Martha`s Vineyard et Nantucket, des îles au vent de l`Atlantique

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Martha`s Vineyard et Nantucket, des îles au vent de l`Atlantique
23 octobre 2013
Martha’s Vineyard et Nantucket, des îles au vent de l’Atlantique
Equinoxiales nous convie dans l’état du Massachusetts, au large de la presqu’île de Cape Cod, à la
découverte de ces îles au passé chargé d’histoires de mer et de chasse à la baleine qui ont inspiré de grands
écrivains avant de devenir, avec le temps, un refuge pour la gentry bostonienne, artistes et célébrités en
quête de tranquillité et d’anonymat.
Au sud de Boston, la presqu’île de Cape Cod s’avance sur 100 kilomètres dans l’Atlantique, tel un insolent
bras d’honneur lancé à la face de l’océan. A sa pointe sud, Woods Hole est le port d’embarquement pour
l’île de Martha’s Vineyard, « le vignoble de Marthe », triangle de terre ancré au large, à seulement sept
kilomètres du Cap de la Morue. En 1662, l’explorateur Bartholomew Gosnold y débarque, découvre des
vignes sauvages, et la baptise du prénom de sa fille. Avec ses 32 kilomètres de long sur 14 de large, « The
Vineyard », comme on l’appelle pour montrer que l’on est de ses familiers, est la plus grande des îles du
Massachusetts. Résidence estivale de prédilection des riches Bostoniens, l’île respire l’opulence.
À l’est, « Down Island », la partie la plus cotée, regroupe les trois principales localités : Vineyard Haven, le
charmant port d’entrée dans l’île ; Edgartown, la petite capitale aux élégants alignements d’imposantes
demeures à portiques blancs qui évoquent son riche passé de grand port baleinier ; et, le fin du fin, Oak
Bluffs. À l’origine modeste campement de toile fondé en 1840 par des méthodistes, il fut remplacé plus tard
par 300 petites maisons en bois, les « gingerbread cottages », aux balcons et vérandas festonnés de
lambrequins et peints de couleurs acidulées, regroupées autour du tabernacle, colossal édifice circulaire en
fer forgé, lieu du culte méthodiste.
Plus nature, « Up Island », sur le versant ouest, abrite trois autres villages cernés par une dense végétation de
pins et de chênes. Jackie Onassis y avait planté sa « cabane ». À la pointe extrême de ce finis terrae, les
falaises d’Aquinnah, hautes de 40 mètres, projettent dans l’azur leur arc-en-ciel de couches d’argiles ocre,
gris, rouille et blanc. Les gens du cru raffolent de ce lieu, et viennent rituellement à la tombée du jour
contempler le soleil s’abîmer dans les flots.
Au sud-est de Martha’s Vineyard, l’île de Nantucket vogue solitaire en haute mer, à deux heures de ferry de
Hyannis. Colonisée en 1659, Nantucket atteignit son apogée au XIXe siècle en devenant le premier port
baleinier du monde. L’époque où Herman Melville écrit Moby Dick, en 1850, et lui consacre trois chapitres
de son roman pélagique.
On a peine à imaginer ce lointain passé de pêche lorsque, en arrivant, on débarque sur le quai de bois gris de
la plus élégante station balnéaire de Nouvelle-Angleterre, où attend une population portant pantalons «
rouge breton » et vert mastic. Les rues ont conservé leur pavement de galets posé en 1831. Les naïves
enseignes en tôles peintes des magasins et galeries d’art de Main Street évoquent une époque oubliée.
Nantucket sent l’Atlantique et les embruns à pleines narines. Avec ses 5 kilomètres sur 2, ce mouchoir de
poche au relief plat, émaillé en son centre de petits lacs et de landes sauvages, affiche de faux airs d’Écosse.
Le souvenir des chasses au cachalot, les histoires de mer et de sacs d’écus entassés par des générations
d’armateurs font tinter l’imagination. Tout comme les belles demeures qui bordent les rues de sa petite
capitale. L’île fut aussi source d’inspiration pour les écri-vains. C’est ici qu’au cours de l’été 1952, John
Steinbeck écrivit À l’est d’Éden.
Nantucket se parcourt à vélo. La balade passe par une abondance de phares rayés de grandes bandes rouges.
Celui de Sankaty vous attend au bout du chemin, à la sortie du très select hameau de Siasconset, où les
milliardaires de Boston en villégiature s’endorment dans des chaumières de bois gris, couvertes de bardeaux
et de rosiers en fleurs.
Marie-Noëlle Hervé
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L’île zen
Chappaquiddick, « l’île séparée » en algonquin, une langue amérindienne, « Chappy » pour les initiés, fait
face à Edgartown. On y accède par un ferry baptisé « On time », qui a la propriété de ne posséder aucun
horaire régulier mais fonctionne quotidiennement de 7 h du matin jusqu’à minuit quand il est sollicité par
des passagers. De ce fait, il est toujours « à l’heure ». Chappy est réputée pour ses deux magnifiques plages
et ses réserves naturelles (sans parler des demeures de résidents à l’année qui se dissimulent dans ses replis).
L’île a connu en 1969 sa triste heure de célébrité avec l’accident qui coûta la vie à la secrétaire du sénateur
Edward Kennedy. Mais Chappy est surtout connu pour son magnifique jardin japonais, le Mytoi Garden
History. Œuvre créée dans les années 50 par le mécène Hugh Jones, Mytoi est la version japonisée de « my
toy », mon jouet.
« Cape Cod et les îles » par EQUINOXIALES
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Vineyard)

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