Bacs blancs

Transcription

Bacs blancs
5 La poésie
A ◗ Une poésie libérée
3 . Le renouvellement formel
BACBLANC ! page 313 du manuel
Question
Le texte de Rimbaud s’ouvre par une métaphore : « ma vie était un festin ». C’est une image simple avec un comparant et un comparé directement mis en relation dans le texte.
Le texte de Ponge repose tout entier sur deux métaphores filées qui associent dans un premier temps la surface
du pain à une surface montagneuse et dans un deuxième temps la mie de pain a un sous-sol végétal.
Reverdy fait fonctionner une autre figure qui est l’antithèse : l’opposition initiale dur/tendre se prolonge par des
propositions absurdes a priori (« rêver sans dormir », « partout… j’ai trouvé mon absence », « je ne suis nulle
part »). Rappelons qu’en précurseur du Surréalisme, Reverdy est le premier, en 1917, a avoir établi un lien direct
entre la beauté d’une image et l’éloignement le plus grand possible des deux termes de celle-ci. Dans ce poème
de 1959, cet éloignement confine au paradoxe.
Travaux d’écriture
1. Dissertation
Y a-t-il un progrès en poésie ? Si c’était le cas, on pourrait considérer que tout nouvel auteur ou tout nouveau
mouvement apporte avec lui un changement, un bouleversement radical. La querelle lointaine et datée entre les
Anciens et les Modernes semble resurgir à d’autres étapes de l’histoire littéraire : au XIXe, les Symbolistes se sont
fait rejeter par les tenants d’une poésie plus parnassienne, au XXe le Dadaïsme et le Surréalisme ont émergé des
cendres du Symbolisme. Mais plutôt que des ruptures brutales qui balayeraient tout de l’ancienne manière, n’y
a-t-il pas au fond, dans toute poésie, un mélange subtil de tradition et de nouveauté ?
I. LA TRADITION POÉTIQUE : UN MODÈLE ÉTERNEL
1. Vers une définition de la tradition poétique
1.1. Aristote, La Poétique.
1.2. Ronsard, Abrégé de l’Art poétique français, p. 378 du manuel
2. Le Classicisme et l’imitation des Anciens
2.1. Du Bellay, Défense et Illustration de la langue française.
2.2. Pernette du Guillet, Rymes, p.376 du manuel
3. L’innutrition : libre inspiration ou respect fidèle de la tradition ?
3.1. L’exemple du Pétrarquisme : Canzoniere, p. 30 du manuel
3.2. Joachim du Bellay, L’Olive, p. 37 du manuel
II. LA MODERNITÉ EN POÉSIE : RUPTURE ET TRANSITION
1. La modernité poétique en tant que rupture :
1.1. Rimbaud, La Lettre du Voyant
1.2. Jean Moréas, Le Manifeste du Symbolisme (manuel de Seconde, p. 410)
2. La modernité poétique en tant que transition
2.1. André Chénier, « Sur des pensers nouveaux faisons des vers antiques »
2.2. Paul Claudel, Cinq Grandes Odes, p. 384 du manuel
5. La poésie 1
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2. Commentaire
À 19 ans, Rimbaud, ayant rompu avec Verlaine, livre son livre majeur, le seul qu’il osera publier de son vivant. En
mai 1873, il écrit à Delahaye : « je fais de petites histoires en prose, titre général : Livre païen, ou Livre nègre. C’est
bête et innocent… ». Bilan de son activité poétique, poème autobiographique, ce livre païen a aussi été identifié
comme une « contre-Bible » ou comme l’équivalent du Faust de Goethe. En tout cas, quel qu’en soit le modèle,
Une Saison en enfer, est un des livres phares de la modernité poétique.
L E R E N O U V E L L E M E N T F O R M E L A. Une poésie libérée
I. UN DIALOGUE SATANIQUE PRÉLIMINAIRE
1. Prose ou poésie ?
– La prose poétique
– Le vers libre et son abandon par Rimbaud
2. Première personne du singulier et anaphore
3. Évocation et argumentation :
– Étude des temps du récit
– Analyse des stratégies argumentatives
4. Allégories et paraboles
5. Incipit et prologue
II. LES ÉVOCATIONS BIOGRAPHIQUES : UNE DESCENTE AUX ENFERS
1. Le bilan de la Voyance
– « L’encrapulement »
– Le pacte avec les forces du mal
– La damnation
2. Le « dernier couac » et la rupture avec Verlaine
III. LES THÉMATIQUES
1. Les thématiques bibliques : festin, trésor, charité
2. L’âge d’or idéalisé : le festin ancien
3. Le calvaire et le sacrifice du poète
3. Écriture d’invention
5. La poésie
BACBLANC
• Le travail de Ponge dans Le Parti pris des choses magnifie les objets du quotidien. En cherchant à imiter Ponge,
il faut tout d’abord s’obliger à jeter un regard autre sur les choses.
• Il importe ensuite d’être capable de traduire et de transmettre cette nouvelle vision de l’objet. Le choix de l’objet à décrire importe : il doit effectivement être des plus banals et ne pas déjà contenir une charge imaginaire (un
sextant n’est pas un objet courant par exemple, de plus il est déjà évocateur de voyage, de mers…).
• On jugera enfin des qualités d’observation de l’élève et surtout de sa capacité à explorer et décrire complètement un objet pour ensuite le faire paraître différent grâce à son imagination. La finesse des observations, la
richesse des perspectives imaginaires découvertes par l’élève seront les principaux critères de jugement sur le
fond.
• Sur la forme, on évaluera la richesse du lexique et le recours approprié aux images pour servir le propos. L’élève
dans cet exercice de réécriture doit éviter la platitude de vue et les images trop conventionnelles.
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