Que faut-il penser d`une douleur chronique de l

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Que faut-il penser d`une douleur chronique de l
Journée du 15 octobre 2009 : 21ème Forum Médical de Rangueil
« Que faut-il penser d’une douleur chronique de l’aine ? »
Plan de l’exposé :
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Introduction
Douleurs inexpliquées de l’aine
Une nouvelle voie d’abord mini-invasive médiale de la hanche
Indications
Conclusion
Texte :
Un certain nombre de douleurs de l’aine d’origine osseuse, synoviale ou périphérique
sont parfois de diagnostic évident sur une simple radiographie lorsqu’il existe une
arthrose évoluée par exemple ou encore peuvent être diagnostiquées grâce à
l’imagerie moderne par exemple une ostéonécrose ou une maladie synoviale à l’IRM.
Dans certains cas, l’imagerie oriente vers une pathologie située à la partie inférieure et
médiale de l’articulation, zone particulièrement difficile à atteindre chirurgicalement,
par exemple une tumeur bénigne à type d’ostéome ostéoïde ou une localisation
particulière de chondromatose. Dans d’autres cas, la douleur de l’aine médiale reste
d’un diagnostic douteux soit sur hanche vierge soit après prothèse. Un certain
nombre de diagnostics comme conflit du tendon du psoas est évoqué mais jamais
prouvé.
1 – La voie d’abord médiale de la hanche
Nous avons mis au point une voie d’abord minimale invasive c’est à dire qui respecte
le capital musculaire qui permet d’aborder la hanche par la partie médiale. Cette voie
passe en avant des adducteurs et en arrière du tendon du muscle psoas. Cette voie
avait déjà été décrite mais en percutanée chez des malades neurologiques dans le but
simple de couper le tendon du muscle psoas chez des malades spastiques.
Nous avons décrit une approche qui permet d’exposer largement l’articulation et de
voir la partie inférieure de la tête, la partie inférieure du col et toute la partie basse de
la paroi antérieure de l’acétabulum.
2 – Indications
De cette manière, nous avons pu traiter un certain nombre de pathologies
intéressantes qui étaient invalidantes pour le malade telles que des tumeurs,
chondromatose, corps étrangers post-fracturaires. Nous avons pu guérir ou améliorer
des douleurs post-prothétiques qui étaient dues en fait à une capsulite rétractile de la
capsule médiale.
3 – Suites opératoires
Les suites opératoires sont simples. Le malade reste 48 heures à l’hôpital, il peut
reintégrer son domicile, aucune rééducation n’est nécessaire.
Conclusion
Cette voie d’abord est intéressante à connaître pour un Médecin Généraliste qui a
certainement dans sa clientèle des malades qui se plaignent d’une douleur de l’aine
mal diagnostiquée ou de malades qui ont une prothèse totale de hanche avec des
douleurs résiduelles. Un simple geste chirurgical complémentaire permet de les
améliorer.
Professeur Philippe CHIRON