Toute la province

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Toute la province
Perspectives 2013-2016 des métiers et occupations de la construction
Ensemble du Québec
Le volume de travail ralentit
Après seize années de croissance quasi continue, qui ont porté le volume de travail à un
record de 165 millions d’heures enregistrées en 2012, l’année 2013 marquera un premier
repli annuel dans l’industrie de la construction. Dans les prochaines années, tout indique
que le volume de travail continuera de régresser quelque peu, s’approchant de 150
millions d’heures travaillées en 2016. Il faut toutefois souligner qu’en 40 ans, un tel
volume de travail n’a été dépassé que quatre fois.
Activité des salariés dans l'industrie de la construction
Heures travaillées
en milliers
180 000
160 000
163 314
Heures travaillées
Salariés actifs
180 000
155 000 160 000
Salariés actifs (échelle de droite)
140 000
140 000
120 000
120 000
100 000
100 000
80 000
80 000
60 000
60 000
40 000
40 000
20 000
20 000
0
0
1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Source : Commission de la construction du Québec.
Dès 2013, le rythme des travaux sur les chantiers de génie civil et de la voirie aura
commencé à ralentir. Le nouveau Plan québécois des infrastructures prévoit en effet des
coupures dans les investissements du ministère des Transports, qui passeront de
3,2 milliards $ en 2012-2013 à 2,0 milliards $ en 2017-2018, une baisse de près de 40 %.
En outre, la fin des travaux au complexe Eastmain-1-A Sarcelle Rupert réduira de
manière appréciable le volume de travail dans la construction de centrales
hydroélectriques. De même, dans la construction de parcs éoliens, qui a connu son
apogée en 2012, les projets seront moins nombreux et de moindre envergure. En
revanche, les travaux demeureront encore majeurs pour quelques années au chantier du
complexe La Romaine. Également, les travaux de lignes électriques s’avéreront encore
vigoureux.
Pendant ce temps, la relance de la construction industrielle, contrecarrée en 2013 par
l’incertitude économique mondiale, se mettra en branle de nouveau en 2014, à mesure
que les projets miniers et d’alumineries seront de nouveaux envisagés. Notamment, à
court ou moyen terme, les projets d’importance suivants sont susceptibles de démarrer: le
projet de mine de fer Fire Lake North de la compagnie Champion Iron Mines (1,4G$),
l’usine d’engrais d’IFFCO et Coop Fédérée à Bécancour (1,2G$), l’expansion de la mine
Niobec à Saint-Honoré dans la région du Saguenay-Lac-St-Jean (976M$), ainsi que la
construction d’une cimenterie à Port-Daniel d’une valeur de 700 millions de dollars. De
plus, des projets variés d’usines de fabrication, souvent moins spectaculaires en termes de
valeur d’investissement, soutiendront le volume de travail dans la région de Montréal. Un
léger repli est attendu par la suite.
La construction institutionnelle et commerciale prendra quant à elle encore de l’ampleur
en 2013 et 2014, en particulier grâce aux projets institutionnels, pour ensuite ralentir. Les
Direction de la recherche et de la documentation
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travaux actuels au Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM) et au Centre
universitaire de santé McGill (CUSM) seront complétés à la fin de 2015. Le secteur
accuserait toutefois une diminution de son volume de travail, découlant du ralentissement
des investissements gouvernementaux, que le dynamisme de la construction commerciale
ne permettrait pas de compenser complètement.
Quant au secteur résidentiel, il a entamé sa décroissance en 2012 afin de revenir à des
niveaux de construction davantage compatibles avec les tendances démographiques, de
sorte qu’il poursuivra son repli dans les prochaines années. Plus précisément, les
perspectives démographiques justifieront environ 38 000 mises en chantier de logements
par an à moyen terme, de loin inférieur aux 50 000 recensées par an, de 2010 à 2012.
Des perspectives professionnelles intéressantes malgré la demande moins vigoureuse
Le nombre de travailleurs couverts par les conventions collectives de la construction a
atteint un sommet de tous les temps en 2012, avec 163 000 salariés actifs. Depuis 2002,
l’industrie de la construction a accueilli entre 11 000 et 16 000 nouveaux travailleurs
annuellement. Ces admissions ont reflété la vitalité de l’industrie de la construction ainsi
que sa capacité à relever le défi de la croissance et à soutenir le niveau d’emploi.
Avec le repli attendu, 155 000 continueront de fouler les chantiers du Québec en 2016.
Bien qu’affaiblis par la demande moins vigoureuse, les besoins de recrutement de maind’œuvre demeureront encore importants. Ils découleront surtout du roulement des
travailleurs, toujours élevé dans l’industrie de la construction. Au final, un besoin de
l’ordre de 11 000 nouveaux travailleurs est prévu annuellement. (Le tableau à la page 3
dévoile les perspectives de l’emploi pour chacun des métiers et occupations de la
construction).
Entrées dans l'industrie de la construction, apprentis et occupations
16 000
14 000
12 000
Besoins prévus
Non-diplômés
Diplômés
12 197
10 000
6 752
8 000
6 000
11 000
4 000
5 445
2 000
0
1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Moy.
annuelle
2013-2016
Source : CCQ.
Direction de la recherche et de la documentation
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Perspectives d'emploi dans les métiers et occupations de la construction, 2013-2016
Métier - occupation
Briqueteur-maçon
Calorifugeur
Carreleur
Charpentier-menuisier
Chaudronnier
Cimentier-applicateur
Couvreur
Électricien
Installateur de systèmes de sécurité
Ferblantier
Ferrailleur
Frigoriste
Grutier
Mécanicien d'ascenseur
Mécanicien de chantier
Mécanicien de machines lourdes
Mécanicien en protection-incendie
Monteur-assembleur
Monteur-mécanicien (vitrier)
Opérateur d'équipement lourd
Opérateur de pelles
Peintre
Plâtrier
Poseur de revêtements souples
Poseur de systèmes intérieurs
Tuyauteur
Arpenteur
Boutefeu - foreur
Manœuvre
Monteur de lignes
Scaphandrier
Soudeur
Soudeur en tuyauterie
Total des salariés
Salariés
actifs en 2012
5 313
1 016
2 287
43 010
885
2 785
5 207
16 124
1 108
4 693
1 956
3 199
1 369
1 057
1 422
Nouveaux
salariés en 2012
472
106
236
2 936
26
281
437
1 091
66
472
197
212
41
101
86
Perspectives*
professionnelles
Plutôt bonnes
Plutôt bonnes
Excellentes
Plutôt bonnes
Plutôt bonnes
Plutôt bonnes
Bonnes
Plutôt bonnes
Plutôt bonnes
Plutôt bonnes
Plutôt bonnes
Plutôt bonnes
Bonnes
Bonnes
Plutôt bonnes
507
31
Plutôt bonnes
1 106
3 540
2 229
6 933
6 994
5 584
3 196
1 140
2 761
9 116
1 269
763
21 019
1 133
124
296
644
163 314
95
302
201
153
169
393
240
65
355
681
88
36
2 041
65
17
25
61
12 197
Bonnes
Plutôt bonnes
Plutôt bonnes
Plutôt bonnes
Plutôt bonnes
Plutôt bonnes
Bonnes
Excellentes
Plutôt bonnes
Plutôt bonnes
Plutôt bonnes
Plutôt bonnes
Plutôt bonnes
Bonnes
Plutôt bonnes
Plutôt bonnes
Plutôt bonnes
Plutôt bonnes
Commentaire
Emploi en légère baisse, bonne disponibilité. Roulement élevé.
Emploi en légère baisse, bonne disponibilité. Les finissants se placent très bien.
Emploi en légère baisse, très faible disponibilité. Les finissants se placent très bien. Roulement élevé.
Emploi en légère baisse, bonne disponibilité. Les finissants se placent très bien.
Emploi stable, disponibilité très élevée. Les finissants se placent très bien.Vieillissement des travailleurs.
Emploi en légère baisse, bonne disponibilité.
Emploi en légère baisse, bonne disponibilité. Les finissants se placent très bien. Roulement élevé.
Emploi en légère baisse, disponibilité élevée. Les finissants se placent très bien.
Emploi en légère baisse, disponibilité élevée. Les finissants se placent très bien.
Emploi en légère baisse, bonne disponibilité. Les finissants se placent très bien.
Emploi en légère baisse, disponibilité très élevée. Les finissants se placent très bien.
Emploi en légère baisse, très faible disponibilité.
Emploi en légère baisse, bonne disponibilité. Les finissants se placent très bien.Vieillissement des travailleurs.
Emploi en légère baisse, très faible disponibilité. Les finissants se placent très bien.
Emploi stable, disponibilité très élevée. Les finissants se placent très bien.Vieillissement des travailleurs.
Emploi en légère baisse, disponibilité très élevée. Les finissants se placent très bien. Roulement élevé.Vieillissement des
travailleurs.
Emploi en légère baisse, faible disponibilité. Les finissants se placent très bien.
Emploi en légère baisse, disponibilité élevée. Les finissants se placent très bien.
Emploi en forte baisse, bonne disponibilité. Les finissants se placent très bien. Roulement élevé.
Emploi en légère baisse, disponibilité élevée.Vieillissement des travailleurs.
Emploi en légère baisse, disponibilité élevée.Vieillissement des travailleurs.
Emploi en légère baisse, disponibilité élevée. Roulement élevé.
Emploi en légère baisse, bonne disponibilité. Roulement élevé.
Emploi en légère baisse, très faible disponibilité. Les finissants se placent très bien.
Emploi en légère baisse, disponibilité élevée. Les finissants se placent très bien. Roulement élevé.
Emploi en légère baisse, bonne disponibilité. Les finissants se placent très bien.
Emploi en légère baisse, disponibilité élevée. Roulement élevé.
Emploi en légère baisse, disponibilité élevée.
Emploi en légère baisse, disponibilité élevée. Roulement élevé.
Emploi en forte hausse, disponibilité élevée.
Emploi en légère baisse, disponibilité élevée. Roulement élevé.
Emploi en légère baisse, disponibilité élevée. Les finissants se placent très bien. Roulement élevé.
Emploi en légère baisse, disponibilité très élevée. Les finissants se placent très bien.Vieillissement des travailleurs.
Emploi en légère baisse, disponibilité élevée. Roulement élevé.
* Les perspectives d'intégration au marché du travail sont classées en six catégories (très limitées, limitées, plutôt limitées, plutôt bonnes, bonnes et excellentes), d'après les résultats de cinq paramètres : (1) la croissance
annuelle moyenne du volume de travail prévue de 2013 à 2016; (2) le taux moyen de disponibilité (une mesure du chômage), en juin 2013, des détenteurs de certificats de compétence (apprentis, compagnons,
occupations), selon les registres de la CCQ; (3) le taux de placement des nouveaux diplômés, selon l'enquête La Relance du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie;
(4) le taux d'érosion prévu de la main-d'œuvre (départs nets avant intégration de nouveaux travailleurs), selon les registres de la CCQ; et (5) la proportion des salariés âgés de 55 ans et plus en 201, selon les registres de
la CCQ la main-d'œuvre (départs nets avant intégration de nouveaux travailleurs), selon les registres de la CCQ; et (5) la proportion des salariés âgés de 55 ans et plus en 2012, selon les registres de la CCQ.
Commission de la construction du Québec, Direction de la recherche et de la documentation
3
Capacité de formation pour les métiers et occupations de la construction dans l'ensemble du Québec
Métier - occupation
Briqueteur-maçon
Calorifugeur
Carreleur
Charpentier-menuisier
Chaudronnier
Cimentier-applicateur
Couvreur
Électricien
Installateur de systèmes de sécurité
Ferblantier
Ferrailleur
Frigoriste
Grutier
Mécanicien d'ascenseur
Mécanicien de chantier
Mécanicien de machines lourdes
Mécanicien en protection-incendie
Monteur-assembleur
Monteur-mécanicien (vitrier)
Opérateur d'équipement lourd
Opérateur de pelles
Capacité
d'accueil
Suffisante
Suffisante
Suffisante
Suffisante
Suffisante
Suffisante
Suffisante
Excédentaire
Suffisante
Suffisante
Suffisante
Suffisante
Suffisante
Suffisante
Suffisante
Suffisante
Suffisante
Suffisante
Suffisante
Suffisante
Suffisante
Nombre de
finissants
Équilibre
Insuffisant
Équilibre
Équilibre
Équilibre
Équilibre
Équilibre
Excédentaire
Équilibre
Insuffisant
Équilibre
Excédentaire
Équilibre
Insuffisant
Excédentaire
Excédentaire
Équilibre
Équilibre
Insuffisant
Équilibre
Équilibre
Peintre
Suffisante
Insuffisant
Plâtrier
Poseur de revêtements souples
Poseur de systèmes intérieurs
Tuyauteur
Arpenteur
Boutefeu - foreur
Manœuvre
Monteur de lignes
Scaphandrier
Soudeur
Suffisante
Suffisante
Suffisante
Suffisante
Suffisante
Suffisante
Sans objet
Suffisante
Suffisante
Suffisante
Équilibre
Équilibre
Équilibre
Équilibre
Excédentaire
Équilibre
Sans objet
Équilibre
Équilibre
Excédentaire
Soudeur en tuyauterie
Suffisante
Excédentaire
Commentaire
L'offre des 11 centres désignés (Rimouski, Québec, Sherbrooke, Laval, Trois-Rivières, Saint-Hyacinthe, Longueuil, Montréal, St-Lambert, Gatineau et Jonquière) répond aux besoins.
Le centre provincial peut répondre aux besoins en réalisant une deuxième cohorte de finissants issue des régions par année. Métier méconnu.
Les 3 centres désignés (Québec, Longueuil et Montréal) répondent aux besoins.
Les centres régionaux désignés en dehors du Grand Montréal et de Québec ont tendance à former trop de diplômés, alors qu'il y a équilibre à Montréal et Québec.
Le centre provincial désigné à Montréal répond aux besoins. Métier méconnu.
Les 2 centres désignés (Montréal et Québec) doivent accroître leurs efforts de promotion pour faire connaître le métier. L'équilibre est fragile.
Les 3 centres désignés (Laval, Chateauguay et Québec) répondent aux besoins.
Les 26 centres désignés forment un nombre de diplômés supérieur aux besoins de l'industrie.
Les 2 centres désignés (La Prairie et Québec) répondent aux besoins.
Les 6 centres désignés (Québec, Drummondville, Thetford Mines, Laval, Montréal et Chicoutimi) doivent accroître leurs efforts de promotion pour faire connaître le métier.
Le centre provincial désigné à Montréal répond aux besoins.
L'offre des 7 centres désignés (Québec, Victoriaville, Sherbrooke, Laval, Longueuil, Montréal et Jonquière) est supérieure aux besoins.
Le centre provincial désigné à Les Cèdres répond aux besoins.
Le centre provincial désigné à Montréal peut répondre aux besoins de l'industrie avec le démarrage d'une deuxième cohorte.
Les 21 centres désignés (francophones et anglophones) forment un nombre supérieur aux besoins de l'industrie.
Les 14 centres désignés forment un nombre supérieur aux besoins de l'industrie.
Le centre provincial désigné à Laval répond aux besoins.
Le centre provincial désigné à Montréal répond aux besoins s'il offre 2 cohortes par année.
Les 2 centres désignés (Laval et Beauport) doivent accroître leurs efforts de promotion. Métier méconnu.
Les 2 centres publics désignés sont en mesure de répondre aux besoins.
Les 2 centres publics désignés sont en mesure de répondre aux besoins.
Les 2 centres désignés de Québec et Jonquière doivent accroître leurs efforts de promotion. Quant au 3e centre désigné à Montréal, il répond aux besoins de la grande région métropolitaine et de l'Ouest du
Québec.
Les 3 centres désignés (Québec, Jonquière et Montréal) répondent aux besoins.
Les 4 centres désignés (Québec, Laval, Montréal et Longueuil) doivent accroître leurs efforts de promotion. Équilibre fragile.
Les 4 centres désignés (Québec, Drummondville, Chateauguay et Montréal) répondent aux besoins.
Les 9 centres désignés (Rivière-du-Loup, Beauport, Victoriaville, Laval, Saint-Hyacinthe, Montréal (2), Gatineau et Jonquière) répondent aux besoins de l'industrie.
Les 4 centres désignés (Québec, Saint-Jean-sur-Richelieu, Montréal et Jonquière) forment un nombre supérieur aux besoins de l'industrie.
Le centre provincial désigné à Sherbrooke et le centre itinérant de Chibougamau répondent aux besoins provinciaux.
Les cours de perfectionnement offerts par l'industrie de la construction répondent à l'obligation de formation des manœuvres et autres titres occupationnels non diplômés.
Le centre provincial désigné à Lévis a augmenté le nombre de cohortes de diplômés dans le programme d'études de ce titre occupationnel pour répondre aux besoins.
Le centre provincial désigné à Rimouski forme un nombre suffisant de diplômés.
Les centres régionaux désignés forment un nombre supérieur aux besoins de l'industrie. Aucun besoin de finissants additionnels.
Les 11 centres régionaux désignés (La Sarre, Mont-Joli, Lévis, Sherbrooke, Laval, Trois-Rivières, Sorel-Tracy, Anjou, Montréal, Gatineau et Chicoutimi) forment un nombre de diplômés supérieur aux besoins de
l'industrie.
Commission de la construction du Québec, Direction de la recherche et de la documentation
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