VRS2 A la Cie Sucrière de Bel Ombre

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VRS2 A la Cie Sucrière de Bel Ombre
Press release
VRS 2 A la Cie Sucrière de Bel Ombre, hier
Tirage au sort : 27,8 arpents à La Gaulette repartis à 236 ex-employés
« Plus de 10% de bénéficiaires de VRS 1 et 2 ont, à ce jour, vendu leurs terrains », révèle
le ministre Faugoo
Des lotissements de terrains totalisant une superficie de 27,8 arpents, à La Gaulette sont
repartis à 236 ex-employés de la Compagnie Sucrière de Bel Ombre (CSBO), à l’issue d’un
exercice de tirage au sort, procédé au Campement de Chasse, à Case Noyale, hier aprèsmidi en marge du VRS 2. Cela en présence du ministre de ministre de l’Agro-Industrie et de
la Sécurité alimentaire, Satish Faugoo, et d’élus de la circonscription No 14
(Savanne/Rivière Noire) : le ministre des Administrations Régionales, Hervé Aimée, le
député Alan Ganoo, et la députée Josique Radegonde, ainsi que de responsables de la
CSBO. Il est souligné que depuis la mise en œuvre du VRS II en 2007, une somme de Rs
112M été octroyée aux bénéficiaires en terme de Cash Compensation.
Lors de son intervention, le ministre Faugoo révèle qu’à la lumière d’une enquête menée sur
le terrain, plus de 10% de bénéficiaires de VRS 1 et 2 ont, à ce jour, vendu leurs terrains.
« Vendre son terrain semble être l’option la plus facile pour obtenir de l’argent, mais
l’argent est vite dépensé, voire volatilisé », soutient M. Faugoo. Par conséquent, il fait un
plaidoyer pour que les bénéficiaires préservent leurs lopins de terre d’une superficie de 7
perches chacun et ne songent à aucun moment de les vendre. Il les exhorte de préserver
leurs terrains, soit pour construire de maisons, soit pour s’adonner aux cultures vivrières en
adoptant le concept bio.
S’agissant des bénéficiaires de CSBO, Satish Faugoo se dit attristé que certains d’entre eux
sont déjà décédés entre 2007 à ce jour. « Il est un fait qu’il y a des procédures à respecter.
En vertu de l’accord employeur-employé portant sur certains aspects, à savoir l’eau,
l’électricité, les bénéficiaires peuvent occuper leurs terrains ». estime M. Faugoo.
Faisant une rétrospective de l’établissement sucrier de Bel Ombre, le ministre Faugoo
rappelle que la CSBO était fondée en juin 1910. De 1910 à 1961, il souligne que la CSBO
s’était engagée à consolider la propriété en rachetant ses voisins.De ce fait, le ministre
Faugoo fait remarquer que Beau Champ, Ste Marie, Frédérica, Bon Courage, Chamarel et
Case Noyale revenaient ainsi à élargir les périmètres de la CSBO et faire d’elle le plus grand
établissement sucrier du pays, s’étendant sur 15 489 arpents. Ainsi, il réitère qu’il fut un
temps, où il y avait 250 sucreries à Maurice et qu’actuellement il ne subsiste que cinq.
Reprenant les mêmes thèmes, abordés ailleurs, Satish Faugoo insiste que « l’industrie
sucrière est une industrie qui est liée avec l’histoire du pays. » Il fait remarquer que
l’économie et le social viennent s’y greffer.
Tout en insistant sur l’âge de la retraite, Satish Faugoo s’interroge : « Est-ce que la vie
s’arrête à 45ans ? Non la vie ne s’arrête pas à 45 ans. Un homme est toujours actif jusqu’à
l’âge de 70ans et chez la femme à 77ans. Il y a un long parcours à faire.»
Il énumère les raisons qui ont poussées le gouvernement dans la réforme de l’industrie
sucrière : baisse de 36% du prix de sucre sur le marché européen, le démantèlement du
Protocole Sucre…
Compte tenu de la réforme de l’industrie sucrière, enclenchée par le gouvernement
mauricien, le ministre Faugoo affirme que la nouvelle industrie cannière est « une vitrine,
dont d’autres pays s’inspirent comme modèle »
De son côté, Hervé Aimée exprime son plaisir d’être présents aux côtés des bénéficiaires de
la CSBO. « Je suis conscient de que le travail sur un établissement sucrier. Quel que soit
pour ou pour l’employé, le travail n’est pas facile. Je suis témoin des changements qui ont
eu lieu dans ce secteur », confie M. Aimée, lui-même, un ancien employé de l’industrie
sucrière.
Pour sa part, Alan Ganoo affirme qu’il a été aux côtés des ex-employés de la CSBO « dans
ce long parcours.» Expliquant l’importance d’un terrain, il demande aux bénéficiaires de
préserver leurs lopins de terre. « 20-25 ans de cela, des gens refusé des lopins de terres.
De nos jours, il est difficile pour s’acquérir un terrain. Préservez précieusement vos lopins
de terre », insiste M. Ganoo.
Quant au CEO de la CSBO, Richard Koenig rappelle que lors de n’importe quel exercice de
tirage au sort, il y a des gagnants et des perdants et qu’ici « tout le monde est gagnant.»
« Vous obtenez des lopins de terres, lesquels sont bien situés entre les montagnoles et la
mer, ainsi que non loin des facilités de commerce et l’école », affirme M. Koenig.
Dans son témoignage, le porte-parole des bénéficiaires de la CSBO, Reza Peerbocus se
plaint du retard accumulé pour l’obtention de leurs terrains et titres de propriété. « Bizin
met pression lor Morcellement Board pou nou gagn nou terrain. La, azordi, nou finn gagn
television (terrain), mais le mat (titre de propriété) pa kone kote », dit-il. Affirmant d’avoir
mené le combat pendant cinq ans, aux côtés du Project Officer de la MCIA, Rajesh Gutteea,
il se plaint qu’entre-temps entre douze à quinze ex-employés sont déjà décédés.
Service de presse du ministrère de l’Agro-Industrie et de la Sécurité Alimentaire
Ce 3 août 2012