Douze hommes en colère
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Douze hommes en colère
Douze hommes en colère De Réginald ROSE Texte français de Stephan Meldegg Adaptation d'Attica GUEDJ Mise en scène : Estelle AUBRIOT de la compagnie FC. Par la troupe de l'Amicale des Professions de Santé de Marne et Chantereine. Juré 1 Le président du jury entraineur de hand-ball ……… Martine Salvy Juré 2 employéede banque ………………………………… Elisabeth Bodard Rikelman Juré 3 petit patron d'une entreprise de 37 employés ………Georges Goraïeb Juré 4 courtier en bourse ……………………………………………… Michel Doré Juré 5 chômeuse …………………………………………………………… Hélène Buatois Juré 6 décoratrice d'intérieur ………………………………………… Stéphanie Abadie Juré 7 représentant de commerce …………………………………Jean-Marc Angeli Juré 8 architecte …………………………………………………………….Marie-Laure Garnon Juré 9 retraité ……………………………………………………… Gérard Debon de Beauregard Juré 10 garagiste ……………………………………………………………Bertrand Buatois Juré 11 horlogère ………………………………………………………..…Muriel Doinet Juré 12 rédactrice de publicité………………………………………….Jocelyne Cézard Le juge (voix off) …………………………………………………………… Jean-Christophe Berger La pièce : La scène s'ouvre dans un tribunal quand le jury va devoir délibérer. La voix off du juge donne un ensemble d'instructions finales aux jurés. Nous apprenons qu'il s'agit d'un cas d’homicide et que, si l’accusé est reconnu coupable, la peine obligatoire de l'accusé est la peine de mort. Après ces instructions, les jurés entrent. Il s'agit d'un huis clos entre les jurés du procès d'un adolescent de seize ans accusé d'avoir poignardé son père. S'ils rendent le verdict « coupable » plus rien ne s'opposera à la peine de mort. Pourtant lors du vote qui doit décider du verdict final, un juré ne lève pas la main pour le désigner coupable. Sa raison : « il n'est pas sûr ». L'unanimité étant requise, ont lieu deux heures de débats. Plus le débat avance, plus les caractères se précisent, plus les doutes apparaissent. Tout cela dans un réalisme psychologique, dépeignant la vie de gens ordinaires dans des situations de tous les jours. Coupable ou non coupable, est-ce vraiment la question posée ? Nous sommes dans le jour le plus chaud de l’année, le ventilateur qui ne semble pas fonctionner apparaît, comme le rappel mortifiant qu’un homme pourrait mourir simplement parce qu’à la date de son procès, il faisait trop chaud. Comment douze jurés tirés au sort, qui ne connaissent pas l’accusé, qui n’ont eu qu’une vision souvent partielle des faits et qui n’ont pas directement assisté à la scène, peuvent-ils déclarer qu’un homme mérite d’aller mourir sur une chaise électrique ? Comment peut-on être certain de la culpabilité ou de l’innocence d’un homme ? Que cette question soit posée à des hommes ou à des femmes, cela ne change rien dès lors qu’il faut se prononcer à l’unanimité. « Les faits parlent d’eux-mêmes » ? Et si certaines données sont oubliées, occultées ? Et si l’avocat commis d’office ne fait pas son travail de vraiment défendre son client ? Les faits « indiscutables » peuvent être remis en cause dès lors que l’on change, de point de vue, de « clichés », que l’on « reconstitue » vraiment les actes dans le temps avec toutes les données humaines … Bien que chaque personnage soit réduit à un numéro, c’est la découverte progressive de leur personnalité1 qui va prévaloir. Mais est-il possible de rendre une décision véritablement juste, c’est-à-dire totalement extérieure à des considérations personnelles ? La justice est-elle vraiment aveugle et équitable pour tous les citoyens ? Où y a-t-il des dysfonctionnements ? Les pièces de Réginald Rose sont connues pour leur présentation directe des problèmes sociaux et de l'arène politique. Point de vue inhabituel d'un milieu généralement préoccupé par les relations interpersonnelles. Celle-ci est la plus connue, car elle adonné le film éponyme avec Henry Fonda. Mise en scène Estelle Aubriot : « ce n’est pas tant le jeu de chaque acteur que l'énergie et l'engagement commun du groupe qui vont "jouer"; et les tensions de la pièce doivent se jouer en catharsis1 des tensions qui existent toujours quand 12 personnes doivent travailler ensemble... » Podologue, pharmaciens, médecins, orthophoniste, infirmière, et d’héroïques conjoints de médecin constituent la troupe de l’amicale des professions de santé de Chelles. Elle jouedes pièces de nature très diverses, allant des comédies policières, (Un ami imprévu, Piège pour un homme seul), ou burlesque (30km à pieds), aux comédies plus classiques (On purge bébé, Le mariage forcé, le médecin volant), la troupe entrecoupe ses programmes de huis clos (Un air de famille, Toctoc). C’est la première fois qu’elle joue une pièce dramatique avec 12 hommes en colère, adaptée de l’œuvre de Réginald Rose. Nous avons décidé de la transposer de nos jours, dans un Etat, où les femmes peuvent être jurées et où la peine de mort existe encore (comme il en existe !).