document de projet détaillé – mdb

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document de projet détaillé – mdb
Administration contractante :
Délégation de l'Union Européenne à Madagascar
Au nom et pour le compte de la République de Madagascar
Programme d'appui à l'AgroSylviculture autour d'Antananarivo
(ASA) – Décision MG/FED/024-637
Formulaire de demande de subvention
Ligne budgétaire : MG/FED/024-637
10ème Fonds européen de développement
Référence: EuropeAid/135-812/DD/ACT/MG
Pour réduire les dépenses et les déchets, nous vous recommandons fortement de n'utiliser que du
papier pour votre dossier (pas de chemise ou intercalaire en plastique). Veuillez aussi, si possible,
l'imprimer en recto-verso.
Intitulé de l'action
Projet d’Amélioration du Système
d’Approvisionnement en Lait autour de la ville
d’Antananarivo (ASA Lait)
Numéro et intitulé du lot et
sous-lot
Lieu(x) de l'action
10ème FED – Enveloppe A
Madagascar – Zones périurbaines autour
d’Antananarivo dans les régions Analamanga,
Itasy, Vakinankaratra
Nom du demandeur
Nationalité du demandeur1
Malagasy Dairy Board
Malgache
Dossier N°
(pour usage interne seulement)
1
Les statuts d'une organisation doivent montrer que cette dernière a été créée conformément à la législation nationale du pays
concerné et que son siège social est situé dans un pays éligible. Toute organisation établie dans un pays différent ne peut être
considérée comme une organisation locale éligible. Voir les notes de bas de page des lignes directrices de l'appel.
2014
e3b_applicform_fr.doc – Appel à propositions ASA 24637
Numéro d'identification
EuropeAid2
MG – 2014 – FWV - 0704099564
Contrat en cours/Numéro de
fichier d'entité juridique (s'il
est disponible)3
Statut juridique4
Groupement d’Intérêt Economique
Codemandeur5
S.O
Entité affiliée6
S.O
Coordonnées du demandeur à utiliser dans le cadre de la présente action
Adresse postale:
Bâtiment A – Service de la migration, Direction
du génie rural – BP 3951 – Nanisana –
Antananarivo - MADAGASCAR
Numéro de téléphone: (fixe et
mobile) indicatif pays + indicatif
ville + numéro
+261 33 15 111 77
+261 33 09 753 96
Numéro de fax: indicatif pays +
indicatif ville + numéro
S.O
Personne de contact pour cette
action:
Mira RAKOTONDRANDRIA, Directrice
Exécutive de MDB
Adresse électronique de la
personne de contact:
Adresse:
Site web de l'organisation:
2
3
[email protected]
Bâtiment A – Service de la migration, Direction
du génie rural – BP 3951 – Nanisana –
Antananarivo - MADAGASCAR
www.malagasydairyboard.com
À insérer si l'organisation est enregistrée dans PADOR (Service d’enregistrement en ligne des demandeurs potentiels). Pour
de
plus
amples
informations
et
s'enregistrer,
veuillez
consulter
le
site
suivant
:
http://ec.europa.eu/europeaid/onlineservices/pador.
Si un demandeur a déjà signé un contrat avec la Commission européenne et/ou s'il a été informé de son numéro de fichier
d'entité juridique. Dans le cas contraire, indiquer «S.O.» (sans objet).
4
Par exemple association sans but lucratif, entité gouvernementale, organisation internationale.
5
Veuillez utiliser une ligne pour chaque codemandeur.
6
Veuillez utiliser une ligne pour chaque entité affiliée.
2014
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AVERTISSEMENT
Lors du traitement de votre demande, toute donnée à caractère personnel (nom, adresse et CV, par
exemple) sera enregistrée et traitée conformément au règlement (CE) n° 45/2001 du Parlement
européen et du Conseil du 18 décembre 2000 relatif à la protection des personnes physiques à l’égard
des données à caractère personnel par les institutions et les organes communautaires et à la libre
circulation de ces données. Sauf indication contraire, vos réponses aux questions du présent formulaire
et toute donnée à caractère personnel ne sont nécessaires que pour évaluer votre proposition
conformément aux lignes directrices pour l'appel à propositions et seront traitées uniquement dans ce
but par le contrôleur européen de la protection des données. Des renseignements détaillés concernant
le traitement de vos données à caractère personnel figurent dans la déclaration de confidentialité
consultable à l'adresse suivante:
http://ec.europa.eu/europeaid/prag/annexes.do?group=A&locale=fr ]
Le contrôleur des données à caractère personnel de votre appel d'offres est le chef de l’unité des
affaires juridiques de EUROPEAID.
2014
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TABLE DES MATIÈRES
1. 1.INFORMATIONS
GENERALES
.......................................................................................................................................................... 6
2. 2. ......................................................................................................................................... L'ACTION
.......................................................................................................................................................... 6
2.1.
DESCRIPTION DE L’ACTION ...................................................................................................................6
1.1.1. MÉTHODOLOGIE ………………………………………………………………34
- MÉTHODES DE MISE EN ŒUVRE CHOISIES ET RAISONS DE CHOIX ……..…34
- PROLONGEMENT D’UNE ACTION EXISTANTE …………………………….36
- INSCRIPTION DANS LE CADRE DU PROGRAMME ASA ET SYNERGIE AVEC LES
AUTRES INITIATIVES DANS LES RÉGIONS CIBLES ……………………...…36
- SUIVI ET ÉVALUATION INTERNE ET/OU EXTERNE …………………….….37
- PARTICIPATION ET RÔLE DES DIFFÉRENTS ACTEURS ET PARTIES PRENANTES
………………………………………...………………………………...39
- STRUCTURE ORGANISATIONNELLE ET L’ÉQUIPE PROPOSÉE POUR LA MISE EN
ŒUVRE DE L’ACTION ……………………………………………………40
- LES PRINCIPAUX MOYENS PROPOSÉS POUR LA MISE EN ŒUVRE DE L’ACTION
……………………………………………………………………..……..41
- LES ATTITUDES DE TOUTES LES PARTIES PRENANTES VIS-À-VIS DE L’ACTION
EN GÉNÉRAL ET DES ACTIVITÉS EN PARTICULIER ………………..………41
- LES ACTIVITÉS PLANIFIÉES POUR ASSURER LA VISIBILITÉ DE L’ACTION ET DU
FINANCEMENT DE L’UE …………………………………………………..42
2.1.3. DURÉE ET PLAN D’ACTION INDICATIF POUR LA MISE EN ŒUVRE DE L’ACTION .43
2.1.4. DURABILITÉ DE L’ACTION ……………………………………………………53
- IMPACTS ATTENDU DE L’ACTION …………………………………………53
- EFFET MULTIPLICATEUR ET PLAN DE DIFFUSION ………………………….53
- ANALYSE DÉTAILLÉE DES RISQUES ET PLANS D’URGENCE ………………54
- PRINCIPALES CONDITIONS PRÉALABLES ET HYPOTHÈSES PENDANT ET APRÈS
LA PHASE DE MISE EN ŒUVRE ……………………………………………..55
- DURABILITÉ DE L’ACTION ………………………………………………...55
2.1.5. CADRE LOGIQUE ………………………………………………………………56
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PARTIE B
: FORMULAIRE COMPLET DE DEMANDE
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papier pour votre dossier (pas de chemise ou intercalaire en plastique). Veuillez aussi, si possible,
l'imprimer en recto-verso.
1.
I N F O R M A T I ON S G É N É R A L E S
Référence de l'appel à
propositions
MG – 2014 – FWV - 0704099564
Intitulé de l'appel à
propositions
Programme d’Appui à l’AgroSylviculture autour
d’Antananarivo (ASA)
Nom du demandeur
Malagasy Dairy Board
Numéro de la proposition7
Intitulé de l'action
Lieu de l'action
-préciser le(s) pays, région(s) qui
bénéficieront de l'action
Numéro/S.O. (procédures ouvertes)
Amélioration du Système d’Approvisionnement en lait
autour de la ville d’Antananarivo (ASA-Lait)
Madagascar – Zones périurbaines autour
d’Antananarivo dans les régions Analamanga, Itasy,
Vakinankaratra
10ème FED – Enveloppe A
Numéro du lot
2.
L'ACTION
2.1.
8
Description de l’action
2.1.1.
Description (maximum 13 pages)
Contexte général et problématiques à traiter
La région de l’Analamanga regroupe plus de 300 000 ménages ruraux vulnérables qui sont
particulièrement touchés par des problèmes de malnutrition chronique (supérieur à 50%) et plus de
70% des ménages sont en insécurité alimentaire. Par ailleurs, la Communauté Urbaine
d’Antananarivo abriterait plus de 1 800 000 habitants, avec un taux d’urbanisation de 4,7% annuel
(UNHABITAT, 2012). Bien que les produits laitiers s’inscrivent de fait dans les habitudes alimentaires
de nombreux ménages urbains, la moyenne de consommation à Antananarivo serait de l’ordre de 7,5
7
8
Uniquement pour les procédures restreintes; lorsque l'administration contractante a évalué la note succincte de présentation,
il informe le demandeur du résultat et attribue un numéro de proposition.
S'agissant des objectifs et de la pertinence de l'action, le comité d'évaluation se réfèrera aux informations déjà comprises dans
la note succincte de présentation.
6
kg/hab./an, à comparer avec la moyenne en Afrique dépassant les 20 kg. La capitale représente donc
un énorme marché potentiel pour la filière lait malgache.
Ainsi, la mise en place d’un projet d’appui à la production et la commercialisation de lait dans la région
Analamanga et la région Itasy (notamment pour tenir compte de la zone de production dans le district
de Arivonimamo) visera à contribuer à l’amélioration des revenus pour les opérateurs de la filière lait
et à accroitre la disponibilité en lait de qualité pour les consommateurs.
9
De par la clémence de son climat et l’absence de certaines pathologies bovines contraignantes , ces
régions sont en effet propices à la production laitière. Ayant bénéficié de plusieurs projets successifs
d’appui à la filière lait, dont le dernier financé par l’United States Departement of Agriculture et mis en
œuvre par Land O‘Lakes (2008-2012), et malgré la grande imprécision des statistiques disponibles, la
région Analamanga reste néanmoins marquée par une faible quantité de lait produite et collectée. A
dire de professionnels de la transformation, on estime qu’entre 3 000 et 5 000 litres de lait – en
10
provenance de la région Analamanga - sont actuellement livrés quotidiennement à Antananarivo .
De façon générale, la majorité des producteurs laitiers sont des agro-éleveurs. Comme tout agriculteur
des hautes terres, ils cultivent sur tanety et dans les bas-fonds, et nourrissent traditionnellement leurs
bovins en ayant recours au pâturage. Les élevages intensifs, se caractérisant entre autres par la
présence des vaches de races améliorées et des cultures fourragères de contre saison, se
rencontrent de façon accrue au fur et à mesure que l’on s’approche d’Antananarivo. En effet,
l’existence des débouchés multiples (vente directe aux petits transformateurs, aux traditionnels « café
sy mofo » gargotiers ou aux ménages) et la densité de réseaux de collecteurs permettent aux
éleveurs de bénéficier d’un prix plus rémunérateur et ainsi de supporter des niveaux de charge plus
élevées (santé, reproduction, alimentation, main d’œuvre). Pour les zones plus éloignées, les
élevages sont souvent plus extensifs (race laitière Rana, alimentation via le pâturage) les éleveurs
traient leurs vaches, que les collecteurs acheminent vers la capitale. Il existe de nombreux cas où les
collecteurs traient eux-mêmes les vaches au sein des élevages afin d’apporter le lait aux
transformateurs en fromage et autres produits frais dans des conditions optimum de qualité (exemple
des transformateurs de la commune de Ambatomanga).
Les évènements politiques de 2009 ont profondément modifié l’organisation du secteur laitier, du fait
de l’arrêt dans la région Vakinankaratra de la principale industrie laitière qui assurait 50% de la
production de produits laitiers commercialisés dans le pays (lait frais, yaourt, crème, beurre, glace,
etc.). Le démantèlement de TIKO a ainsi eu de lourdes répercussions dans la région du
Vakinankaratra : disparition du réseau de collecte et difficulté d’écoulement du lait à des prix stables et
rémunérateurs pour les éleveurs alors que «plus de 80% de la production laitière de Madagascar
11
provient de la région Vakinankaratra» , transfert de vaches laitières dans la région Analamanga dans
des proportions peu connues pour accéder à un marché de proximité (Antananarivo), dispersion des
compétences au profit d’une forte dynamique d’installation de collecteurs et transformateurs privés
dans le pays. Par ailleurs, la plus grande partie du lait cru anciennement collectée par TIKO dans le
Vakinankaratra s’est trouvé polarisée vers la capitale (selon les sources et la période de l’année, entre
15 000 et 45 000 litres de lait par jour), via le circuit des grands collecteurs. Elle approvisionne les
gros marchés de consommations de la capitale pour la consommation de lait liquide et la
transformation en yaourt.
La taille et les caractéristiques du cheptel bovin au niveau national sont mal connues et les données
disponibles peu actualisées et divergentes. Cela ne fait pas exception pour la région Analamanga
pour laquelle on peut néanmoins pointer quelques traits majeurs. Cheptel total :Le cheptel total va de
12
270 000 têtes pour le recensement de 2004-2005 à 405 000 têtes pour la monographie
9
Telles que les trypanosoiases, la fièvre aphteuse, la peste bovine ou la pleuropneumonie bovine contagieuse.
10
A ces volumes, doivent s’ajouter ceux liés à l’autoconsommation et surtout ceux vendus dans les villes intermédiaires en
périphérie de la capitale et par le système du porte à porte local par les éleveurs eux-mêmes.
11
RABEFENOMANANTSOA, A., 2009. Facteurs déterminants de la consommation et de la commercialisation du lait et des
produits laitiers dans la région de Vakinakaratra/ Cas d’Antsirabé I, d’Antsirabé II, et de Betafo, DEA/Université de
Antananarivo.
12
Tome IV – Recensement de l’Agriculture – Campagne agricole 2004-2005 - Cheptel Animal – Ministère de l’Agriculture et
de la Pêche / DMEE SSA – Octobre 2007.
7
13
CREAM .Les deux districts les plus ruraux et les plus éloignés de Antananarivo (Anjozorobe
et Ankazobe) regroupent plus de 50% du bétail bovin de la région, ce qui témoignerait d’un
potentiel intéressant de développement de la production et de la collecte du lait, sous réserve de
l’existence d’un noyau dur suffisant d’éleveurs traditionnels, semi-intensifs ou intensifs et de
l’existence de dispositifs de collecte adéquats. Cheptel laitier : La direction des ressources animales
estime que le nombre d’éleveurs laitiers serait de 5 433 dans la région Analamanga pour un effectif
des vaches laitières de 13 843 têtes. Par contre, le recensement 2004-2005 estime à 29 000 le
14
nombre de vaches laitières. De son côté, le projet Land O’ Lakes a évalué le cheptel laitier à environ
19 000 têtes pour les seuls districts d’Antananarivo Atsimondrano, Antananarivo Avaradrano,
Ambohidratrimo et Manjakandriana. Ce dernier serait le district où l’on trouverait le cheptel laitier le
plus important. D’après Land O’Lakes et le recensement 2004-2005, la part des vaches de races
améliorées par rapport aux vaches laitières est de l’ordre de 11 à 15% (au moins dans les districts où
les races améliorées sont présentes…). Production laitière :
Il n’existe pas de données fiables sur
15
le volume total produit et commercialisé sur la production laitière de la région Analamanga. Selon les
données CREAM, la production se concentrerait très principalement dans les districts urbains
d’Antananarivo Atsimondrano, Antananarivo Avaradrano et secondairement dans celui
d’Ambohidratrimo. Malheureusement, ce sont des élevages dont le développement est fortement
contraint par l’insuffisance des surfaces disponibles pour les cultures fourragères et sans doute à
terme par une pression réglementaire croissante visant à interdire l’élevage en zones urbaines (déjà le
cas pour la C.U.A.). La production laitière se trouverait également significativement mais dans une
moindre mesure dans les districts plus ruraux de Manjakandriana, Ankazobe, et Andramasina.
Sur le plan de la structuration professionnelle, la mise en place en 2004 du Malagasy Dairy Board à
l’initiative du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche en collaboration avec la FAO, avait
pour objet de promouvoir et de coordonner le développement de la filière lait à Madagascar dans un
cadre interprofessionnel. Comme beaucoup d’autres structures dans le pays, l’organisation a pâti de
la crise politique de 2009 affectant négativement les processus d’élaboration des politiques
sectorielles. Par ailleurs, ses activités ont beaucoup diminué à la fin du projet Land O’Lakes en 2012,
se réduisant à quelques interventions en région Analamanga dans le secteur de la santé animale, la
vente de petits équipements, la mise en relation entre éleveurs et transformateurs membres et la
fonction de représentation (pouvoirs publics, partenaires privés). La gouvernance de l’organisation
(rythme des AG, des CA, etc.) a également été fortement affectée.
MDB dans la périphérie d’Antananarivo
Malagasy Dairy Board estime à 267 le nombre d’éleveurs actuellement en activité dans la périphérie
de Antananarivo dont 245 dans la région Analamanga, 22 dans la région Itasy et 1 à Behenjy
(Vakinankaratra). Ces éleveurs représenteraient environ un cheptel de race améliorée de l’ordre de
827 vaches laitières adultes (soit moins de 3% du cheptel de vaches laitières adultes recensé en
16
2005) et un troupeau de 4837 têtes au total (données octobre 2014) . Selon MDB, ces éleveurs sont
actuellement regroupés en 22 entités (9 coopératives, 8 associations, 1 cabinet vétérinaire, 2 éleveurs
transformateurs individuels, 1 SARL). Ce sont pour l’essentiel des éleveurs et des organisations ayant
bénéficié des récents projets d’appui à la filière lait (Land O’Lakes). Les élevages sont principalement
(voire exclusivement) de type intensif, avec des vaches de races améliorées en stabulation entravée.
Ils sont concentrés de façon plus marquée dans la couronne proche d’Antananarivo (0 à 20 km), le
reste se situant au delà de la couronne 20 km (un seul cas de groupement se situe à plus de 40 km
de la capitale, à Ankazobe, et rassemble 12 membres et 17 vaches laitières).
Une part de ces éleveurs est pluriactif, bénéficiant de revenus externes (commerçants, chauffeurs,
gardiens, fonctionnaires ou retraités de la fonction publique, etc.). Les membres de MDB sont donc
partiellement représentatifs de la réalité socioéconomique des élevages laitiers dans la région
13
Monographie région Analamanga, CREAM, février 2013.
14
Statistique du cheptel laitier / MAEP (2008), cité dans « Rapport final du Projet de Développement de la Filière Lait dans la
région d’Analamanga 2008 – 2011 – Land O’Lakes » p 5
15
De 5 à 70 millions de litre de lait par an selon respectivement le Ministère de l’élevage et de la Protection Animale
(http://www.elevage.gov.mg/wp-content/uploads/2012/07/TABLEAU-FILIERES-ANIMALES-V12.pdf ) et CREAM
(2013)
16
A noter que ce recensement est également source d’incertitude. La formulation du programme ASA annonçait en effet que
MDB regroupait 300 éleveurs et 1510 VL adultes pour la région Analamanga (annexe 14, 2013).
8
Analamanga, et le futur projet – du fait de son inscription dans la stratégie du programme ASA visant
les populations pauvres - cherchera à déployer également ses interventions en direction des petits
éleveurs semi-intensifs et traditionnels.
En synthèse, l’arrêt de l’entreprise Tiko s’est accompagné d’une insuffisance de l’offre pour couvrir la
demande en produits laitiers à Antananarivo. Ce contexte a sans doute été favorable à la
dynamisation de l’élevage laitier dans la région Analamanga et il est pertinent d’appuyer son
développement. Toutefois, l’importance actuelle des flux en provenance du Vakinankaratra, avec une
qualité faible et aléatoire du lait proposé et des prix de revient réputés plus faibles par rapport à la
filière lait de Analamanga, ainsi que la concurrence des multiples débouchés de proximité dans la
capital (porte à porte, densité du réseaux des collecteurs, etc.) incitent à faire les choix stratégiques
pour les appuis à apporter à cette dernière :
- Appuyer, de façon adaptée à chaque situation, les éleveurs laitiers pour leur permettre
d’accroitre leur production, dans des conditions technicoéconomiques et organisationnelles
viables compte tenu de la concurrence du lait du Vakinankaratra ;
- Promouvoir la commercialisation du lait de qualité, mieux rémunéré, en mettant en place des
dispositifs pérennes et identifiables de dépôts vente et de centre de collectes gérés par les
opérateurs de la filière eux-mêmes ;
- Développer le rôle de MDB, en tant qu’acteur interprofessionnel à vocation pérenne du secteur
laitier à Madagascar, dans sa fonction de conception et de coordination d’activités au bénéfice
des opérateurs de la filière et de représentation et de lobbying auprès des pouvoirs publics et
des Partenaires Techniques et Financiers.
Une stratégie territoriale est également à prendre compte, compte tenu de la croissance urbaine
menaçant à terme la survie des élevages laitiers périurbains au profit de l’établissement d’une ceinture
laitière plus éloignée.
Objectifs généraux et spécifiques
Les objectifs généraux et spécifiques sont :
Objectifs globaux : Le projet ASA-Lait vise à contribuer durablement à la lutte contre la pauvreté à
Madagascar ainsi qu'à la préservation de l’environnement naturel.
 IOV : Diminution du taux de pauvreté dans la région d'Analamanga et Itasy par rapport
aux autres régions
Objectif spécifique : L'objectif spécifique du projet ASA-Lait est d'améliorer les revenus des éleveurs
autour de la ville d’Antananarivo et l'accès sécurisée et durable des populations aux produits laitiers.
 IOV : Les revenus issus de la production laitière des 1400 éleveurs bénéficiaires sont
ère
améliorés entre la 1 et la dernière année du projet.
A travers l’action du Malagasy Dairy Board, le projet contribuera au développement de la filière lait
qualité dans les régions Analamanga et Itasy. Spécifiquement, Il s’agit d’améliorer les performances
générales de la filière lait en termes de quantité et de qualité de lait produit et consommé, ainsi qu’en
termes de revenus et de leur répartition équilibrée entre les différents acteurs concernés.
L’intervention s’adresse aux différents acteurs de la filière (producteurs, collecteurs, transformateurs,
consommateurs). Un accent spécifique sera porté aux petits éleveurs laitiers, afin de leur permettre de
tirer parti des opportunités de marché (demande en lait insatisfaite). Elle est conçue et mise en œuvre
par le Malagasy Dairy Board avec l’appui de prestataires spécialisés.
Groupes cibles et bénéficiaires finaux
Les groupes cibles et bénéficiaires finaux sont :


1 400 éleveurs, dont 40% de femmes, et leur famille (soit environ 7 700 bénéficiaires finaux)
les 22 organisations de base membres de Malagasy Dairy Board et 15 nouvelles organisations
d’éleveurs, dont 6 OP étant parties prenantes dans la gestion de dispositifs de dépôts-ventes
(3) ou propriétaires de centres de centres de collecte (3) ;
9









10 producteurs ou groupements de producteurs de fourrage
Au moins 37 éleveurs villageois formés en santé animale, spécialisés en production bovin laitier
(1 par groupement de base)17
Les dispositifs d’amélioration génétique des troupeaux laitiers
le Malagasy Dairy Board ;
au moins 40 collecteurs, et leurs familles ;
au moins 6 gérants des dépôts ventes et centres de collecte (de type groupement,
transformateur, collecteur, etc. du secteur laitier) ;
les prestataires d’appui à la filière lait : production d’animaux reproducteurs améliorateurs de la
production laitière, inséminateurs, vétérinaires et agents de santé animale, multiplicateurs de
matériel végétal fourrager ;
La population rurale consommatrice de produits laitiers vivant au sein des communes où les
actions seront mises en œuvre;
Les populations rurales et urbaines consommatrices des produits laitiers mis sur le marché,
notamment la population d’Antananarivo.
Résultats attendus
Trois groupes de résultats sont attendus à la suite des actions menées par le projet, répondant aux
problématiques énoncées et constituant autant de composantes :
- R1 : Les capacités productives des 1400 éleveurs bénéficiaires sont améliorées et leurs
organisations professionnelles ont accru leur autonomie d’action
- R2 : L’amélioration des circuits de commercialisation permet aux consommateurs et aux
transformateurs d’accéder de façon accrue et régulière à du lait de qualité
- R3 : Les capacités d’action collective technique, économique, analytique et politique de
l’interprofession Malagasy Dairy Board sont renforcées durablement
R1 : Les capacités productives des 1400 éleveurs bénéficiaires sont améliorées et leurs
organisations professionnelles ont accru leur autonomie d’action
Malgré l’absence de fiabilité des données statistiques, il apparait que la production de lait de la région
Analamanga est limitée, fortement atomisée, avec de faibles volumes agrégés commercialisables
arrivant à Antananarivo. De façon générale, les élevages sont contraints par des problèmes
d’alimentation (quantité et qualité), d’accès aux soins et produits vétérinaires adaptés à l’élevage
laitier et une dégradation du potentiel laitier de leurs animaux, faute de dispositif performant de
reproduction pour l’amélioration génétique. Le projet doit donc contribuer de façon prioritaire à
l’amélioration de la production laitière, en intervenant sur ces différents segments, en tant que
condition nécessaire à l’organisation aval de la filière.
Sauf exception, les organisations membres de MDB développent encore peu (ou pas) d’actions
collectives structurées et durables. Installés pour l’essentiel à proximité d’Antananarivo, les éleveurs
membres représentent une frange aisée des éleveurs laitiers par rapport aux autres éleveurs de la
région, bénéficiant en outre d’un contexte économique favorable du fait de leur proximité de la
capitale. Toutefois, pour être rentable, ils doivent adopter des conduites d’élevage intensives
s’appuyant sur la production fourragère, des achats d’aliment en complément, d’excellentes
performances de reproduction et la valorisation du lait sur les segments rémunérateurs de la qualité.
Ces conditions sont difficilement remplies pour beaucoup d’éleveurs.
En outre, l’élevage laitier, comme tout type d’élevage, est interdit dans la Communauté Urbaine
d’Antananarivo pour des raisons sanitaires. Cette interdiction ne concerne pas pour l’heure les
communes urbaines voisines, mais pourrait les concerner à terme.
Aussi, le projet, tout en sécurisant et dynamisant, quand cela est possible, les activités des éleveurs et
organisations membres de MDB installés en périphérie proche de Antananarivo, aura un intérêt
stratégique à cibler ses actions en direction d’éleveurs laitiers dans des zones plus éloignées, là où
17
En outre, l’ensemble des éleveurs bénéficieront de formation en santé animale.
10
les conditions technicoéconomiques le permettent et tout en portant une attention spécifiques aux
petits éleveurs laitiers. Le choix des nouvelles zones à cibler dans le cadre du projet doit notamment
correspondre aux zones à fort potentiel d’élevage (taille du cheptel existant, quel que soit le mode de
conduite – intensif, semi-intensif, extensif et disponible foncier pour la production fourragère). Il
convient également de prendre en compte les coûts de transport dans les couts de revient du lait
rendu Antananarivo.
Au plan technique, le projet concevra et mettra en œuvre trois grands types de dispositifs d’appui
spécialisés aux éleveurs laitiers dans le domaine de la santé animale, de l’amélioration génétique des
troupeaux laitiers et de l’approvisionnement en fourrage pour les élevages de la capitale. Ces
dispositifs seront conçus dans un cadre concerté entre les groupements d’éleveurs et (d’agriculteurs
pour la production fourragère), les prestataires potentiels et MDB. Une attention particulière sera
portée à la création de conditions permettant leur pérennisation.
 OIV :
- La production laitière des 1400 éleveurs bénéficiaires augmente de plus de 20% entre l’année 1
et la fin du projet.
- Au moins 26 organisations d’éleveurs (11 existantes et 15 nouvelles) sont rendues
opérationnelles (outils de gouvernance, plan d’action élaboré et mis en œuvre)
- Nombre de membres dans les organisations d’éleveurs fonctionnelles
- Existence (i) d’un dispositif de santé animale spécialisé pour l’élevage laitier, (ii) d’un dispositif
de reproduction améliorant le potentiel génétique du cheptel laitier, (iii) d’un dispositif de
production et de commercialisation de fourrages entre agriculteurs et éleveurs
R2 : L’amélioration des circuits de commercialisation permet aux consommateurs et aux
transformateurs d’accéder de façon accrue et régulière à du lait de qualité
Il existe une forte demande en lait dans la capitale et de façon générale dans la région Analamanga
fortement peuplée. Il n’existe pas de problème de débouchés en l’état actuel de la production
commercialisable au niveau des élevages de la région. Toutefois, en termes de stratégie de vente du
lait issu de la région Analamanga, il est préférable de cibler le marché du lait de qualité, permettant
ainsi de se démarquer du marché de vente du lait en provenance du Vakinankaratra (lait souvent de
faible qualité destiné en majorité aux consommateurs à faible pouvoir d’achat).
Mais la vente est fortement consommatrice de temps pour les éleveurs qui font ou feraient le choix de
la qualité ou si le marché est éloigné de l’exploitation agricole, ce qui constitue un véritable goulot
d’étranglement.
Il existe donc un intérêt certain partagé par les éleveurs et les transformateurs pour disposer de
dispositifs de commercialisation fiables, de qualité et de proximité. En outre, il convient d’anticiper que
dans les années à venir, la production augmentera sous l’effet des actions du projet et le
développement du marché de la capitale, rendant pertinente toute action visant à améliorer et
dynamiser l’organisation de l’aval dans le sens de l’amélioration de la qualité du lait.
Toutefois, la viabilité technique, économique et organisationnelle de ces dispositifs constitue un défi
pour lequel peu d’exemples positifs existent aujourd’hui dans le pays, notamment du fait de la
concurrence des collecteurs et d’une certaine réticence des éleveurs de s’engager dans des actions
collectives trop spécialisées. Le choix doit donc se porter sur des modes d’organisation innovants ou
s’inspirant de ceux qui ont fait leur preuve, qui seront mis en œuvre à travers des opérations pilotes,
avec pour vocation d’être répliquées si les résultats sont probants.
Compte tenu de la spécificité des contextes en lien avec les distances par rapport à Antananarivo, il
est proposé deux grands types de dispositifs :
-
les élevages intensifs très proches de la capitale bénéficient d’un marché direct solvable,
leurs contraintes résident dans le temps consacré à la commercialisation et la gestion de la
qualité du lait ; des dispositifs collectifs de dépôt-vente de proximité pour la vente de lait cru
de qualité permettront de les résoudre et d’apporter aux consommateurs aisés la garantie d’un
produit de qualité.
11
-
pour les élevages semi-intensifs et/ou plus extensifs dans les zones plus éloignées
(minimum de 40 km pour éviter la concurrence trop forte des collecteurs), il existe un fort enjeu
à permettre aux éleveurs d’accéder au marché afin d’entraîner l’accroissement de la production,
ce qui permettra de réduire les coûts unitaires de transport. Des centres de collecte seront
donc installés dans les zones à fort potentiel. A titre indicatif et sous réserve des résultats des
études de faisabilité (voir infra), deux types de schémas seront ainsi proposés avec :
o d’une part, la réplication du modèle de coopérative Fi (nombre limité de
coopérateurs, mise en place d’un centre de collecte doublé d’un service d’appui
conseil aux éleveurs, collecte avec un réseau de collecteurs trayeurs chez les
éleveurs partenaires) ; le lait collecté par le groupement pourrait alors être vendu sous
forme liquide à des acheteurs de la capitale ou éventuellement transformé sur place
pour accroitre la valeur ajoutée.
o d’autre part, un partenariat avec des transformateurs de la capitale intéressés par
l’assurance d’avoir accès à un lait de qualité en quantités significatives et régulières ;
le schéma reposerait sur la mise en place d’un centre de collecte propriété d’un
groupement d’éleveurs, mais dont la gestion serait confiée à un transformateur
sélectionné sur la base d’un plan d’affaire démontrant la viabilité de son projet.
Dans les deux cas, ces dispositifs pourront être adossés à des dispositifs de service s’adressant aux
éleveurs (accès aux médicaments vétérinaires, provendes petits matériels).
Des études de faisabilité seront préalablement réalisées pour les différents dispositifs de
commercialisation proposés (dépôt-vente et centre de collecte), portant sur les aspects techniques,
socioéconomiques et financiers, marchés (offre et demande), organisationnels et institutionnels. Pour
les centre de collecte, il conviendra de valider le choix des zones en liaison avec les actions d’appuis
à la production (connaissance du cheptel présent et des systèmes d’élevage en place, des
disponibilités locales ou potentielles en fourrage, etc.). Un important point critique réside dans la
gestion collective de la qualité, alors que l’observation montre que les pratiques actuelles en matière
de qualité du lait reposent sur la réputation et la fidélisation individuelles. Les centres de collecte – où
les laits de différents élevages, voire de collecteurs locaux, seront mélangés - constitueront un
changement majeur de ce point de vue.
De façon combinée, des partenariats seront établis avec des collecteurs désireux de se
professionnaliser et de s’engager dans des démarches de qualité du lait reposant sur des appuis en
formation, en équipement et en fonds de roulement (dans un cadre négocié avec les IMF de la place),
et des contrats d’approvisionnement en lait de qualité avec des acheteurs d’autre part.
Enfin, un volet sera consacré à la promotion de la qualité du lait, avec plusieurs axes :
-
-
d’une part, une étude de faisabilité concevra l’établissement d’une charte des professionnels
portant sur le respect des principes techniques permettant de garantir la qualité du lait rendu
aux consommateurs, avec comme terrain d’application la mise en place des dispositifs dépôts
ventes et centres de collecte. ;
d’autre part, la sensibilisation des consommateurs à la consommation du lait de qualité (actions
promotionnelles, de type foire, campagnes publicitaires, etc) ;
enfin, des campagnes promotionnelles (radio, presse, foires, télévision, etc.) seront menés sur
le thème du lait cru local et de qualité, afin d’accroitre le niveau d’exigence des consommateurs.
 OIV :
-
3 dispositifs pérennes de dépôt-vente de lait de proximité ont été mis en place dans la couronne
périphérique d’Antananarivo (10 à 15 km) ;
3 centres de collecte de lait mis en place dans un rayon supérieur à 40 km d’Antananarivo .
40 collecteurs spécialisés dans la fourniture en lait de qualité livrent leur lait à des acheteurs
privés dans le cadre d’accords avec des acheteurs facilités par le projet (aux dépôts ventes,
aux centres de collecte, autre) ;
Au moins 2000 litres de lait sont vendus en frais quotidiennement à travers les dispositifs de
dépôts-ventes et les centres de collecte ;
Une charte de bonnes pratiques pour la qualité du lait est adoptée au sein des membres de
MDB.
12
R3 : Les capacités d’action collective technique, économique, analytique et politique de
l’interprofession Malagasy Dairy Board sont renforcées durablement
MDB, en tant que maître d’ouvrage de la composante lait du programme ASA, se saisira de cette
opportunité pour consolider durablement son rôle d’instance interprofessionnelle du secteur laitier à
Madagascar. In fine, il s’agit de renforcer durablement son rôle d’appui à ses membres et dans la
construction d’un environnement institutionnel favorable au développement de la filière lait local. A
travers des actions de services, de concertation, d’information et d’analyses, la stratégie développée
vise à ce que les activités économiques soient le plus possible sécurisées face aux risques du marché
international, aux impératifs de qualité des produits, aux stratégies opportunistes des acteurs, aux
mesures politiques intempestives et non concertées, etc…
Plusieurs domaines seront abordés, en particulier :
-
Développement de la concertation et l’action interprofessionnelle au niveau de la région
Analamanga sur les différents thèmes d’interventions développés dans le cadre des deux
composantes précédentes ;
Appui à la mise en place d’actions d’appui aux professionnels du secteur à travers l’acquisition
progressive d’un savoir-faire dans la délégation contractuelle d’interventions techniques (« faire
faire ») ;
Relance et consolidation de la gouvernance à MDB (projet interprofessionnel à bâtir sur la
convergence d’intérêts communs, maitrise et transparence de la gestion et de la comptabilité,
etc.) ;
Renforcement de la fonction de plaidoyer et d’interlocuteur de MDB avec les pouvoirs publics et
les PTF dans le cadre des processus d’élaboration des politiques et de programmes concernant
le secteur laitier ;
Construction et mise en œuvre d’une politique d’autonomisation financière pour l’organisation.
-
 OIV :
-
Pendant la durée du projet, toutes les assemblées générales ordinaires et les réunions du
conseil d’administration sont tenues conformément aux statuts et les comptes-rendus et PV
sont disponibles.
MDB a réalisé au moins 4 études sur le développement de la filière lait malgache (telles que le
marché du lait à Antananarivo, compétitivité du lait local, qualité du lait local, financement de
MDB)
4 notes de position élaborées par MDB pour améliorer le fonctionnement de la filière lait
Malgache sont communiquées aux pouvoirs publics Accroissement de 20% minimum des
ressources collectées par MDB auprès de ses membres et/ou prélevées au niveau de la filière
lait
Au terme du projet, le MDB a validé un nouveau plan quinquennal (stratégie de développement
de la filière lait malgache prenant en compte les retours d’expériences du projet ASA Lait 20152018)
Au terme du projet, des référentiels méthodologiques et technico-économiques sur la mise en
place des dépôts ventes, des centres de collectes, des dispositifs de santé de proximité, de
reproduction et d’amélioration de production fourragère sont disponibles.
-
-
Description des activités:
A l’image des 3 résultats attendus, le projet mettra en œuvre 3 groupes d’activités en matière d’appui
(i) à la production et (ii) à la commercialisation du lait, ainsi que (iii) des actions d’accompagnement de
la structuration de MDB. Des actions de démarrage (mise en place d’un socle de connaissance pour
éclairer l’action, des ressources humaines et du dispositif technique) concourront à l'atteinte des trois
résultats.

Activités de démarrage
Activité de démarrage 1. Recrutement de l’équipe MDB et formation des conseillers d’élevage
13
L’équipe du projet sera recrutée au démarrage du projet. Sous la responsabilité de la directrice de
MDB affectée à temps partiel au projet, elle sera composée d’une équipe permanente de 10
conseillers d’élevage qui seront internalisés au sein de MDB le temps du projet, sous la responsabilité
de 1 coordonnateur agroéconomiste spécialiste du développement des filières animales et des
organisations professionnelles, avec une expérience avérée de pilotage de projet. S’ajouteront 3
cadres techniques spécialisés (un zootechnicien généraliste de la production laitière, de l’alimentation,
de la santé animale et de la reproduction des bovins, un agroéconomiste spécialiste des filières et
marchés du secteur de l’élevage, avec une compétence avérée en accompagnement des petites
entreprises agricoles, un responsable de suivi-évaluation, et les services d’appui (secrétariat et RAF).
Cette activité comprend également le recrutement d’une assistance technique internationale à temps
partiel.
La réussite de l’intervention des conseillers d’élevage dépend de leurs compétences techniques ainsi
que de leur maîtrise de la démarche spécifique de conseil aux éleveurs. Aussi, les conseillers en
élevage bénéficieront d’une formation de base au démarrage du projet sur les différents thèmes qui
seront abordés dans le cadre du projet :
La présentation du projet ASA et de la composante Lait
les bases zootechniques et vétérinaires pour l’élevage laitier (y compris la qualité du lait) ;
l’économie de la filière lait (y compris la qualité du lait)
l’approche globale de l’exploitation et relations avec son environnement économique ;
les outils de gestion et d’aide à la décision appliqués à l’élevage laitier ;
les techniques d’animation, de formation et de conseil.
La formation se déroulera en 4 sessions de 5 jours étalées durant 4 mois parallèlement à la réalisation
du diagnostic initial (activité transversale 2) auquel ils participeront. Le cursus pédagogique
d’ensemble sera conçu par MDB avec l’appui d’un conseiller technique et pédagogique externe.
L’exécution de certains modules sera assurée par des organismes spécialisés choisis en fonction des
18
sujets .
Outre cette formation initiale, le renforcement de capacités des conseillers fera l’objet d’une attention
permanente de la part des cadres du projet (formation continue, accompagnement sur le terrain par
les cadres du projet).
Moyens
Séquençage
Partenaires et rôles
Indicateurs
d’activités
- Ressources humaines permanentes de l’équipe projet MDB
- Budget expertise externe : conseiller pédagogique, prestataires de formation
- Moyens de formation (Salle de réunion, support pédagogique, etc.)
er
1 quadrimestre du projet
A titre indicatif : CFP BEVALALA, CEFFEL, AVSF, etc. pour prestation
- Equipe MDB recrutée
- Nombre et thème des sessions de formation des conseillers réalisées
Activité de démarrage 2. Etudes diagnostic élevages et socio-économiques« initiales »
Les études permettront de construire et rassembler les données, les informations et les analyses
nécessaires à la conception des actions dans les zones d’intervention du projet. En particulier :
-
18
sur la base d’un échantillonnage extrapolable, il s’agira :
o de conduire une étude sur les systèmes d’élevage laitier et d’en préciser les
caractéristiques sur la base de critères déclaratifs simples (nombre de VL adulte et
type de race, niveau de production, système d’alimentation, disponible et potentiel
fourrager en lien avec les disponibilités foncières, système de reproduction, système
de commercialisation, pluriactivité, place des femmes et des jeunes). L’appréciation
du cheptel laitier présent dans les zones les plus éloignées de Antananarivo sera
abordée dans le cadre de cette activité ;
o de caractériser les circuits de commercialisation dans les zones enquêtés en
cherchant en particulier à apprécier l’importance de collecteurs ;
A titre indicatif, et sous réserve de compétences avérées, CEFFEL pour la dimension conseil à l’exploitation, CFP
BEVALALA ou AVSF pour la dimension élevage, etc.
14
-
le recensement exhaustif, la localisation et la caractérisation des organisations d’éleveurs
laitiers en place seront également conduits (date et motif de création, nombre de membres et
nombre de vaches laitières adultes, activités collectives effectivement menées) ;
les vétérinaires et agents techniciens d’élevage (para-professionnels vétérinaires travaillant
pour les vétérinaires) seront recensés exhaustivement, localisés et leur type d’activités
caractérisées ;
une étude économique sera conduite sur la filière lait dans les régions Analamanga et Itasy,
visant à préciser les coûts de revient en fonction des zones, des systèmes d’élevage et des
circuits de commercialisation. Une analyse comparée sera faite par rapport aux prix de revient
du lait en provenance de la région Vakinankaratra.
Les documents et expériences existants (Plan régional de développement, analyse de la situation
régionale élaborée par le FRDA Analamanga, état des lieux des CSA des districts concernés, plan de
développement communal). Le MDB s’associera étroitement avec l’Unité de Coordination du
Programme de façon à établir des synergies et bénéficier des résultats des études des autres
composantes du programme ASA.
La conception d’ensemble des enquêtes sera conçue par un prestataire spécialisé, les enquêtes
seront réalisées par les conseillers d’élevage sous l’encadrement de ce prestataire qui assurera la
qualité des rendus provisoires et finaux.
L’étude filière s’appuiera sur les données de terrain issues des enquêtes et collectées par les
conseillers d’élevage, et des entretiens complémentaires. Elle sera conduite par l’agroéconomiste de
MDB.
Ces études constitueront la situation de référence et serviront de base à la mise en place du système
de suivi évaluation du projet. Par ailleurs, elles fourniront les données nécessaires à l’identification des
communes d’intervention pour l’appui conseil auprès de nouveaux éleveurs (activité de démarrage 3).
Moyens
Séquençage
Partenaires et rôles
Indicateurs
d’activités
- Moyens enquêtes
- Conseillers élevage et cadres spécialisés de MDB
- Expertise externe
er
1 quadrimestre du projet
- Conception d’ensemble et suivi : MDB
- Exécution : conseillers d’élevage pour les enquêtes, prestataire pour la
conception des questionnaires, la saisie et le traitement de données, et la
rédaction de la situation de référence, contribution cadres techniques de
MDB
- La situation de référence est disponible, comprenant un état des lieux de la
production laitière et de la filière lait dans l’Analamanga
Activité de démarrage 3. Appropriation du cadre logique et construction participative du plan
d’action
Les éléments d’information et d’analyse, issues des études et enquêtes précédemment réalisées,
permettront :
-
à partir d’une approche « arbre à problème », de reformuler avec les équipes MDB l’ensemble
de la démarche du projet, ce qui permettra de revisiter collectivement son cadre logique, de
s’en approprier la stratégie d’ensemble et de mettre en évidence les points critiques qui devront
faire l’objet d’attentions particulières durant le projet ;
de préciser les zones et communes d’intervention pour l’extension des appuis à la production
laitière dans la région Analamanga. Elles permettront également de choisir définitivement les
OP membres de MDB suffisamment structurées et dynamiques pour participer activement au
programme.
Le ciblage des communes est précisé dans le chapitre « Méthodes de mise en œuvre choisies et
raisons de ce choix ».
15
Ces travaux seront menés dans le cadre d’un séminaire de 4 jours, réalisé en coordination et en
présence des membres du CA de MDB.
Moyens
Séquençage
Partenaires et rôles
Indicateurs
- coût séminaire
- mobilisation équipe MDB
Fin du premier quadrimestre
- interne
- séminaire réalisé
- Compte rendu et documents de synthèse disponibles
Activité de démarrage 4. Atelier de lancement du projet
Un atelier externe sera organisé pour présenter le projet et informer de son démarrage Y seront
conviés les professionnels du secteur laitier membres et non membres de MDB, les ministères de
compétence et leurs services techniques, les collectivités territoriales (région et districts), etc.
Moyens
Séquençage
Partenaires et rôles
Indicateurs

- Financement atelier dans la rubrique budgétaire 5.8 Actions de visibilité
- mobilisation équipe MDB
Courant premier quadrimestre
- public
- séminaire réalisé
- Nombre et type de participants
Activités R1 : Les capacités productives des éleveurs sont améliorées et leurs
organisations professionnelles ont accru leur autonomie d’action.
Activité 1.1. (Re)Constitution des groupes d’éleveurs et choix des responsables par les
groupements
Dans les sites qui ont été retenus pour les interventions, des groupes rassemblant les éleveurs
motivés pour participer au projet seront constitués. Il pourra s’agir de groupements d’éleveurs déjà
constitués et membres de MDB, qui seront donc réactivés, ou de nouveaux éleveurs non encore
organisés et bénéficiaires du projet. Ces groupements seront constitués sur la base d’une information
préalable et précise sur les objectifs et la démarche du projet. En particulier, les principes de
participation / contribution des bénéficiaires et de subvention aux actions du projet seront clairement
explicités, exemple à l’appui. Une attention particulière sera portée à la participation des femmes
éleveurs dans ces groupes.
Les éleveurs désigneront en leur sein un responsable du groupement sur la base de critères qu’ils
proposeront et mettront en débat avec le conseiller d’élevage MDB (il est notamment attendu que les
critères soient le niveau d’alphabétisation, les compétences techniques, le dynamisme, la
reconnaissance sociale). Ce responsable aura notamment la charge d’assurer l’information entre le
projet et les éleveurs du groupement et de coordonner les opérations qui seront mis en œuvre au
bénéfice des membres du groupement (réunions et formations sur site, collecte / centralisation
d’information et de données nécessaires au suivi évaluation). Il assurera également la mise en place
et la gestion de sites de démonstration, soit à son niveau, soit auprès d’éleveurs volontaires
(notamment : stabulation améliorée, parcelle fourragère, etc.).
Ce responsable sera rétribué selon des règles transparentes édictées par les membres de son
groupement et le projet, mais reposant sur des dons en nature par les membres du groupement
(journée de travail, etc.) et complétés par des apports du projet (ciment, bidons, et.).
Moyens
Séquençage
Partenaires et rôles
Indicateurs
- Equipe MDB
- Moyens logistiques MDB
ème
5
mois du projet
Sans objet
- Nombre de groupements (re)constitués (formels ou non)
- Nombre de responsables de groupement
16
Activité 1.2. Mise en œuvre d’une démarche d’appui conseil technicoéconomique participative
pour la conduite d’élevage
Les agroéleveurs gèrent leur exploitation pour minimiser les risques alimentaires et de revenus face à
un ensemble de contraintes globales : disponibilité en main d’œuvre, accès au foncier, variations
climatiques, variation des prix du marché, faible accès aux services et aux intrants. La conduite de la
production laitière s’intègre dans ce cadre, au même titre que les autres spéculations agricoles, et
toute action visant à son amélioration doit être capable de connaître et prendre en compte ce cadre
général. Plus spécifiquement, la cohérence des interventions visant à l’amélioration de la conduite
d’un élevage laitier doit reposer sur la maîtrise par les éleveurs de connaissances
technicoéconomiques de base (alimentation, santé, reproduction, conduite d’élevage, saisonnalité,
marché du lait) et du cadre d’analyse de la rentabilité d’un élevage laitier pour leur permettre d’orienter
leurs actions en fonction de leur situation de départ.
Sur la base d’une préparation technique et pédagogique (incluant la conception et la préparation des
supports) préalable des conseillers d’élevage dans le cadre du projet, des formations de base et des
ateliers participatifs seront donc organisées à l’échelle des groupements par les conseillers d’élevage.
Ces formations et ateliers viseront à permettre aux éleveurs de faire leur propre diagnostic et de
définir progressivement le plan d’action individuel pour développer leur élevage laitier.
Des fiches de collecte de données portant sur la production, les coûts de production, les prix et
volumes de vente de lait seront mises en place en place au niveau des éleveurs. L’analyse régulière
des données (base semestrielle et tout au long du projet), menée individuellement et collectivement
au sein du groupement avec l’appui des conseillers d’élevage, permettront aux éleveurs de faire des
analyses comparatives sur les résultats des innovations apportées à leur élevage, et d’améliorer leurs
approches si besoin. Ces données, vérifiées et compilées par le conseiller d’élevage, permettront
également d’alimenter le dispositif de suivi évaluation.
Cette activité sera intimement coordonnée avec les interventions d’appui technique spécialisées pour
l’amélioration de l’alimentation (activité 1.3), de la santé (activité 1. 5) et de la reproduction (activité
1.6).
Moyens
Séquençage
Partenaires et rôles
Indicateurs
-
Equipe et moyens logistiques MDB
Petits équipement éleveurs laitiers (bidons, filtres à lait, etc.)
Réunions animation, voyages inter-communes / inter-régions
Budget expertise externe
1ère session de formation des éleveurs au 4ème mois du projet
Session de bilans au minimum tous les 6 mois, à caler sur les cycles
saisonniers de production
Mobilisation d’une expertise externe pour appuyer la préparation
des modules
- Nombre de sessions réalisés par groupements constitués (formels ou non)
- Les fiches de données technicoéconomiques sont disponibles pour chaque
élevage
- Les éleveurs laitiers accompagnés disposent d’un bilan technicoéconomique
semestriel de leur production
Activité 1. 3. Amélioration de l’alimentation et de la production fourragère pour le troupeau
laitier
En lien avec les appuis-conseils technico-économiques, les éleveurs prendront progressivement
conscience que la production laitière est avant tout une affaire de bonne alimentation et de bonne
santé des animaux.
Aussi, une part importante des interventions concerneront le développement des capacités techniques
en matière d’alimentation du troupeau laitier. L’élevage laitier exige la disponibilité de fourrage
suffisant et diversifié pendant toute l’année pour être adapté à l’âge, le poids, l’état physiologique et le
potentiel de production laitier des animaux. Mais par ailleurs, les conditions d’accès aux fourrages et
aux compléments sont variables selon les types d’élevage (intensifs, semi-intensifs et traditionnels) et
les localisations (accès ou non à des parcelles fourragères). L’appui technique doit donc permettre
17
d’apporter une réponse adaptée à la diversité des contraintes rencontrées par les éleveurs. Il est
attendu un intérêt positif de la part des éleveurs sur le sujet du fait des résultats rapides et visibles de
l’amélioration de l’alimentation, par rapport aux pratiques actuelles (réduction du temps de travail pour
19
la coupe de fourrage naturel, amélioration et maîtrise de la qualité nutritive des fourrages produits ).
Quatre axes seront développés :
-
Etat de l’art sur la production, la diversification et la valorisation des ressources fourragères
disponibles : de nombreux projets ont travaillé sur la production fourragère et l’utilisation des
sous-produits alimentaires à Madagascar et sur les Hauts-Plateaux. Il s’agira donc de bâtir un
référentiel simple et opérationnel portant sur un nombre limité d’espèces fourragères
(graminées, légumineuses herbacées, légumineuses arbustives) pouvant être mis à disposition
des éleveurs de la région Analamanga. Le choix des espèces devra prendre en considération la
valeur nutritive, la facilité de multiplication de matériel végétal, de culture, de récolte et de
conservation (foin, ensilage), en lien avec la diversité des contraintes des types d’éleveurs. Des
fiches techniques rassemblant les données de bases sur les espèces à recommander seront
produites, s’appuyant notamment sur l’existant (connaissances acquises par le projet Land
O’lakes, le GSDM/CIRAD, le FOFIFA, etc. en matière de production de matériel végétal, de
culture en milieu paysan, de conservation du foin) ;
-
Formation et accompagnement des éleveurs pour améliorer le système d’alimentation du
cheptel laitier : l’action à mener est de former les éleveurs (i) d’une part à estimer les besoins
alimentaires de leur troupeau laitier au fil de l’année, et (ii) d’autre part, à planifier la production
et/ou l’achat de fourrage, à utiliser au mieux les ressources dont ils disposent ;
-
Diffusion de la culture fourragère et des techniques de conservation des fourrages au niveau
des éleveurs : il s’agira d’appuyer les éleveurs dans l’optimisation de la production fourragère
en fonction des surfaces disponibles. Conformément à l’approche participative, les propositions
seront conçues par les éleveurs eux-mêmes, dans le cadre des groupements constitués
précédemment (activités 1.1. et 1.2), en veillant à ce que les options retenues au cas par cas,
répondent bien aux contraintes identifiées et à travers des formations pratiques multiplication,
production, récolte et fanaison des fourrages). Des parcelles de démonstration et de
multiplication de matériel végétal seront mises en place par le projet au niveau de chaque
groupement, sous la responsabilité de ce dernier ; Les conditions de réplicabilité feront l’objet
d’une analyse préalable rigoureuse afin de s’assurer de l’appropriation et la diffusion des
techniques proposés en milieu réel.
-
Appui aux éleveurs intensifs : le projet apportera son appui auprès des groupements ou
éleveurs de type intensifs qui souhaiteraient notamment tester des innovations telles que la
fabrication de provende, le traitement de la paille de riz à l’urée ou l’introduction de nouvelles
espèces végétales fourragères. Un appui technique spécifique sera alors proposé au cas par
cas, avec comme conditionnalités : subvention partielle de l’action au titre de l’innovation mais
contribution directe des bénéficiaires, collecte de données sur les résultats des opérations,
disponibilité pour des visites d’échanges avec d’autres éleveurs. Les conditions de réplicabilité
feront l’objet d’une analyse préalable rigoureuse afin d’optimiser les chances de diffusion en
milieu réel.
Cette activité sera exécutée en veillant à assurer la formation initiale et continue des conseillers
d’élevage de MDB, et leur accompagnement par les cadres du projet.
Une fois les connaissances et les propositions techniques consolidées, des matériaux de vulgarisation
(type poster, manuel, émission de radio, etc.) seront mis au point et diffusés.
Moyens
Séquençage
Partenaires et rôles
19
-
Equipe et moyens logistiques MDB
Budget diffusion (poster, guides et manuels techniques)
ème
A partir du 6
mois
Suivi et renforcement toute la durée du projet
Mobilisation d’une expertise en graphisme
Par exemple, faute de connaissance en matière d’alimentation, nombreux sont les éleveurs qui ne font pas la distinction en
termes de valeur nutritive entre la paille de riz, le fourrage frais de contre saison ou du foin cultivé.
18
Indicateurs
- Etat de l’art, fiches techniques, matériaux de diffusion disponibles
- Nombre de sessions réalisés sur le thème de la production fourragère au
niveau des groupements constitués (formels ou non)
- Parcelles de démonstration /multiplication de matériel végétal existantes au
niveau des groupements d’éleveurs
- Les éleveurs laitiers accompagnés disposent d’un plan d’alimentation annuel
pour leur troupeau laitier
Activité 1. 4. Mise en place d’une filière locale de production fourragère
Plus les éleveurs sont proches de Antananarivo, plus ils sont confrontés à des problèmes d’accès au
fourrage, faute de disponible foncier. La vente directe d’un lait de qualité permet à ces éleveurs d’en
tirer un bon prix unitaire et de supporter des niveaux élevés de coûts en alimentation, sous réserve
bien entendu que par ailleurs les vaches soient en lactation. S’agissant généralement d’élevages
intensifs hors-sol, la contrainte fourragère, si elle n’est pas levée, peut mener à la décision d’arrêter
l’activité.
Sans pour autant promouvoir ce type d’élevage qui semble condamné à terme du fait de l’urbanisation
croissante, il est néanmoins judicieux d’apporter des réponses aux élevages existants, ce qui par effet
d’entrainement offrira également une diversification d’options pour l’affouragement aux éleveurs dans
les zones plus éloignées.
Aussi, MDB, avec l’appui du projet, mettra en place des circuits d’approvisionnement en fourrage de
qualité reliant un réseau d’agriculteurs intéressés et des éleveurs spécialisés leur achetant leur
production.
Cette action sera conduite sur la base d’une étude de faisabilité qui en validera la pertinence sur la
base de l’analyse de circuits de vente de fourrage sec existants dans la région Analamanga et dans
les régions voisines (Vakinankaratra, Bongolava), des zones propices à la culture fourragère de rente
- en premier lieu dans la région Analamanga tels que les districts d’Ankazobe et d’Anjozorobe- et de
l’impact sur les coûts de revient de la production du lait, compte tenu des coûts de production du foin
et du transport.
Si cette proposition est validée, des opérations pilotes de production fourragère seront mise en place
selon les caractéristiques et les modalités qui seront définies dans l’étude de faisabilité (choix des
groupements d’agriculteurs, espèces fourragères proposées, schéma logistique et lieux de vente,
etc.), avant une diffusion plus large en fonction des résultats. MDB s’assigne un objectif de 10 sites de
production de fourrage, d’environ 5 ha chacun.
Le rôle de MDB, outre la coordination de cette opération pilote, sera particulièrement de mettre en
relation agriculteurs producteurs de fourrage et éleveurs acheteurs et d’animer la concertation entre
les parties prenantes.
Moyens
Séquençage
-
Equipe MDB
Moyens logistiques MDB
Equipement production de foin (faneuses, etc.)
A partir de 2016
Suivi et renforcement toute la durée du projet
Partenaires et rôles
Indicateurs
- Etude de faisabilité disponible
- Nombre et sites des opérations pilotes mises en place (objectif de 10 sites
d’environ 5 ha chacun)
- Volumes de foins produits, acheminés et vendus
Activité 1.5. Dispositif de proximité pour la santé animale
En lien avec les appuis-conseils technico-économiques, les éleveurs prendront progressivement
conscience que la production laitière est également une affaire de santé des animaux. Aussi, une part
19
importante des interventions concerneront le renforcement et/ou la mise en place d’un dispositif de
proximité de santé animale et spécialisé pour l’élevage laitier.
20
Selon Land O’Lakes (2012) , le nombre de vétérinaires et d’auxiliaires d’élevage (paravets,
auxiliaires, vaccinateurs) pour la région Analamanga serait respectivement de 13 et 72, ce qui
témoignerait d’une couverture sanitaire significative en comparaison au reste du pays. Toutefois, les
éleveurs ne se disent pas satisfaits des services rendus (absence des agents dans leurs communes,
méconnaissance de qui sont les u d’élevage ou les vétérinaires, recours à des personnes dans les
communes possédant quelques connaissances en santé animale, que celles-ci soient avérées ou
non).
La situation impose au projet d’apporter des solutions efficaces et durables, dans un cadre partenarial
avec la profession vétérinaire quand cela est possible, et avec l’objectif que les éleveurs puissent
bénéficier de service de proximité à un coût abordable.
L’intervention combinera plusieurs niveaux d’intervention :
-
-
20
21
22
Niveau commune/groupement d’éleveurs laitiers :
o Formation des éleveurs membres des groupements en santé animale pour les bovins
avec une spécialisation en élevage laitier (santé : appareil reproducteur, production
laitière, troubles digestifs, prophylaxie, etc. ; conduite du troupeau laitier : règles
sanitaires d’une ferme laitière, prophylaxie générale, règles d’hygiène de la production
et de la collecte de lait, reproduction, traite, alimentation) ;
o Cette formation inclura le renforcement d’un responsable santé animale (Intervention
primaire telle que déparasitage aussi bien interne qu’externe, soin primaire, etc.)
pouvant être choisi par les éleveurs dans ou en dehors des groupements. Ce
responsable élevage aura vocation à intervenir à la demande auprès des membres
des groupements, mais aussi au niveau des éleveurs bovins de sa commune (qu’ils
soient bénéficiaires du projet ASA Lait ou non) ;
o Mise en place et gestion d’une pharmacie vétérinaire de base spécialisée en élevage
21
bovin et bovin laitier au niveau de chacun des responsables santé animale .Ces
22
responsables de santé animale seront dotés d’un équipement de base (glacière ,
seringues, etc.).
o Les interventions du responsable de santé animale se feront à prix coûtant pour les
médicaments utilisés et contre rétribution du service rendu dont les montants et
modalités seront fixés en concertation avec les éleveurs et le responsable de santé
animale.
Niveau vétérinaires et agents techniciens d’élevage (para-professionnels vétérinaires travaillant
pour les vétérinaires) : établissement de partenariats entre MDB et les vétérinaires portant sur
les thèmes suivants : la formation, le suivi vétérinaire des élevages, les prix et modalités
d’intervention auprès des éleveurs laitiers en cas d’urgence et la fourniture en produits
vétérinaires
o Sur la base d’un diagnostic des besoins, renforcement des capacités des vétérinaires
et de leurs techniciens en élevage bovin laitier (appareil reproducteur, production
laitière, troubles digestifs, prophylaxie, conduite d’élevage etc.), leur permettant des
interventions à la demande chez les éleveurs en cas grave ou d’urgence médicales
ou chirurgicales ; L’acquisition par les agents d’une trousse vétérinaire adaptée à ce
type de soins sera subventionnée par le projet ;
o Etablissement de protocole entre MDB ; les vétérinaires et les groupements pour le
suivi sanitaire des troupeaux : des visites dans les élevages laitiers des communes
permettront d’établir des évaluations régulières sur l’évolution de l’état sanitaire du
Rapport final du projet de développement de la filière lait dans la région d’Analamanga 2008 – 2012 – Land O’
Lakes/USAID/MAEP. 2012.
Ces dépôts de médicaments vétérinaires doivent être placés sous contrôle et responsabilité d’un docteur vétérinaire ou d’un
pharmacien le plus proche (Art 2 de l’Arrêté 2123/95 portant organisation des dépôts de médicaments destinés à la
médecine vétérinaire). L’approche s’inspirera des actions en la matière menée par AVSF ou FERT.
Si le responsable de santé animale travaille en collaboration avec un vétérinaire mandataire, seul habilité à faire la vaccination.
20
o
o
-
cheptel et apporter des appuis conseils auprès des responsables de santé animale
(en matière de prophylaxie, de reproduction, de conduite d’élevage, d’hygiène de la
production et de la collecte du lait), contre rémunération des groupements ;
Concertation entre MDB et les vétérinaires pour établir les modalités d’intervention
d’urgence au sein des élevages laitiers à la demande des responsables de santé
animale : type d’intervention (césarienne, etc.), montant de la prestation, etc.
Approvisionnement en produits vétérinaires spécialisés en cheptel laitier.
Niveau MDB : Mise en place d’une pharmacie vétérinaire spécialisée « élevage laitier » pour
approvisionnement des responsables de santé animale dans les communes et les vétérinaires.
Cette pharmacie sera dotée d’un fond initial qui sera réapprovisionné par les ventes de
médicaments.
Un expert en santé animale communale sera recruté pour l’appui à la conception du schéma
d’ensemble et l’accompagnement pour sa mise en place tout au long du projet.
Par ailleurs, une vigilance particulière sera portée à la recherche de synergie avec les autres
interventions du programme ASA portant sur l’élevage de poulet de chair pour lesquels la formation
d’agents de santé communaux sont également prévus. Dans les communes où des interventions lait
et aviculture coexistent, l’intérêt et la possibilité que les agents de santé animale cheptel laitier et
23
aviculture puissent être une seule et même personne devront être pris en considération .
Moyens
Partenaires et rôles
-
Indicateurs
-
Séquençage
-
Equipe MDB
Budget prestataire spécialisé en santé animale communale
Budget pharmacie vétérinaire MDB
Budget diffusion (poster, guides et manuels techniques)
ème
A partir du 5
mois
Suivi et renforcement toute la durée du projet
Contractualisation sur appel d’offre avec un partenaire externe spécialisé en
santé animale communale
Mobilisation d’une expertise en graphisme
Nombre et type de formations en santé animale « chetpel laitier » réalisées
(éleveurs, vétérinaires, agents vétérinaires)
Nombre de responsables de santé animale
Nombre de pharmacies vétérinaires (niveau responsables santé animale et
vétérinaires)
Existence centrale d’achat produits vétérinaire MDB
Nombre de tournées des vétérinaires dans les communes
Nombre de rapports sur l’évolution de l’état sanitaire du cheptel laitier
Activité 1.6. Mise en place d’un schéma d’amélioration génétique du potentiel des troupeaux
laitiers
L’introduction de race laitière améliorée remonte aux années 1840, donnant lieu à l’émergence de la
race laitière locale Rana. Les nouvelles introductions de races améliorées dans les années 1980 par
le biais de l’Insémination Artificielle (IA), notamment FIFAMANOR, puis l’action des projets successifs
ont permis de créer et maintenir un troupeau significatif de vaches laitières de races améliorées
jusqu’au milieu des années 2000 (Pie Rouge Norvégienne ou PRN, Holstein). Avec l’arrêt des projets
et notamment la fin des subventions de l’IA PRN par la Norvège (FIFAMANOR / ONG PRN), le prix
des IA a augmenté et le nombre des IA pratiquées a chuté drastiquement (10 043 IA en 2006, 3 776
24
IA en 2008) . Dans la région Analamanga, le prix de l’IA pour l’éleveur était de l’ordre de 16 000
AR/dose en 2006, il atteignait 30 000 AR en 2008. Il est aujourd’hui de 50 000 à 80 000 AR, selon
l’éloignement. Ce prix est jugé rédhibitoire par grand nombre d’éleveurs, d’autant que les retours de
23
24
En particulier, la possibilité pour un agent de santé animale d’intervenir sur plusieurs espèces animales lui offrira la possibilité
de dégager un revenu suffisant et de se spécialiser progressivement.
Etude de faisabilité économique et financière pour l’installation des techniciens d’inséminations artificielles et des centres de
stockage des semences bovines. Rapport final. Land O’Lakes-USDA –MAEP. Simon RAKOTOMANGA. Septembre 2009
21
chaleurs sont fréquents. Ces derniers s’orientent ainsi vers la monte naturelle, tandis que le nombre
d’agents inséminateurs dans la région est passé de 6 en 2009 à 3 en 2014.
Plusieurs constats :
-
Le taux de réussite par IA des éleveurs le pratiquant semble mauvais, mais les causes doivent
être cernées et priorisées : retard de l’intervention de l’inséminateur, difficulté pour l’éleveur à
détecter les chaleurs de ses vaches, mauvais état sanitaire ou alimentaire de l’animal au
moment de l’insémination, etc.;
-
En dehors de toute subvention massive et de longue durée de l’IA qui n’entre pas dans la
stratégie du projet, les élevages souhaitant y recourir se doivent d’être très performants
(alimentation, santé des animaux, suivi technicoéconomique) et pouvoir accéder à un marché
rémunérateur et sécurisé pour rentabiliser le coût de l’insémination artificielle ; celle-ci ne peut
donc être envisagée que dans le cadre d’une approche d’appui conseil globale ;
-
Les élevages traditionnels et semi-intensifs pourront envisager de recourir à l’IA, mais cela doit
s’inscrire dans une évolution à moyen terme, une fois traités les priorités alimentaires, de santé
et de commercialisation. Dans ces cas de figure, il sera donc préférable de recourir à la monte
naturelle avec des taureaux améliorateurs, moins chère et techniquement plus aisée. Par
contre, ce système impose de mettre en place des schémas clairs pour la gestion sanitaire
(pour éviter la propagation de maladie), l’alimentation et les aspects socio-économiques
(propriété / gestion de l’élevage du taureau, coût des saillies, etc.).
L’intervention débutera par la réalisation d’une étude de faisabilité pour la mise en place d’un schéma
reposant sur la combinaison de relance de l’insémination artificielle et la monte naturelle avec des
taureaux améliorateurs (pour toucher le plus grand nombre d’éleveurs notamment semi-intensifs et
traditionnels). Il s’agira d’approfondir la pertinence des différents scenarios adossés à une analyse
technicoéconomique / organisationnelle / institutionnelle devant permettre d’apprécier la durabilité du
dispositif d’ensemble. L’étude d’expertise sera organisée et réalisée par l’UCP ASA via la mobilisation
d’un expert international associé en binôme à un expert national. Ces experts prendront soin de
travailler en étroite concertation avec le Comité National de l'Amélioration Génétique (CNAG) et en
son sein, la Commission filière lait.
Dans l’hypothèse d’un scenario retenu et ses caractéristiques précisées, un appel d’offre sera lancé
auprès des différents prestataires possibles dans le pays, pour l’exécution de cette activité. Les
activités possibles étant de nature indicative à ce stade, un budget sera réservé à cet effet sous forme
25
forfaitaire .
Moyens
Séquençage
Partenaires et rôles
Indicateurs
25
- Equipe MDB
- Budget expertise externe internationale et nationale sur le volet Missions
courtes UCP ASA
- Budget forfaitaire pour la mise en place du schéma d’amélioration génétique
- Budget diffusion (poster, guides et manuels techniques)
- Etude de faisabilité à l’issue du premier quadrimestre (afin de bénéficier des
résultats de la situation de référence)
ème
- Opérationnalisation du schéma d’amélioration génétique à partir du 5
mois
et durant toute la durée du projet
- UCP ASA pour réalisation étude defaisabilité
- Contractualisation sur appel d’offre d’un partenaire spécialisé en reproduction
animale
- Mobilisation d’une expertise en graphisme
- Etude de faisabilité
- Dispositif de reproduction mis en place (nombre d’inséminateurs, nombre de
Ce forfait, d’un montant de 53 375 €), est estimé en prenant en compte différents possibilités d’actions, sans caractère
obligatoire à ce stade : rémunération du prestataire, taureaux améliorateurs, accompagnement des logeurs (formation,
amélioration de l'étable, construction de montoir, etc), formation & suivi des inséminateurs, kits d’insémination,
banque de semences, boucles, fiches identification animaux laitiers, etc.
22
taureaux améliorateurs, nombre d’IA, nombre de saillies)
Activité 1.7. Appui à l’organisation et la formalisation des groupements d’éleveurs de base
Les appuis apportés aux groupements d’éleveurs permettront progressivement à ces derniers
d’identifier les domaines où l’action collective permet de résoudre une difficulté là où l’action
individuelle ne le permet pas, que ce soit dans le domaine de l’achat groupé de provendes, de
l’organisation d’un groupe de santé animale et l’achat de médicament, la gestion collective d’un
taureau reproducteur ou une démarche de commercialisation en commun (voire groupe de résultats
2).
Quand les groupements auront acquis une maturité de réflexion commune et d’actions collectives
suffisante, une approche de structuration formelle sera mise en œuvre. L’approche reposera sur :
-
la construction collective d’un projet commun réaliste et d’un plan d’action pour y parvenir.
La tenue de formations portant sur :
o le fonctionnement d’un groupement et le choix du statut juridique (association ou
coopérative)
o l’acquisition de compétences relatives à la réalisation du plan d’action (comptabilité et
trésorerie notamment, suivi et analyse des résultats)
L’appui à la formalisation du groupement en fonction du statut retenu
L’appui à l’accès à des financements externes (de type FRDA, IMF, autre projet), en direct ou
via les CSA si pertinent, pour permettre l’exécution des plans d’action ;
La tenue de concours permettant d’appuyer les plans d’actions les plus innovants et les plus
robustes, à travers des opérations coups de pouce (subvention partielle du plans d‘actions,
apport d’équipement, etc.).
Enfin, le projet pourra envisager, en fonction des résultats obtenus, d’affilier les groupements de base
en une Union régionale (à créer ou existante).
Moyens
Séquençage
Partenaires et rôles
Indicateurs

- Equipe MDB
- Budget expertise externe pour appui juridique et institutionnel et pour
formation à la gestion
- Budget réunion Union régionale groupement d’éleveurs
- Budget « coups de pouce » pour les résultats des concours
- Approche progressive tout au long du projet
- Expertise juridique et institutionnel pour la mise en place des groupements
- Nombre de plans d’action d’OP
- Nombre de nouvelles OP formalisées
- Affiliation/création Union Régionale des groupements des éleveurs laitiers
- Nombre de financements obtenus par les OP hors lignes d’appui du projet
ASA Lait
R2 : Promouvoir un accès régulier à du lait de qualité pour les utilisateurs en aval des
filières (consommateurs et transformateurs)
A2.1. Identification des groupes d’éleveurs désireux de mettre en place des dépôt-ventes de
lait cru
La vente directe est fortement consommatrice de temps pour les éleveurs qui optent pour le lait de
qualité et le porte à porte. Ceci constitue pour eux un goulot d’étranglement dans l’hypothèse
d’objectif d’augmentation de leur production. Il existe donc un intérêt partagé par les éleveurs pour
disposer de dispositifs de commercialisation leur donnant un accès facilité à un marché solvable et par
les consommateurs aisés qui auront la garantie d’un produit de qualité.
Une pré-étude permettant de vérifier les conditions de la rentabilité d’un tel centre sera faite par MDB.
Sur cette base, un appel à proposition sera émis auprès des groupements d’éleveurs présents dans la
couronne périphérique d’Antananarivo (10 à 15 km) pour la mise en place de dépôt-vente de lait cru.
L’établissement par l’équipe MDB de lignes directrices et de critères rigoureux permettra de s’assurer
23
de recueillir des propositions initiales réalistes et cohérentes, de la part des groupements d’éleveurs.
Les propositions pourront inclure des schémas dans lesquelles les éleveurs sont propriétaires des
locaux et équipements, mais avec la conduite de l’activité sous la responsabilité d’un gérant désigné
par le groupement.
Cet appel à proposition aura avant tout pour objectif d’identifier les groupements présentant une
excellente cohésion sociale, de fortes capacités d’analyse et un projet le plus avancé possible en
matière de vente directe. Un maximum de 3 propositions initiales sera retenu.
A défaut, les appels à proposition pourront s’adresser également à des opérateurs privés.
Moyens
Séquençage
Partenaires et rôles
Indicateurs
- Equipe MDB
- Comité de pilotage pour la sélection des propositions
- Second semestre 2015
Sans objet
- Un maximum de 3 propositions initiales retenues
A.2.2. Etude du modèle institutionnel, économique, technique des dépôt-ventes de lait cru
Afin d’appuyer les groupements d’éleveurs ayant élaboré leur proposition initiale, MDB
(agroéconomiste filière avec appui ATI) réalisera une étude de faisabilité approfondie, de type plan
d’affaire, pour chacun des3 dépôt-ventes de lait cru.
Il s’agira de conduire une analyse précise sur le potentiel d’offre du groupement (stricte et par
entrainement dans le voisinage) et de la demande en lien avec le site choisi du dépôt vente, du
montage organisationnel et institutionnel pour sa mise en place (propriété / location des locaux,
propriété des équipements – bidons, tanks réfrigérées, etc. -, identité et responsabilité juridique du
groupement, etc.), de l’analyse économique, du plan de financement et de trésorerie (incluant
notamment les modalités / rythmes de paiement des éleveurs après livraison du lait).
En outre, le projet veillera spécifiquement à ce que la proposition garantisse la meilleure gestion de la
chaîne du froid, à la fois en termes d’équipements (tanks réfrigérés), mise en relation éleveurs-dépôtvente (chaine logistique), traitement éventuel du lait.
Afin de se prémunir d’effets d’aubaine et de s’assurer des motivations des éleveurs, le principe de
cofinancement par les bénéficiaires sera appliqué. L’étude de faisabilité en précisera les taux, mais en
première approche, on pose l’hypothèse de40% de subvention par le projet, un minimum de 20% de
contribution directe des bénéficiaires, et le reste à crédit (40% maximum). Le projet, sur la base du
plan d’affaire, appuiera la démarche de demande de crédit auprès des banques (IMF ou banques
commerciales), mais ne la garantira pas, ni ne sera responsable du bon remboursement du crédit.
Outre le fait que les éleveurs ont vraisemblablement les garanties suffisantes pour obtenir un crédit, il
est attendu que l’appui conseil apporté par le projet durant les 3 années après l’installation, apportera
une forme de sécurité au partenaire bancaire.
Le schéma institutionnel fera l’objet d’une attention spécifique pour définir les rôles et attendus de
chacun (groupement d’éleveurs, gérant, MDB).
Moyens
Séquençage
Partenaires et rôles
Indicateurs
- Equipe MDB
- Second semestre 2015
- 3 études de faisabilité réalisées et appropriées par les groupements
d’éleveurs
A.2.3. Mise en place et appui conseil des dépôt-ventes de lait cru
Une fois les conditions de mise en place clairement explicitées et partagées entre toutes les parties
prenantes, les dépôts ventes seront mis en place. Les équipements seront fournis par l’intermédiation
de MDB. Les aménagements (ou constructions) éventuels de local de vente seront faits par les
groupements d’éleveurs. Toutes les conventions et contrats (eau, électricité, location, etc.) seront
24
établies. L’activité du groupement d’éleveurs sera déclarée et sera soumise au régime de taxe
concernant ce type d’activités.
Un appui conseil régulier et à la demande sera mis en place par le projet au niveau de chacun des
dépôt-ventes. Il veillera spécifiquement à traiter les registres suivants :
-
-
Qualité du lait : un accompagnement sera mis en place pour s’assurer de la qualité du lait
vendu, portant sur la mise en place de bonnes pratiques d’hygiène pour toute la chaine
logistique du froid, de l’élevage au dépôt-vente, avec l’établissement de points de contrôle et
d’un système de sanctions éventuelles.
Suivi technicoéconomique : Une gestion simplifiée sera mise en place, permettant de suivre de
façon transparente les performances du dépôt-vente et d’en faire un outil de pilotage
technicoéconomique. A cet effet, des supports et outils adaptés seront fournis par le projet, les
éleveurs du groupement et les salariés éventuels seront formés à leur utilisation, et le projet
s’assurera de leur bonne utilisation.
Moyens
Séquençage
Partenaires et rôles
Indicateurs
- Equipe MDB
- Budget mise en place des dispositifs de proximité de commercialisation :
o 3 tanks réfrigérés de 200 à 300 litres
o Petits équipements divers (bidons, filtres à lait, lactodensimètre, etc.)
o Fonds de démarrage
- Début 2016
sans objet
- 3 dépôt-ventes mis en place
- Compte de résultats disponibles
- Résultats technico-économiques positifs
A.2.4. Identification des groupes d’éleveurs, des collecteurs et des transformateurs désirant
mettre en place des centres de collecte
La ville d’Antananarivo dispose d’un secteur de transformation laitière dynamique en raison d’une
forte consommation locale. Elle compte plusieurs unités de transformation laitière de type semiindustriel ou artisanal. Leur activité et leur capacité d’expansion est contrainte par la difficulté de
collecter du lait régulièrement, en quantité, et de qualité stable.
La mise en place des centres de collecte du lait dans les bassins de production en périphérie
d’Antananarivo vise à permettre une réception, un contrôle et un stockage de lait au plus près des
producteurs, permettent à la fois de limiter les coûts de transaction, de contrôler la qualité, et de
stabiliser l’approvisionnement en aval. Point de passage de la production, les centres de collecte
peuvent également constituer une plateforme de services aux éleveurs (accès aux intrants,
informations, système d’épargne, etc.).
Le développement de tels centres de collecte constitue un levier stratégique sur lequel agir pour
contribuer à la structuration de la filière et le développement économique des territoires à travers
l’établissement de partenariats commerciaux entre éleveurs et transformateurs, permettant de
répondre à la demande urbaine en produits laitiers et de dynamiser la production laitière dans les
zones rurales périphériques de Antananarivo.
Toutefois, ce modèle, compte tenu des échecs du passé, doit être testé selon des approches
innovantes et progressives, compte tenu que les éleveurs sont encore aujourd’hui très faiblement
organisés et généralement peu enclins à l’heure actuelle à prendre collectivement la responsabilité de
ce type de structure.
Ainsi, il est proposé en première approche de mettre en place un dispositif constitué des éléments
suivants :
-
Un terrain cédé au groupe d’éleveurs par la commune et un bâtiment dont le propriétaire est le
groupe d’éleveurs ;
Des équipements (bidons, tanks réfrigérées, etc.) dont la propriété serait partagée entre le
groupe d’éleveurs et le transformateur ;
25
-
La gérance du centre de collecte assurée par un transformateur ou un collecteur ;
Un dispositif de services reposant sur l’accès pour les éleveurs à des intrants (provendes,
produits vétérinaires, systèmes d’avance/épargne), permettant notamment d’apporter une
valeur ajoutée par rapport aux collecteurs concurrents ;
Des collecteurs qui pourraient également devenir partenaires du dispositif.
L’approche pilote aura pour objectif de viabiliser le dispositif en intégrant différentes dimensions :
technique (assurer une collecte de qualité, apporter des services aux éleveurs), social (contrôle par
des éleveurs propriétaires, prise en compte du rôle des femmes), institutionnel (gérance par une
société, contractualisation, participation au dialogue interprofessionnel), économique (assurer la
rentabilité de l’ensemble).
Le choix des sites d’implantation des centres de collecte sera fait par MDB en concertation avec le
comité de pilotage. Un maximum de 3 centres de collecte sera mis en place. Leur localisation sera au
minimum à 40 km autour de Antananarivo (voir plus s’il apparait pertinent de déployer des
interventions dans les districts de Anjozorobe et/ou Ankazobe) et sera fonction (i) des résultats des
diagnostics du potentiel de production laitier (taille du cheptel laitier, possibilité fourragère) et (ii) de la
dynamique socioprofessionnelle exprimée dans ces zones par les éleveurs bénéficiaires de la
composante 1 d’appui à la production. En complément, une pré-étude technicoéconomique
permettant de vérifier les conditions de la rentabilité d’un tel centre sera faite par MDB.
Une fois les sites identifiés et sur la base de ces premières analyses, des lignes directrices et de
critères seront établis par l’équipe MDB pour lancer un appel à proposition auprès des transformateurs
de Antananarivo et portant pour la gérance des centres de collecte.
Cet appel à proposition aura avant tout pour objectif d’identifier les transformateurs ouverts aux enjeux
du développement rural, disposés à s’engager dans une opération pilote, dotés de fortes capacités
d’analyse et ayant réfléchi à une proposition la plus réaliste et cohérente possible en matière de
collecte de lait. 3 propositions au maximum seront retenues.
Les destinataires de l’appel à proposition pourront être :
-
Une entreprise de transformation
Un regroupement de transformateurs (type GIE) si individuellement, ils sont de taille
économique trop petite
Des groupements associatifs ou coopératifs, y compris d’éleveurs (type Fivatsy ou Coopérative
Fi)
Des collecteurs.
Moyens
Séquençage
Partenaires et rôles
Indicateurs
- Equipe MDB
- Comité de pilotage pour la sélection des propositions
- Second semestre 2015
Sans objet
- Un maximum de 3propositions initiales retenues
A.2.5. Etude du modèle institutionnel, économique, technique des centres de collecte
Afin d’appuyer les opérateurs sélectionnés, MDB (agroéconomiste filière avec appui ATI) réalisera
dans la réalisation d’une étude de faisabilité approfondie, de type plan d’affaire, pour chacun des 3
centres de collecte de lait cru.
Il s’agira de conduire une analyse précise sur le potentiel d’offre en lait cru dans les zones choisies, du
choix d’utilisation du lait (valorisation en lait cru, yaourt, fromage, etc.), de l’analyse économique, du
plan de financement et de trésorerie (incluant notamment les modalités / rythmes de paiement des
éleveurs après livraison du lait). En particulier, le schéma institutionnel fera l’objet d’une attention
spécifique pour valider le schéma esquisser en A.2.5., identifier l’ensemble des parties prenantes et
définir les rôles et attendus de chacun (commune, groupement d’éleveurs, transformateurs,
collecteurs, MDB).
En outre, le projet veillera spécifiquement à ce que la proposition garantisse la meilleure gestion de la
chaîne du froid, à la fois :
26
-
dans la mise en relation entre les éleveurs et le centre de collecte, en incluant les collecteurs
dans la chaine logistique, le traitement éventuel du lait, etc.
dans la mise en relation entre le centre de collecte et le lieu où la transformation ou la vente
final aura lieu (Antananarivo) et compte tenu de la capacité de traitement et d’écoulement du
transformateur.
Ainsi, compte tenu du faible niveau de collecte initial et de l’éloignement des centres de collecte, le
dimensionnement des centres de collecte (tanks réfrigérés) pourra permettre d’assurer un enlèvement
du lait par le transformateur tous les 2 jours pour assurer la rentabilité du transport.
Afin de se prémunir d’effets d’aubaine et de s’assurer des motivations des éleveurs et des
transformateurs, le principe de financement appliqué sera le suivant :
-
-
bâtiment du centre de collecte, propriété du groupement d’éleveurs : apport des matériaux
locaux et construction par les éleveurs, apport des matériaux spécifiques (ciment, robinetterie,
matériel électrique, etc.) par le projet
équipement (bidons, tanks à lait, groupe électrogène d’appoint, etc.) : la propriété de ces
équipements sera précisée par l’étude de faisabilité, mais il est envisagé qu’elle soit partagée
entre les deux groupes de bénéficiaires éleveurs et transformateurs. Dès lors, le projet
conditionnera la remise des équipements à une participation financière significative de leur part
(de l’ordre de 50% au total, ce niveau et la répartition entre éleveurs et transformateurs devant
être précisés par l’étude de faisabilité) ;
moyen de transport : bicyclettes pour les éleveurs et les collecteurs subventionnés à 50%.
L’hypothèse de l’achat de fourgonnette frigorifique locale pourra être examinée à partir des études sur
la mise en place de ces centres de collecte et surtout par rapport au niveau de l’amélioration de la
production et l’organisation de l’aval de la filière. Des options alternatives pourront reposer sur le
transport de nuit ou, si les distances sont trop importantes, sur la transformation locale en yaourt ou
fromage.
De la même façon, l’achat de motocyclettes pour les collecteurs s’engageant dans un processus de
spécialisation, permettant d’améliorer les conditions de collecte du lait cru (rapidité, volumes accrus),
pourra être étudié.
Ces options ne sont pas budgétés à ce stade, mais si elles se confirment, pourront s’appuyer sur la
mobilisation des imprévus.
Les contributions financières des éleveurs et des transformateurs pourront se faire à travers l’accès au
crédit. Les parts à financer seront là aussi à déterminer par l’étude de faisabilité. Sur cette base, le
projet appuiera la démarche de demande de crédit auprès des banques (IMF ou banques
commerciales), mais ne la garantira pas, ni ne sera responsable du bon remboursement du crédit. Il
est attendu que l’appui conseil apporté par le projet durant les 3 années, apportera une forme de
sécurité au partenaire bancaire.
Moyens
Séquençage
Partenaires et rôles
Indicateurs
- Equipe MDB
- Budget mise en place des dispositifs de proximité de commercialisation
- Second semestre 2015
sans objet
- 3 études de faisabilité réalisées et appropriées par les groupements
d’éleveurs, les transformateurs, les communes, les collecteurs
A.2.6. Mise en place et appui conseil des centres de collecte
Une fois les conditions de mise en place clairement explicitées et partagées entre toutes les parties
prenantes, les centres de collecte seront mis en place. Les équipements seront fournis par
l’intermédiation de MDB. Les aménagements (ou constructions) éventuels de local de vente seront
faits par les groupements d’éleveurs. Toutes les conventions et contrats (eau, électricité, location, etc.)
seront établis. L’activité du groupement d’éleveurs sera déclarée et sera soumise au régime de taxe
concernant ce type d’activités.
27
Un appui conseil régulier et à la demande sera mis en place par le projet au niveau de chacun des
centre de collecte et si besoin au niveau des transformateurs. Il veillera spécifiquement à traiter les
registres suivants :
-
Qualité du lait : un accompagnement sera mis en place pour s’assurer de la qualité du lait
vendu, portant sur la mise en place de bonnes pratiques d’hygiène pour toute la chaine
logistique du froid, de l’élevage au dépôt-vente, avec l’établissement de points de contrôle et
d’un système de sanctions éventuelles.
Suivi technicoéconomique : Une gestion simplifiée sera mise en place, permettant de suivre de
façon transparente les performances du dépôt-vente et d’en faire un outil de pilotage
technicoéconomique. A cet effet, des supports et outils adaptés seront fournis par le projet, les
éleveurs du groupement et les salariés éventuels seront formés à leur utilisation, et le projet
s’assurera de leur bonne utilisation.
En particulier, cet appui concernera également la formation du groupe d’éleveurs à la bonne gestion
d’un centre de collecte. En effet, même si ils ne sont pas en charge de sa gérance, il est primordial
que les élevages fassent l’apprentissage de la conduite d’un tel dispositif :
-
à la fois pour pouvoir faire vivre le partenariat avec le transformateur sur une base éclairée ;
mais aussi pour pouvoir acquérir progressivement les compétences pour gérer ce centre en leur
nom propre si l’évolution du partenariat débouchait sur une organisation différente des
responsabilités.
Moyens
Séquençage
Partenaires et rôles
Indicateurs
- Equipe MDB
- Budget équipements :
o Centre de collecte : 3tanks réfrigérés de capacité 400 à 600 litres
o Petits équipements divers (bidons, filtres à lait, lactodensimètre, etc.)
o Fonds de démarrage
- Début 2016
sans objet
- 3centres de collecte mis en place
- Compte de résultats disponibles
- Résultats technico-économiques positifs
Activité 2.7. Formation des collecteurs « professionnels »
Etant donné l’importance du rôle des collecteurs dans l’acheminement du lait jusqu’à Antananarivo, il
est judicieux d’appuyer ce qui souhaiterait se spécialiser dans la collecte et l’acheminement du lait de
qualité. Cet appui reposera sur plusieurs axes :
-
Renforcement de capacités en matière de pratiques de collecte et de transport pour assurer la
qualité sanitaire et utile (taux de matière grasse et de protéine) du lait livré aux acheteurs
(dépôt-vente, centre de collecte, directement aux transformateurs de Antananarivo) ;
Appui pour l’acquisition d’équipement à crédit (lactodensimètre, bidons, vélo, équipement de
réfrigération, etc.)
Appui pour l’accès de fonds de roulement auprès des IMF pour la collecte du lait
Appui pour la mise en relation avec des transformateurs de l’aval pour l’établissement de
partenariats et de relation de fidélisation reposant sur un système de garantie d’achat (volume,
qualité, prix)
Octroi d’une carte professionnelle permettant une reconnaissance par les acteurs de la filière
lait des compétences acquises et du professionnalisme du collecteur en matière de collecte de
lait cru
Sans être excluant pour autant, le projet sera vigilant à former prioritairement des collecteurs
souhaitant travailler avec opérateurs des dépôts ventes et des centres de collecte.
Moyens
-
Equipe MDB
Budget mise en place des dispositifs de proximité de commercialisation
Equipement (lactodensimètre, bidons, vélo, équipement de réfrigération, etc.)
Fonds de roulement
28
Séquençage
Partenaires et rôles
Indicateurs
- Début 2016
sans objet
- 40 collecteurs formés, équipés et impliqués dans des partenariats
commerciaux
Activité 2.8. Test d’un dispositif d’amélioration de la qualité du lait
L’appui technique et économique sur le continuum « élevage – vente du lait cru aux consommateurs »
permet de porter un accent concret sur l’amélioration de la chaine de la qualité du lait local.
La démarche sera centrée sur les dispositifs de dépôts ventes et les centres de collecte, incluant
éleveurs, collecteurs, transformateurs et vendeurs.
Une étude visera à identifier tout au long de ces circuits de production et de commercialisation les
points critiques influant sur la qualité sanitaire et nutritive du lait et les mesures pratiques préconisées
pour y remédier. Une formation spécifique portant sur la connaissance de ces points critiques et
l’apprentissage des mesures avec une mise en pratique au niveau des circuits seront assurées et
animées par le projet.
L’approche se matérialisera par la construction concertée d’une charte de bonnes pratiques pour la
qualité du lait.
A ce titre, cette approche aura une dimension test. La faisabilité et l’efficacité de la démarche, l’intérêt
qu’elle suscitera auprès des consommateurs, l’intérêt des professionnels à l’associer à un signe de
26
qualité privé de type volontariste (type logo« qualité MDB ») permettront d’apprécier l’opportunité
d’une mise à l’échelle plus importante dans le futur.
Moyens
Séquençage
Partenaires et rôles
Indicateurs
-
Equipe MDB
Budget mise en place des dispositifs de proximité de commercialisation
Budget expertise prise sur le volet Missions courtes UCP ASA
Début 2017
Expertises nationales et internationales spécialisées dans la mise en place
de signe de qualité et dans la qualité du lait
- Nombre de formations et de formés à la « qualité du lait »
- Une charte interprofessionnelle « qualité du lait » mise en place
Activité 2.9. Campagnes promotionnelles en faveur du lait cru de qualité
Le lait est fortement consommé dans la capitale, mais les habitudes de consommation du
consommateur moyen ont largement été conditionnées par des produits laitiers dont la qualité est
adaptée à son pouvoir d’achat. Ainsi, faute de pouvoir acheter du lait de qualité dont le prix est trop
élevé, le consommateur moyen s’est habitué à consommer du lait bien souvent frelaté (coupé à l’eau,
à la bouillie de maïs, etc.) et a perdu progressivement le goût de ce qu’était le véritable lait cru.
Il est donc important de rééduquer le goût du consommateur à la consommation d’un lait de qualité,
de façon à ce qu’à son niveau il devienne plus exigeant dans ses habitudes de consommation. Dans
cet objectif, MDB mènera avec l’appui du projet des campagnes promotionnelles de différents types
(radio, presse, télévision, foires, ateliers de dégustation dans les quartiers, etc.).
Moyens
Séquençage
Partenaires et rôles
Indicateurs
26
-
Equipe MDB
Budget Campagnes promotionnelles
Début 2016
Radio, TV, journaux, chambre de commerce, chambre d’agriculture
Nombre et type de campagnes promotionnelles
Et non obligatoire, dans le sens où ni MDB, ni les pouvoirs publics n’ont les capacités de l’imposer et contrôler son
implication.
29

R3 : Développer les capacités d’action collective de MDB au bénéfice de ses membres
et du développement de la filière lait cru
Activité 3.1. Appui à la gouvernance de MDB et à la formulation de sa stratégie et plans
d’actions
MDB est une organisation à vocation interprofessionnelle. Toutefois, les différentes familles
professionnelles ne sont pas toutes représentées et les interventions passées ont principalement
porté sur l’appui à la production. Le statut de GIE lui confère la possibilité de mener des activités
économiques, mais risque également de créer des confusions sur les rôles attendus de l’organisation
dans le domaine de la connaissance et l’analyse du secteur laitier, ainsi que la défense et la
promotion du secteur laitier auprès de décideurs politiques et partenaires financiers.
Aussi, les membres de de MDB doivent s’interroger sur la nature et les objectifs de l’organisation, sa
cohérence avec son statut juridique et son mode de fonctionnement, et définir une stratégie claire et
partagée pour l’organisation dans le futur.
Plusieurs actions seront ainsi menées dans ce sens dans le cadre de la présente activité :
-
Réalisation d’un audit institutionnel et organisationnel
Mise en conformité avec les règlementations statutaires (tenue et compte rendu des
assemblées générales et des conseils d’administration, publication des comptes, etc.).
Elaboration de Plans de Travail Annuels par le CA de MDB et validation en assemblée
générale.
Mise en transparence de la gestion économique de l’organisation
Mise en chantier du plan quinquennal 2016-2020, sur la base des acquis ces dernières années
et des nouveaux enjeux à venir.
Tous ces processus doivent être conduits sur la base de la concertation et la contribution des
membres des différents collèges.
L’enjeu est de donner les moyens aux professionnels de réellement s’approprier la structure et d’en
faire un outil partagé pour le développement de la filière. Spécifiquement, il s’agit également de
d’assurer la redevabilité de l’information concernant la conduite du projet ASA Lait.
Des appuis seront donc apportés pour consolider la gouvernance de MDB (financement de l’audit
organisationnel et institutionnel, contribution au fonctionnement des collèges, aux assemblées
générales) et pour mettre en place des mécanismes de gestion rigoureux et transparents. En outre,
des moyens seront spécifiquement prévus pour animer le cycle de concertation devant mener à
l’élaboration des Plans de Travail Annuel et au nouveau plan quinquennal.
Moyens
Séquençage
Partenaires et rôles
Indicateurs
-
Equipe MDB
Budget audit organisationnel et institutionnel
Budget vie associative
Budget expert-comptable
Mi 2015
Sans objet
Nombre d’assemblées générales
Nombre de réunion du CA et de compte rendu
Comptabilité annuelle
Plans de Travail Annuel
Plan quinquennal 2016-2020
A.3.2. Animation de groupes de travail et renforcement des capacités d’analyses des acteurs
de la filière laitière pour la région Analamanga
MDB avec l’appui de ses partenaires contractuels, en lien avec les progrès constatés sur le projet et
avec le calendrier de l’offre et la demande en lait (anticipation des pics de production /
consommation), organiseront des groupes de travail thématiques entre les différents acteurs de la
filière, sur les différents registres allant de la production à la consommation. Ces rencontres
30
permettront de présenter, mettre en discussion les objectifs, les activités, les modalités et les résultats
du projet. Elles viseront à ce que tous les groupes d’acteurs s’approprient le projet, soient informés sur
son déroulement et améliorent la qualité des interventions par leurs suggestions et contributions. A
partir de l’expression de leurs attentes et leurs besoins, il s’agira de réfléchir collectivement au
développement des solutions concrètes et adaptées au contexte et aux capacités des acteurs.
De façon à renforcer les compétences des membres des groupes de travail, les travaux seront
combinés avec des formations portant sur l’analyse économique du fonctionnement de la filière lait et
des enjeux économiques qui président à son développement. Les programmes de formation seront
fixés de façon concertée en fonction de la conduite des chantiers prioritaires des politiques et de la
qualité. Elles concerneront donc en priorité les formations sur les mécanismes de marché et les
politiques laitières, les politiques de renforcement de la compétitivité, la qualité des produits laitiers. En
terme méthodologique, les approches pédagogiques seront adaptées au profil des bénéficiaires et
viseront à ce que chacun puisse progressivement maîtriser les mêmes concepts d’analyse afin de
favoriser l’échange et le débat.
Enfin des voyages d’étude seront programmés dans ce cadre, pour permettre à ces groupes de travail
de rencontrer les groupes d’éleveurs et autres parties prenantes soit au sein même des régions
Analamanga et Itasy soit dans les autres régions du triangle laitier. Ces échanges inter-acteurs auront
pour objectif d’accélérer l’acquisition de compétences et de contribuer à tisser des réseaux de
connaissance au sein des différentes professions.
Moyens
Séquençage
Partenaires et rôles
Indicateurs
- Equipe MDB
- Budget animation, formation, voyages d’échange
- Mi 2015
Sans objet
- Nombre de groupe de travail, thème, fréquence de rencontre, compte rendu
- Nombre de voyages d’étude
- Nombre de formations réalisées
Activités 3.3. Contribution à l’élaboration d’un cadre politique et réglementaire favorable au
développement de la filière lait malgache
La construction d’argumentaires économiques et la poursuite d’actions de lobbying de MDB envers les
pouvoirs publics seront appuyées par le projet. Pour que la démarche de MDB soit légitime et
représentative de la position de ses membres, les propositions devront être conçues sur une base
analytique et validées par les différents collèges professionnels, notamment à travers les groupes de
travail.
Il appartient à MDB de définir les sujets qui doivent faire l’objet d’un tel travail de lobbying. Un fonds
d’étude sera mis en place permettant de conduire les études nécessaires au plaidoyer. En première
approche, les études à conduire peuvent être les suivantes :l’économie des systèmes de production
laitière, le marché du lait à Antananarivo, la compétitivité du lait local inter-régional et par rapport au
27
marché international . Ces études aideront MDB à définir sa stratégie en tant qu’interprofession et à
consolider ses argumentaires dans le cadre des processus d’élaboration de politique du secteur laitier.
Par ailleurs, des actions de plaidoyer ponctuelles peuvent porter sur des sujets spécifiques tels que
les cadres réglementaires pour la qualité des produits, les politiques d’importation (tarifs), la fiscalité
des entreprises du secteur laitier.
Moyens
Séquençage
27
- Equipe MDB, membres CA et de MDB
- Budget étude
- A partir de 2016
En effet, il est à présager que le prix de la poudre de lait sur le marché international va évoluer prochainement à la baisse. En
raison de la fin des quotas laitiers en Europe en 2015, qui limitaient la production, les exportations de lait en poudre vont
s’accroitre très considérablement. Selon les estimations de la Commission européenne, elles devraient passer de 450 000
tonnes en 2014 à près de 650 000 tonnes en 2023 (Agritrade : « Le commerce laitier entre l’UE et l’Afrique évolue :
réponses des entreprises européennes à l’abolition des quotas de production de lait », septembre 2014, p.4). Par contrecoup,
le prix de la poudre de lait importée diminuera sur le marché malgache.
31
Partenaires et rôles
Indicateurs
Sans objet
- Nombre et type d’études réalisées
- Nombre et types de notes de position élaborées
Activité 3.4. Renforcement de l’autonomisation financière de MDB
MDB ne dispose pas de ressources propres régulières et les ristournes sur le lait collecté par les
pouvoirs publics ne lui sont pas restituées. Par ailleurs, les droits d’adhésions et les cotisations
perçues auprès des membres sont faibles et égalitaires, indépendamment du niveau d’activité des
membres.
Une étude sera donc menée par MDB pour faire un état des lieux approfondi des différentes voies et
moyens pour accroitre les ressources de l’organisation. En première approche, les voies à explorer
sont :
Prélèvement sur la collecte du lait cru
Taxe sur les importations des produits laitiers
Contribution Etat (fonds élevage)
Cotisation des membres indexée au volume d’activités
Activités de services rémunérées (intrants, matériels)
L’étude inclura des propositions d’opérationnalisation pour chacune d’entre elles afin d’apprécier leur
faisabilité et leur efficacité attendue. Les pistes qui seront retenues feront l’objet d’un lobbying
spécifique auprès des pouvoirs publics pour permettre leur mise en œuvre.
Moyens
Séquençage
Partenaires et rôles
Indicateurs
-
A.3.5. Capitalisation
méthodologiques
Equipe MDB
Budget Etudes
Courant 2016
Sans objet
Etude disponible
Nombre et type de dispositifs de financement mis en oeuvre
Volume financier collecté
et
production
de
référentiels techniques, socioéconomiques et
L’ensemble des activités menées dans le cadre des différentes composantes feront l’objet d’un suivi
adapté pour produire les référentiels de résultats et d’effets, de méthodologie (fiches techniques et
processus) et d’analyse des facteurs négatifs et positifs ayant affecté la conduite des actions.
Sur la base d’un plan de capitalisation qui sera préalablement conçu par MDB en concertation avec
ses prestataires spécialisés, l’objectif de cette activité est de permettre à MDB et de façon plus
générale, les intervenants intervenant sur l’organisation de la filière lait à Madagascar, de disposer
des outils pour adapter et répliquer les schémas proposés, s’ils s’avèrent que les résultats ont été
probants.
La priorité sera donnée aux capitalisations suivantes : mise en place des dépôts ventes et des centres
de collectes, dispositifs de santé de proximité, dispositif d’amélioration génétique des troupeaux
laitiers, dispositifs d’amélioration et commercialisation de fourrage. Ces travaux de capitalisation
seront exécutés par l’équipe du projet, avec une contribution substantielle de l’ATI.
Par ailleurs, le projet prévoit également la réalisation d’un film portant sur la présentation de la filière
laitière en région périurbaine autour d’Antananarivo, et l’action du projet pour son amélioration au
bénéfice de la vie des acteurs bénéficiaires.
Moyens
Séquençage
Partenaires et rôles
-
Equipe MDB
Budget édition capitalisations et diffusion
Financement du film dans la rubrique budgétaire 5.8 Actions de visibilité
Démarrage 2016
Prestataires spécialisés
32
Indicateurs
- Capitalisation et boite à outils disponibles
33
2.1.2.
Méthodologie (maximum 5 pages)
Méthodes de mise en œuvre choisies et raisons de ce choix
Le projet respectera plusieurs principes d’action.
MDB
De façon générale, MDB développera en permanence une philosophie de services efficaces et
durables en direction de ses membres et de plus globalement des professionnels de la filière lait.
Cette approche sera privilégiée par rapport une approche d’encadrement descendante, et permettra
d’accroitre sa crédibilité et d’assoir sa légitimité.
Elevage
De façon générale, le projet s’inscrira dans une démarche de développement territorial : en particulier,
il évitera de promouvoir les élevages en zones urbaines et favorisera le développement d’une ceinture
laitière dont la viabilité sera assurée à moyen terme.
Le projet doit être en mesure de concevoir des approches d’appui conseil adaptés aux différents
contextes : à la diversité des types d’élevages (intensif, semi-intensif, extensif en liaison notamment
avec la distance par rapport à la capitale) correspondent des contraintes et des besoins d’appui
spécifiques. Plutôt que la diffusion de recommandations techniques en cascade, l’approche de
proximité sera systématisée afin d’élaborer les propositions techniques et financières de concert avec
l’éleveur. Cette approche permet d’engager et d’accompagner les petits éleveurs dans un processus
durable de changement.
Les améliorations proposées doivent tenir compte des contraintes économiques des élevages
(rapport prix de revient / prix de vente du lait, ceci sous la contrainte de la compétitivité-prix du lait du
Vakinankaratra), de façon réaliste et pérenne. En particulier, on exclura des zones d’intervention les
sites trop enclavés qui posent des problèmes d’accessibilité et/ou génère des coûts de transport trop
importants.
L’appui à l’amélioration génétique est souvent une vitrine attirante pour de nombreux éleveurs,
toutefois les vaches laitières de race améliorée ne produisent plus que si elles sont bien nourries et
bien soignées. L’approche du projet respectera cet ordre de priorités, et appuiera les éleveurs dans
une démarche de planification cohérente des changements dans les systèmes d’élevage.
Le critère de la présence pérenne, en complément des capacités techniques et des coûts
d’intervention, devra être pris en compte pour le choix des prestataires d’appui pour l’amélioration de
l’alimentation, la santé et la reproduction. Il faut en effet s’assurer que ces prestataires seront encore
présents à la fin du projet pour pouvoir prendre le relais de certaines interventions, moyennant de
nouveaux financements. Sur ce registre, l’objectif et les conditions de pérennisation de l’accès à ces
services pour les éleveurs seront être pris en compte dès le démarrage du projet.
Chaine de valeur
Le projet engage des opérations pilotes pour la collecte et la mise en marché à travers une approche
chaîne de valeur (dépôt-vente et centre de collecte). Le caractère innovant présente un certain
nombre de risques dont la couverture est partagée par l’ensemble des partenaires. En particulier,
l’action du projet permet de minimiser les risques pris par les acteurs à travers la formation et l’appuiconseil permanents, la sécurisation de l’environnement institutionnel (démarchage des opérateurs
bancaires pour l’accès au crédit, promotion du lait de qualité à travers l’action d’amélioration de la
qualité qui permettra de mieux valoriser le lait vendu, le lobbying en matière de réglementation et de
politique, etc.). Cette minimisation des risques se traduit également et surtout par les subventions
octroyées pour l’acquisition des matériels et équipements.
L’un des objectifs est de construire des référentiels technicoéconomiques tout en identifiant les
conditions nécessaires à leur réplicabilité. Le projet veillera donc particulièrement à établir tous les
calculs économiques à coût réel et en tenant compte des subventions directes. Il veillera en outre à
exclure toute forme de subvention cachée. Enfin, les modèles de chaine de valeur qui seront validés
en fin de projet devront inclure des propositions quant à la part des subventions qui pourra être réduite
ou supprimée, de façon à se rapprocher le plus possible de la réalité économique prévalant dans le
pays.
34
En complément, le projet jouera un rôle actif pour l’identification de partenaires techniques et
financiers nationaux et internationaux, du secteur bancaire (conventionnel et IMF), engagés dans
l’appui aux petites et moyennes entreprises du secteur agroalimentaire. Un travail de plaidoyer sera
conduit, sur la base de dossiers technicoéconomiques étayés par l’action du projet.
Qualité du lait
En matière de respect des normes et standards pour la qualité du lait, l’approche de MDB est de
tester et promouvoir des pratiques individuelles et collectives garantes de la qualité sanitaire et utile
du lait produit, transformé et vendu. A partir de l’identification des pratiques critiques affectant la
qualité du lait, un cahier des charges pour les réguler sera élaboré. Sur cette base, la création d’une
charte de bonnes pratiques permettra de créer la concertation entre les professionnels sur le sujet,
d’entrainer les changements de pratiques et de donner de la lisibilité externe au processus pour attirer
les consommateurs intéressés. Toutefois, compte tenu de la multiplicité des acteurs et des circuits de
commercialisation, la mise à l’échelle - à travers un label par exemple - est bien sûr impossible sans
dispositif global d’analyse, de contrôle des pratiques et de rétorsion en cas de non-respect. Sa mise
en place et sa coordination relève de la fonction publique et d’instances privées de certification, qui
dépassent les possibilités du présent projet. MDB mènera des actions de plaidoyer pour que les
pouvoirs publics se saisissent de la question. Ce plaidoyer sera étendu vers d’autres programmes et
28
PTF pouvant appuyer la mise en place de tels dispositifs (PROCOM ).
Au plan du ciblage géographique
A ce stade, telles que présentées dans le tableau ci-dessous, les lignes directrices seront d’apporter
des appuis en priorité :
-
dans les communes où se situent les groupes d’éleveurs de type intensifs et déjà membres de
MDB (situées dans les districts les plus proches d’Antananarivo)
dans les communes à forte concentration d’éleveurs de type semi-intensifs et extensifs (situées
dans les districts plus éloignés d’Antananarivo)
Types
d’élevage
Districts cibles
Nombre/Nom de communes
cibles par districts
Intensifs
Antananarivo
Atsimondrano
Ankazobe
Ankazobe,
Itaosy, Ankadivoribe,
Fenoarivo, Ampahitrosy,
Ambohidranomanga,
Andoharanofotsy
Ambohimangakely
Fieferana
Ankadikely
Ambohidratrimo
Imerintsiatosika (Beronono)
Arivonomamo
Manjakandriana
Ambatomanga
Ankazobe
4 communes
Anjozorobe,
Ambohidratrimo,
Manjakandrina
4 communes
2 communes
3 communes
Antananarivo
Avaradrano
Ambohidratrimo
Arivonimamo
(région Itasy)
Manjakandriana
Semi intensifs
et extensifs
28
Affiliation
MDB
actuelle
Oui
Part
d’éleveurs
bénéficiaires
Environ 50%
(700 éleveurs)
Non
50% (700
éleveurs)
Le programme PROCOM (Programme d'appui à l'emploi et à l'intégration Régionale) de l’Union Européenne, pour un
montant de 8 M€ est prévu pour une durée de 4 ans (démarrage en 2014). Son objectif spécifique est de renforcer les
capacités du secteur privé à se développer de manière inclusive et à être plus compétitif sur les marchés national, régional et
international. Ancré au niveau de la Fédération des Chambres de Commerce et d’Industrie régionales de Madagascar, trois
groupes de résultats sont recherchés à travers ce programme : (i) le renforcement des organisations intermédiaires
(notamment les Chambres de Commerce, le CRCI), pour qu’elles puissent fournir de façon efficace, pérenne et cohérente
des services d’appui à la compétitivité des entreprises ; (ii) le renforcement des capacités techniques, managériales et
commerciales des micro, petites et moyennes entreprises pour améliorer leur productivité et la qualité des produits
malgaches ; (iii) la facilitation de l'accès à l'information, aux marchés notamment dans le cadre de l’APE-I.
35
Prolongement d’une action existante
Le projet s’inscrit dans la lignée du Projet de Développement de la Filière Lait par Land O’Lakes qui
ciblait l’ensemble du triangle laitier, et concernait 4 districts de la région Analamanga (Antananarivo
Avaradrano, Antananarivo Atsimondrano, Ambohidratrimo, Manjakandriana).
La fin de ce projet a donné lieu à la rédaction d’un rapport de fin de projet pour la région
29
30
31
Analamanga et des évaluations externes quantitatives et qualitatives . MDB s’est largement
appuyé sur les données, les leçons et les recommandations pour préparer le présent projet.
Ce projet a conduit de nombreuses opérations d’appui conseil auprès des éleveurs, a mené des tests
en matière de fourrage, a produit un certain nombre d’outils méthodologiques et pédagogiques. Tous
ces référentiels sont disponibles et seront utilisés par MDB en fonction de leur pertinence par rapport
à la démarche projet.
Inscription dans le cadre du programme ASA et synergie avec les autres initiatives dans les
régions cibles
La mise en cohérence entre toutes les interventions projets et programmes coexistant sur un même
territoire géographique se fera sous les recommandations et la coordination de la DUEM et de l’UCP
ASA. A son niveau, MDB veillera que les interventions se fassent en synergie avec les autres
interventions du programme ASA, mais aussi les autres opérations de développement en cours ou à
32
33
venir (PROSPERER , FORMAPROD ).
Au niveau des interventions d’autres projets et programmes :en particulier, des discussions ont été
engagées entre MDB et le programme PROSPERER fin 2014 pour étudier la possibilité de déléguer à
MDB la conduite d’actions d’appui au secteur laitier dans 4 régions de Madagascar (Analamanga,
Matsiatra Ambony, Itasy, Bongolava).Cette possibilité, si elle se confirmait, constitue une opportunité à
saisir par MDB pour apporter un cofinancement au projet ASA lait et étendre les zones d’intervention.
Il conviendrait alors de prévoir un cadre commun pour les choix stratégiques, les méthodes
29
30
Rapport final du Projet de Développement de la Filière Lait dans la région d’Analamanga 2008 – 2011 – Land O’Lakes »
Evaluation finale quantitative du projet de développement de la filière lait. ATW Consultants. Land O’Lakes. Février 2012
31
Final Evaluation Report - Food for Progress - Dairy Value Chain Development Project in Madagascar - 2008-2012 Qualitative Analysis. Land O’Lakes. Susanne van Lieshout - International M&E Consultant. March 2012
32
Le PROgramme de Soutien aux Pôles de micro-Entreprises Rurales et aux Economies Régionales (PROSPERER) a pour
objectif général est de promouvoir l’augmentation des revenus des ruraux pauvres par la consolidation de micro-entreprises
rurales (MER) aux niveaux local et régional, via le développement de réseau d’organisations professionnelles et
interprofessionnelles répondant aux besoins de développement des entreprises rurales, le développement d’un cadre
institutionnel et politique favorable aux micro-entreprises rurales, l’amélioration de la compétitivité des micro-entreprises
rurales, l’amélioration de l’accès aux services financiers et non financiers et aux marchés (FIDA - 2007 ). Les cinq régions
ciblées sont : Analamanga, Itasy, Haute Matsiatra, VatovavyFitoviany et Sofia. La durée prévue pour le projet est de 8
années (2008 – 2015). Le budget est de 37,2 Millions USD dont la part FIDA en prêt est de 17,7 MUSD et en don de 0,29
MUSD. La Composante 4 concerne le financement rural (5,2 Millions USD) et porte sur la densification des caisses rurales
(3,4 Millions USD) et la gestion partagée des risques (1,8 Millions USD), l’objectif étant de promouvoir l’investissement des
MER via un meilleur accès au financement. Le dispositif d’appui aux MER et PER repose sur la mise en place de Guichets
Uniques Multi-Services (GUMS) – qui correspondent à des Services d’Appui aux Entreprises, ou au concept de Business
Development Services (BDS) – qui couvrent un large panorama de services de formation et de conseil dans les domaines de
la gestion, de la commercialisation, des technologies et des processus de production, de l’accès au crédit.
33
Le Programme FORMAPROD, prévu pour une durée de 10 ans (démarrage en 2011) avec un budget de 86 M USD, couvre 13
régions, dont la région Analamanga. Il vise à valoriser les métiers de l’agriculture par la formation agricole qualifiante des
jeunes générations en vue d’augmenter significativement la productivité des Exploitations Agricoles Familiales (EAF). Audelà du ciblage des jeunes (une partie de la cohorte des 300.000 personnes arrivant sur le marché du travail chaque année),
une des caractéristiques innovantes de FORMAPROD consiste à intégrer formation, appui technique et financier dans un
enchainement débutant par la formation, se poursuivant via les projets professionnels des formés par la production et
s’achevant sur la commercialisation. Cet ensemble d’activités s’appuie sur les expériences positives actuelles ou passées du
Gouvernement et du FIDA à Madagascar : apprentissage et formation d’entrepreneurs ruraux avec PROSPERER, pôles de
production agricoles et infrastructures avec PHBM et AD2M, organisations professionnelles et services agricoles avec
AROPA et enfin information sur les marchés et commercialisation avec PPRR.
36
d’interventions, la couverture géographique, etc. Un comité de pilotage commun sera être mis en
place.
Au niveau des différentes interventions au sein même du programme ASA :en particulier, les actions
en matière de développement de la production fourragère devront se faire dans un cadre concertée
avec le volet foncier exécutée par l’AFD. De la même façon, l'établissement de la situation de
référence dans la zone d'intervention relève de l’UCP ASA, tandis que MDB mettra son propre
dispositif de suivi-évaluation en place. Ainsi, la définition des indicateurs des 2 dispositifs devra se
faire en coordination pour distinguer ce qui relève de chacune des entités UCP ASA et MDB. Enfin,
les actions de visibilité et de communication seront élaborées et exécutées en coordination avec
l’UCP ASA.
Plus concrètement, à l’échelle locale, il conviendra de vérifier si les éleveurs bénéficiaires sont par
ailleurs engagés dans d’autres activités d’appui conseil du programme ASA afin, au cas échéant, de
gagner en cohérence. A titre d’exemple, les actions de santé animale se feront en étroite concertation
avec les opérateurs en charge des appuis sur la filière poulet de chair. L’appui aux organisations de
producteurs devra également se faire dans un cadre méthodologique mutualisé pour éviter la mise en
œuvre d’approches contradictoires ou diachroniques. Les appuis en matière de production fourragère
pourront se faire dans un cadre promouvant l’agroforesterie (fruitière, haies vives d’arbres
fourragers,etc.). L’organisation de foires agricoles devra également l’objet de programmation
conjointe.
Suivi et évaluation interne et/ou externe
Principes de fonctionnement du dispositif
Le projet contribue à l’alimentation du système de suivi évaluation de l’ensemble du Programme ASA,
qui est placée sous la responsabilité de l’UCP ASA. Cette contribution se fera à travers la mise à
disposition des informations opérationnelles, et la participation aux échanges entre les différents
opérateurs d’appui. Toutefois, le projet prévoit également la mise en place de son propre système de
suivi et évaluation.
D’une manière générale, MDB mettra en place pour ce projet des procédures de suivi évaluation
permettant d’assurer le pilotage opérationnel et stratégique du projet, conformément à son cadre
logique.
Ce dispositif devra être conçu pour fonctionner durant toute la durée du projet, tout en restant
modulable pour s’ajuster à des évolutions de contexte, d’enjeux ou des questionnements de toute
nature jugés nécessaires en lien avec les objectifs du projet.
Certains indicateurs renverront aux indicateurs du cadre logique du programme ASA dont le présent
projet lait est partie prenante. Il conviendra donc de formuler ces indicateurs et de les renseigner selon
des modalités qui soient compatibles avec une agrégation au niveau du suivi-évaluation général du
programme ASA, assurée par l’UCP ASA.
Dispositif de production de données, de traitement et d’analyse
Une cellule de suivi-évaluation sera mise en place, composée d’un responsable à temps plein. Cette
cellule assurera la conception, la coordination et la mise en œuvre du dispositif : définition des
données à collecter, identification de chaque entité responsable de la collecte de données, mode
d’organisation de la collecte, circuit des données, conception de la base de données et saisie des
données, sortie des tableaux de bord, restitution des données de synthèses, guide de rédaction des
rapports d’activités, fréquences de diffusion, etc. Il ajustera le rythme d’édition des informations au
rythme des rapports d’activités et concevra un outil suffisamment souple pour pouvoir répondre aux
différentes requêtes au fil de l’avancée du projet.
Chacun des participants au projet aura la charge de produire des données spécifiques sous la
coordination de la cellule de suivi-évaluation. En particulier, le dispositif impliquera les producteurs et
leurs organisations qui seront formés à cet effet. A travers les activités d’appui conseil, ils auront la
charge de la collecte d’une partie des données techniques et économiques relatives à leurs élevages,
qui après vérification par les conseillers d’élevage, seront intégrées dans le dispositif de S/E du projet.
Il en va de même pour les agents de santé animale qui auront la charge d’enregistrer leurs
interventions. De la même façon, les gérants et responsables des dépôts-ventes et des centres de
collecte seront sollicités pour renseigner les données nécessaires.
37
Enfin les prestataires spécialisés auront eux-aussi la responsabilité de la production de données,
relatives aux activités dont ils auront la charge.
La mesure des résultats des actions sur les différents bénéficiaires du projet s’appuiera sur l’état des
lieux réalisés en début de projet (cf. activité de démarrage 1.) et un état final réalisé en dernière
année. Des états de lieux annuels seront réalisés à travers des bilans de campagne réalisés en
priorité avec les éleveurs bénéficiaires, complétés par les observations de terrain des cadres de MDB
afin d’assurer un suivi qualitatif en complément.
Par ailleurs, le projet sera équipé de 2 GPS afin de géoréférencer les élevages dans les communes et
de façon générale les informations relatives au projet (positionnement des centres de collecte et des
dépôts ventes, des sites de production fourragère, des vétérinaires, des dépôt de pharmacies
vétérinaires, etc.), en lien avec un système d’information géographique simple, géré par le
responsable de suivi évaluation de MDB.
La cellule suivi-évaluation appuiera les pilotages opérationnel et stratégique en étant pourvoyeuse en
information à la demande. Ces informations seront analysées et interprétées par l’ensemble des
cadres techniques et coordonnateurs des interventions des prestataires spécialisés.
La triangulation des données et informations collectées et analysées se fera à travers des visites de
terrain régulières conduites par les cadres du projet et la cellule suivi-évaluation.
Pilotage opérationnel
Le pilotage opérationnel vise à s’assurer du bon déroulement des activités, conformément à la
planification technique et temporelle, afin d’apporter des mesures correctives si nécessaire. Il sera
assuré par un suivi régulier des activités au travers :
-
De réunions hebdomadaires réunissant la direction, les cadres techniques du projet et les
conseillers d’élevage MDB
Des réunions mensuelles rassemblant l’équipe projet MDB (direction & cadres techniques) et
les équipes techniques des prestataires,
Des comités de direction du projet deux fois par an associant l’équipe projet MDB (direction &
cadres techniques), le CA de MDB et et auxquelles l’UCP ASA sera conviée.
Pilotage stratégique
Le pilotage stratégique vise à s’assurer des résultats atteints et de la probabilité qu’ils permettent
d’atteindre les effets escomptés (analyse de cohérence), afin d’apporter des mesures correctives si
nécessaire. A cet effet, un atelier de lancement sera organisé en début de projet et un comité de
pilotage sera réalisé annuellement permettant de réunir les élus et l’équipe technique de MDB, la
DUEM et l’UCP-ASA, le Ministère de l’Elevage, la Direction Régionale de l’Elevage et de la Protection
Animale (DIRELPA).
Une commission de dépouillement sera instaurée pour superviser la préparation des appels d’offres
relatifs tous les dossiers d’appel à proposition et d’appels d’offre pour les dépôts ventes, les centres
de collectes et l’assistance technique internationale. Elle en assurera le dépouillement. Elle sera
composée de représentant des membres du comité de pilotage : Président de MDB, directrice de
MDB, représentant de l’UCP-ASA, représentant de la DUEM, représentant du Ministère de l’élevage,
représentant du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural.
Renseignement des indicateurs du Programme ASA
Le dispositif de Suivi-évaluation du projet renseignera selon les modalités définies avec le programme
ASA les indicateurs rendant compte des avancées du programme. Ce renseignement concernera
principalement l’atteinte des résultats tels que formulés dans le cadre logique du programme. La grille
d’indicateurs sera élaborée de façon concertée entre UCP ASA et MDB. Le renseignement de ces
indicateurs sera partie intégrante du dispositif de collecte du projet lait. La grille renseignée sera
transmise selon la fréquence demandée à l’UCP ASA.
Evaluations externes
Deux évaluations externes seront réalisées à mi-parcours et en dernière année, par des consultants
retenus sur appel d’offre, pour apprécier les résultats du projet au regard de cinq critères (efficacité,
pertinence, pérennité, efficience, impact). Elles contribueront à alimenter la réflexion de MDB, de ses
membres, des prestataires d’appui et partenaires ayant collaboré au fil de l‘exécution du projet pour la
poursuite de l’action.
38
Un audit annuel des comptes du projet et des prestataires partenaires sera réalisé par un cabinet
d’audit externe à Madagascar et par le commissaire aux comptes de MDB.
Participation et du rôle des différents acteurs et parties prenantes
Dispositif interne de mise en œuvre du projet
MDB assurera la conception d’ensemble et la cohérence de mise en œuvre des interventions des
différentes composantes (technique, économique et temporelle).
Les actions d’appui auprès des éleveurs seront menées par les conseillers d’élevage mis en place par
MDB.
Les appuis spécialisés pour la composante 1 d’amélioration des capacités productives des éleveurs et
la composante 2 d’amélioration des circuits de commercialisation se feront sous la coordination de
MDB et en cohérence avec les plans d’action mis en place par les conseillers d’élevage. A cet effet,
MDB recrutera et contractualisera respectivement deux prestataires spécialisés (un par composante)
et assurera le suivi de leur performance par la confrontation des données des rapports d’activités et
ses propres observations de terrain.
MDB prendra directement en charge l’exécution de la composante 3 de renforcement de MDB.
Tableau de bord des rôles par bénéficiaires / parties prenantes externes
Bénéficiaires/parties prenantes
Éleveurs, association ou
coopératives des éleveurs
Rôles (dans le projet)
Production améliorée (quantité
et qualité) de lait
Collecteurs
Participent à l’acheminement du
lait de l’élevage à l’utilisateur
(consommateur,
transformateur, etc.)
Utilisateurs du lait
Participent au circuit de
distribution
Transformateurs laitiers,
revendeurs, restaurateurs et
gargotiers
Malagasy Dairy Board
Organisation professionnelle
faîtière
Promeut la concertation entre
les différentes parties prenantes
du secteur laitier et la mise en
place d’actions collectives
interprofessionnelles.
Organismes publics :
Ministères, services
déconcentrés et organes
rattachés.
Partenaires du projet pour les
aspects d’élaboration des
politiques de développement du
secteur laitier, la mise aux
normes, le respect des
réglementations, l’appui aux
entreprises, etc.
Connaisseurs du contexte
socioéconomique régional et
local
Maîtres d’ouvrage du
développement local
Connaisseurs du contexte
socioéconomique régional et
local
Région, Communes (et
fokontany rattachés)
Raison de leur implication
Premiers concernés dans les
activités de production de lait
Structuration de l’amont du
secteur élevage laitier
Assurent les quantités et la
qualité du lait acheminé
Assurent les quantités et la
qualité du lait transformé et/ou
proposé aux consommateurs
finaux
Porteur du projet, et
responsable de sa mise en
œuvre
Interlocuteur institutionnel
représentatif et reconnu pour
piloter le développement du
secteur laitier par les
professions (éleveurs,
collecteurs, transformateurs,
etc.)
Promoteurs des politiques
sectorielles Acteur régalien en
matière de définition et de
contrôle du cadre règlementaire
Concernés par la fourniture
d’analyse et de données sur le
développement local et régional
Concernés par les aspects
administratifs de l’ancrage des
éleveurs, et des réseaux de
collecte /centres de collecte/
dépôt-ventes et de la
distribution
39
Cabinets vétérinaires, Centres
d’insémination, Centres de
recherche et laboratoires, CSA,
Distributeurs d’intrants/produits
et matériels vétérinaires
Fournisseurs de services
financiers : FRDA, IMFs,
Banques primaires
Responsables de la mise à
disposition de services
d’appuis/conseils techniques, et
vente de matériel équipement
Responsables de la conception
et la mise à disposition de
produits financiers
Concernés par la fourniture
d’analyse et de données sur le
développement local et régional
Concernés par les aspects
fonciers, à gérer avec AFD
Impliqués dans le transfert de
compétences vers les éleveurs,
en matière de techniques
améliorées en conduite
d’élevage
Impliqués dans la facilitation de
l’accès des producteurs et
transformateurs aux
financements
Plus particulièrement, les autorités locales (communes, régions) et les directions régionales des
ministères concernés par le projet (Ministère de l’élevage) seront régulièrement associées et
informées de l’avancement du projet. Elles joueront en particulier un rôle important de facilitation du
travail des conseillers d’élevage et favoriseront leur intégration. Elles contribueront à une meilleure
connaissance de l’environnement (état initial des éleveurs laitiers et pratiques d’élevage,
caractéristiques du cheptel, existence de groupements de base, etc.). Elles seront informées des
évolutions du projet et seront sollicitées pour l’organisation de différents évènements (ateliers, foires,
concours agricoles, …). Tous ces acteurs auront également un rôle central de facilitateur auprès des
éleveurs notamment dans la mise en place des centres de collecte et des approches qualité et de
l’organisation des groupements.
Structure organisationnelle et l'équipe proposée pour la mise en œuvre de l'action
Dispositif MDB
L’équipe du projet sera mise en place au démarrage du projet. Elle sera composée de 23 personnes.
La directrice de projet, affectée à 25% de son temps, sera en charge de la programmation générale,
de la coordination, du suivi de l’exécution du projet et de certaines actions techniques du projet
(notamment composante 3).
L’équipe « appui conseil aux éleveurs et structuration »:
-
Un (01) coordonnateur à temps plein de profil agroéconomiste spécialiste du développement
des filières animales et des organisations professionnelles, avec une expérience avérée de
pilotage de projet
Dix (10) conseillers d’élevage qui seront internalisés au sein de MDB le temps du projet et qui
seront localisés dans les communes
Deux (02) cadres techniques spécialisés seront recrutés à temps plein :
-
un (01) zootechnicien spécialiste généraliste ayant des compétences en gestion de l’élevage
laitier, production fourragère, santé et reproduction animale
un (01) agroéconomiste spécialiste des filières et marchés du secteur de l’élevage, avec une
compétence avérée en accompagnement des petites entreprises agricoles,
Ces cadres seront dédiés à la conception, la coordination, l’’exécution et le suivi technique des 3
composantes.
Un (01) responsable de suivi-évaluation sera recruté à temps plein pour la conception et la mise en
œuvre du dispositif de suivi-évaluation.
Les services d’appui seront composés de :
-
Un(e) (01) responsable administratif(ve) et financier(cière),
Un(e) (01) secrétaire caissière,
Un(01) chauffeurs,
Une (01) femme de ménage
Trois (03) gardiens (dont 2 pour permutation la nuit et 1 pour le jour qui fera également office de
coursier.
40
Assistance technique
Par ailleurs, MDB recrutera un(e) assistant(e) technique en appui perlé (base de 80 jours répartis sur
les 4 ans). De profil zootechnicien ou agroéconomiste, il sera sous la responsabilité de la directrice de
MDB et il interviendra en appui auprès de l’équipe technique de MDB notamment sur la supervision en
gestion technique et financière du projet par rapport aux procédures de l’Union Européenne.
Recrutement de Prestataires Spécialisés
Des prestataires spécialisés seront recrutés par MDB sur la base d’un appel d’offre. Afin de minimiser
le nombre de contrats, de garantir la cohérence et les synergies des interventions techniques, deux
prestataires seront recrutés pour assurer l’exécution des activités en fonction du regroupement
thématique suivant :
Composante
thématique
Activités concernées par le contrat de
prestation spécialisée
Moyens
R1
A1.5. Mise en place du dispositif de
proximité pour la santé animale
Appui formation et accompagnement par un
expert en santé animale durant les 4 ans à
raison de 40 jours par an
A1.6. Mise en place d’un schéma
d’amélioration génétique du potentiel
des troupeaux laitiers
Mise en œuvre du schéma d’amélioration
génétique conçu avec l’appui de la mission
UCP ASA avec un budget alloué
spécifiquement (54 875 €)
Les principaux moyens proposés pour la mise en œuvre de l’action (équipement, matériel et
fournitures à acquérir ou à louer)
MDB occupe actuellement des bureaux prêtés gracieusement par la direction du génie rural à
Antananarivo. Ces bureaux seront trop exigus pour accueillir la totalité de l’équipe du projet et
organiser les nombreuses réunions de travail qui seront nécessaires avec les différents partenaires et
représentant des bénéficiaires. Il est donc prévu d’affecter l’équipe projet MDB dans un autre bâtiment
du Génie Rural qui sera rénové pour l’occasion (étanchéité, électricité, adduction d’eau et sanitaire,
réseau informatique, etc.).
Ce bureau sera équipé :
Divers mobiliers (Tables pour bureau, chaises, table de réunion, armoires pour classements,
paperboards…)
Matériels bureautiques : 17 ordinateurs (2 fixes pour équiper le bureau du projet et 5 portables
et 10 notebook pour équiper les cadres et conseillers d’élevage), 1 vidéoprojecteur, 1
imprimante multifonction, 2 appareils photo numériques, 2 GPS, 1 logiciel base de données &
cartographie.
Une flotte de 22 appareils téléphoniques dont 7 Smartphones et 15 téléphones GSM pour les
personnels du projet.
Des bureaux seront également loués dans les communes pour les conseillers d’élevage.
Pour le matériel roulant, sont prévus :
- 01 Véhicule 4 X 4 pour la coordination dont 1 à acheter par le projet
- 12 motos cross pour les cadres techniques et les conseillers d’élevage
La location d’hébergements pour des groupes de 20 personnes sera prévue pour accueillir des
groupes en formation.
Les attitudes de toutes les parties prenantes vis-à-vis de l'action en général et des activités en
particulier.
MDB assure le rôle de lead de la mise en oeuvre de l’action et est consciente des différents défis à
relever en vue de l’organisation de la filière lait. Dans les domaines relevant de sa propre expertise,
elle assurera le transfert de compétences et l’appui nécessaire aux bénéficiaires de l’action. D’autres
domaines font en parallèle l’objet d’externalisation, auprès de prestataires de services appropriés. Un
partenariat avec les Ministères et organismes publics concernés sera mis en place pour la partie mise
aux normes des produits.
41
Les activités planifiées pour assurer la visibilité de l'action et du financement de l'UE.
Il est prévu d’approfondir ce chantier dès la première année du projet en collaboration avec l’Unité de
Coordination du Programme qui sera responsable de la conception et de la mise en œuvre d’un plan
de communication et de visibilité du programme.
Objectif
Informer les acteurs le long de la filière lait, et l’ensemble des parties prenantes sur les actions
menées par le projet. Concrètement, les actions de communication et de visibilité visent à : (i) informer
et sensibiliser les acteurs de la filière sur les défis et enjeux le long de la chaîne de valeurs, sur leurs
rôles et responsabilités respectives, ainsi que sur les actions d’appui que le projet peut apporter ; (ii)
informer les acteurs et les groupes cibles sur la place de l’action dans le cadre du Programme ASA, et
sur le bailleur de fonds ; (iii) faciliter la mobilisation des groupes cibles et des acteurs concernés vers
l’atteinte des objectifs et résultats attendus de l’action ; (iv) partager avec les partenaires du
programme ASA l’avancement du projet, et la progression des indicateurs et des acquis.
Publics clés et groupes cibles
Les cibles visées par les actions de communication et de visibilité sont:
les bénéficiaires des appuis directs : pour encourager leur adhésion, puis leur implication dans
la mise en œuvre des activités ;
les autorités (fokontany et communes) régionales (DRDR, DIREL) et nationales (Ministères) :
pour faciliter (i) la mise en cohérence de l’action avec les planifications à différents niveaux, (ii)
le suivi de la mise en œuvre des politiques sectorielles, (iii) l’émission de recommandations sur
la mise en œuvre ;
les partenaires techniques et financiers : pour faciliter le suivi de la mobilisation des ressources,
la progression des indicateurs et l’alimentation des dialogues de politique au niveau national ;
la population urbaine d’Antananarivo : en tant que consommateur final du lait et des produits
dérivés, elle a besoin d’être informée sur les actions menées par le projet en vue de la mise à
disposition de produits de qualité, et en quantité suffisante.
Principes de la communication du projet
Le Logo de l’Union Européenne est apposé sur tous les supports de communication, le matériel de
travail matériel roulant, mobiliers etc….), ainsi que sur tous les livrables. Le projet veillera à ce que les
panneaux et enseignes soient mis en place de manière bien visible. La mention de la source de
financement (UE) est à faire systématiquement dans les communications orales sur l’action.
Principales activités de communication et de visibilité
Le projet élaborera une stratégie et un plan d’IEC comprenant les activités suivantes :
- Au niveau local
o entrer en partenariat avec les stations radio et TV locales pour la conception et la
diffusion d’émissions sur le projet ;
o organiser un atelier de lancement au niveau de chaque district pour informer les
acteurs locaux sur le projet et des ateliers de réflexion/partage/concertation entre les
acteurs de la filière lait ;
o concevoir et partager des outils de communication destinés au large public (dépliants,
banderoles, cartes de visites etc….) ;
o mettre en place les supports de visibilité de l’action et de l’UE : enseigne bureau,
panneaux d’indications des activités particulières de l’action ;
o participer à des évènements (foires ou journées de célébration) pour faire connaître le
projet.
-
Au niveau national
o participer à l’atelier de lancement du Programme ASA pour marquer le démarrage
des activités ;
o participer aux ateliers/rencontres sur les thématiques liées au projet ;
o nouer des alliances stratégiques en vue de mener des actions de plaidoyer en faveur
de la mise à l’échelle des expériences et des acquis du projet ;
o éditer une newsletter trimestrielle présentant les activités de MDB et les avancées du
projet lait autour d‘Antananarivo ;
o alimenter la mise à jour du site web des partenaires de l’action ;
o diffuser les documents et supports décrivant les réalisations et acquis de l’action.
42
o
Réaliser un film portant sur la présentation de la filière laitière en région périurbaine
d’Antananarivo, et l’action du projet pour son amélioration au bénéfice de la vie des
acteurs bénéficiaires.
Ressources à mobiliser
Le projet consacre une ligne budgétaire dédiée à la communication et à la visibilité (cf budget de
l’action). Par rapport aux ressources humaines, les capacités de l’équipe de MDB en matière de
communication seront renforcées en début de projet.
2.1.3.
Durée et plan d'action indicatif pour la mise en œuvre de l'action (maximum 4
pages)
Calendrier indicatif de l'action Le projet « ASA-Lait » sera mis en œuvre pendant 48 mois et répartis
en trois phases :
Phase de démarrage de 12 mois : elle consiste à recruter et former le personnel MDB, mettre
en place les différentes structures, les méthodes et organisation pour la bonne marche du
projet. Les études de base (diagnostic initial, études de marché, de filière, de faisabilité ; etc.)
seront réalisées. Les prestataires spécialisés seront contractualisés.
Phase de mise en œuvre de 24 mois durant laquelle les principales activités du projet seront
développées afin d’atteindre les objectifs fixés, tant en amont qu’en aval de la chaîne.
Phase de désengagement sur 12mois, pendant laquelle le MDB et les bénéficiaires, avec
l’appui de ses partenaires spécialisés et des parties prenantes (services techniques de l’Etat,
secteur bancaire, etc.), s’approprieront progressivement la conduite de l’action d’une façon
autonome. Cette dernière phase portera également sur la capitalisation des acquis.
43
Année 1
Activité
Activités de démarrage
A.D.1. Recrutement de l’équipe MDB et
formation des conseillers d’élevage
A.D.2. Etudes diagnostic élevages et
socio-économiques « initiales »
Mois
1
Semestre 1
Mois Mois Mois
2
3
4
Mois
5
Mois
6
Mois
7
Semestre 2
Mois Mois
8
9
Mois
10
Mois
11
Accompagnement et recyclage des conseillers
d’élevage
Mois
12
Organisme
responsable de
la mise en œuvre
MDB
MDB
A.D.3. Appropriation du cadre logique et
MDB
construction participative du plan
d’action
A.D.4. Atelier de démarrage
MDB
R1 : Les capacités productives des 1500 éleveurs bénéficiaires sont améliorées et leurs organisations professionnelles ont accru leur autonomie
d’action
Préparation A1.1. (Re)Constitution des
groupes d’éleveurs et choix des
responsables par les groupements
Exécution A1.1. (Re)Constitution des
groupes d’éleveurs et choix des
responsables par les groupements
Préparation A1.2. Mise en œuvre d’une
démarche d’appui conseil
technicoéconomique participative pour
la conduite d’élevage
Exécution A1.2. Mise en œuvre d’une
démarche
d’appui
conseil
technicoéconomique participative pour
la conduite d’élevage
Préparation A1. 3. Amélioration de
l’alimentation et de la production
fourragère pour le troupeau laitier
Exécution A1. 3. Amélioration de
l’alimentation et de la production
fourragère pour le troupeau laitier
MDB
MDB
MDB
MDB
MDB
MDB
44
Préparation A1. 4. Mise en place
MDB
d’une filière locale de production
fourragère
Exécution A1. 4. Mise en place d’une
MDB
filière locale de production fourragère
Préparation A1.5. Mise en place du
PS/MDB
dispositif de proximité pour la santé
animale
Exécution A1.5. Mise en place du
MDB
dispositif de proximité pour la santé
animale
Préparation A1.6. Mise en place d’un
MDB
schéma d’amélioration génétique du
potentiel des troupeaux laitiers
Exécution A1.6. Mise en place d’un
PS/MDB
schéma d’amélioration génétique du
potentiel des troupeaux laitiers
Préparation A1.7. Appui à l’organisation
MDB
et la formalisation des groupements
d’éleveurs de base
Exécution A1.7. Appui à l’organisation et
MDB
la formalisation des groupements
d’éleveurs de base
R2 : L’amélioration des circuits de commercialisation permet aux consommateurs et aux transformateurs d’accéder de façon accrue et régulière à
du lait de qualité
Préparation A2.1. Identification des
MDB
groupes d’éleveurs désireux mettre en
place des dépôt-ventes de lait cru
Exécution A2.1. Identification des
MDB
groupes d’éleveurs désireux mettre en
place des dépôt-ventes de lait cru
Préparation A2.2. Etude du modèle
MDB
institutionnel, économique, technique
des dépôt-ventes de lait cru
Exécution A2.2. Etude du modèle
MDB
institutionnel, économique, technique
des dépôt-ventes de lait cru
45
Préparation A2.3. Mise en place et appui
conseil des dépôt-ventes de lait cru
Exécution A2.3. Mise en place et appui
conseil des dépôt-ventes de lait cru
Préparation A2.4. Identification des
groupes d’éleveurs, des collecteurs et
des transformateurs désirant mettre en
place des centres de collecte
Exécution A2.4. Identification des
groupes d’éleveurs, des collecteurs et
des transformateurs désirant mettre en
place des centres de collecte
Préparation A2.5. Etude du modèle
institutionnel, économique, technique
des centres de collecte
Exécution A2.5. Etude du modèle
institutionnel, économique, technique
des centres de collecte
Préparation A2.6. Mise en place et appui
conseil des centres de collecte
Exécution A2.6. Mise en place et appui
conseil des centres de collecte
Préparation
A2.7.
Formation
des
collecteurs « professionnels »
Exécution
A2.7.
Formation
des
collecteurs « professionnels »
Préparation A2.8. Test d’un dispositif
d’amélioration de la qualité du lait
Exécution A2.8. Test d’un dispositif
d’amélioration de la qualité du lait
Préparation
A2.9.
Campagnes
promotionnelles en faveur du lait cru de
qualité
Exécution
A2.9.
Campagnes
promotionnelles en faveur du lait cru de
qualité
MDB
MDB
MDB
MDB
MDB
MDB
MDB
MDB
MDB
MDB
MDB
MDB
MDB
MDB
46
R3 : Les capacités d’action collective technique, économique, analytique et politique de l’interprofession Malagasy Dairy Board sont renforcées
durablement
Préparation
A3.1.
Appui
à
la
MDB
gouvernance de MDB et à la formulation
de sa stratégie et plans d’actions
ExécutionA3.1. Appui à la gouvernance
MDB
de MDB et à la formulation de sa
stratégie et plans d’actions
Préparation A3.2. Animation de groupes
MDB
de travail et renforcement des capacités
d’analyses des acteurs de la filière
laitière pour la région Analamanga
ExécutionA3.2. Animation de groupes
MDB
de travail et renforcement des capacités
d’analyses des acteurs de la filière
laitière pour la région Analamanga
Préparation
A3.3.
Contribution
à
MDB
l’élaboration d’un cadre politique et
réglementaire
favorable
au
développement de la filière lait
malgache
ExécutionA3.3.
Contribution
à
MDB
l’élaboration d’un cadre politique et
réglementaire
favorable
au
développement de la filière lait
malgache
Préparation A3.4. Renforcement de
MDB
l’autonomisation financière de MDB
ExécutionA3.4.
Renforcement
de
MDB
l’autonomisation financière de MDB
Préparation
A3.5.
Production
de
MDB
référentiels
techniques,
socioéconomiques et méthodologiques
ExécutionA3.5.
Production
de
MDB
référentiels
techniques,
socioéconomiques et méthodologiques
47
Activité
Activités de démarrage
A.D.1. Recrutement de l’équipe MDB et formation des
conseillers d’élevage
Pour l'ensemble des années suivantes
Semestre Semestre Semestre Semestre
3
4
5
6
Semestre
7
Semestre
8
Accompagnement et recyclage des conseillers d’élevage
Organisme
responsable de la
mise en œuvre
MDB
A.D.2. Etudes diagnostic élevages et socioéconomiques « initiales »
MDB
A.D.3. Appropriation du cadre logique et construction
participative du plan d’action
MDB
A.D.4. Atelier de démarrage
MDB
R1 : Les capacités productives des 1500 éleveurs bénéficiaires sont améliorées et leurs organisations professionnelles ont accru leur autonomie
d’action
Préparation A1.1. (Re)Constitution des groupes
d’éleveurs et choix des responsables par les
groupements
Exécution A1.1. (Re)Constitution des groupes
d’éleveurs et choix des responsables par les
groupements
Préparation A1.2. Mise en œuvre d’une démarche
d’appui conseil technicoéconomique participative pour
la conduite d’élevage
Exécution A1.2. Mise en œuvre d’une démarche
d’appui conseil technicoéconomique participative pour
la conduite d’élevage
Préparation A1. 3. Amélioration de l’alimentation et
de la production fourragère pour le troupeau laitier
Exécution A1. 3. Amélioration de l’alimentation et de
la production fourragère pour le troupeau laitier
Préparation A1. 4. Mise en place d’une filière locale
de production fourragère
Exécution A1. 4. Mise en place d’une filière locale de
production fourragère
Préparation A1.5. Mise en place du dispositif de
proximité pour la santé animale
MDB
MDB
MDB
MDB
MDB
MDB
MDB
MDB
MDB
48
Exécution A1.5. Mise en place du dispositif de
MDB
proximité pour la santé animale
Préparation A1.6. Mise en place d’un schéma
MDB
d’amélioration génétique du potentiel des troupeaux
laitiers
Exécution A1.6. Mise en place d’un schéma
MDB
d’amélioration génétique du potentiel des troupeaux
laitiers
Préparation A1.7. Appui à l’organisation et la
MDB
formalisation des groupements d’éleveurs de base
Exécution A1.7. Appui à l’organisation et la
MDB
formalisation des groupements d’éleveurs de base
R2 : L’amélioration des circuits de commercialisation permet aux consommateurs et aux transformateurs d’accéder de façon accrue et régulière à
du lait de qualité
Préparation A2.1. Identification des groupes
MDB
d’éleveurs désireux mettre en place des dépôt-ventes
de lait cru
Exécution A2.1. Identification des groupes d’éleveurs
MDB
désireux mettre en place des dépôt-ventes de lait cru
Préparation A2.2. Etude du modèle institutionnel,
MDB
économique, technique des dépôt-ventes de lait cru
Exécution A2.2. Etude du modèle institutionnel,
MDB
économique, technique des dépôt-ventes de lait cru
Préparation A2.3. Mise en place et appui conseil des
MDB
dépôt-ventes de lait cru
Exécution A2.3. Mise en place et appui conseil des
MDB
dépôt-ventes de lait cru
Préparation A2.4. Identification des groupes
MDB
d’éleveurs, des collecteurs et des transformateurs
désirant mettre en place des centres de collecte
Exécution A2.4. Identification des groupes d’éleveurs
MDB
des collecteurs et des transformateurs désireux
mettre en place des centres de collecte
Préparation A2.5. Etude du modèle institutionnel,
MDB
économique, technique des centres de collecte
Exécution A2.5. Etude du modèle institutionnel,
MDB
économique, technique des centres de collecte
49
Préparation A2.6. Mise en place et appui conseil des
MDB
centres de collecte
Exécution A2.6. Mise en place et appui conseil des
MDB
centres de collecte
Préparation A2.7. Formation des collecteurs «
MDB
professionnels »
Exécution A2.7. Formation des collecteurs «
MDB
professionnels »
Préparation A2.8. Test d’un dispositif de signe de
MDB
qualité du lait
Exécution A2.8. Test d’un dispositif de signe de
MDB
qualité du lait
Préparation A2.9. Campagnes promotionnelles en
MDB
faveur du lait cru de qualité
Exécution A2.9. Campagnes promotionnelles en
MDB
faveur du lait cru de qualité
R3 : Les capacités d’action collective technique, économique, analytique et politique de l’interprofession Malagasy Dairy Board sont renforcées
durablement
Préparation A3.1. Appui à la gouvernance de MDB et
MDB
à la formulation de sa stratégie et plans d’actions
Exécution A3.1. Appui à la gouvernance de MDB et à
MDB
la formulation de sa stratégie et plans d’actions
Préparation A3.2. Animation de groupes de travail et
MDB
renforcement des capacités d’analyses des acteurs
de la filière laitière pour la région Analamanga
Exécution A3.2. Animation de groupes de travail et
MDB
renforcement des capacités d’analyses des acteurs
de la filière laitière pour la région Analamanga
Préparation A3.3. Contribution à l’élaboration d’un
MDB
cadre politique et réglementaire favorable au
développement de la filière lait malgache
ExécutionA3.3. Contribution à l’élaboration d’un cadre
MDB
politique
et
réglementaire
favorable
au
développement de la filière lait malgache
Préparation A3.4. Renforcement de l’autonomisation
MDB
financière de MDB
Exécution A3.4. Renforcement de l’autonomisation
MDB
financière de MDB
50
Préparation A3.5. Production de référentiels
techniques, socioéconomiques et méthodologiques
Exécution A3.5. Production de référentiels techniques,
socioéconomiques et méthodologiques
MDB
MDB
51
2.1.4.
Durabilité de l'action (maximum 3 pages)
Impacts attendus de l’action
Les impacts s’entendent comme étant les changements issus des résultats des actions du projet.
Aux plans techniques et socioéconomiques
Au niveau des 1400 élevages bénéficiaires, il est attendu que l’accroissement de la production laitière, du
fait de l’amélioration de la conduite d’élevage, de l’alimentation, de la santé et du potentiel de production
laitière améliorera les conditions de vie des ménages bénéficiaires, du fait d’une amélioration de
l’autoconsommation en lait et l’accroissement des revenu monétaires issus de la vente du lait.
Il est également attendu que les améliorations préconisées, du fait de leur adaptation à chaque contexte,
pourront se diffuser par effet d’entrainement aux élevages voisins, engendrant une spirale vertueuse en
matière d’amélioration des conditions de vie des ménages.
Au niveau de la filière lait, la levée des goulots d’étranglement - via les opérations pilotes dépôt-vente et de
centres de collecte dans un cadre partenarial multi acteurs - permettra l’approvisionnement accru et régulier
de lait de qualité aux bénéfices des consommateurs et des transformateurs. Par effet d’entrainement,
d’autres initiatives partenariales se mettront en place accroissant aussi les débouchés du lait de qualité et
permettant de tirer la production laitière à la hausse.
Au plan institutionnel
Les appuis aux actions collectives et la structuration des éleveurs (22 OP consolidées attendues) leur
permettront de développer leur autonomie et leurs capacités d’action pour améliorer leur production et porter
l’expression de leurs besoins auprès des instances et partenaires d’appui techniques : MDB, services
techniques, collectivités, bailleurs.
Le projet dynamisera la structuration interprofessionnelle au niveau de la région Analamanga et consolidera
MDB au plan national. L’acquisition de compétences techniques, analytiques, et en matière de gouvernance
interne accroitront sa légitimité institutionnelle (nombre accru de membres au sein des différentes
professions de la filière) et la positionneront comme un interlocuteur naturelle et de comptent des pouvoirs
publics et des partenaires techniques et financiers.
Au plan social
L’émergence et la formation de leaders ruraux, capables, par leur rôle de « modèle », permettront
d’introduire des changements sociaux importants au niveau local (vie associative, respect des règles,…).
Les opérations pilotes, la dynamisation de la gouvernance et la conception de projets communs au sein de
MDBcontribuent, à travers la construction et la mise en discussion de cadres d’analyse technicoéconomiques communs, à développer une pratique de concertation entre différents groupes d’acteurs (prise
en compte de la diversité des besoins et des points de vue de tous les professionnels de l’amont et de aval,
des gros et petits opérateurs au sein des éleveurs, des collecteurs et des transformateurs, etc.). En
particulier, l’introduction de la prise en compte du bien être des consommateurs sera un point important.
Au plan politique
La spécificité du projet est de construire concrètement un modèle de développement de la filière lait
reposant sur la promotion des élevages laitiers familiaux, alternatif en cela aux schémas reposant sur des
grandes exploitations d’élevage adossées à des unités de transformation industrielle. Les résultats du projet
contribueront donc à alimenter les processus d’élaboration de politiques nationales pour le développement
durable de l’économie laitière en faveur de l’agriculture familiale pourvoyeuse de richesses et d’emplois, de
produits de qualité, de services environnementaux.
Plus spécifiquement, les actions menées dans le cadre de la composante 3 du projet permettront aux
professionnels de la filière lait de formuler des recommandations relatives au cadre réglementaire pour la
production et la transformation, l’appui au secteur de la transformation, etc.
Effet multiplicateur et plan de diffusion
Effet multiplicateur
L’action intègre, dans ses activités et sa méthodologie mêmes, un ensemble de mécanismes multiplicateurs
qui se mettront en œuvre graduellement et permettront un changement progressif d’échelle au cours du
déroulement de l’action (action des conseillers, émergence d’éleveurs leaders, structuration des
2014
e3b_applicform_fr.doc – Appel à propositions ASA 24637
groupements d’éleveurs, sites de démonstrations, actions pilotes, mise en place des actions en articulation
avec les mécanismes de financement, fonds révolving, organisations de foires, …).
En terme d’effet d’entrainement au plan institutionnel, il est attendu que le renforcement dans le cadre du
projet des capacités de MDB permettra la relance ou la mise en place des processus de structurations
interprofessionnelles dans d’autres régions, notamment au sein du triangle laitier. De même, il est attendu
que MDB acquiert un savoir-faire éprouvé pour mener des opérations de développement pour la
dynamisation du secteur laitier, qui pourra être mobilisé dans le cadre de nouveaux projets, que ce soit dans
la région Analamanga, ou dans d’autres régions de Madagascar.
Plan de diffusion
Par rapport à l’ensemble du Programme ASA : Les expériences et les bonnes pratiques du projet
seront diffusées à l’interne du Programme ASA, à travers la contribution du projet au système de suivi
et évaluation du programme, le rapportage, et la participation aux différents échanges prévus par le
Programme.
Par rapport aux politiques sectorielles et aux actions de développements : Les bonnes pratiques du
projet seront valorisées à travers les canaux de communication existants, et le développement d’outils
de communication (dépliants, articles etc…..). Le projet prévoir donc de partager ses acquis,
expériences à travers des activités de :
o Alimentation des sites web (MDB, Ministères, ONGs, autres acteurs de la filière …..) ;
o Edition et reproduction de supports de communication ;
o Contribution à la mise à jour des informations au niveau des CSA, du FRDA et des autres
acteurs du développement ;
o Participation
à
des
évènements
d’envergure
régionale/nationale
(ateliers/conférences/séminaires) permettant de diffuser les acquis de l’action, et d’alimenter
le dialogue de politique ;
o Développement de synergie/partenariat avec les autres intervenants dans la région
d’Analamanga.
Analyse détaillée des risques et plans d'urgence.
Risques physiques et environnementaux
Les principaux risques sont d’ordre climatique : inondations (cyclones), sécheresses, changements
climatiques. Les mesures prises pour lutter contre ces deux phénomènes porteront sur la mise au point et la
diffusion de stabulations améliorées pour les vaches laitières résistantes aux intempéries, la diversification
des espèces fourragères adaptées aux variations climatiques (variétés précocespour la contre saison,
variétés pluviales pérennes et résistantes à la sécheresse, etc.), la promotion des techniques de fanage, le
développement de partenariat avec des producteurs de fourrage.
Risques de santé animale
Des maladies contagieuses pouvant affecter les troupeaux laitiers peuvent se déclarer et affecter les
performances des troupeaux des bénéficiaires et par entrainement, celles du projet. La stratégie du projet
dans un tel cas sera de mobiliser son dispositif de responsables de santé animale dans les communes et
d’alimenter les pharmacies vétérinaires en produits vétérinaires adaptés aux maladies rencontrées. Ces
plans d’urgence seront conçus et mis en place en étroite collaboration avec les services d’élevage, les
vétérinaires et leurs techniciens, présents dans les communes et districts d’intervention de ASA.Toutefois, la
condition est que le projet dispose d’information en temps et en heure sur les maladies rencontrées émanant
des services vétérinaires afin de prendre des mesures conformément à la réglementation sanitaire.
Risques politiques
Le risque de nature politique pesant sur le projet concerne les changements des élus au niveau des
collectivités décentralisés et des cadres au sein des services publics (niveau central et niveau déconcentré).
Les équipes du projet, chacun à leur niveau, veilleront particulièrement à nouer et entretenir des relations
régulières et approfondies avec ces parties prenantes. Les objectifs et les activités du projet seront
régulièrement présentés et expliqués, remise de documents, d’outils méthodologique, de données issues du
suivi-évaluation à l’appui. En cas de besoin, des contributions à la révision des Plans Communaux de
Développement et des Plans Régionaux de Développement pourront être envisagées.
Risques économiques
La mobilisation des apports des bénéficiaires pourra s’avérer pénalisante, selon les types d’éleveurs
(éleveurs avec encore peu de ressources monétaires), ou dans certaines zones (communes éloignées où la
commercialisation du lait est faiblement développée). Des alternatives seront conçues au cas par cas
reposant par exemple, sur la mobilisation d’apport financés sur les revenus du lait collecté.
2014
e3b_applicform_fr.doc– Appel à propositions ASA 24637
Page 53/62
Par ailleurs, il est possible que le contexte du marché du lait évolue avec notamment un accroissement des
importations de poudre de lait à moindre coût (fin des quotas au niveau de l’union Européenne) et
l’émergence ou la relance de nouveaux acteurs de type industriel, s’approvisionnant en lait en poudre
(meilleure compétitivitédu fait du prix, de la régularité et de la qualité des approvisionnementsque le lait cru).
ème
La stratégie de MDB sera triple à cet égard. La 3
composante permettra d’éclairer les décideurs politiques
et économiques sur l’importance et l’intérêt socioéconomique de préserver un secteur laitier reposant sur
l’agriculture familiale. Par ailleurs, l’approche « qualité du lait » sera renforcée, avec des moyens
supplémentaires (foires, campagnes de publicité), pour renforcer l’image du lait local auprès des
consommateurs, et ce afin de cibler un segment de marché spécifique. Enfin, dans une telle situation, un
plaidoyer sera mené de façon prioritaire par MDB pour mettre en place une taxation sur le lait en poudre
permettant d’alimenter un fonds de développement de l’élevage laitier, tout en renchérissant le prix du lait en
poudre.
Risques sociaux
La résistance au changement est un facteur à considérer, tant au niveau des éleveurs que des opérateurs
de l’aval. L’approche du projet est de privilégier les approches d’appui conseil participatives, les échanges
entre les parties prenantes et la diffusion des expériences réussies.
Principales conditions préalables et hypothèses pendant et après la phase de mise en œuvre
L’atteinte des objectifs de l’action requiert quelques conditions externes, hors de contrôle du projet :
Le contexte politique général est stable, permettant la reprise de l’action de la coopération
internationale, y compris en région Analamanga.
Le climat des affaires devient incitatif pour que les acteurs de l’aval de la filière lait s’engagent dans
des schémas socioéconomiques et institutionnels de collecte, de transformation et de vente des
produits laitiers novateurs ;
La crise socioéconomique, se traduisant actuellement par du chômage, une inflation non maîtrisée et
une dépréciation de l’Ariary, se résorbe et permet l’émergence d’un marché solvable pour le lait de
qualité ;
Le réseau routier et des dessertes rurales est suffisant en régions Analamanga et Itasy, voire est
amélioré, permettant de fluidifier la sortie du lait des zones d’élevage ;
Les services vétérinaires sont aptes à identifier et combattre les épisodes épidémiques pouvant
affecter les troupeaux bovins.
Durabilité de l’action
Durabilité financière
Au niveau des éleveurs: la durabilité des acquis de l’action repose sur l’amélioration des capacités de
production et d’exploitation des éleveurs. Ces facteurs leur permettront d’améliorer progressivement leurs
revenus, et de faire de nouveaux investissements pour l’extension de leur activité. Il est également attendu
que les éleveurs auront développé des capacités plus poussées en matière d’analyse et de mise en marché
(connaissance des prix et de la dynamique du marché du lait , meilleure qualité du lait, identification
d’acheteurs solvables, réguliers et fiables, accès à des dispositifs de proximité de commercialisation du lait).
Au niveau des dépôts ventes :sous réserve de réunir les conditions minimales en terme d’approvisionnement
en lait (quantité, stabilité, qualité), les appuis conseils techniques, de gestion et institutionnels apportés par
le projet permettront d’atteindre l’autonomisation des dépôts-ventes. Au niveau des points de collecte : la
même approche sera adoptée pour les centres de collecte. En outre, les gérants des centres de collecte
s’acquitteront de loyers auprès des OP membres des bâtiments. Enfin, l’approche prévoit une collaboration
étroite avec les communes de rattachement, ceci permettant l’inscription durable du dispositif dans un
mécanisme de contrôle social mais aussi, si la rentabilité le permet, dans l’économie locale, à travers le
versement de ristournes.
Application du principe de non gratuité des services et mise en place de système de fonds revolving: Dans le
système et mécanismes à mettre en place pour appuyer les bénéficiaires (éleveurs, collecteurs,
transformateurs), les études de faisabilité permettront de définir les niveaux de contributions exigés des
membres ou des bénéficiaires des services rendus. Cette contribution, calquée de façon cohérente avec les
mécanismes de subvention proposée par les FRDA, sera calculée en fonction du coût des investissements
et de la capacité des membres à payer une partie des charges liées à chaque service.
De façon générale, la mise en place de mécanisme de fonds revolving pour la part cofinancée par les
bénéficiaires permettra de réinvestir les ressources pour le développement de nouvelles entités ou actions
2014
e3b_applicform_fr.doc– Appel à propositions ASA 24637
Page 54/62
d’appui. Les objets faisant l’objet de revolving sont les dépôts ventes, les centres de collectes, les
équipements (vélos, bidons, etc.), les services (IA, soins vétérinaires, etc.), etc. .
Durabilité institutionnelle
Au niveau des organisations et groupements d’éleveurs : les appuis du projet permettront à ces entités de
renforcer leurs capacités en matière d’organisation interne, et de délivrance de services à leurs membres.
Grâce aux appuis du projet, les organisations pourront plus tard mieux faire circuler les informations
technico-économiques, organiser l’offre de lait, sécuriser les transactions avec l’aval de la filière etc…
Par ailleurs, leregroupement de ces organisations à terme entre elles, ou via le rattachement à une
organisation régionale/nationale existantepermettra d’accéder à de nouveaux services, et de faire entendre
leur voix avec plus de force. Le développement des relations avec les autorités locales tout au long du
projet, leur implication régulière dans l’action constitueront également des éléments essentiels de la
pérennisation institutionnelle.
Application d’un processus d’autoévaluation des capacités : les sous groupes d’acteurs à différents niveaux
seront invités à intégrer dans leur système de gestion l’auto-évaluation. Cette technique leur permet
d’améliorer le fonctionnement et la performance de leurs propres organisations.
Durabilité politique
Le présent projet contribuera à renforcer MDB et les groupements d’éleveurs, en tant qu’acteurs
incontournables pour le développement du secteur laitier. Ils seront considérés comme force de propositions
auprès des pouvoirs publics pour améliorer le cadre institutionnel et politique de leurs interventions
(orientation des politiques, accès à des ressources publiques pour financer le développement de la filière
laitière, partenariat avec le secteur privé, cadre réglementaire).
Durabilité environnementale
Les interventions du projet, par l’accroissement du couvert végétal en lien avec l’intensification fourragère,
contribueront à la protection des sols et plus globalement la préservation des sols. Les plantations en
courbes de niveau, les associations graminées-légumineuses, les cultures de graminées sur pente, les
approches agroforestières seront ainsi privilégiées. L’affectation dans un cadre concerté à l’échelle
communale d’espaces fonciers à la production fourragère permettra en outre de maîtriser les pratiques
intempestives de brûlis.
2.1.5.
Cadre logique
2014
e3b_applicform_fr.doc– Appel à propositions ASA 24637
Page 55/62
CADRE LOGIQUE DU PROJET
Logique
d'intervention
Objectif
général
Objectif
spécifique
Indicateurs de réalisation
objectivement vérifiables
Le projet ASA-Lait vise à contribuer Diminution du taux de pauvreté
durablement à la lutte contre la
dans la région d'Analamanga et
pauvreté à Madagascar ainsi qu'à la Itasy par rapport aux autres régions
préservation de l’environnement
naturel.
Le projet permet d'améliorer les
revenus des éleveurs autour de la
ville d’Antananarivo et l'accès
sécurisée et durable des
populations aux produits laitiers.
Sources et moyens
de vérification
Situation de référence et situation en fin
de projet produites par l’Unité de
Coordination du Programme ASA
Les revenus issus de la production Enregistrement des données
laitière des 1400 éleveurs
technicoéconomiques par les éleveurs
bénéficiaires sont améliorés entre la
1ère et la dernière année du projet. Données du suivi-évaluation
Plan quinquennal 2011-2015
Plan quinquennal 2016-2020
Plans de Travail Annuel MDB
Compte rendu de Conseils
d’administration et d’Assemblée général
Compte rendu des groupes de travail de
MDB
2014
e3b_applicform_fr.doc – Appel à propositions ASA 24637
Hypothèses
Hypothèses / conditions externes :
- Le contexte sociopolitique est
stable
- Le climat des affaires est incitatif
pour inciter les transformateurs à
investir
- La crise socioéconomique se
résorbe et permet l’émergence
d’un marché solvable pour le lait
de qualité
- Le réseau routier et des
dessertes rurales est suffisant en
régions Analamanga et Itasy
- Les services vétérinaires sont
aptes à identifier et combattre les
épisodes épidémiques pouvant
affecter les troupeaux bovins
Risques à prendre en considération
- Risques climatiques :
inondations, sécheresse,
changements climatiques
- Risques de santé animale :
maladies contagieuses pouvant
affecter le cheptel bovin
- Risques politiques :
changements des élus au niveau
des collectivités décentralisés et
des cadres au sein des services
publics (niveau central et niveau
déconcentré).
Page 56/62
Résultats
attendus
R1 : Les capacités productives
des 1400 éleveurs bénéficiaires
sont améliorées et leurs
organisations professionnelles
ont accru leur autonomie d’action
R2 : L’amélioration des circuits
de commercialisation permet aux
consommateurs et aux
transformateurs d’accéder de
façon accrue et régulière à du lait
de qualité
- La production laitière des 1400
éleveurs bénéficiaires augmente
ère
de plus de 20% entre la 1
année et la dernière année du
projet.
- 26 organisations d’éleveurs (11
existantes et 15 nouvelles) sont
rendues opérationnelles (outils
de gouvernance, plan d’action
élaboré et mis en œuvre)
- Nombre de membres dans les
organisations d’éleveurs
fonctionnelles
- Existence (i) d’un dispositif de
santé animale spécialisé pour
l’élevage laitier, (ii) d’un dispositif
de reproduction améliorant le
potentiel génétique du cheptel
laitier, (iii) d’un dispositif de
production et de
commercialisation de fourrages
entre agriculteurs et éleveurs
- 3 dispositifs pérennes de dépôtvente de lait de proximité ont été
mis en place dans la couronne
périphérique d’Antananarivo (10
à 15 km) ;
- 3 centres de collecte de lait mis
en place dans un rayon
supérieur à 40 km
d’Antananarivo.
- 40 collecteurs spécialisés dans
Situation de référence produite par l’Unité
de Coordination du Programme ASA
Diagnostic initial produit par MDB au
démarrage du projet (activité de
démarrage n°1)
Enregistrement des productions laitières
par les éleveurs
Plans d’action des organisations
d’éleveurs, statut des nouvelles
organisations d’éleveurs
Rapports d’activités annuels et rapport
de fin de projet
Rapports d’activités des prestataires
spécialisés
Données du suivi-évaluation
Situation de référence produite par l’Unité
de Coordination du Programme ASA
Diagnostic initial produit par MDB au
démarrage du projet (activité de
démarrage n°1)
Compte de résultats des dépôts ventes et
des centres de collecte
2014
e3b_applicform_fr.doc– Appel à propositions ASA 24637
- Risques économiques : difficulté
de mobilisation des apports des
bénéficiaires dans le cadre des
interventions cofinancées ;
baisse du prix du lait en poudre
sur le marché international
- Risques sociaux : résistance au
changement
idem
Page 57/62
idem
-
-
R3 : Les capacités d’action
collective technique,
économique, analytique et
politique de l’interprofession
Malagasy Dairy Board sont
renforcées durablement
-
-
-
-
la fourniture en lait de qualité
livrent leur lait à des acheteurs
privés dans le cadre d’accords
avec des acheteurs facilités par
le projet (aux dépôts ventes, aux
centres de collecte, autre) ;
Au moins 2000 litres de lait sont
vendus en frais quotidiennement
à travers les dispositifs de
dépôts-ventes et les centres de
collecte ;
Une charte de bonnes pratiques
pour la qualité du lait est adoptée
au sein des membres de MDB.
Pendant la durée du projet,
toutes les assemblées générales
ordinaires et les réunions du
conseil d’administration sont
tenues conformément aux
statuts et les compte-rendu et
PV sont disponibles.
MDB a réalisé au moins 4 études
sur le développement de la filière
lait malgache (telles que le
marché du lait à Antananarivo,
compétitivité du lait local, qualité
du lait local, financement de
MDB)
4 notes de position élaborées
par MDB pour améliorer le
fonctionnement de la filière lait
Malgache sont communiquées
aux pouvoirs publics
Accroissement de 20% minimum
des ressources collectées par
MDB auprès de ses membres
et/ou prélevées au niveau de la
filière lait
Au terme du projet, le MDB a
validé un nouveau plan
Rapports d’activités annuels et rapport
de fin de projet
Plan quinquennal 2016-2020
Plans de Travail Annuel MDB
Compte rendu de Conseils
d’administration et d’Assemblée général
Compte rendu des groupes de travail de
MDB
Compte rendu de Conseils
d’administration et d’Assemblée général
Compte rendu des groupes de travail de
MDB
Disponibilité en fin de projet de la
capitalisation du projet et référentiels
méthodologiques, technicoéconomiques
Rapports d’étude, notes de position
Plan quinquennal 2016-2020
Plans de Travail Annuel MDB
Documents émis par les pouvoirs
publics en faveur du développement de
la filière lait malgache (stratégie,
politique, décret, texte réglementaire,
etc.).
Comptabilité MDB
2014
e3b_applicform_fr.doc– Appel à propositions ASA 24637
Page 58/62
idem
quinquennal (stratégie de
développement de la filière lait
malgache prenant en compte les
retours d’expériences du projet
ASA Lait 2015-2018)
- Au terme du projet, des
référentiels méthodologiques et
technico-économiques sont
disponibles portant sur : mise en
place des dépôts ventes et des
centres de collectes, dispositifs
de santé de proximité, dispositif
d’amélioration génétique des
troupeaux laitiers, dispositifs
d’amélioration et
commercialisation de fourrage.
Activités Activités de démarrage
à développer A.D.1. Recrutement de l’équipe
MDB et formation des conseillers
d’élevage (R1, R2, R3)
A.D.2. Etudes diagnostic
élevages et socio-économiques
« initiales » (R1, R2, R3)
A.D.3. Appropriation du cadre
logique et construction
participative du plan d’action (R1,
R2, R3)
A.D.4.. Atelier de démarrage
Activités liées au Résultat 1
A1.1. (Re)Constitution des
groupes d’éleveurs et choix des
responsables par les
groupements (R1)
A1.2. Mise en œuvre d’une
démarche d’appui conseil
technicoéconomique participative
pour la conduite d’élevage (R1)
A1. 3. Amélioration de
l’alimentation et de la production
Moyens
Ressources humaines
- 01 directrice de projet à temps
partiel (25%)
- 01 coordonnateur à temps plein
- 10 conseillers d’élevage
- 01 zootechnicien production
laitière, fourragère et santé
animale
- 01 agroéconomiste spécialiste
de l’appui aux organisations
professionnelles, des filières et
marchés
- 01 responsable suivi-évaluation
- 01 responsable administratif(ve)
et financier(cière),
- 01 secrétaire caissière,
- 01 chauffeur,
- 03 gardiens
- 01 assistant technique (80 jours
pour les 4 ans)
Sources d'information relatives au
déroulement de l'action
Préconditions requises avant que
l'action commence
-
Le démarrage effectif de la mise
en œuvre du Projet est
conditionné par la signature de la
convention de financement entre
les deux parties. Toutes les
conditions techniques et
financières sont préalablement
négociées et convenues entre les
contractants.
-
Rapports d’activités annuels et final
Rapports d’audit annuels
Contrats de travail
Comptabilité du projet
Tableaux des immobilisations et
amortissements
Contrats de prestations avec des tiers
Termes de références et comptes
rendus des missions
Comptes rendus de réunions
techniques
Comptes rendus de réunion du CA
Plan Travail Annuel MDB
Coûts
Le budget total du projet est de
1 198 742 €, ventilé de la façon suivante
entre les différents postes :
2014
e3b_applicform_fr.doc– Appel à propositions ASA 24637
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Le Projet va réaliser en premier
temps le recrutement de
l’ensemble de l’équipe pour la
mise en œuvre de l’action tout en
réalisant l’acquisition des matériels
nécessaires.
fourragère pour le troupeau
laitier (R1)
A1. 4. Mise en place d’une filière
locale de production fourragère
(R1)
A1.5. Mise en place du dispositif
de proximité pour la santé
animale (R1)
A1.6. Mise en place d’un schéma
d’amélioration génétique du
potentiel des troupeaux laitiers
(R1)
A1.7. Appui à l’organisation et la
formalisation des groupements
d’éleveurs de base (R1)
Activités liées au Résultat 2
A2.1. Identification des groupes
d’éleveurs désireux mettre en
place des dépôt-ventes de lait
cru (R2)
A2.2. Etude du modèle
institutionnel, économique,
technique des dépôt-ventes de
lait cru (R2)
A2.3. Mise en place et appui
conseil des dépôt-ventes de lait
cru (R2)
A2.4. Identification des groupes
d’éleveurs, de collecteurs et de
transformateurs désirant mettre
en place des centres de collecte
(R2)
A2.5. Etude du modèle
institutionnel, économique,
technique des centres de
collecte (R2)
A2.6. Mise en place et appui
conseil des centres de collecte
(R2)
Ressources matérielles
- Aménagement bureau central et
bureaux communales
- Tables pour bureau, chaises,
table de réunion, armoires pour
classements, paperboards, etc.
- Matériels bureautiques : 17
ordinateurs fixes (2) et portables
(5), notebook (10), 1
vidéoprojecteur, 1 imprimante
multifonction, 2 appareils photo
numériques, 2 GPS, logiciel de
base de données/cartographie.
- Une flotte de 22 appareils
téléphoniques dont 7
Smartphones et 15 téléphones
GSM
- 01 Véhicule 4 X 4
- 12 motos cross pour 2 cadres
techniques et les conseillers
d’élevage
-
Ressources humaines : 29%
Equipements et fournitures : 8%
Bureau local : 13%
Autres coûts et services : 10%
Activités opérationnelles : 32%
Coûts administratifs : 6%
Imprévus : 2%
Fonds d’études et expertises
Equipements collecte et chaine de
froids (bidons, tanks à lait, …)
Moyens amélioration de la
production
- Budget santé animale
- Budget amélioration de
l’alimentation / production
fourragère
- Forfait dispositif de reproduction
(Animaux reproducteurs, banque
de semences, etc.)
2014
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A2.7. Formation des collecteurs
« professionnels » (R2)
A2.8. Test d’un dispositif
d’amélioration de la qualité du
lait (R2)
A2.9. Campagnes
promotionnelles en faveur du lait
cru de qualité
Activités liées au Résultat 3
A3.1. Appui à la gouvernance de
MDB et à la formulation de sa
stratégie et plans d’actions (R3)
A3.2. Animation de groupes de
travail et renforcement des
capacités d’analyses des acteurs
de la filière laitière pour la région
Analamanga (R3)
A3.3. Contribution à l’élaboration
d’un cadre politique et
réglementaire favorable au
développement de la filière lait
malgache (R3)
A3.4. Renforcement de
l’autonomisation financière de
MDB (R3)
A3.5. Production de référentiels
techniques, socioéconomiques et
méthodologiques (R3)
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