons 15-18 ans). Le taux d’encadrement1 global ressort actuellement à 1,26 ETP2/enfant, ce qui constitue un ratio élevé si on le compare à une MECS du secteur associatif. Mais les taux d’encadrement3 éducatifs sont sensiblement plus élevés dans le secteur de la Petite Enfance (37.65 ETP pour 30 enfants, soit 1,25 ETP/enfant) que dans les unités d’enfants de plus de 6 ans (50,82 ETP pour 60 enfants, soit 0,85 ETP/enfant (hors veilleurs de nuit, IDE et psychologue). En prévoyant sur le long terme de substituer partiellement un PFS au service de la Petite Enfance, ce projet d’établissement rapprocherait le taux d’encadrement global de l’établissement de la moyenne départementale. 3. La méthodologie de la conduite du projet d’établissement La prescription d’élaboration d’un projet d’établissement formulée par la loi du 2 janvier 2002, codifiée à l’article L. 311-8 du Code de l’Action Sociale et des Familles, n’est assortie d’aucune contrainte méthodologique : « Pour chaque établissement ou service social ou médico-social, il est élaboré un projet d’établissement ou de service, qui définit ses objectifs, notamment en matière de coordination, de coopération et d’évaluation des activités et de la qualité des prestations, ainsi que ses modalités d’organisation et de fonctionnement… Ce projet est établi pour une durée maximale de 5 ans après consultation du conseil de la vie sociale ou, le cas échéant, après mise en œuvre d’une autre forme de participation ». La méthodologie de conduite du projet d’établissement fait intervenir deux groupes d’acteurs principaux : un comité de direction qui assure le pilotage de l’élaboration du projet joue le rôle de comité de relecture pour valider la rédaction des étapes successives du projet, avant sa transmission au Conseil d’Administration pour approbation ; 1 Les taux d’encadrement donnés n’intègrent pas la politique de remplacements de l’établissement 3 Annexe 2-Tableaux des effectifs rémunérés permanents et non permanents répartis par secteurs d’activités VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 8/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 un ensemble de groupes de travail, dont la mission est d’assurer la mise au point de référentiels dans les domaines : º de l’organisation de la prise en charge, au moyen d’une formulation des règles de prise en charge dans les 9 domaines prioritaires suivants : 1. Faire face à une situation de crise ou de violence 2. La prévention et le traitement des fugues 3. La relation avec les parents 4. La formalisation des règles de fonctionnement 5. Les supports de recueils de données 6. La traçabilité des informations 7. L’analyse des évènements indésirables 8. Les réajustements de règles de fonctionnement 9. L’application à la réalisation et l’organisation des veilles de nuit º de la programmation opérationnelle des orientations nouvelles à engager : 1. L’externalisation des sites d’accueil 2. L’organisation de l’accueil d’urgence 3. La restructuration de la pouponnière et la création d’un PFS 4. L’engagement des projets personnalisés pour l’enfant et sa famille et la mise en œuvre d’un service d’accompagnement au retour en famille 5. Faisabilité et incidences budgétaires de ces orientations sur la durée de mise en œuvre du projet d’établissement Les groupes de travail ont une composition pluri professionnelle interne, pour le volet « Organisation de la prise en charge » : chefs de service, personnels éducatifs, personnels administratifs et logistiques, veilleurs de nuit sont associés à la réflexion collective sur les conditions et moyens d’une redéfinition des règles de vie et de fonctionnement de l’institution. Sur le volet des orientations nouvelles à engager, les groupes de travail intègrent la dimension partenariale, en associant à leur réflexion les représentants de l’ASE, sans lesquels la structuration et la mise en œuvre de ces orientations ne sauraient être envisagées. La lettre adressée4 par le Président du Conseil Général au Président du Conseil d’Administration le 22 septembre 2011, en tant qu’elle confirme le bien fondé des orientations proposées par le CDEF, constitue une garantie de bon aboutissement à la fois pour la coopération avec l’ASE et pour les pistes de réorganisation présentées par le projet d’établissement. 4 Annexe 1. VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 9/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 4. Les valeurs de l’institution En affirmant ses valeurs, l’institution s’adresse aussi bien aux enfants auxquels elle est dédiée qu’à ses personnels et à ses partenaires. Les valeurs dans lesquelles l’institution se reconnaît et qui fondent les principes déontologiques de son action éducative sont articulées autour des priorités suivantes : ¾ Le respect d’autrui, qui consiste à voir dans son interlocuteur un être de raison, responsable de ses actes, et une personne libre, qu’il s’agit de convaincre, et non de contraindre. Le respect repose sur un postulat moral, qui fait le pari de la liberté chez autrui, et de son aptitude à effectuer des choix raisonnés. Ce postulat est à la base de toute posture éducative qui, en respectant l’enfant, voit en lui la personne autonome qu’il doit devenir et l’incite ainsi à se comporter comme un adulte responsable. C’est en faisant le pari de ce devenir que l’éducateur se fait lui-même respecter, parce qu’il montre à l’enfant qu’au-delà de ses réactions immédiates et spontanées il y a pour lui un enjeu et un espace de liberté à les contrôler et à les dominer. Le respect est surtout une valeur de réciprocité : c’est en respectant autrui qu’on se respecte soimême et qu’on attire le respect des autres. Pour l’éducateur, respecter l’enfant, c’est d’abord l’accepter dans ses différences, avec sa culture, son éducation, son comportement, pour l’amener progressivement à s’approprier les valeurs de l’effort, du travail, de la reconnaissance par les autres. Cette dynamique de l’enfant ne prendra corps que s’il se sent lui-même respecté par les encouragements et les incitations, qu’il perçoit comme signes de l’importance que l’équipe éducative attache à ses choix. ¾ Le pari de l’intégration : la mission du CDEF s’inscrit dans les valeurs républicaines d’intégration scolaire, sociale et professionnelle. Tous les enfants accueillis doivent pouvoir se retrouver dans des cycles scolaires qui leur assureront les formations dont ils ont besoin pour assurer, en tant qu’adultes, leurs responsabilités de citoyen. L’inscription scolaire doit donc être systématiquement recherchée, tout en sachant qu’un accompagnement périscolaire est indispensable, à commencer par la mise à la disposition des enfants d’espaces de tranquillité pour faire leurs devoirs, bénéficier d’un encadrement périscolaire, ranger leurs affaires, préparer leurs leçons pour le lendemain. Cet environnement favorable doit se prolonger dans le respect des horaires, dans le rangement des chambres, dans la sécurisation des affaires personnelles des enfants. L’intégration scolaire passe nécessairement par l’assimilation d’un ensemble d’habitudes, liées à l’environnement du travail dans la vie quotidienne des enfants. Les règles de vie adoptées dans VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 10/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 chaque service par les équipes éducatives apportent le premier préalable à l’acquisition de ces habitudes de vie et de travail. Tous les enfants accueillis doivent pouvoir aussi bénéficier d’un accès à des activités culturelles et sportives favorisant leur épanouissement. ¾ Le travail avec les familles : le maintien des relations de l’enfant placé avec sa famille n’est pas seulement une condition de son équilibre affectif et psychologique, elle constitue également une prescription légale, sur laquelle la loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance a apporté d’importantes précisions. Au-delà du maintien des liens, qu’organisait la loi du 2 janvier 2002, la loi du 5 mars 2007 a réaffirmé la place de la famille dans le projet pour l’enfant que toute institution doit préparer, en allant jusqu’à aménager différentes modalités de retour de l’enfant en famille sous le contrôle du juge. La mise en œuvre d’un service d’accompagnement au retour en famille qui sera développée ultérieurement parmi les orientations nouvelles du projet d’établissement s’inscrit dans cette dynamique. Mais sans même faire intervenir ce service, qui ne concernera que les enfants pour lesquels un retour en famille est possible, sous le contrôle du juge, il importe de tirer toutes les conséquences des orientations fixées par la loi du 2 janvier 2002 pour associer les parents aux choix éducatifs concernant leur enfant. On peut en particulier penser aux dispositions prises pour : - rencontrer les parents, dès le placement de l’enfant, en les invitant à se présenter au CDEF, ou en les rencontrant à leur domicile, dans le cadre des accompagnements liés à l’exercice des droits de visite et de l’hébergement, lorsque le juge les a autorisés ; - remettre aux parents un document de présentation du CDEF, indiquant les noms et coordonnées téléphoniques des interlocuteurs administratifs et éducatifs des enfants ; - faire participer les parents à l’élaboration du projet pour l’enfant, ou du document individuel de prise en charge, au moins en recueillant leur point de vue ; - aménager des lieux de rencontre dans l’établissement pour l’exercice des droits de visite des parents ; - inviter les enfants à parler de leurs parents, en particulier pour atténuer le choc émotionnel des séparations en retour d’un hébergement en famille ; - relever les signes favorables à un retour éventuel de l’enfant dans sa famille et à une demande de mainlevée du placement à formuler auprès du juge. ¾ Le travail interdisciplinaire : l’approche et la compréhension de la situation de l’enfant appellent un travail interdisciplinaire, qui mobilise éducateurs, soignants, psychologues, référents ASE. VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 11/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 Ce travail interdisciplinaire s’inscrit dans une temporalité limitée, celle de l’exercice des missions de base du CDEF : Accueil–Evaluation–Orientation, même si la durée moyenne de séjour a tendance, globalement, à se situer autour d’un an en moyenne. La mise à jour du volet éducatif du dossier de l’enfant, enrichi des relevés d’observation effectués par l’ensemble des professionnels, et plus particulièrement par l’éducateur référent de l’enfant, conditionne l’élaboration du projet pour l’enfant et la préparation, dans le cadre des réunions de synthèse, de son orientation. Si la méthode de travail pour l’élaboration du projet pour l’enfant, tel que l’a défini l’article 19 de la loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance, donne à l’ASE un rôle prépondérant d’impulsion, en particulier pour définir le cadre et les objectifs du maintien des liens avec la famille, le contenu même du projet pour l’enfant résulte d’un travail interdisciplinaire. Le projet pour l’enfant se décline sur le plan de la santé, de la scolarisation, des liens familiaux, avec la poursuite d’évolutions qui concourent à la protection de l’enfant. Mettre l’enfant au centre des préoccupations de l’institution, comme le demande la loi du 2 janvier 2002, c’est donc être constamment attentif, collectivement, à son évolution pour être en mesure de proposer à l’ASE et au juge une orientation qui soit le mieux conforme à son intérêt à long terme et à la représentation partagée que les professionnels s’en font. ¾ Le partenariat : cette valeur du CDEF ne s’adresse pas qu’à l’ASE, même si ce partenariat doit être développé de façon prioritaire, en raison des enjeux de cohérence que s’y attachent dans la prise en charge des enfants. Chacune des étapes de l’intervention du CDEF, en particulier dans les phases d’accueil, d’observation et d’orientation, doit être définie en concertation avec l’ASE, et mise en œuvre conjointement, selon des protocoles d’intervention à normer ensemble et à ajuster régulièrement. Le partenariat du CDEF implique également le Conseil Général, comme instance d’élaboration des schémas départementaux de l’enfance, qui constitue la référence organisationnelle majeure du champ d’intervention de la protection de l’enfance, les juges des enfants, en lien avec l’ASE, et l’ensemble des MECS et des services de PFS comme partenaires potentiels des prises en charge ultérieures de l’enfant dans le cadre des orientations de sortie recherchées. Les relations avec ces partenaires sont indissociables d’un bon fonctionnement du CDEF et les opportunités de rencontres professionnelles seront mises à profit pour développer ces partenariats sur des bases durables. VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 12/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 1ERE PARTIE : REFONDATION ET CONSOLIDATION DE L’INSTITUTION Cette première partie du projet d’établissement s’inscrit à la fois dans la continuité mais aussi dans la refondation de l’existant. Dans la continuité, parce que la trame de certains protocoles, –sur l’accueil d’urgence par ex., sur l’admission ou sur le DIPC– existait déjà, mais leur actualisation reste nécessaire. Et plus encore, le message que le projet d’établissement doit contribuer à faire partager, c’est que les protocoles s’imposent à tous et qu’ils constituent la règle commune de toute intervention, qu’elle soit éducative, administrative ou logistique. Là est le cœur même de la refondation entreprise et projetée : comme toute institution, le CDEF vit du maintien de ses règles, et du respect par chacun de ses salariés des normes qu’elles imposent. Pour l’essentiel, ces règles ont été élaborées collectivement. Elles traduisent donc une vision partagée des actes professionnels à accomplir dans les différents moments de la prise en charge. Se persuader que c’est son devoir de professionnel de s’y conformer constitue la première étape d’une homogénéisation des pratiques institutionnelles. Chacun mesure bien qu’il ne peut y avoir de démarche éducative sans une certaine homogénéité des consignes données aux enfants. C’est pourquoi le projet d’établissement aura vraiment atteint son but si chacun prend à cœur de réfléchir à la règle qu’il doit appliquer dans les circonstances où il se trouve, et à tout mettre en œuvre pour y conformer sa pratique professionnelle. 1. Les missions du CDEF Le CDEF, avec une capacité d’accueil de 90 places, représente le principal établissement de la Somme (20 % de la capacité d’accueil totale en établissement, soit 460 places). Il n’existe pas d’obligation pour les conseils généraux de disposer d’un Foyer Départemental de l’Enfance. Le Code de l’Action Sociale et des Familles retient davantage une obligation de moyens qu’une prescription portant sur des catégories d’établissement. L’article L 221-2 du CASF prévoit en effet que « le Département organise sur une base territoriale les moyens nécessaires à l’accueil et à l’hébergement des enfants confiés au service ». Les enfants confiés au CDEF le sont très majoritairement sur décisions judiciaires, qui désignent l’ASE comme service gardien. C’est ce dernier qui choisit de remettre l’enfant au CDEF pour assurer, au nom du Président du Conseil Général, la mission de protection assignée par le juge des enfants. VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 13/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 La désignation de l’ASE comme service gardien par le juge entraine plusieurs conséquences juridiques : º l’ASE doit identifier dans ses services un éducateur référent de l’enfant, qui répond de la situation de l’enfant devant son responsable hiérarchique, le cadre technique Enfance, seul interlocuteur du juge pour toute question concernant l’enfant confié ; º l’éducateur référent ASE prend toutes les décisions courantes concernant l’enfant, dans la limite des orientations fixées par le juge, notamment pour l’organisation des droits de visite et d’hébergement lorsque le juge les a laissés à l’appréciation de l’ASE. Quand le juge en a lui-même fixé le cadre et le rythme, les dispositions prévues sont appliquées par le CDEF, sauf dérogation particulière qui doit être préalablement approuvée par l’ASE ; º l’éducateur référent ASE est l’interlocuteur des parents pour tout ce qui a trait à l’exercice des droits liés à l’autorité parentale qui sont maintenus pendant la durée du placement. C’est dans ce cadre que l’éducateur référent ASE prépare avec les parents le projet pour l’enfant, tel qu’il a été défini par la loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance. ¾ La mission de protection de l’enfant qui est déléguée par le Président du Conseil Général à l’ASE et transférée au CDEF par l’ASE sous son contrôle est définie par les attendus du juge dans la décision qu’il prend au titre de l’article 375 du Code Civil. « Si la santé, la sécurité ou la moralité d’un mineur non émancipé sont en danger, ou si les conditions de son éducation ou de son développement physique, affectif, intellectuel et social sont gravement compromis, des mesures d’assistance éducative peuvent être ordonnées par la justice… ». Dans le cadre du placement, la mission de protection dévolue au CDEF porte à la fois sur l’encadrement éducatif, sur la scolarisation de l’enfant, sur son épanouissement psychologique et sa santé, sur le maintien des relations avec sa famille dans les conditions prévues par le juge. La mission de protection est placée sous le contrôle permanent du juge des enfants, qui doit être tenu informé de tout incident concernant l’enfant par un rapport spécifique et qui est destinataire, au moins une fois par an, d’un bilan complet de la situation de l’enfant. ¾ Le schéma départemental de protection de l’enfance Le schéma départemental en cours d’application (2008-2012) formule une série de préconisations, dont plusieurs concernent le CDEF. Si la fonction globale des schémas départementaux, telle qu’elle est définie par l’article L 312-4 du Code de l’Action Sociale et des Familles porte sur la recherche des conditions d’une adéquation entre l’offre de prise en charge et les besoins sociaux, la finalité d’organisation du dispositif VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 14/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 d’ensemble, au moyen d’une recherche de coordination entre tous les acteurs, est particulièrement importante dans le champ de l’enfance protégée. Il s’agit en effet d’un secteur de l’Action Sociale où la répartition des rôles et la coopération entre les acteurs ne résultent d’aucune autre réglementation que de la légitimité de la fonction régulatrice du schéma départemental. Le bon fonctionnement du CDEF, et notamment l’exécution de sa mission de base (accueil, évaluation, orientation) dans des délais normaux, –en pratique de 6 mois à un an–, suppose une relative fluidité du dispositif d’accueil global, pour permettre les orientations dans les MECS ou dans un placement familial, lorsqu’un placement sur une durée plus longue doit être préparé. C’est pourquoi les objectifs poursuivis par le schéma départemental pour renforcer le travail partenarial et inter-institutionnel (axe 3 du schéma) sont décisifs pour le bon fonctionnement du CDEF, notamment les objectifs : 5: Créer une instance partenariale pour optimiser l’insertion sociale et professionnelle des jeunes de 16 à 21 ans confiés au Département et à la PJJ. 15 : Installer une plate forme d’orientation des mineurs confiés aux établissements du Département et à la PJJ. 17 : Mettre en place une instance partenariale départementale pour la scolarisation des enfants confiés au Département ou à la PJJ. La participation des équipes éducatives et de l’encadrement éducatif du CDEF aux travaux de ces instances constituera pour l’avenir, –en particulier pour le schéma qui prendra la relève à partir de 2012–, une dimension du projet d’établissement à entretenir régulièrement. ¾ La loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance Le législateur a engagé la protection de l’enfance, en 2007, dans une direction résolument novatrice, en cherchant à renforcer les mesures de prévention et de protection administrative au détriment de la protection judiciaire, qui n’intervient plus qu’à titre subsidiaire, lorsque les propositions d’intervention administrative auprès de la famille ont échoué. Cette loi entraine au moins deux conséquences de portée immédiate pour le CDEF : 1/ L’article 19 introduit une nouvelle prescription pour l’élaboration du projet pour l’enfant : « les services départementaux et les titulaires de l’autorité parentale établissent un document intitulé « projet pour l’enfant », qui précise les actions qui seront menées auprès de l’enfant, des parents et de son environnement, le rôle des parents, les objectifs visés et les délais de mise en œuvre. Il mentionne l’institution et la personne chargées d’assurer la cohérence et la continuité des interventions. VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 15/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 Ce document est cosigné par le Président du Conseil Général et les représentants légaux du mineur, ainsi que par un responsable de chacun des organismes chargés de mettre en œuvre les interventions. Il est porté à la connaissance du mineur et transmis au juge ». L’innovation introduite par cet article porte donc sur : º l’impulsion initiale du projet par l’ASE, º l’association des parents à son élaboration, º le rôle central de l’établissement d’accueil dans sa mise en œuvre. Le projet pour l’enfant, en élargissant la perspective du DIPC à l’environnement familial, soulève nécessairement la question des modalités d’un accompagnement et d’un soutien parental dans la perspective d’un éventuel retour de l’enfant dans sa famille. 2/ L’article 22 de la loi introduit la possibilité pour le juge de prononcer des placements à caractère périodique ou modulable, dans les conditions qui permettent à l’enfant d’alterner les lieux d’hébergement, entre sa famille et l’institution. Des formules souples de placement sont ainsi créées pour faciliter l’exercice auprès de la famille d’actions d’accompagnement et de soutien à la parentalité, à la diligence des éducateurs du lieu d’accueil ou d’un service agissant exclusivement à ce titre. La responsabilité de l’éducateur d’internat pourrait ainsi soit être étendue à ces nouvelles fonctions soit être complètement redéployée sur une mission d’accompagnement parental. La loi ouvre donc un champ d’intervention nouveau aux gestionnaires d’établissement, à charge pour le projet d’établissement de définir précisément, dans sa seconde partie, comment le CDEF entend se saisir de cette opportunité pour inscrire à l’avenir une partie de son activité dans ce contexte. 2. L’organisation des services et le cadre déontologique L’ORGANISATION DES SERVICES Les 5 unités d’accueil sont structurées de la façon suivante : 1/ La petite enfance A) le cadre de l’accueil des jeunes enfants La petite enfance recouvre plusieurs ensembles qui sont successivement présentés. Deux groupes sur un même pavillon Une trentaine d’enfants sont accueillis sur un même pavillon (globalement inadapté) : VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 16/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 1 groupe de 14 enfants de 0 à 3 ans (les embruns 2) pour 14 professionnels (représentant 12,8 ETP à la date du 22/11 dont 10,8 ETP d’auxiliaires de puériculture et 2 ETP ASH). 1 groupe de 16 enfants de 3 à 6 ans (les embruns 1) pour 14 professionnels (représentant 6,6 ETP EJE, 2ETP AMP, 3 ETP auxiliaires de puériculture et 1,75 ETP ASH). 37, 65 ETP assurent la prise en charge, avec les qualifications suivantes : 1 cadre infirmier chef de service 1 IDE 0,5 psychologue 1 chauffeur 18,8 auxiliaires de puériculture 7,6 EJE 3 ES 4 ASH (Dont 0,75 ETP sous dispositif CUI) 1 aide-soignante Sur le 1er étage, le groupe est lui-même scindé en deux avec 2 groupes de 8 et une salle d’activité commune. La présence éducative est organisée sur le même schéma pour ces deux sous groupes avec 3 professionnels le matin et 3 l’après-midi : Le matin, 2 auxiliaires de puériculture ou ES sont présentes de 6h30 à 12h et 1 AP ou ES est présente de 7h à 12h30. L’après-midi, 2 auxiliaires de puériculture ou ES sont présentes de 14h à 21h30 et 1 AP ou ES est présente de 16h à 21h. Ce mode d’organisation est adapté pendant les périodes de vacances scolaires avec, en général, 2 professionnels et non 3. Le matin, 2 professionnels sont présents de 6h30 à 14h. L’après-midi, 2 professionnels sont présents de 14h à 21h30. Sur le temps du midi, le relais est assuré par le jardin d’enfants. Sur le 2nd étage, le groupe est également scindé en deux sous groupes (théoriquement 2 x 7 enfants), un groupe pour les enfants de 0 à 18 mois et un groupe pour ceux de 18 mois à 3 ans. La présence éducative des 14 professionnelles est schématiquement organisée comme suit : Le matin, 2 auxiliaires de puériculture ou ES sont présentes de 6h30 à 13h30 et 1 AP ou ES est présente de 7h30 à 14h30. L’après-midi, 2 auxiliaires de puériculture ou ES sont présentes de 14h30 à 21h30 et 1 AP ou ES est présente de 14h00 à 21h00 (cf. plannings). VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 17/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 Les enfants, en particulier les plus grands (18 mois / 3 ans) bénéficient le matin des activités mises en place par le jardin d’enfants sur la base d’un planning prédéfini. Les sorties restent néanmoins limitées en grande partie du fait de la localisation du groupe au second étage. En effet, les contraintes de déplacement de 10 enfants en bas âge font qu’ils peuvent être amenés à rester à l’intérieur avec un nombre de sorties très limité. L’espace familles L’espace familles a été créé en décembre 2008. 3 professionnels y sont affectés : 1 ES formée à la médiation familiale, 1 EJE, 1 chauffeur. Les interventions éducatives ont lieu de 9h à 18h30 (y compris le samedi) auprès des familles dont les enfants sont accueillis dans les groupes petite enfance (sauf en cas de fratrie accueillie sur un autre groupe). Actuellement, tous les enfants de la petite enfance sont concernés par l’action de l’espace familles (sauf 1). Les accompagnements sont, schématiquement, de deux ordres : des accompagnements ‘simples’ qui se traduisent par un échange avec la famille sur le site (au rez-de-chaussée) sur des questions souvent liées au quotidien. Les professionnels vont alors chercher le(s) enfant(s) sur son groupe dans les étages ; des visites médiatisées pendant lesquelles l’éducateur est toujours présent. Celles-ci peuvent également prendre la forme d’un accompagnement sur des tâches quotidiennes (bain, repas…). Le mode d’intervention est cadré par l’ordonnance du juge, souvent précise. Les besoins ont à cet égard tendance à augmenter en raison des droits de visite des grands-parents, des parents séparés, des possibilités de rencontre concentrées sur le week-end et des situations de conflit dans la famille. Le chauffeur, affecté à temps plein temps sur l’espace familles, est principalement chargé des accompagnements au domicile des familles. Comme déjà mentionné, l’espace dédié à l’espace famille est inadapté. Le besoin de travailler sur la quotidienneté est rendu très difficile par l’absence généralisée de pièces adaptées (ex. : pas de baignoire). Le jardin d’enfants Le jardin d’enfants mobilise 1 EJE pour assurer des activités proposées aux enfants des 2 groupes petite enfance (1 seconde EJE vient ponctuellement en renfort). Le jardin fonctionne de 8h30 à 17h30 (18h pendant les vacances) et priorise l’accueil des enfants de 18 mois à 3 ans et de 3 à 6 ans s’ils ne sont pas scolarisés. VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 18/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 La présence de nuit 2 agents sont présents la nuit de 21h15 à 6h45 (soit au total 3 auxiliaires de puériculture, 1 AS et 1 EJE). L’entretien 4 ASH (3 ETP et 1 CUI) assurent de 8h à 17h : L’entretien des locaux, Le linge, L’acheminement des repas. B) des bâtiments inadaptés5 Comme déjà mentionné, les bâtiments ne sont pas adaptés à l’accueil de jeunes enfants : L’accueil se fait aux 1er et 2ème étages, Les chambres sont collectives, cependant les bébés disposent de chambres individuelles (5 chambres au total), équipées chacune d’une baignoire Seules 2 salles de bains équipent le service… Il est à noter que les chambres sont parfois fermées à clés durant la journée pour des raisons de sécurité notamment lorsque les professionnels ne peuvent pas surveiller les enfants s’ils sont dans une autre pièce. Si les sorties des enfants du 2ième étage restent réduites, il est observé que les enfants du 1er étage bénéficient de sorties régulières. Il est par ailleurs considéré que la cohabitation sur le même site de jeunes enfants et d’adolescents pose des problèmes de sécurité. 2/ Le groupe d’enfants mixtes 6-12 ans Le groupe accueille 15 enfants (12 places + 3 d’urgence) avec 10 professionnels éducatifs (9.32 ETP) et 1 ASH. Le fonctionnement est comparable à une MECS dans la mesure où tous les enfants sont scolarisés. La prise en charge est donc articulée autour des transports, des relations avec les établissements scolaires et les lieux de loisirs. Hors la présence de nuit assurée avec 1 éducateur (nuit éducative couchée), la présence éducative prévoit, schématiquement : Le matin : º 1 éducateur de 6h à 12h, º 1 éducateur de 7h à 14h30. 5 Annexe 3 audit des locaux VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 19/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 L’après-midi : º 1 éducateur de 14h à 22h30, º 1 éducateur de 16h à 22h30. L’ensemble des enfants étant actuellement scolarisé, une réflexion pourrait être menée pour adapter les plannings sur les plages horaires de scolarisation. Des réflexions sont menées actuellement sur le groupe pour adapter les modalités d’accompagnement, par exemple : aménagements de bureaux pour les éducateurs et le chef de service, aménagements des espaces de lieux de vie (salle de télévision et salles d’activité), expérimentation d’une règle hôtelière en cours (change journalier serviettes et gants de toilettes), mise en place d’une grille horaire sur 7 à 9 semaines avec des anticipations à l’année permettant aux professionnels de disposer d’une lisibilité sur leur organisation, identification de 2 référents par enfant. Comme pour les autres groupes, le bâtiment présente de nombreuses limites pour l’accueil des enfants avec un couloir de 30 mètres desservant des chambres collectives. Il reste dans tous les cas, plusieurs axes de travail pour poursuivre cette adaptation, citons, à titre d’exemples : la possibilité de faire évoluer les cloisons avec, éventuellement, des systèmes de portes coulissantes non obstruées par des meubles pour donner plus de luminosité, limiter les fermetures des portes à clé, faciliter la différenciation entre les lieux de loisirs et de devoirs et faciliter la surveillance des enfants, la mise en place de deux sous groupes pour distinguer les temps de repas et d’activité selon les âges (6-9 ans et plus de 9 ans), la finalisation de la réflexion sur les cahiers de liaison et les agendas avec une possible informatisation des outils. Par ailleurs, outre les limites liées à l’entretien du bâtiment (ex. : volets non réparés), une réflexion pourrait être menée sur le thème de l’hygiène, par exemple en ce qui concerne : La ventilation des pièces, La gestion du linge de toilette (ex. : individualisation des linges), La mise en place d’espaces individuels, 3/ Le groupe des filles 13-18 ans Ce groupe, d’une capacité de 15 places (12 places + 3 places d’urgence), est actuellement situé dans le même bâtiment que le groupe mixte mais au 1er étage. L’équipe VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 20/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 est composée de 9 ES et 1 ASH. La présence éducative est organisée de 6h à 14h puis de 14h à 22h30 avec 2 professionnels le matin et 2 l’après-midi. La complexité des profils des jeunes filles (errance, 6 mineures étrangères sur 15, violence, fugue, tentative de suicide…) implique un partenariat important avec les services extérieurs à l’établissement. Si ce partenariat est plutôt satisfaisant avec les établissements scolaires, il reste complexe avec le secteur de la pédo-psychiatrie. Les autres constats rejoignent ceux posés pour les autres groupes en particulier sur l’inadaptation des locaux. Une relocalisation du groupe est en cours d’aménagement sur une partie inoccupée du bâtiment Administration pour laquelle un avis de la commission intercommunale de sécurité est attendu. Cette solution d’attente permettra d’améliorer les conditions d’hébergement du groupe jusqu’à la livraison de l’opération immobilière prévue rue de Guyencourt pour une capacité d’accueil de 10 jeunes filles et permettra d’axer le travail autour de l’autonomie. 4/ Le groupe des garçons 13-15 ans Ce groupe de 15 places (12 places + 3 places d’urgence) accueille des garçons de 13 à 15 ans. Son récent déménagement chaussée Jules Ferry illustre la volonté de répartir les lieux d’accueil sur différents sites compte tenu de l’inadaptation des bâtiments actuels et du souci d’individualiser les accompagnements. Le pavillon, situé à proximité du centre ville, permet un accueil avec au maximum 2 jeunes par chambre. La présence éducative des 9 professionnels est assurée de 6h à 22h30 et s’y ajoute 1 ASH et, une veille éducative couchée associée à un veilleur de nuit. Parallèlement, et comme sur les autres groupes, plusieurs chantiers sont en cours, par exemple : un cadrage précis sur les horaires de présence éducative, la mise en place d’un règlement de fonctionnement, le souci d’une politique de maintenance et hôtelière maîtrisée. 5/ Le groupe des garçons 15-18 ans Ce groupe, situé au 2ième étage du bâtiment « baie de somme », reçoit au maximum 15 garçons. 9 professionnels y interviennent auxquels s’ajoute 1 ASH. 1 éducateur de l’équipe est présent la nuit dans le cadre d’une nuit couchée éducative. Pour des raisons d’humanisation, de promiscuité et de respect de l’intimité, ce groupe a vocation à investir le 1er étage laissé disponible suite au déménagement du groupe des garçons 13-15 ans chaussée Jules Ferry, en octobre 2010. La présence éducative est organisée avec 2 éducateurs le matin (1 sur la plage horaire 6h–14h et l’autre sur la plage 7h–14h) et 2 éducateurs l’après-midi de 14h à 22h30 (si le samedi est organisé sur le même modèle que la semaine, le dimanche, 2 éducateurs sont présents en continu de 10h à VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 21/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 22h30. De même, les temps de vacances et les mercredis donnent lieu à des organisations spécifiques). Ce groupe présente la particularité d’accueillir des mineurs étrangers isolés en nombre important (moyenne observée : 80% de l’effectif). D’où des spécificités pour la prise en charge : des règles de vie parfois inadaptées compte tenu de la maturité des jeunes une scolarisation très investie, une volonté d’autonomie. Il s’ensuit une contradiction entre : d’une part, les besoins des jeunes accueillis mobilisés sur des attentes précises (formation, travail, …), d’autre part, l’équipe éducative peu outillée pour répondre à ces attentes (absence de convention avec un service de traduction, cohabitation de jeunes de 15 ans de cultures différentes, pas d’outil d’autonomisation…) et nécessitant une réflexion de fond avec le Conseil Général. Et enfin, la prise en charge concomitante d’autres jeunes présentant les problématiques psycho-sociales habituelles en protection de l’enfance. 6/ Le système de sécurité et de vigilance du site La structure dispose d’un système de sécurité et de vigilance sur l’ensemble de l’établissement. A ce titre 6 ETP veilleurs sont présents pour assurer la vigilance et la sécurité sur le site Moise Delouard et sur le site externalisé chaussée Jules Ferry. 7/ L’organisation des soins médicaux et paramédicaux Les deux infirmières interviennent sur l’ensemble de l’établissement mais sont hiérarchiquement rattachées à la responsable du service petite enfance. L’une intervient à partir de 7h et jusqu’à 15h et la seconde de 13h jusqu’à 20h30 (en cas d’absence, la présence est de 7h30 à 12h et de 13h à 16h). Mais elles ne sont pas présentes le weekend. Les infirmières font une visite médicale lors de toute admission. Elles assurent le suivi des visites du pédiatre, accompagnement les enfants pour les consultations médicales à l’extérieur, assurent le suivi des traitements et la gestion des dossiers et vaccinations. Deux chantiers sont plus particulièrement identifiés dans le champ infirmier : d’une part, finaliser la mise en place des pharmacies sur chacun des groupes, d’autre part, informatiser les dossiers et les transmissions. VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 22/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 LE CADRE DEONTOLOGIQUE Trois composantes définissent le cadre déontologique auquel se réfère l’établissement : 1/ Celui de la fonction publique, en tant qu’établissement public : ce cadre est caractérisé par la mise en œuvre des principes de service public, notamment celui de l’égalité de traitement des usagers, et par le respect du principe de l’autorité hiérarchique, qui s’exerce au moyen de délégations de pouvoir, de consignes collectives et d’instructions individuelles. Ce cadre légal est complété, pour la prise en charge des enfants, par les engagements internationaux auxquels la France a souscrits en ratifiant la convention internationale des droits de l’enfant adoptée par l’ONU le 20 novembre 1989. 2/ Celui du référentiel de bonnes pratiques professionnelles adoptées par l’établissement, en application de la prescription de la loi du 2 janvier 2002. Ce référentiel est en cours de constitution, et son élaboration, ainsi que son actualisation, seront poursuivies sur la durée du projet d’établissement. Il s’appuiera sur les recommandations de l’ANESM, notamment sur les aspects de formation à la bientraitance, en tant que démarche collective pour identifier l’accompagnement le meilleur possible pour l’usager, dans le respect de ses choix et dans l’adaptation la plus juste à ses besoins et du rôle du management comme instance à la fois d’impulsion, de mobilisation des équipes, d’évaluation du travail et de contrôle des pratiques professionnelles. 3/ Celui d’une normalisation des pratiques professionnelles, non formalisées dans le référentiel des bonnes pratiques, mais traduisant des jurisprudences du droit de la fonction publique susceptibles d’évoluer. Ainsi en est-il : du dépôt de plaintes pénales contre les jeunes auteurs de délits, et a fortiori de crimes, dans l’établissement : la règle adoptée est celle du dépôt de plainte systématique, en cas de menaces, de coups, de vols, d’agression, dans l’enceinte de l’établissement, quelles qu’en soient les victimes : personnels administratifs, éducateurs, enfants eux-mêmes... De façon plus préventive, les supports d’information en voie de constitution pourront être utilisés pour relayer le message sur les valeurs de l’institution : º le livret d’accueil, prescrit par l’article 8 de la loi du 2 janvier 2002, doit rappeler aux jeunes, dès leur arrivée et à leurs parents, les principes de vie de l’institution qui les accueille : - la non-violence, - l’accès à la citoyenneté, - le respect des autres. Le livret d’accueil permet en outre, lorsqu’il est remis aux parents par le chef de service : VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 23/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 - de décrire l’établissement, avec ses équipes d’éducateurs et les locaux, - de présenter aux parents les conditions dans lesquelles vont s’exercer leurs droits de visite et d’hébergement, ainsi que les droits qui s’attachent à l’autorité parentale, - de fixer la série des rendez-vous avec les parents, - de déterminer les conditions de préparation, avec eux, du projet pour l’enfant. º la charte des droits et libertés de la personne accueillie contiendra un rappel des mêmes valeurs, tout en intégrant les rubriques réglementaires, tournées vers la prévention des risques de maltraitance mais au prix d’une adaptation à un public d’enfants. º le projet pour l’enfant, ou le DIPC, se réfèrera également aux mêmes valeurs, pour adopter face à la violence des jeunes un dialogue de prévention et de mise en garde. Ces documents contribueraient, comme c’est leur finalité, à la protection des droits des usagers, s’ils justifieraient les interdits, face à toute forme de violence, que ce soit sous forme verbale (menace, injure) ou physique. Expliquer aux enfants que l’injure est la première étape d’une dégradation de la personne insultée, première étape qui en appelle d’autres, et qui conduit à la destruction de la part d’humanité qui existe en chacun. Le cadre déontologique comporte donc à la fois des normes opposables aux personnels en tant que salariés de l’institution et des engagements vis-à-vis des enfants et de leurs parents, notamment pour la préparation des documents de protection de leurs droits, qui constituent également des supports de messages de prévention de la violence. 3. L’organisation de la prise en charge ¾ Le projet de service et les règles de fonctionnement de chaque unité Un important travail de réflexion et d’échanges collectifs a été entrepris pour mettre au point : º les règles de vie des enfants, selon le programme suivant : 1/ Accueillir des équipes et un représentant de l’équipe de direction pour présenter les objectifs de travail et les attentes institutionnelles, 2/ Recueillir les attentes des équipes, VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 24/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 3/ Travailler sur le cadre d’intervention des professionnels à partir des missions institutionnelles, des enjeux existants, des articulations entre les différents systèmes en interface au sein de l’institution ; avec les partenaires, dans la marge de manœuvre existante avec les enfants, les familles… 4/ Prendre en compte les ressentis et les vécus de chacun dans sa pratique professionnelle, 5/ Réfléchir et échanger sur les différents positionnements professionnels à partir des situations concrètes, 6/ Clarifier les règles de vie existantes et leurs modalités d’application, 7/ Mettre en œuvre les pistes de travail individuelles et collectives pour articuler au mieux projet éducatif et pratiques professionnelles, 8/ Mettre à plat le lien entre les positionnements d’équipe et de l’institution et renforcer la cohérence. º un guide de bonnes pratiques professionnelles, portant sur : 1/ Faire face à une situation de crise ou de violence 2/ La prévention et le traitement des fugues 3/ La relation avec les parents 4/ La formalisation des règles de fonctionnement 5/ Les supports de recueils de données 6/ La traçabilité des informations 7/ L’analyse des évènements indésirables 8/ Les réajustements des règles de fonctionnement 9/ L’application à la réalisation et l’organisation des veilles de nuit Les règles adoptées sont jointes en annexe au projet d’établissement. Celles qui seront adoptées ultérieurement, en fonction de l’avancement du travail des groupes, seront également annexées sur le même support. ¾ La référence éducative Au moment de son admission, chaque enfant se voit désigner un référent éducatif, éventuellement deux, pour couvrir les périodes de congé du référent principal, à charge pour ce dernier d’être : º L’interlocuteur privilégié de l’enfant pour tout ce qui a trait à l’organisation de son séjour dans l’établissement : choix des activités extérieures, ajustement des horaires de sorties et de retour pour les droits de visite et d’hébergement, achats divers de fournitures ou de vêtements dont l’enfant a besoin, etc. VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 25/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 º La mémoire de l’histoire de l’enfant, et à ce titre chargé de préparer le DIPC et de contribuer avec le référent ASE à l’élaboration du projet pour l’enfant. Le référent participe à toute réunion où la situation de l’enfant est évoquée, notamment les synthèses de préparation des orientations de sortie. Il rédige les comptes rendus, les notes d’incident et les rapports concernant l’enfant, et veille à leur conservation dans le dossier de l’enfant. Chaque écrit est communiqué et expliqué à l’enfant et à ses parents. º Le représentant de l’enfant vis-à-vis des partenaires extérieurs, y compris les parents, lorsqu’une question relative à la santé, la scolarité, les activités de l’enfant est posée, et qu’une réponse engageant l’institution, après validation par le chef de service et par le référent ASE, selon la nature de la question, doit être rendue. ¾ L’accueil, l’évaluation, l’orientation La mission traditionnelle des foyers de l’enfance : accueil, principalement en urgence, évaluation, destinée à préparer le projet individuel de l’enfant en vue de sa sortie, et orientation, vers un retour en famille, un accueil chez une assistante maternelle ou par une structure associative se déroule généralement sur une durée comprise entre 6 mois et un an : A) l’accueil Les modalités d'accueil font intervenir la succession de démarches suivantes : - les demandeurs (ASE, services de police et de gendarmerie…) sont confrontés à une situation préparée ou urgente, - la demande intervient : pendant les horaires de bureau : réponse du Directeur éducatif suite à la délégation6 posée par le directeur ou de ses adjoints, hors des horaires de bureau : réponse du cadre de permanence, immédiate ou différée, après contact avec l’unité pressentie et avec accord de la veille de direction7. - les enfants sont conduits par la police, la gendarmerie, les parents ou des travailleurs sociaux, - l'accompagnant est sollicité de communiquer les informations nécessaires pour comprendre la situation des parents et de l'enfant, - l'accueil de retour de fugue est traité conformément à une procédure spéciale "La prévention et le traitement des fugues", 6 7 Délégation générale de l’établissement Délibération du mode d’organisation des gardes et astreintes VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 26/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 - l'accueil en provenance d'une autre structure renvoie à la procédure de l'accueil préparé. Il va de soi que, dans toute la mesure du possible, les accueils préparés, notamment en lien avec les éducateurs d’AEMO et les territoires d’action sociale, devraient pouvoir être substitués aux accueils d’urgence, généralement facteurs de traumatismes supplémentaires pour l’enfant. La procédure d'admission8 désigne le recueil d'informations, sur une durée qui ne devrait pas dépasser 15 jours : - les informations recueillies immédiatement : état civil de l'enfant, circonstances du placement, nature juridique de la décision de placement : OPP Parquet ou JE, convention d’accueil provisoire signée par les parents, - la recherche de la famille ou du foyer d’origine s’il s’agit de fugueurs pour préparer le rapatriement de l’enfant, - l'information donnée le plus vite possible aux parents : présentation sur rendez-vous avec le chef de service de : l'équipe pluridisciplinaire, y compris le psychologue, des locaux, des règles de vie de l'établissement. - l'information à réunir : les attendus du jugement ou de l'ordonnance, auprès de l'ASE, les bilans d'entrée (scolarisation, volet médical et psychologique), les observations, notamment des éducateurs désignés comme référents de l'enfant. La synthèse d'admission : son rôle est d'évaluer la situation de départ et de prévoir une orientation à finaliser dans les semaines qui suivent. La procédure consiste à : - tenir une synthèse d'admission sous les 15 jours de l'arrivée de l'enfant, à la demande du CDEF et sur le site de l'établissement d'accueil. Elle est animée et coordonnée par le cadre socio-éducatif de l’unité concernée afin de garantir la mise en application des objectifs qui suivent. - En effet, la synthèse d'admission a pour but de mettre en commun les hypothèses de travail pour déterminer les objectifs du placement à 6 mois, dans une phase de préparation de la synthèse d'orientation qui interviendra à l'échéance de la mesure. Il n’est pas nécessaire de se fixer un délai obligatoirement de 6 mois pour finaliser 8 Procédure contractualisée entre l’ASE et le CDEF en date du Juin 2011 VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 27/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 l’orientation. Une proposition d’orientation peut être faite au juge sans attendre l’échéance des 6 mois, qui ne constitue qu’un délai maximum. - y participent tous ceux qui ont eu à connaître la situation de l'enfant, antérieurement à son admission (travailleurs sociaux de circonscription, AEMO, PMI…). La synthèse d'admission permet aux travailleurs sociaux qui ont préparé le placement de se réinvestir dans une nouvelle dynamique, celle du projet de vie de l'enfant, dont le CDEF prend le relais, l'intérêt d'une synthèse d'admission est triple, elle permet : º de programmer le travail à faire pour chaque équipe (référents désignés par l’ASE et par le CDEF) dans la perspective de la préparation du projet individuel, º de minorer les effets de traumatisme et de risque pour l'enfant, notamment dans l'exercice des droits de visite, au cours des premières semaines du placement, º de mettre à la disposition du cadre technique Enfance un instrument d'évaluation de l'accompagnement éducatif au regard des objectifs retenus. La synthèse d'admission donne un premier projet pour l'enfant, avec des hypothèses à confirmer et des questions auxquelles les observations de l'équipe éducative ont pour objet de répondre. Ce premier projet formule des objectifs à court terme : scolarisation, lieu de vie, relations avec les parents, etc. Le véritable projet pour l’enfant, tel qu’il est prescrit par l’article 19 de la loi du 5 mars 2007, réformant la protection de l’enfance, vise un objectif de moyen terme, et, surtout, associe la famille à son élaboration, ce qui donne une chance supplémentaire de retour en famille, lorsque cette possibilité est ouverte par la décision judiciaire de placement. B) l'évaluation Les observations qui sous-tendent la réponse à apporter aux questions sur les objectifs du projet de vie se jouent : 1- Sur le champ des relations avec la famille la synthèse d'admission devrait permettre de fixer un calendrier prévisionnel de visites et de sorties, en limitant les cas d'un renouvellement hebdomadaire de l'exercice des droits de sortie ou d'hébergement aux situations exigeant un suivi strict, VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 28/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 le calendrier prévisionnel comprend également les rendez-vous avec le chef de service, l'éducateur référent, tels qu'ils sont à inscrire dans le livret d'accueil, élément impératif à mettre en œuvre. le maintien des relations de l'enfant avec sa famille est nécessaire dans tous les cas, ou tout du moins pour lui permettre de se réapproprier sa propre histoire, même si l'on ne doit pas aboutir à un retour en famille. Renouer les liens peut constituer une étape pour préparer la rupture de l'enfant d'avec son milieu familial, l'accompagnement familial, au sens du travail de restauration du lien familial, s'entend comme moyen de contribuer à la reprise par l'enfant de sa place dans la famille, même si un retour définitif n'est pas possible. L’équipe d’intervention et de soutien à domicile, dont la création est proposée en 2nde partie de ce document. Elle peut prendre le relais de cette démarche 2- Sur le champ de la scolarisation Le lieu d'inscription scolaire de l'enfant induit nécessairement des choix qui retentissent sur le projet de l'enfant (maintien du lieu d'inscription scolaire ou changement d'établissement notamment en fonction des possibilités d'accompagnement par l'équipe éducative). Ce choix est l'un des éléments du projet individuel de l'enfant. 3- Dans la vie quotidienne au foyer La possibilité de disposer avant la synthèse d'orientation à 6 mois des éléments nécessaires est fonction de la qualité et de la régularité des observations, en réponse aux hypothèses de travail posées dans la synthèse d'admission, et du retour d'informations apportées par les travailleurs sociaux de circonscription. En interne, c'est le rôle de l'ensemble de l'équipe pluridisciplinaire de repérer les signes de cette évolution dans le comportement de l'enfant, chacun étant responsable de la prise en charge de l'enfant, et pas seulement le référent (interne) de l'enfant. Le référent rassemble les informations sur l'enfant et soumet à l'équipe une rédaction du rapport de comportement et/ou le rapport d'évolution, sans qu'il y ait d'exclusivité dans le recueil d'observations concernant l'enfant ni même dans l'actualisation de son projet individuel. Le travail d'équipe garantit la communauté d'objectifs concernant un enfant entre tous les membres de l'équipe pluridisciplinaire. Le référent met à jour sur la base de la synthèse d'admission qu'il prépare, le projet de l'enfant en interrogeant les travailleurs sociaux qui détiennent les informations utiles. Il assure la présentation de l'enfant dans la structure où l'enfant est orienté. Il accompagne l'enfant pour la première prise de contact avec les référents extérieurs. VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 29/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 Le référent fait entrer l'enfant dans les hypothèses de travail du projet initial, pour lui faire partager dans la mesure du possible les objectifs retenus. C) l'orientation L'orientation de sortie est préparée dans le cadre d'une synthèse organisée par le cadre technique Enfance, au moins un mois avant la date d'échéance. La réunion de synthèse est précédée d'un rapport de fin de mesure rédigé par l’éducateur référent 2 mois avant l’échéance de la mesure. Une procédure de travail sur la base d’un cahier de suivi sera mise en place. Enfin, les conclusions de la synthèse sont transmises au magistrat par le cadre technique ASE et par l’établissement. ¾ L’hébergement et la durée du séjour Le CDEF assume à la fois une fonction d’accueil d’urgence, avec 24 places d’accueil d’urgence identifiées (actuellement 3 places d’urgence par unités hors secteur petite enfance), et une fonction d’accueil et d’hébergement sur des durées plus longues, à l’identique d’une MECS. Le schéma départemental pointe une difficulté récurrente sur l’accueil d’urgence (p. 64) : « l’accueil d’urgence présente une faiblesse dans l’organisation générant régulièrement une situation d’engorgement au CDEF aggravée par la présence pérenne des situations de mineurs dans les autres structures ». On voit ainsi que la mobilité des situations accueillies au CDEF est freinée par l’indisponibilité de places dans les MECS vers lesquelles les sortants du CDEF pourraient être orientés. Pourtant le schéma n’indique pas, sur un plan pratique, quelles solutions il préconise pour réduire l’engorgement constaté sur les places d’accueil d’urgence : º généraliser l’accueil d’urgence dans l’ensemble des MECS ? º spécialiser de nouvelles unités ? º recourir à un accueil familial d’urgence, du moins pour les enfants les plus jeunes ? Par suite, le CDEF devra s’attacher à conserver un équilibre entre le nombre de ses places d’urgence et sa capacité d’hébergement sur le moyen terme pour ne pas déséquilibrer le fonctionnement de ses unités de vie. Parallèlement, une meilleure prise en compte progressive de la loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance devrait contribuer, dans les territoires d’action sociale, à développer des actions de prévention, y compris sous la forme de placements préparés. Les urgences issues de situations connues par les services sociaux du département devraient donc diminuer. Ne resteraient alors que les urgences issues d’événements imprévisibles, qui sont généralement moins nombreuses que les urgences anticipables. VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 30/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 ¾ Le projet personnalisé de l’enfant La loi du 5 mars 2007 a élargi le champ du projet de l’enfant initié par la loi du 2 janvier 2002 et surtout, associé les parents à son élaboration. Désormais (article L. 223-1 du Code de l’Action Sociale et des Familles) le projet se réfère aux objectifs suivants : - « Il précise les actions qui seront menées auprès de l’enfant, des parents et de son environnement, le rôle des parents, les objectifs visés et les délais de leur mise en œuvre ; - il mentionne l’institution et la personne chargées d’assurer la cohérence et la continuité des interventions. Ce document est co-signé par le Président du Conseil Général et les représentants légaux du mineur, ainsi que par un responsable de chacun des organismes chargé de mettre en œuvre les interventions ». Le DIPC est défini par les articles L 311-4 et D 311 du CASF. Il comporte notamment : 1- La définition avec l’usager ou son représentant légal des objectifs de la prise en charge ; 2- La mention des prestations d’action sociale ou médico-sociale, éducatives, pédagogiques, de soins et thérapeutiques, de soutien ou d’accompagnement les plus adaptées qui peuvent être mises en œuvre dès la signature du contrat dans l’attente de l’avenant mentionné au septième alinéa du présent article ; 3- La description des conditions de séjour et d’accueil. Ce document devant être proposé dans les 15 jours de l’admission, peut constituer la 1ère étape d’une démarche qui sera relancée avec l’ASE pour ceux des enfants pour lesquels un retour en famille est proposé au juge, sous condition d’une intervention du service d’accompagnement qui en garantit la sécurité pour l’enfant. ¾ Les partenariats, notamment avec l’ASE L'objectif de la présentation des relations partenariales est de fournir un canevas pour permettre aux chefs de service éducatif d'engager et de développer des liens professionnels dans les dispositifs avec lesquels le service est particulièrement engagé. Dans ce cadre, peuvent également être décrits les objectifs de cet engagement au regard des missions du service. VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 31/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 Seront ainsi passés en revue : 1- Les relations avec l'ASE Quel que soit le mode d'arrivée des enfants, le Président du Conseil Général est toujours le gardien au sens juridique des enfants confiés. Par suite, le cadre technique Enfance possède la délégation de signature du Président du Conseil Général pour tout ce qui concerne les décisions à prendre concernant les enfants pris en charge par le service, sachant que le CDEF ne dispose pas d’aucune délégation des actes usuels. Le fait d'assurer cette responsabilité nécessite que le cadre technique Enfance puisse recueillir toutes les données d'une situation et qu'il soit destinataire de tous les éléments utiles pour prendre les décisions nécessaires dans l'intérêt des enfants. Il est le correspondant privilégié des magistrats et valide les projets éducatifs à mener. En tant que gardien des enfants confiés au service de l'ASE, le cadre technique Enfance est seul habilité à exécuter les actes suivants : - contractualisation et décision d'accueil provisoire des enfants à la demande de leurs représentants légaux, - gestion des placements de mineurs confiés au service par l'autorité judiciaire : organisation des relations entre les mineurs et leurs familles dans le cadre des droits fixés par le juge des enfants : délivrance des autorisations de visites et de sorties, délivrance des accords pour confier des mineurs à des tiers, détermination du lieu de placement des enfants : choix de l'orientation en établissement ou en famille d'accueil, admission dans les foyers, embauche des assistantes maternelles, décision de changement de lieu de placement, décisions d'orientation scolaire, en concertation avec les enseignants et les représentants légaux de l'enfant, décisions relatives à la santé de l'enfant, en l'absence des responsables légaux, sur délégation des magistrats et sur avis du médecin chargé du suivi de l'enfant, loisirs des enfants : décisions de prise en charge financière des activités et séjours extrascolaires de l'enfant, représentation du service aux réunions de synthèse organisées dans les différents territoires pour faire le point sur la situation des enfants confiés au CDEF, rédaction (ou validation) et transmission des rapports à l'autorité judiciaire, contacts et échanges ponctuels avec les magistrats dans le cadre du déroulement des mesures de placement, saisine du Juge aux Affaires Familiales et du Juge des Tutelles aux fins de modification du statut légal des enfants confiés au service, en cas d'absence VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 32/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 prolongée ou de disparition des représentants légaux, et présence aux audiences qui en découlent. - rôle de représentant légal pour les enfants dont l'autorité parentale a été transférée à l’ASE, dans toutes les démarches les concernant, - rôle d'administrateur ad hoc sur décision de justice, - décision et contractualisation de la prise en charge de jeunes majeurs par le service, - visites périodiques des établissements où sont accueillis les enfants et validation des projets éducatifs et institutionnels, - d'une manière générale : les cadres techniques Enfance doivent être sollicités pour toute décision impliquant les finances du Département au-delà des inscriptions budgétaires du CDEF, les cadres techniques Enfance sont les garants, au quotidien, du respect et de l'application des règles et procédures édictées par le Service de l'Aide Sociale à l'Enfance. 2- Les relations avec les autres partenaires 1°) Le cadre général des relations des structures avec leur environnement local 2°) Les relations avec les juges des Enfants et les juges des tutelles 3°) Les relations avec les Magistrats du Parquet et les services de police et de gendarmerie 4°) Les relations avec le milieu scolaire et professionnel 5°) Les relations avec la MDPH 6°) Les relations avec les CMP 7°) Les relations avec les associations sportives ou socio-cultuelles de proximité 1. LE CADRE GENERAL DES RELATIONS DES STRUCTURES AVEC LEUR ENVIRONNEMENT Principe d'action : tout établissement ou service doit gérer les relations avec son environnement de proximité dans des conditions qui facilitent l'exécution de sa mission et qui contribuent à une meilleure insertion sociale des enfants confiés, en particulier au regard de la nécessaire coordination inter institutionnelle garantissant à chaque enfant un parcours éducatif conforme à son projet. Les actions suivantes découlent de ce principe général : A) faire les démarches de se présenter et de présenter l'établissement VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 33/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 Pour tout chef de service ou cadre éducatif du CDEF, il importe : 1. de disposer d'une plaquette de présentation du CDEF, 2. de disposer de cartes de visite, au nom du CSE et au nom du CDEF, avec possibilité pour l'éducateur de la personnaliser en y indiquant son nom, lors de la remise à l'interlocuteur, 3. de disposer d'une carte localisant le service dans la commune ou dans le quartier, carte à remettre à tout visiteur appelé à se rendre sur place, notamment les parents. Mais il est indispensable également pour le chef de service : 1. de se présenter aux autorités municipales et judiciaires, 2. de rencontrer les services de police et de gendarmerie, dans une première visite de présentation, puis régulièrement, 3. de rencontrer les directeurs d'école, 4. de rencontrer les responsables de circonscription, les cadres techniques Enfance, les médecins et CMP de rattachement. B) nouer des liens avec le voisinage 1. se présenter et présenter l'établissement aux voisins, 2. prendre l'attache des comités ou associations de quartier, s'ils existent, 3. justifier régulièrement auprès des enfants les règles de respect du voisinage (bruit, jeux, nuisances,…), C) développer des relations suivies avec les écoles 1. chaque éducateur référent rencontre régulièrement les enseignants et les responsables des établissements scolaires, 2. les mêmes démarches sont organisées auprès des gestionnaires d'équipements publics (piscines, centres socio-culturels, etc.…), 3. les responsables et encadrants des transports scolaires sont également rencontrés, et, le cas échéant, les interlocuteurs dans les transports publics (billetterie, responsables administratifs). D) établir des relations de confiance avec les fournisseurs Rencontrer les commerçants et les fournisseurs, pour présenter l'établissement et ses conditions de vie, de travail et de règlement des factures, L’examen des relations partenariales du CDEF se poursuit avec : - Juges des Enfants et juge des Tutelles - Magistrats du Parquet et services de police et de gendarmerie VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 34/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 2. LES RELATIONS AVEC LES JUGES DES ENFANTS ET LES JUGES DES TUTELLES Les relations avec les juges des enfants passent essentiellement par la présence aux audiences, à la fois du CSE et si possible de l’éducateur référent selon les situations ; Les rapports de comportement et les notes d’incident sont adressés simultanément au juge et au cadre technique ASE. Selon la gravité des faits, la note d’incident peut également être adressée au Parquet. Le renvoi de compétence du juge des enfants vers le juge des tutelles lorsque le mineur, notamment étranger isolé, n’a pas de représentant légal, n’est pas systématique. Lorsque le juge des tutelles est saisi par l’ASE, la décision judiciaire de placement est suspendue. En tant que tuteur désigné par le juge, le Président du Conseil Général confie l’enfant à l’ASE dans le cadre d’un accueil provisoire. Le référent ASE exécute la mission de tutelle par délégation du Président du Conseil Général. 3. LES RELATIONS AVEC LES MAGISTRATS DU PARQUET ET LES SERVICES DE POLICE ET DE GENDARMERIE Tout accueil d’enfant au CDEF doit être réalisé sur la base d’un document officiel communiqué simultanément à l’accueil. Ce principe est appliqué de la façon suivante : Pendant les heures de bureau : le Parquet transmet une OPP à la Direction Enfance Famille, qui en transmet copie au CDEF. En dehors des heures de bureau : le Parquet prévient le CTE de permanence de l’ASE, un exemplaire de l’OPP étant faxé à la Police, document qui accompagne l’enfant à son arrivée. Deux types de décisions existent : - l’OPP du Parquet comportant réquisition du service d’accueil* - la décision de recueil provisoire signée par le Commissaire de police ou l’OPJ de permanence, lorsqu’il s’agit de M.E.I. ou fugueurs, en vue de préparer leur famille. La DEF dispose alors d’un délai de 5 jours (MEI) ou de 72 h (fugueur) pour saisir l’autorité judiciaire. Cette procédure est prévue par l’article L 223-2 du CFAS. *Dans ce cas, le CDEF signale immédiatement toute admission à la Direction Enfance Famille en indiquant le mode d’arrivée. VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 35/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 La Direction Enfance Famille établit pour tout enfant - y compris MEI et fugueurs– un bulletin d’entrée (et un bulletin de sortie) qui marque le jour de départ de sa prise en charge administrative et budgétaire. Des relations régulières sont entretenues avec les services de police : - le transport des mineurs est assuré par les services de l’ASE ou les travailleurs sociaux de circonscription, et les services de police ou de gendarmerie, la nuit ; - des réunions d’information destinées aux enfants peuvent être organisées par les services de police sur des thèmes liés à la prévention des risques (alcoolisme, toxicomanie, prostitution, racket, fugues, circulation). A défaut des services de police, d’autres organismes spécialisés dans la prévention des conduites addictives pourraient intervenir. 4. LES RELATIONS AVEC LE MILIEU SCOLAIRE ET PROFESSIONNEL Pour les enfants soumis à l'obligation scolaire : il faut prévoir une visite chaque trimestre avec le professeur principal et la participation aux réunions parentsprofesseurs, outre un premier contact, en début d'année, avec le directeur ou les professeurs (faire le point sur les inscriptions, tout en évitant les accumulations d'enfants de l'établissement dans les mêmes classes). - dans le primaire : des rendez-vous avec les enseignants sont à organiser plus fréquemment que dans le secondaire, ou sous forme de contacts téléphoniques. Les noms des référents sont systématiquement communiqués au directeur de l’école. Le livret d'accueil des parents peut prévoir des dates de rendez-vous à l'école, dans un but de reconstitution du lien scolaire entre enfants et parents, avec une information donnée à la circonscription. Les bulletins scolaires sont directement envoyés aux parents par l’école, et une copie est envoyée au siège du CDEF avec photocopie conservée au dossier de l'enfant. Le soutien scolaire fait intervenir éventuellement des associations de bénévoles, ou des étudiants recrutés par la Direction du CDEF. - dans le secondaire : des dispositions similaires sont à appliquer même si l'obligation scolaire ne constitue plus dans les faits pour l'Education Nationale une règle systématique. Pour les adolescents (plus de 16 ans). Les objectifs éducatifs se partagent sur 2 volets : VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 36/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 - l'apprentissage des démarches personnelles de recherche d'une formation, d'un stage ou d'un emploi, notamment pour l'accompagnement du jeune auprès des organismes de formation ou des entreprises (contrat d’apprentissage). Le relationnel personnel des éducateurs est mis à contribution dans ce cas pour la poursuite des étapes de la recherche de formation ou d'emploi. - la découverte des structures administratives de diffusion d'informations pour les adolescents de plus de 16 ans : Centre d'Information et d'Orientation, GRETA et centre de formation d'apprentis, mission locale et PAIO, Associations proposant des contrats jeunes en entreprise. Pour les adolescents déscolarisés, les classes relais et ateliers relais de l’Education Nationale doivent pouvoir être utilisés, ainsi que les structures offrant une activité de journée (PJJ, associations). Des séjours de rupture peuvent également être utilisés comme découverte de nouvelles activités, voire comme inscription du jeune dans une activité durable, en France ou à l’étranger. 5. LES RELATIONS AVEC LA MDPH La MDPH peut-être saisie par les parents, par le chef d’établissement scolaire ou par un organisme de prise en charge, notamment responsable de service ou d’établissement spécialisé. La constitution du dossier (instruction par une équipe technique composée de professionnels de l’éducation spécialisée et de médecins) peut faire intervenir un psychiatre ou un psychologue du CMP, ce dernier intervenant en lien avec le psychologue de la structure. Le référent et le chef de service sont associés au bilan établi pour saisir la MDPH. 6. LES RELATIONS AVEC LES CMP Les centres médico-psychologiques constituent l’organisation territoriale des secteurs psychiatriques (secteurs de psychiatrie infanto-juvénile jusqu’à 16 ans, secteurs de psychiatrie générale au-delà de 16 ans) et sont rattachés aux établissements hospitaliers spécialisés dans la lutte contre les maladies mentales. Ils sont chargés de toute action de prévention, de diagnostic, de soins ambulatoires et d’interventions à domicile. VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 37/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 Les CMP sont placés sous l’autorité d’un psychiatre hospitalier et comportent une équipe pluridisciplinaire composée de psychologues et de psychothérapeutes. Le CMP peut intervenir au profit des enfants : - soit sur accès direct après établissement d’un bilan - le bilan prescrit soit un suivi soit une orientation avec la participation d’une assistante sociale dans la perspective de la constitution d’un dossier auprès de la MDPH, - soit sur prescription du psychiatre, lorsque l’enfant a été hospitalisé ou est déjà suivi dans un CHS. Une démarche similaire pourrait être engagée, pour les enfants de moins de 6 ans, auprès du CAMSP de rattachement, dont la mission est d’assurer le diagnostic, l’évaluation et le suivi des pathologies invalidantes et des handicaps infantiles. Le médecin du CDEF ou la PMI assureront les liens nécessaires avec le CAMSP. 7. LES RELATIONS AVEC LES ASSOCIATIONS SPORTIVES OU SOCIO-CULTURELLES DE PROXIMITE Les relations s'appuient sur des projets préparés par les éducateurs et sur l'intervention du CSE. Ce dernier assure également l'organisation de la logistique des vacances et des sorties. Les équipes éducatives organisent les inscriptions aux associations sportives (licences) et aux activités périscolaires (centres aérés, colonies de vacances). La participation de la CAF (allocations familiales, allocations de rentrée scolaire et bons de vacances) devrait être décidée par le J.E. Les enfants sont également inscrits dans des centres de loisirs ou dans des activités relevant des points info jeunesse, selon leur âge. Les relations avec les associations doivent être centralisées au niveau de la Direction Educative ou des CSE, par délégation. VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 38/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 4. Les modes d’accueil 1/ L’accueil d’urgence : Urgence traditionnelle et accueils de mineurs étrangers isolés et de fugueurs. Chacune des unités est en mesure d’accueillir des enfants ou adolescents en urgence, dans la limite théorique globale de 24 places et dans la limite des choix d’organisation de l’établissement par tranches d’âges et de non mixité pour les adolescents. L’importance du nombre de mineurs étrangers isolés, dès lors qu’il s’agit d’adolescents, conduit à interroger les pratiques éducatives et donc à poser les questions suivantes : le CDEF est-il en mesure de disposer d’interprètes dans chacune des langues parlées par les MEI accueillis ? l’ASE prévoit-elle de faire désigner, et dans quelles circonstances, un administrateur ad hoc par le juge ? existe-t-il des associations caritatives ou d’aide au retour appartenant à la sphère linguistique du MEI ? des conventions peuvent-elles être passées avec d’autres services de l’ASE, pour préparer et répondre aux besoins du MEI dans la reprise du lien avec son environnement avec l’aide de son consulat ? quelles démarches plus conformes à la déontologie éducative ? 2/ L’admission Conformément à la procédure contractualisée, l’admission consiste pour le CDEF à obtenir de la Direction Enfance Famille, les pièces attestant : du motif du placement, de l’état civil de l’enfant, du lieu de scolarisation actuel, de l’adresse des parents. Ces pièces peuvent utilement être complétées, à l’initiative du CDEF, par : un examen médical, un entretien avec le psychologue, un contrôle de la couverture sécurité sociale et mutuelle, VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 39/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 3/ Le suivi des situations Au plan éducatif, le suivi de l’enfant est assuré simultanément : º par le référent éducatif, au jour le jour, º par les réunions de service hebdomadaires, qui assurent un passage en revue régulier des situations, º par l’élaboration des rapports d’admission et d’orientation. Au plan administratif, le suivi renvoie à l’actualisation du dossier administratif de l’enfant composé des pièces suivantes : º le bulletin d’entrée (établi par la Direction Enfance Famille), º les autorisations de sortie, º les notes et rapports concernant l’enfant, º le double des attestations sanitaires et sécurité sociale, º le bulletin scolaire, º les convocations aux audiences, º les déclarations de fugues, º le bulletin de sortie. Le dossier administratif est tenu par le secrétariat médico-social du CDEF, mais régulièrement alimenté par les unités, sous la responsabilité des CSE. Les statistiques relatives aux caractéristiques psycho-sociales (matrice référencée) sont également tenus par le SMS, sous la responsabilité des CSE. 5. La relation au travail Le projet social et de management revêt une dimension particulière dans la mesure où il est un outil incontournable dans la réussite du projet d’établissement. Il est certes une obligation légale issue de la loi de modernisation sociale n°2002-73 du 17 janvier 2002 mais il est une composante importante du projet d’établissement en ce qu’il définit les objectifs généraux de la politique sociale de l’établissement à moyens terme ainsi que les mesures permettant la réalisation de ces objectifs. Il a pour ambition d’anticiper les évolutions en matière de ressources humaines, de conditions de travail, de dialogue social. Il constitue un acte de management fort parce ce que mobilisateur des ressources humaines au bénéfice desquelles il est élaboré. Il est porteur de valeurs humaines (la reconnaissance et la responsabilisation des acteurs), et constitue la base même d’une culture d’établissement partagée, autour de la volonté de «travailler ensemble», à la fois un projet de VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 40/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 refondation et de consolidation mais également un projet portant sur les orientations nouvelles de l’Institution. Le projet social et de management s’inscrit donc pleinement dans la stratégie définie dans le projet d’établissement et est élaboré de manière à mettre en œuvre les actions nécessaires à la conduite du projet d’établissement dans sa globalité. Il comporte quatre chapitres sur les thématiques touchant à : la politique d’accueil et d’intégration, et le dialogue social, la politique relative à la qualité et le bien être au travail, la politique de gestion des ressources humaines et financières intégrant la valorisation des compétences et l’utilisation de la formation continue (y compris la promotion professionnelle) comme levier en gestion des ressources humaines, la politique de management et schéma d’information, organisation et communication. 1. La politique d’accueil des agents et le dialogue social 1.1- la politique d’accueil et d’intégration des agents L’objectif de cette politique d’accueil est de généraliser des procédures permettant que le nouvel agent hospitalier, quelle que soit sa catégorie professionnelle ou son statut juridique (contractuel, titulaire, étudiant…) puisse recevoir dès son arrivée les informations fiables lui permettant de pouvoir mieux se situer dans la complexité de l’institution et in fine, y tenir efficacement son rôle et sa place. A) les enjeux de la politique d’accueil et d’intégration En termes d’enjeux sociaux : Ö Favoriser le sentiment d’appartenance à l’établissement. Ö Faciliter l’adaptation. Ö Installer un dialogue avec l’administration, les référents de service (système de parrainage), les intervenants aux formations d’accueil et d’intégration. Ö Homogénéiser les informations de base. Ö Impliquer l’ensemble des personnels au processus d’accueil et d’intégration. En termes d’enjeux économiques : Ö Faciliter l’adaptation à l’environnement afin de rendre optimale l’efficacité au travail (en évitant les dysfonctionnements de service). Ö Limiter les coûts dus aux départs durant les premiers mois d’exercice. Ö Fidéliser les professionnels qualifiés au CDEF d’Amiens. VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 41/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 B) l’état des lieux Il n’existe pas au CDEF, une structuration et une organisation des procédures de recrutement et d’accueil et d’intégration des personnels. Il en résulte une gestion déstructurée avec des informations fragmentées et non centralisées ayant pour effet auprès des personnels recrutés d’être laissés « en électrons libres » dans les services et unités sans connaissances des cadres d’interventions posés. L’apprentissage des règles de fonctionnement se transmet dans le cadre de l’oralité et par observations des professionnels en poste. Pour les stagiaires écoles et notamment les étudiants de l’IRFFE, les étudiants sont en difficultés, il n’y a pas de documents institutionnels juridiques ou règles de fonctionnement, le système de tutorat n’est pas formalisé etc… C) mesures correctives et actions à mettre en œuvre Le CDEF doit travailler ses procédures de travail et, notamment sa politique d’accueil et d’intégration à travers : La mise en place d’une procédure de recrutement formalisée associant les chefs de service à chaque étape, La mise en place de livrets d’accueil en distinguant les différents statuts et les catégories professionnelles concernant notamment les livrets des étudiants. La mise en place d’un tutorat. L’identification des postes de travail et des circuits d’informations (les livrets d’accueil sont distribués systématiquement à l’arrivée par l’agent du service des RH). Evaluer auprès des nouveaux agents la procédure d’accueil et d’intégration et les recommandations des cadres ou des tuteurs dans les services afin d’aboutir à la création d’une charte d’accueil du nouvel arrivant et ainsi formaliser les garanties reconnues aux agents en terme d’égalité d’informations, de conseil et de suivi. 1.2- L’information et le dialogue social La qualité d’une décision dépend du niveau de précision de l’information, de son actualité, de sa confidentialité, de son exactitude, de son support ; en résumé, de sa fiabilité et de sa validité. A) Les enjeux de l’information En termes d’enjeux sociaux : Ö Une meilleure connaissance des enjeux et objectifs de l’organisation permettant une meilleure application et implication à ceux-ci. En termes d’enjeux économiques : Ö Optimiser les coûts mis en œuvre dans les supports d’information et minimiser les coûts dus à une reprise de cette information pour la clarifier. Ö Modifier plus rapidement les comportements et/ou attitudes que les informations avaient pour but de signifier (tri du linge, tenue des locaux…) Ö Travailler plus efficacement à tous les échelons de la prise en charge des usagers. VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 42/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 Ö Trouver des solutions internes à des problèmes humains ou matériels. Ö Prévenir en amont des conflits qui sont de pertes de temps et d’énergie. B) Etat des lieux relatif à l’information institutionnelle et son accessibilité L’information est un élément essentiel dans la gestion des organisations modernes, son dosage est délicat : « Pas assez d’information paralyse le système, trop d’information noie le message ». La qualité du dialogue avec le personnel implique donc une stratégie de communication interne visant à harmoniser et mettre en synergie toutes les formes d’informations existantes dans l’établissement. Sa réussite dépend de l’identification des cibles, de l’adaptation des messages, du choix des outils. Les formes d’informations existantes au CDEF sont : Panneaux d’affichage, avec une réflexion sur les lieux d’implantation et suivi des informations portées à l’affichage (tableau de suivi). Notes de service, notes d’information, avec mise en place d’un modèle commun et système de numérotation et de centralisation du classement auprès du secrétariat de direction. Comptes-rendus des instances et réunions avec diffusion élargie aux membres (diffusion systématique à la direction et à l’encadrement intermédiaire) + délibérations mises à l’affichage. Néanmoins, l’impact auprès des personnels est souvent peu marqué (lecture partielle des documents) et peu relayé (absence de management collectif à travers des réunions de services) de ce fait, tous les moyens mis en œuvre pour informer les personnels ne remplissent pas pleinement leur rôle et génèrent un sentiment d’absence de communication et d’isolement dans l’établissement. Il a donc un véritable problème de représentation et d’appropriation, renforcé par l’idée qu’il s’agit d’un travail administratif, temps peu utile auprès des usagers à contrario des prises en charge éducatives et soignantes. C) Mesures correctives et actions à mettre en œuvre Les actions proposées visent donc à clarifier la politique de communication interne et ainsi informer sur la stratégie globale d’établissement: Mettre en place les fiches actions : support de suivi du projet d’établissement 2012-2016. Organiser une gestion électronique des documents institutionnels (comptes-rendus, délibérations d’instances, notes de services…). Poursuivre les réunions de services hebdomadaires auprès des équipes éducatives notamment Poursuivre les réunions de management auprès des chefs de services 1.2- Le dialogue social VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 43/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 A) le rôle des instances consultatives Le Comité d’Hygiène de Sécurité et des Conditions de Travail La politique d’établissement en matière d’amélioration des conditions d’hygiène, de sécurité et conditions de travail a été élaborée de manière concertée avec les membres du CHSCT, tout au long de l’année 2011. Bien que celui-ci ait connu en 2010 des difficultés de fonctionnement ; 2011 a permis de clarifier les missions du CHSCT et de lui laisser prendre toute sa place au sein de l’institution. La démarche de mise à jour du document unique a été mise en œuvre et le CHSCT est en cours d’élaboration du programme pluriannuel de prévention des risques professionnels et la mise en place d’un contrat local d’amélioration des conditions de travail. Ainsi, les représentants des personnels ont suivi une formation pour leur permettre de jouer au mieux leur rôle et appréhender les missions attendues. Le CHSCT se réunit conformément à la réglementation (4 fois par an soit une fois par trimestre). Le règlement intérieur fixe l’ensemble des modalités de travail et les comptes-rendus sont diffusés aux membres et des procédures et notes de service sont communiqués aux personnels dès lors que des procédures de travail sont à mettre en œuvre et à respecter (déclaration des AT par exemple). Le Comité technique d’établissement Le CTE se réunit conformément à la réglementation (4 fois par an soit une fois par trimestre). Le règlement intérieur fixe l’ensemble des modalités de travail et les comptes-rendus sont diffusés aux membres, cadres de direction et encadrement intermédiaire. B) Le renforcement du dialogue avec les représentants du personnel et les équipes Les représentants du personnel sont systématiquement associés aux réflexions. A ce titre, ils participent à l’initialisation du dossier relatif à la gestion du temps de travail. Par ailleurs, dans le cadre de la mise en place de la commission de formation, deux représentants du personnel sont membres de droit. Les représentants du personnel sont reçus régulièrement à leur demande ou à celle de la direction d’établissement sur des questions portant : - La gestion du temps de travail (cycle de travail, effectif de fonctionnement, droits à congés etc.…) Les emplois permanents rémunérés et la politique de remplacements. Les conditions de travail et de sécurité. … Par ailleurs, la direction se déplace régulièrement sur des réunions de service afin de transmettre des informations institutionnelles majeures et met en œuvre le cas échéant des séances plénières d’information. VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 44/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 2. La politique relative à la qualité et bien-être au travail 2.1- La gestion du temps de travail A) l’état des lieux en matière de gestion du temps de travail Une convention portant accord du passage des 38H00 pour les secteurs administratifs et logistiques a été rédigée en avril 2009 et il s’agit du seul accord local validé au sein des instances consultatives. Il existe ensuite quelques points de gestion du temps soumis aux instances consultatives mais peu connus voire pas mis en œuvre. En 2011, au changement de direction et à la nécessaire maîtrise des droits et devoirs des agents en matière de temps travaillé, la question de la gestion du temps réapparaît au sein du CDEF comme une préoccupation majeure en matière de gestion des ressources humaines et notamment sur les services éducatifs et les services de sécurité et de vigilance, dans un premier temps, dans la mesure où elles comportent, dans le cadre des prises en charge, des facteurs de pénibilité : continuité de services, horaires de nuit et de week-end, répartition de la charge de travail… Un groupe de travail a donc été institué en juin 2011 émanent du Comité Technique d’Etablissement et est actuellement en œuvre. En effet, après prise de connaissance de la direction du rapport IGAS de 2009 portant sur la gestion des ressources humaines défaillantes et un diagnostic interne posé, les modifications profondes en matière de gestion des ressources humaines apparaissent et la politique que l’établissement souhaite conduire dans ce domaine demande à ce que l’on se questionne sur des dossiers pour lesquels les valeurs éthiques sont fortement « ébranlées ». Les difficultés pointées par La direction sont ainsi identifiées: La difficulté de mettre en œuvre les roulements (effectifs minimum, effectifs de fonctionnement, durée du cycle de travail…) L’annualisation du temps de travail (obligation annuelle du temps de travail) Le manque de planification annuelle des droits et absences autorisées. La non application de la réglementation (travail de nuit, temps partiel, nombre de RH réglementés etc.…) Les débits/ Crédits d’heures. La non maîtrise par l’encadrement et le personnel de la réglementation (personnels d’encadrement non formés à la gestion du temps et à la gestion informatisée des plannings) La non gestion des plannings (plannings prévisionnels/ plannings réalisés ; délais de transmission et de communication ; informatisation et saisie administrative des données, archivage) B) les enjeux de la gestion du temps de travail En termes d’enjeux sociaux : Ö Une équité du temps de travail et contraintes partagées, Ö Un climat de travail plus serein Ö L’adéquation effectifs/charges de travail VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 45/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 Ö Un temps de vie personnelle mieux respectée En termes d’enjeux économiques : Ö La régularisation des débits/crédits d’heures Ö Anticipation des besoins en personnel Ö Aide à la décision plus fine C) les actions en cours A travers ce dossier, les objectifs de l’établissement sont clairement énoncés : L’équité dans la gestion du temps de travail et donc le partage des contraintes. Le respect de la réglementation. L’adéquation des effectifs et de la charge de travail. Une meilleure visibilité des organisations de travail. Une aide à la décision plus fine (mise en place de tableaux de bord- extraction de compteurs). L’anticipation des besoins en personnel et la mise en œuvre d’une politique de remplacements maîtrisée. Les objectifs du groupe de travail sont : Un état des lieux complet La formation des cadres et représentants du personnel, à la réglementation en matière de gestion du temps de travail sur 4 axes : - Le décompte du temps de travail dans le cadre de la réduction du temps de travail - L’élaboration des cycles de travail et le travail de nuit, - L’élaboration d’un guide de gestion du temps - Le calcul des couvertures afin de clarifier définitivement les effectifs de fonctionnement par secteurs d’activités, en lien avec les orientations stratégiques du projet d’établissement et à moyens constants. La mise en place d’un outil informatique (représentant par ailleurs un des axes majeurs du volet système d’information) ayant pour vocation à apporter une meilleure visibilité dans l’organisation du temps de travail et des activités et une meilleure adéquation de celle-ci avec la réglementation en vigueur. Le logiciel existant dans l’établissement est MEDIANE PLAN mais il n’est pas utilisé par l’encadrement qui gère les plannings sur fichier Excel (progiciel maison développé) ou manuellement. 2.2- Les conditions de travail et de sécurité A) L’état des lieux Une des priorités en matière de ressources humaines est de mettre en place l’ensemble des moyens nécessaires à l’égard de la santé, de la sécurité et de la qualité et, de la gestion des risques psycho-sociaux au travail dans la mesure où les conditions dans lesquelles les agents exercent leur métier (stress, charge de travail…) sont un enjeu essentiel et conditionnent les rapports sociaux. Les données d’absentéisme sont particulièrement élevées au sein de l’Institution avoisinant un taux d’absentéisme global en 2010 de 15%. Le taux d’absentéisme au 31/12/2011 devrait être relativement proche du taux de 2010. B) le programme de prévention des risques A travers l’actualisation du document unique portant prévention des risques professionnels, les priorités du programme à mettre en œuvre portent : VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 46/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 - Sur la prise en charge des risques psycho-sociaux - Sur la réflexion portant sur les pratiques professionnelles - Sur la sécurité des biens et des personnes D’autres actions sont à mettre en place et notamment dans le cadre de la gestion des risques généraux : 1- La mise en place de la méthode HACCP avec une réorganisation de la structure hôtelière centrale et le réaménagement complet de l’ensemble des cuisines annexes. 2- La mise en place des normes RABC avec une réorganisation de la lingerie centrale, les circuits du linge et le réaménagement des lingeries annexes et leur gestion par les usagers et les équipes éducatives. 3- L’étude ergonomique des postes de travail, diligentée par les services de la médecine du travail 4- La procédure de déclaration et d’analyse des accidents de travail et élaboration d’un tableau de bord de suivi. C) les enjeux En termes d’enjeux sociaux Ö Diminution de la pénibilité et amélioration de la sécurité au travail. Ö Diminution des accidents de travail et des pathologies professionnelles. Ö Amélioration et dialogue social plus constructif. En termes d’enjeux économiques Ö Diminution du nombre d’accident de travail. Ö Diminution de l’absentéisme. D) Les autres actions proposées Plusieurs actions pour l’amélioration des conditions de travail ont été intégrées dans le programme pluriannuel d’investissement 2012/ 2016 et portent (liste non exhaustive) : Programme de rénovation et d’humanisation des locaux. Extension et acquisition de matériels informatiques (serveurs, PC, etc.). Maintenance et gestion du parc automobile. Renouvellement de mobiliers à l’attention des usagers et à l’attention des professionnels (lits, bureaux, matériels de bureaux et matériels logistiques et techniques). Remise aux normes en matière de sécurité incendie. 2.2- La fonction hôtelière sous l’angle des conditions et des organisations de travail A) l’état des lieux Dans le cadre de l’élaboration de son Projet d’Etablissement, la politique hôtelière (fonction restauration (politique alimentaire et nutritionnelle), la fonction blanchissage et distribution du linge) et d’hygiène (politique d’entretien et tenue des locaux) est un des axes majeurs à mettre en œuvre. L’audit relatif à la fonction linge a été amorcé en 2011 et porte sur : É le bâtiment actuel et les surfaces de travail, É les process installés et les différents seuils de performance atteints Éla prestation réalisée Él’organisation des postes de travail et des ateliers (y compris les conditions de travail) VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 47/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 Éle respect des normes applicables dans ce secteur d’activité Éles coûts de fonctionnement du traitement du linge La proposition de solutions techniques organisationnelles et humaines afin de mettre en œuvre la restructuration du service de la blanchisserie en respectant l’ensemble des règles, normes et contraintes inhérent à cette activité : É le principe de distribution et de dotation du linge hôtelier É le principe de distribution du linge des résidents Éles achats textiles et principe d’inventaire de trousseaux Éle ravaudage, la couture et le marquage des effets des résidents Les autres audits sont prévus sur le 1er semestre 2012. B) les enjeux En termes d’enjeux sociaux Ö L’amélioration des conditions de travail des agents des services de lingerie, restauration et d’hygiène. En termes d’enjeux économiques Ö Une optimisation des coûts. Ö Une politique d’achat améliorée et cohérente. Ö Une meilleure tenue des stocks et une meilleure connaissance des dotations. Ö Comptage du linge, règles de change, règle de restitution. C) Les actions à mettre en œuvre Les audits détermineront les orientations à mettre en œuvre. D’ores et déjà, afin de ne pas laisser un temps de latence et dans un souci permanent d’amélioration des organisations et des conditions de travail, l’établissement est en cours de mise en œuvre de : La gestion des stocks sur le secteur de la buanderie/ lingerie, à travers un recensement auprès des services et inventaire des stocks. L’identification des règles de change et la règle de restitution. L’identification du linge plat et la mise en place d’une dotation journalière (notamment pour les serviettes de bain et gants de toilette) La mise en œuvre d’une politique d’achat cohérente aux besoins de l’établissement. Il est important de souligner que les prestations hôtelières au sein d’un établissement sont un vecteur d’image auprès des usagers. VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 48/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 3. La politique de gestion des ressources humaines et financières intégrant la valorisation des compétences et l’utilisation de la formation continue comme levier des ressources humaines 3.1- La gestion prévisionnelle et prospective des emplois et des compétences La gestion prévisionnelle et prospective des emplois et des compétences (GPPEC) constitue le niveau d’intervention stratégique de la gestion des ressources humaines. Le premier objectif est de prévoir, d’anticiper et planifier le changement (prévention des inadaptations, reconversions, changements de culture), de gérer les compétences actuelles (individu/fonction) pour arriver au niveau souhaité par le titulaire du poste et au niveau souhaitable pour la structure (fonction dynamique → le présent vers le futur). Le second objectif est de mettre en place des programmes d’actions en ayant le consensus et l’adhésion de tous les acteurs de l’établissement, en respectant les besoins individuels et en identifiant les écarts entre les besoins en effectif et en qualification. L’outil GPPEC prend donc toute sa dimension avec la nécessité de formaliser les postes, de clarifier les responsabilités, d’identifier les besoins et d’ajuster les qualifications. A) le constat Le CDEF d’Amiens doit développer son outil GPPEC et mettre en place les éléments de suivi à l’aide d’indicateurs qui puissent permettre la prévision des ressources aux évolutions de l’institution notamment dans la phase 2 de son projet d’établissement. B) les enjeux En termes d’enjeux sociaux Ö Une politique de GRH clarifiée, mieux assimilée et perçue par les professionnels de l’établissement. Ö Un souci permanent de transparence. En termes d’enjeux économiques Ö Continuité et permanence éducative. Ö Optimisation des organisations et adaptation des qualifications aux besoins. C) les actions proposées Adéquation effectifs/charges de travail. Culture de tableau de bord. 3.2. La formation continue et la politique de promotion professionnelle La formation continue est un véritable levier dans la gestion des ressources humaines, en ce sens et afin de garantir par ailleurs le dialogue social, le CDEF s’est doté, en 2010, d’une commission VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 49/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 de formation intégrant la direction, l’encadrement, et deux représentants du personnel désignés en CTE. Celle-ci est chargée d’élaborer le plan de formation continue des professionnels de l’établissement en lien avec les projets institutionnels et les besoins de l’établissement et des professionnels. Les axes d’amélioration doivent porter sur la dynamique du service formation : Elaboration de tableaux de bord de suivi (budget, taux de formation…). Amélioration des échanges avec les services, et prestataires externes. Bilans des formations et évaluation. Quant à la politique de promotion professionnelle, les axes d’amélioration portent sur sa cohérence avec les besoins de l’institution. 4. La politique de management, le système d’information et organisation et communication 4.1- s’inscrire dans une démarche cohérente en matière de politique institutionnelle Renforcer la cohérence de la politique institutionnelle est un enjeu majeur du projet d’établissement 2012-2016. En effet, la définition d’une stratégie et d’objectifs pour les cinq ans à venir permet de donner aux équipes et aux partenaires de l’établissement, une meilleure visibilité sur l’évolution de l’institution. Il convient en conséquence de s’assurer que les objectifs du projet d’établissement pourront effectivement être mis en œuvre. Ceci suppose trois conditions indispensables : La mise en place d’une équipe de direction et d’encadrement et des outils associés (organigramme, délégation, identification des champs de responsabilité). Mettre en place un dispositif de mise en œuvre et de suivi du projet d’établissement. Signer un contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens A) la mise en œuvre d’un management de qualité La définition d’orientations stratégiques et d’une politique d’établissement claires et partagées constitue un préalable à la mise en œuvre d’une politique d’amélioration de la qualité et de la sécurité des prises en charge éducatives. Elle se décline selon les différents domaines du management (ressources humaines, qualité et gestion des risques, financement…) définis dans le cadre de délégations et sa conception et mise en œuvre s’organisent à tous les niveaux de l’organisation. Les objectifs d’une équipe de direction sont de créer tout d’abord une cohésion d’équipe entre les directions fonctionnelles et une cohérence dans l’application des orientations stratégiques d’établissement. Les actions conduites au sein de l’établissement ont portées sur : VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 50/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 1. L’élaboration d’un organigramme, défini comme l’épine dorsale d’une organisation, il permet d’identifier les bases solides d’une organisation. L’organigramme est donc un outil simple pour décrire l’organisation et permet ainsi aux managers : - D’identifier le rôle et la place de chacun dans une organisation, en cela il renseigne sur les liens fonctionnels et hiérarchiques. De renseigner sur l’organisation de travail. De permettre de lire les procédures et règles en vigueur dans l’organisation. D’être un bon indicateur sur les modalités de circulation formelle de l’information et de la communication ascendante et descendante. 2. La mise en place d’une délégation de signatures et l’élaboration des fiches de postes et fiches de tâches. 3. La mise en place d’une supervision équipe de direction/ équipe d’encadrement Le management intermédiaire doit être conforté dans le rôle et les missions fixées par la direction dans le cadre de la conduite du projet d’établissement et ce, dans un contexte de changement dans la modernité Depuis Décembre 2010, sous l’impulsion conjointe du directeur et du directeur adjoint, des réunions de l’équipe des cadres socio-éducatifs sont programmées, elles visent à : Créer une cohésion d’équipe de cadres. Définir et mettre en place le projet éducatif. Mettre en place une communication institutionnelle descendante et ascendante. Préparer le cadre socio-éducatif à ses nouvelles missions et ainsi élaborer leur référentiel de compétences (fiche de poste). Travailler tous les niveaux de management tant au niveau stratégique qu’au niveau opérationnel (équipes de direction et équipe d’encadrement) est un des enjeux du CDEF d’AMIENS pour la réussite de la mise en place du projet d’établissement 2012-2016. 4. Promotion d’une direction participative par objectifs. 4.2- le schéma d’information et d’organisation Dans le cadre de son projet d’établissement, le C.D.E.F. d’Amiens s’inscrit dans une dynamique prospective visant à mettre l’accent sur les carences de l’informatisation de son système d’Information en place. A travers cette démarche, il est important de préserver la vocation première de tout SIH qui est de répondre aux objectifs de l’établissement, aux besoins de ses personnels et de ses résidents, tout en gardant à l’esprit qu’il doit demeurer intimement lié à la stratégie de celui-ci, à ses choix de gestion et d’organisation générale et que son évolutivité doit être garantie au regard des inflexions stratégiques et mutations que pourrait connaître le C.D.E.F., notamment au regard du principe VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 51/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 d’externalisation des unités sur le territoire en lien avec le Schéma Départemental en matière de protection de l’Enfance. ¾ En lien et en adéquation avec les autres volets du projet d’établissement, le système d’Information ainsi préconisé permettra à terme à la Direction de disposer d’un outil de prévision, de décision et de suivi. La qualité du consensus obtenu entre les différents partenaires et acteurs du C.D.E.F. d’Amiens, à la fois sur les orientations et leurs enjeux, les contraintes de moyens et les solutions à mettre en œuvre en feront son succès. A) état des lieux Il n’existe pas de service informatique au C.D.E.F. d’Amiens ce qui n’est pas sans difficulté d’élaboration et de mise en œuvre d’un schéma directeur du S.I.O. La Direction est donc passée par une phase de diagnostic par sociétés spécialisées dans le domaine pour élaborer un état des lieux9 de l’existant présenté lors de la séance du Conseil d’Administration du 16 Juin 2011. B) Les actions à mettre en oeuvre A ce titre, il a été lancé les consultations suivantes afin d’apporter des mesures correctives immédiates: o o o o o o o o Fourniture d’un serveur tour environnement WINDOWS 2008 R2 -64 BIT-MEDIANE Fourniture d’une solution de sauvegardes et de restauration des données Fourniture d’un pare feu Fourniture d’une solution antivirus centralisée Fourniture d’un contrat de maintenance du système d’information et du parc informatique Création d’une extension au réseau local Fourniture d’un serveur OMEGA Politique d’équipements Le Système d’Information actuel ne répond pas aux besoins de l’établissement, il s’agit d’un système, au-delà de ses défaillances techniques et de sécurité, sous développé. Il n’intègre pas les besoins liés aux utilisateurs actuels dans les unités (pas de réseau informatique et d’équipements sur les unités) ou sur des logiciels métiers spécifiques et, les besoins liés aux résidents. Il nécessitera pour être mené à bien une mobilisation, une implication et un volontarisme des différents acteurs concernés. 9 Annexe 3 Délibération du Conseil d’Administration relative au diagnostic sur le SIH VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 52/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 Le volet Système d’Information du Projet d’Etablissement doit enfin être envisagé comme réalisable et à la mesure des besoins de l’établissement. 4.3. Le Schéma d’organisation de la communication En cours de rédaction 6. La démarche qualité en matière hôtelière 1/ La politique hôtelière de l’établissement recouvre les 3 fonctions suivantes : º la fonction restauration, º la fonction blanchissage, º la fonction entretien des locaux. La désignation d’un responsable unique pour gérer ces 3 fonctions est destinée à introduire une normalisation des pratiques professionnelles au niveau : º des procédures d’achat, en généralisant les mises en concurrence, en conformité avec un guide des achats élaborés par le CDEF, º du respect des normes techniques, HACCP pour la restauration et RABC pour la blanchisserie, º de l’amélioration de la qualité des prestations, º de l’abaissement des charges de fonctionnement par une meilleure utilisation des moyens disponibles, notamment en blanchisserie. La démarche poursuivie se situe dans une logique de responsabilisation et d’implication de chaque intervenant. Cette logique renvoie à une conception dynamique du management, qui désigne clairement des objectifs à atteindre et en contrôle régulièrement l’exécution. 2/ La politique logistique En matière de logistique des bâtiments et des équipements, l’objectif du CDEF est également de mener une gestion active des procédures de maintenance préventive et curative : º maintenance préventive, pour anticiper la dégradation des équipements, améliorer la sécurité des bâtiments et des installations, optimiser la durée de vie des équipements ; º maintenance curative, pour réagir rapidement face aux constats de dysfonctionnements, réparer dans les meilleures conditions le patrimoine affecté à l’institution, intervenir en direct ou faire intervenir des prestataires dûment sélectionnés. VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 53/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 Cette politique de maintenance implique d’autant plus d’être menée vigoureusement que les bâtiments et installations utilisés sont vétustes et dégradés, et qu’à terme l’institution fonctionnera sur plusieurs sites, ce qui impliquera une réactivité bien rodée. 7. L’évaluation sur la base de référentiels internes C’est l’une des principales innovations de la loi du 2 janvier 2002 rénovant l’Action Sociale et Médicosociale que d’avoir généralisé l’évaluation des prestations assurées par ce vaste secteur d’activité. L’article 22 de la loi, codifié sous l’article L. 312-8 du CASF, s’exprime ainsi : « les établissements et services mentionnés à l’article L. 312-1 procèdent à l’évaluation de leurs activités et de la qualité des prestations qu’ils délivrent, au regard notamment de procédures, de références et de recommandations de bonnes pratiques professionnelles validées, ou en cas de carence, élaborées, selon les catégories d’établissement ou de services, par un conseil national de l’évaluation sociale et médico-sociale, placé auprès du Ministre chargé de l’Action Sociale. Les résultats de l’évaluation sont communiqués tous les 5 ans de l’autorité ayant délivré l’autorisation ». La loi distingue ainsi une évaluation interne régulière et l’exercice par des organismes habilités d’une évaluation externe, qui seule est prise en compte pour le renouvellement de l’autorisation. L’Agence Nationale de l’Evaluation et de la qualité des établissements et Services sociaux et Médico-sociaux (ANESM) a élaboré plusieurs recommandations (conduites violentes dans les établissements accueillants des adolescents : prévention et réponses, conduite de l’évaluation interne dans les établissements et services visés à l’article L. 312-1 du CASF, etc.), dont 2 servent de référence au travail de mise au point des guides de bonnes pratiques professionnelles : d’une part, l’opposabilité des référentiels internes aux évaluations externes, opposabilité qui représente une forte incitation à mettre en œuvre un programme d’élaboration de références internes ; d’autre part, la complémentarité existant entre démarche qualité, introduction de procédures de traçabilité et exploitation collective des anomalies à la règle traitées comme des « évènements indésirables ». La méthodologie développée par l’ANESM autour des démarches qualité pourra ainsi alimenter la poursuite du programme de constitution d’un référentiel qualité sur l’ensemble de la période couverte par la mise en œuvre du projet d’établissement. VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 54/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011 2EME PARTIE : LES ORIENTATIONS NOUVELLES 1. L’externalisation des sites d’accueil – processus de délocalisation déjà amorcé : - Les Oyats : dossier d’autorisation administrative à régulariser - Opération Guyencourt : transaction notariale et partenariat avec l’OPSOM (rédaction du pré programme présenté par SAI développement et validé par les Conseils d’Administrations réciproques (CDEF CA du 16 juin 2011)) 2. L’organisation de l’accueil d’urgence 3. La restructuration de la pouponnière et la création d’un PFS Voire méthodologie : groupes de travail avec l’ASE 4. L’engagement des projets personnalisés pour l’enfant et sa famille et la mise en œuvre d’un service d’accompagnement au retour en famille Voire méthodologie : groupes de travail avec l’ASE 5. Faisabilité et incidences budgétaires de ces orientations sur la durée de mise en œuvre du projet d’établissement VERSION 2 – après intégration des OBSERVATIONS COPIL des 15/11 et 16/11 et du CTE du 21/11/2011- CDEF Amiens page 55/55 – Projet d’établissement du CDEF – Novembre 2011 - approbation du Conseil d’Administration du 29/11/2011