L`Arménie à travers les collections de la Bibliothèque des Arts

Transcription

L`Arménie à travers les collections de la Bibliothèque des Arts
L’Arménie à travers les collections
de la Bibliothèque des Arts décoratifs
16 janvier – 16 avril 2007
Jacques Grasset de Saint Sauveur, Encyclopédie des
Voyages, Paris, 1796.
A l’occasion de l’année de l’Arménie, la Bibliothèque des arts décoratifs a souhaité présenter son
fonds de livres anciens, gravures, photographies et archives relatifs à la culture de ce pays.
L’actuelle République d’Arménie, devenue indépendante de l’Union soviétique depuis 1991, est située
dans le Caucase du Sud. Elle représente une partie seulement du territoire historique.
Terre de passage sur la route de la soie et zone stratégique, l’Arménie fut tout au long des siècles
disputée par les empires voisins. Au début du XXe siècle le pays était partagé entre l’Empire ottoman,
la Russie tsariste et la Perse.
Porteur d’une histoire particulièrement tourmentée, le peuple arménien a souvent été amené à vivre
hors de son territoire séculaire.
Les documents possédés par la Bibliothèque sont, pour l’essentiel composés de sources occidentales :
récits et photographies de voyageurs, relevés d’architecture et gravures d’après croquis pris sur le vif
entrepris par des artistes et savants lors de leurs périples en Orient.
L’intérêt de ces documents est double. Ils représentent, d’une part, une source incontournable pour la
connaissance d’une époque révolue et, d’autre part, ils sont le reflet d’une certaine vision des peuples
de l’Orient, en l’occurrence les Arméniens, telle qu’elle est véhiculée par leurs auteurs.
Comme sources orientales, la Bibliothèque possède de nombreux tirages des photographes arméniens
Gabriel Lekégian et surtout Abdullah frères1. Ces photographies constituent le témoignage vivant de la
présence arménienne en Egypte et dans l’Empire ottoman.
1
L’Institut de monde arabe présente du 20 février au 1er avril 2008, une exposition sur « L’Orient des
photographes arméniens »
1
LES IMAGES DE LA COLLECTION ICONOGRAPHIQUE MACIET
La Collection iconographique a été constituée par Jules Maciet de 1886 à 1911. Conçue comme une
bibliothèque de formes à l’usage des artisans d’art, elle répertorie 5000 albums, soit environ un million
d’images de natures diverses, classés selon un ordre encyclopédique.
Conformément au principe qui a présidé à sa création, la Collection demeure en libre-accès.
Dans la série Costume
Jules Maciet a consacré à l’Arménie un album de la série « Costume ». Les 378 albums de cette série
revêtent un caractère ethnographique certain. Jules Maciet a rassemblé un corpus d’images de toutes
provenances : gravures, photographies, cartes postales et documents découpés dans des revues et des
ouvrages autour de ce thème : le costume mais à travers lui sont représentés les scènes de la vie
quotidienne, les mœurs et coutumes voire les personnalités des pays en question.
Jules Maciet préconisait l’éducation par l’image. Feuilleter l’un de ces albums permet en effet de
s’imprégner d’un lieu et d’une époque.
Bien plus que les gravures des XVIIe et XVIIIe siècles, ce sont tous les documents découpés dans les
livres et revues du XIXe siècle qui ont retenu notre attention. Ces modestes impressions
photographiques constituent un ensemble intéressant. La provenance des documents de la Collection
n’est pas toujours indiquée, le but de Maciet étant avant toutes choses d’offrir des modèles aux
artisans. Certaines de ces images ont toutefois été identifiées. Elles ont été publiée dans le Tour du
monde à la fin du XIXe siècle et au début du XXe [vitrine 4].
Elles illustrent des récits de voyages : Noël Dolens en Arménie turque, madame Chantre pour la
Transcaucasie, Jane Dieulafoy notamment pour la Persarménie. Avec Carla Serena, ces femmes font
partie des grandes voyageuses de l’époque.
Toutes ces images reflètent la vie quotidienne des Arméniens qui pour leur majorité étaient des
paysans. Ceux qui vivaient dans les villes étaient essentiellement des artisans.
Ainsi, à la différence de madame Chantre dont le récit est empreint d’une grande sensibilité, Noël
Dolens manifeste une incompréhension totale des cultures qu’il côtoie, néanmoins, ses illustrations
forment un témoignage intéressant sur le mode de vie des Arméniens.
Dans la série Architecture
L’art médiéval arménien s’est épanoui principalement à travers l’architecture et la peinture sur
manuscrit2.
Dans la Collection Maciet, les églises arméniennes sont classées parmi les églises byzantines de
Turquie. Jusqu’au début du XXe siècle, en effet, l’art arménien était considéré comme une branche
provinciale de l’art byzantin. A partir des travaux de Josef Strzygowski les opinions ont évolué et les
historiens reconnaissent désormais la spécificité de l’art arménien3.
Jules Maciet a notamment rassemblé des relevés établis par l’architecte et archéologue Charles Texier.
Ces planches proviennent de sa Description de l’Arménie, de la Perse, de la Mésopotamie publiée en
1842-1845.
Texier a parcouru toute l’Arménie au cours d’explorations en Orient missionnées par le gouvernement
français. Il a été le premier à avoir établi des relevés des ruines des monuments du site d’Ani, l’une des
capitales de l’Arménie médiévale. Devenue ville morte suite au tremblement de terre de 1319, Ani est
restée célèbre pour ses nombreuses églises édifiées aux Xe et XIe siècles [vitrine 2].
2
Le Louvre organise du 17 février au 14 mai, une superbe exposition « Armenia sacra » où le visiteur pourra
voir pour la première fois des Khatchkars venus d’Arménie, grandes dalles de pierres sculptées de croix
véritables « dentelles de pierre »
3
Cf. Josef Strzygowski, Die Baukunst der Armenier und Europa : Ergebnisse einer... Forschungsreise... unter
Benükung vin Aufnahmen des Architekten Thoros Thoromasian, Wien 1918.
2
Dans la série Vues de pays
L’album consacré à la Turquie rassemble de nombreuses planches sur des sites arméniens tels que
Ani, Kars, Van… qui furent les capitales des différents royaumes arméniens qui se sont formés durant
le Moyen âge.
Ces planches ont été gravées ou lithographiées d’après les dessins ou aquarelles de voyageurs français
du XIXe siècle comme Chardes Texier ou Eugène Flandin [vitrine 2].
D’autres documents sont éparpillés dans la Collection, aussi nous vous proposons de feuiller les
albums de costumes de Perse, Turquie, Russie ainsi que les albums d’architecture relatif à ces pays.
LES COLLECTIONS DE PHOTOGRAPHIES
Les photographies de voyages d’Hugues Krafft
Grand voyageur et collectionneur, Hugues Krafft a fait don à la Bibliothèque de 296 épreuves
photographiques de son voyage en Transcaucasie entrepris dans les années 1896 et 1899, en
compagnie de l’archéologue le baron Joseph de Baye. Krafft avait collé ses tirages dans des albums et
les avait légendé [vitrine 1].
A notre connaissance la plupart de ces photographies sont inédites. Les plaques de verres et les tirages
originaux sont conservés au Musée du Vergeur ou Musée du Vieux Reims fondé par Krafft.
De nombreuses photographies de Krafft sont par ailleurs dispersées à travers toute la Collection
Maciet.
Hugues Krafft s’est attaché à photographier les monuments, les paysages, les scènes de la vie
quotidienne dans les villes et dans les campagnes. Il s’est tout particulièrement intéressé à représenter
les différentes populations qu’il a rencontrées.
Qu’on soit à Erevan à Tiflis ou à Bakou, ce qui frappe d’emblée lorsqu’on feuillette ces albums, c’est
le mélange des populations et des cultures.
A Erevan, la capitale de l’Arménie russe, cohabitent Arméniens, Persans, Kurdes, Russes, Tatars. La
région avait été tour à tour conquise par les Persans puis par les Russes.
Tiflis, en Géorgie où florissait une importante communauté, était considérée comme un centre
intellectuel pour les Arméniens de Russie, au même titre que Constantinople l’était pour les
Arméniens de l’Empire ottoman.
A Bakou dans l’actuelle Azerbaïdjan, vivait également une importante communauté au sein de
laquelle se distinguait une bourgeoisie enrichie par le pétrole.
Hugues Krafft, Voyage au Caucase, 1896-1898. Etchmiadzine, chapiteau du VIIe siècle.
3
Des photographes arméniens en Egypte et dans l’Empire ottoman
Actifs vers 1860-1880, les frères Abdullah, Hovsep, Viken et Kevork étaient les photographes attitrés
des sultans Abdûlaziz et Abldulhamid II. Ils avaient été chargés d’une campagne photographique dans
les provinces de l’Empire [vitrine 3].
Gabriel Lekégian, actif vers 1860-1890 était installé au Caire. Outre les scènes de la vie quotidienne, il
travailla beaucoup sur les monuments de l’Egypte [vitrine 3].
Bien que ses clichés aient souvent été reproduits dans les ouvrages relatifs à l’Egypte, on ne dispose à
ce jour que de très peu d’information sur ce photographe.
Certaines de ces photographies ont été restaurées et présentées par la Bibliothèque dans le cadre d’une
exposition tenue au Musée des arts décoratifs en 19924.
En regard de ces photographies originales, il nous a semblé intéressant de présenter le catalogue de
l’exposition tenue à Istanbul en 2005 : « Armenians in Turkey 100 years ago with postcards from the
collection of Orlando Carlo Calumeno ».
C’est une évocation de la présence arménienne dans l’Empire ottoman au début du XXe siècle. Nous
vous invitons à vous pencher sur les enveloppes à en-têtes reproduites dans le catalogue, car, ainsi que
le souligne O. C. Calumeno, les cartes de visites et enveloppes qui étaient souvent multilingues (turc
ottoman, arménien, grec, français) reflétaient la mosaïque culturelle de l’Anatolie [vitrine 8].
LES OUVRAGES ANCIENS
Le costume à travers les récits de voyages et les compilations
Le costume arménien a été le fil conducteur pour le choix de cet ensemble d’ouvrages illustrés.
Les récits de voyages, mais aussi les dessins et peintures effectués lors de pérégrinations en Orient
constituent une somme de connaissances relatives aux contrées traversées.
Les voyageurs aux XVIe-XVIIIe siècles sont des marchands, des artistes, des personnages officiels
attachés aux ambassades de leur pays… Ils sont naturellement amenés à fréquenter les cours
ottomanes et persanes ainsi que le monde du négoce et de la finance. Les costumes représentés
reflètent les milieux qu’ils côtoient.
Le premier à représenter de façon authentique les costumes du Proche-Orient fut Nicolas de Nicolay,
attaché à l’ambassade de France en 1551 auprès de Soliman le Magnifique. Les planches de ses
ouvrages serviront de modèles qui seront repris par la suite. Nicolay s’est attaché à représenter la
figure emblématique du marchand arménien [vitrine 5].
En 1707-1708, le peintre Jean-Baptiste Van Mour fut au cours de son séjour à Constantinople, chargé
par Charles de Ferriol, ambassadeur de France en Turquie, de faire des portraits et scènes folkloriques
représentant les diverses nations du Levant. Il a peint notamment des fiancés arméniens en vêtements
de cérémonie. [vitrine 6].
A la même époque, le peintre hollandais, Corneille Lebrun exécuta lors de ses voyages de nombreux
croquis dont celui de cette femme arménienne de la Nouvelle-Djoulfa 5 [vitrine 6].
En regard de ces sources de première main, nous avons sélectionné quelques illustrations provenant de
compilations sur les costumes à travers le monde tels que les recueils de planches gravées au XVIe
siècle par l’artiste flamand Abraham de Bruyn d’après des modèles non identifiés ou, deux siècles plus
tard les ouvrages de Jacques Grasset de Saint-Sauveur [vitrines 5 et 6].
4
Cf. le Petit journal de l’exposition « Le passé recomposé : photographies restaurées de la collection de la
Bibliothèque des arts décoratifs, 1850-1900 ».
5
Ce faubourg d’Ispahan remonte à Shah Abbas 1er qui, lors de la conquête de l’Arménie orientale sur les
Ottomans en 1603 déporta toute la population arménienne de l’ancienne Djoulfa (Arménie orientale) pour l’y
établir.
4
Jacques Grasset de Saint-Sauveur, Encyclopédie
des voyages, 1796.
Le chevalier Chardin en Perse
Jean Chardin, l’un des plus célèbres voyageurs du XVIIe siècle demeure une référence incontournable
par la connaissance profonde qu’il témoigne de la Perse où il a longtemps séjourné pour se livrer au
commerce des diamants.
Il avait noué des contacts étroits avec les Arméniens de la Nouvelle-Djoulfa. Chardin a représenté les
panoramas des villes qu’il a visité, ainsi Etchmiadzine, le siège du patriarcat de l’Eglise arménienne
[vitrine 7].
L’édition de ses voyages que nous présentons est celle établie en 1811 par l’orientaliste Louis-Mathieu
Langles. Elle est considérée comme la meilleure et la plus complète.
Le père Antoine Poidebard et la broderie arménienne
Nous avons tenu à présenter le Carnet de route d’un aumônier de la cavalerie d’Arménie au front
français, mai 1914-décembre 1917, Paris 1919 tenu par Antoine Poidebard. C’est le prétexte pour
évoquer ce personnage hors du commun. Missionnaire jésuite, photographe, initiateur de l’archéologie
aérienne au Levant, enseignant ... le Père Poidebard a durant de longues années fait cause commune
avec les Arméniens [vitrine 8].
Il faut noter qu’à partir de 1924, il a animé, dans les camps de réfugiés de Beyrouth, des ateliers de
broderies. C’était le moyen de donner du travail aux expatriées tout en préservant des savoir-faire
ancestraux et de perpétuer la tradition de cet art populaire6.
Au Liban, terre d’accueil des réfugiés, s’était créés dans les années 1920 de nombreux ouvroirs
maintenant des traditions artisanales condamnées à disparaître à jamais. Le bel ouvrage de broderies
que nous présentons ici en est une illustration [vitrine 8].
6
Le père Poidebard a publié un article très vivant sur les anciennes broderie arméniennes de Marash et de
Malatya en Turquie dans la Revue des études arméniennes, 1929, n° 106.
5
Les revues du XIXe siècle
Les revues telles que le Tour du monde ou l’Illustration ont publié des articles sur l’Arménie, durant
toute la deuxième moitié du XIXe siècle et jusqu’au début du XXe.
Si le Tour du monde publie des récits de voyages en feuilletons, l’Illustration retrace les événements
douloureux qui ont traversé l’Arménie durant cette période.
Cependant, c’est la couverture de Noël 1891 de l’Illustration qui a retenu ici notre attention car elle
représente une très jolie coutume arménienne. Le jour de l’an à Erzeroum (Arménie turque), les jeunes
filles donnent à manger aux oiseaux un gâteau de leur préparation. Si l’oiseau se pose sur le toit où vit
un jeune homme, c’est lui que le hasard a désigné comme mari.
Les personnages ont revêtu de leurs habits traditionnels, Erzeroum était une ville de l’Arménie
profonde [vitrine 7].
Nous remarquons que ces costumes diffèrent de ceux dépeints dans les ouvrages des XVIe-XVIIIe
siècles.
Un outil de travail précieux
On ne peut ne pas mentionner l’ Iconographie arménienne de Sarkis Boghossian, publiée en 19871998.
Ce libraire de livres anciens et collectionneur d’estampes y a réunit 1365 œuvres significatives :
gravures, photographies, cartes, peintures... du XVe au XXe siècle de provenances à la fois
occidentales et arméniennes. Cette somme constitue selon le vœu même de l’auteur un outil de travail
précieux pour quiconque souhaite « identifier un site, dater une estampe, une carte, trouver l’original
d’un costume… » [vitrine 9]
LES ARCHIVES DES ARTS DECORATIFS
Le Musée des arts décoratifs a dans le passé organisé deux expositions sur l’art arménien dont la
Bibliothèque conserve les archives : lettres, photographies etc.
Les archives de l’exposition tenue en avril 1920 intitulée : « L’art monumental en Arménie :
aquarelles et relevés d’après les édifices du VIe au XIIIe siècle, types ethnographiques par A.
Fetvadjian», représentent un témoignage particulièrement émouvant compte tenu du contexte politique
de l’époque [vitrine 9]. Le catalogue contient une préface du byzantiniste Charles Diehl.
L’exposition s’est en effet déroulée au moment de l’éphémère et fragile République d’Arménie,
constituée de 1919 à 1921 après la tourmente de la Première Guerre mondiale.
Peintre et historien d’art, Arshag Fetvadjian (1866-1947), a parcouru au début du XXe siècle pendant
plusieurs années, le pays arménien pour établir les relevés des monuments et dessiner les types
physiques vêtus de leurs costumes traditionnels.
En 1905 il a notamment participé aux fouilles de la ville d’Ani aux côtés de l’archéologue Nicolas
Marr.
Arshag Fetvadjian a légué la totalité de sa collection de peintures à la Galerie nationale d’Arménie.
Tenue au Musée des arts décoratifs d’octobre 1970 à janvier 1971 « L’art arménien de l’Ourartou à
nos jours », est la première exposition d’art Arménien organisée en France depuis celle de 1920. Elle
fut réalisée par les conservateurs de la République socialiste soviétique dans une tentative d’ouverture
au monde7 [vitrine 9].
7
La période soviétique en Arménie a duré de 1921 à 1991.
6
LES COLLECTIONS DES MUSEES DES ARTS DECORATIFS
Le Musée de la Mode conserve dans ses réserves trois robes splendides qui ont été données au début
du XXe siècle comme étant arméniennes. Elles datent de la fin du XVIIIe et du début XIXe siècle. Au
regard de la richesse des matériaux : soie, cachemire, fils métalliques… et de la virtuosité des
techniques : broderie, passementerie, façonné… ce sont probablement des vêtements de cérémonie.
Elles constituent un ensemble original qui mériterait d’être étudié en tant que tel. Il conviendrait
d’établir avec exactitude l’origine de ces pièces car on y perçoit des influences culturelles diverses et
notamment ottomanes, ce qui les rend d’autant plus intéressantes.
Pour des raisons de conservation, il ne nous a pas été possible de les exposer. Nous espérons
néanmoins, que les photographies qui les reproduisent donneront une idée de la beauté des œuvres
originales [cimaises 4 à 6]. Seule la robe n° 1 a été présentée lors de l’exposition « Touches
d'exotisme : XIVe-XXe siècles » tenue au Musée de la mode et du textile en 1998-1999.
Parmi les dépôts fait par le Musée des Arts décoratifs au département des arts islamiques du
Louvre, nous signalons un panneau en carreaux de revêtement céramique historié de la Perse safavide
XVIIe-XVIIIe siècle. Cette oeuvre avait été donnée en 1908 comme étant arménienne. Le style est
indéniablement iranien tandis que la thématique chrétienne domine. Cependant cet objet porte une
inscription dont l’écriture reste à identifier : ce n’est ni de l’arménien, ni de l’arabe, ni du farsi.
Béatrice Krikorian
.
Robe arménienne en toile de soie blanche brodée d’or,
début XIXe siècle
La Bibliothèque des Arts décoratifs remercie chaleureusement la photographe Suzanne Nagy
pour sa collaboration à l’exposition.
7
Abdullah Frères, Constantinople, Fontaine des eaux douces d’Asie, v. 1865
8