document de projet détaillé – mdb
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Administration contractante : Délégation de l'Union Européenne à Madagascar Au nom et pour le compte de la République de Madagascar Programme d'appui à l'AgroSylviculture autour d'Antananarivo (ASA) – Décision MG/FED/024-637 Formulaire de demande de subvention Ligne budgétaire : MG/FED/024-637 10ème Fonds européen de développement Référence: EuropeAid/135-812/DD/ACT/MG Pour réduire les dépenses et les déchets, nous vous recommandons fortement de n'utiliser que du papier pour votre dossier (pas de chemise ou intercalaire en plastique). Veuillez aussi, si possible, l'imprimer en recto-verso. Intitulé de l'action Projet d’Amélioration du Système d’Approvisionnement en Lait autour de la ville d’Antananarivo (ASA Lait) Numéro et intitulé du lot et sous-lot Lieu(x) de l'action 10ème FED – Enveloppe A Madagascar – Zones périurbaines autour d’Antananarivo dans les régions Analamanga, Itasy, Vakinankaratra Nom du demandeur Nationalité du demandeur1 Malagasy Dairy Board Malgache Dossier N° (pour usage interne seulement) 1 Les statuts d'une organisation doivent montrer que cette dernière a été créée conformément à la législation nationale du pays concerné et que son siège social est situé dans un pays éligible. Toute organisation établie dans un pays différent ne peut être considérée comme une organisation locale éligible. Voir les notes de bas de page des lignes directrices de l'appel. 2014 e3b_applicform_fr.doc – Appel à propositions ASA 24637 Numéro d'identification EuropeAid2 MG – 2014 – FWV - 0704099564 Contrat en cours/Numéro de fichier d'entité juridique (s'il est disponible)3 Statut juridique4 Groupement d’Intérêt Economique Codemandeur5 S.O Entité affiliée6 S.O Coordonnées du demandeur à utiliser dans le cadre de la présente action Adresse postale: Bâtiment A – Service de la migration, Direction du génie rural – BP 3951 – Nanisana – Antananarivo - MADAGASCAR Numéro de téléphone: (fixe et mobile) indicatif pays + indicatif ville + numéro +261 33 15 111 77 +261 33 09 753 96 Numéro de fax: indicatif pays + indicatif ville + numéro S.O Personne de contact pour cette action: Mira RAKOTONDRANDRIA, Directrice Exécutive de MDB Adresse électronique de la personne de contact: Adresse: Site web de l'organisation: 2 3 [email protected] Bâtiment A – Service de la migration, Direction du génie rural – BP 3951 – Nanisana – Antananarivo - MADAGASCAR www.malagasydairyboard.com À insérer si l'organisation est enregistrée dans PADOR (Service d’enregistrement en ligne des demandeurs potentiels). Pour de plus amples informations et s'enregistrer, veuillez consulter le site suivant : http://ec.europa.eu/europeaid/onlineservices/pador. Si un demandeur a déjà signé un contrat avec la Commission européenne et/ou s'il a été informé de son numéro de fichier d'entité juridique. Dans le cas contraire, indiquer «S.O.» (sans objet). 4 Par exemple association sans but lucratif, entité gouvernementale, organisation internationale. 5 Veuillez utiliser une ligne pour chaque codemandeur. 6 Veuillez utiliser une ligne pour chaque entité affiliée. 2014 e3b_applicform_fr.doc – Appel à propositions ASA 24637 Page 2/62 AVERTISSEMENT Lors du traitement de votre demande, toute donnée à caractère personnel (nom, adresse et CV, par exemple) sera enregistrée et traitée conformément au règlement (CE) n° 45/2001 du Parlement européen et du Conseil du 18 décembre 2000 relatif à la protection des personnes physiques à l’égard des données à caractère personnel par les institutions et les organes communautaires et à la libre circulation de ces données. Sauf indication contraire, vos réponses aux questions du présent formulaire et toute donnée à caractère personnel ne sont nécessaires que pour évaluer votre proposition conformément aux lignes directrices pour l'appel à propositions et seront traitées uniquement dans ce but par le contrôleur européen de la protection des données. Des renseignements détaillés concernant le traitement de vos données à caractère personnel figurent dans la déclaration de confidentialité consultable à l'adresse suivante: http://ec.europa.eu/europeaid/prag/annexes.do?group=A&locale=fr ] Le contrôleur des données à caractère personnel de votre appel d'offres est le chef de l’unité des affaires juridiques de EUROPEAID. 2014 e3b_applicform_fr.doc – Appel à propositions ASA 24637 Page 3/62 TABLE DES MATIÈRES 1. 1.INFORMATIONS GENERALES .......................................................................................................................................................... 6 2. 2. ......................................................................................................................................... L'ACTION .......................................................................................................................................................... 6 2.1. DESCRIPTION DE L’ACTION ...................................................................................................................6 1.1.1. MÉTHODOLOGIE ………………………………………………………………34 - MÉTHODES DE MISE EN ŒUVRE CHOISIES ET RAISONS DE CHOIX ……..…34 - PROLONGEMENT D’UNE ACTION EXISTANTE …………………………….36 - INSCRIPTION DANS LE CADRE DU PROGRAMME ASA ET SYNERGIE AVEC LES AUTRES INITIATIVES DANS LES RÉGIONS CIBLES ……………………...…36 - SUIVI ET ÉVALUATION INTERNE ET/OU EXTERNE …………………….….37 - PARTICIPATION ET RÔLE DES DIFFÉRENTS ACTEURS ET PARTIES PRENANTES ………………………………………...………………………………...39 - STRUCTURE ORGANISATIONNELLE ET L’ÉQUIPE PROPOSÉE POUR LA MISE EN ŒUVRE DE L’ACTION ……………………………………………………40 - LES PRINCIPAUX MOYENS PROPOSÉS POUR LA MISE EN ŒUVRE DE L’ACTION ……………………………………………………………………..……..41 - LES ATTITUDES DE TOUTES LES PARTIES PRENANTES VIS-À-VIS DE L’ACTION EN GÉNÉRAL ET DES ACTIVITÉS EN PARTICULIER ………………..………41 - LES ACTIVITÉS PLANIFIÉES POUR ASSURER LA VISIBILITÉ DE L’ACTION ET DU FINANCEMENT DE L’UE …………………………………………………..42 2.1.3. DURÉE ET PLAN D’ACTION INDICATIF POUR LA MISE EN ŒUVRE DE L’ACTION .43 2.1.4. DURABILITÉ DE L’ACTION ……………………………………………………53 - IMPACTS ATTENDU DE L’ACTION …………………………………………53 - EFFET MULTIPLICATEUR ET PLAN DE DIFFUSION ………………………….53 - ANALYSE DÉTAILLÉE DES RISQUES ET PLANS D’URGENCE ………………54 - PRINCIPALES CONDITIONS PRÉALABLES ET HYPOTHÈSES PENDANT ET APRÈS LA PHASE DE MISE EN ŒUVRE ……………………………………………..55 - DURABILITÉ DE L’ACTION ………………………………………………...55 2.1.5. CADRE LOGIQUE ………………………………………………………………56 2014 e3b_applicform_fr.doc – Appel à propositions ASA 24637 Page 4/62 5 PARTIE B : FORMULAIRE COMPLET DE DEMANDE Pour réduire les dépenses et les déchets, nous vous recommandons fortement de n'utiliser que du papier pour votre dossier (pas de chemise ou intercalaire en plastique). Veuillez aussi, si possible, l'imprimer en recto-verso. 1. I N F O R M A T I ON S G É N É R A L E S Référence de l'appel à propositions MG – 2014 – FWV - 0704099564 Intitulé de l'appel à propositions Programme d’Appui à l’AgroSylviculture autour d’Antananarivo (ASA) Nom du demandeur Malagasy Dairy Board Numéro de la proposition7 Intitulé de l'action Lieu de l'action -préciser le(s) pays, région(s) qui bénéficieront de l'action Numéro/S.O. (procédures ouvertes) Amélioration du Système d’Approvisionnement en lait autour de la ville d’Antananarivo (ASA-Lait) Madagascar – Zones périurbaines autour d’Antananarivo dans les régions Analamanga, Itasy, Vakinankaratra 10ème FED – Enveloppe A Numéro du lot 2. L'ACTION 2.1. 8 Description de l’action 2.1.1. Description (maximum 13 pages) Contexte général et problématiques à traiter La région de l’Analamanga regroupe plus de 300 000 ménages ruraux vulnérables qui sont particulièrement touchés par des problèmes de malnutrition chronique (supérieur à 50%) et plus de 70% des ménages sont en insécurité alimentaire. Par ailleurs, la Communauté Urbaine d’Antananarivo abriterait plus de 1 800 000 habitants, avec un taux d’urbanisation de 4,7% annuel (UNHABITAT, 2012). Bien que les produits laitiers s’inscrivent de fait dans les habitudes alimentaires de nombreux ménages urbains, la moyenne de consommation à Antananarivo serait de l’ordre de 7,5 7 8 Uniquement pour les procédures restreintes; lorsque l'administration contractante a évalué la note succincte de présentation, il informe le demandeur du résultat et attribue un numéro de proposition. S'agissant des objectifs et de la pertinence de l'action, le comité d'évaluation se réfèrera aux informations déjà comprises dans la note succincte de présentation. 6 kg/hab./an, à comparer avec la moyenne en Afrique dépassant les 20 kg. La capitale représente donc un énorme marché potentiel pour la filière lait malgache. Ainsi, la mise en place d’un projet d’appui à la production et la commercialisation de lait dans la région Analamanga et la région Itasy (notamment pour tenir compte de la zone de production dans le district de Arivonimamo) visera à contribuer à l’amélioration des revenus pour les opérateurs de la filière lait et à accroitre la disponibilité en lait de qualité pour les consommateurs. 9 De par la clémence de son climat et l’absence de certaines pathologies bovines contraignantes , ces régions sont en effet propices à la production laitière. Ayant bénéficié de plusieurs projets successifs d’appui à la filière lait, dont le dernier financé par l’United States Departement of Agriculture et mis en œuvre par Land O‘Lakes (2008-2012), et malgré la grande imprécision des statistiques disponibles, la région Analamanga reste néanmoins marquée par une faible quantité de lait produite et collectée. A dire de professionnels de la transformation, on estime qu’entre 3 000 et 5 000 litres de lait – en 10 provenance de la région Analamanga - sont actuellement livrés quotidiennement à Antananarivo . De façon générale, la majorité des producteurs laitiers sont des agro-éleveurs. Comme tout agriculteur des hautes terres, ils cultivent sur tanety et dans les bas-fonds, et nourrissent traditionnellement leurs bovins en ayant recours au pâturage. Les élevages intensifs, se caractérisant entre autres par la présence des vaches de races améliorées et des cultures fourragères de contre saison, se rencontrent de façon accrue au fur et à mesure que l’on s’approche d’Antananarivo. En effet, l’existence des débouchés multiples (vente directe aux petits transformateurs, aux traditionnels « café sy mofo » gargotiers ou aux ménages) et la densité de réseaux de collecteurs permettent aux éleveurs de bénéficier d’un prix plus rémunérateur et ainsi de supporter des niveaux de charge plus élevées (santé, reproduction, alimentation, main d’œuvre). Pour les zones plus éloignées, les élevages sont souvent plus extensifs (race laitière Rana, alimentation via le pâturage) les éleveurs traient leurs vaches, que les collecteurs acheminent vers la capitale. Il existe de nombreux cas où les collecteurs traient eux-mêmes les vaches au sein des élevages afin d’apporter le lait aux transformateurs en fromage et autres produits frais dans des conditions optimum de qualité (exemple des transformateurs de la commune de Ambatomanga). Les évènements politiques de 2009 ont profondément modifié l’organisation du secteur laitier, du fait de l’arrêt dans la région Vakinankaratra de la principale industrie laitière qui assurait 50% de la production de produits laitiers commercialisés dans le pays (lait frais, yaourt, crème, beurre, glace, etc.). Le démantèlement de TIKO a ainsi eu de lourdes répercussions dans la région du Vakinankaratra : disparition du réseau de collecte et difficulté d’écoulement du lait à des prix stables et rémunérateurs pour les éleveurs alors que «plus de 80% de la production laitière de Madagascar 11 provient de la région Vakinankaratra» , transfert de vaches laitières dans la région Analamanga dans des proportions peu connues pour accéder à un marché de proximité (Antananarivo), dispersion des compétences au profit d’une forte dynamique d’installation de collecteurs et transformateurs privés dans le pays. Par ailleurs, la plus grande partie du lait cru anciennement collectée par TIKO dans le Vakinankaratra s’est trouvé polarisée vers la capitale (selon les sources et la période de l’année, entre 15 000 et 45 000 litres de lait par jour), via le circuit des grands collecteurs. Elle approvisionne les gros marchés de consommations de la capitale pour la consommation de lait liquide et la transformation en yaourt. La taille et les caractéristiques du cheptel bovin au niveau national sont mal connues et les données disponibles peu actualisées et divergentes. Cela ne fait pas exception pour la région Analamanga pour laquelle on peut néanmoins pointer quelques traits majeurs. Cheptel total :Le cheptel total va de 12 270 000 têtes pour le recensement de 2004-2005 à 405 000 têtes pour la monographie 9 Telles que les trypanosoiases, la fièvre aphteuse, la peste bovine ou la pleuropneumonie bovine contagieuse. 10 A ces volumes, doivent s’ajouter ceux liés à l’autoconsommation et surtout ceux vendus dans les villes intermédiaires en périphérie de la capitale et par le système du porte à porte local par les éleveurs eux-mêmes. 11 RABEFENOMANANTSOA, A., 2009. Facteurs déterminants de la consommation et de la commercialisation du lait et des produits laitiers dans la région de Vakinakaratra/ Cas d’Antsirabé I, d’Antsirabé II, et de Betafo, DEA/Université de Antananarivo. 12 Tome IV – Recensement de l’Agriculture – Campagne agricole 2004-2005 - Cheptel Animal – Ministère de l’Agriculture et de la Pêche / DMEE SSA – Octobre 2007. 7 13 CREAM .Les deux districts les plus ruraux et les plus éloignés de Antananarivo (Anjozorobe et Ankazobe) regroupent plus de 50% du bétail bovin de la région, ce qui témoignerait d’un potentiel intéressant de développement de la production et de la collecte du lait, sous réserve de l’existence d’un noyau dur suffisant d’éleveurs traditionnels, semi-intensifs ou intensifs et de l’existence de dispositifs de collecte adéquats. Cheptel laitier : La direction des ressources animales estime que le nombre d’éleveurs laitiers serait de 5 433 dans la région Analamanga pour un effectif des vaches laitières de 13 843 têtes. Par contre, le recensement 2004-2005 estime à 29 000 le 14 nombre de vaches laitières. De son côté, le projet Land O’ Lakes a évalué le cheptel laitier à environ 19 000 têtes pour les seuls districts d’Antananarivo Atsimondrano, Antananarivo Avaradrano, Ambohidratrimo et Manjakandriana. Ce dernier serait le district où l’on trouverait le cheptel laitier le plus important. D’après Land O’Lakes et le recensement 2004-2005, la part des vaches de races améliorées par rapport aux vaches laitières est de l’ordre de 11 à 15% (au moins dans les districts où les races améliorées sont présentes…). Production laitière : Il n’existe pas de données fiables sur 15 le volume total produit et commercialisé sur la production laitière de la région Analamanga. Selon les données CREAM, la production se concentrerait très principalement dans les districts urbains d’Antananarivo Atsimondrano, Antananarivo Avaradrano et secondairement dans celui d’Ambohidratrimo. Malheureusement, ce sont des élevages dont le développement est fortement contraint par l’insuffisance des surfaces disponibles pour les cultures fourragères et sans doute à terme par une pression réglementaire croissante visant à interdire l’élevage en zones urbaines (déjà le cas pour la C.U.A.). La production laitière se trouverait également significativement mais dans une moindre mesure dans les districts plus ruraux de Manjakandriana, Ankazobe, et Andramasina. Sur le plan de la structuration professionnelle, la mise en place en 2004 du Malagasy Dairy Board à l’initiative du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche en collaboration avec la FAO, avait pour objet de promouvoir et de coordonner le développement de la filière lait à Madagascar dans un cadre interprofessionnel. Comme beaucoup d’autres structures dans le pays, l’organisation a pâti de la crise politique de 2009 affectant négativement les processus d’élaboration des politiques sectorielles. Par ailleurs, ses activités ont beaucoup diminué à la fin du projet Land O’Lakes en 2012, se réduisant à quelques interventions en région Analamanga dans le secteur de la santé animale, la vente de petits équipements, la mise en relation entre éleveurs et transformateurs membres et la fonction de représentation (pouvoirs publics, partenaires privés). La gouvernance de l’organisation (rythme des AG, des CA, etc.) a également été fortement affectée. MDB dans la périphérie d’Antananarivo Malagasy Dairy Board estime à 267 le nombre d’éleveurs actuellement en activité dans la périphérie de Antananarivo dont 245 dans la région Analamanga, 22 dans la région Itasy et 1 à Behenjy (Vakinankaratra). Ces éleveurs représenteraient environ un cheptel de race améliorée de l’ordre de 827 vaches laitières adultes (soit moins de 3% du cheptel de vaches laitières adultes recensé en 16 2005) et un troupeau de 4837 têtes au total (données octobre 2014) . Selon MDB, ces éleveurs sont actuellement regroupés en 22 entités (9 coopératives, 8 associations, 1 cabinet vétérinaire, 2 éleveurs transformateurs individuels, 1 SARL). Ce sont pour l’essentiel des éleveurs et des organisations ayant bénéficié des récents projets d’appui à la filière lait (Land O’Lakes). Les élevages sont principalement (voire exclusivement) de type intensif, avec des vaches de races améliorées en stabulation entravée. Ils sont concentrés de façon plus marquée dans la couronne proche d’Antananarivo (0 à 20 km), le reste se situant au delà de la couronne 20 km (un seul cas de groupement se situe à plus de 40 km de la capitale, à Ankazobe, et rassemble 12 membres et 17 vaches laitières). Une part de ces éleveurs est pluriactif, bénéficiant de revenus externes (commerçants, chauffeurs, gardiens, fonctionnaires ou retraités de la fonction publique, etc.). Les membres de MDB sont donc partiellement représentatifs de la réalité socioéconomique des élevages laitiers dans la région 13 Monographie région Analamanga, CREAM, février 2013. 14 Statistique du cheptel laitier / MAEP (2008), cité dans « Rapport final du Projet de Développement de la Filière Lait dans la région d’Analamanga 2008 – 2011 – Land O’Lakes » p 5 15 De 5 à 70 millions de litre de lait par an selon respectivement le Ministère de l’élevage et de la Protection Animale (http://www.elevage.gov.mg/wp-content/uploads/2012/07/TABLEAU-FILIERES-ANIMALES-V12.pdf ) et CREAM (2013) 16 A noter que ce recensement est également source d’incertitude. La formulation du programme ASA annonçait en effet que MDB regroupait 300 éleveurs et 1510 VL adultes pour la région Analamanga (annexe 14, 2013). 8 Analamanga, et le futur projet – du fait de son inscription dans la stratégie du programme ASA visant les populations pauvres - cherchera à déployer également ses interventions en direction des petits éleveurs semi-intensifs et traditionnels. En synthèse, l’arrêt de l’entreprise Tiko s’est accompagné d’une insuffisance de l’offre pour couvrir la demande en produits laitiers à Antananarivo. Ce contexte a sans doute été favorable à la dynamisation de l’élevage laitier dans la région Analamanga et il est pertinent d’appuyer son développement. Toutefois, l’importance actuelle des flux en provenance du Vakinankaratra, avec une qualité faible et aléatoire du lait proposé et des prix de revient réputés plus faibles par rapport à la filière lait de Analamanga, ainsi que la concurrence des multiples débouchés de proximité dans la capital (porte à porte, densité du réseaux des collecteurs, etc.) incitent à faire les choix stratégiques pour les appuis à apporter à cette dernière : - Appuyer, de façon adaptée à chaque situation, les éleveurs laitiers pour leur permettre d’accroitre leur production, dans des conditions technicoéconomiques et organisationnelles viables compte tenu de la concurrence du lait du Vakinankaratra ; - Promouvoir la commercialisation du lait de qualité, mieux rémunéré, en mettant en place des dispositifs pérennes et identifiables de dépôts vente et de centre de collectes gérés par les opérateurs de la filière eux-mêmes ; - Développer le rôle de MDB, en tant qu’acteur interprofessionnel à vocation pérenne du secteur laitier à Madagascar, dans sa fonction de conception et de coordination d’activités au bénéfice des opérateurs de la filière et de représentation et de lobbying auprès des pouvoirs publics et des Partenaires Techniques et Financiers. Une stratégie territoriale est également à prendre compte, compte tenu de la croissance urbaine menaçant à terme la survie des élevages laitiers périurbains au profit de l’établissement d’une ceinture laitière plus éloignée. Objectifs généraux et spécifiques Les objectifs généraux et spécifiques sont : Objectifs globaux : Le projet ASA-Lait vise à contribuer durablement à la lutte contre la pauvreté à Madagascar ainsi qu'à la préservation de l’environnement naturel. IOV : Diminution du taux de pauvreté dans la région d'Analamanga et Itasy par rapport aux autres régions Objectif spécifique : L'objectif spécifique du projet ASA-Lait est d'améliorer les revenus des éleveurs autour de la ville d’Antananarivo et l'accès sécurisée et durable des populations aux produits laitiers. IOV : Les revenus issus de la production laitière des 1400 éleveurs bénéficiaires sont ère améliorés entre la 1 et la dernière année du projet. A travers l’action du Malagasy Dairy Board, le projet contribuera au développement de la filière lait qualité dans les régions Analamanga et Itasy. Spécifiquement, Il s’agit d’améliorer les performances générales de la filière lait en termes de quantité et de qualité de lait produit et consommé, ainsi qu’en termes de revenus et de leur répartition équilibrée entre les différents acteurs concernés. L’intervention s’adresse aux différents acteurs de la filière (producteurs, collecteurs, transformateurs, consommateurs). Un accent spécifique sera porté aux petits éleveurs laitiers, afin de leur permettre de tirer parti des opportunités de marché (demande en lait insatisfaite). Elle est conçue et mise en œuvre par le Malagasy Dairy Board avec l’appui de prestataires spécialisés. Groupes cibles et bénéficiaires finaux Les groupes cibles et bénéficiaires finaux sont : 1 400 éleveurs, dont 40% de femmes, et leur famille (soit environ 7 700 bénéficiaires finaux) les 22 organisations de base membres de Malagasy Dairy Board et 15 nouvelles organisations d’éleveurs, dont 6 OP étant parties prenantes dans la gestion de dispositifs de dépôts-ventes (3) ou propriétaires de centres de centres de collecte (3) ; 9 10 producteurs ou groupements de producteurs de fourrage Au moins 37 éleveurs villageois formés en santé animale, spécialisés en production bovin laitier (1 par groupement de base)17 Les dispositifs d’amélioration génétique des troupeaux laitiers le Malagasy Dairy Board ; au moins 40 collecteurs, et leurs familles ; au moins 6 gérants des dépôts ventes et centres de collecte (de type groupement, transformateur, collecteur, etc. du secteur laitier) ; les prestataires d’appui à la filière lait : production d’animaux reproducteurs améliorateurs de la production laitière, inséminateurs, vétérinaires et agents de santé animale, multiplicateurs de matériel végétal fourrager ; La population rurale consommatrice de produits laitiers vivant au sein des communes où les actions seront mises en œuvre; Les populations rurales et urbaines consommatrices des produits laitiers mis sur le marché, notamment la population d’Antananarivo. Résultats attendus Trois groupes de résultats sont attendus à la suite des actions menées par le projet, répondant aux problématiques énoncées et constituant autant de composantes : - R1 : Les capacités productives des 1400 éleveurs bénéficiaires sont améliorées et leurs organisations professionnelles ont accru leur autonomie d’action - R2 : L’amélioration des circuits de commercialisation permet aux consommateurs et aux transformateurs d’accéder de façon accrue et régulière à du lait de qualité - R3 : Les capacités d’action collective technique, économique, analytique et politique de l’interprofession Malagasy Dairy Board sont renforcées durablement R1 : Les capacités productives des 1400 éleveurs bénéficiaires sont améliorées et leurs organisations professionnelles ont accru leur autonomie d’action Malgré l’absence de fiabilité des données statistiques, il apparait que la production de lait de la région Analamanga est limitée, fortement atomisée, avec de faibles volumes agrégés commercialisables arrivant à Antananarivo. De façon générale, les élevages sont contraints par des problèmes d’alimentation (quantité et qualité), d’accès aux soins et produits vétérinaires adaptés à l’élevage laitier et une dégradation du potentiel laitier de leurs animaux, faute de dispositif performant de reproduction pour l’amélioration génétique. Le projet doit donc contribuer de façon prioritaire à l’amélioration de la production laitière, en intervenant sur ces différents segments, en tant que condition nécessaire à l’organisation aval de la filière. Sauf exception, les organisations membres de MDB développent encore peu (ou pas) d’actions collectives structurées et durables. Installés pour l’essentiel à proximité d’Antananarivo, les éleveurs membres représentent une frange aisée des éleveurs laitiers par rapport aux autres éleveurs de la région, bénéficiant en outre d’un contexte économique favorable du fait de leur proximité de la capitale. Toutefois, pour être rentable, ils doivent adopter des conduites d’élevage intensives s’appuyant sur la production fourragère, des achats d’aliment en complément, d’excellentes performances de reproduction et la valorisation du lait sur les segments rémunérateurs de la qualité. Ces conditions sont difficilement remplies pour beaucoup d’éleveurs. En outre, l’élevage laitier, comme tout type d’élevage, est interdit dans la Communauté Urbaine d’Antananarivo pour des raisons sanitaires. Cette interdiction ne concerne pas pour l’heure les communes urbaines voisines, mais pourrait les concerner à terme. Aussi, le projet, tout en sécurisant et dynamisant, quand cela est possible, les activités des éleveurs et organisations membres de MDB installés en périphérie proche de Antananarivo, aura un intérêt stratégique à cibler ses actions en direction d’éleveurs laitiers dans des zones plus éloignées, là où 17 En outre, l’ensemble des éleveurs bénéficieront de formation en santé animale. 10 les conditions technicoéconomiques le permettent et tout en portant une attention spécifiques aux petits éleveurs laitiers. Le choix des nouvelles zones à cibler dans le cadre du projet doit notamment correspondre aux zones à fort potentiel d’élevage (taille du cheptel existant, quel que soit le mode de conduite – intensif, semi-intensif, extensif et disponible foncier pour la production fourragère). Il convient également de prendre en compte les coûts de transport dans les couts de revient du lait rendu Antananarivo. Au plan technique, le projet concevra et mettra en œuvre trois grands types de dispositifs d’appui spécialisés aux éleveurs laitiers dans le domaine de la santé animale, de l’amélioration génétique des troupeaux laitiers et de l’approvisionnement en fourrage pour les élevages de la capitale. Ces dispositifs seront conçus dans un cadre concerté entre les groupements d’éleveurs et (d’agriculteurs pour la production fourragère), les prestataires potentiels et MDB. Une attention particulière sera portée à la création de conditions permettant leur pérennisation. OIV : - La production laitière des 1400 éleveurs bénéficiaires augmente de plus de 20% entre l’année 1 et la fin du projet. - Au moins 26 organisations d’éleveurs (11 existantes et 15 nouvelles) sont rendues opérationnelles (outils de gouvernance, plan d’action élaboré et mis en œuvre) - Nombre de membres dans les organisations d’éleveurs fonctionnelles - Existence (i) d’un dispositif de santé animale spécialisé pour l’élevage laitier, (ii) d’un dispositif de reproduction améliorant le potentiel génétique du cheptel laitier, (iii) d’un dispositif de production et de commercialisation de fourrages entre agriculteurs et éleveurs R2 : L’amélioration des circuits de commercialisation permet aux consommateurs et aux transformateurs d’accéder de façon accrue et régulière à du lait de qualité Il existe une forte demande en lait dans la capitale et de façon générale dans la région Analamanga fortement peuplée. Il n’existe pas de problème de débouchés en l’état actuel de la production commercialisable au niveau des élevages de la région. Toutefois, en termes de stratégie de vente du lait issu de la région Analamanga, il est préférable de cibler le marché du lait de qualité, permettant ainsi de se démarquer du marché de vente du lait en provenance du Vakinankaratra (lait souvent de faible qualité destiné en majorité aux consommateurs à faible pouvoir d’achat). Mais la vente est fortement consommatrice de temps pour les éleveurs qui font ou feraient le choix de la qualité ou si le marché est éloigné de l’exploitation agricole, ce qui constitue un véritable goulot d’étranglement. Il existe donc un intérêt certain partagé par les éleveurs et les transformateurs pour disposer de dispositifs de commercialisation fiables, de qualité et de proximité. En outre, il convient d’anticiper que dans les années à venir, la production augmentera sous l’effet des actions du projet et le développement du marché de la capitale, rendant pertinente toute action visant à améliorer et dynamiser l’organisation de l’aval dans le sens de l’amélioration de la qualité du lait. Toutefois, la viabilité technique, économique et organisationnelle de ces dispositifs constitue un défi pour lequel peu d’exemples positifs existent aujourd’hui dans le pays, notamment du fait de la concurrence des collecteurs et d’une certaine réticence des éleveurs de s’engager dans des actions collectives trop spécialisées. Le choix doit donc se porter sur des modes d’organisation innovants ou s’inspirant de ceux qui ont fait leur preuve, qui seront mis en œuvre à travers des opérations pilotes, avec pour vocation d’être répliquées si les résultats sont probants. Compte tenu de la spécificité des contextes en lien avec les distances par rapport à Antananarivo, il est proposé deux grands types de dispositifs : - les élevages intensifs très proches de la capitale bénéficient d’un marché direct solvable, leurs contraintes résident dans le temps consacré à la commercialisation et la gestion de la qualité du lait ; des dispositifs collectifs de dépôt-vente de proximité pour la vente de lait cru de qualité permettront de les résoudre et d’apporter aux consommateurs aisés la garantie d’un produit de qualité. 11 - pour les élevages semi-intensifs et/ou plus extensifs dans les zones plus éloignées (minimum de 40 km pour éviter la concurrence trop forte des collecteurs), il existe un fort enjeu à permettre aux éleveurs d’accéder au marché afin d’entraîner l’accroissement de la production, ce qui permettra de réduire les coûts unitaires de transport. Des centres de collecte seront donc installés dans les zones à fort potentiel. A titre indicatif et sous réserve des résultats des études de faisabilité (voir infra), deux types de schémas seront ainsi proposés avec : o d’une part, la réplication du modèle de coopérative Fi (nombre limité de coopérateurs, mise en place d’un centre de collecte doublé d’un service d’appui conseil aux éleveurs, collecte avec un réseau de collecteurs trayeurs chez les éleveurs partenaires) ; le lait collecté par le groupement pourrait alors être vendu sous forme liquide à des acheteurs de la capitale ou éventuellement transformé sur place pour accroitre la valeur ajoutée. o d’autre part, un partenariat avec des transformateurs de la capitale intéressés par l’assurance d’avoir accès à un lait de qualité en quantités significatives et régulières ; le schéma reposerait sur la mise en place d’un centre de collecte propriété d’un groupement d’éleveurs, mais dont la gestion serait confiée à un transformateur sélectionné sur la base d’un plan d’affaire démontrant la viabilité de son projet. Dans les deux cas, ces dispositifs pourront être adossés à des dispositifs de service s’adressant aux éleveurs (accès aux médicaments vétérinaires, provendes petits matériels). Des études de faisabilité seront préalablement réalisées pour les différents dispositifs de commercialisation proposés (dépôt-vente et centre de collecte), portant sur les aspects techniques, socioéconomiques et financiers, marchés (offre et demande), organisationnels et institutionnels. Pour les centre de collecte, il conviendra de valider le choix des zones en liaison avec les actions d’appuis à la production (connaissance du cheptel présent et des systèmes d’élevage en place, des disponibilités locales ou potentielles en fourrage, etc.). Un important point critique réside dans la gestion collective de la qualité, alors que l’observation montre que les pratiques actuelles en matière de qualité du lait reposent sur la réputation et la fidélisation individuelles. Les centres de collecte – où les laits de différents élevages, voire de collecteurs locaux, seront mélangés - constitueront un changement majeur de ce point de vue. De façon combinée, des partenariats seront établis avec des collecteurs désireux de se professionnaliser et de s’engager dans des démarches de qualité du lait reposant sur des appuis en formation, en équipement et en fonds de roulement (dans un cadre négocié avec les IMF de la place), et des contrats d’approvisionnement en lait de qualité avec des acheteurs d’autre part. Enfin, un volet sera consacré à la promotion de la qualité du lait, avec plusieurs axes : - - d’une part, une étude de faisabilité concevra l’établissement d’une charte des professionnels portant sur le respect des principes techniques permettant de garantir la qualité du lait rendu aux consommateurs, avec comme terrain d’application la mise en place des dispositifs dépôts ventes et centres de collecte. ; d’autre part, la sensibilisation des consommateurs à la consommation du lait de qualité (actions promotionnelles, de type foire, campagnes publicitaires, etc) ; enfin, des campagnes promotionnelles (radio, presse, foires, télévision, etc.) seront menés sur le thème du lait cru local et de qualité, afin d’accroitre le niveau d’exigence des consommateurs. OIV : - 3 dispositifs pérennes de dépôt-vente de lait de proximité ont été mis en place dans la couronne périphérique d’Antananarivo (10 à 15 km) ; 3 centres de collecte de lait mis en place dans un rayon supérieur à 40 km d’Antananarivo . 40 collecteurs spécialisés dans la fourniture en lait de qualité livrent leur lait à des acheteurs privés dans le cadre d’accords avec des acheteurs facilités par le projet (aux dépôts ventes, aux centres de collecte, autre) ; Au moins 2000 litres de lait sont vendus en frais quotidiennement à travers les dispositifs de dépôts-ventes et les centres de collecte ; Une charte de bonnes pratiques pour la qualité du lait est adoptée au sein des membres de MDB. 12 R3 : Les capacités d’action collective technique, économique, analytique et politique de l’interprofession Malagasy Dairy Board sont renforcées durablement MDB, en tant que maître d’ouvrage de la composante lait du programme ASA, se saisira de cette opportunité pour consolider durablement son rôle d’instance interprofessionnelle du secteur laitier à Madagascar. In fine, il s’agit de renforcer durablement son rôle d’appui à ses membres et dans la construction d’un environnement institutionnel favorable au développement de la filière lait local. A travers des actions de services, de concertation, d’information et d’analyses, la stratégie développée vise à ce que les activités économiques soient le plus possible sécurisées face aux risques du marché international, aux impératifs de qualité des produits, aux stratégies opportunistes des acteurs, aux mesures politiques intempestives et non concertées, etc… Plusieurs domaines seront abordés, en particulier : - Développement de la concertation et l’action interprofessionnelle au niveau de la région Analamanga sur les différents thèmes d’interventions développés dans le cadre des deux composantes précédentes ; Appui à la mise en place d’actions d’appui aux professionnels du secteur à travers l’acquisition progressive d’un savoir-faire dans la délégation contractuelle d’interventions techniques (« faire faire ») ; Relance et consolidation de la gouvernance à MDB (projet interprofessionnel à bâtir sur la convergence d’intérêts communs, maitrise et transparence de la gestion et de la comptabilité, etc.) ; Renforcement de la fonction de plaidoyer et d’interlocuteur de MDB avec les pouvoirs publics et les PTF dans le cadre des processus d’élaboration des politiques et de programmes concernant le secteur laitier ; Construction et mise en œuvre d’une politique d’autonomisation financière pour l’organisation. - OIV : - Pendant la durée du projet, toutes les assemblées générales ordinaires et les réunions du conseil d’administration sont tenues conformément aux statuts et les comptes-rendus et PV sont disponibles. MDB a réalisé au moins 4 études sur le développement de la filière lait malgache (telles que le marché du lait à Antananarivo, compétitivité du lait local, qualité du lait local, financement de MDB) 4 notes de position élaborées par MDB pour améliorer le fonctionnement de la filière lait Malgache sont communiquées aux pouvoirs publics Accroissement de 20% minimum des ressources collectées par MDB auprès de ses membres et/ou prélevées au niveau de la filière lait Au terme du projet, le MDB a validé un nouveau plan quinquennal (stratégie de développement de la filière lait malgache prenant en compte les retours d’expériences du projet ASA Lait 20152018) Au terme du projet, des référentiels méthodologiques et technico-économiques sur la mise en place des dépôts ventes, des centres de collectes, des dispositifs de santé de proximité, de reproduction et d’amélioration de production fourragère sont disponibles. - - Description des activités: A l’image des 3 résultats attendus, le projet mettra en œuvre 3 groupes d’activités en matière d’appui (i) à la production et (ii) à la commercialisation du lait, ainsi que (iii) des actions d’accompagnement de la structuration de MDB. Des actions de démarrage (mise en place d’un socle de connaissance pour éclairer l’action, des ressources humaines et du dispositif technique) concourront à l'atteinte des trois résultats. Activités de démarrage Activité de démarrage 1. Recrutement de l’équipe MDB et formation des conseillers d’élevage 13 L’équipe du projet sera recrutée au démarrage du projet. Sous la responsabilité de la directrice de MDB affectée à temps partiel au projet, elle sera composée d’une équipe permanente de 10 conseillers d’élevage qui seront internalisés au sein de MDB le temps du projet, sous la responsabilité de 1 coordonnateur agroéconomiste spécialiste du développement des filières animales et des organisations professionnelles, avec une expérience avérée de pilotage de projet. S’ajouteront 3 cadres techniques spécialisés (un zootechnicien généraliste de la production laitière, de l’alimentation, de la santé animale et de la reproduction des bovins, un agroéconomiste spécialiste des filières et marchés du secteur de l’élevage, avec une compétence avérée en accompagnement des petites entreprises agricoles, un responsable de suivi-évaluation, et les services d’appui (secrétariat et RAF). Cette activité comprend également le recrutement d’une assistance technique internationale à temps partiel. La réussite de l’intervention des conseillers d’élevage dépend de leurs compétences techniques ainsi que de leur maîtrise de la démarche spécifique de conseil aux éleveurs. Aussi, les conseillers en élevage bénéficieront d’une formation de base au démarrage du projet sur les différents thèmes qui seront abordés dans le cadre du projet : La présentation du projet ASA et de la composante Lait les bases zootechniques et vétérinaires pour l’élevage laitier (y compris la qualité du lait) ; l’économie de la filière lait (y compris la qualité du lait) l’approche globale de l’exploitation et relations avec son environnement économique ; les outils de gestion et d’aide à la décision appliqués à l’élevage laitier ; les techniques d’animation, de formation et de conseil. La formation se déroulera en 4 sessions de 5 jours étalées durant 4 mois parallèlement à la réalisation du diagnostic initial (activité transversale 2) auquel ils participeront. Le cursus pédagogique d’ensemble sera conçu par MDB avec l’appui d’un conseiller technique et pédagogique externe. L’exécution de certains modules sera assurée par des organismes spécialisés choisis en fonction des 18 sujets . Outre cette formation initiale, le renforcement de capacités des conseillers fera l’objet d’une attention permanente de la part des cadres du projet (formation continue, accompagnement sur le terrain par les cadres du projet). Moyens Séquençage Partenaires et rôles Indicateurs d’activités - Ressources humaines permanentes de l’équipe projet MDB - Budget expertise externe : conseiller pédagogique, prestataires de formation - Moyens de formation (Salle de réunion, support pédagogique, etc.) er 1 quadrimestre du projet A titre indicatif : CFP BEVALALA, CEFFEL, AVSF, etc. pour prestation - Equipe MDB recrutée - Nombre et thème des sessions de formation des conseillers réalisées Activité de démarrage 2. Etudes diagnostic élevages et socio-économiques« initiales » Les études permettront de construire et rassembler les données, les informations et les analyses nécessaires à la conception des actions dans les zones d’intervention du projet. En particulier : - 18 sur la base d’un échantillonnage extrapolable, il s’agira : o de conduire une étude sur les systèmes d’élevage laitier et d’en préciser les caractéristiques sur la base de critères déclaratifs simples (nombre de VL adulte et type de race, niveau de production, système d’alimentation, disponible et potentiel fourrager en lien avec les disponibilités foncières, système de reproduction, système de commercialisation, pluriactivité, place des femmes et des jeunes). L’appréciation du cheptel laitier présent dans les zones les plus éloignées de Antananarivo sera abordée dans le cadre de cette activité ; o de caractériser les circuits de commercialisation dans les zones enquêtés en cherchant en particulier à apprécier l’importance de collecteurs ; A titre indicatif, et sous réserve de compétences avérées, CEFFEL pour la dimension conseil à l’exploitation, CFP BEVALALA ou AVSF pour la dimension élevage, etc. 14 - le recensement exhaustif, la localisation et la caractérisation des organisations d’éleveurs laitiers en place seront également conduits (date et motif de création, nombre de membres et nombre de vaches laitières adultes, activités collectives effectivement menées) ; les vétérinaires et agents techniciens d’élevage (para-professionnels vétérinaires travaillant pour les vétérinaires) seront recensés exhaustivement, localisés et leur type d’activités caractérisées ; une étude économique sera conduite sur la filière lait dans les régions Analamanga et Itasy, visant à préciser les coûts de revient en fonction des zones, des systèmes d’élevage et des circuits de commercialisation. Une analyse comparée sera faite par rapport aux prix de revient du lait en provenance de la région Vakinankaratra. Les documents et expériences existants (Plan régional de développement, analyse de la situation régionale élaborée par le FRDA Analamanga, état des lieux des CSA des districts concernés, plan de développement communal). Le MDB s’associera étroitement avec l’Unité de Coordination du Programme de façon à établir des synergies et bénéficier des résultats des études des autres composantes du programme ASA. La conception d’ensemble des enquêtes sera conçue par un prestataire spécialisé, les enquêtes seront réalisées par les conseillers d’élevage sous l’encadrement de ce prestataire qui assurera la qualité des rendus provisoires et finaux. L’étude filière s’appuiera sur les données de terrain issues des enquêtes et collectées par les conseillers d’élevage, et des entretiens complémentaires. Elle sera conduite par l’agroéconomiste de MDB. Ces études constitueront la situation de référence et serviront de base à la mise en place du système de suivi évaluation du projet. Par ailleurs, elles fourniront les données nécessaires à l’identification des communes d’intervention pour l’appui conseil auprès de nouveaux éleveurs (activité de démarrage 3). Moyens Séquençage Partenaires et rôles Indicateurs d’activités - Moyens enquêtes - Conseillers élevage et cadres spécialisés de MDB - Expertise externe er 1 quadrimestre du projet - Conception d’ensemble et suivi : MDB - Exécution : conseillers d’élevage pour les enquêtes, prestataire pour la conception des questionnaires, la saisie et le traitement de données, et la rédaction de la situation de référence, contribution cadres techniques de MDB - La situation de référence est disponible, comprenant un état des lieux de la production laitière et de la filière lait dans l’Analamanga Activité de démarrage 3. Appropriation du cadre logique et construction participative du plan d’action Les éléments d’information et d’analyse, issues des études et enquêtes précédemment réalisées, permettront : - à partir d’une approche « arbre à problème », de reformuler avec les équipes MDB l’ensemble de la démarche du projet, ce qui permettra de revisiter collectivement son cadre logique, de s’en approprier la stratégie d’ensemble et de mettre en évidence les points critiques qui devront faire l’objet d’attentions particulières durant le projet ; de préciser les zones et communes d’intervention pour l’extension des appuis à la production laitière dans la région Analamanga. Elles permettront également de choisir définitivement les OP membres de MDB suffisamment structurées et dynamiques pour participer activement au programme. Le ciblage des communes est précisé dans le chapitre « Méthodes de mise en œuvre choisies et raisons de ce choix ». 15 Ces travaux seront menés dans le cadre d’un séminaire de 4 jours, réalisé en coordination et en présence des membres du CA de MDB. Moyens Séquençage Partenaires et rôles Indicateurs - coût séminaire - mobilisation équipe MDB Fin du premier quadrimestre - interne - séminaire réalisé - Compte rendu et documents de synthèse disponibles Activité de démarrage 4. Atelier de lancement du projet Un atelier externe sera organisé pour présenter le projet et informer de son démarrage Y seront conviés les professionnels du secteur laitier membres et non membres de MDB, les ministères de compétence et leurs services techniques, les collectivités territoriales (région et districts), etc. Moyens Séquençage Partenaires et rôles Indicateurs - Financement atelier dans la rubrique budgétaire 5.8 Actions de visibilité - mobilisation équipe MDB Courant premier quadrimestre - public - séminaire réalisé - Nombre et type de participants Activités R1 : Les capacités productives des éleveurs sont améliorées et leurs organisations professionnelles ont accru leur autonomie d’action. Activité 1.1. (Re)Constitution des groupes d’éleveurs et choix des responsables par les groupements Dans les sites qui ont été retenus pour les interventions, des groupes rassemblant les éleveurs motivés pour participer au projet seront constitués. Il pourra s’agir de groupements d’éleveurs déjà constitués et membres de MDB, qui seront donc réactivés, ou de nouveaux éleveurs non encore organisés et bénéficiaires du projet. Ces groupements seront constitués sur la base d’une information préalable et précise sur les objectifs et la démarche du projet. En particulier, les principes de participation / contribution des bénéficiaires et de subvention aux actions du projet seront clairement explicités, exemple à l’appui. Une attention particulière sera portée à la participation des femmes éleveurs dans ces groupes. Les éleveurs désigneront en leur sein un responsable du groupement sur la base de critères qu’ils proposeront et mettront en débat avec le conseiller d’élevage MDB (il est notamment attendu que les critères soient le niveau d’alphabétisation, les compétences techniques, le dynamisme, la reconnaissance sociale). Ce responsable aura notamment la charge d’assurer l’information entre le projet et les éleveurs du groupement et de coordonner les opérations qui seront mis en œuvre au bénéfice des membres du groupement (réunions et formations sur site, collecte / centralisation d’information et de données nécessaires au suivi évaluation). Il assurera également la mise en place et la gestion de sites de démonstration, soit à son niveau, soit auprès d’éleveurs volontaires (notamment : stabulation améliorée, parcelle fourragère, etc.). Ce responsable sera rétribué selon des règles transparentes édictées par les membres de son groupement et le projet, mais reposant sur des dons en nature par les membres du groupement (journée de travail, etc.) et complétés par des apports du projet (ciment, bidons, et.). Moyens Séquençage Partenaires et rôles Indicateurs - Equipe MDB - Moyens logistiques MDB ème 5 mois du projet Sans objet - Nombre de groupements (re)constitués (formels ou non) - Nombre de responsables de groupement 16 Activité 1.2. Mise en œuvre d’une démarche d’appui conseil technicoéconomique participative pour la conduite d’élevage Les agroéleveurs gèrent leur exploitation pour minimiser les risques alimentaires et de revenus face à un ensemble de contraintes globales : disponibilité en main d’œuvre, accès au foncier, variations climatiques, variation des prix du marché, faible accès aux services et aux intrants. La conduite de la production laitière s’intègre dans ce cadre, au même titre que les autres spéculations agricoles, et toute action visant à son amélioration doit être capable de connaître et prendre en compte ce cadre général. Plus spécifiquement, la cohérence des interventions visant à l’amélioration de la conduite d’un élevage laitier doit reposer sur la maîtrise par les éleveurs de connaissances technicoéconomiques de base (alimentation, santé, reproduction, conduite d’élevage, saisonnalité, marché du lait) et du cadre d’analyse de la rentabilité d’un élevage laitier pour leur permettre d’orienter leurs actions en fonction de leur situation de départ. Sur la base d’une préparation technique et pédagogique (incluant la conception et la préparation des supports) préalable des conseillers d’élevage dans le cadre du projet, des formations de base et des ateliers participatifs seront donc organisées à l’échelle des groupements par les conseillers d’élevage. Ces formations et ateliers viseront à permettre aux éleveurs de faire leur propre diagnostic et de définir progressivement le plan d’action individuel pour développer leur élevage laitier. Des fiches de collecte de données portant sur la production, les coûts de production, les prix et volumes de vente de lait seront mises en place en place au niveau des éleveurs. L’analyse régulière des données (base semestrielle et tout au long du projet), menée individuellement et collectivement au sein du groupement avec l’appui des conseillers d’élevage, permettront aux éleveurs de faire des analyses comparatives sur les résultats des innovations apportées à leur élevage, et d’améliorer leurs approches si besoin. Ces données, vérifiées et compilées par le conseiller d’élevage, permettront également d’alimenter le dispositif de suivi évaluation. Cette activité sera intimement coordonnée avec les interventions d’appui technique spécialisées pour l’amélioration de l’alimentation (activité 1.3), de la santé (activité 1. 5) et de la reproduction (activité 1.6). Moyens Séquençage Partenaires et rôles Indicateurs - Equipe et moyens logistiques MDB Petits équipement éleveurs laitiers (bidons, filtres à lait, etc.) Réunions animation, voyages inter-communes / inter-régions Budget expertise externe 1ère session de formation des éleveurs au 4ème mois du projet Session de bilans au minimum tous les 6 mois, à caler sur les cycles saisonniers de production Mobilisation d’une expertise externe pour appuyer la préparation des modules - Nombre de sessions réalisés par groupements constitués (formels ou non) - Les fiches de données technicoéconomiques sont disponibles pour chaque élevage - Les éleveurs laitiers accompagnés disposent d’un bilan technicoéconomique semestriel de leur production Activité 1. 3. Amélioration de l’alimentation et de la production fourragère pour le troupeau laitier En lien avec les appuis-conseils technico-économiques, les éleveurs prendront progressivement conscience que la production laitière est avant tout une affaire de bonne alimentation et de bonne santé des animaux. Aussi, une part importante des interventions concerneront le développement des capacités techniques en matière d’alimentation du troupeau laitier. L’élevage laitier exige la disponibilité de fourrage suffisant et diversifié pendant toute l’année pour être adapté à l’âge, le poids, l’état physiologique et le potentiel de production laitier des animaux. Mais par ailleurs, les conditions d’accès aux fourrages et aux compléments sont variables selon les types d’élevage (intensifs, semi-intensifs et traditionnels) et les localisations (accès ou non à des parcelles fourragères). L’appui technique doit donc permettre 17 d’apporter une réponse adaptée à la diversité des contraintes rencontrées par les éleveurs. Il est attendu un intérêt positif de la part des éleveurs sur le sujet du fait des résultats rapides et visibles de l’amélioration de l’alimentation, par rapport aux pratiques actuelles (réduction du temps de travail pour 19 la coupe de fourrage naturel, amélioration et maîtrise de la qualité nutritive des fourrages produits ). Quatre axes seront développés : - Etat de l’art sur la production, la diversification et la valorisation des ressources fourragères disponibles : de nombreux projets ont travaillé sur la production fourragère et l’utilisation des sous-produits alimentaires à Madagascar et sur les Hauts-Plateaux. Il s’agira donc de bâtir un référentiel simple et opérationnel portant sur un nombre limité d’espèces fourragères (graminées, légumineuses herbacées, légumineuses arbustives) pouvant être mis à disposition des éleveurs de la région Analamanga. Le choix des espèces devra prendre en considération la valeur nutritive, la facilité de multiplication de matériel végétal, de culture, de récolte et de conservation (foin, ensilage), en lien avec la diversité des contraintes des types d’éleveurs. Des fiches techniques rassemblant les données de bases sur les espèces à recommander seront produites, s’appuyant notamment sur l’existant (connaissances acquises par le projet Land O’lakes, le GSDM/CIRAD, le FOFIFA, etc. en matière de production de matériel végétal, de culture en milieu paysan, de conservation du foin) ; - Formation et accompagnement des éleveurs pour améliorer le système d’alimentation du cheptel laitier : l’action à mener est de former les éleveurs (i) d’une part à estimer les besoins alimentaires de leur troupeau laitier au fil de l’année, et (ii) d’autre part, à planifier la production et/ou l’achat de fourrage, à utiliser au mieux les ressources dont ils disposent ; - Diffusion de la culture fourragère et des techniques de conservation des fourrages au niveau des éleveurs : il s’agira d’appuyer les éleveurs dans l’optimisation de la production fourragère en fonction des surfaces disponibles. Conformément à l’approche participative, les propositions seront conçues par les éleveurs eux-mêmes, dans le cadre des groupements constitués précédemment (activités 1.1. et 1.2), en veillant à ce que les options retenues au cas par cas, répondent bien aux contraintes identifiées et à travers des formations pratiques multiplication, production, récolte et fanaison des fourrages). Des parcelles de démonstration et de multiplication de matériel végétal seront mises en place par le projet au niveau de chaque groupement, sous la responsabilité de ce dernier ; Les conditions de réplicabilité feront l’objet d’une analyse préalable rigoureuse afin de s’assurer de l’appropriation et la diffusion des techniques proposés en milieu réel. - Appui aux éleveurs intensifs : le projet apportera son appui auprès des groupements ou éleveurs de type intensifs qui souhaiteraient notamment tester des innovations telles que la fabrication de provende, le traitement de la paille de riz à l’urée ou l’introduction de nouvelles espèces végétales fourragères. Un appui technique spécifique sera alors proposé au cas par cas, avec comme conditionnalités : subvention partielle de l’action au titre de l’innovation mais contribution directe des bénéficiaires, collecte de données sur les résultats des opérations, disponibilité pour des visites d’échanges avec d’autres éleveurs. Les conditions de réplicabilité feront l’objet d’une analyse préalable rigoureuse afin d’optimiser les chances de diffusion en milieu réel. Cette activité sera exécutée en veillant à assurer la formation initiale et continue des conseillers d’élevage de MDB, et leur accompagnement par les cadres du projet. Une fois les connaissances et les propositions techniques consolidées, des matériaux de vulgarisation (type poster, manuel, émission de radio, etc.) seront mis au point et diffusés. Moyens Séquençage Partenaires et rôles 19 - Equipe et moyens logistiques MDB Budget diffusion (poster, guides et manuels techniques) ème A partir du 6 mois Suivi et renforcement toute la durée du projet Mobilisation d’une expertise en graphisme Par exemple, faute de connaissance en matière d’alimentation, nombreux sont les éleveurs qui ne font pas la distinction en termes de valeur nutritive entre la paille de riz, le fourrage frais de contre saison ou du foin cultivé. 18 Indicateurs - Etat de l’art, fiches techniques, matériaux de diffusion disponibles - Nombre de sessions réalisés sur le thème de la production fourragère au niveau des groupements constitués (formels ou non) - Parcelles de démonstration /multiplication de matériel végétal existantes au niveau des groupements d’éleveurs - Les éleveurs laitiers accompagnés disposent d’un plan d’alimentation annuel pour leur troupeau laitier Activité 1. 4. Mise en place d’une filière locale de production fourragère Plus les éleveurs sont proches de Antananarivo, plus ils sont confrontés à des problèmes d’accès au fourrage, faute de disponible foncier. La vente directe d’un lait de qualité permet à ces éleveurs d’en tirer un bon prix unitaire et de supporter des niveaux élevés de coûts en alimentation, sous réserve bien entendu que par ailleurs les vaches soient en lactation. S’agissant généralement d’élevages intensifs hors-sol, la contrainte fourragère, si elle n’est pas levée, peut mener à la décision d’arrêter l’activité. Sans pour autant promouvoir ce type d’élevage qui semble condamné à terme du fait de l’urbanisation croissante, il est néanmoins judicieux d’apporter des réponses aux élevages existants, ce qui par effet d’entrainement offrira également une diversification d’options pour l’affouragement aux éleveurs dans les zones plus éloignées. Aussi, MDB, avec l’appui du projet, mettra en place des circuits d’approvisionnement en fourrage de qualité reliant un réseau d’agriculteurs intéressés et des éleveurs spécialisés leur achetant leur production. Cette action sera conduite sur la base d’une étude de faisabilité qui en validera la pertinence sur la base de l’analyse de circuits de vente de fourrage sec existants dans la région Analamanga et dans les régions voisines (Vakinankaratra, Bongolava), des zones propices à la culture fourragère de rente - en premier lieu dans la région Analamanga tels que les districts d’Ankazobe et d’Anjozorobe- et de l’impact sur les coûts de revient de la production du lait, compte tenu des coûts de production du foin et du transport. Si cette proposition est validée, des opérations pilotes de production fourragère seront mise en place selon les caractéristiques et les modalités qui seront définies dans l’étude de faisabilité (choix des groupements d’agriculteurs, espèces fourragères proposées, schéma logistique et lieux de vente, etc.), avant une diffusion plus large en fonction des résultats. MDB s’assigne un objectif de 10 sites de production de fourrage, d’environ 5 ha chacun. Le rôle de MDB, outre la coordination de cette opération pilote, sera particulièrement de mettre en relation agriculteurs producteurs de fourrage et éleveurs acheteurs et d’animer la concertation entre les parties prenantes. Moyens Séquençage - Equipe MDB Moyens logistiques MDB Equipement production de foin (faneuses, etc.) A partir de 2016 Suivi et renforcement toute la durée du projet Partenaires et rôles Indicateurs - Etude de faisabilité disponible - Nombre et sites des opérations pilotes mises en place (objectif de 10 sites d’environ 5 ha chacun) - Volumes de foins produits, acheminés et vendus Activité 1.5. Dispositif de proximité pour la santé animale En lien avec les appuis-conseils technico-économiques, les éleveurs prendront progressivement conscience que la production laitière est également une affaire de santé des animaux. Aussi, une part 19 importante des interventions concerneront le renforcement et/ou la mise en place d’un dispositif de proximité de santé animale et spécialisé pour l’élevage laitier. 20 Selon Land O’Lakes (2012) , le nombre de vétérinaires et d’auxiliaires d’élevage (paravets, auxiliaires, vaccinateurs) pour la région Analamanga serait respectivement de 13 et 72, ce qui témoignerait d’une couverture sanitaire significative en comparaison au reste du pays. Toutefois, les éleveurs ne se disent pas satisfaits des services rendus (absence des agents dans leurs communes, méconnaissance de qui sont les u d’élevage ou les vétérinaires, recours à des personnes dans les communes possédant quelques connaissances en santé animale, que celles-ci soient avérées ou non). La situation impose au projet d’apporter des solutions efficaces et durables, dans un cadre partenarial avec la profession vétérinaire quand cela est possible, et avec l’objectif que les éleveurs puissent bénéficier de service de proximité à un coût abordable. L’intervention combinera plusieurs niveaux d’intervention : - - 20 21 22 Niveau commune/groupement d’éleveurs laitiers : o Formation des éleveurs membres des groupements en santé animale pour les bovins avec une spécialisation en élevage laitier (santé : appareil reproducteur, production laitière, troubles digestifs, prophylaxie, etc. ; conduite du troupeau laitier : règles sanitaires d’une ferme laitière, prophylaxie générale, règles d’hygiène de la production et de la collecte de lait, reproduction, traite, alimentation) ; o Cette formation inclura le renforcement d’un responsable santé animale (Intervention primaire telle que déparasitage aussi bien interne qu’externe, soin primaire, etc.) pouvant être choisi par les éleveurs dans ou en dehors des groupements. Ce responsable élevage aura vocation à intervenir à la demande auprès des membres des groupements, mais aussi au niveau des éleveurs bovins de sa commune (qu’ils soient bénéficiaires du projet ASA Lait ou non) ; o Mise en place et gestion d’une pharmacie vétérinaire de base spécialisée en élevage 21 bovin et bovin laitier au niveau de chacun des responsables santé animale .Ces 22 responsables de santé animale seront dotés d’un équipement de base (glacière , seringues, etc.). o Les interventions du responsable de santé animale se feront à prix coûtant pour les médicaments utilisés et contre rétribution du service rendu dont les montants et modalités seront fixés en concertation avec les éleveurs et le responsable de santé animale. Niveau vétérinaires et agents techniciens d’élevage (para-professionnels vétérinaires travaillant pour les vétérinaires) : établissement de partenariats entre MDB et les vétérinaires portant sur les thèmes suivants : la formation, le suivi vétérinaire des élevages, les prix et modalités d’intervention auprès des éleveurs laitiers en cas d’urgence et la fourniture en produits vétérinaires o Sur la base d’un diagnostic des besoins, renforcement des capacités des vétérinaires et de leurs techniciens en élevage bovin laitier (appareil reproducteur, production laitière, troubles digestifs, prophylaxie, conduite d’élevage etc.), leur permettant des interventions à la demande chez les éleveurs en cas grave ou d’urgence médicales ou chirurgicales ; L’acquisition par les agents d’une trousse vétérinaire adaptée à ce type de soins sera subventionnée par le projet ; o Etablissement de protocole entre MDB ; les vétérinaires et les groupements pour le suivi sanitaire des troupeaux : des visites dans les élevages laitiers des communes permettront d’établir des évaluations régulières sur l’évolution de l’état sanitaire du Rapport final du projet de développement de la filière lait dans la région d’Analamanga 2008 – 2012 – Land O’ Lakes/USAID/MAEP. 2012. Ces dépôts de médicaments vétérinaires doivent être placés sous contrôle et responsabilité d’un docteur vétérinaire ou d’un pharmacien le plus proche (Art 2 de l’Arrêté 2123/95 portant organisation des dépôts de médicaments destinés à la médecine vétérinaire). L’approche s’inspirera des actions en la matière menée par AVSF ou FERT. Si le responsable de santé animale travaille en collaboration avec un vétérinaire mandataire, seul habilité à faire la vaccination. 20 o o - cheptel et apporter des appuis conseils auprès des responsables de santé animale (en matière de prophylaxie, de reproduction, de conduite d’élevage, d’hygiène de la production et de la collecte du lait), contre rémunération des groupements ; Concertation entre MDB et les vétérinaires pour établir les modalités d’intervention d’urgence au sein des élevages laitiers à la demande des responsables de santé animale : type d’intervention (césarienne, etc.), montant de la prestation, etc. Approvisionnement en produits vétérinaires spécialisés en cheptel laitier. Niveau MDB : Mise en place d’une pharmacie vétérinaire spécialisée « élevage laitier » pour approvisionnement des responsables de santé animale dans les communes et les vétérinaires. Cette pharmacie sera dotée d’un fond initial qui sera réapprovisionné par les ventes de médicaments. Un expert en santé animale communale sera recruté pour l’appui à la conception du schéma d’ensemble et l’accompagnement pour sa mise en place tout au long du projet. Par ailleurs, une vigilance particulière sera portée à la recherche de synergie avec les autres interventions du programme ASA portant sur l’élevage de poulet de chair pour lesquels la formation d’agents de santé communaux sont également prévus. Dans les communes où des interventions lait et aviculture coexistent, l’intérêt et la possibilité que les agents de santé animale cheptel laitier et 23 aviculture puissent être une seule et même personne devront être pris en considération . Moyens Partenaires et rôles - Indicateurs - Séquençage - Equipe MDB Budget prestataire spécialisé en santé animale communale Budget pharmacie vétérinaire MDB Budget diffusion (poster, guides et manuels techniques) ème A partir du 5 mois Suivi et renforcement toute la durée du projet Contractualisation sur appel d’offre avec un partenaire externe spécialisé en santé animale communale Mobilisation d’une expertise en graphisme Nombre et type de formations en santé animale « chetpel laitier » réalisées (éleveurs, vétérinaires, agents vétérinaires) Nombre de responsables de santé animale Nombre de pharmacies vétérinaires (niveau responsables santé animale et vétérinaires) Existence centrale d’achat produits vétérinaire MDB Nombre de tournées des vétérinaires dans les communes Nombre de rapports sur l’évolution de l’état sanitaire du cheptel laitier Activité 1.6. Mise en place d’un schéma d’amélioration génétique du potentiel des troupeaux laitiers L’introduction de race laitière améliorée remonte aux années 1840, donnant lieu à l’émergence de la race laitière locale Rana. Les nouvelles introductions de races améliorées dans les années 1980 par le biais de l’Insémination Artificielle (IA), notamment FIFAMANOR, puis l’action des projets successifs ont permis de créer et maintenir un troupeau significatif de vaches laitières de races améliorées jusqu’au milieu des années 2000 (Pie Rouge Norvégienne ou PRN, Holstein). Avec l’arrêt des projets et notamment la fin des subventions de l’IA PRN par la Norvège (FIFAMANOR / ONG PRN), le prix des IA a augmenté et le nombre des IA pratiquées a chuté drastiquement (10 043 IA en 2006, 3 776 24 IA en 2008) . Dans la région Analamanga, le prix de l’IA pour l’éleveur était de l’ordre de 16 000 AR/dose en 2006, il atteignait 30 000 AR en 2008. Il est aujourd’hui de 50 000 à 80 000 AR, selon l’éloignement. Ce prix est jugé rédhibitoire par grand nombre d’éleveurs, d’autant que les retours de 23 24 En particulier, la possibilité pour un agent de santé animale d’intervenir sur plusieurs espèces animales lui offrira la possibilité de dégager un revenu suffisant et de se spécialiser progressivement. Etude de faisabilité économique et financière pour l’installation des techniciens d’inséminations artificielles et des centres de stockage des semences bovines. Rapport final. Land O’Lakes-USDA –MAEP. Simon RAKOTOMANGA. Septembre 2009 21 chaleurs sont fréquents. Ces derniers s’orientent ainsi vers la monte naturelle, tandis que le nombre d’agents inséminateurs dans la région est passé de 6 en 2009 à 3 en 2014. Plusieurs constats : - Le taux de réussite par IA des éleveurs le pratiquant semble mauvais, mais les causes doivent être cernées et priorisées : retard de l’intervention de l’inséminateur, difficulté pour l’éleveur à détecter les chaleurs de ses vaches, mauvais état sanitaire ou alimentaire de l’animal au moment de l’insémination, etc.; - En dehors de toute subvention massive et de longue durée de l’IA qui n’entre pas dans la stratégie du projet, les élevages souhaitant y recourir se doivent d’être très performants (alimentation, santé des animaux, suivi technicoéconomique) et pouvoir accéder à un marché rémunérateur et sécurisé pour rentabiliser le coût de l’insémination artificielle ; celle-ci ne peut donc être envisagée que dans le cadre d’une approche d’appui conseil globale ; - Les élevages traditionnels et semi-intensifs pourront envisager de recourir à l’IA, mais cela doit s’inscrire dans une évolution à moyen terme, une fois traités les priorités alimentaires, de santé et de commercialisation. Dans ces cas de figure, il sera donc préférable de recourir à la monte naturelle avec des taureaux améliorateurs, moins chère et techniquement plus aisée. Par contre, ce système impose de mettre en place des schémas clairs pour la gestion sanitaire (pour éviter la propagation de maladie), l’alimentation et les aspects socio-économiques (propriété / gestion de l’élevage du taureau, coût des saillies, etc.). L’intervention débutera par la réalisation d’une étude de faisabilité pour la mise en place d’un schéma reposant sur la combinaison de relance de l’insémination artificielle et la monte naturelle avec des taureaux améliorateurs (pour toucher le plus grand nombre d’éleveurs notamment semi-intensifs et traditionnels). Il s’agira d’approfondir la pertinence des différents scenarios adossés à une analyse technicoéconomique / organisationnelle / institutionnelle devant permettre d’apprécier la durabilité du dispositif d’ensemble. L’étude d’expertise sera organisée et réalisée par l’UCP ASA via la mobilisation d’un expert international associé en binôme à un expert national. Ces experts prendront soin de travailler en étroite concertation avec le Comité National de l'Amélioration Génétique (CNAG) et en son sein, la Commission filière lait. Dans l’hypothèse d’un scenario retenu et ses caractéristiques précisées, un appel d’offre sera lancé auprès des différents prestataires possibles dans le pays, pour l’exécution de cette activité. Les activités possibles étant de nature indicative à ce stade, un budget sera réservé à cet effet sous forme 25 forfaitaire . Moyens Séquençage Partenaires et rôles Indicateurs 25 - Equipe MDB - Budget expertise externe internationale et nationale sur le volet Missions courtes UCP ASA - Budget forfaitaire pour la mise en place du schéma d’amélioration génétique - Budget diffusion (poster, guides et manuels techniques) - Etude de faisabilité à l’issue du premier quadrimestre (afin de bénéficier des résultats de la situation de référence) ème - Opérationnalisation du schéma d’amélioration génétique à partir du 5 mois et durant toute la durée du projet - UCP ASA pour réalisation étude defaisabilité - Contractualisation sur appel d’offre d’un partenaire spécialisé en reproduction animale - Mobilisation d’une expertise en graphisme - Etude de faisabilité - Dispositif de reproduction mis en place (nombre d’inséminateurs, nombre de Ce forfait, d’un montant de 53 375 €), est estimé en prenant en compte différents possibilités d’actions, sans caractère obligatoire à ce stade : rémunération du prestataire, taureaux améliorateurs, accompagnement des logeurs (formation, amélioration de l'étable, construction de montoir, etc), formation & suivi des inséminateurs, kits d’insémination, banque de semences, boucles, fiches identification animaux laitiers, etc. 22 taureaux améliorateurs, nombre d’IA, nombre de saillies) Activité 1.7. Appui à l’organisation et la formalisation des groupements d’éleveurs de base Les appuis apportés aux groupements d’éleveurs permettront progressivement à ces derniers d’identifier les domaines où l’action collective permet de résoudre une difficulté là où l’action individuelle ne le permet pas, que ce soit dans le domaine de l’achat groupé de provendes, de l’organisation d’un groupe de santé animale et l’achat de médicament, la gestion collective d’un taureau reproducteur ou une démarche de commercialisation en commun (voire groupe de résultats 2). Quand les groupements auront acquis une maturité de réflexion commune et d’actions collectives suffisante, une approche de structuration formelle sera mise en œuvre. L’approche reposera sur : - la construction collective d’un projet commun réaliste et d’un plan d’action pour y parvenir. La tenue de formations portant sur : o le fonctionnement d’un groupement et le choix du statut juridique (association ou coopérative) o l’acquisition de compétences relatives à la réalisation du plan d’action (comptabilité et trésorerie notamment, suivi et analyse des résultats) L’appui à la formalisation du groupement en fonction du statut retenu L’appui à l’accès à des financements externes (de type FRDA, IMF, autre projet), en direct ou via les CSA si pertinent, pour permettre l’exécution des plans d’action ; La tenue de concours permettant d’appuyer les plans d’actions les plus innovants et les plus robustes, à travers des opérations coups de pouce (subvention partielle du plans d‘actions, apport d’équipement, etc.). Enfin, le projet pourra envisager, en fonction des résultats obtenus, d’affilier les groupements de base en une Union régionale (à créer ou existante). Moyens Séquençage Partenaires et rôles Indicateurs - Equipe MDB - Budget expertise externe pour appui juridique et institutionnel et pour formation à la gestion - Budget réunion Union régionale groupement d’éleveurs - Budget « coups de pouce » pour les résultats des concours - Approche progressive tout au long du projet - Expertise juridique et institutionnel pour la mise en place des groupements - Nombre de plans d’action d’OP - Nombre de nouvelles OP formalisées - Affiliation/création Union Régionale des groupements des éleveurs laitiers - Nombre de financements obtenus par les OP hors lignes d’appui du projet ASA Lait R2 : Promouvoir un accès régulier à du lait de qualité pour les utilisateurs en aval des filières (consommateurs et transformateurs) A2.1. Identification des groupes d’éleveurs désireux de mettre en place des dépôt-ventes de lait cru La vente directe est fortement consommatrice de temps pour les éleveurs qui optent pour le lait de qualité et le porte à porte. Ceci constitue pour eux un goulot d’étranglement dans l’hypothèse d’objectif d’augmentation de leur production. Il existe donc un intérêt partagé par les éleveurs pour disposer de dispositifs de commercialisation leur donnant un accès facilité à un marché solvable et par les consommateurs aisés qui auront la garantie d’un produit de qualité. Une pré-étude permettant de vérifier les conditions de la rentabilité d’un tel centre sera faite par MDB. Sur cette base, un appel à proposition sera émis auprès des groupements d’éleveurs présents dans la couronne périphérique d’Antananarivo (10 à 15 km) pour la mise en place de dépôt-vente de lait cru. L’établissement par l’équipe MDB de lignes directrices et de critères rigoureux permettra de s’assurer 23 de recueillir des propositions initiales réalistes et cohérentes, de la part des groupements d’éleveurs. Les propositions pourront inclure des schémas dans lesquelles les éleveurs sont propriétaires des locaux et équipements, mais avec la conduite de l’activité sous la responsabilité d’un gérant désigné par le groupement. Cet appel à proposition aura avant tout pour objectif d’identifier les groupements présentant une excellente cohésion sociale, de fortes capacités d’analyse et un projet le plus avancé possible en matière de vente directe. Un maximum de 3 propositions initiales sera retenu. A défaut, les appels à proposition pourront s’adresser également à des opérateurs privés. Moyens Séquençage Partenaires et rôles Indicateurs - Equipe MDB - Comité de pilotage pour la sélection des propositions - Second semestre 2015 Sans objet - Un maximum de 3 propositions initiales retenues A.2.2. Etude du modèle institutionnel, économique, technique des dépôt-ventes de lait cru Afin d’appuyer les groupements d’éleveurs ayant élaboré leur proposition initiale, MDB (agroéconomiste filière avec appui ATI) réalisera une étude de faisabilité approfondie, de type plan d’affaire, pour chacun des3 dépôt-ventes de lait cru. Il s’agira de conduire une analyse précise sur le potentiel d’offre du groupement (stricte et par entrainement dans le voisinage) et de la demande en lien avec le site choisi du dépôt vente, du montage organisationnel et institutionnel pour sa mise en place (propriété / location des locaux, propriété des équipements – bidons, tanks réfrigérées, etc. -, identité et responsabilité juridique du groupement, etc.), de l’analyse économique, du plan de financement et de trésorerie (incluant notamment les modalités / rythmes de paiement des éleveurs après livraison du lait). En outre, le projet veillera spécifiquement à ce que la proposition garantisse la meilleure gestion de la chaîne du froid, à la fois en termes d’équipements (tanks réfrigérés), mise en relation éleveurs-dépôtvente (chaine logistique), traitement éventuel du lait. Afin de se prémunir d’effets d’aubaine et de s’assurer des motivations des éleveurs, le principe de cofinancement par les bénéficiaires sera appliqué. L’étude de faisabilité en précisera les taux, mais en première approche, on pose l’hypothèse de40% de subvention par le projet, un minimum de 20% de contribution directe des bénéficiaires, et le reste à crédit (40% maximum). Le projet, sur la base du plan d’affaire, appuiera la démarche de demande de crédit auprès des banques (IMF ou banques commerciales), mais ne la garantira pas, ni ne sera responsable du bon remboursement du crédit. Outre le fait que les éleveurs ont vraisemblablement les garanties suffisantes pour obtenir un crédit, il est attendu que l’appui conseil apporté par le projet durant les 3 années après l’installation, apportera une forme de sécurité au partenaire bancaire. Le schéma institutionnel fera l’objet d’une attention spécifique pour définir les rôles et attendus de chacun (groupement d’éleveurs, gérant, MDB). Moyens Séquençage Partenaires et rôles Indicateurs - Equipe MDB - Second semestre 2015 - 3 études de faisabilité réalisées et appropriées par les groupements d’éleveurs A.2.3. Mise en place et appui conseil des dépôt-ventes de lait cru Une fois les conditions de mise en place clairement explicitées et partagées entre toutes les parties prenantes, les dépôts ventes seront mis en place. Les équipements seront fournis par l’intermédiation de MDB. Les aménagements (ou constructions) éventuels de local de vente seront faits par les groupements d’éleveurs. Toutes les conventions et contrats (eau, électricité, location, etc.) seront 24 établies. L’activité du groupement d’éleveurs sera déclarée et sera soumise au régime de taxe concernant ce type d’activités. Un appui conseil régulier et à la demande sera mis en place par le projet au niveau de chacun des dépôt-ventes. Il veillera spécifiquement à traiter les registres suivants : - - Qualité du lait : un accompagnement sera mis en place pour s’assurer de la qualité du lait vendu, portant sur la mise en place de bonnes pratiques d’hygiène pour toute la chaine logistique du froid, de l’élevage au dépôt-vente, avec l’établissement de points de contrôle et d’un système de sanctions éventuelles. Suivi technicoéconomique : Une gestion simplifiée sera mise en place, permettant de suivre de façon transparente les performances du dépôt-vente et d’en faire un outil de pilotage technicoéconomique. A cet effet, des supports et outils adaptés seront fournis par le projet, les éleveurs du groupement et les salariés éventuels seront formés à leur utilisation, et le projet s’assurera de leur bonne utilisation. Moyens Séquençage Partenaires et rôles Indicateurs - Equipe MDB - Budget mise en place des dispositifs de proximité de commercialisation : o 3 tanks réfrigérés de 200 à 300 litres o Petits équipements divers (bidons, filtres à lait, lactodensimètre, etc.) o Fonds de démarrage - Début 2016 sans objet - 3 dépôt-ventes mis en place - Compte de résultats disponibles - Résultats technico-économiques positifs A.2.4. Identification des groupes d’éleveurs, des collecteurs et des transformateurs désirant mettre en place des centres de collecte La ville d’Antananarivo dispose d’un secteur de transformation laitière dynamique en raison d’une forte consommation locale. Elle compte plusieurs unités de transformation laitière de type semiindustriel ou artisanal. Leur activité et leur capacité d’expansion est contrainte par la difficulté de collecter du lait régulièrement, en quantité, et de qualité stable. La mise en place des centres de collecte du lait dans les bassins de production en périphérie d’Antananarivo vise à permettre une réception, un contrôle et un stockage de lait au plus près des producteurs, permettent à la fois de limiter les coûts de transaction, de contrôler la qualité, et de stabiliser l’approvisionnement en aval. Point de passage de la production, les centres de collecte peuvent également constituer une plateforme de services aux éleveurs (accès aux intrants, informations, système d’épargne, etc.). Le développement de tels centres de collecte constitue un levier stratégique sur lequel agir pour contribuer à la structuration de la filière et le développement économique des territoires à travers l’établissement de partenariats commerciaux entre éleveurs et transformateurs, permettant de répondre à la demande urbaine en produits laitiers et de dynamiser la production laitière dans les zones rurales périphériques de Antananarivo. Toutefois, ce modèle, compte tenu des échecs du passé, doit être testé selon des approches innovantes et progressives, compte tenu que les éleveurs sont encore aujourd’hui très faiblement organisés et généralement peu enclins à l’heure actuelle à prendre collectivement la responsabilité de ce type de structure. Ainsi, il est proposé en première approche de mettre en place un dispositif constitué des éléments suivants : - Un terrain cédé au groupe d’éleveurs par la commune et un bâtiment dont le propriétaire est le groupe d’éleveurs ; Des équipements (bidons, tanks réfrigérées, etc.) dont la propriété serait partagée entre le groupe d’éleveurs et le transformateur ; 25 - La gérance du centre de collecte assurée par un transformateur ou un collecteur ; Un dispositif de services reposant sur l’accès pour les éleveurs à des intrants (provendes, produits vétérinaires, systèmes d’avance/épargne), permettant notamment d’apporter une valeur ajoutée par rapport aux collecteurs concurrents ; Des collecteurs qui pourraient également devenir partenaires du dispositif. L’approche pilote aura pour objectif de viabiliser le dispositif en intégrant différentes dimensions : technique (assurer une collecte de qualité, apporter des services aux éleveurs), social (contrôle par des éleveurs propriétaires, prise en compte du rôle des femmes), institutionnel (gérance par une société, contractualisation, participation au dialogue interprofessionnel), économique (assurer la rentabilité de l’ensemble). Le choix des sites d’implantation des centres de collecte sera fait par MDB en concertation avec le comité de pilotage. Un maximum de 3 centres de collecte sera mis en place. Leur localisation sera au minimum à 40 km autour de Antananarivo (voir plus s’il apparait pertinent de déployer des interventions dans les districts de Anjozorobe et/ou Ankazobe) et sera fonction (i) des résultats des diagnostics du potentiel de production laitier (taille du cheptel laitier, possibilité fourragère) et (ii) de la dynamique socioprofessionnelle exprimée dans ces zones par les éleveurs bénéficiaires de la composante 1 d’appui à la production. En complément, une pré-étude technicoéconomique permettant de vérifier les conditions de la rentabilité d’un tel centre sera faite par MDB. Une fois les sites identifiés et sur la base de ces premières analyses, des lignes directrices et de critères seront établis par l’équipe MDB pour lancer un appel à proposition auprès des transformateurs de Antananarivo et portant pour la gérance des centres de collecte. Cet appel à proposition aura avant tout pour objectif d’identifier les transformateurs ouverts aux enjeux du développement rural, disposés à s’engager dans une opération pilote, dotés de fortes capacités d’analyse et ayant réfléchi à une proposition la plus réaliste et cohérente possible en matière de collecte de lait. 3 propositions au maximum seront retenues. Les destinataires de l’appel à proposition pourront être : - Une entreprise de transformation Un regroupement de transformateurs (type GIE) si individuellement, ils sont de taille économique trop petite Des groupements associatifs ou coopératifs, y compris d’éleveurs (type Fivatsy ou Coopérative Fi) Des collecteurs. Moyens Séquençage Partenaires et rôles Indicateurs - Equipe MDB - Comité de pilotage pour la sélection des propositions - Second semestre 2015 Sans objet - Un maximum de 3propositions initiales retenues A.2.5. Etude du modèle institutionnel, économique, technique des centres de collecte Afin d’appuyer les opérateurs sélectionnés, MDB (agroéconomiste filière avec appui ATI) réalisera dans la réalisation d’une étude de faisabilité approfondie, de type plan d’affaire, pour chacun des 3 centres de collecte de lait cru. Il s’agira de conduire une analyse précise sur le potentiel d’offre en lait cru dans les zones choisies, du choix d’utilisation du lait (valorisation en lait cru, yaourt, fromage, etc.), de l’analyse économique, du plan de financement et de trésorerie (incluant notamment les modalités / rythmes de paiement des éleveurs après livraison du lait). En particulier, le schéma institutionnel fera l’objet d’une attention spécifique pour valider le schéma esquisser en A.2.5., identifier l’ensemble des parties prenantes et définir les rôles et attendus de chacun (commune, groupement d’éleveurs, transformateurs, collecteurs, MDB). En outre, le projet veillera spécifiquement à ce que la proposition garantisse la meilleure gestion de la chaîne du froid, à la fois : 26 - dans la mise en relation entre les éleveurs et le centre de collecte, en incluant les collecteurs dans la chaine logistique, le traitement éventuel du lait, etc. dans la mise en relation entre le centre de collecte et le lieu où la transformation ou la vente final aura lieu (Antananarivo) et compte tenu de la capacité de traitement et d’écoulement du transformateur. Ainsi, compte tenu du faible niveau de collecte initial et de l’éloignement des centres de collecte, le dimensionnement des centres de collecte (tanks réfrigérés) pourra permettre d’assurer un enlèvement du lait par le transformateur tous les 2 jours pour assurer la rentabilité du transport. Afin de se prémunir d’effets d’aubaine et de s’assurer des motivations des éleveurs et des transformateurs, le principe de financement appliqué sera le suivant : - - bâtiment du centre de collecte, propriété du groupement d’éleveurs : apport des matériaux locaux et construction par les éleveurs, apport des matériaux spécifiques (ciment, robinetterie, matériel électrique, etc.) par le projet équipement (bidons, tanks à lait, groupe électrogène d’appoint, etc.) : la propriété de ces équipements sera précisée par l’étude de faisabilité, mais il est envisagé qu’elle soit partagée entre les deux groupes de bénéficiaires éleveurs et transformateurs. Dès lors, le projet conditionnera la remise des équipements à une participation financière significative de leur part (de l’ordre de 50% au total, ce niveau et la répartition entre éleveurs et transformateurs devant être précisés par l’étude de faisabilité) ; moyen de transport : bicyclettes pour les éleveurs et les collecteurs subventionnés à 50%. L’hypothèse de l’achat de fourgonnette frigorifique locale pourra être examinée à partir des études sur la mise en place de ces centres de collecte et surtout par rapport au niveau de l’amélioration de la production et l’organisation de l’aval de la filière. Des options alternatives pourront reposer sur le transport de nuit ou, si les distances sont trop importantes, sur la transformation locale en yaourt ou fromage. De la même façon, l’achat de motocyclettes pour les collecteurs s’engageant dans un processus de spécialisation, permettant d’améliorer les conditions de collecte du lait cru (rapidité, volumes accrus), pourra être étudié. Ces options ne sont pas budgétés à ce stade, mais si elles se confirment, pourront s’appuyer sur la mobilisation des imprévus. Les contributions financières des éleveurs et des transformateurs pourront se faire à travers l’accès au crédit. Les parts à financer seront là aussi à déterminer par l’étude de faisabilité. Sur cette base, le projet appuiera la démarche de demande de crédit auprès des banques (IMF ou banques commerciales), mais ne la garantira pas, ni ne sera responsable du bon remboursement du crédit. Il est attendu que l’appui conseil apporté par le projet durant les 3 années, apportera une forme de sécurité au partenaire bancaire. Moyens Séquençage Partenaires et rôles Indicateurs - Equipe MDB - Budget mise en place des dispositifs de proximité de commercialisation - Second semestre 2015 sans objet - 3 études de faisabilité réalisées et appropriées par les groupements d’éleveurs, les transformateurs, les communes, les collecteurs A.2.6. Mise en place et appui conseil des centres de collecte Une fois les conditions de mise en place clairement explicitées et partagées entre toutes les parties prenantes, les centres de collecte seront mis en place. Les équipements seront fournis par l’intermédiation de MDB. Les aménagements (ou constructions) éventuels de local de vente seront faits par les groupements d’éleveurs. Toutes les conventions et contrats (eau, électricité, location, etc.) seront établis. L’activité du groupement d’éleveurs sera déclarée et sera soumise au régime de taxe concernant ce type d’activités. 27 Un appui conseil régulier et à la demande sera mis en place par le projet au niveau de chacun des centre de collecte et si besoin au niveau des transformateurs. Il veillera spécifiquement à traiter les registres suivants : - Qualité du lait : un accompagnement sera mis en place pour s’assurer de la qualité du lait vendu, portant sur la mise en place de bonnes pratiques d’hygiène pour toute la chaine logistique du froid, de l’élevage au dépôt-vente, avec l’établissement de points de contrôle et d’un système de sanctions éventuelles. Suivi technicoéconomique : Une gestion simplifiée sera mise en place, permettant de suivre de façon transparente les performances du dépôt-vente et d’en faire un outil de pilotage technicoéconomique. A cet effet, des supports et outils adaptés seront fournis par le projet, les éleveurs du groupement et les salariés éventuels seront formés à leur utilisation, et le projet s’assurera de leur bonne utilisation. En particulier, cet appui concernera également la formation du groupe d’éleveurs à la bonne gestion d’un centre de collecte. En effet, même si ils ne sont pas en charge de sa gérance, il est primordial que les élevages fassent l’apprentissage de la conduite d’un tel dispositif : - à la fois pour pouvoir faire vivre le partenariat avec le transformateur sur une base éclairée ; mais aussi pour pouvoir acquérir progressivement les compétences pour gérer ce centre en leur nom propre si l’évolution du partenariat débouchait sur une organisation différente des responsabilités. Moyens Séquençage Partenaires et rôles Indicateurs - Equipe MDB - Budget équipements : o Centre de collecte : 3tanks réfrigérés de capacité 400 à 600 litres o Petits équipements divers (bidons, filtres à lait, lactodensimètre, etc.) o Fonds de démarrage - Début 2016 sans objet - 3centres de collecte mis en place - Compte de résultats disponibles - Résultats technico-économiques positifs Activité 2.7. Formation des collecteurs « professionnels » Etant donné l’importance du rôle des collecteurs dans l’acheminement du lait jusqu’à Antananarivo, il est judicieux d’appuyer ce qui souhaiterait se spécialiser dans la collecte et l’acheminement du lait de qualité. Cet appui reposera sur plusieurs axes : - Renforcement de capacités en matière de pratiques de collecte et de transport pour assurer la qualité sanitaire et utile (taux de matière grasse et de protéine) du lait livré aux acheteurs (dépôt-vente, centre de collecte, directement aux transformateurs de Antananarivo) ; Appui pour l’acquisition d’équipement à crédit (lactodensimètre, bidons, vélo, équipement de réfrigération, etc.) Appui pour l’accès de fonds de roulement auprès des IMF pour la collecte du lait Appui pour la mise en relation avec des transformateurs de l’aval pour l’établissement de partenariats et de relation de fidélisation reposant sur un système de garantie d’achat (volume, qualité, prix) Octroi d’une carte professionnelle permettant une reconnaissance par les acteurs de la filière lait des compétences acquises et du professionnalisme du collecteur en matière de collecte de lait cru Sans être excluant pour autant, le projet sera vigilant à former prioritairement des collecteurs souhaitant travailler avec opérateurs des dépôts ventes et des centres de collecte. Moyens - Equipe MDB Budget mise en place des dispositifs de proximité de commercialisation Equipement (lactodensimètre, bidons, vélo, équipement de réfrigération, etc.) Fonds de roulement 28 Séquençage Partenaires et rôles Indicateurs - Début 2016 sans objet - 40 collecteurs formés, équipés et impliqués dans des partenariats commerciaux Activité 2.8. Test d’un dispositif d’amélioration de la qualité du lait L’appui technique et économique sur le continuum « élevage – vente du lait cru aux consommateurs » permet de porter un accent concret sur l’amélioration de la chaine de la qualité du lait local. La démarche sera centrée sur les dispositifs de dépôts ventes et les centres de collecte, incluant éleveurs, collecteurs, transformateurs et vendeurs. Une étude visera à identifier tout au long de ces circuits de production et de commercialisation les points critiques influant sur la qualité sanitaire et nutritive du lait et les mesures pratiques préconisées pour y remédier. Une formation spécifique portant sur la connaissance de ces points critiques et l’apprentissage des mesures avec une mise en pratique au niveau des circuits seront assurées et animées par le projet. L’approche se matérialisera par la construction concertée d’une charte de bonnes pratiques pour la qualité du lait. A ce titre, cette approche aura une dimension test. La faisabilité et l’efficacité de la démarche, l’intérêt qu’elle suscitera auprès des consommateurs, l’intérêt des professionnels à l’associer à un signe de 26 qualité privé de type volontariste (type logo« qualité MDB ») permettront d’apprécier l’opportunité d’une mise à l’échelle plus importante dans le futur. Moyens Séquençage Partenaires et rôles Indicateurs - Equipe MDB Budget mise en place des dispositifs de proximité de commercialisation Budget expertise prise sur le volet Missions courtes UCP ASA Début 2017 Expertises nationales et internationales spécialisées dans la mise en place de signe de qualité et dans la qualité du lait - Nombre de formations et de formés à la « qualité du lait » - Une charte interprofessionnelle « qualité du lait » mise en place Activité 2.9. Campagnes promotionnelles en faveur du lait cru de qualité Le lait est fortement consommé dans la capitale, mais les habitudes de consommation du consommateur moyen ont largement été conditionnées par des produits laitiers dont la qualité est adaptée à son pouvoir d’achat. Ainsi, faute de pouvoir acheter du lait de qualité dont le prix est trop élevé, le consommateur moyen s’est habitué à consommer du lait bien souvent frelaté (coupé à l’eau, à la bouillie de maïs, etc.) et a perdu progressivement le goût de ce qu’était le véritable lait cru. Il est donc important de rééduquer le goût du consommateur à la consommation d’un lait de qualité, de façon à ce qu’à son niveau il devienne plus exigeant dans ses habitudes de consommation. Dans cet objectif, MDB mènera avec l’appui du projet des campagnes promotionnelles de différents types (radio, presse, télévision, foires, ateliers de dégustation dans les quartiers, etc.). Moyens Séquençage Partenaires et rôles Indicateurs 26 - Equipe MDB Budget Campagnes promotionnelles Début 2016 Radio, TV, journaux, chambre de commerce, chambre d’agriculture Nombre et type de campagnes promotionnelles Et non obligatoire, dans le sens où ni MDB, ni les pouvoirs publics n’ont les capacités de l’imposer et contrôler son implication. 29 R3 : Développer les capacités d’action collective de MDB au bénéfice de ses membres et du développement de la filière lait cru Activité 3.1. Appui à la gouvernance de MDB et à la formulation de sa stratégie et plans d’actions MDB est une organisation à vocation interprofessionnelle. Toutefois, les différentes familles professionnelles ne sont pas toutes représentées et les interventions passées ont principalement porté sur l’appui à la production. Le statut de GIE lui confère la possibilité de mener des activités économiques, mais risque également de créer des confusions sur les rôles attendus de l’organisation dans le domaine de la connaissance et l’analyse du secteur laitier, ainsi que la défense et la promotion du secteur laitier auprès de décideurs politiques et partenaires financiers. Aussi, les membres de de MDB doivent s’interroger sur la nature et les objectifs de l’organisation, sa cohérence avec son statut juridique et son mode de fonctionnement, et définir une stratégie claire et partagée pour l’organisation dans le futur. Plusieurs actions seront ainsi menées dans ce sens dans le cadre de la présente activité : - Réalisation d’un audit institutionnel et organisationnel Mise en conformité avec les règlementations statutaires (tenue et compte rendu des assemblées générales et des conseils d’administration, publication des comptes, etc.). Elaboration de Plans de Travail Annuels par le CA de MDB et validation en assemblée générale. Mise en transparence de la gestion économique de l’organisation Mise en chantier du plan quinquennal 2016-2020, sur la base des acquis ces dernières années et des nouveaux enjeux à venir. Tous ces processus doivent être conduits sur la base de la concertation et la contribution des membres des différents collèges. L’enjeu est de donner les moyens aux professionnels de réellement s’approprier la structure et d’en faire un outil partagé pour le développement de la filière. Spécifiquement, il s’agit également de d’assurer la redevabilité de l’information concernant la conduite du projet ASA Lait. Des appuis seront donc apportés pour consolider la gouvernance de MDB (financement de l’audit organisationnel et institutionnel, contribution au fonctionnement des collèges, aux assemblées générales) et pour mettre en place des mécanismes de gestion rigoureux et transparents. En outre, des moyens seront spécifiquement prévus pour animer le cycle de concertation devant mener à l’élaboration des Plans de Travail Annuel et au nouveau plan quinquennal. Moyens Séquençage Partenaires et rôles Indicateurs - Equipe MDB Budget audit organisationnel et institutionnel Budget vie associative Budget expert-comptable Mi 2015 Sans objet Nombre d’assemblées générales Nombre de réunion du CA et de compte rendu Comptabilité annuelle Plans de Travail Annuel Plan quinquennal 2016-2020 A.3.2. Animation de groupes de travail et renforcement des capacités d’analyses des acteurs de la filière laitière pour la région Analamanga MDB avec l’appui de ses partenaires contractuels, en lien avec les progrès constatés sur le projet et avec le calendrier de l’offre et la demande en lait (anticipation des pics de production / consommation), organiseront des groupes de travail thématiques entre les différents acteurs de la filière, sur les différents registres allant de la production à la consommation. Ces rencontres 30 permettront de présenter, mettre en discussion les objectifs, les activités, les modalités et les résultats du projet. Elles viseront à ce que tous les groupes d’acteurs s’approprient le projet, soient informés sur son déroulement et améliorent la qualité des interventions par leurs suggestions et contributions. A partir de l’expression de leurs attentes et leurs besoins, il s’agira de réfléchir collectivement au développement des solutions concrètes et adaptées au contexte et aux capacités des acteurs. De façon à renforcer les compétences des membres des groupes de travail, les travaux seront combinés avec des formations portant sur l’analyse économique du fonctionnement de la filière lait et des enjeux économiques qui président à son développement. Les programmes de formation seront fixés de façon concertée en fonction de la conduite des chantiers prioritaires des politiques et de la qualité. Elles concerneront donc en priorité les formations sur les mécanismes de marché et les politiques laitières, les politiques de renforcement de la compétitivité, la qualité des produits laitiers. En terme méthodologique, les approches pédagogiques seront adaptées au profil des bénéficiaires et viseront à ce que chacun puisse progressivement maîtriser les mêmes concepts d’analyse afin de favoriser l’échange et le débat. Enfin des voyages d’étude seront programmés dans ce cadre, pour permettre à ces groupes de travail de rencontrer les groupes d’éleveurs et autres parties prenantes soit au sein même des régions Analamanga et Itasy soit dans les autres régions du triangle laitier. Ces échanges inter-acteurs auront pour objectif d’accélérer l’acquisition de compétences et de contribuer à tisser des réseaux de connaissance au sein des différentes professions. Moyens Séquençage Partenaires et rôles Indicateurs - Equipe MDB - Budget animation, formation, voyages d’échange - Mi 2015 Sans objet - Nombre de groupe de travail, thème, fréquence de rencontre, compte rendu - Nombre de voyages d’étude - Nombre de formations réalisées Activités 3.3. Contribution à l’élaboration d’un cadre politique et réglementaire favorable au développement de la filière lait malgache La construction d’argumentaires économiques et la poursuite d’actions de lobbying de MDB envers les pouvoirs publics seront appuyées par le projet. Pour que la démarche de MDB soit légitime et représentative de la position de ses membres, les propositions devront être conçues sur une base analytique et validées par les différents collèges professionnels, notamment à travers les groupes de travail. Il appartient à MDB de définir les sujets qui doivent faire l’objet d’un tel travail de lobbying. Un fonds d’étude sera mis en place permettant de conduire les études nécessaires au plaidoyer. En première approche, les études à conduire peuvent être les suivantes :l’économie des systèmes de production laitière, le marché du lait à Antananarivo, la compétitivité du lait local inter-régional et par rapport au 27 marché international . Ces études aideront MDB à définir sa stratégie en tant qu’interprofession et à consolider ses argumentaires dans le cadre des processus d’élaboration de politique du secteur laitier. Par ailleurs, des actions de plaidoyer ponctuelles peuvent porter sur des sujets spécifiques tels que les cadres réglementaires pour la qualité des produits, les politiques d’importation (tarifs), la fiscalité des entreprises du secteur laitier. Moyens Séquençage 27 - Equipe MDB, membres CA et de MDB - Budget étude - A partir de 2016 En effet, il est à présager que le prix de la poudre de lait sur le marché international va évoluer prochainement à la baisse. En raison de la fin des quotas laitiers en Europe en 2015, qui limitaient la production, les exportations de lait en poudre vont s’accroitre très considérablement. Selon les estimations de la Commission européenne, elles devraient passer de 450 000 tonnes en 2014 à près de 650 000 tonnes en 2023 (Agritrade : « Le commerce laitier entre l’UE et l’Afrique évolue : réponses des entreprises européennes à l’abolition des quotas de production de lait », septembre 2014, p.4). Par contrecoup, le prix de la poudre de lait importée diminuera sur le marché malgache. 31 Partenaires et rôles Indicateurs Sans objet - Nombre et type d’études réalisées - Nombre et types de notes de position élaborées Activité 3.4. Renforcement de l’autonomisation financière de MDB MDB ne dispose pas de ressources propres régulières et les ristournes sur le lait collecté par les pouvoirs publics ne lui sont pas restituées. Par ailleurs, les droits d’adhésions et les cotisations perçues auprès des membres sont faibles et égalitaires, indépendamment du niveau d’activité des membres. Une étude sera donc menée par MDB pour faire un état des lieux approfondi des différentes voies et moyens pour accroitre les ressources de l’organisation. En première approche, les voies à explorer sont : Prélèvement sur la collecte du lait cru Taxe sur les importations des produits laitiers Contribution Etat (fonds élevage) Cotisation des membres indexée au volume d’activités Activités de services rémunérées (intrants, matériels) L’étude inclura des propositions d’opérationnalisation pour chacune d’entre elles afin d’apprécier leur faisabilité et leur efficacité attendue. Les pistes qui seront retenues feront l’objet d’un lobbying spécifique auprès des pouvoirs publics pour permettre leur mise en œuvre. Moyens Séquençage Partenaires et rôles Indicateurs - A.3.5. Capitalisation méthodologiques Equipe MDB Budget Etudes Courant 2016 Sans objet Etude disponible Nombre et type de dispositifs de financement mis en oeuvre Volume financier collecté et production de référentiels techniques, socioéconomiques et L’ensemble des activités menées dans le cadre des différentes composantes feront l’objet d’un suivi adapté pour produire les référentiels de résultats et d’effets, de méthodologie (fiches techniques et processus) et d’analyse des facteurs négatifs et positifs ayant affecté la conduite des actions. Sur la base d’un plan de capitalisation qui sera préalablement conçu par MDB en concertation avec ses prestataires spécialisés, l’objectif de cette activité est de permettre à MDB et de façon plus générale, les intervenants intervenant sur l’organisation de la filière lait à Madagascar, de disposer des outils pour adapter et répliquer les schémas proposés, s’ils s’avèrent que les résultats ont été probants. La priorité sera donnée aux capitalisations suivantes : mise en place des dépôts ventes et des centres de collectes, dispositifs de santé de proximité, dispositif d’amélioration génétique des troupeaux laitiers, dispositifs d’amélioration et commercialisation de fourrage. Ces travaux de capitalisation seront exécutés par l’équipe du projet, avec une contribution substantielle de l’ATI. Par ailleurs, le projet prévoit également la réalisation d’un film portant sur la présentation de la filière laitière en région périurbaine autour d’Antananarivo, et l’action du projet pour son amélioration au bénéfice de la vie des acteurs bénéficiaires. Moyens Séquençage Partenaires et rôles - Equipe MDB Budget édition capitalisations et diffusion Financement du film dans la rubrique budgétaire 5.8 Actions de visibilité Démarrage 2016 Prestataires spécialisés 32 Indicateurs - Capitalisation et boite à outils disponibles 33 2.1.2. Méthodologie (maximum 5 pages) Méthodes de mise en œuvre choisies et raisons de ce choix Le projet respectera plusieurs principes d’action. MDB De façon générale, MDB développera en permanence une philosophie de services efficaces et durables en direction de ses membres et de plus globalement des professionnels de la filière lait. Cette approche sera privilégiée par rapport une approche d’encadrement descendante, et permettra d’accroitre sa crédibilité et d’assoir sa légitimité. Elevage De façon générale, le projet s’inscrira dans une démarche de développement territorial : en particulier, il évitera de promouvoir les élevages en zones urbaines et favorisera le développement d’une ceinture laitière dont la viabilité sera assurée à moyen terme. Le projet doit être en mesure de concevoir des approches d’appui conseil adaptés aux différents contextes : à la diversité des types d’élevages (intensif, semi-intensif, extensif en liaison notamment avec la distance par rapport à la capitale) correspondent des contraintes et des besoins d’appui spécifiques. Plutôt que la diffusion de recommandations techniques en cascade, l’approche de proximité sera systématisée afin d’élaborer les propositions techniques et financières de concert avec l’éleveur. Cette approche permet d’engager et d’accompagner les petits éleveurs dans un processus durable de changement. Les améliorations proposées doivent tenir compte des contraintes économiques des élevages (rapport prix de revient / prix de vente du lait, ceci sous la contrainte de la compétitivité-prix du lait du Vakinankaratra), de façon réaliste et pérenne. En particulier, on exclura des zones d’intervention les sites trop enclavés qui posent des problèmes d’accessibilité et/ou génère des coûts de transport trop importants. L’appui à l’amélioration génétique est souvent une vitrine attirante pour de nombreux éleveurs, toutefois les vaches laitières de race améliorée ne produisent plus que si elles sont bien nourries et bien soignées. L’approche du projet respectera cet ordre de priorités, et appuiera les éleveurs dans une démarche de planification cohérente des changements dans les systèmes d’élevage. Le critère de la présence pérenne, en complément des capacités techniques et des coûts d’intervention, devra être pris en compte pour le choix des prestataires d’appui pour l’amélioration de l’alimentation, la santé et la reproduction. Il faut en effet s’assurer que ces prestataires seront encore présents à la fin du projet pour pouvoir prendre le relais de certaines interventions, moyennant de nouveaux financements. Sur ce registre, l’objectif et les conditions de pérennisation de l’accès à ces services pour les éleveurs seront être pris en compte dès le démarrage du projet. Chaine de valeur Le projet engage des opérations pilotes pour la collecte et la mise en marché à travers une approche chaîne de valeur (dépôt-vente et centre de collecte). Le caractère innovant présente un certain nombre de risques dont la couverture est partagée par l’ensemble des partenaires. En particulier, l’action du projet permet de minimiser les risques pris par les acteurs à travers la formation et l’appuiconseil permanents, la sécurisation de l’environnement institutionnel (démarchage des opérateurs bancaires pour l’accès au crédit, promotion du lait de qualité à travers l’action d’amélioration de la qualité qui permettra de mieux valoriser le lait vendu, le lobbying en matière de réglementation et de politique, etc.). Cette minimisation des risques se traduit également et surtout par les subventions octroyées pour l’acquisition des matériels et équipements. L’un des objectifs est de construire des référentiels technicoéconomiques tout en identifiant les conditions nécessaires à leur réplicabilité. Le projet veillera donc particulièrement à établir tous les calculs économiques à coût réel et en tenant compte des subventions directes. Il veillera en outre à exclure toute forme de subvention cachée. Enfin, les modèles de chaine de valeur qui seront validés en fin de projet devront inclure des propositions quant à la part des subventions qui pourra être réduite ou supprimée, de façon à se rapprocher le plus possible de la réalité économique prévalant dans le pays. 34 En complément, le projet jouera un rôle actif pour l’identification de partenaires techniques et financiers nationaux et internationaux, du secteur bancaire (conventionnel et IMF), engagés dans l’appui aux petites et moyennes entreprises du secteur agroalimentaire. Un travail de plaidoyer sera conduit, sur la base de dossiers technicoéconomiques étayés par l’action du projet. Qualité du lait En matière de respect des normes et standards pour la qualité du lait, l’approche de MDB est de tester et promouvoir des pratiques individuelles et collectives garantes de la qualité sanitaire et utile du lait produit, transformé et vendu. A partir de l’identification des pratiques critiques affectant la qualité du lait, un cahier des charges pour les réguler sera élaboré. Sur cette base, la création d’une charte de bonnes pratiques permettra de créer la concertation entre les professionnels sur le sujet, d’entrainer les changements de pratiques et de donner de la lisibilité externe au processus pour attirer les consommateurs intéressés. Toutefois, compte tenu de la multiplicité des acteurs et des circuits de commercialisation, la mise à l’échelle - à travers un label par exemple - est bien sûr impossible sans dispositif global d’analyse, de contrôle des pratiques et de rétorsion en cas de non-respect. Sa mise en place et sa coordination relève de la fonction publique et d’instances privées de certification, qui dépassent les possibilités du présent projet. MDB mènera des actions de plaidoyer pour que les pouvoirs publics se saisissent de la question. Ce plaidoyer sera étendu vers d’autres programmes et 28 PTF pouvant appuyer la mise en place de tels dispositifs (PROCOM ). Au plan du ciblage géographique A ce stade, telles que présentées dans le tableau ci-dessous, les lignes directrices seront d’apporter des appuis en priorité : - dans les communes où se situent les groupes d’éleveurs de type intensifs et déjà membres de MDB (situées dans les districts les plus proches d’Antananarivo) dans les communes à forte concentration d’éleveurs de type semi-intensifs et extensifs (situées dans les districts plus éloignés d’Antananarivo) Types d’élevage Districts cibles Nombre/Nom de communes cibles par districts Intensifs Antananarivo Atsimondrano Ankazobe Ankazobe, Itaosy, Ankadivoribe, Fenoarivo, Ampahitrosy, Ambohidranomanga, Andoharanofotsy Ambohimangakely Fieferana Ankadikely Ambohidratrimo Imerintsiatosika (Beronono) Arivonomamo Manjakandriana Ambatomanga Ankazobe 4 communes Anjozorobe, Ambohidratrimo, Manjakandrina 4 communes 2 communes 3 communes Antananarivo Avaradrano Ambohidratrimo Arivonimamo (région Itasy) Manjakandriana Semi intensifs et extensifs 28 Affiliation MDB actuelle Oui Part d’éleveurs bénéficiaires Environ 50% (700 éleveurs) Non 50% (700 éleveurs) Le programme PROCOM (Programme d'appui à l'emploi et à l'intégration Régionale) de l’Union Européenne, pour un montant de 8 M€ est prévu pour une durée de 4 ans (démarrage en 2014). Son objectif spécifique est de renforcer les capacités du secteur privé à se développer de manière inclusive et à être plus compétitif sur les marchés national, régional et international. Ancré au niveau de la Fédération des Chambres de Commerce et d’Industrie régionales de Madagascar, trois groupes de résultats sont recherchés à travers ce programme : (i) le renforcement des organisations intermédiaires (notamment les Chambres de Commerce, le CRCI), pour qu’elles puissent fournir de façon efficace, pérenne et cohérente des services d’appui à la compétitivité des entreprises ; (ii) le renforcement des capacités techniques, managériales et commerciales des micro, petites et moyennes entreprises pour améliorer leur productivité et la qualité des produits malgaches ; (iii) la facilitation de l'accès à l'information, aux marchés notamment dans le cadre de l’APE-I. 35 Prolongement d’une action existante Le projet s’inscrit dans la lignée du Projet de Développement de la Filière Lait par Land O’Lakes qui ciblait l’ensemble du triangle laitier, et concernait 4 districts de la région Analamanga (Antananarivo Avaradrano, Antananarivo Atsimondrano, Ambohidratrimo, Manjakandriana). La fin de ce projet a donné lieu à la rédaction d’un rapport de fin de projet pour la région 29 30 31 Analamanga et des évaluations externes quantitatives et qualitatives . MDB s’est largement appuyé sur les données, les leçons et les recommandations pour préparer le présent projet. Ce projet a conduit de nombreuses opérations d’appui conseil auprès des éleveurs, a mené des tests en matière de fourrage, a produit un certain nombre d’outils méthodologiques et pédagogiques. Tous ces référentiels sont disponibles et seront utilisés par MDB en fonction de leur pertinence par rapport à la démarche projet. Inscription dans le cadre du programme ASA et synergie avec les autres initiatives dans les régions cibles La mise en cohérence entre toutes les interventions projets et programmes coexistant sur un même territoire géographique se fera sous les recommandations et la coordination de la DUEM et de l’UCP ASA. A son niveau, MDB veillera que les interventions se fassent en synergie avec les autres interventions du programme ASA, mais aussi les autres opérations de développement en cours ou à 32 33 venir (PROSPERER , FORMAPROD ). Au niveau des interventions d’autres projets et programmes :en particulier, des discussions ont été engagées entre MDB et le programme PROSPERER fin 2014 pour étudier la possibilité de déléguer à MDB la conduite d’actions d’appui au secteur laitier dans 4 régions de Madagascar (Analamanga, Matsiatra Ambony, Itasy, Bongolava).Cette possibilité, si elle se confirmait, constitue une opportunité à saisir par MDB pour apporter un cofinancement au projet ASA lait et étendre les zones d’intervention. Il conviendrait alors de prévoir un cadre commun pour les choix stratégiques, les méthodes 29 30 Rapport final du Projet de Développement de la Filière Lait dans la région d’Analamanga 2008 – 2011 – Land O’Lakes » Evaluation finale quantitative du projet de développement de la filière lait. ATW Consultants. Land O’Lakes. Février 2012 31 Final Evaluation Report - Food for Progress - Dairy Value Chain Development Project in Madagascar - 2008-2012 Qualitative Analysis. Land O’Lakes. Susanne van Lieshout - International M&E Consultant. March 2012 32 Le PROgramme de Soutien aux Pôles de micro-Entreprises Rurales et aux Economies Régionales (PROSPERER) a pour objectif général est de promouvoir l’augmentation des revenus des ruraux pauvres par la consolidation de micro-entreprises rurales (MER) aux niveaux local et régional, via le développement de réseau d’organisations professionnelles et interprofessionnelles répondant aux besoins de développement des entreprises rurales, le développement d’un cadre institutionnel et politique favorable aux micro-entreprises rurales, l’amélioration de la compétitivité des micro-entreprises rurales, l’amélioration de l’accès aux services financiers et non financiers et aux marchés (FIDA - 2007 ). Les cinq régions ciblées sont : Analamanga, Itasy, Haute Matsiatra, VatovavyFitoviany et Sofia. La durée prévue pour le projet est de 8 années (2008 – 2015). Le budget est de 37,2 Millions USD dont la part FIDA en prêt est de 17,7 MUSD et en don de 0,29 MUSD. La Composante 4 concerne le financement rural (5,2 Millions USD) et porte sur la densification des caisses rurales (3,4 Millions USD) et la gestion partagée des risques (1,8 Millions USD), l’objectif étant de promouvoir l’investissement des MER via un meilleur accès au financement. Le dispositif d’appui aux MER et PER repose sur la mise en place de Guichets Uniques Multi-Services (GUMS) – qui correspondent à des Services d’Appui aux Entreprises, ou au concept de Business Development Services (BDS) – qui couvrent un large panorama de services de formation et de conseil dans les domaines de la gestion, de la commercialisation, des technologies et des processus de production, de l’accès au crédit. 33 Le Programme FORMAPROD, prévu pour une durée de 10 ans (démarrage en 2011) avec un budget de 86 M USD, couvre 13 régions, dont la région Analamanga. Il vise à valoriser les métiers de l’agriculture par la formation agricole qualifiante des jeunes générations en vue d’augmenter significativement la productivité des Exploitations Agricoles Familiales (EAF). Audelà du ciblage des jeunes (une partie de la cohorte des 300.000 personnes arrivant sur le marché du travail chaque année), une des caractéristiques innovantes de FORMAPROD consiste à intégrer formation, appui technique et financier dans un enchainement débutant par la formation, se poursuivant via les projets professionnels des formés par la production et s’achevant sur la commercialisation. Cet ensemble d’activités s’appuie sur les expériences positives actuelles ou passées du Gouvernement et du FIDA à Madagascar : apprentissage et formation d’entrepreneurs ruraux avec PROSPERER, pôles de production agricoles et infrastructures avec PHBM et AD2M, organisations professionnelles et services agricoles avec AROPA et enfin information sur les marchés et commercialisation avec PPRR. 36 d’interventions, la couverture géographique, etc. Un comité de pilotage commun sera être mis en place. Au niveau des différentes interventions au sein même du programme ASA :en particulier, les actions en matière de développement de la production fourragère devront se faire dans un cadre concertée avec le volet foncier exécutée par l’AFD. De la même façon, l'établissement de la situation de référence dans la zone d'intervention relève de l’UCP ASA, tandis que MDB mettra son propre dispositif de suivi-évaluation en place. Ainsi, la définition des indicateurs des 2 dispositifs devra se faire en coordination pour distinguer ce qui relève de chacune des entités UCP ASA et MDB. Enfin, les actions de visibilité et de communication seront élaborées et exécutées en coordination avec l’UCP ASA. Plus concrètement, à l’échelle locale, il conviendra de vérifier si les éleveurs bénéficiaires sont par ailleurs engagés dans d’autres activités d’appui conseil du programme ASA afin, au cas échéant, de gagner en cohérence. A titre d’exemple, les actions de santé animale se feront en étroite concertation avec les opérateurs en charge des appuis sur la filière poulet de chair. L’appui aux organisations de producteurs devra également se faire dans un cadre méthodologique mutualisé pour éviter la mise en œuvre d’approches contradictoires ou diachroniques. Les appuis en matière de production fourragère pourront se faire dans un cadre promouvant l’agroforesterie (fruitière, haies vives d’arbres fourragers,etc.). L’organisation de foires agricoles devra également l’objet de programmation conjointe. Suivi et évaluation interne et/ou externe Principes de fonctionnement du dispositif Le projet contribue à l’alimentation du système de suivi évaluation de l’ensemble du Programme ASA, qui est placée sous la responsabilité de l’UCP ASA. Cette contribution se fera à travers la mise à disposition des informations opérationnelles, et la participation aux échanges entre les différents opérateurs d’appui. Toutefois, le projet prévoit également la mise en place de son propre système de suivi et évaluation. D’une manière générale, MDB mettra en place pour ce projet des procédures de suivi évaluation permettant d’assurer le pilotage opérationnel et stratégique du projet, conformément à son cadre logique. Ce dispositif devra être conçu pour fonctionner durant toute la durée du projet, tout en restant modulable pour s’ajuster à des évolutions de contexte, d’enjeux ou des questionnements de toute nature jugés nécessaires en lien avec les objectifs du projet. Certains indicateurs renverront aux indicateurs du cadre logique du programme ASA dont le présent projet lait est partie prenante. Il conviendra donc de formuler ces indicateurs et de les renseigner selon des modalités qui soient compatibles avec une agrégation au niveau du suivi-évaluation général du programme ASA, assurée par l’UCP ASA. Dispositif de production de données, de traitement et d’analyse Une cellule de suivi-évaluation sera mise en place, composée d’un responsable à temps plein. Cette cellule assurera la conception, la coordination et la mise en œuvre du dispositif : définition des données à collecter, identification de chaque entité responsable de la collecte de données, mode d’organisation de la collecte, circuit des données, conception de la base de données et saisie des données, sortie des tableaux de bord, restitution des données de synthèses, guide de rédaction des rapports d’activités, fréquences de diffusion, etc. Il ajustera le rythme d’édition des informations au rythme des rapports d’activités et concevra un outil suffisamment souple pour pouvoir répondre aux différentes requêtes au fil de l’avancée du projet. Chacun des participants au projet aura la charge de produire des données spécifiques sous la coordination de la cellule de suivi-évaluation. En particulier, le dispositif impliquera les producteurs et leurs organisations qui seront formés à cet effet. A travers les activités d’appui conseil, ils auront la charge de la collecte d’une partie des données techniques et économiques relatives à leurs élevages, qui après vérification par les conseillers d’élevage, seront intégrées dans le dispositif de S/E du projet. Il en va de même pour les agents de santé animale qui auront la charge d’enregistrer leurs interventions. De la même façon, les gérants et responsables des dépôts-ventes et des centres de collecte seront sollicités pour renseigner les données nécessaires. 37 Enfin les prestataires spécialisés auront eux-aussi la responsabilité de la production de données, relatives aux activités dont ils auront la charge. La mesure des résultats des actions sur les différents bénéficiaires du projet s’appuiera sur l’état des lieux réalisés en début de projet (cf. activité de démarrage 1.) et un état final réalisé en dernière année. Des états de lieux annuels seront réalisés à travers des bilans de campagne réalisés en priorité avec les éleveurs bénéficiaires, complétés par les observations de terrain des cadres de MDB afin d’assurer un suivi qualitatif en complément. Par ailleurs, le projet sera équipé de 2 GPS afin de géoréférencer les élevages dans les communes et de façon générale les informations relatives au projet (positionnement des centres de collecte et des dépôts ventes, des sites de production fourragère, des vétérinaires, des dépôt de pharmacies vétérinaires, etc.), en lien avec un système d’information géographique simple, géré par le responsable de suivi évaluation de MDB. La cellule suivi-évaluation appuiera les pilotages opérationnel et stratégique en étant pourvoyeuse en information à la demande. Ces informations seront analysées et interprétées par l’ensemble des cadres techniques et coordonnateurs des interventions des prestataires spécialisés. La triangulation des données et informations collectées et analysées se fera à travers des visites de terrain régulières conduites par les cadres du projet et la cellule suivi-évaluation. Pilotage opérationnel Le pilotage opérationnel vise à s’assurer du bon déroulement des activités, conformément à la planification technique et temporelle, afin d’apporter des mesures correctives si nécessaire. Il sera assuré par un suivi régulier des activités au travers : - De réunions hebdomadaires réunissant la direction, les cadres techniques du projet et les conseillers d’élevage MDB Des réunions mensuelles rassemblant l’équipe projet MDB (direction & cadres techniques) et les équipes techniques des prestataires, Des comités de direction du projet deux fois par an associant l’équipe projet MDB (direction & cadres techniques), le CA de MDB et et auxquelles l’UCP ASA sera conviée. Pilotage stratégique Le pilotage stratégique vise à s’assurer des résultats atteints et de la probabilité qu’ils permettent d’atteindre les effets escomptés (analyse de cohérence), afin d’apporter des mesures correctives si nécessaire. A cet effet, un atelier de lancement sera organisé en début de projet et un comité de pilotage sera réalisé annuellement permettant de réunir les élus et l’équipe technique de MDB, la DUEM et l’UCP-ASA, le Ministère de l’Elevage, la Direction Régionale de l’Elevage et de la Protection Animale (DIRELPA). Une commission de dépouillement sera instaurée pour superviser la préparation des appels d’offres relatifs tous les dossiers d’appel à proposition et d’appels d’offre pour les dépôts ventes, les centres de collectes et l’assistance technique internationale. Elle en assurera le dépouillement. Elle sera composée de représentant des membres du comité de pilotage : Président de MDB, directrice de MDB, représentant de l’UCP-ASA, représentant de la DUEM, représentant du Ministère de l’élevage, représentant du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural. Renseignement des indicateurs du Programme ASA Le dispositif de Suivi-évaluation du projet renseignera selon les modalités définies avec le programme ASA les indicateurs rendant compte des avancées du programme. Ce renseignement concernera principalement l’atteinte des résultats tels que formulés dans le cadre logique du programme. La grille d’indicateurs sera élaborée de façon concertée entre UCP ASA et MDB. Le renseignement de ces indicateurs sera partie intégrante du dispositif de collecte du projet lait. La grille renseignée sera transmise selon la fréquence demandée à l’UCP ASA. Evaluations externes Deux évaluations externes seront réalisées à mi-parcours et en dernière année, par des consultants retenus sur appel d’offre, pour apprécier les résultats du projet au regard de cinq critères (efficacité, pertinence, pérennité, efficience, impact). Elles contribueront à alimenter la réflexion de MDB, de ses membres, des prestataires d’appui et partenaires ayant collaboré au fil de l‘exécution du projet pour la poursuite de l’action. 38 Un audit annuel des comptes du projet et des prestataires partenaires sera réalisé par un cabinet d’audit externe à Madagascar et par le commissaire aux comptes de MDB. Participation et du rôle des différents acteurs et parties prenantes Dispositif interne de mise en œuvre du projet MDB assurera la conception d’ensemble et la cohérence de mise en œuvre des interventions des différentes composantes (technique, économique et temporelle). Les actions d’appui auprès des éleveurs seront menées par les conseillers d’élevage mis en place par MDB. Les appuis spécialisés pour la composante 1 d’amélioration des capacités productives des éleveurs et la composante 2 d’amélioration des circuits de commercialisation se feront sous la coordination de MDB et en cohérence avec les plans d’action mis en place par les conseillers d’élevage. A cet effet, MDB recrutera et contractualisera respectivement deux prestataires spécialisés (un par composante) et assurera le suivi de leur performance par la confrontation des données des rapports d’activités et ses propres observations de terrain. MDB prendra directement en charge l’exécution de la composante 3 de renforcement de MDB. Tableau de bord des rôles par bénéficiaires / parties prenantes externes Bénéficiaires/parties prenantes Éleveurs, association ou coopératives des éleveurs Rôles (dans le projet) Production améliorée (quantité et qualité) de lait Collecteurs Participent à l’acheminement du lait de l’élevage à l’utilisateur (consommateur, transformateur, etc.) Utilisateurs du lait Participent au circuit de distribution Transformateurs laitiers, revendeurs, restaurateurs et gargotiers Malagasy Dairy Board Organisation professionnelle faîtière Promeut la concertation entre les différentes parties prenantes du secteur laitier et la mise en place d’actions collectives interprofessionnelles. Organismes publics : Ministères, services déconcentrés et organes rattachés. Partenaires du projet pour les aspects d’élaboration des politiques de développement du secteur laitier, la mise aux normes, le respect des réglementations, l’appui aux entreprises, etc. Connaisseurs du contexte socioéconomique régional et local Maîtres d’ouvrage du développement local Connaisseurs du contexte socioéconomique régional et local Région, Communes (et fokontany rattachés) Raison de leur implication Premiers concernés dans les activités de production de lait Structuration de l’amont du secteur élevage laitier Assurent les quantités et la qualité du lait acheminé Assurent les quantités et la qualité du lait transformé et/ou proposé aux consommateurs finaux Porteur du projet, et responsable de sa mise en œuvre Interlocuteur institutionnel représentatif et reconnu pour piloter le développement du secteur laitier par les professions (éleveurs, collecteurs, transformateurs, etc.) Promoteurs des politiques sectorielles Acteur régalien en matière de définition et de contrôle du cadre règlementaire Concernés par la fourniture d’analyse et de données sur le développement local et régional Concernés par les aspects administratifs de l’ancrage des éleveurs, et des réseaux de collecte /centres de collecte/ dépôt-ventes et de la distribution 39 Cabinets vétérinaires, Centres d’insémination, Centres de recherche et laboratoires, CSA, Distributeurs d’intrants/produits et matériels vétérinaires Fournisseurs de services financiers : FRDA, IMFs, Banques primaires Responsables de la mise à disposition de services d’appuis/conseils techniques, et vente de matériel équipement Responsables de la conception et la mise à disposition de produits financiers Concernés par la fourniture d’analyse et de données sur le développement local et régional Concernés par les aspects fonciers, à gérer avec AFD Impliqués dans le transfert de compétences vers les éleveurs, en matière de techniques améliorées en conduite d’élevage Impliqués dans la facilitation de l’accès des producteurs et transformateurs aux financements Plus particulièrement, les autorités locales (communes, régions) et les directions régionales des ministères concernés par le projet (Ministère de l’élevage) seront régulièrement associées et informées de l’avancement du projet. Elles joueront en particulier un rôle important de facilitation du travail des conseillers d’élevage et favoriseront leur intégration. Elles contribueront à une meilleure connaissance de l’environnement (état initial des éleveurs laitiers et pratiques d’élevage, caractéristiques du cheptel, existence de groupements de base, etc.). Elles seront informées des évolutions du projet et seront sollicitées pour l’organisation de différents évènements (ateliers, foires, concours agricoles, …). Tous ces acteurs auront également un rôle central de facilitateur auprès des éleveurs notamment dans la mise en place des centres de collecte et des approches qualité et de l’organisation des groupements. Structure organisationnelle et l'équipe proposée pour la mise en œuvre de l'action Dispositif MDB L’équipe du projet sera mise en place au démarrage du projet. Elle sera composée de 23 personnes. La directrice de projet, affectée à 25% de son temps, sera en charge de la programmation générale, de la coordination, du suivi de l’exécution du projet et de certaines actions techniques du projet (notamment composante 3). L’équipe « appui conseil aux éleveurs et structuration »: - Un (01) coordonnateur à temps plein de profil agroéconomiste spécialiste du développement des filières animales et des organisations professionnelles, avec une expérience avérée de pilotage de projet Dix (10) conseillers d’élevage qui seront internalisés au sein de MDB le temps du projet et qui seront localisés dans les communes Deux (02) cadres techniques spécialisés seront recrutés à temps plein : - un (01) zootechnicien spécialiste généraliste ayant des compétences en gestion de l’élevage laitier, production fourragère, santé et reproduction animale un (01) agroéconomiste spécialiste des filières et marchés du secteur de l’élevage, avec une compétence avérée en accompagnement des petites entreprises agricoles, Ces cadres seront dédiés à la conception, la coordination, l’’exécution et le suivi technique des 3 composantes. Un (01) responsable de suivi-évaluation sera recruté à temps plein pour la conception et la mise en œuvre du dispositif de suivi-évaluation. Les services d’appui seront composés de : - Un(e) (01) responsable administratif(ve) et financier(cière), Un(e) (01) secrétaire caissière, Un(01) chauffeurs, Une (01) femme de ménage Trois (03) gardiens (dont 2 pour permutation la nuit et 1 pour le jour qui fera également office de coursier. 40 Assistance technique Par ailleurs, MDB recrutera un(e) assistant(e) technique en appui perlé (base de 80 jours répartis sur les 4 ans). De profil zootechnicien ou agroéconomiste, il sera sous la responsabilité de la directrice de MDB et il interviendra en appui auprès de l’équipe technique de MDB notamment sur la supervision en gestion technique et financière du projet par rapport aux procédures de l’Union Européenne. Recrutement de Prestataires Spécialisés Des prestataires spécialisés seront recrutés par MDB sur la base d’un appel d’offre. Afin de minimiser le nombre de contrats, de garantir la cohérence et les synergies des interventions techniques, deux prestataires seront recrutés pour assurer l’exécution des activités en fonction du regroupement thématique suivant : Composante thématique Activités concernées par le contrat de prestation spécialisée Moyens R1 A1.5. Mise en place du dispositif de proximité pour la santé animale Appui formation et accompagnement par un expert en santé animale durant les 4 ans à raison de 40 jours par an A1.6. Mise en place d’un schéma d’amélioration génétique du potentiel des troupeaux laitiers Mise en œuvre du schéma d’amélioration génétique conçu avec l’appui de la mission UCP ASA avec un budget alloué spécifiquement (54 875 €) Les principaux moyens proposés pour la mise en œuvre de l’action (équipement, matériel et fournitures à acquérir ou à louer) MDB occupe actuellement des bureaux prêtés gracieusement par la direction du génie rural à Antananarivo. Ces bureaux seront trop exigus pour accueillir la totalité de l’équipe du projet et organiser les nombreuses réunions de travail qui seront nécessaires avec les différents partenaires et représentant des bénéficiaires. Il est donc prévu d’affecter l’équipe projet MDB dans un autre bâtiment du Génie Rural qui sera rénové pour l’occasion (étanchéité, électricité, adduction d’eau et sanitaire, réseau informatique, etc.). Ce bureau sera équipé : Divers mobiliers (Tables pour bureau, chaises, table de réunion, armoires pour classements, paperboards…) Matériels bureautiques : 17 ordinateurs (2 fixes pour équiper le bureau du projet et 5 portables et 10 notebook pour équiper les cadres et conseillers d’élevage), 1 vidéoprojecteur, 1 imprimante multifonction, 2 appareils photo numériques, 2 GPS, 1 logiciel base de données & cartographie. Une flotte de 22 appareils téléphoniques dont 7 Smartphones et 15 téléphones GSM pour les personnels du projet. Des bureaux seront également loués dans les communes pour les conseillers d’élevage. Pour le matériel roulant, sont prévus : - 01 Véhicule 4 X 4 pour la coordination dont 1 à acheter par le projet - 12 motos cross pour les cadres techniques et les conseillers d’élevage La location d’hébergements pour des groupes de 20 personnes sera prévue pour accueillir des groupes en formation. Les attitudes de toutes les parties prenantes vis-à-vis de l'action en général et des activités en particulier. MDB assure le rôle de lead de la mise en oeuvre de l’action et est consciente des différents défis à relever en vue de l’organisation de la filière lait. Dans les domaines relevant de sa propre expertise, elle assurera le transfert de compétences et l’appui nécessaire aux bénéficiaires de l’action. D’autres domaines font en parallèle l’objet d’externalisation, auprès de prestataires de services appropriés. Un partenariat avec les Ministères et organismes publics concernés sera mis en place pour la partie mise aux normes des produits. 41 Les activités planifiées pour assurer la visibilité de l'action et du financement de l'UE. Il est prévu d’approfondir ce chantier dès la première année du projet en collaboration avec l’Unité de Coordination du Programme qui sera responsable de la conception et de la mise en œuvre d’un plan de communication et de visibilité du programme. Objectif Informer les acteurs le long de la filière lait, et l’ensemble des parties prenantes sur les actions menées par le projet. Concrètement, les actions de communication et de visibilité visent à : (i) informer et sensibiliser les acteurs de la filière sur les défis et enjeux le long de la chaîne de valeurs, sur leurs rôles et responsabilités respectives, ainsi que sur les actions d’appui que le projet peut apporter ; (ii) informer les acteurs et les groupes cibles sur la place de l’action dans le cadre du Programme ASA, et sur le bailleur de fonds ; (iii) faciliter la mobilisation des groupes cibles et des acteurs concernés vers l’atteinte des objectifs et résultats attendus de l’action ; (iv) partager avec les partenaires du programme ASA l’avancement du projet, et la progression des indicateurs et des acquis. Publics clés et groupes cibles Les cibles visées par les actions de communication et de visibilité sont: les bénéficiaires des appuis directs : pour encourager leur adhésion, puis leur implication dans la mise en œuvre des activités ; les autorités (fokontany et communes) régionales (DRDR, DIREL) et nationales (Ministères) : pour faciliter (i) la mise en cohérence de l’action avec les planifications à différents niveaux, (ii) le suivi de la mise en œuvre des politiques sectorielles, (iii) l’émission de recommandations sur la mise en œuvre ; les partenaires techniques et financiers : pour faciliter le suivi de la mobilisation des ressources, la progression des indicateurs et l’alimentation des dialogues de politique au niveau national ; la population urbaine d’Antananarivo : en tant que consommateur final du lait et des produits dérivés, elle a besoin d’être informée sur les actions menées par le projet en vue de la mise à disposition de produits de qualité, et en quantité suffisante. Principes de la communication du projet Le Logo de l’Union Européenne est apposé sur tous les supports de communication, le matériel de travail matériel roulant, mobiliers etc….), ainsi que sur tous les livrables. Le projet veillera à ce que les panneaux et enseignes soient mis en place de manière bien visible. La mention de la source de financement (UE) est à faire systématiquement dans les communications orales sur l’action. Principales activités de communication et de visibilité Le projet élaborera une stratégie et un plan d’IEC comprenant les activités suivantes : - Au niveau local o entrer en partenariat avec les stations radio et TV locales pour la conception et la diffusion d’émissions sur le projet ; o organiser un atelier de lancement au niveau de chaque district pour informer les acteurs locaux sur le projet et des ateliers de réflexion/partage/concertation entre les acteurs de la filière lait ; o concevoir et partager des outils de communication destinés au large public (dépliants, banderoles, cartes de visites etc….) ; o mettre en place les supports de visibilité de l’action et de l’UE : enseigne bureau, panneaux d’indications des activités particulières de l’action ; o participer à des évènements (foires ou journées de célébration) pour faire connaître le projet. - Au niveau national o participer à l’atelier de lancement du Programme ASA pour marquer le démarrage des activités ; o participer aux ateliers/rencontres sur les thématiques liées au projet ; o nouer des alliances stratégiques en vue de mener des actions de plaidoyer en faveur de la mise à l’échelle des expériences et des acquis du projet ; o éditer une newsletter trimestrielle présentant les activités de MDB et les avancées du projet lait autour d‘Antananarivo ; o alimenter la mise à jour du site web des partenaires de l’action ; o diffuser les documents et supports décrivant les réalisations et acquis de l’action. 42 o Réaliser un film portant sur la présentation de la filière laitière en région périurbaine d’Antananarivo, et l’action du projet pour son amélioration au bénéfice de la vie des acteurs bénéficiaires. Ressources à mobiliser Le projet consacre une ligne budgétaire dédiée à la communication et à la visibilité (cf budget de l’action). Par rapport aux ressources humaines, les capacités de l’équipe de MDB en matière de communication seront renforcées en début de projet. 2.1.3. Durée et plan d'action indicatif pour la mise en œuvre de l'action (maximum 4 pages) Calendrier indicatif de l'action Le projet « ASA-Lait » sera mis en œuvre pendant 48 mois et répartis en trois phases : Phase de démarrage de 12 mois : elle consiste à recruter et former le personnel MDB, mettre en place les différentes structures, les méthodes et organisation pour la bonne marche du projet. Les études de base (diagnostic initial, études de marché, de filière, de faisabilité ; etc.) seront réalisées. Les prestataires spécialisés seront contractualisés. Phase de mise en œuvre de 24 mois durant laquelle les principales activités du projet seront développées afin d’atteindre les objectifs fixés, tant en amont qu’en aval de la chaîne. Phase de désengagement sur 12mois, pendant laquelle le MDB et les bénéficiaires, avec l’appui de ses partenaires spécialisés et des parties prenantes (services techniques de l’Etat, secteur bancaire, etc.), s’approprieront progressivement la conduite de l’action d’une façon autonome. Cette dernière phase portera également sur la capitalisation des acquis. 43 Année 1 Activité Activités de démarrage A.D.1. Recrutement de l’équipe MDB et formation des conseillers d’élevage A.D.2. Etudes diagnostic élevages et socio-économiques « initiales » Mois 1 Semestre 1 Mois Mois Mois 2 3 4 Mois 5 Mois 6 Mois 7 Semestre 2 Mois Mois 8 9 Mois 10 Mois 11 Accompagnement et recyclage des conseillers d’élevage Mois 12 Organisme responsable de la mise en œuvre MDB MDB A.D.3. Appropriation du cadre logique et MDB construction participative du plan d’action A.D.4. Atelier de démarrage MDB R1 : Les capacités productives des 1500 éleveurs bénéficiaires sont améliorées et leurs organisations professionnelles ont accru leur autonomie d’action Préparation A1.1. (Re)Constitution des groupes d’éleveurs et choix des responsables par les groupements Exécution A1.1. (Re)Constitution des groupes d’éleveurs et choix des responsables par les groupements Préparation A1.2. Mise en œuvre d’une démarche d’appui conseil technicoéconomique participative pour la conduite d’élevage Exécution A1.2. Mise en œuvre d’une démarche d’appui conseil technicoéconomique participative pour la conduite d’élevage Préparation A1. 3. Amélioration de l’alimentation et de la production fourragère pour le troupeau laitier Exécution A1. 3. Amélioration de l’alimentation et de la production fourragère pour le troupeau laitier MDB MDB MDB MDB MDB MDB 44 Préparation A1. 4. Mise en place MDB d’une filière locale de production fourragère Exécution A1. 4. Mise en place d’une MDB filière locale de production fourragère Préparation A1.5. Mise en place du PS/MDB dispositif de proximité pour la santé animale Exécution A1.5. Mise en place du MDB dispositif de proximité pour la santé animale Préparation A1.6. Mise en place d’un MDB schéma d’amélioration génétique du potentiel des troupeaux laitiers Exécution A1.6. Mise en place d’un PS/MDB schéma d’amélioration génétique du potentiel des troupeaux laitiers Préparation A1.7. Appui à l’organisation MDB et la formalisation des groupements d’éleveurs de base Exécution A1.7. Appui à l’organisation et MDB la formalisation des groupements d’éleveurs de base R2 : L’amélioration des circuits de commercialisation permet aux consommateurs et aux transformateurs d’accéder de façon accrue et régulière à du lait de qualité Préparation A2.1. Identification des MDB groupes d’éleveurs désireux mettre en place des dépôt-ventes de lait cru Exécution A2.1. Identification des MDB groupes d’éleveurs désireux mettre en place des dépôt-ventes de lait cru Préparation A2.2. Etude du modèle MDB institutionnel, économique, technique des dépôt-ventes de lait cru Exécution A2.2. Etude du modèle MDB institutionnel, économique, technique des dépôt-ventes de lait cru 45 Préparation A2.3. Mise en place et appui conseil des dépôt-ventes de lait cru Exécution A2.3. Mise en place et appui conseil des dépôt-ventes de lait cru Préparation A2.4. Identification des groupes d’éleveurs, des collecteurs et des transformateurs désirant mettre en place des centres de collecte Exécution A2.4. Identification des groupes d’éleveurs, des collecteurs et des transformateurs désirant mettre en place des centres de collecte Préparation A2.5. Etude du modèle institutionnel, économique, technique des centres de collecte Exécution A2.5. Etude du modèle institutionnel, économique, technique des centres de collecte Préparation A2.6. Mise en place et appui conseil des centres de collecte Exécution A2.6. Mise en place et appui conseil des centres de collecte Préparation A2.7. Formation des collecteurs « professionnels » Exécution A2.7. Formation des collecteurs « professionnels » Préparation A2.8. Test d’un dispositif d’amélioration de la qualité du lait Exécution A2.8. Test d’un dispositif d’amélioration de la qualité du lait Préparation A2.9. Campagnes promotionnelles en faveur du lait cru de qualité Exécution A2.9. Campagnes promotionnelles en faveur du lait cru de qualité MDB MDB MDB MDB MDB MDB MDB MDB MDB MDB MDB MDB MDB MDB 46 R3 : Les capacités d’action collective technique, économique, analytique et politique de l’interprofession Malagasy Dairy Board sont renforcées durablement Préparation A3.1. Appui à la MDB gouvernance de MDB et à la formulation de sa stratégie et plans d’actions ExécutionA3.1. Appui à la gouvernance MDB de MDB et à la formulation de sa stratégie et plans d’actions Préparation A3.2. Animation de groupes MDB de travail et renforcement des capacités d’analyses des acteurs de la filière laitière pour la région Analamanga ExécutionA3.2. Animation de groupes MDB de travail et renforcement des capacités d’analyses des acteurs de la filière laitière pour la région Analamanga Préparation A3.3. Contribution à MDB l’élaboration d’un cadre politique et réglementaire favorable au développement de la filière lait malgache ExécutionA3.3. Contribution à MDB l’élaboration d’un cadre politique et réglementaire favorable au développement de la filière lait malgache Préparation A3.4. Renforcement de MDB l’autonomisation financière de MDB ExécutionA3.4. Renforcement de MDB l’autonomisation financière de MDB Préparation A3.5. Production de MDB référentiels techniques, socioéconomiques et méthodologiques ExécutionA3.5. Production de MDB référentiels techniques, socioéconomiques et méthodologiques 47 Activité Activités de démarrage A.D.1. Recrutement de l’équipe MDB et formation des conseillers d’élevage Pour l'ensemble des années suivantes Semestre Semestre Semestre Semestre 3 4 5 6 Semestre 7 Semestre 8 Accompagnement et recyclage des conseillers d’élevage Organisme responsable de la mise en œuvre MDB A.D.2. Etudes diagnostic élevages et socioéconomiques « initiales » MDB A.D.3. Appropriation du cadre logique et construction participative du plan d’action MDB A.D.4. Atelier de démarrage MDB R1 : Les capacités productives des 1500 éleveurs bénéficiaires sont améliorées et leurs organisations professionnelles ont accru leur autonomie d’action Préparation A1.1. (Re)Constitution des groupes d’éleveurs et choix des responsables par les groupements Exécution A1.1. (Re)Constitution des groupes d’éleveurs et choix des responsables par les groupements Préparation A1.2. Mise en œuvre d’une démarche d’appui conseil technicoéconomique participative pour la conduite d’élevage Exécution A1.2. Mise en œuvre d’une démarche d’appui conseil technicoéconomique participative pour la conduite d’élevage Préparation A1. 3. Amélioration de l’alimentation et de la production fourragère pour le troupeau laitier Exécution A1. 3. Amélioration de l’alimentation et de la production fourragère pour le troupeau laitier Préparation A1. 4. Mise en place d’une filière locale de production fourragère Exécution A1. 4. Mise en place d’une filière locale de production fourragère Préparation A1.5. Mise en place du dispositif de proximité pour la santé animale MDB MDB MDB MDB MDB MDB MDB MDB MDB 48 Exécution A1.5. Mise en place du dispositif de MDB proximité pour la santé animale Préparation A1.6. Mise en place d’un schéma MDB d’amélioration génétique du potentiel des troupeaux laitiers Exécution A1.6. Mise en place d’un schéma MDB d’amélioration génétique du potentiel des troupeaux laitiers Préparation A1.7. Appui à l’organisation et la MDB formalisation des groupements d’éleveurs de base Exécution A1.7. Appui à l’organisation et la MDB formalisation des groupements d’éleveurs de base R2 : L’amélioration des circuits de commercialisation permet aux consommateurs et aux transformateurs d’accéder de façon accrue et régulière à du lait de qualité Préparation A2.1. Identification des groupes MDB d’éleveurs désireux mettre en place des dépôt-ventes de lait cru Exécution A2.1. Identification des groupes d’éleveurs MDB désireux mettre en place des dépôt-ventes de lait cru Préparation A2.2. Etude du modèle institutionnel, MDB économique, technique des dépôt-ventes de lait cru Exécution A2.2. Etude du modèle institutionnel, MDB économique, technique des dépôt-ventes de lait cru Préparation A2.3. Mise en place et appui conseil des MDB dépôt-ventes de lait cru Exécution A2.3. Mise en place et appui conseil des MDB dépôt-ventes de lait cru Préparation A2.4. Identification des groupes MDB d’éleveurs, des collecteurs et des transformateurs désirant mettre en place des centres de collecte Exécution A2.4. Identification des groupes d’éleveurs MDB des collecteurs et des transformateurs désireux mettre en place des centres de collecte Préparation A2.5. Etude du modèle institutionnel, MDB économique, technique des centres de collecte Exécution A2.5. Etude du modèle institutionnel, MDB économique, technique des centres de collecte 49 Préparation A2.6. Mise en place et appui conseil des MDB centres de collecte Exécution A2.6. Mise en place et appui conseil des MDB centres de collecte Préparation A2.7. Formation des collecteurs « MDB professionnels » Exécution A2.7. Formation des collecteurs « MDB professionnels » Préparation A2.8. Test d’un dispositif de signe de MDB qualité du lait Exécution A2.8. Test d’un dispositif de signe de MDB qualité du lait Préparation A2.9. Campagnes promotionnelles en MDB faveur du lait cru de qualité Exécution A2.9. Campagnes promotionnelles en MDB faveur du lait cru de qualité R3 : Les capacités d’action collective technique, économique, analytique et politique de l’interprofession Malagasy Dairy Board sont renforcées durablement Préparation A3.1. Appui à la gouvernance de MDB et MDB à la formulation de sa stratégie et plans d’actions Exécution A3.1. Appui à la gouvernance de MDB et à MDB la formulation de sa stratégie et plans d’actions Préparation A3.2. Animation de groupes de travail et MDB renforcement des capacités d’analyses des acteurs de la filière laitière pour la région Analamanga Exécution A3.2. Animation de groupes de travail et MDB renforcement des capacités d’analyses des acteurs de la filière laitière pour la région Analamanga Préparation A3.3. Contribution à l’élaboration d’un MDB cadre politique et réglementaire favorable au développement de la filière lait malgache ExécutionA3.3. Contribution à l’élaboration d’un cadre MDB politique et réglementaire favorable au développement de la filière lait malgache Préparation A3.4. Renforcement de l’autonomisation MDB financière de MDB Exécution A3.4. Renforcement de l’autonomisation MDB financière de MDB 50 Préparation A3.5. Production de référentiels techniques, socioéconomiques et méthodologiques Exécution A3.5. Production de référentiels techniques, socioéconomiques et méthodologiques MDB MDB 51 2.1.4. Durabilité de l'action (maximum 3 pages) Impacts attendus de l’action Les impacts s’entendent comme étant les changements issus des résultats des actions du projet. Aux plans techniques et socioéconomiques Au niveau des 1400 élevages bénéficiaires, il est attendu que l’accroissement de la production laitière, du fait de l’amélioration de la conduite d’élevage, de l’alimentation, de la santé et du potentiel de production laitière améliorera les conditions de vie des ménages bénéficiaires, du fait d’une amélioration de l’autoconsommation en lait et l’accroissement des revenu monétaires issus de la vente du lait. Il est également attendu que les améliorations préconisées, du fait de leur adaptation à chaque contexte, pourront se diffuser par effet d’entrainement aux élevages voisins, engendrant une spirale vertueuse en matière d’amélioration des conditions de vie des ménages. Au niveau de la filière lait, la levée des goulots d’étranglement - via les opérations pilotes dépôt-vente et de centres de collecte dans un cadre partenarial multi acteurs - permettra l’approvisionnement accru et régulier de lait de qualité aux bénéfices des consommateurs et des transformateurs. Par effet d’entrainement, d’autres initiatives partenariales se mettront en place accroissant aussi les débouchés du lait de qualité et permettant de tirer la production laitière à la hausse. Au plan institutionnel Les appuis aux actions collectives et la structuration des éleveurs (22 OP consolidées attendues) leur permettront de développer leur autonomie et leurs capacités d’action pour améliorer leur production et porter l’expression de leurs besoins auprès des instances et partenaires d’appui techniques : MDB, services techniques, collectivités, bailleurs. Le projet dynamisera la structuration interprofessionnelle au niveau de la région Analamanga et consolidera MDB au plan national. L’acquisition de compétences techniques, analytiques, et en matière de gouvernance interne accroitront sa légitimité institutionnelle (nombre accru de membres au sein des différentes professions de la filière) et la positionneront comme un interlocuteur naturelle et de comptent des pouvoirs publics et des partenaires techniques et financiers. Au plan social L’émergence et la formation de leaders ruraux, capables, par leur rôle de « modèle », permettront d’introduire des changements sociaux importants au niveau local (vie associative, respect des règles,…). Les opérations pilotes, la dynamisation de la gouvernance et la conception de projets communs au sein de MDBcontribuent, à travers la construction et la mise en discussion de cadres d’analyse technicoéconomiques communs, à développer une pratique de concertation entre différents groupes d’acteurs (prise en compte de la diversité des besoins et des points de vue de tous les professionnels de l’amont et de aval, des gros et petits opérateurs au sein des éleveurs, des collecteurs et des transformateurs, etc.). En particulier, l’introduction de la prise en compte du bien être des consommateurs sera un point important. Au plan politique La spécificité du projet est de construire concrètement un modèle de développement de la filière lait reposant sur la promotion des élevages laitiers familiaux, alternatif en cela aux schémas reposant sur des grandes exploitations d’élevage adossées à des unités de transformation industrielle. Les résultats du projet contribueront donc à alimenter les processus d’élaboration de politiques nationales pour le développement durable de l’économie laitière en faveur de l’agriculture familiale pourvoyeuse de richesses et d’emplois, de produits de qualité, de services environnementaux. Plus spécifiquement, les actions menées dans le cadre de la composante 3 du projet permettront aux professionnels de la filière lait de formuler des recommandations relatives au cadre réglementaire pour la production et la transformation, l’appui au secteur de la transformation, etc. Effet multiplicateur et plan de diffusion Effet multiplicateur L’action intègre, dans ses activités et sa méthodologie mêmes, un ensemble de mécanismes multiplicateurs qui se mettront en œuvre graduellement et permettront un changement progressif d’échelle au cours du déroulement de l’action (action des conseillers, émergence d’éleveurs leaders, structuration des 2014 e3b_applicform_fr.doc – Appel à propositions ASA 24637 groupements d’éleveurs, sites de démonstrations, actions pilotes, mise en place des actions en articulation avec les mécanismes de financement, fonds révolving, organisations de foires, …). En terme d’effet d’entrainement au plan institutionnel, il est attendu que le renforcement dans le cadre du projet des capacités de MDB permettra la relance ou la mise en place des processus de structurations interprofessionnelles dans d’autres régions, notamment au sein du triangle laitier. De même, il est attendu que MDB acquiert un savoir-faire éprouvé pour mener des opérations de développement pour la dynamisation du secteur laitier, qui pourra être mobilisé dans le cadre de nouveaux projets, que ce soit dans la région Analamanga, ou dans d’autres régions de Madagascar. Plan de diffusion Par rapport à l’ensemble du Programme ASA : Les expériences et les bonnes pratiques du projet seront diffusées à l’interne du Programme ASA, à travers la contribution du projet au système de suivi et évaluation du programme, le rapportage, et la participation aux différents échanges prévus par le Programme. Par rapport aux politiques sectorielles et aux actions de développements : Les bonnes pratiques du projet seront valorisées à travers les canaux de communication existants, et le développement d’outils de communication (dépliants, articles etc…..). Le projet prévoir donc de partager ses acquis, expériences à travers des activités de : o Alimentation des sites web (MDB, Ministères, ONGs, autres acteurs de la filière …..) ; o Edition et reproduction de supports de communication ; o Contribution à la mise à jour des informations au niveau des CSA, du FRDA et des autres acteurs du développement ; o Participation à des évènements d’envergure régionale/nationale (ateliers/conférences/séminaires) permettant de diffuser les acquis de l’action, et d’alimenter le dialogue de politique ; o Développement de synergie/partenariat avec les autres intervenants dans la région d’Analamanga. Analyse détaillée des risques et plans d'urgence. Risques physiques et environnementaux Les principaux risques sont d’ordre climatique : inondations (cyclones), sécheresses, changements climatiques. Les mesures prises pour lutter contre ces deux phénomènes porteront sur la mise au point et la diffusion de stabulations améliorées pour les vaches laitières résistantes aux intempéries, la diversification des espèces fourragères adaptées aux variations climatiques (variétés précocespour la contre saison, variétés pluviales pérennes et résistantes à la sécheresse, etc.), la promotion des techniques de fanage, le développement de partenariat avec des producteurs de fourrage. Risques de santé animale Des maladies contagieuses pouvant affecter les troupeaux laitiers peuvent se déclarer et affecter les performances des troupeaux des bénéficiaires et par entrainement, celles du projet. La stratégie du projet dans un tel cas sera de mobiliser son dispositif de responsables de santé animale dans les communes et d’alimenter les pharmacies vétérinaires en produits vétérinaires adaptés aux maladies rencontrées. Ces plans d’urgence seront conçus et mis en place en étroite collaboration avec les services d’élevage, les vétérinaires et leurs techniciens, présents dans les communes et districts d’intervention de ASA.Toutefois, la condition est que le projet dispose d’information en temps et en heure sur les maladies rencontrées émanant des services vétérinaires afin de prendre des mesures conformément à la réglementation sanitaire. Risques politiques Le risque de nature politique pesant sur le projet concerne les changements des élus au niveau des collectivités décentralisés et des cadres au sein des services publics (niveau central et niveau déconcentré). Les équipes du projet, chacun à leur niveau, veilleront particulièrement à nouer et entretenir des relations régulières et approfondies avec ces parties prenantes. Les objectifs et les activités du projet seront régulièrement présentés et expliqués, remise de documents, d’outils méthodologique, de données issues du suivi-évaluation à l’appui. En cas de besoin, des contributions à la révision des Plans Communaux de Développement et des Plans Régionaux de Développement pourront être envisagées. Risques économiques La mobilisation des apports des bénéficiaires pourra s’avérer pénalisante, selon les types d’éleveurs (éleveurs avec encore peu de ressources monétaires), ou dans certaines zones (communes éloignées où la commercialisation du lait est faiblement développée). Des alternatives seront conçues au cas par cas reposant par exemple, sur la mobilisation d’apport financés sur les revenus du lait collecté. 2014 e3b_applicform_fr.doc– Appel à propositions ASA 24637 Page 53/62 Par ailleurs, il est possible que le contexte du marché du lait évolue avec notamment un accroissement des importations de poudre de lait à moindre coût (fin des quotas au niveau de l’union Européenne) et l’émergence ou la relance de nouveaux acteurs de type industriel, s’approvisionnant en lait en poudre (meilleure compétitivitédu fait du prix, de la régularité et de la qualité des approvisionnementsque le lait cru). ème La stratégie de MDB sera triple à cet égard. La 3 composante permettra d’éclairer les décideurs politiques et économiques sur l’importance et l’intérêt socioéconomique de préserver un secteur laitier reposant sur l’agriculture familiale. Par ailleurs, l’approche « qualité du lait » sera renforcée, avec des moyens supplémentaires (foires, campagnes de publicité), pour renforcer l’image du lait local auprès des consommateurs, et ce afin de cibler un segment de marché spécifique. Enfin, dans une telle situation, un plaidoyer sera mené de façon prioritaire par MDB pour mettre en place une taxation sur le lait en poudre permettant d’alimenter un fonds de développement de l’élevage laitier, tout en renchérissant le prix du lait en poudre. Risques sociaux La résistance au changement est un facteur à considérer, tant au niveau des éleveurs que des opérateurs de l’aval. L’approche du projet est de privilégier les approches d’appui conseil participatives, les échanges entre les parties prenantes et la diffusion des expériences réussies. Principales conditions préalables et hypothèses pendant et après la phase de mise en œuvre L’atteinte des objectifs de l’action requiert quelques conditions externes, hors de contrôle du projet : Le contexte politique général est stable, permettant la reprise de l’action de la coopération internationale, y compris en région Analamanga. Le climat des affaires devient incitatif pour que les acteurs de l’aval de la filière lait s’engagent dans des schémas socioéconomiques et institutionnels de collecte, de transformation et de vente des produits laitiers novateurs ; La crise socioéconomique, se traduisant actuellement par du chômage, une inflation non maîtrisée et une dépréciation de l’Ariary, se résorbe et permet l’émergence d’un marché solvable pour le lait de qualité ; Le réseau routier et des dessertes rurales est suffisant en régions Analamanga et Itasy, voire est amélioré, permettant de fluidifier la sortie du lait des zones d’élevage ; Les services vétérinaires sont aptes à identifier et combattre les épisodes épidémiques pouvant affecter les troupeaux bovins. Durabilité de l’action Durabilité financière Au niveau des éleveurs: la durabilité des acquis de l’action repose sur l’amélioration des capacités de production et d’exploitation des éleveurs. Ces facteurs leur permettront d’améliorer progressivement leurs revenus, et de faire de nouveaux investissements pour l’extension de leur activité. Il est également attendu que les éleveurs auront développé des capacités plus poussées en matière d’analyse et de mise en marché (connaissance des prix et de la dynamique du marché du lait , meilleure qualité du lait, identification d’acheteurs solvables, réguliers et fiables, accès à des dispositifs de proximité de commercialisation du lait). Au niveau des dépôts ventes :sous réserve de réunir les conditions minimales en terme d’approvisionnement en lait (quantité, stabilité, qualité), les appuis conseils techniques, de gestion et institutionnels apportés par le projet permettront d’atteindre l’autonomisation des dépôts-ventes. Au niveau des points de collecte : la même approche sera adoptée pour les centres de collecte. En outre, les gérants des centres de collecte s’acquitteront de loyers auprès des OP membres des bâtiments. Enfin, l’approche prévoit une collaboration étroite avec les communes de rattachement, ceci permettant l’inscription durable du dispositif dans un mécanisme de contrôle social mais aussi, si la rentabilité le permet, dans l’économie locale, à travers le versement de ristournes. Application du principe de non gratuité des services et mise en place de système de fonds revolving: Dans le système et mécanismes à mettre en place pour appuyer les bénéficiaires (éleveurs, collecteurs, transformateurs), les études de faisabilité permettront de définir les niveaux de contributions exigés des membres ou des bénéficiaires des services rendus. Cette contribution, calquée de façon cohérente avec les mécanismes de subvention proposée par les FRDA, sera calculée en fonction du coût des investissements et de la capacité des membres à payer une partie des charges liées à chaque service. De façon générale, la mise en place de mécanisme de fonds revolving pour la part cofinancée par les bénéficiaires permettra de réinvestir les ressources pour le développement de nouvelles entités ou actions 2014 e3b_applicform_fr.doc– Appel à propositions ASA 24637 Page 54/62 d’appui. Les objets faisant l’objet de revolving sont les dépôts ventes, les centres de collectes, les équipements (vélos, bidons, etc.), les services (IA, soins vétérinaires, etc.), etc. . Durabilité institutionnelle Au niveau des organisations et groupements d’éleveurs : les appuis du projet permettront à ces entités de renforcer leurs capacités en matière d’organisation interne, et de délivrance de services à leurs membres. Grâce aux appuis du projet, les organisations pourront plus tard mieux faire circuler les informations technico-économiques, organiser l’offre de lait, sécuriser les transactions avec l’aval de la filière etc… Par ailleurs, leregroupement de ces organisations à terme entre elles, ou via le rattachement à une organisation régionale/nationale existantepermettra d’accéder à de nouveaux services, et de faire entendre leur voix avec plus de force. Le développement des relations avec les autorités locales tout au long du projet, leur implication régulière dans l’action constitueront également des éléments essentiels de la pérennisation institutionnelle. Application d’un processus d’autoévaluation des capacités : les sous groupes d’acteurs à différents niveaux seront invités à intégrer dans leur système de gestion l’auto-évaluation. Cette technique leur permet d’améliorer le fonctionnement et la performance de leurs propres organisations. Durabilité politique Le présent projet contribuera à renforcer MDB et les groupements d’éleveurs, en tant qu’acteurs incontournables pour le développement du secteur laitier. Ils seront considérés comme force de propositions auprès des pouvoirs publics pour améliorer le cadre institutionnel et politique de leurs interventions (orientation des politiques, accès à des ressources publiques pour financer le développement de la filière laitière, partenariat avec le secteur privé, cadre réglementaire). Durabilité environnementale Les interventions du projet, par l’accroissement du couvert végétal en lien avec l’intensification fourragère, contribueront à la protection des sols et plus globalement la préservation des sols. Les plantations en courbes de niveau, les associations graminées-légumineuses, les cultures de graminées sur pente, les approches agroforestières seront ainsi privilégiées. L’affectation dans un cadre concerté à l’échelle communale d’espaces fonciers à la production fourragère permettra en outre de maîtriser les pratiques intempestives de brûlis. 2.1.5. Cadre logique 2014 e3b_applicform_fr.doc– Appel à propositions ASA 24637 Page 55/62 CADRE LOGIQUE DU PROJET Logique d'intervention Objectif général Objectif spécifique Indicateurs de réalisation objectivement vérifiables Le projet ASA-Lait vise à contribuer Diminution du taux de pauvreté durablement à la lutte contre la dans la région d'Analamanga et pauvreté à Madagascar ainsi qu'à la Itasy par rapport aux autres régions préservation de l’environnement naturel. Le projet permet d'améliorer les revenus des éleveurs autour de la ville d’Antananarivo et l'accès sécurisée et durable des populations aux produits laitiers. Sources et moyens de vérification Situation de référence et situation en fin de projet produites par l’Unité de Coordination du Programme ASA Les revenus issus de la production Enregistrement des données laitière des 1400 éleveurs technicoéconomiques par les éleveurs bénéficiaires sont améliorés entre la 1ère et la dernière année du projet. Données du suivi-évaluation Plan quinquennal 2011-2015 Plan quinquennal 2016-2020 Plans de Travail Annuel MDB Compte rendu de Conseils d’administration et d’Assemblée général Compte rendu des groupes de travail de MDB 2014 e3b_applicform_fr.doc – Appel à propositions ASA 24637 Hypothèses Hypothèses / conditions externes : - Le contexte sociopolitique est stable - Le climat des affaires est incitatif pour inciter les transformateurs à investir - La crise socioéconomique se résorbe et permet l’émergence d’un marché solvable pour le lait de qualité - Le réseau routier et des dessertes rurales est suffisant en régions Analamanga et Itasy - Les services vétérinaires sont aptes à identifier et combattre les épisodes épidémiques pouvant affecter les troupeaux bovins Risques à prendre en considération - Risques climatiques : inondations, sécheresse, changements climatiques - Risques de santé animale : maladies contagieuses pouvant affecter le cheptel bovin - Risques politiques : changements des élus au niveau des collectivités décentralisés et des cadres au sein des services publics (niveau central et niveau déconcentré). Page 56/62 Résultats attendus R1 : Les capacités productives des 1400 éleveurs bénéficiaires sont améliorées et leurs organisations professionnelles ont accru leur autonomie d’action R2 : L’amélioration des circuits de commercialisation permet aux consommateurs et aux transformateurs d’accéder de façon accrue et régulière à du lait de qualité - La production laitière des 1400 éleveurs bénéficiaires augmente ère de plus de 20% entre la 1 année et la dernière année du projet. - 26 organisations d’éleveurs (11 existantes et 15 nouvelles) sont rendues opérationnelles (outils de gouvernance, plan d’action élaboré et mis en œuvre) - Nombre de membres dans les organisations d’éleveurs fonctionnelles - Existence (i) d’un dispositif de santé animale spécialisé pour l’élevage laitier, (ii) d’un dispositif de reproduction améliorant le potentiel génétique du cheptel laitier, (iii) d’un dispositif de production et de commercialisation de fourrages entre agriculteurs et éleveurs - 3 dispositifs pérennes de dépôtvente de lait de proximité ont été mis en place dans la couronne périphérique d’Antananarivo (10 à 15 km) ; - 3 centres de collecte de lait mis en place dans un rayon supérieur à 40 km d’Antananarivo. - 40 collecteurs spécialisés dans Situation de référence produite par l’Unité de Coordination du Programme ASA Diagnostic initial produit par MDB au démarrage du projet (activité de démarrage n°1) Enregistrement des productions laitières par les éleveurs Plans d’action des organisations d’éleveurs, statut des nouvelles organisations d’éleveurs Rapports d’activités annuels et rapport de fin de projet Rapports d’activités des prestataires spécialisés Données du suivi-évaluation Situation de référence produite par l’Unité de Coordination du Programme ASA Diagnostic initial produit par MDB au démarrage du projet (activité de démarrage n°1) Compte de résultats des dépôts ventes et des centres de collecte 2014 e3b_applicform_fr.doc– Appel à propositions ASA 24637 - Risques économiques : difficulté de mobilisation des apports des bénéficiaires dans le cadre des interventions cofinancées ; baisse du prix du lait en poudre sur le marché international - Risques sociaux : résistance au changement idem Page 57/62 idem - - R3 : Les capacités d’action collective technique, économique, analytique et politique de l’interprofession Malagasy Dairy Board sont renforcées durablement - - - - la fourniture en lait de qualité livrent leur lait à des acheteurs privés dans le cadre d’accords avec des acheteurs facilités par le projet (aux dépôts ventes, aux centres de collecte, autre) ; Au moins 2000 litres de lait sont vendus en frais quotidiennement à travers les dispositifs de dépôts-ventes et les centres de collecte ; Une charte de bonnes pratiques pour la qualité du lait est adoptée au sein des membres de MDB. Pendant la durée du projet, toutes les assemblées générales ordinaires et les réunions du conseil d’administration sont tenues conformément aux statuts et les compte-rendu et PV sont disponibles. MDB a réalisé au moins 4 études sur le développement de la filière lait malgache (telles que le marché du lait à Antananarivo, compétitivité du lait local, qualité du lait local, financement de MDB) 4 notes de position élaborées par MDB pour améliorer le fonctionnement de la filière lait Malgache sont communiquées aux pouvoirs publics Accroissement de 20% minimum des ressources collectées par MDB auprès de ses membres et/ou prélevées au niveau de la filière lait Au terme du projet, le MDB a validé un nouveau plan Rapports d’activités annuels et rapport de fin de projet Plan quinquennal 2016-2020 Plans de Travail Annuel MDB Compte rendu de Conseils d’administration et d’Assemblée général Compte rendu des groupes de travail de MDB Compte rendu de Conseils d’administration et d’Assemblée général Compte rendu des groupes de travail de MDB Disponibilité en fin de projet de la capitalisation du projet et référentiels méthodologiques, technicoéconomiques Rapports d’étude, notes de position Plan quinquennal 2016-2020 Plans de Travail Annuel MDB Documents émis par les pouvoirs publics en faveur du développement de la filière lait malgache (stratégie, politique, décret, texte réglementaire, etc.). Comptabilité MDB 2014 e3b_applicform_fr.doc– Appel à propositions ASA 24637 Page 58/62 idem quinquennal (stratégie de développement de la filière lait malgache prenant en compte les retours d’expériences du projet ASA Lait 2015-2018) - Au terme du projet, des référentiels méthodologiques et technico-économiques sont disponibles portant sur : mise en place des dépôts ventes et des centres de collectes, dispositifs de santé de proximité, dispositif d’amélioration génétique des troupeaux laitiers, dispositifs d’amélioration et commercialisation de fourrage. Activités Activités de démarrage à développer A.D.1. Recrutement de l’équipe MDB et formation des conseillers d’élevage (R1, R2, R3) A.D.2. Etudes diagnostic élevages et socio-économiques « initiales » (R1, R2, R3) A.D.3. Appropriation du cadre logique et construction participative du plan d’action (R1, R2, R3) A.D.4.. Atelier de démarrage Activités liées au Résultat 1 A1.1. (Re)Constitution des groupes d’éleveurs et choix des responsables par les groupements (R1) A1.2. Mise en œuvre d’une démarche d’appui conseil technicoéconomique participative pour la conduite d’élevage (R1) A1. 3. Amélioration de l’alimentation et de la production Moyens Ressources humaines - 01 directrice de projet à temps partiel (25%) - 01 coordonnateur à temps plein - 10 conseillers d’élevage - 01 zootechnicien production laitière, fourragère et santé animale - 01 agroéconomiste spécialiste de l’appui aux organisations professionnelles, des filières et marchés - 01 responsable suivi-évaluation - 01 responsable administratif(ve) et financier(cière), - 01 secrétaire caissière, - 01 chauffeur, - 03 gardiens - 01 assistant technique (80 jours pour les 4 ans) Sources d'information relatives au déroulement de l'action Préconditions requises avant que l'action commence - Le démarrage effectif de la mise en œuvre du Projet est conditionné par la signature de la convention de financement entre les deux parties. Toutes les conditions techniques et financières sont préalablement négociées et convenues entre les contractants. - Rapports d’activités annuels et final Rapports d’audit annuels Contrats de travail Comptabilité du projet Tableaux des immobilisations et amortissements Contrats de prestations avec des tiers Termes de références et comptes rendus des missions Comptes rendus de réunions techniques Comptes rendus de réunion du CA Plan Travail Annuel MDB Coûts Le budget total du projet est de 1 198 742 €, ventilé de la façon suivante entre les différents postes : 2014 e3b_applicform_fr.doc– Appel à propositions ASA 24637 Page 59/62 Le Projet va réaliser en premier temps le recrutement de l’ensemble de l’équipe pour la mise en œuvre de l’action tout en réalisant l’acquisition des matériels nécessaires. fourragère pour le troupeau laitier (R1) A1. 4. Mise en place d’une filière locale de production fourragère (R1) A1.5. Mise en place du dispositif de proximité pour la santé animale (R1) A1.6. Mise en place d’un schéma d’amélioration génétique du potentiel des troupeaux laitiers (R1) A1.7. Appui à l’organisation et la formalisation des groupements d’éleveurs de base (R1) Activités liées au Résultat 2 A2.1. Identification des groupes d’éleveurs désireux mettre en place des dépôt-ventes de lait cru (R2) A2.2. Etude du modèle institutionnel, économique, technique des dépôt-ventes de lait cru (R2) A2.3. Mise en place et appui conseil des dépôt-ventes de lait cru (R2) A2.4. Identification des groupes d’éleveurs, de collecteurs et de transformateurs désirant mettre en place des centres de collecte (R2) A2.5. Etude du modèle institutionnel, économique, technique des centres de collecte (R2) A2.6. Mise en place et appui conseil des centres de collecte (R2) Ressources matérielles - Aménagement bureau central et bureaux communales - Tables pour bureau, chaises, table de réunion, armoires pour classements, paperboards, etc. - Matériels bureautiques : 17 ordinateurs fixes (2) et portables (5), notebook (10), 1 vidéoprojecteur, 1 imprimante multifonction, 2 appareils photo numériques, 2 GPS, logiciel de base de données/cartographie. - Une flotte de 22 appareils téléphoniques dont 7 Smartphones et 15 téléphones GSM - 01 Véhicule 4 X 4 - 12 motos cross pour 2 cadres techniques et les conseillers d’élevage - Ressources humaines : 29% Equipements et fournitures : 8% Bureau local : 13% Autres coûts et services : 10% Activités opérationnelles : 32% Coûts administratifs : 6% Imprévus : 2% Fonds d’études et expertises Equipements collecte et chaine de froids (bidons, tanks à lait, …) Moyens amélioration de la production - Budget santé animale - Budget amélioration de l’alimentation / production fourragère - Forfait dispositif de reproduction (Animaux reproducteurs, banque de semences, etc.) 2014 e3b_applicform_fr.doc– Appel à propositions ASA 24637 Page 60/62 A2.7. Formation des collecteurs « professionnels » (R2) A2.8. Test d’un dispositif d’amélioration de la qualité du lait (R2) A2.9. Campagnes promotionnelles en faveur du lait cru de qualité Activités liées au Résultat 3 A3.1. Appui à la gouvernance de MDB et à la formulation de sa stratégie et plans d’actions (R3) A3.2. Animation de groupes de travail et renforcement des capacités d’analyses des acteurs de la filière laitière pour la région Analamanga (R3) A3.3. Contribution à l’élaboration d’un cadre politique et réglementaire favorable au développement de la filière lait malgache (R3) A3.4. Renforcement de l’autonomisation financière de MDB (R3) A3.5. Production de référentiels techniques, socioéconomiques et méthodologiques (R3) 2014 e3b_applicform_fr.doc– Appel à propositions ASA 24637 Page 61/62 2014 e3b_applicform_fr.doc – Appel à propositions ASA 24637