Zen, soyons zen au travail! - Institut de médecine du travail
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Zen, soyons zen au travail! - Institut de médecine du travail
LA LIBERTÉ SUISSE 7 LUNDI 13 FÉVRIER 2012 Zen, soyons zen au travail! EN BREF SANTÉ • L’initiative de Travail.Suisse ambitionne de diminuer le stress des employés. Ce fléau peut-il vraiment être combattu par plus de vacances? Pas sûr, selon les experts. Pékin en vol direct CHOUCHOUTAGE INTENSIF Trois repas gratuits par jour, une salle de fitness, des massages à prix réduits, des jeux vidéo, des tables de billard: le géant américain Google investit dans le bien-être des 750 collaborateurs de son site zurichois. «Cet environnement a été créé pour faciliter la vie de nos ingénieurs, qui sont à la fois créatifs et rapides», explique le porte-parole Matthias Meyer. Une «culture de l’innovation» qui implique également la possibilité de travailler ailleurs qu’à son poste – dans les igloos et cafétérias disséminés dans le bâtiment, mais aussi à la maison –, ainsi que de choisir ses horaires. «L’employé qui est pris d’un coup de stress peut très bien aller se reposer dans la salle prévue à cet effet ou faire du sport», poursuit le porte-parole. L’entreprise a-t-elle trouvé la formule magique pour tenir le burn-out à distance? Pas sûr. Car selon les experts de la santé au travail, la mise à disposition d’éléments de l’ordre du loisir brouille la frontière entre activité et repos. Au final, les employés risquent de passer beaucoup plus de temps sur leur lieu de travail que ne le stipule leur contrat. Des petits moments de récupération peuvent permettre de prévenir le stress au travail. CORINNE AEBERHARD PATRICIA MICHAUD Entre 2001 et 2007, la population active souffrant de stress au travail a bondi de 40 à 60% et les coûts liés se chiffrent désormais à 10 milliards de francs par année, selon Travail.Suisse. L’un des buts visés par son initiative «6 semaines de vacances pour tous», soumise à votation le 11 mars prochain, est de «couper cette spirale en agissant sur la régénération que représentent plus de vacances». Les acteurs de la promotion de la santé au travail partagent l’inquiétude de la faîtière des syndicats. Alors que le nombre de travailleurs souffrant de maux purement physiques se stabilise enfin grâce aux campagnes de sensibilisation, celui des victimes de stress professionnel explose, déplore René Rippstein, de Promotion Santé Suisse. En revanche, le lien de cause à effet entre davantage de vacances et moins de maladies du travail n’est pas évident, constatent plusieurs experts. «Le collaborateur qui est en vacances mais demeure atteignable, ce 11 mars qui est de plus en plus souvent le cas à l’ère des smartphones, ne se repose pas de façon optimale», souligne René Rippstein. Et d’ajouter qu’une semaine de congé est également synonyme d’un gros coup de stress avant le départ et un autre au retour. Des mini-pauses Quant à la psychologue Anny Wahlen, responsable de projets à l’Institut de médecine du travail, elle est sans équivoque: l’essentiel lorsqu’on cherche à combattre le stress au travail, c’est la prévention. Une affirmation qui renvoie l’initiative de Travail.Suisse dans la catégorie des sparadraps sur une jambe de bois. Car lorsque le vase déborde et que le travailleur atteint le tristement célèbre état du burn-out (syndrome de l’épuisement professionnel), une ou deux semaines de vacances supplémentaires sont loin d’être suffisantes pour le remettre sur les rails. La prévention, les promoteurs de la santé au travail ont tous ce mot à la bouche. De quoi parle-t-on? «Globalement, l’idée est que les deux partenaires, à savoir l’entreprise et l’employé, mettent en place de façon systématique et à PMI long terme des solutions pour éviter que la pression ne s’accumule et finalement n’explose», explique le collaborateur de Promotion Santé Suisse. Cette pression que ressentent les travailleurs a de nombreux visages: objectifs trop élevés – voire inatteignables –, sensation d’échec due à un manque de valorisation, monotonie de la tâche et même sousoccupation. Tout aussi nombreux sont les petits trucs tout simples – et pas forcément gourmands en temps – à disposition. «Faire davantage de mini-pauses durant la journée, ne serait-ce que pour aller prendre une bouffée d’air hors de sa zone de travail, peut s’avérer plus efficace qu’une longue pause-repas à midi», lance Anny Wahlen. L’employeur, lui, «peut prévoir que le courrier de ses collaborateurs soit relevé durant leurs vacances» afin que le retour ne rime pas avec des montagnes de paperasse à traiter. Responsabilisation «L’idéal serait d’introduire des mesures individuelles, car nous ne sommes pas tous affectés par les mêmes types de stress», selon la psy- chologue, qui souligne également la nécessité de questionner les conditions de travail. «Disons que le minimum serait d’arriver à une forme d’autonomie vis-à-vis des tâches. Et aussi à davantage de responsabilisation des employés!» Car, bien moins connu que le burnout, le «bore-out» (l’ennui chronique au travail) guette certains employés. Et ses conséquences sont semblables: insoutenable fatigue, dépersonnalisation – certains collaborateurs deviennent subitement cyniques –, voire baisse de la performance. Travailler, c’est la santé «Le stress en soi ne rend pas malade», résume René Rippstein. «Mais chaque travailleur a besoin à la fois d’une phase pour recharger les batteries et d’une marge de manœuvre adaptée pour pouvoir se réaliser.» Travailler (beaucoup) n’est donc pas forcément «trop dur», contrairement à ce qu’affirme la chanson de Zachary Richard. La preuve? Des études montrent que la santé des chômeurs est moins bonne que la moyenne. 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ATS SUISSE-USA L’autodéclaration fiscale séduit L’autodéclaration fiscale fait de plus en plus d’adeptes en pleine crise fiscale avec les Etats-Unis. Economiesuisse est ouvert à l’idée que les clients étrangers des banques fournissent une garantie que leur argent est imposé, mais seulement sous certaines conditions. ATS PLR Fulvio Pelli fait son autocritique Le président du PLR Fulvio Pelli s’est montré autocritique samedi à Berne devant l’assemblée des délégués de son parti. Pour lui, le PLR n’a pas réussi à se distancer suffisamment des excès de l’économie. Selon le Tessinois, certaines fautes remontent aux années 1990. Cela a toutefois changé ces dernières années. ATS