WALHEIM Un nouveau nid pour la Brigade verte
Transcription
WALHEIM Un nouveau nid pour la Brigade verte
19 Sundgau [email protected] Archives L’Alsace/Vincent Voegtlin Mardi 18 novembre 2014 ALTKIRCH HIRSINGUE CROSS-COUNTRY Le Phare va revenir rythmer les nuits Un village seniors à l’ombre des Tilleuls Les pompiers dans la course à Eglingen Page 20 Page 21 Photo L’Alsace/Vivian Millet Archives L’Alsace Page 22 WALHEIM Un nouveau nid pour la Brigade verte Les nouveaux locaux de la Brigade verte du secteur, qui gère 39 communes entre Sierentz et Spechbach-le-Haut, seront inaugurés ce samedi à Walheim. Ces trois dernières années, les quatre agents qui y travaillent ont réalisé presque entièrement tous les travaux nécessaires afin de créer un espace de travail lumineux et fonctionnel. Sébastien Spitaleri Accès à la cour : ça ne passe pas ! Cela fait presque trois ans. Trois ans que les quatre agents de la Brigade verte du secteur consacrent leur temps libre (majoritairement) et une partie de leur temps de travail – entre deux interventions sur le terrain – à la rénovation de cette bâtisse du 57 Grand-Rue à Walheim, située en contrebas de l’ancien presbytère destiné à accueillir la future mairie d’ici peu de temps. Habitués à être brinquebalés aux quatre coins du Sundgau depuis 1989, dans des locaux souvent vétustes (d’abord à Wittersdorf de 1989 à 1998 puis à Illfurth de 1998 à 2002, à l’ancien presbytère de Walheim de 2002 à 2010 et aux ateliers municipaux de Walheim jusqu’à aujourd’hui), les gardes champêtres aspiraient à un plus de stabilité et à pouvoir travailler dans de meilleures conditions. Un souhait exaucé lorsque la commune de Walheim a acheté la maison mitoyenne de l’ancien presbytère, fin 2010, pour 140 000 €. « Nous n’avions pas envie de voir partir la Brigade verte de Walheim. C’est un super-service de proximité », explique le maire, Chrysanthe Camilo. Ni une, ni deux, le chef de poste de la Brigade verte, Denis Wisselmann, et son équipe se sont mis au boulot pour réaliser des travaux d’ampleur pendant trois ans (le montant total devrait être communiqué par la municipalité ce samedi, lors de l’inau- À la cave, un espace moderne a été aménagé et servira de vestiaire. Lorsque la commune de Walheim a acquis la maison qui accueille désormais la Brigade verte du secteur, elle savait bien que les locaux étaient situés au fond d’une cour, à l’arrière de la bâtisse du 55 Grand-Rue, qui borde la RD 432. Les nouveaux locaux de la Brigade verte (au premier plan), juste à côté de l’ancien presbytère (au fond à droite) qui a été transformé en mairie. Les services municipaux devraient y emménager d’ici un ou deux mois. Photos L’Alsace/S.Sp. guration). La maison de 150 m² a été partagée en deux, la Brigade verte occupant à peu près la moitié de la surface, au rez-de-chaussée et à la cave. Lumineux et aéré « Quand on a visité les locaux la première fois, on s’est aperçu que le plafond était bas, le plancher et les murs très abîmés et que le lieu était très humide », se souvient Denis Wisselmann. Hormis les travaux d’électricité et les sanitaires, les policiers ruraux ont tout retapé de A à Z. En tant qu’ex-sapeur-pompier, le chef de poste a l’habitude de s’investir bénévolement pour le bien de la vie en communauté et a donc motivé ses collègues qui se sont très vite pris au jeu. « Notre première Denis Wisselmann, chef de poste, et Chrysanthe Camilo, maire de Walheim, dans les nouveaux locaux de la Brigade verte qui seront inaugurés ce samedi. préoccupation était de faire entrer de la lumière et de trouver de la place », explique Denis Wisselmann. Sols, murs, plafonds, cave, tout y est passé, pour obtenir, au final, un résultat bluffant, l’intérieur ayant un certain cachet avec la présence de pierres apparentes et de lames de bois sur des murs peints en blanc. « C’est vraiment du travail de pro », conclut la première magistrate. Presque tous les travaux ont été réalisés par les agents de la Brigade verte. UAL01 En revanche, ce que le maire et son équipe ne savaient pas, c’est que les propriétaires de la maison en contrebas allaient leur bloquer l’accès aux nouveaux locaux de la Brigade verte. « La servitude de passage sur la partie avant n’était pas inscrite au livre foncier. Est-ce que ça a été zappé au fil du temps ? Je n’en sais rien… En revanche, je sais que ça a toujours été un lieu de passage », explique Chrysanthe Camilo. Selon le maire, les personnes qui habitaient au n° 57 jusqu’à l’an dernier avaient tout de même accès à leur logement avec leur véhicule, qu’ils pouvaient garer à l’arrière de la cour : « Ils pouvaient passer, le portail était ouvert. » Pour la Brigade verte en revanche, ce n’est pas si simple puisque le propriétaire de la maison située le long de la départementale leur refuse l’accès. « On a dû aller en justice pour pouvoir entrer chez nous », précise le maire de Walheim. « On demande juste à pouvoir sortir les véhicules le ma- tin et à les rentrer en fin de journée. On ne va pas passer trente fois par jour. On aurait été très conciliant avec ces gens-là », embraye Denis Wisselmann, le chef de poste de la Brigade verte. Fin octobre, le tribunal a rendu un verdict pour le moins étonnant pour la municipalité puisqu’elle a été déboutée de son droit de passage. « Le tribunal nous dit que l’on n’a pas besoin de passer par là parce que nous avons deux accès piéton ailleurs, explique Chrysanthe Camilo. Mais il est impossible de passer par ces accès piéton avec un 4x4. » La commune a notamment créé une ouverture par la rue de la Gare, mais elle permet juste d’accéder à l’intérieur du bâtiment et pas à la cour. Résultat : les trois garages couverts dont dispose la Brigade verte ne peuvent pas lui servir à entreposer ses véhicules (un 4x4, deux motos et, occasionnellement, un van pour le transport des chevaux) et le matériel utilisé lors des interventions (cages, pelles et autres outils). La commune de Walheim est donc toujours dans l’impasse et a fait appel du jugement pour tenter d’obtenir, cette fois, gain de cause. Les locaux de la Brigade verte (au premier plan, à gauche). Impossible d’y accéder en voiture avec le portail fermé installé par les propriétaires de la maison jaune située en contrebas.