Cheminade 2015, de Sarlat à La Réole

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Cheminade 2015, de Sarlat à La Réole
Association des amis de St Jacques Aquitaine - Le Sac à Nouvelles
Cheminade 2015, de Sarlat à La Réole
Si la cheminade a été créée pour servir de terrain d'essai aux futurs
peregrinos, nul doute que cette cuvée a bien rempli son rôle? Il
règne une ambiance de colonie de vacances dans le train qui nous
emmène à Sarlat. Sortie de la gare, aïe, premier choc, le
thermomètre affiche 41°. Arrivée à l'hébergement, «re-aïe», il est en
pleine rénovation. Le ton est donné, le bon pèlerin doit s'adapter à
toutes les situations avec le sourire. Vu les circonstances, obligation
de marcher uniquement les matinées. Donc réveil 5h, départ 6h 30.
Il faut impérativement avoir terminé les étapes vers 13/14h maxi.
Quelles que soient ses motivations au départ, en route, un pèlerin
ça marche, ça porte un sac, ça mange, ça boit beaucoup d'eau, ça
dort et ça suit un balisage. Ouvrir l'oeil et le bon, c'est évident vu de
chez soi, mais beaucoup moins sur le chemin.
C'est parti pour découvrir les joyaux du Périgord, ses châteaux, ses
forêts, ses résidences secondaires, mais aussi beaucoup moins
agréables les vallées et les bosses, et elles sont nombreuses et
raides. Ce relief accidenté a été une grande surprise .Il a fallu
beaucoup de courage et de sueur pour atteindre le château de
Castelnaud ou la bastide de Belvès, ou encore pour arriver à
l'abbaye de Saint-Avit-Sénieur. Pourquoi nos ancêtres ont-ils
toujours construit bastides et châteaux sur les bosses? On peut dire
que la mousse (1) est au pèlerin ce que la carotte est pour l'âne.
Rien que la pensée le fait avancer. Et c'est ainsi au fil des montées
et des descentes que chacun fait son bilan. La question est : est-ce
que tout ce que j'ai dans ce foutu sac est indispensable et adapté?
Est-ce que je ne trimbale pas de la bouffe pour 3 jours alors que je
peux en acheter chaque jour? Est-ce que mon sac est bien
positionné? Ai-je assez d'eau? En clair gérer son miam miam dodo.
(1) la bière désaltérante à l'arrivée
Photo 1: le groupe au gymnase Colette Besson à La Réole.
Photo 2: la bière à Belvès, un moment de détente bien mérité..
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C'est ainsi que se forme le futur pèlerin, aidé en plus par
l'expérience des plus anciens. La grande particularité de nos
cheminades, réside aussi dans la diversité des hébergements. Cela
va du local en chantier avec les douches au bout d'un labyrinthe,
aux salles de sports ou à défaut à la salle des fêtes communale.
Souvent la douche est au bout du tuyau d'arrosage. Mais le pèlerin
n?est pas «bégueule» et tout se passe dans la bonne humeur. Les
repas sont toujours un moment de détente et de partage des
tâches, bien dans l'esprit du chemin. Bien sûr, il y a les bobos et les
infirmières bénévoles. Chaque jour apporte son lot d'enseignements
sur les choses à faire et surtout celles à ne pas faire. À en croire
l'ambiance qui a baigné ces 9 jours de cohabitation voire de
promiscuité, nous pouvons dire: pari réussi. Les vieux se sont bien
amusés, les jeunes aussi, mais en plus ils ont beaucoup appris et
apprécié. Sûr, des vocations se sont affirmées.
Toutes les bonnes choses ayant une fin, nous passons notre
dernière soirée à La Réole autour d'un bon repas et nous nous
installons dans le gymnase Colette Besson où les journalistes de la
presse locale sont venus nous interviewer (voir l'article).
Une mention spéciale aux trois courageuses qui ont été les seules à
parcourir entièrement l'étape de 35km, entre Eymet et St-Ferme;
tous les autres se sont arrêtés à Duras.
Souvenirs pour les uns, découverte pour d'autres.Un grand merci à
l'équipe qui nous a concocté cette cheminade. Merci pour tout le
temps consacré aux reconnaissances. Merci pour la logistique et
l'eau fraîche. Merci pour les repas. Merci pour la disponibilité. Et à
l'année prochaine si saint Jacques le veut... Ultrëia !!!
Jacky
Photo 3: soins à Eymet où notre infirmière soigne les bobos.
Photo 4: arrivée des trois marathonniennes à St-Ferme, après 35km
de marche en plein cagnard.
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