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Mercredi 23 Janvier 2008 La réforme de l’agrément………. petits rappels Le 18 janvier dernier, à l’occasion de l’assemblée générale de l’union des œnologues de France Val de Loire, Guillaume Dulimbert, membre pour l’UOEF du conseil des agréments et contrôles (CAC) et de l’organisme d’inspection « Qualibordeaux », a fait un point sur la réforme des signes d’Identification de la qualité et de l’Origine (SIQO). La loi d’orientation agricole du 6 janvier 2006 prévoit la réorganisation des signes de qualité en simplifiant les grandes catégories d’outils de segmentation du marché et en les limitant à trois : 1- Les signes d’identification de la qualité d’origine (AOC, agriculture biologique….) 2- Les mentions valorisantes (vins de pays…..) 3- La démarche de certification des produits (c'est-à-dire qu’il faut pouvoir certifier la conformité d’un produit à une qualité spécifique et contrôlée par un organisme de contrôle ou d’inspection accrédité COFRAC) « Dans ce dispositif l’INAO n’est plus l’organisme qui fait les contrôles mais celui qui supervise, qui gère le dispositif de contrôle, explique Guillaume Dulimbert. Les tâches de contrôle proprement dites sont assurées par des organismes tiers indépendants, qui seront agréés et évalués par l’INAO. » Les appellations d’origine viticoles ont le choix entre deux formules admises par la réglementation communautaire : soit faire appel à un organisme d’inspection (OI), chargé de faire les contrôles sur la base d’un plan d’inspection validé par le conseil des agréments et contrôles de l’INAO (dans ce cas, les sanctions, si nécessaire, seront prononcées par l’INAO). Soit recourir à un organisme certificateur accrédité EN45011 qui fera les contrôles et sanctionnera. La première solution est celle recherchée dans nos vignobles, elle est la plus souhaitable puisque dans ce cas les OI sont là uniquement pour constater et n’appliquent pas les sanctions. La réforme fait apparaître des organismes de défense et de gestion (ODG), qui sont composés de l’ensemble des déclarants de récolte. Ce sont les ODG, avec consultation ou non d’autres opérateurs impliqués dans les conditions de production, qui établissent les cahiers des charges. Il y a un ODG par appellation (mais un ODG peut gérer plusieurs appellations). La reconnaissance de l’ODG a été confiée à l’INAO. Le cahier des charges sert de base à l’établissement du plan de contrôle ou d’inspection (document planifiant les modalités d’évaluation et de contrôle des opérateurs, réalisé par l’organisme de contrôle en concertation avec l’ODG puis validé par le CAC de l’INAO). L’ODG propose un organisme d’inspection à l’INAO, qui doit l’agréer. Dans la plus part des cas, les syndicats viticoles sont reconnus ODG. A ce jour, il est important de savoir que si les producteurs ne se mettent pas d’accord sur un cahier des charges ou si l’organisme d’inspection n’est pas agréé (inexistence d’une attestation d’accréditation ou de demande d’accréditation, non respect des procédures et principes établis en matière de contrôle par l’INAO, non respect d’indépendance et d’impartialité), le risque est de voir disparaître les signes d’identification de la qualité et de l’origine et de devoir relancer la procédure ou de voir la gestion du contrôle se faire par des organismes certificateurs. Le conseil des agréments et contrôles de l’INAO a établi des documents fixant les exigences minimales en termes de contrôle, des directives, des modèles ou des recommandations. Mercredi 23 Janvier 2008 Où en sommes nous ? Date 1 juillet 2007 1 septembre 2007 31 mars 2008 1 juillet 2008 1 juillet 2011 Phase de mise en place Proposition d’un organisme de contrôle à l’INAO par chaque ODG reconnu Proposition par chaque organisme de contrôle d’un plan de contrôle ou d’inspection à l’INAO Date limite de transmission des plans d’inspection au CAC - Finalisation de l’approbation des plans de contrôle ou d’inspection par l’INAO - Agréments des organismes de contrôle par l’INAO - L’INAO n’intervient plus dans le contrôle proprement dit Accréditation en ISO 17020 de tous les organismes de contrôle Echéancier de la réforme En Touraine, il y a 12 ODG : chaque syndicat d’appellation a créé son ODG. Seules les appellations Touraine Mesland, Touraine Azay-le-Rideau et Touraine Amboise se sont regroupés en un ODG. « Ceci s’explique de part la spécificité des exploitations, qui ne produisent généralement qu’une seule appellation. L’organisme d’inspection est l’ancien comité de gestion. Les cahiers des charges sont validés, les plans d’inspection sont en cours de rédaction et doivent être validés par le CAC », précise Philippe Boucart, président du comité de gestion. En Anjou-Saumur, la Fédération viticole est l’ODG. L’organisme d’inspection, qui va être présenté est l’ASSVAS (association de service des syndicats viticoles de l’Anjou Saumur). « Les cahiers des charges, sont en cours d’examen par l’INAO. Suite à son approbation, le plan d’inspection sera mis en place », souligne Sylvain Micol, directeur de la fédération. Dans le Pays Nantais, c’est le syndicat de produit qui est l’ODG et l’IDAC, l’organisme d’inspection proposé. « Les 4 cahier des charges seront examinés le 25 janvier, ensuite nous pourrons finaliser les plans d’inspection », indique Frédéric Macé, directeur du syndicat de produit. Une fois le cahier des charges validé par l’INAO, le plan d’inspection contrôlé par le CAC, la prochaine étape concernera directement les opérateurs. Il s’agit de l’habilitation. En effet, avant la fin juin, chaque opérateur (viticulteur et négociant) devra être habilité. Il recevra le cahier des charges et le plan d’inspection puis devra faire une demande d’habilitation en joignant des documents comme le casier viticole et selon le cahier des charges répondre en plus à un questionnaire. Toute personne non habilitée au 1 juillet 2008 ne pourra pas produire de vin d’appellation. Charlotte Mandroux Pour plus d’informations : www.inao.gouv.fr publications officielles – directives CAC Fédérations et Syndicats reconnus ODG