Besançon 15/3/07 Article Forum-apprentissage
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Besançon 15/3/07 Article Forum-apprentissage
Scénario de débat à distance et apprentissage collaboratif COLLOQUE INTERNATIONAL Pôle Nord-Est des IUFM 14 – 15 mars 2007, Besançon Scénario de débat à distance et apprentissage collaboratif Miloud Benayed, Maître de Conférences en Sciences de l’information - communication [email protected] IUFM d’Alsace 141, avenue de Colmar F-67100 Strasbourg Alain Verreman, Maître de conférences en Allemand [email protected] Laseldi - Laboratoire de sémiolinguistique, didactique et informatique STGI Belfort-Montbéliard 4, place Tharradin F-25200 Montbéliard Résumé Des enseignants de lycée ont décidé d’innover en proposant à leurs élèves d’utiliser un Espace Numérique de Travail pour débattre à distance de problèmes dont la résolution est réutilisée pour bâtir des cours. Les chercheurs qui accompagnent cette démarche ont posé comme hypothèse que les échanges entre lycéens dans les forums peuvent générer des apprentissages collaboratifs. L’analyse des deux forums révèle que le débat d'idées suscité par les recherches collectives de solution de problème aboutit à des co-élaborations de la connaissance qui ne se réduisent pas au seul conflit sociocognitif. Certes, tous les élèves participant au forum ne jouent pas le même rôle ; certains sont de simples lecteurs-observateurs, d’autres apportent des éléments de solution au problème, sans prendre position sur les interventions. En revanche, quelques lycéens ont une réflexion suffisamment profonde pour prendre position sur les idées, argumenter, et synthétiser le débat. Les interventions sont aussi de nature diverse : les unes régulent le débat plus qu’elles ne l’alimentent, d’autres apportent une contribution à la solution du problème, alors que certaines sont des prises de position par rapport aux éléments de discussion apportés et font réellement avancer la discussion asynchrone. Il y a donc réellement apprentissage collaboratif indice d’une efficacité de ces pratiques enseignantes. Mots clés : ENT, forum, scénario, résolution de problème, interactions, apprentissage collaboratif. ----------------------Benayed M., Verreman A. : Colloque international Pôle Nord-Est des IUFM, Besançon 14 – 15 mars 2007 1 Scénario de débat à distance et apprentissage collaboratif Scénario de débat à distance et apprentissage collaboratif Sommaire 1. Contexte scientifique et didactique 1.1. Contexte scientifique 1.2. Environnement de la recherche en cours 1.3. Dispositif d’enseignement 2. Définitions et Théories de référence 2.1. Les savoirs 2.2. Les théories de l’apprentissage 2.3. Les interactions et l’apprentissage collaboratif 3. Méthodologie de la recherche 3.1. Justification du système de codage 3.2. Recueil de données 3.3. Codage du corpus 4. Analyse et discussion 4.1. Premier forum : résolution collective d’une énigme (une classe) 4.2. Deuxième forum : expliquer la formation des océans (deux classes) 4.3. Résultats et discussion 4.4. Observations des enseignants 5. Conclusions et perspectives Bibliographie -Annexes 1 et 2 * * * Les Espaces Numériques de Travail (ENT) ouvrent de nouvelles perspectives d’action pédagogique en fournissant une diversité d’outils : dépôt de documents, courriels, forums…, accessibles par Internet. Certains enseignants y ont recours, car ils y voient une manière d’enrichir la palette des méthodes à leur disposition et de mieux répondre aux besoins diversifiés des classes. Parmi les différents scénarios pédagogiques incluant l’ENT, ceux qui s’appuient sur la collaboration entre les élèves comme moyen d’apprentissage ont retenu notre attention. Si les enseignants parviennent effectivement à ce que les élèves collaborent à distance, alors les ENT ouvrent réellement de nouvelles perspectives de formation efficace. 1. Contexte scientifique et didactique Le travail en groupe, bien antérieur à l’introduction de l’informatique dans l’enseignement (Freinet, 1994, Meirieu, 1987), prend de nouvelles formes avec l’éclatement de l’unité espace-temps de la classe. Certaines pratiques, telles que la continuité pédagogique généralement incarnée dans la réalisation de travaux individuels par les élèves en dehors du temps scolaire, peuvent également prendre des formes collaboratives, pourvu qu’ils aient une connexion internet et accès à un forum de discussion. 1.1. Contexte scientifique Selon la littérature, l’apprentissage coopératif (ou collaboratif) n’est possible et efficace que si les échanges donnent lieu à de véritables interactions et suscitent des conflits socio-cognitifs fructueux (Henri, 2001, Abrami, 2006, Baker, 2004). On peut donc se demander si les interventions dans le forum, sur des résolutions de problème, révèlent l’existence d’interactions menant à des apprentissages. Toutefois, il convient de s’entendre sur les notions d’apprentissage, de coopération et de collaboration, d’interactions et de conflit socio-cognitif. C’est pourquoi nous passerons en revue les définitions de ces notions. La mise en perspective qui sera nécessaire prendra appui sur les principales théories de référence (GRIFED, 2001, Henri, 2006)1. Puis nous élaborerons une grille d’analyse des interactions dans les forums, en interrogeant les travaux des sociologues, psychocogniticiens et didacticiens de différents courants. Enfin, nous procéderons à 1 Le GRIFED (2001) cite cette phrase de Denzin & Lincoln :”Qualitative research is multimethod in focus, involving an interpretive, naturalistic approach to its subject matter.” Benayed M., Verreman A. : Colloque international Pôle Nord-Est des IUFM, Besançon 14 – 15 mars 2007 2 Scénario de débat à distance et apprentissage collaboratif l’analyse des interventions des deux forums retenus, afin de déterminer si l’on peut parler d’apprentissages dans cette situation scolaire précise. 1.2. Environnement de cette recherche Le groupe d’études et de recherche (GER) que nous accompagnons depuis la rentrée 2005 est une équipe pluricatégorielle (enseignants du secondaire, formateurs, inspecteurs pédagogiques) qui se consacre à l’élaboration de scénarios pédagogiques générant la collaboration entre les élèves dans un ENT. Pour l’étude de la co-élaboration des connaissances, les chercheurs ont retenu à titre d’exemple deux scénarios pédagogiques conçus et mis en œuvre par deux enseignants dans leurs classes. Les deux expérienciations de référence ayant, selon les enseignants, donné de bons résultats et ce malgré les difficultés techniques d’accès et d’utilisation du forum, ils ont cherché à savoir si les interactions qui avaient lieu dans le forum conduisaient à la co-construction de connaissances et selon quels processus. Dans le souci de vérifier la réussite pédagogique, l’expérienciation dans les classes est observée par toute l’équipe du GER qui étudie le scénario mis en place, le commente et cherche à trouver des solutions aux problèmes pédagogiques qui se posent, de telle façon que chaque scénario didactique soit le meilleur possible et que les autres enseignants trouvent des pistes pour la création de tels scénarios dans leur discipline et avec leurs classes. 1.3. Dispositif d’enseignement Aujourd’hui, l’enseignement efficace recourt aux méthodes inspirées du socio-constructivisme, mais il ne néglige pas pour autant les apports des théories précédentes qu’elles soient d’inspiration behavioriste ou cognitiviste. L’éclectisme est de rigueur (Puren, 1994), dans la mesure où aucune théorie n’explique et ne justifie toutes les méthodes pédagogiques efficaces, et que la diversité des styles cognitifs et des habitudes d’apprentissage demande aux enseignants de pratiquer des méthodes qui en tiennent compte. Dans une approche socio-constructiviste, les enseignants de SVT (Sciences de la vie et de la Terre) ont estimé que la réflexion libre dans un forum sur l’un des thèmes d’un cours à venir permettrait aux lycéens d’élaborer à leur propre initiative et dans une démarche collective les premiers savoirs du cours, voire davantage. Les élèves sont invités à proposer leurs contributions à la résolution d’un problème dans le forum de l’ENT de leur établissement (Scolastance), et à reprendre ensuite le débat en classe avec les enseignants dans le cadre du cours. La partie de collaboration à distance ne concerne donc que la préparation du cours. Le dispositif global ne s’éloigne cependant pas des formes habituelles d’enseignement de cette discipline, basées sur l’observation et la réflexion collective animée par le professeur, selon les principes des approches cognitives. Après le cours et dans une approche toute skinnérienne (Skinner, 1968), les élèves sont appelés à s’entraîner à la mémorisation des notions étudiées. Premier Forum Après une brève initiation à l’ENT et à la participation au forum, tous les 26 élèves de 1e S ont reçu un thème à traiter en dehors du temps de classe. Ils ont à résoudre collectivement une énigme portant sur les témoins de la formation du système solaire. Tous disposent d’une connexion Internet chez eux : « APPEL A TEMOIN : On recherche un témoin de l'origine du système solaire. Il aurait été vu entre Mars et Jupiter, et son signalement est le suivant: informe, de taille variable (de quelques km à 1000 km de diamètre). Merci de le démasquer et de le faire parler » (Annexe 1) L’enseignante estime que la tâche proposée dans ce premier forum de l’année scolaire 2005-2006 est aisée et génératrice d’apprentissages. La réponse n’est pas immédiate et est accessible aux élèves dans la mesure où toutes les informations recherchées se trouvent sur Internet. Ainsi, les élèves avaient pour consigne de lire les réponses des autres et d’intervenir au moins une fois. Le forum a été ouvert pendant 5 jours et a constitué le matériau du cours suivant. Second Forum Il s’est agi de faire collaborer la classe précédente C1 avec une autre classe de seconde C2 du même lycée, à l’image de deux équipes de recherche. La 1ère travaille sur le profil sismique de l’océan atlantique et la 2ème sur celui du fossé Rhénan. A partir d’une analyse des deux profils, les deux équipes devaient aboutir à reconstruire l’histoire de la formation des océans. Les enseignants, tous deux membres du GER, travaillent en étroite collaboration depuis plusieurs années, en particulier pour les cours communs de ces deux classes. Benayed M., Verreman A. : Colloque international Pôle Nord-Est des IUFM, Besançon 14 – 15 mars 2007 3 Scénario de débat à distance et apprentissage collaboratif Le contexte de ce forum n’est pas comparable à celui du précédent, de par ses participants, mais aussi de par la nature de la tâche proposée : il s’agit de s’appuyer sur des observations, et non sur recherches dans l’Internet, même si celles-ci peuvent aider à étayer le raisonnement. Le résultat des recherches de ce forum constitue le matériau du cours qui a eu lieu une semaine après le début du forum. L’ENT utilisé permet à l’enseignant de relever les contributions ainsi que la date et l’heure de mise en ligne. Chacun des deux forums aboutit au cours habituel, pour le contenu duquel les élèves auront été particulièrement bien sensibilisés ; le cours aura pour mission de consolider les connaissances acquises et de veiller à ce que tous comprennent et retiennent ces notions nouvelles. 2. Définitions et théories de référence Dans cette étude, nous utilisons des termes dont le sens est devenu polysémique au gré des contributions scientifiques. Il nous paraît important de les contextualiser afin de préciser l’emploi que nous en ferons. 2.1. Les savoirs Au fil du temps, tout enseignant, tout didacticien finit par se demander ce que savoir veut dire. On a opposé les savoirs aux savoir-faire, les compétences aux connaissances (Perrenoud, 2006). On a distingué les savoirs déclaratifs des savoirs procéduraux et des savoirs pragmatiques (Le Boterf, 1998). Mais si l’on admet que celui qui sait doit pouvoir réutiliser ses connaissances dans des contextes divers et variés, alors on peut se demander si les évaluations scolaires diplômantes portent vraiment sur ces savoirs-là, ou bien s’il ne faudrait pas prendre en compte tout autant ce qui ne fait pas l’objet d’évaluation, mais reste ancré dans les finalités de l’école, telles qu’elles sont définies dans les Programmes (Verreman, 2001a, b). Aujourd’hui plus que jamais, il n’est plus possible de ne retenir d’un dispositif de formation que le critère des résultats aux interrogations et aux examens2. Son efficacité doit être mesurée aussi en fonction des finalités de formation scientifique, esthétique et morale, et d’éléments déterminants dans l’insertion professionnelle et sociale comme les savoir-être, les savoir-apprendre, les savoir-communiquer, les savoirfaire (Giardana, 1999, CANTIC). Les forums de recherche collective de solution de problème produisent donc des apprentissages transversaux, comme le savoir-communiquer, ou les habiletés de manipulation des outils TIC et de recherche documentaire (Dubois D. 1995) qu’il faudrait mesurer au même titre que les acquisitions de savoirs disciplinaires. Comme nous le verrons, les enseignants et les élèves mettent bien en évidence l’existence de ces apprentissages spécifiques. 2.2. Les théories de l’apprentissage Les théories de l’apprentissage varient en fonction des représentations du savoir qui les sous-tendent. Dans le modèle transmissif, le savoir est quelque chose d’autonome, d’extérieur à l’apprenant, possédé comme un objet par celui qui sait. Ne parle-t-on pas d’« objet de savoir » comme on parle d’« objet pédagogique » ? Pour apprendre l’élève doit écouter, imiter, répéter, mémoriser et appliquer. L’enseignement va de la règle et de l’exemple à l’application et à la reproduction de la règle. Le savoir s’acquiert de manière cumulative, les connaissances s’additionnent. C’est la théorie ‘cumulative’ ou ‘assimilative’ qui prévaut encore dans les représentations chez les enfants et le grand public. Pour les behavioristes, l’apprentissage est un ajustement des comportements. L’erreur est à proscrire, car elle génère de mauvaises habitudes (Gaonac’h, 1995). Même s’il faut concéder que les théories comportementalistes expliquent très imparfaitement les processus d’apprentissage, force est de constater qu’elles n’ont pas empêché les élèves d’apprendre. Les méthodes audio-visuelles qui n’étaient pas inefficaces pour apprendre les langues, se référaient au behaviorisme mais ne s’y limitaient pas. Après 2 Ainsi, un établissement scolaire rappelle-t-il à la communauté éducative : « Fondements particuliers de l’apprentissage et de l’évaluation : ♦ L’apprentissage n’est pas limité au seul contexte de la classe et ne se résume pas à l’acquisition de connaissances. Le développement d’habiletés de tous ordres et la consolidation d’attitudes prennent une place importante dans les programmes d’études et dans les cours. ♦ L’évaluation ne constitue pas une fin en soi, mais un moyen d’attester de la qualité des apprentissages et de l’enseignement. ♦ Le caractère formatif de l’évaluation est privilégié. ♦ Puisque l’apprentissage vise l’intégration des différents savoirs (savoirs, savoir-faire, savoir-être, savoir-percevoir) dans un but d’application et de transfert, l’évaluation des apprentissages porte sur l’ensemble intégré de ces savoirs. » http://www.college-merici.qc.ca/politiques/Piea_2005.pdf Benayed M., Verreman A. : Colloque international Pôle Nord-Est des IUFM, Besançon 14 – 15 mars 2007 4 Scénario de débat à distance et apprentissage collaboratif quelques heures de cours, on y pratiquait l’approche inductive des règles, par un travail de réflexion, ce qui se justifiait au regard des théories cognitives. Aujourd’hui encore, on sait bien que la répétition est l’un des outils de la mémorisation, car, pour la plupart des apprenants, il ne suffit pas d’avoir compris pour retenir. La théorie constructiviste qui présente l’apprentissage comme une déconstruction et une reconstruction, s’appuie sur les travaux de la psychologie cognitive (Piaget, 1969). L’enseignant crée des séquences didactiques qui favorisent un « nouveau rapport au savoir » dans lequel les connaissances antérieures sont questionnées, et les nouvelles connaissances construites de manière plus appropriée. Selon les socioconstructivistes, le savoir est un phénomène social, de « cognition distribuée » (Bandura, 2002, Vygotski, 1985). Une nouvelle connaissance peut être soit subjective (propre à un individu), soit objective (commune à un groupe). Certains modèles envisagent ces deux formes de connaissance dans un cycle où chacune contribue au renouveau de l'autre (Gilly, 1995). Ce cycle va d'une connaissance " subjective " (création personnelle du sujet) vers une connaissance " objective " (acceptée socialement). La connaissance objective est, par la suite, intériorisée et reconstruite par les sujets durant leur apprentissage pour laisser place à une nouvelle connaissance subjective. Dans cette optique, les interactions sociales sont primordiales, et peuvent être notamment à l’origine d’une remise en question des représentations initiales. C’est ce qui a amené certains cogniticiens à considérer l’apprentissage comme le fruit une Activité humaine complexe (Benayed, Verreman, 2006), effectuée dans une communauté rassemblant apprenants, enseignants et environnement matériel et humain. Dans cette situation, les savoirs sont issus des échanges et des interactions lors des activités de résolution de problème3 Cette théorie explique pourquoi les connaissances acquises en interaction de groupe sont considérées comme plus profondes et plus aisément transférables. 2.3. L’apprentissage dans le débat L’étude des interactions enseignant-apprenants et apprenants-apprenants a permis de redécouvrir l’enseignement mutuel, le travail de groupe, le travail sur projets et plus généralement l’apprentissage coopératif (Freinet 1994, Meirieu 1989). Se plaçant dans l’optique de Vygotski (1934), pour lequel « le développement ne s’effectue pas de l’individuel vers le social, mais du social vers l’individuel » les interactionnistes ont redéfini les rapports à l’intérieur de la classe en distinguant les ‘interactions asymétriques’ (enseignant-élèves) des interactions symétriques (élèves-élèves) (Gilly, 1995). Les deux formes d’interaction peuvent être efficace sous certaines conditions (Joshua et Dupin 1993). Toutefois, le lien entre les interactions et les apprentissages n’est pas aisé à établir, comme l’a remarqué Baker (2004) à la suite de Trognon : "Même s'il n'est pas exclu qu'une relation causale simple puisse être trouvée entre une situation de résolution coopérative de problèmes et les apprentissages qui en résultent, cette relation risque d'être locale, peu généralisable, voire illusoire dans la mesure où elle masquera la complexité des relations. Face à une telle complexité, le chercheur doit se résigner à la tâche ardue que représente l'analyse fine des relations entre des facteurs, dans des cas de corpus précis, procédant par induction afin d'étendre le champ de validité des résultats, pour dégager des interdépendances, voire des invariants."(p. 35) Interactions et conflit socio-cognitif Selon Gilly, lors de situations d’interaction sociale, l’opposition entre deux points de vue permet d’engendrer un conflit socio-cognitif dont la résolution implique pour le sujet une décentration et une reconsidération de son propre point de vue, ceci grâce à des phénomènes d’argumentation et de communication entre apprenants (Gilly, in Gaonac’h 1995). Joshua et Dupin (1993) pensent que le conflit socio-cognitif, à la source des apprentissages, peut avoir quatre origines : l’échec d’une stratégie, la divergence des réponses au problème, la remise en question de représentations sociales et les différences de codage/décodage dans la verbalisation des stratégies cognitives. Des savoirs peuvent naître aussi lors d’interactions qui ne présentent 3 Nous renvoyons aux aspects de l’activité humaine en groupe tels qu’ils ont été décrits par Engeström. En replaçant toute activité, donc aussi l’apprentissage, dans son contexte d’historicité, le travail d’Engeström rappelle les principes d’évolution de la connaissance par déséquilibre et rééquilibre (Piaget). L’extrait suivant s’applique tout particulièrement aux forums dont il est question dans cet article : “An activity system is by definition a multi-voiced formation. An expansive cycle is a re-orchestration of those voices, of the different viewpoints and approaches of the various participants. Historicity in this perspective means identifying the past cycles of the activity system. The re-orchestration of the multiple voices is dramatically facilitated when the different voices are seen against their historical background, as layers in a pool of complementary competencies within the activity system." (Engeström, 1991a, p. 14-15) Benayed M., Verreman A. : Colloque international Pôle Nord-Est des IUFM, Besançon 14 – 15 mars 2007 5 Scénario de débat à distance et apprentissage collaboratif pas d’opposition entre les élèves. (Gilly, Fraise et Roux, in Johsua & Dupin, 1993). Selon les situations vécues par les paires d’apprenants, on peut observer quatre cas de figure : 1- Un seul membre de la dyade est actif, le second acquiesce 2- Les deux membres collaborent, l’un poursuivant le travail de l’autre 3- Il y a opposition sans argumentation 4- Il y a opposition et débat argumenté ou une nouvelle proposition Bien que le profit soit plus grand dans le dernier cas de figure, les auteurs pensent que les interactions sont bénéfiques dans les quatre cas, car elles provoquent déstabilisation et contrôle (Gilly 1995, p.150). Nous verrons que dans les forums étudiés toutes ces éventualités sont apparues, depuis le simple acquiescement jusqu’à l’argumentation pour de nouvelles propositions. Collaboration De plus en plus fréquemment, on définit le travail d’apprenants en groupe comme un « apprentissage collaboratif ». La notion de collaboration varie cependant selon les travaux scientifiques (Bourguin, 2000). On distingue souvent la collaboration de la coopération ; cette dernière consiste à partager les tâches selon des rôles stables, rendant chaque membre du groupe responsable d’une partie de la résolution d’un problème. La collaboration est plus contraignante dans la mesure où elle exige un engagement mutuel des participants dans un effort coordonné afin « d’aboutir à une résolution commune selon une distribution instable des rôles. » La collaboration et la coopération ne sont pas exclusives ; une collaboration peut être précédée d’une phase coopérative. La littérature scientifique mentionne plusieurs mécanismes qui favorisent l’apprentissage par le recours à la collaboration (Dillenbourg, 2003, Baker, 2004, Henri-Lundgren, 2003). Les principaux en sont: le conflit (socio-)cognitif; le partage de la charge cognitive, l’(auto-) explication, l’intériorisation, allant du plan social au plan intérieur, l’appropriation de connaissances -qui est le mécanisme par lequel une personne réinterprète sa propre action à partir de ce que l’autre dit ou fait (Reuchlin, 1993). Nous posons comme hypothèse que ces facteurs sont des indicateurs d’efficacité des pratiques enseignantes qui incluent le recours à la collaboration entre les élèves dans un ENT. Apprentissage vicariant L’apprentissage vicariant est un autre modèle théorique qui peut avoir des applications pour l’analyse des forums. Si l’on prend le point de vue de Bandura (2002) et Reuchlin (1993) instigateurs des méthodes liées à l’ « apprentissage vicariant », on est amené à reconnaître l'importance du « discours du maître » pour les apprenants. L'interactivité s'élabore sur le modèle du dialogue maître- élève entre les élèves plus experts et les autres. Tout comme dans une situation d'enseignement traditionnel, les communicogrammes montrent que les échanges se font surtout entre apprenants (Henri, 1992) et ceux qui jouent le rôle de maître, animateur ou expert, et très peu entre les pairs. Il s'agit d'une réplique du scénario classique où, lorsque l'élève prend la parole dans la classe, le maître répond, confirme, approuve ou renforce. Dans les forums que nous avons analysés, les enseignants visaient à susciter une véritable collaboration entre les élèves, animée par les plus « experts », de sorte qu’une élaboration commune de la connaissance puisse se réaliser. Nous verrons ci-après dans quelle mesure ce vœu a été exaucé, grâce notamment aux élèves qui ont joué le rôle d’experts. 3. Méthodologie de la recherche La recherche en sciences humaines s’exerce sur des sujets libres, et doit donc prendre en compte un certain nombre de paramètres incontrôlables. Elle ne peut se prévaloir des critères de la recherche en sciences expérimentales (Morin, 1990). C’est pourquoi elle se traduit en termes d’expérienciation, d’observation et d’interprétation (Puren, 1994, 1998). La réussite de l’expérienciation dépendant de nombreux facteurs, dont le libre-arbitre de personnes humaines, l’isolation de critères précis n’est jamais certain (Morin 1997). Il s’avère nécessaire de valider les résultats des expériences en pratiquant des observations croisées, en procédant à des analyses qui s’appuient sur des théories diverses et en les consolidant par le questionnement des sujets concernés et la prise en compte de l’implication des chercheurs4. Comme dans les sciences 4 Selon F. Henri et B. Charlier (2005), la validité de l’étude des forums passe par une « description exhaustive et classificatoire de tous ses éléments constitutifs », aboutissant à « la modélisation du phénomène dans tous ses liens ». Dans le contexte de multiréférencialité où nous nous sommes placés, le relevé des références théoriques des procédés pédagogiques (behaviorisme, cognitivisme, socio-constructivisme) permettra d’appréhender les résultats des expérienciations et nous autorisera à définir les adjuvants et les inhibateurs des forums d’apprentissage collaboratif. Nous avons donc mis à l’épreuve de théories multiples les grilles d’analyse élaborées pour l’étude du contenu des forums. Dans le même temps, enseignants et élèves ont été interviewés sur l’apprentissage par le forum. Le tout a été replacé dans le contexte d’une analyse des situations didactiques à partir des modèles de dispositifs didactiques. Benayed M., Verreman A. : Colloque international Pôle Nord-Est des IUFM, Besançon 14 – 15 mars 2007 6 Scénario de débat à distance et apprentissage collaboratif sociales, la didactique et la pédagogie considèrent que le contexte de l’expérienciation joue un rôle déterminant, la validité des recherches dépend de la description adéquate d’un grand nombre d’éléments contextuels, ainsi que des méthodologies d’apprentissage et d’enseignement auxquelles on se réfère. Nous répondons à ces exigences de plusieurs manières. Tout d’abord, nous replaçons l’expérienciation dans le contexte particulier d’un GER qui garantit l’acceptabilité didactique des dispositifs vis-à-vis des élèves concernés (âge, niveau, passé scolaire), puis nous interrogeons les notions de référence selon plusieurs théories et selon des sciences complémentaires, comme la psychologie cognitive, la sociologie, la didactique. Une quadruple grille d’analyse des forums permet de mieux cerner le sens des interactions. Enfin, nous avons interviewé les enseignants impliqués au sujet des apprentissages et du rôle que le forum peut avoir joué. 3.1. Justification du système de codage L’étude des interactions lors des échanges dans les forums de discussion passe par le codage des interventions. Plusieurs auteurs proposent des critères d’analyse, correspondant à des théories et des systèmes différents. 3.1.1. Les systèmes en présence Pour France Henri (1992), il est indispensable de distinguer les interactions explicites des interactions explicites que ce soit dans les réponses aux questions ou bien dans les commentaires. De fait, les références implicites sont fréquentes quand le nombre d’intervenants est peu important. En revanche, quand ils sont nombreux, le caractère asynchrone du forum demande que l’on précise à quelle intervention les contributions se réfèrent, sinon il devient impossible de suivre le fil de la réflexion commune. Cependant on peut estimer que la contribution à la solution du problème posé ne fait pas nécessairement référence à une question ou une idée émise, mais prend en compte plusieurs interventions, sans être un énoncé indépendant. Selon Baker (2004), il faut considérer les 6 dimensions de l’interaction : • dialectique -ou argumentative-, • rhétorique -changement d’attitude-, • épistémologique -liée aux connaissances disciplinaires-, • conceptuelle -notions propres à la discipline-, • interactive -transformation des connaissances- et • interactionnelle -relationnelle-. On constate que la grille de F. Henri prend en compte les cinq premières, mais ne fait pas de place à la dimension interactionnelle, les interpellations affectives « qui créent du lien » et nuancent les affirmations de l’intervenant. Ces distinctions permettent de jeter un regard analytique sur les contributions du forum. Nous les avons utilisées pour mieux les distinguer. Le résultat s’est montré décevant, car la quasi-totalité des items se classent dans les dimensions dialectique et interactionnelle. Baker (2004, p. 184) propose cependant deux catégories d’interactions : celles qui sont ‘centrées sur la tâche’ (gestion de la tâche, opinions, argumentation, ‘élargir et approfondir’) et celles qui sont ‘non-centrées sur la tâche’ (relation sociale, gestion des interactions. Ces dernières font apparaître le souci d’interagir avec les participants. Les exemples fournis par M. Baker (2004, p. 186) montrent cependant combien il est délicat de classer certaines contributions qui peuvent être intégrées dans plusieurs des dimensions proposées, car insuffisamment discriminantes. En se basant sur plusieurs travaux de recherche, Daniel Peraya (2003) a proposé une grille d’analyse simplifiée comportant trois catégories : • la dimension référentielle, autrement dit les contenus d’apprentissage ou plus généralement la tâche réalisée dans l’environnement, • la dimension relationnelle, qui regroupe tous les actes de socialité, comme les salutations, • la dimension régulatrice des mécanismes conversationnels. Le condensé des critères fourni par Daniel Peraya convient à tous les types de forums. Cependant, il ne distingue pas les différents types d’intervention sur le contenu. Notre recherche portant sur les interactions porteuses d’apprentissage, il est nécessaire de distinguer les interventions isolées de celles qui se réfèrent aux autres. De plus, quand la référence se fait à une personne plus qu’à un contenu, elle n’apporte pas toujours d’élément à la collaboration d’apprentissage, il est donc nécessaire de la distinguer des autres composantes de la dimension référentielle. 3.1.2. Choix d’un paradigme Benayed M., Verreman A. : Colloque international Pôle Nord-Est des IUFM, Besançon 14 – 15 mars 2007 7 Scénario de débat à distance et apprentissage collaboratif En fin de compte, les propositions de Baker ont paru un certain temps les plus appropriées dans le dépistage des interactions, mais ne permettaient pas de mettre en évidence les interactions au niveau du contenu. Ce sont les travaux d’une équipe de scientifiques berlinois (Centre de Recherches en Sciences Sociales) autour des projets « Skylla » et « Sprottenborn » qui ont finalement été retenus, car ils fournissaient les critères d’analyse les plus pertinents et les plus aisés à manipuler dans le cadre de notre recherche sur l’apprentissage par la collaboration. Les auteurs Hans-Joachim Fietkau, Juliane Prokop et Matthias Trénel (2003) ont effectué l’encodage des interventions du jeu de rôle à distance en s’appuyant sur les travaux de « codage de conférence », développé par Fisch (1998). Parce que nous pouvions aisément mettre en évidence les interactions dans la résolution de problème, nous n’avons pas choisi le système proposé par Fisch, mais celui de Fietkau et al., en créant une forme de codage légèrement simplifiée. Notons que plusieurs codes successifs peuvent être attribuées aux différentes parties d’une même intervention. Ils se classent en quatre groupes : 1- GC - guidage de contenu : information, évaluation ou proposition sur la résolution de problème 2- GP - guidage de la procédure, de la méthode de travail choisie par le groupe 3- CC - contribution de contenu, qui distingue : SB : contribution sous forme de bilan ou de résumé du débat, vus sous l’angle du contenu SP : contribution à la solution du problème : apports au débat sur le thème proposé, comprenant : MRp : contribution de mise en relation à une personne (en positif ou en négatif :+ ou -) MRc : contribution de mise en relation au contenu d’une autre contribution (en+ ou en -) 4- A - facteur affectif. On code A+ quand l’auteur crée un climat positif, et A- pour un climat négatif. Les interventions qui présentent une mise en relation explicite ou implicite aux autres interventions, très nombreuses dans les deux forums étudiés, peuvent être aisément interprétées dans le fil narratif des échanges et attribuées à une intention de recherche collaborative de la solution de problème. Les interpellations affectives « qui créent du lien » et nuancent les affirmations de l’intervenant, ont été retenues par Fietkau, bien qu’elles ne soient pas directement liées au contenu du débat et à son organisation. En effet, elles indiquent la volonté de créer ou de recréer du lien, en rassurant, en relativisant une opposition, en adoucissant une remarque. C’est une façon de relancer le débat, de manifester de l’intérêt pour les autres et de susciter leurs réactions. Dans l’analyse des interactions lors des forums, nous avons observé que des constantes apparaissaient qui s’étaient déjà manifestées lors de forums d’adultes analysés par Fietkau et al. (2003) ou citées par ces auteurs. C’est pourquoi nous les considérerons comme acquises et n’y reviendrons que pour les confirmer.5 Bardram (1997) estime que dans les étapes de la collaboration d’apprentissage, la co-élaboration est le niveau le plus élevé et consiste à reconsidérer l’objectif et les moyens d’y parvenir (Kuuti 1991, Bourguin 2005). C’est pourquoi, les intervention de ‘guidage de procédure’ et de ‘guidage de contenu’ tout comme le ‘Résumé/Bilan’, qui manquent chez F. Henri, alors qu’on les retrouve chez Hara, Bonk et Angeli (2000) sont des moments importants de la collaboration, qu’ils apparaissent sous forme de question ou de suggestion. Les 5 critères de France Henri qui se réfèrent aux compétences de raisonnement ne sont pas focalisés sur la co-élaboration du savoir. Par contre, les indicateurs retenus nous ont permis de vérifier l’exhaustivité des critères de Fietkau et al. comme le montre le tableau 1, ci-dessous, qui compare les propositions de Fietkau et al.(2003) à celles de Baker (2004), Henri (1991) et Péraya (2002), en matière de fonction des interventions dans le groupe de résolution de problème. 5 Il s’agit des neuf constantes suivantes : Stabilité des modèles d’interaction (dans les différentes expériences), attention sélective aux autres interventions, impression de dialogue autistique (chez les participants), caractère dialogique de la discussion en ligne est sous-estimé par les participants, opacité de la structure du groupe pour les intervenants (les rôles joués ne sont pas perçus), participation de volume inégal, difficulté pour les participants de s’autoévaluer , contrôle individuel de sa stratégie de communication, objectivité accrue des interventions. (Notre traduction). Benayed M., Verreman A. : Colloque international Pôle Nord-Est des IUFM, Besançon 14 – 15 mars 2007 8 Scénario de débat à distance et apprentissage collaboratif CODES FIETKAU BAKER (HdR, 2004) GC : Guidage de contenu, Rôles interdiscursifs (gestion tâche, opinions) HENRI (interventions explicites OU implicites) Réponse, Commentaire PERAYA Dimension référentielle GP : guidage de la procédure, Rôles interactifs (Gestion des interactions) Réponse, Commentaire Dimension régulatrice SP : contribution à la Solution du Problème, Rôles transactionnels Enoncé indépendant Dimension référentielle RB : Résumé-Bilan, Rôles interdiscursifs (élargir-approfondir) Enoncé indépendant Dimension référentielle MRp( + ou -) : Mise en Relation à une personne, A+ ou A- pour l’Atmosphère Rôles interactionnels (gestion des interactions) Réponse, Commentaire Dimension relationnelle (argumentation) Dimension référentielle Rôles interdiscursifs MRc : Mise en Relation à une Réponse, Commentaire (argumentation) contribution. Tableau 1. Comparaison des codes caractérisant les interactions chez Fietkau, Baker, Henri et Peraya Il y a une réelle convergence entre les propositions des différents auteurs, celles de Fietkau et al. seront retenues, car elles sont les plus complètes et nous permettent de pister les interactions qui induisent la coélaboration des connaissances. 3.2. Recueil de données Nous avons précisé en 1.3 les conditions dans lesquelles les deux forums se sont déroulés. Les interventions des élèves et de leurs enseignants dans les deux forums ont été relevées (Annexes 1 et 2). Nous avons fait une analyse de corpus en combinant un codage des interventions dans le forum (France Henri) avec une typologie de co-élaboration de connaissances (Gilly-Fraisse-Roux) qui étend les coélaborations du type « conflit socio-cognitif ». Le codage inspiré de Fietkau (2003) donne corps à chacune des co-élaborations. Il permet de classer les interventions en distinguant les guidage de contenu (GC), guidage de procédure (GP), contribution à la solution du problème (SP), contribution à un résumé-bilan (RB). Les contributions prenant en compte les autres contributions sont ensuite repérées soit par une mise en relation à une personne (MRp) ou une mise en relation à une contribution (MRc). Les connotations affectives (A+ ou A-) sont également consignées. Il est parfois difficile de suivre le fil des apports à la solution du problème. On voit par exemple que les intervenants tiennent compte des apports précédents pour générer des éléments de solution, - cette logique devant être comprise par les autres intervenants pour faire progresser la solution au problème posé. Par ailleurs, les auteurs s’appuient sur les énoncés précédents, sans en être conscients, tant « le caractère dialogique reste souvent caché aux participants » (Fietkau, 2003). La particularité de ces forums vient du fait que le problème posé a une solution et une seule, que connaît l’enseignant et que les élèves peuvent trouver. C’est très différent du forum dans lequel les participants doivent prendre une décision qui ne peut être connue d’avance, auquel cas la grille de Henri (1992) peut s’avérer utile dans l’analyse des interactions. 3.3. Codage du corpus (Annexes 1 et 2) Nous avons codé de E1 à E13 les élèves de la classe C1, suivant leur ordre d’entrée dans le premier forum. Quand le même élève intervient plusieurs fois, il est noté (1), (2), etc. Ainsi, les interventions de l’élève E1 ont été codées de E1(1) à E1(6) alors que E3 désigne l’unique intervention de l’élève E3. L’enseignante de la classe C1 a été codée P1 selon le même principe de numérotation des interventions. Benayed M., Verreman A. : Colloque international Pôle Nord-Est des IUFM, Besançon 14 – 15 mars 2007 9 Scénario de débat à distance et apprentissage collaboratif Dans la mesure où le second forum réunit la classe C1 avec une autre classe C2 (codée F1, F2, etc.), nous avons gardé les codes précédents E1 à E13 auxquels nous avons ajouté les codes des nouveaux participants E14 à E20 de la classe C1, cette fois dans l’ordre chronologique. L’enseignant de la classe C2 est codé par la lettre P2. Afin d’illustrer le codage du corpus à l’aide de la grille d’analyse retenue, nous allons donner un exemple des deux premières interventions dans le premier forum (cf. Annexe 1). Rappelons que les élèves devaient résoudre l’énigme suivante : « APPEL A TEMOIN: On recherche un témoin de l'origine du système solaire. Il aurait été vu entre Mars et Jupiter, et son signalement est le suivant : informe, de taille variable (de quelques km à 1000 km de diamètre). Merci de le démasquer et de le faire parler » Intervenant E1(1) Contribution Le démasquer ? On a un signalement de la « police du ciel » en Allemagne le premier janvier 1801. Mais certains parlent depuis d'une bande organisée de plus de 5000 impliqués E2(1) Codage Commentaire GP SP Ce signalement n'est pas un signalement de "la police du MRc-: E1(1) ciel" (qui avait été établie pour traquer une planète!) mais c'est une découverte du sicilien Giuseppe Piazzi, qui découvre un astéroïde : Cérès. Cérès a 1000km de diamètre, soit un douzième de la taille de la terre et un millième de son poids! GC Serait-ce notre témoin ? GP : Guidage de procédure: « Comment démasquer le témoin ? » SP : solution du problème« c’est une bande… » MRc- : Opposition à une proposition précédente de E1(1) GC : l’intervention contient la proposition « serait-ce notre témoin ?» Dans la première colonne, nous avons codé les interventions comme précisé dans le paragraphe précédent ; en fait, les élèves E1 et E2 ont participé plusieurs fois au forum et ces deux interventions sont leurs premières dans le forum. Dans sa première intervention E1(1), l’élève E1 effectue un guidage de la procédure (GP) en s’interrogeant sur la façon de démasquer le témoin. La suite de son intervention est une contribution à la solution au problème (SP). La première intervention E2(1) de l’élève E2 est une contribution à la solution au problème (SP) avec une mise en relation négative avec le contenu de l’intervention E1(1) ; elle est codée : MRc- : E1(1). L’extrait « Serait-ce notre témoin ? » est un guidage de contenu (GC) dans la mesure où il consiste à proposer le « Cérès » comme solution au problème. Dans le chapitre suivant, nous allons analyser les deux forums en nous basant sur les deux tableaux de codage des différentes interventions (Annexes 1 et 2). Puis nous confrontons les résultats obtenus aux informations données par les enseignants. Benayed M., Verreman A. : Colloque international Pôle Nord-Est des IUFM, Besançon 14 – 15 mars 2007 10 Scénario de débat à distance et apprentissage collaboratif 4. Analyse et discussion L’analyse des forums devrait nous permettre d’interpréter de manière linéaire, puis croisée, le contenu relationnel des interventions, de façon à faire apparaître les apprentissages dont les contributions sont les témoins. 4.1. Premier forum : résolution collective d’une énigme (une classe, Annexe 1) Le premier forum a facilité la mise en place d’une nouvelle pratique qui consiste à faire rechercher de l’information et à la confronter à celles des autres élèves, au lieu de la recevoir passivement, comme cela se faisait les années précédentes. L’éclatement de l’espace-temps facilite la mise en œuvre d’une telle pratique ; les recherches prennent du temps : il est préférable qu’elles soient faites en dehors de la classe. Participation Seulement 13 élèves sur 26 ont participé à ce forum composé de 28 messages déposés sur une période des 5 jours. Quatre élèves ont posté de 3 à 6 messages chacun et cumulent 19 messages. Les autres élèves ont contribué une seule fois au forum et l’on peut considérer qu’ils ont répondu à la consigne stricte : « Chacun doit poster au moins un message nouveau ou une réaction à une contribution ». L’enseignante est intervenue deux fois. Des problèmes techniques de connexion à l’ENT Scolastance justifient en partie ce faible taux de participation (50%). Les difficultés objectives ont été confirmées par les enseignants. On peut l’observer aussi par deux messages qui ont été déposés par une élève pour le compte de deux autres qui n’ont pu y accéder. Le taux de participation reste néanmoins élevé par rapport aux 20% que l’on trouve généralement dans la littérature comme cause d’inefficacité des forums (Deschênes, 2003). Les 319 visites du forum laissent supposer qu’un certain nombre d’élèves se sont comportés en lecteurs-observateurs. Analyse de contenu Le codage des différentes interventions (Annexe 1) nous a permis de repérer plusieurs phases de résolution collaborative de l’énigme avec des allers-retours constants dus aux décalages dans les rythmes individuels. Première phase : Conflit sur l’objet de la tâche (9 messages) Dans cette partie, les élèves ont confronté entre eux les résultats de leurs recherches de témoins du système solaire. L’élève E1 a amorcé une solution au problème, laquelle semble également interroger la consigne de rechercher un témoin alors qu’il y en a plusieurs : « On a un signalement de la « police du ciel » en Allemagne le premier janvier 1801. Mais certains parlent depuis d'une bande organisée de plus de 5000 impliqués » La première partie de cette solution est affinée par l’élève E2 qui la propose pour validation afin de faire avancer le débat. Elle intervient une seconde fois pour confirmer le fait qu’il existe effectivement plusieurs témoins mais que l’astéroïde « Cérès » est le plus grand. Les deux interventions de l’élève E2 présentent des traces d’apprentissages formalisées par l’établissement de liens entre plusieurs connaissances. Cependant, la solution formulée implicitement « Cérès » dans sa dernière intervention laisse supposer un conflit chez cette élève dû à sa représentation de la tâche. Deux élèves E3 et E9 se sont ralliés à cette solution ; ce qui était proposé par E9 est explicite : « …Donc aucun astéroïde de la ceinture d'astéroïde n'est plus grand donc c'est sûr c'est lui ! » Nous faisons l’hypothèse que la démarche de ces élèves est un effet du « contrat didactique » (Brousseau, 1998); si l’énoncé parle d’un témoin alors il faut absolument exhiber un seul témoin, « Cérès », quitte à argumenter par le fait qu’il est le plus grand. En revanche, l’élève E1 semble avoir dépassé ce conflit souligné dans sa première intervention comme le laisse croire sa contestation de la solution qui commençait à faire consensus : « Personnellement je ne vois pas pourquoi cet astéroïde aurait plus à nous apprendre que les autres. » Benayed M., Verreman A. : Colloque international Pôle Nord-Est des IUFM, Besançon 14 – 15 mars 2007 11 Scénario de débat à distance et apprentissage collaboratif Intervention de l’enseignante Face à cette impasse, l’enseignante est intervenue pour donner un indice : « Bien, je vous envoie un autre indice...le témoin n'est pas seul, ils sont toute une bande...certains d'entres vous l'ont démasqué mais personne ne l'a fait parler! » Par son intervention, l’enseignante signale que la solution de la première énigme a été trouvée. Les élèves sont parvenus ensemble à un savoir nouveau. Cérès et les autres astéroïdes sont bien les témoins de l’origine de la Terre. Maintenant il s’agit de les « faire parler » afin de démontrer que cette affirmation est juste au regard de la communauté scientifique. La solution de la première partie de l’énigme ne devient ainsi plus discutable. L’élève E2 apporte des informations complètes et guide la classe vers la 2ème partie de la tâche dont la solution s’avère plus fastidieuse. Deuxième phase : comment faire parler les témoins (6 messages) C’est l’élève E1 qui commence par proposer une procédure pour aborder la 2ème partie de la tâche : « … pour affirmer qu'ils sont témoins de la formation de l'univers il nous faudrait être sûr que les matières qui les composent sont datés de cette époque. En d'autres mots , un référentiel » Cette procédure est questionnée par l’élève E10 et est remise en cause par l’élève E2 « Les observations spectrales infrarouges permettent le classement des astéroïdes en trois groupes : (…) Alors moi je vois pas tellement en quoi les compositions chimiques vont nous aider sur ce coup là .... » Ce conflit de méthode a été dissous dans le débat ; l’élève E1 continuera dans la suite à utiliser silencieusement sa procédure. Deux élèves E3 e E13 apportent des solutions qui n’ont pas de lien direct avec le débat. Le premier met en cause sa propre assertion « Cérès n’est pas le plus grand » dans la 1ère phase et formule beaucoup de questions sur les astéroïdes. Seule l’intervention de E13 a retenu l’attention de E2 dans la mesure où elle avance la théorie : « …ces nuées d'astéroïdes ne seraient que les débris d'une grande planète…» Cette remise en cause a induit une phase nouvelle de débat, non prévue par la tâche. Troisième phase: Une fausse piste utile au débat (6 messages) Cela a nécessité une discussion serrée de 6 interventions partagées entre les élèves E1 (3 fois), E2 (1 fois) et E3 (1 fois) qui questionne l’élève E1. Ce dernier, tout en participant au débat, y insère régulièrement des éléments pour imposer sa solution. Ce cas est bien différent d’une résolution collective (Baker, 2004) par développement de solutions parallèles. On voit cependant dans l’évolution de sa formulation qu’il prend en compte les interventions précédentes. Ce débat peut effectivement être rattaché à la solution du problème, dans la mesure où une hypothèse nouvelle est à envisager. Il amène ainsi à l’idée que ces astéroïdes ne pouvaient se regrouper pour former une planète. Désormais la voie est ouverte à la solution définitive. Nous avons eu ici des interactions entre participants qui ont mené à une « connaissance en creux », c'est-àdire à l’élimination d’une hypothèses infondée. Quatrième phase : Quelques interventions décalées (5 messages) Deux interventions ont été postées par l’élève E2 pour le compte de deux élèves qui ont eu des difficultés d’accès techniques au forum. L’élève E4 a posté 3 messages qui contiennent la solution complète au problème (1ère et 2ème phase). Dernière phase : synthèse (2 messages) A la veille de la fermeture du forum, l’enseignante félicite les élèves : « …Bravo pour les recherches, vous avez toutes les infos, il n'y a plus qu'à faire une synthèse de l'essentiel... mais attention, tout n'est pas toujours juste dans ce que vous avez dit... » C’est la confirmation que les élèves (à part E6 et E9 qui interviennent après cette intervention) sont parvenus à un consensus quant à la solution à apporter. Benayed M., Verreman A. : Colloque international Pôle Nord-Est des IUFM, Besançon 14 – 15 mars 2007 12 Scénario de débat à distance et apprentissage collaboratif 4.2. Second forum : Expliquer la formation des océans (deux classes, Annexe 2) Participation Cette fois, 18 élèves sur les 26 de la classe précédente (70%) sont intervenus dans le forum et seul un élève de la classe C2 s’est joint à la discussion. Pour la C1, nous retrouvons 11 élèves sur les 13 qui ont participé au premier forum et 7 nouveaux intervenants. Au total, 27 messages ont été postés dont 2 émanent de l’unique élève de C2. Pour la C1, 13 élèves ont posté chacun un message et les 5 autres en ont posté entre 2 et 4. Selon les enseignants, les élèves de la C2 ont déclaré avoir très peu participé, car le débat leur semblait déjà bien engagé lors de leur arrivée sur le forum débuté la veille pour l’autre classe. Michael Baker (2004) a fait part d’un phénomène similaire dans une autre expérience : le manque de synchronisation ou de coordination est l’une des causes de la difficulté à collaborer. Pour lancer le débat, les deux enseignants sont intervenus au début du forum et c’est ensuite l’enseignante de la classe C1 qui a pris la parole pour donner un feedback: « le débat s’égare souvent encore malgré les essais de quelques élèves… l’autre classe dort… ». Analyse de contenu du second forum Le codage des échanges permet de les analyser qualitativement. Nous y avons repéré principalement trois phases de résolution collaborative. 1ère phase : Va-et-vient d’observation d’un profil sismique à l’autre, alors que chaque classe devait, dans un premier temps, s’intéresser à l’un des profils. Chacun émet des hypothèses sur la formation des océans. 2ème phase : Recadrage de la tâche par une élève. La classe doit s’intéresser au profil sismique de l’Océan Atlantique. La présence de l’élève F1 de l’autre classe (qui doit travailler sur le Fossé Rhénan) a renforcé le besoin de recadrage. Guidage (GC) La discussion porte donc sur le rift et l’élève E14 focalise donc sur l’Océan Atlantique supposée être l’objet de la tâche de sa classe C1, en essayant de guider le contenu : « Certes mais pour en revenir à notre océan Atlantique (c'est de celui-ci qu'il s'agit non?), est-ce que cela ne nous aiderait pas de savoir s'il s'y est produit un évènement déclencheur tel que celui de 78 pour comprendre le début de son processus d'expansion?» Apport et Guidage (SP – GC) L’élève E3 écarte cette piste en confirmant que les documents fournis ne peuvent répondre à cette question, apporte du nouveau contenu sur les sédiments et effectue un guidage de la procédure (GP) en s’interrogeant sur la façon de reconnaître et de dater les différentes couches dans le profil sismique de l’Océan Atlantique. L’élève repart sur l’intervention de F1(1) concernant le Fossé Rhénan et formule l’hypothèse : «… donc je pense que le caractère d'un rift serait plutôt déterminé par une activité sismique plus ou moins intense autour de celui-ci » On perçoit un approfondissement de cette notion de rift vu auparavant dans le cours. Mise en relation (MRc+) Nous avons ensuite relevé une intervention de l’élève E15 sans mise en relation avec le débat. Elle donne une réponse très complète avec la confirmation : « … le fossé rhénan lui n'est pas devenu un océan car son mouvement d'expansion s'est arrêté et l'eau qui l'avait envahi s’est évaporée. C'est un rift avorté contrairement à l'océan atlantique qui lui continue encore son expansion( environ 5cm/an) . » Conflit (MRc-) Cette affirmation a créé un conflit chez F1(2): « …Une évaporation de l'eau me laisse perplexe, n'y aurait-il pas un phénomène plus complexe, comme par exemple un changement climatique… » Apport Benayed M., Verreman A. : Colloque international Pôle Nord-Est des IUFM, Besançon 14 – 15 mars 2007 13 Scénario de débat à distance et apprentissage collaboratif E1 revient sur la première intervention de E9 (donc E9(1)) pour demander qu’on lui explique la notion de « marge passive » dont il n’est pas sûr et revient sur la procédure évoquée dans E9(4) sur la datation des failles qui selon lui permettrait de traiter la 2ème partie de la tâche : 3e Phase : Recadrage par l’enseignante et recherche de preuves 4e Phase : Recherche de synthèse L’élève E6 intervient pour la première fois dans ce forum pour faire un résumé bilan ; cela montre bien l’existence de lecteurs- observateurs : « On a donc plusieurs hypothèses de preuve de l'ouverture de l'océan Atlantique...mais il s'agit également de reconstituer l'histoire de cette ouverture... » Les trois interventions suivantes n’apportent pas d’éléments nouveaux et reprennent plusieurs éléments évoqués précédemment sans y référer explicitement. Il est à noter qu’une solution a été trouvée par l’élève E15 dans la phase précédente sans lien direct avec l’avancée du débat. Le fait que le passage (« … le fossé rhénan … et l'eau qui l'avait envahie c'est évaporée… ») ait été contesté par l’élève F1(2) expliquerait l’élimination de cette solution. De fait, la solution qui se construit collectivement semble plus crédible qu’une réponse individuelle. Il ne suffit pas de donner la bonne solution, il faut l’intégrer dans le déroulement du débat. Cette fois, les enseignants n’interviennent pas pour clore le débat, car le cours commence aussitôt. L’analyse de contenu nous a fait suivre à la trace l’évolution collective de la pensée, à la recherche de la solution du problème (solution existant a priori). Comme dans le premier forum, le savoir a été élaboré collectivement : par acquiescement, par opposition et contre-proposition ou par des compléments de solution (solutions partielles). Les interventions de guidage (GC et GP) ont alterné avec des propositions de solution (SP) et des mises en relation aux contenus et aux personnes (MRc et des MRp). 4.3. Résultats et discussion La classification en « Mise en relation de Contenu » reçue par une majorité d’interventions témoigne de la continuité des interactions sur le thème de recherche et de réflexion. Les interactions et l’apprentissage L'analyse de l'interactivité nous a permis de faire la distinction entre : - le processus d'apprentissage par forum, qui serait caractérisé par un cheminement individuel (E1, par exemple), supporté par les interventions du groupe (chacun participe au dialogue, mais continue son argumentation au fil des interventions, jusqu’à ce que les autres confirment la justesse des propositions) et - le processus de travail en groupe par forum, qui serait caractérisé par une démarche collective visant l'accomplissement d'une tâche et l'atteinte d'un objectif commun (ce qui demande des ‘conversions’ de la part de ceux qui apportent des éléments peu utiles et des arguments non pertinents) - des contributions qui relèvent de cheminements individuels et ne prennent apparemment pas en compte ce qui se dit dans le forum et ne se rallient donc pas explicitement aux solutions données (fin du forum). L’apprentissage vicariant et les rôles Nous avons constaté que certains élèves jouaient le rôle d’experts auprès des autres intervenants et que l’effet vicariant accélérait l’apprentissage de la méthode de travail et du contenu disciplinaire. Malgré cela, nous ne pouvons pas dire que dans les deux forums étudiés, nous soyons parvenus à la conclusion de Lamy et Goodfellow (1998) qui, comme d’autres auteurs, pensent indispensable que les apprenants jouent tour à tour différents rôles : « … (Les) apprenants, en interagissant à partir de textes français découverts sur l'Internet, peuvent négocier ensemble la façon dont ils vont s'insérer dans le tissu social où les rôles d'étudiant, de professeur, d'expert et de collaborateur sont tenus tour à tour par les participants. » En effet, s’ils ont joué des rôles, c’est de manière spontanée et informelle, en fonction de leur engagement dans la discussion. Les résultats de l'analyse suggèrent que le forum pourrait supporter des cheminements d'apprentissage individuels auxquels le groupe apporte soutien et validation par l’intermédiaire des experts. Le forum ne générerait donc pas un processus d'apprentissage unique, mais serait caractérisé par des Benayed M., Verreman A. : Colloque international Pôle Nord-Est des IUFM, Besançon 14 – 15 mars 2007 14 Scénario de débat à distance et apprentissage collaboratif échanges interactifs inscrits dans une démarche collective de coopération et par la variété des modes de construction des connaissances. Les conflits socio-cognitifs et la collaboration Dans les deux forums, nous avons pu observer que la progression vers la connaissance n’était pas rectiligne. Les conflits cognitifs naissaient du fait que des propositions étaient avancées qui paraissaient inadéquates à d’autres élèves. L’ébauche de solution passait par l’apport d’arguments – ce que nous avons appelé la ‘contribution à la solution de problème’ (SP). Le ralliement à certaines contributions constitue la ‘coélaboration du savoir’. Quand aucun élève n’était suffisamment expert, c’est la parole de l’enseignant qui permettait de conclure et de donner raison à certains. Il y avait peu de conflits sur la stratégie, c'est-à-dire sur la procédure de solution de problème (Guidage de Procédure – GP), mais davantage sur l’orientation des contenus (Guidage de Contenu - GC). On peut cependant se demander si la recherche de solution à un problème, à une énigme ne recèle pas systématiquement un conflit par rapport aux représentations déjà exprimées ou latentes, c'est-à-dire préexistantes. En effet, pour analyser la justesse d’une proposition, il faut prendre une certaine distance par rapport à celle-ci et la mettre en conflit avec d’autres possibilités. La recherche de la solution ne peut avancer rapidement que lorsqu’on sait que cette démarche est accompagnée par l’enseignant ‘qui sait où il va’. C’était le cas dans les forums observés. 4.4. Observations des enseignants Le dernier feed-back enseignant dans le premier forum indique la satisfaction quant aux propositions de solution : « Bravo pour les recherches, vous avez toutes les infos, il n'y a plus qu'à faire une synthèse de l'essentiel... mais attention, tout n'est pas tjs juste dans ce que vous avez dit. Le forum ferme dans 24h... » Dans les rapports d’expérienciation et les renseignements des grilles proposées par le GER, les enseignants ont insisté sur la qualité des apprentissages réalisés, à des degrés divers selon les élèves, pour lesquels l’institution scolaire ne prévoit pas d’évaluation : l’appropriation de l’outil ENT (Scolastance) malgré ses contraintes, la correction dans les rapports sociaux, la ‘Netiquette’ et la cordialité dans les échanges, la perspicacité dans les recherches et le choix des informations, la rigueur toute scientifique de l’avancement du débat. S’étant placés dans une situation résolument socio-constructiviste, en permettant aux élèves de construire entre eux certains savoirs, les enseignants ont repris ces connaissances dans leur cours6. L’efficacité de cette méthode dans le domaine de la motivation et des apprentissages qui demande davantage de travail à l’enseignant, mais n’empiète pas sur la durée des cours, les a incités à lancer des forums à une fréquence de plus en plus élevée depuis 15 mois à la date de cette publication. Commencés en classe de Première, les forums se poursuivent durant toute l’année de Terminale, avec un taux de participation pouvant atteindre les 100%. C’est, pour ces enseignants-experts, la meilleure façon d’affirmer l’efficacité de ces scénarios pédagogiques. 5. Conclusion et perspectives L’analyse des deux forums a révélé que le débat d'idées induit par les recherches collectives aboutit à des coélaborations qui ne se réduisent pas au conflit socio-cognitif. Tous les élèves ne jouent pas le même rôle ; certains sont de simples lecteurs-observateurs, d’autres apportent des informations mais ne s’aventurent pas à les juger. Quelques lycéens ont une réflexion suffisamment profonde pour prendre position sur les idées, argumenter et synthétiser l’avancée du débat. Les interventions sont aussi de nature diverse : les unes régulent le débat plus qu’elles ne l’alimentent, d’autres apportent une contribution à la solution du problème, alors que certaines sont des prises de position par rapport aux éléments de discussion apportés et font réellement avancer la discussion asynchrone. Il y a donc réellement apprentissage collaboratif indice d’une efficacité de ces pratiques enseignantes, même si tous les élèves ne sont pas impliqués au même degré. Il est intéressant d’observer que les débats asynchrones sur forum laissent le temps de rechercher arguments et preuves. Et quand certains détours sont pris, il est inutile de s’alarmer trop tôt : preuve a été faite que ces détours ont induit des connaissances nouvelles (formation des planètes, eau du rift, … ) qui ont étayé davantage la connaissance qu’ils devaient acquérir et qu’ils se sont appropriés. Nous devons constater qu’ici 6 Les comptes-rendus des expériences des enseignants sont consignés sur le site WIKINI du GER ENTEA, accessible jusqu’en 2008 à l’URL http://www-wikini.alsace.iufm.fr/wakka.php?wiki=ForumLambert1 Benayed M., Verreman A. : Colloque international Pôle Nord-Est des IUFM, Besançon 14 – 15 mars 2007 15 Scénario de débat à distance et apprentissage collaboratif aussi, le nombre de participants très actifs est fort restreint. Mais n’en est-il pas de même dans le dialogue de classe ? Dans plusieurs cas, ceux qui ne s’expriment pas beaucoup en classe ont trouvé dans les forums l’occasion de se faire entendre de tous. Si cela devient une constante, alors le forum apporte quelque chose d’important à l’enseignement. Cette expérience a également révélé ce que Cerratto (2000) considérait comme une difficulté : les rythmes individuels ne correspondent pas au rythme collectif de résolution de problème. De ce fait, quelques-uns apportent des arguments proches de ceux qui ont déjà permis de résoudre l’énigme. A ceux-là, il faut encore adjoindre ceux qui interviennent trop tard, car n’ayant pas encore de position cognitive stable, ils ne sont pas sûrs de la validité de leurs arguments. Or seule la participation au débat permet de faire progresser la solution collective. Même s’il faut admettre que ces interventions ‘extérieures’ donnent parfois des idées nouvelles qui mènent à la solution, ou font entrer dans une discussion non prévue par la tâche, par exemple pour éliminer les fausses pistes. Dans le cas de nos deux forums, nous n’avons pas oublié ceux qui n’ont pas déposé de message, car le nombre élevé de visites (plus de 300 en cinq jours, malgré les difficultés techniques) prouve qu’ils se sont intéressés aux contributions des camarades. Le fait de voir comment font les autres (effet vicariant) donne des idées à ceux qui consultent le forum. Autrement dit, ce n’est pas parce qu’il n’y a pas d’interaction visible qu’il n’y a pas d’apprentissage, comme l’illustre le modèle de l’apprentissage par observation des problèmes résolus. En conclusion, nous pensons pouvoir affirmer avec la prudence qui s’impose, que la résolution coopérative d’un problème a pu mener les élèves concernés à un début de connaissance voire même à une vraie connaissance acceptable pour les scientifiques, et à participer ainsi à valider les scénarios d’apprentissage collaboratifs qui fonctionneraient comme le dispositif que nous avons observé. Pour généraliser ces scénarios, il nous faudra préciser ultérieurement les types de relation à instaurer et toutes les conditions à remplir pour que puissent naître de telles interactions et pour que ces nouvelles pratiques enseignantes puissent assurément mener à des apprentissages collaboratifs. Des équipes comme celle de Fietkau et al. (2003) ont déjà fait apparaître des invariants au niveau des représentations dans les interactions de résolution de problème à distance7. Ayant observé que ces invariants se retrouvaient dans les deux forums analysés, il nous faudra les vérifier dans différents contextes scolaires, puis les faire connaître à la communauté éducative. Les auteurs tiennent à remercier les membres du GER « ENTEA » et tout particulièrement Mme Dominique Zahnd et M. Hervé Furstoss, du Lycée Lambert de Mulhouse, de l’amabilité avec laquelle ils nous permis de suivre l’expérience et de disposer des contributions des élèves aux forums. 7 Cf. Note 5 Benayed M., Verreman A. : Colloque international Pôle Nord-Est des IUFM, Besançon 14 – 15 mars 2007 16 Scénario de débat à distance et apprentissage collaboratif BIBLIOGRAPHIE Abrami, P. C. (2006). L'apprentissage coopératif : théories, méthodes, activités [trad. de François-Marie Gérin]. Montréal : Ed. de la Chenelière, 233 p. Baker, M.J., de Vries, E., Lund, K. & Quignard, M. (2001). Interactions épistémiques médiatisées par ordinateur pour l'apprentissage des sciences : bilan de recherches. Sciences et Techniques Educatives, Vol. 8, n° 1-2. [Actes du colloque Environnements Interactifs d'Apprentissage avec Ordinateur, Eds. C. Desmoulins, M. Grandbastien & J.-M. Labat, La Villette, avril 2001]. Baker, M. (2001). Les mécanismes interactifs de l’apprentissage coopérant, Retrieved January 31, 2007. http://gric.univ-lyon2.fr/gric5/dessim/Slides2001/DESSAppCop.pdf Baker, M. (2004). 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Il aurait été vu entre Mars et Jupiter, et son signalement est le suivant: informe, de taille variable (de qq km à 1000 km de diamètre). Merci de le démasquer et de le faire parler Intervenant Intervention Le démasquer ? Codage GP E1(1) On a un signalement de la « police du ciel » en Allemagne le premier janvier 1801. Mais certains parlent depuis d'une bande organisée de plus de 5000 impliqués E2(1) E2(2) E3 E4 Ce signalement n'est pas un signalement de "la police du ciel" (qui avait SP été établie pour traquer une planète!) mais c'est une découverte du MRc-:E1(1) silicien Giuseppe Piazzi, qui découvre un astéroïde : Cérès. Cérès a 1000km de diamètre, soit un douzième de la taille de la terre et un millième de son poids! GC Serait-ce notre témoin ? J'ai oublié d'ajouter. Cet astéroïde n'est pas le seul, il en existe (enfin, on en connait!) deux ou trois millions. On a pri l'habitude de les désigner sous le nom de "ceinture d'astéroïdes". Ils se situent entre Mars et Jupiter, juste à l'endroit ou des scientifiques pensaient trouver une planète (la planète dont je parlais dans mon premier message!! Cérès est cependant le plus grand de ces astéroïdes, les plus petits étants de la taille d'un grain de sable ! SP MRc+: E2(1) [lui-même] GC Le premier astéroïde fut découvert tout à fait par hasard par giuseppe piazzi, directeur, à l'époque, de l'observatoire de palerme en sicile. Piazzi le nomma Cérès, du nom de la déesse grecque qui fait sortir la sève de la terre et qui fait pousser les jeunes pousses au printemps. Serait-ce note témoin ? j'y crois fortement ! SP MRc+ : E2(2) Céres a été désinculpé , SP MRc- : tous on pense que c'est l'astéroide qui se dirige tout droit vers la terre qui est à l'origine du système solaire ... Attention, on essaye de faire disparaitre les preuves ... E5(1) SP Le plus gros astéroïde du système solaire,Cérès constitu une grande exeption par rapport aux autres astéroïde : de forme sphérique, il atteint presque 1000km de diamètre! Cérès ressemble à certain sattélite d'Uranus et Saturne ( Ariel, Umbriel, Dioné et Téthys) GP RB GC Donc aucun astéroïde de la ceinture d'astéroïde n'est plus grand donc c'est sûr c'est lui ! GP Mais comment le faite parler ! SP Benayed M., Verreman A. : Colloque international Pôle Nord-Est des IUFM, Besançon 14 – 15 mars 2007 20 Scénario de débat à distance et apprentissage collaboratif Les astéroïdes auraient ils capté un chemp magnétique et l'ayant focilisé ? E1(2) Personellement je ne voit pas pouquoi cet astéroïde aurais plus à nous apprendre que les autres. SP MRc- : tous bien , je vous envoie un autre indice...le témoin n'est pas seul, ils sont toute une bande...certains d'entres vous l'ont démasqué mais personne ne GP l'a fait parler! P1 E1(3) Nous sommes trop loin pour les entendres . Mais nous pouvons néamoins les voir . Cependant, pour affirmer qu'ils sont témoins de la formation de l'univers GP il nous faudrait être sûr que les matières qui les composent sont datés de cette époque. En d'autres mots , un référentiel En fait en 1766, Titius avait divisé la distance Soleil-Saturne en cent parties et découvert que la distance des planètes au soleil suivait une progression géométrique. Cependant la théorie prévoyait une planète qu'on ne trouvait pas. Et c'est donc en 1801 que Giuseppe Piazzi découvre Cérès a l'endroit de cette "planète inexistante". En mars 1802, la police du ciel découvrit un deuxième astéroïde, connu sous le nom de Pallas, puis un troisième, Junon (1804) et un quatrième, Vesta (1845). E2(3) La plupart des astéroïdes se concentrent entre l'orbite de Mars et celle de RB Jupiter. Les scientifiques tentent de reconstituer leur histoire et de les classer en familles. Il semble qu'il soit possible, en remontant le temps dans le calcul des orbites, de montrer que chaque famille est issue d'un seul astéroïde qui s'est brisé lors d'une collision. On a donc nos témoins, mais maintenant le grand problème va être de les faire parler !! GP Cette bande organisée semble oeuvrer entre Mars et Jupiter depuis la créaton du système solaire... Mais d'où viennent-t-il?Ils ne sont pas les seuls dans l'univers...Il semble SP que souvent,un de leur semblable s'écrase a la surface de la Terre... E6 est-ce en étudiant leurs composition que l'on arrivera a les faire parler? Les observations spectrales infrarouges permettent le classement des astéroïdes en trois groupes : E2(4) - les astéroïdes C, 75 % de la population totale, présentent une surface très sombre (albédo inférieur à 0,05), car riche en carbone et en silicates hydratés ; GP MRc+ :E1(3) SP - ceux de la classe S (17 %) sont de type rocheux (pyroxène, olivine) ; - la classe M comprend les astéroïdes métalliques (fer, nickel). GP Alors moi je vois pas tellement en quoi les compositions chimiques vont MRc+ : E1(3) nous aider sur ce coup là .... Benayed M., Verreman A. : Colloque international Pôle Nord-Est des IUFM, Besançon 14 – 15 mars 2007 21 Scénario de débat à distance et apprentissage collaboratif En fait Cérès n'est pas le plus grand des témoins ! E5(2) MRc- : E5(1) [lui-même] Jupiter était aussi cencer être une étoile mais quand c'est-il formé avant ou après ? L'espace est fait de vide ! Y a t'il de l'érosion dans l'espace ? est-ce que les autres astéroïdes pourraient être des résidu de l'érosion de Cérès ? SP Si oui avec la vitesse de l'érosion on pourrait calculer le temps qui c'est passé entre la période où Cérès c'est fait capturer par l'attraction du soleil et actuellement ! Après la découverte de Cérès, des milliers d'astéroïdes plus petits seront découverts. Parmi eux, Pallas, qui mesure 490 kilomètres de diamètre, puis Vesta, Junon, Hermès, Icare, etc. Pour de nombreux astronomes, ces nuées d'astéroïdes ne seraient que les débris d'une grande planète qui SP aurait grévité autour du soleil voici plusieurs centaines de millions d'années et qui aurait disparu à la suite d'une mystérieuse catastrophe. Certains de ces astéroïdes viennent parfois rôder très près de la terre. C'est par exemple le cas d'Hermès qui est passé en 1937 à moins de 800.000 kilomètres de nous. E7 Ce n'est pas tout a fait ça. E2(5) Les scientifiques ont d'abord cru a une grosse planète qui aurait été formé et qui a explosé, donnant tous ces astéroïdes, mais les calculs de masse ont démontrer l'impossibilité de cette théorie ! Ces astéroïdes n'ont jamais pu former une grande planète, dut à la forte attraction de Jupiter! SP MRc- : E7 J'ai trouver une très belle phrase sur un site : "ces petits corps nous permettront peut-être de connaître les origines du système solaire. En effet, en-dehors de toute influence physicoSP chimique, situés dans une région glacée de l'espace, ils ont préservé intacts leurs constituants originels et leur aspect extérieur est resté figé. En les analysant, les planétologues peuvent mieux comprendre les mécanismes (collision-fusion) qui conduisirent à former le système solaire à partir de la nébuleuse protosolaire" Voilà, je crois qu'avec cette petite phrase on tient le bon bout .... voilà l'adresse du site ou j'ai trouvé cette petite phrase merveilleuse! GC http://www.astrosurf.org/lombry/sysol-asteroides.htm Je crois qu'on est proche du but !! courage! E8 Les astéroïdes sont pour la plupart situés dans une zone comprise entre les orbites de Mars et Jupiter, dans le plan de l'écliptique (ceinture principale). Ils sont connus essentiellement à travers leurs propriétés dynamiques et spectrales. Le premier astéroïde : "Céres" a été découvert par Piazzi à Palerme en 1801. Cette découverte marqua le début de l'exploration et la recherche SP sur la population astéroïdale ...Environ 25 000 astéroïdes sont recensés à l'heure actuelle (2001), et ce nombre augmente rapidement avec la mise en place de programmes de surveillance automatique. Leurs tailles varient de la centaine de mètres au millier de km pour Céres. On estime à environ un million le nombre d'astéroïdes de plus de 1 km de diamètre. Benayed M., Verreman A. : Colloque international Pôle Nord-Est des IUFM, Besançon 14 – 15 mars 2007 22 Scénario de débat à distance et apprentissage collaboratif E1(4) Oui les matières sont intactes, on devrais donc retrouver des éclats de ce qui gravitait au début de l'univers sur ces astéroïdes. Encore faut il pouvoir les examiner de près , et pour cela rien de tel que SP MRc+ : E2(5) ce qui tombe sur Terre . Sinon comme cette ceinture sépart les planètes gazeuses des planètes telluriques, de quoi est-elle constituée ? Pourquoi toute les planètes n'auraient pas été un jour des ceintures d'astéroïdes s'étant regrouppés ? et si c'est le cas , pourquoi cette ceinture ne s'est pas constituée en planète ? GC E2(5) C'est bien le cas pour les planètes, et cette ceinture ne s'est pas constituée en une planète à cause de la forte attraction de Jupiter !! SP MRc+: E1(4) E5(2) Celà est un peu normal car Jupiter était censer être une étoile ! initialement ! SP MRc+: E2(5) Jupiter aurais du être 80x plus grande pour pouvoir se former en étoile, mais bon c'est sa faute en effet si la ceinture d'astéroïdes ne s'est pas constituée en planète. SP MRc+ : E5(2) E1(5) enfin j'ai trouvé sur un site que tous les éléments plus lourds que le fer ( or, argent, cuivre,plomb,uranium,...) était issu uniquement des supernovas (explosion d'une étoile un fin de vie, comme notre Soleil dans quelques millards d'années ). E5(3) Nos astéroïdes en on peut-être des traces ? GC En général ! les nouvelles étoiles se formé à partir des résidu des anciennes qui ont explosé ! SP MRc+: E1(5) Ce n'est pas une mauvais piste, E1(6) E9(1) SP sur les planètes ces éléments lourds on étés attirés vers leur noyaux ( forcement comme ils sont plus denses), mais sur les astéroïdes ils restent examinables GC SP MRc+: E5(3) Les météorites situées entre Mars et Jupiter seraient issues d'une planète en cours de formation qui aurait été fragmentée. SP + 2 illustrations des météorites E10 Ceci est un message de Joris qui n'a pas pu répondre de sa session car le forum n'y figure pas! Illustration des astéroïdes + Entre 2 et 3.5 UA environ gravitent quelque 100000 petits corps d’une SP taille moyenne de quelques dizaines de mètres. Cérès est le plus gros avec 1025 km de diamètre et représente 25% de la masse de tous les astéroïdes. On suppose qu’il s’agit des débris de planétésimaux remontant à l’époque de la formation du système solaire. Comme les planètes, les astéroïdes obéissent à la loi de Newton et évitent les orbites en résonances avec celle de Jupiter (orbites 1/3, 1/2, etc) car la gravité crée des conditions chaotiques qui éjectent n’importe quel corps Benayed M., Verreman A. : Colloque international Pôle Nord-Est des IUFM, Besançon 14 – 15 mars 2007 23 Scénario de débat à distance et apprentissage collaboratif essayant de s’y maintenir. Baptisées les “lacunes de Kirkwood”, ces zones se sont ajourées sur une période de l’ordre de 100000 ans. Pour plus de clarté les échelles n’ont pas été respectées). Voici un message de Simon qui a perdu son mot de passe, il se trouve donc dans l'impossibilité de répondre de sa session! Les astéroïdes Le système solaire n'est pas uniquement constitué de planètes et de satellites. Il contient également une multitude de corps de dimension SP plus réduite, astéroïdes et comètes, ainsi que des petites particules appelées météoroïdes. Ce qui distingue les deux premiers groupes n'est pas la taille, mais plutôt la distance au Soleil et la composition. Les astéroïdes se trouvent à l'intérieur de l'orbite de Jupiter et sont formés de roches, alors que les comètes se trouvent généralement dans des régions beaucoup plus reculées et sont constituées de glaces et de poussières. E11 + illustration Aujourd'hui les planétologues préfèrent la théorie selon laquelle les astéroïdes sont des corps qui n'ont pas réussi à s'agglomérer pour former une planète à cause de l'influence de Jupiter. Un indice en faveur de cette théorie est la présence de trous dans la distribution des orbites de la ceinture d'astéroïdes. En effet les orbites dont la période de révolution serait égale à une fraction simple de celle de Jupiter, par exemple la moitié ou le tiers, sont vides. Les météorites non différenciées, dîtes primitives ou chondrites gardent la mémoire de ce qu'était le système solaire avant la formation des planètes, et sont des sources de renseignements très précieuses. Leur structure, les éléments qu'elles renferment sont de véritables empreintes de la nébuleuse primitive. E9(2) E9(3) Ce sont des agrégats(:substance, masse formée d'éléments primitivement SP distinct,unis intimement et solidement entre eux) contenant pour la plupart des petites sphères ou chondres englobées dans une matrice opaque plus ou moins importante constituée de très petits cristaux et pouvant renfermer elle-même de rares grains interstellaires antérieurs à la formation du système solaire. On divise les chondrites en trois classes,les chondrites ordinaires,les chondrites carbonées et les chondrites à enstatites selon leur composition chimique. Le noyau des atomes est constitué de protons et de neutrons. Un élément (carbone, oxygène, fer, etc...) est en général formé de plusieurs isotopes, ayant le même nombre de protons, et un nombre de neutrons différent. Les isotopes d'un même élément ont donc une masse légèrement différente, mais les mêmes propriétés chimiques. Ils peuvent avoir été fabriqués dans des sites astrophysiques différents. L'analyse isotopique SP des météorites, c'est à dire la détermination des proportions de chacun des isotopes d'un élément, permet en particulier de remonter aux différents objets à l'origine de la matière du Système Solaire (étoiles géantes, explosions de supernovae...) Alors, est-ce E9 qui aura le dernier mot? qui sont nos témoins? pourquoi peuvent -ils nous raconter l'orgine du système solaire? Benayed M., Verreman A. : Colloque international Pôle Nord-Est des IUFM, Besançon 14 – 15 mars 2007 24 Scénario de débat à distance et apprentissage collaboratif P1 Bravo pour les recherches, vous avez toutes les infos, il n'y a plus qu'à faire une synthèse de l'essentiel... mais attention, tout n'est pas tjs juste dans ce que vous avez dit. RB Le forum ferme dans 24h... SP MRc+ : tous MRc- : tous E12 Nos témoins à mon avis sont bien Cérès et les autres astéroïdes ! Comme l'on dit les autres précédement. Je ne pense pas vraiment que c'est leur composition qui peut nous aider. Leurs champs magnétiques pourraient peut-être nous renseigner sur l'origine de notre système solaire ! E13 Je pense avoir trouvé notre témoin de l'origine du système solaire se serait Cérès un astéroïde de 1000km de diamètre, soit un douzième de la SP taille de la terre et un millième de son poids! Benayed M., Verreman A. : Colloque international Pôle Nord-Est des IUFM, Besançon 14 – 15 mars 2007 25 Scénario de débat à distance et apprentissage collaboratif ANNEXE 2 2e Forum Ouverture des océans Professeurs P1+P2 « Les géophysiciens du monde entier cherchent à reconstituer l’histoire des océans. L’Institut de Géophysique de 1S4, situé à Rennes, a réalisé un profil sismique en bordure de l’ océan Atlantique. Leurs collègues de l’ Institut de Géophysique de 1S2, situé à Strasbourg, ont proposé leur aide en réalisant un profil sismique dans le Fossé Rhénan. Ils espèrent démontrer ensemble que la bordure actuelle de l’ océan Atlantique a gardé les traces de son ouverture, et à partir de là reconstituer l’histoire de cette ouverture. Une collaboration entre les scientifiques de ces 2 Instituts est nécessaire pour interpréter les résultats obtenus et parvenir au but recherché. A vous de jouer ! » Professeur P2 « Bonjour, J'ai eu la chance d'accéder aux ressources bibliographiques des ces deux instituts de géophysique et d'y trouver les documents originaux de ces deux profils sismiques. Je vous les mets à disposition. (Attention, ne les abîmez pas, ce sont des originaux précieux.) Ils se trouvent dans l'onglet Documents et contenus \ Contenus \ sous la forme d'un site Forum : Ouverture des océans présentant les deux profils de manière plus détaillé que sur l'extrait du message précédent. Dans le même onglet se trouve un site nommé Sismique réflexion qui présente les méthodes qui permettent d'obtenir ce type d'image. » Intervenant Intervention Codage bonsoir.....donc d'après la méthode de sismique réflexion, on pourrait établir des coupes du sol des zones étudiées? E12(1) GP et grâce à ces coupes avoir une représentation des zones de mouvement????? Bonsoir ,bonsoir , je pense plutôt que l'ouverture de cet océan est dû aux failles observéees dans le document des failles Rhénannes qui permet de SP dire par le document de Rennes que nous avons une une structure en gradin MRc- : E12(1) comme dans la région de Djibouti travaillé en tp. E13 E9(1) E5 Bonsoir! au large de l' Espagne et du Portogal, grâce au profil sismique, on peut voir des failles normales et une structure en gradins de plus la croute est de plus en plus en profondeur se pourraient être les conséquences d'une extention... Mais où est la zone d'activité volcanique?? Il n'y aurrait pas un rapport avec une certaine "marge" plus ou moins passive?? SP MRc+: E13 Les failles rhénane les plus longue ont été les plus lente. (si j'ai comprius le schéma) SP GC Benayed M., Verreman A. : Colloque international Pôle Nord-Est des IUFM, Besançon 14 – 15 mars 2007 26 Scénario de débat à distance et apprentissage collaboratif E1(1) Bonjour tout le monde Alors il faut savoir que la plaine du rhin est un fossé d'effondrement. Or si je ne me trompe pas c'est un fossé d'effondrement qui est à l'origine d'un océan. Je pense qu'à une certaine époque, la région était succeptible de former un océan, mais le processus a du être aborté pour certaines raisons. SP Si mon raisonnement est juste, on devrait retrouver le même type de structures dans les collines sous-vosgiennes et en bordure de l'océan Atlantique Sauf qu'au niveau de l'océan Atlantique, il y a un phénomène d'extension qui n'existe plus au niveau de la plaine d'alsace E2 mais alors qu'est-ce qui à fait qu'en Alsace l'expanssion c'est stoppé et qu'il n'y ait pas eu un océan, contrairement à l'Atlantique???? E3 SP MRc+:E1(1) SP MRc+: E2 L’ouverture du fossé rhénan a débuté au cours de l’ère tertiaire (il y a environ 33 millions d'années) [...] Le fossé formé est rapidement envahi par la mer, d'abord en liaison avec l’océan alpin. Il s'y dépose en particulier des sédiments à intérêt économique : des sels de sodium et de potassium et, ailleurs, des marnes et grès où du pétrole s'est accumulé (gisement de Péchelbronn). Le fossé s’ouvre ensuite vers la Mer du Nord. Puis un basculement régional dû à la surrection des Alpes provoque le retrait de la mer et seuls des lacs d’eaux douces subsistent. SP MRc+: E9(2) Le volcanisme est apparu tardivement, au Miocène vers 15 Ma. Des éruptions volcaniques importantes ont édifié les massifs du Volgelberg au Nord et du Kaiserstuhl au Sud. L’apparition tardive du volcanisme indique le caractère passif de ce rift. E1(2) source : site du cnrs Voila la réponse à ta question E9 SP Donc comme le fossé à été rempli par des sédiments, c'est pour sa qu'on a un tel document à notre disposition pour la région de l'Alsace : il permet d'observer la disposition des profondeurs E10(1) E9(2) Donc d'après E1, le fossé rhénan est le temoin du premier stade de la fraguementation d'un continent et donc de la formation d'un océan. On peut connaitre les différentes étapes de l' ouverture océanique en étudiant les différentes couches sédimentaires: les sédiments qui se sont déposés avant l' ouverture, ceux qui se sont déposés pendant l'ouverture et ceux qui s'y sont déposés après... (Je ne sais pas trop si ce que je fais est le but du jeu, mais a ce que je vois, la discussion, tourne autour du sujet, du rift passant par la plaine d'Alsace).Donc en faisant quelques recherches je suis tombé sur un site sympathique, concernant ce rift: SP MRp+: E1(2) GP MRc+: E1(2) RB Benayed M., Verreman A. : Colloque international Pôle Nord-Est des IUFM, Besançon 14 – 15 mars 2007 27 Scénario de débat à distance et apprentissage collaboratif http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosgeol/01_decouvrir/01_extension/01_terr ain/03a.htm En résumé:Le rift serait de type passif,ce ci par l'arrivé tardive d'une activité volcanique autour de ce rift. F1(1) SP (Donc a mon avis le caractère des rifts serait donc déterminé par un volcanisme plus ou moin présent selon le cas) Bon a+ ====>>>>>> Je suis d'accord sur la théorie de F1 disant que le rift présent en Alsace est un rift passif. Mais ce rift passif est appelé passif à cause des mouvement d'expansion (ou d'extension). Voila >a+ ! E3 SP MRp+ : F1(1) Certes mais pour en revenir à notre océan Atlantique ( c'est de celui-ci qu'il s'agit non?), est-ce que cela ne nous aiderait pas de savoir s'il s'y est produit GP un evènement déclencheur tel que celui de 78 pour comprendre le début de SP son processus d'expension? E14 On n'a aucun documents qui puissent nous montrer qu'il y a eu à une certaine époque très très éloignée pleins de secousses. E9(3) <<Les sédiments qui étaient présents avant la fracturation restent solidaires du socle: on les qualifie de pré-rift. Ceux qui vont se déposer pendant la fracturation correspondant à l' ouverture vont souligner l' enfoncement des blocs par une inflexion marquée entre les blocs: ils sont qualifiés de synrift. Enfin, lorsque les sédiments ne sont plus déformés au passage d' un bloc à l'autre, cela signifie qu' ils se sont déposés, alors que les blocs crustaux étaient stabilisés: ils sont qualifiés de post-rift.>> SP MRc-: E14 Mais pour reconnaitre les différentes couches sur le graphique et les dater... GP Effectivement, comme le dit F1, l’ouverture du fossé rhénan a débuté au cours de l’ère tertiaire (il y a environ 33 millions d'années). E11 Le fossé formé a rapidement été envahi par la mer. Il s'y est ensuite déposé des sédiments : sels de sodium et de potassium et des marnes et grès où du pétrole s'est accumulé (gisement de Péchelbronn). Le fossé s’est ouvert ensuite vers la Mer du Nord. Puis un basculement régional dû à la surrection des Alpes a provoqué le retrait de la mer et seuls des lacs d’eaux douces ont subsistés. SP MRp+: F1(1) Le volcanisme est apparu tardivement, vers -15 Ma. Des éruptions volcaniques importantes ont édifié les massifs du Volgelberg au Nord et du Kaiserstuhl au Sud. L’apparition tardive du volcanisme indique le caractère passif de ce rift. SP Mais en Alsace il n'y a pas d'activité purement volcanique, il s'agit plutôt d'activitée sismique (l'Alsace est même une région à risques à ce niveau la) donc je pense que le caractère d'un rift serait plutôt déterminé par une activitée sismique plus ou moins intense autour de celui-ci. Tou d'abord on peut clairement identifier la marge océanique passive sur la carte océanique ig 1s4 .Ces marges passives sont caractériser par des failles normals comme on peut le distainger sur le profil sismique de Ig 1S4 Benayed M., Verreman A. : Colloque international Pôle Nord-Est des IUFM, Besançon 14 – 15 mars 2007 28 Scénario de débat à distance et apprentissage collaboratif delimitant les blocs crustaux (blocs effondrés ) .Ces mëme observation peuvent ëtre faite au niveau du rift alsacien .la sédimentation et la tectonique sont les témoins de l'océanisation. On en déduit donc que la bordure (marge) océanique nous rappellent l'un des deux cotés d'un rift.La SP dorsale qui c'est crée au niveau de l'océan atlantique est représenté par les quelques massifs volcanique dans la plaines d'alsace (kaisersthule). Gräce à ces observation on peut d'écrire l'histoire de la création de l'océan atlantique: A l'origine un rift se crée puis il est envait par l'eau ,le mouvement d' éxpantion continu et l'océanisation se crée. le fossé rhénans lui n'est pas devenu un océan car son mouvement d'expansion s'est arrêté et l'eau qui l'avait envahie c'est évaporée.c'est un rift avorté contrairement à l'océan atlantique qui lui continue encore son expantion( environ 5cm/an) . E15 Quelqu'un pourrais m'expliquer ce qu'est la marge océanique passive, car je craint de ne pas avoir bien saisi cette notion E1(3) F1(2) SP MRc+ : E15 Sinon (en reprenant l'idée de E9 ), on nous indique deux choses sur les documents : les failles et les couches de roches, si nous oublions les MRc+ : E9(3) couches on peut passer à côté de beaucoup de choses. En effet elles peuvent nous permettent de dater aproximativement les failles par rapport aux couches, et donc de traiter la deuxième partie de la GC question, l'histoire de la formation :p hum hum, je cite:"le fossé rhénans lui n'est pas devenu un océan car son mouvement d'expansion s'est arrêté et l'eau qui l'avait envahie c'est évaporée"Une évaporation de l'eau me laisse perplexe, n'y aurait'il pas un phénomène plus complexe, comme par exemple un changement climatique avec lequel coinciderait un recul des mers et des océans, qui laisseraitd'immense surface et bassins sédimentaires(tous ce ci dans une période relativement ancienne vers l'ère secondaire).Et ce ci permetterait donc d'expliquer, et d'observer le rift traversant la plaine alsacienne.............. SP MRc-: E15 Mais est-ce-que là nous nous egaront pas trop du sujet ? a+ les bo gosses! P1 Bonsoir à tous: je vous rappelle la question: certains d'entre vous ont essayé de recentrer le débat, mais cela s'égare encore trop souvent Ils espèrent démontrer ensemble que la bordure actuelle de l’ océan Atlantique a gardé les traces de son ouverture, et à partir de là reconstituer l’histoire de cette ouverture. GP Je vous rappelle aussi que: Une collaboration entre les scientifiques de ces 2 Instituts est nécessaire pour interpréter les résultats obtenus et parvenir au but recherché. Il y a un des 2 Institust qui dort un peu! Enfin, je vous rappelle que c'est un forum sur scolastance, qui peut certes mêler le ludique et l'instructif MAIS prière de faire l'effort d'écrire en français et de ne pas utiliser un langage trop familier! Bonjour!!!! E4 et ben ça se complique !!!!! Ben fait je sais pas trop quoi dire donc je vais dire que je pense que l'ouverture des océans observé est du aux failles rhénanes !!!! SP Benayed M., Verreman A. : Colloque international Pôle Nord-Est des IUFM, Besançon 14 – 15 mars 2007 29 Scénario de débat à distance et apprentissage collaboratif Et est aussi lié à la tectoniques des plaques en Alsace !!!!!!! Bonjour tout le monde!!!!!!!!!!!!!!!!!!! SP Si j'ai bien compris les documents, l'origine de cette ouverture est due surement à la prèsence d'une faille présent à l'époque en ALSACE E16 Les marges passives: E9(4) <<Dans les zones de divergence naissante, l' ouverture océanique est initiée par la rupture de la croûte continentale. La lithosphère océanique se met en place entre les deux bordures de la croûte, appelées "marges continentales". Progressivement, l' océan s' installe sur cet éspace, recouvrant partiellement SP les marges. Celles-ci, sans activité tectonique importante, sont dites marges MRc+: E1(3) continentales passives.>> Pour résumer, la marge est la transition de la croûte continentale à la croûte océanique. Si nous nous penchons sur le document IG 1S4 2005, nous pouvons remarquer que la bordure actuelle de l'océan Atlantique possède des similitudes avec le rifft du fossé Rhénan. E10(2) E17(1) E17(2) Or le fossé Rhénan et un témoin du premier stade de la fracturation d'un continent. Il nous faut donc étudier les fossé Rhénan pour mieu comprendrent l'expansion océanique (par la methode de E9 par exemple) pour ensuit reporter nos résultats à la bordure de l'océan Atlantique et en déduirent des traces de son ouverture. Pour compléter l'intervention de E9, sur les différents rifts.Je suppose que les sédiments correspondant au 5B sont pré-rift, que les sédiments correspondant au 5A et 4 sont syn-rift et que les sédiments correspondant au 3, 2 et 1 sont post-rift. SP MRp+: E9(3) GP SP MRp+: E9(3) Au niveau du fossé rhénan, on peut observer des failles qui sont plus ou moins agées selon l'étude de l'âge des sédiments disposés en couches, ces failles sont la preuve d'un écartement entre deux blocs. De plus on peut également observer sur le térain une structure en gradins ou blocs basculés (le fossé rhénan).Par rapport à l'Atlantique on peut aussi observer une structure en gradins.Les différentes phases observer sur cette structure en SP gradin ( pré-rift, syn-rift et post-rift), prouve que notre rift est actif. Cette structure en gradin peut également prouver qu'il y a eu un écartement entre MRc+ : tous deux blocs, ce qui prouve qu'il éxiste des failles au niveau du rift de l'océan Atlantique, cela peut être le début de la formation de cet océan (comme le fossé rhénan, sauf qu'au niveau du fossé rhénan ce phénomène c'est stopé).Cette structure en gradin et ces failles, présentes au niveau de l'océan Atlantique, peuvent donc être une preuve de la formation et l'ouverture de cet océan. Il se peut que ce que j'ai dit soi faut, mais c'est ce que je pense avoir compris. E6 RB On a donc plusieurs hypothèses de preuve de l'ouverture de l'océan Atlantique...mais il s'agit égamelment de reconstituer l'histoire de cette ouverture...se pourrait-il qu'il se soit passé des évènements similaires à ceux MRp+: E11 qui se sont déroulés dans le fossé Rhénan,histoire qu'à raconté E11?Ou bien les évènements dffèrent-ils totalement?On peut penser qu'uls seront plutôt GC ressemblant,vu les points communs observés... Benayed M., Verreman A. : Colloque international Pôle Nord-Est des IUFM, Besançon 14 – 15 mars 2007 30 Scénario de débat à distance et apprentissage collaboratif E18 Bonjour ! moi ce que je pense avoir compri c'est que comme le fossé rhenan a une structure en gradin , et que pendant la classe de terrain on a pu observer cette structure en gradin et voir des failles , cela prouve qu'il y a eu un écartement entre deux blocs. Si on met en relation ce que je vien de dire SP avec les documents sur l'océan atlantique on peut dire qu'il y a également une structure en gradin dans l'océan atlantique et cela prouve donc qu'il existe des failles donc qu'il y a eu un écartement entre deux blocs présents dans cet océan .cela peut etre le début de l'histoire de la naissance de cet océan . E19 Bonjour; on canstate que l'ocean Atlantique est constitue de différentes couches de sediments ,il ne sont pas a la meme hauteur cela prouve qu'il ya SP une structure en gradin de plus l'age de ces sédiments n'est pas le meme change endroit .Cela prouve qu'il ya une expansion oceanique .Et selon moi cela peut constituer une preuve de la naissance de l'océan Atlantique E20 bonjour.Sur le docu de coupe de l'océan atlantique,on peu observer très nettement la marge passive laissée lors de la création de l'océan.En effet on observe une structure en gradins,des failles normales et un fossé d'effondrement!On peut donc dire que de 5km à environ 35km correspond la marge passive de l'océan atlantique.De plus sur la gauche du même docu,on observe le plateau océanique car il y a une longue avancée peu profonde qui conduit(confirmé par docu de vue aérienne)à de plus grandes profondeurs! SP Comment pourrions nous dater les différentes périodes ou même l'entière création de cette océan?en étudiant les sédiments pré,syn et post-rift qui une fois datés nous permetteraient de comprendre la chronologie des évènements. Benayed M., Verreman A. : Colloque international Pôle Nord-Est des IUFM, Besançon 14 – 15 mars 2007 31