LES PLUS BELLES MAISONS DU GRAND BESANÇON
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LES PLUS BELLES MAISONS DU GRAND BESANÇON
Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon www.presse-bisontine.fr AVRIL 2014 € 2, 50 N° 153 DOSSIER SPÉCIAL IMMOBILIER HAUT DE GAMME ELLES SONT À VENDRE LES PLUS BELLES MAISONS DU GRAND BESANÇON LE DOSSIER en p. 20 à 25 BESANÇON p. 5 Bug informatique : la police perd six mois de procédures POLITIQUE p. 6 et 7 LES COULISSES DES MUNICIPALES Les derniers bruits de campagne à Besançon Les Shoes … %(6$1d21 &+$7($8)$5,1( 3217$5/,(5 Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - [email protected] 2 LA TWEETOSPHÈRE BISONTINE La Presse Bisontine n° 153 - Avril 2014 Éditorial Discrédit Avec dix listes en compétition, jamais élection municipale bisontine n’aura été aussi ouverte que cette année. Cette pléthore de candidatures est-elle bon signe ? Certainement, si on la juge à l’aune de la représentativité démocratique. Contrairement aux scrutins précédents qui ne dépassaient pas les traditionnels clivages, on peut dire cette fois que toutes les mouvances, toutes les idéologies, tous les partis, toutes les susceptibilités, toutes les générations et même toutes les utopies sont présents et se sont fait entendre. Si certaines listes attirent parfois le mépris ou les quolibets des élus bien installés, elles sont pourtant le signe d’un rafraîchissant renouvellement des idées, des visions et des hommes. Cette campagne bisontine, même si elle n’a pas fait émerger des idées particulièrement originales pour l’avenir de cette ville ni révélé de visionnaire, aura cependant été l’occasion de voir s’impliquer des dizaines d’hommes et de femmes, souvent anonymes, qui ont eu l’audace d’aller à la rencontre de leurs potentiels électeurs. Cette fois, si on regarde cette multiplication des listes et des candidats par l’autre bout de la lorgnette, on peut y voir tout autre chose. Elle peut signifier la vacuité du débat actuel qui laisse béante la porte à toutes les candidatures, aussi farfelus ou insignifiants soient leurs initiateurs. Cette dispersion des idées est sans doute aussi l’illustration éclatante que le monopole des idées et des électeurs par les grands partis est bien mort. Le Parti Socialiste d’abord, dont ses partisans historiques s’aperçoivent avec stupeur qu’il est en train de perdre son âme avec la manière dont ses ténors nationaux conduisent les affaires du pays. En l’espèce, le discrédit du gouvernement, hélas, déteint sur les prétentions et la crédibilité du maire actuel. Tout comme le lamentable spectacle que livrent en ce moment les leaders nationaux de l’U.M.P. déteindra, hélas, sur le crédit de Jacques Grosperrin et de ses co-listiers à l’échelle locale. La multiplication des listes cette année à Besançon montre sans doute également que ce n’est peut-être plus dans les grands partis classiques qu’il faut aller chercher les idées novatrices en matière de politique locale. Cette multiplication, certes démocratique des listes, cache peut-être paradoxalement une pauvreté de l’offre en matière de vision politique pour Besançon. I Jean-François Hauser LES TWEETS DU MOIS POLITIQUE 8 mars. Le débat télévisé des municipales animé par France 3 Franche-Comté a permis à 6 candidats d’échanger. Des Bisontins restent perplexes. Un twittos fait le bilan. Besval @besval · 8 mars #lvelfc Bizarre, après ce débat, je sais pour qui je vais voter au 2ème tour mais je ne sais pas encore pour le 1er … Bidjaille @bidjaille · 8 mars @VBisontine Comme d’habitude ! Débat niveau basse-cour. On s’écoute parler, mais on n’écoute pas les Bisontins, ces électeurs … #lvelfc Thomas Croisière @Tom_Croisiere · 8 mars Bilan #lvelfc #mun25000 : + beau costard : @JGrosperrin + belle moustache : @jfhbesancon2014 + pas là : @IsmaelMouv_en + crédible : @Jlf2014 Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Février 2014 Commission paritaire : 0217I79291 Crédits photos : La Presse Bisontine, C.A.G.B., J. Varlet. 20 février. Le Bison Teint rugit... de plaisir. Retweeté 6 fois Bison Teint @BisonTeint 2 Naissance de 3 lions d’Asie à la Citadelle de #besancon. Le sextape des parents dans la Presse Bisontine du mois prochain ? Franck House @Franck_House · 27 févr. Municipales à Besançon : Depuis quand avoir fait du porno avant d’entrer en politique est grave ? SPORT C’est ce qui s’appelle prendre de la hauteur. Paul @keo79 · 3 min T’as peur de la pollution, tu aimerais respirer de l’air pur tout en restant à #Besançon, c’est simple, viens essayer le #parapente ! JUSTICE ORIGINAL 6 mars. Cette Bisontine réagit à l’affaire « Bisonpeint ». Le collaborateur du maire a envisagé une action en justice. Julie Baverel @juliebaverel · 6 mars nous demandons juste que la vérité soit faite RTQTMD@Ƥ@HQDPTDMNTRMŗ@UNMRO@RCDL@Mdé à voir surgir dans les débats! 6 mars. L’affaire «Bison Peint» suite. besagora @besagora · 6 mars La véritable question : qui a donc fait ce blog parodique politique ???????????? COMMERCE est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : [email protected] S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Régie Publicitaire : François ROUYER au 06 70 10 90 04 SOCIÉTÉ 26 février. L’enquête du magazine Que Choisir vous fera-t-elle revoir vos lieux d’achats ? Bison Teint @BisonTeint · 26 févr. Prix du gros panier de produits chez Intermarché (Bd Blum) : 307€. Au Monoprix du centre-ville : 347€. #besancon http://www.quechoisir. Drôle d’image publiée par un passant devant l’hôtel de Ville. Lucas. @iEiFel · 27 janv. Y a vraiment des gens louches dans Besac !! pic.twitter.com/oOctdbAJtm Depuis 17 ans à votre service à BESANCON Rue Paul Eluard / BESANÇON ZAC CHATEAUFARINE / TÉL. 03 81 41 11 41 www.cuisinella.com / [email protected] Membre du SNEC syndicat National de lʼEquipement de la Cuisine 4 RETOUR SUR INFO - BESANÇON La Presse Bisontine n° 153 - Avril 2014 L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’ambition humaniste du Grand Orient de France e 14 février, les loges du Grand Orient de France à Besançon ont reçu un invité de marque. Daniel Keller, élu grand maître du Grand Orient de France l’été dernier, s’est déplacé dans la capitale régionale pour rencontrer cette communauté franc-maçonne. La visite a eu lieu en marge du 240ème anniversaire de l’obédience qui revendique 51 000 membres en France et dans le monde dont environ 1 300 femmes. Lors de sa venue, ce chef d’entreprise de 54 ans a rappelé le rôle que joue la franc-maçonnerie dans la société. “Nous travaillons pour l’amélioration matérielle et morale de l’humanité annonce le Grand Maître du G.O.D.F. Ce n’est pas une idéologie ni un parti politique. Cette vision ne se décline pas dans un pro- L Daniel Keller, 54 ans, a été élu l’été dernier Grand Maître du Grand Orient de France. gramme ou un catéchisme. C’est une ambition à caractère humaniste. L’homme est au centre de nos préoccupations. Ce travail oblige à remettre sans cesse l’ouvrage sur le métier dans une société qui connaît des tensions et de ruptures.” La cause est noble. Le Grand Orient de France qui la défend a évolué dans sa manière de l’aborder. Au début du XXème siècle, cette obédience maçonnique “a été un cabinet de réflexion où se sont mêmes préparées les grandes lois de la République comme la loi de 1905 (séparation de l’Église et de l’État). Le droit du travail a également été proposé par la franc-maçonnerie” raconte Daniel Keller. La place du G.O.D.F. est désormais différente. “Nous avons davantage vocation à animer le débat public à un moment où la politique est de moins en moins porteuse d’idées.” Le débat démocratique, constructif, perd du terrain dans un contexte marqué par une résurgence d’intolérance. I PUBLI-INFORMATION Roc.Eclerc s’installe à Besançon SiliconComté regroupe la fibre des acteurs du numérique Contact : [email protected] ou www.siliconcomte.fr ne nouvelle association est née poursoutenirledéveloppement de l’économie numérique en Franche-Comté.Lesiègeestà Besançon. Un de ses objectifs : attirer les business angel. Il suffit, parfois, de se regrouper autour d’une table pour apprendre que le “père” de la caméra GoPro - vendue à des millions d’exemplaires - est originaire de Haute-Saône. Il s’agit de Fabrice Barbier, qui est aussi le parrain de la jeune association à but non lucratif “SiliconComté”. En Franche-Comté, comme ailleurs, il y a des cracks de l’Internet, de vrais cerveaux comme Fabrice Barbier formé à l’E.N.S.M.M. et qui a migré aux ÉtatsUnis. La nouvelle association veut fédérer les acteurs du numérique, leur donner une identité. Ils sont une vingtaine de Comtois à avoir créé l’association SiliconComté dont le but est de soutenir le développement numérique. “Il y a un vrai problème de structuration de la filière”, explique Christophe Boutet, U Chaufferie bois : l’étude en cours ne concerne pas Novillars Le spécialiste du funéraire a ouvert une agence face à l’hôpital Minjoz. Le magasin de 240 m2 sera bientôt complété d’un espace comprenant six salons funéraires et une salle de cérémonie. n France, l’enseigne Roc.Eclerc dispose de près de 500 adresses. Il en manquait une à Besançon, c’est désormais chose faite au 1 B, rue Édouard-Belin, juste en face du C.H.U. Minjoz. Denis Seve, directeur général et Jacob Antoine, directeur de l’agence bisontine ont ouvert cette nouvelle adresse en début d’année. Le magasin de 240 m2 propose un large choix d’articles funéraires, de la sépulture aux croix, en passant par la marbrerie et les fleurs artificielles. Et bientôt, Roc.Eclerc Besançon proposera un complexe funéraire complet sur une surface de 1 100 m2 (avec parking) disposant d’une chambre funéraire de six salons ainsi que d’une salle de cérémonie réser- E Les deux chaudières bois supplémentaires (en cours de construction à Planoise) nécessiteront un approvisionnement dans un rayon de 100 km (photo Seve). Denis Seve (à gauche), directeur général et Jacob Antoine, directeur de la nouvelle agence Roc.Eclerc de Besançon. vée aux familles endeuillées qui souhaitent rendre un dernier hommage à leur proche. “Nous organisons les obsèques de A à Z, nous proposons également des contrats de prévoyance obsèques” résume Jacob “J’incite Antoine, 18 ans les familles de métier. à demander La particularité des devis.” de l’enseigne Roc.Eclerc qui a contribué à faire tomber le monopole sur les pompes funèbres est de pro- poser aux familles un service de qualité à un coût environ 20 % inférieur à celui pratiqué par les principaux opérateurs du funéraire. “Le prix ne doit pas être un tabou. J’incite les familles à demander des devis et ce, avant même que le décès ne survienne. Chez Roc.Eclerc, nous proposons des études et devis gratuits, personnalisés et sans engagement. Les familles peuvent ainsi comparer” annonce le directeur. Les salons funéraires devraient être mis à la disposition des familles dès la fin du mois d’avril et la salle de cérémonie quelques semaines plus tard. I ROC.ECLERC 1 B, rue Édouard-Belin (face à l’hôpital Minjoz) 25000 BESANÇON 03 81 52 78 58 [email protected] gérant de Geciade (consulting) et président de l’association. Et Nicolas Guillaume (vice-président pour le secteur Doubs) d’enchaîner : “Il faut savoir qui fait quoi en FrancheComté… et trouver des business angel pour les attirer.” La mission de l’association est concrète : animer un réseau de professionnels à travers des échanges en ligne. Si une entreprise rencontre un problème technique, elle pourra alors demander de l’aide. Le réseau tentera d’y répondre. Elle organisera également des webconférences sur des thématiques précises (juridiques, techniques…). Ouverte à tous, spécialistes comme novice, elle se veut lieu d’échange, aider ses adhérents à détecter de nouveaux marchés, créer un quartier du numérique (écoles de formation, espace de coworking). Pas besoin d’être un geek. En Franche-Comté, SiliconComté veut prouver que le métier de l’Internet est branché. I élu bisontin Benoît Cypriani (Europe Écologie-Les Verts) apporte une précision par rapport à l’article relatif à la gestion de la forêt de Chailluz paru dans le précédent numéro de La Presse Bisontine : “Une étude sur le plan d’approvisionnement bois au niveau de l’agglomération est effectivement en cours, reconnaît-il, mais elle ne concerne pas le projet de chaufferie de Novillars.” (N.D.L.R. : où un projet de centrale à cogénération est à l’étude). Cette étude vise uniquement à déterminer quelle est la ressource en bois au niveau du Grand Besançon, ce qui est actuellement utilisé, et ce qui pourrait l’être et à quelles conditions. “Vous me faites dire que “la ressource en bois est suffisante”, ce qui en soi ne veut rien dire. Suffisante pour quoi et sur quel territoire ? Certai- L’ nement pas pour la chaufferie de Novillars” précise l’élu. Pour mémoire, la chaufferie actuelle de Planoise s’approvisionne en bois dans un rayon de 50 km. “Les deux chaudières supplémentaires en cours de construction à Planoise seront approvisionnées dans un rayon de 100 km. En ce qui concerne l’approvisionnement de la chaufferie de Novillars, je ne sais pas quelle distance sera nécessaire - elle sera fatalement supérieure à 100 km, poursuit Benoît Cypriani. On peut dire que la région Franche-Comté étant la deuxième région forestière, il y a de la place pour beaucoup de chaufferies bois, ce qui créera beaucoup d’emplois locaux. Aux collectivités et aux professionnels de s’organiser pour améliorer la filière du bois” ajoute-t-il. Pour l’heure, l’organisation de cette filière est au point mort. I BESANÇON POLICE La Presse Bisontine n° 153 - Avril 2014 Crash de deux serveurs informatiques Le commissariat de police perd six mois de données En janvier, les deux serveurs sur lesquels étaient stockées les mains courantes ont grillé. Les fichiers enregistrés de juillet à décembre 2013 sont irrécupérables. Le commissariat relativise l’incident. Les avocats grincent des dents. a perte de données informatiques est fâcheuse. Elle l’est encore plus lorsqu’elle survient dans un commissariat. C’est précisément ce qui s’est produit à l’hôtel de Police de la Gare d’Eau à Besançon. En janvier, deux serveurs ont rendu l’âme, et pas n’importe lesquels. Toutes les mains courantes (procédures qui consistent à faire consigner des faits sans porter plainte) ainsi que les procès-verbaux d’intervention des policiers étaient enregistrés dans ce système de stockage. Résultat : “Ce sont six mois de travail qui ont disparu” reconnaît une source policière. L’ensemble des données concernant la période de juillet à décembre 2013 est désormais irrécupérable puisque le serveur de sauvegarde a également grillé, et il n’existe pas d’archives papiers de ces fichiers. Au commissariat, on relativise l’incident. “C’est gênant pour la mémoire du service, mais ce n’est pas dramatique.” Il s’agit en effet d’un fichier d’information et “en aucun cas d’actes de procédures pénales. C’est surtout une gêne pour quelqu’un qui est venu faire une déclaration de main courante L entre juillet et décembre, qui n’est pas regarde les mains courantes qui peureparti avec un exemplaire papier, et vent fournir des renseignements sur qui souhaiterait obtenir aujourd’hui un comportement étrange d’un indiviun extrait de celle-ci. Une fois encore, du. Nous pouvons aussi interroger une ces informations n’ont pas de valeur personne qui a fait une déclaration de juridique. C’est une base de rensei- main courante. C’est une banque de données qui n’est pas fondamentale gnements” répète l’hôtel de Police. La mésaventure a un écho dans le mon- mais qui peut être très utile. Les P.V. de judiciaire local. Pour les avocats de d’intervention sont tout aussi imporla place, les conséquences de ce crash tants, puisque c’est la première obsertechnique sont plus graves que le com- vation des enquêteurs lorsqu’ils renmissariat le laisse entendre. “Une main trent au commissariat. Ces pièces sont courante n’est pas un acte anodin. S’il jointes au dossier dans le cadre d’une ne servait à rien, alors procédure” détaille l’avocat. La récurpourquoi existerait-il ?” rence des mains courantes peut égaremarque un avocat lement amener le procureur à ordon“C’est bisontin consterné par ner l’ouverture d’une enquête. gênant pour cette affaire. Malgré la perte de ces informations la mémoire Dans le cadre d’une pro- stockées sur les deux serveurs défecdu service.” cédure pénale, les mains tueux, le commissariat affirme avoir courantes, quand il y en toujours les traces des interventions a, sont versées au dos- de police effectuées sur la période sier. “Lorsqu’une per- concernée. Depuis cet incident, la sécusonne est soupçonnée rité publique a fait le nécessaire pour dans une affaire, on va remplacer le matériel défectueux. I chercher toutes les inforT.C. mations que l’on peut À l’hôtel de Police de Besançon, trouver sur elle auprès on relativise les conséquences du commissariat. Quand il n’y a pas de plainte, on de l’incident technique. 5 L’ÉVÉNEMENT La Presse Bisontine n° 153 - Avril 2014 LES DERNIERS “OFF” DE CAMPAGNE C’est la dernière ligne droite avant le scrutin pour les dix candidats à la mairie de Besançon. Derniers bruits en coulisses de ce grand rendez-vous démocratique. G Sondage Commandé par France 3 et France Bleu G Bide Jean-Louis Fousseret devant Le grand show Le maire P.S. de se dégonfle ! Besançon est selon le L sondage I.P.S.O.S.Steria en tête des suffrages au premier et au second tour. e sondage commandé lundi 17 mars pour France 3 Franche-Comté et France Bleu Besançon donne Jean-Louis Fousseret en tête du premier tour avec 36 % des suffrages. C’est cinq points de mieux que la liste U.M.P.-U.D.I.MoDem menée par Jacques Grosperrin, créditée de 31 %. La liste du Front national de Philippe Mougin Jean-Louis Fousseret en tête de ce sondage. est en position de se qualifier pour le second tour avec 11 % des intentions de vote. En cas de triangulaire, Jean-Louis Fousseret Jeanserait quasiment assuré de l’emporter malgré François la division de la gauche Humbert avec cinq autres listes. Parmi ces autres listes est crédité de gauche, seule celle de 4 %. d’Emmanuel Girod émerge, avec 8 % des suffrages. Les dissidents socialistes Frank Monneur et Lazhar Hakkar ne recueillent que 3 % et 2 % des intentions de vote. L’extrême gauche est à 2 % (1,5 % pour Lutte ouvrière avec Nicole Friess, 0,5 % pour le Parti ouvrier indépendant d’Apolline Trioulaire). Le sénateur Jean-François Humbert est crédité de 4 %. À noter que le jeune candidat sans étiquette Ismaël Boudjekada est crédité de 3 % des voix. 13 % des personnes interrogées, certaines d’aller voter, n’ont pas exprimé d’intentions de vote. D’après ce sondage, l’indice de participation est de 53 à 56 %. Toujours selon ce sondage, 56 % “seulement” des sondés se déclarent satisfaits du “travail accompli” par le maire. Un chiffre à mettre en relation avec la moyenne nationale, qui voit 71 % des administrés contents du bilan de leur maire sortant (villes de plus de 25 000 habitants). Dans le détail, 7 % sont “très satisfaits” (18 % en moyenne nationale), 49 % “plutôt satisfaits” (53 %). I Ismaël Boudjekada a tenu sa promesse sur les caricatures, ratées, des candidats aux municipales. Humbert, Fousseret, Grosperrin et Friess ont été croqués par un graffeur. Il manquait les autres têtes, notamment la sienne. e candidat Ismaël Boudjekada avait promis qu’il frapperait fort pendant cette campagne en organisant un grand événement populaire au centreville de Besançon le samedi 1er mars. Le D.J. Hakimakli était même annoncé parmi les têtes d’affiche. On imaginait déjà une foule de jeunes en délire massée devant la scène. La soirée devait se poursuivre ensuite dans la discothèque à la mode de Besançon. Mais le show attendu place de la Révolution s’est dégonflé comme un ballon de baudruche. En tout cas, il L n’était pas à la hauteur de la promesse. Ce jour-là, une scène a bien été montée. Mais elle était place Pasteur, petite et mal sonorisée. Les passants ont pu néanmoins assister à des battle de breakdance. La soirée ne s’est pas poursuivie dans la discothèque branchée de Besançon comme cela était annoncé. Lorsqu’on lui demande de s’expliquer sur ce changement de programme, l’intéressé nous fait comprendre qu’on lui a mis des bâtons dans les roues qui sont venus compromettre les plans à la dernière minute. I La Presse Bisontine n° 153 - Avril 2014 7 G Communication G Profil Bodin, le fiel et le venin Le Naour, la caution économie de Grosperrin gacé ? Sans doute, que son mentor ait à ferrailler beaucoup plus dur qu’en 2008. Irrité ? Certainement, que l’union de la droite ait été un succès – presque – complet à l’approche de ce scrutin où le maire sortant aura à combattre, outre la droite, pas moins de six autres listes apparentées ou affichées à gauche. Cela explique sans doute le ton, tantôt fielleux tantôt condescendant avec lequel Nicolas Bodin, le bras droit de Fousseret et le “M. communiqués de presse” de cette campagne, a utilisé dans la plupart de ses communiqués depuis plusieurs semaines. Extraits, au sujet du passage de Jean-François Copé à Besançon : “Heureusement, Jean-François Copé soutient l’homme providentiel, Jacques Grosperrin qui lui a sûre- A ment fait visiter Besançon. Ils sont même allés, sans aucun doute, à la rencontre des salariés de l’entreprise de M. Gonon, troisième de liste et chantre de la bonne gestion des comptes et du développement économique…” Toujours aussi sympathique le ton employé par Nicolas Bodin dans un autre communiqué, un peu plus ancien, une nouvelle fois à l’adresse de Philippe Gonon, décidément une de ses têtes de Turc : “On comprend qu’après son score de 1,78 % aux législatives de 2012, Monsieur Gonon cherche à se refaire une santé en faisant parler de lui. Mais, ce n’est pas avec des formules pompeuses que l’on peut rebondir.” Qui a dit que la politique locale était plus sympathique que sur le plan national ? I G Front de gauche es 550 candidats aux municipales à Besançon, répartis dans les 10 listes en présence, c’est sans doute celui qui suscite le plus de dithyrambes et d’admiration. Il faut dire que l’homme a un discours percutant qu’on aurait aimé entendre beaucoup plus durant cette campagne où au final, le développement économique n’aura pas beaucoup inspiré les candidats. Pourtant discret de nature, le Bisontin Wilfrid Le Naour a su capter ses auditoires à chacune de ses interventions. Ce diplômé de H.E.C. qui est passé à la D Wilfrid Le Naour a été très courtisé avant et pendant la campagne. tête de nombreuses entreprises, dont la plus récente, Somfy qu’il a fait passer de 800 à 8 000 salariés, sait de quoi il parle quand il évoque les dossiers économiques. À tel point que Paradoxe Marie-Odile Crabbé-Diawara : Mélenchon ne va pas être content La veille, la colisitère d’Emmanuel Girod participait au meeting de Mélenchon qui balançait sur la gauche et les “traîtres” de communistes. Le lendemain, au conseil d’agglomération, elle vote le budget. Bizarre. n pouvait s’y attendre. À Besançon le 12 mars dernier, Mélenchon fait du Mélenchon lors de sa visite de soutien au candidat Emmanuel Girod (Front de gauche). Il s’emporte, rappelle à ses “camarades” qu’il faut O “virer” ce P.S. et ces “traîtres” de communistes. Dans la salle, Marie-Odile Crabbé-Diawara, conseillère municipale sortante qui roule désormais pour Emmanuel Girod (Parti de Gauche) écoute. Comme tous, elle entend le co-président du mouvement marteler qu’il ne faut surtout pas voter comme le P.S. ou les comMariemunistes. Marie-Odile n’a pas retenu la leçon ? Odile n’a Le lendemain, alors qu’elle rapporte le bud- pas retenu get de la communauté la leçon ? d’agglomération du Grand Besançon… elle vote “pour”. Même pas une abstention, ce qui confirme qu’elle valide la politique menée par le P.S. et le P.C. qui font front commun. Mélenchon appréciera. Elle s’explique : “Je suis dans la majorité municipale et je me suis engagée à voter le budget. Je ne dis pas que c’est pratique, mais je le fais” dit-elle tout en rappelant son opposition à certains votes (les déchets notamment). Christophe Lime et le P.C.F. (même s’ils ont obligation de voter le budget pour leur rôle dans la majorité) ont déjà utilisé leur veto dans ce mandat. Ils s’étaient opposés à la mise en délégation de service public du réseau de chaleur. Comme quoi les “traîtres” ne sont pas toujours là où l’on veut bien le dire… I G Que fait-il ? Mais où est passé “oui-oui” ? Ancien président du groupe U.M.P. à la Ville, Jean-Marie Girerd retrouve un rôle de simple “militant”. ean-Marie Girerd paye-t-il son départ - en septembre dernier - vers Philippe Gonon (U.D.I.) ? Avant que l’union ne soit scellée entre l’U.M.P., l’U.D.I. et le MoDem, Girerd avait pris la décision de se rallier dès septembre à Gonon pour apporter son expérience en matière d’audit. Son choix avait surpris son propre camp d’autant qu’il était encore président de groupe U.M.P. à la ville. Celui que certains de ses collègues ont surnom- J G Faits divers Une militante du Front de gauche porte plainte contre un colistier de Jean-Louis Fousseret qui l’aurait menacée avec une lame de cutter. Démenti du groupe. L’affaire pourrait être classée sans suite. ls se courent après les militants “À Gauche toute, place au peuple” menée du Front de gauche et ceux de Jean- par Emmanuel Girod. “Je leur ai dit Louis Fousseret. Au propre, com- que c’était illégal. J’ai fait mine de les me au figuré. Samedi 8 mars vers prendre en photo. C’est à ce moment 21 h 30, alors qu’elle sortait d’une qu’ils m’ont coursée” dit la militante. réunion militante du Front de gauche L’un des deux individus aurait alors pour fumer une cigarette, une femme pointé la lame de son cutter à son interpelle deux jeunes hommes en pas- encontre en la menaçant. se de décoller des affiches de la liste De peur, elle se réfugie au local de cam- I Jacques Grosperrin dans le marc de café our Martine, il ne fait aucun doute que Jacques Grosperrin, le candidat U.M.P. pour lequel elle distribue des tracts, va gagner. Savez-vous comment Martine le sait ? “C’est une cartomancienne qui me l’a dit. Elle a prédit un grand changement pour Besançon” affirme-t-elle dans un sourire déconcertant. La diseuse de bonne aventure n’aurait vu “que la droite” dans ses cartes. Le changement, c’est maintenant, ça ne vous rappelle pas quelque chose ? Bref, à quelques jours des élections, tous les moyens sont bons pour croire en la victoire. Espérons pour Martine que Jacques Grosperrin ne s’enlisera pas dans le marc de café. I P G De Besançon à Bermont Jean Rosselot, retour animé dans son village du Territoire-de-Belfort L’ex-conseiller municipal de Besançon (U.M.P.) se présente comme tête de liste à Bermont. Face à lui, un jeune dissident et un autre candidat. Et Si J.R. se (re)trouvait à nouveau dans l’opposition ? Le projet de Jean Rosselot à Bermont. amais le village de Bermont n’aura connu autant de dynamisme lors des élections. Est-ce le retour de Jean Rosselot, l’enfant du pays, qui attise les convoitises ? Trois candidats sont déclarés dans ce village de 360 habitants dont l’ex-conseiller municipal de Besançon (U.M.P.) pour succéder au maire Pierre Santosillo. Face à lui, deux autres candidats affichés dont un jeune homme… de l’U.M.P. qui fait dissidence. Jean Rosselot a bien tenté de le rallier à sa cause. Rien n’y a fait. Pour le bonheur des habitants de Bermont, ils ont pu assister aux envolées lyriques de J.R. lors d’une réunion publique. “Il est passé dans toutes les maisons où il s’est présenté. Beaucoup d’habitants le connaissent encore mais si la population a beaucoup changé depuis son départ” relate un conseiller municipal qui ne se représente pas. “Et il a un projet comme mettre à disposition un de ses terrains pour que les habitants cultivent de la vigne” rappelle-t-il. Finies donc les batailles entre Rosselot et Fousseret. Dommage pour les Bisontins. Le professeur de droit qu’il était (en retraite depuis 18 mois) se déclare “disponible et prêt à donner tout (son) temps loin de toute ambition personnelle.” Sera-t-il prophète en son pays, lui l’ancien député du Territoire (1993-1997), conseiller général du Territoire (1985 à 1998) ? Aux électeurs de trancher. Jean Rosselot le dit : “Nulle part ailleurs, je n’ai trouvé la même profondeur et sincérité des liens d’amitié qu’ici.” À Bermont, J.R. devrait, comme son futur vin, se bonifier avec le temps… I J Le second couteau de la liste Fousseret pagne. Un jour plus tard, la femme porte plainte contre X au commissariat de Besançon mais assure avoir reconnu formellement l’un des colistiers de Jean-Louis Fousseret, encarté au parti communiste, numéro 45 sur la liste. Christophe Lime, représentant du P.C., dément et rappelle que la femme aurait volé les lunettes d’un des deux colleurs. Une confrontation était prévue entre les deux parties. De source policière, l’affaire jugée “bénigne” pourrait être classée sans suite. I Jacques Grosperrin a promis de mettre en place. L’histoire ne dit pas comment Le Naour occupera ses journées de jeune retraité de 62 ans en cas de défaite de la droite. I G La cartomancienne a dit… mé“oui-oui” pour sa faculté à approuver les projets de la majorité Fousseret est désormais rallié à la cause Grosperrin. “J’ai aujourd’hui un rôle de militant” explique-til. Est-il déçu de son sort ? “Je n’ai pas d’état d’âme. La politique, ce n’est pas un métier mais il faut le faire avec professionnalisme.” Lorsqu’on lui apprend son “surnom”, Jean-Marie Girerd répond du tac au tac : “Je n’ai pas été “oui-oui” lors de la commission transparence lié au dossier Pavé dans la Mare…” Homme de dossier, Girerd garde son esprit d’analyse. Il pourra conseiller son épouse, inscrite sur la liste Grosperrin… I Différents entre colleurs d’affiches Jean-Louis Fousseret himself l’aurait bien vu sur sa liste… Si la droite réussit son pari, Wilfrid Le Naour présidera le conseil de développement économique que 8 L’INTERVIEW DU MOIS La Presse Bisontine n° 153 - Avril 2014 POLITIQUE Roland Cayrol “On risque d’assister à une sorte d’élection de 2008 à l’envers” Politologue, Roland Cayrol est directeur du centre d’études et d’analyses. Il faisait partie du jury du magazine L’Express qui a classé Besançon à la 9ème place des villes les mieux gérées de France. a Presse Bisontine : Quels sont les enjeux de ces élections municipales 2014 ? Roland Cayrol : On sait que les municipales traditionnellement sont un mélange assez particulier d’élections locales où on désigne son maire qui reste la personnalité politique que les Français préfèrent, et d’élection à enjeu national. Car les municipales sont toujours une élection intermédiaire entre deux élections nationales où les gens expriment leur sentiment vis-à-vis de leurs dirigeants et envoient souvent un message de déception. Cette élection 2014 ne faillira pas à la règle. Une partie de l’électorat de gauche fera certainement passer ce message de déception. Ce n’est pas tant un changement de camp auquel il faut s’attendre mais plutôt mécaniquement une baisse du vote de gauche due à l’abstention. L L.P.B. : Vous pronostiquez une vague bleue ? R.C. : On parle moins d’une vague bleue à cause des affaires actuelles et de l’image de l’U.M.P. qui est probablement brouillée. Mais si on prend l’ensemble des communes de France, on assistera tout de même à une bascule de la gauche vers la droite. On pense assister à une sorte d’élection de 2008 à l’envers. On voit bien que dans certaines grandes villes, il y a un vrai danger pour la gauche comme à Angers, à Metz ou à Reims. L.P.B. : Et dans une ville comme Besançon ? R.C. : Sur le papier, tout est possible. Ceci dit, les villes les plus menacées sont celles où habituellement l’équilibre est beaucoup plus serré entre la gauche et la droite, ce qui n’est pas le cas de Besançon. Je pense que cette ville, traditionnellement à gauche depuis des décennies, devrait résister. C’est le cas de Paris également. L.P.B. : L’abstention sera une nouvelle fois la grande gagnante ? R.C. : Les municipales subissent hélas le sort de toutes les élections en France. La montée de l’abstention depuis 25 ans traduit une profonde grogne des Français par rapport à la politique. Ils se disent que voter ne changera pas grand-chose à leur quotidien. Des jeunes en arrivent même à dire que s’abstenir est un devoir civique. Le problème de la relation entre les citoyens et la politique est très profond. Il n’est pas impossible que cette fois-ci l’abstention soit encore plus forte. Il y a l’abstention structurelle à laquelle pourra s’ajouter l’abstention de tous les déçus du couple Hollande-Ayrault. L.P.B. : Quelle peut être la solution pour enrayer le phénomène ? R.C. : Il faut que les politiques comprennent qu’ils doivent rendre des comptes à leurs électeurs notamment en organisant des réunions en cours de mandat. Il y a des innovations à tester dans ce domaine et notamment avec les nouvelles technologies et les réseaux sociaux. L.P.B. : Les sondages ont-ils encore une influence sur le vote ? R.C. : Les sondages influenceraient le vote de 5 % des Français, ce qui est loin d’être négligeable quand une élection se joue à quelques centaines de voix près. C’est surtout vrai dans une élection où les sondages montrent qu’il y a enjeu fort et où le sondage est serré. L.P.B. : Et les médias ? R.C. : Le rôle des médias est fondamental dans une élection. Le citoyen est de moins en moins un électeur d’habitude. Aujourd’hui, l’électeur est moins tenu par les traditions familiales, sa classe sociale ou un attachement à un parti. On le voit dans les familles ou au bureau où on a de moins en moins de conversation politique. C’est donc par les médias qu’on se fait aujourd’hui son opinion. Sur ce point, les médias locaux jouent pleinement leur rôle, ce qui est moins vrai des médias nationaux qui se sont aperçus que les émissions nationales sur les municipales ne marchaient pas. Sur le plan national, la campagne est plus atone que d’habitude. Roland Cayrol est venu plusieurs fois à Besançon dans le cadre de rencontres économiques et politiques. L.P.B. : On a le sentiment que la communication joue un rôle de plus en plus grand pour les candidats. Vous confirmez ? Né en 1941, Roland Cayrol est directeur de R.C. : Elle est absolument essentielle. Les recherche Centre de gens sont tellement éloignés de la politique recherches politiques de qu’il faut aller les chercher par tous les Sciences Po (Cevipof). Il moyens. Sur ce plan, il y a deux moyens qui est également directeur de se révèlent efficaces. D’abord un moyen très collections aux éditions classique qu’Obama a remis au goût du jour : Calmann-Lévy et fut c’est le porte-à-porte. Cette méthode superdirecteur de l’institut de classique revivifiée ces dernières années est sondages C.S.A. On le voit payante. On estime qu’une visite sur 19 est commenter l’actualité transformée en vote. Le deuxième bien sûr, politique dans l’émission ce sont les réseaux sociaux mais que les can“C dans l’air” sur France 5. Ses travaux portent sur didats une fois élus feraient bien de contiles médias et leur nuer à activer. Il y a un troisième élément influence politique, les qu’il ne faut pas négliger, ce sont les prostructures de l’opinion fessions de foi électorales qui sont beaucoup publique et les plus importantes que ce qu’en pensent les comportements politiques candidats. Les gens les lisent. Enfin, les comparés, en France et réseaux associatifs jouent un rôle imporen Europe. En 2008, il a tant en tant que leaders d’opinion. cédé ses parts dans l’institut C.S.A. à Vincent L.P.B. : Les extrêmes et notamment le Front NatioBolloré. Tout en restant “conseiller permanent”, il a nal joueront-ils les arbitres ? quitté ses responsabilités R.C. : Pas tant que cela à mon avis. Le F.N. directes chez C.S.A. Il a n’est présent que dans un peu moins de écrit une dizaine 600 communes sur 36 000. Son score sera d’ouvrages politiques et très modeste au niveau national je pense. trois romans. Il part pour gagner quelques villes dans le Midi, peut-être dans le Nord. Le F.N. peut faire mieux qu’en 2008 où il avait fait un score pitoyable, mais les municipales ne sont pas une élection pour le F.N. Bio express L.P.B. : Au final, comment réconcilier les électeurs avec la politique ? R.C. : Je le répète, la balle est dans le camp des politiques.Il faut absolument qu’ils reprennent l’initiative et offrent des moyens de faire participer les citoyens. Les efforts déployés sur les réseaux sociaux doivent être prolongés pendant les mandats. Il ne faut pas hésiter réunir des citoyens avec des experts dans des conférences de citoyens.Quand on demande aux gens impliqués de faire un rapport, les gens se sentent très concernés. L.P.B. : L’élu local mérite-t-il un vrai statut ? R.C. : Le “métier” de maire est devenu une fonction très prenante si bien qu’il est devenu de plus en plus compliqué de trouver des gens qui veulent bien s’investir pour une indemnité relativement faible. Cela tient aussi au fait qu’en France on a énormément de communes, autant que 15 pays d’Europe réunis. Le statut de l’élu doit être la contrepartie de l’implication citoyenne. Il est important que l’élu soit considéré comme un cadre avec tout ce que cela implique, c’est-à-dire une rémunération, une protection sociale, une retraite, etc. Le souci est que cela coûterait et qu’en ce moment, tout cela n’est pas très populaire. Mais avec le regroupement des communes, je suis persuadé que les citoyens seraient d’accord avec l’idée d’instaurer un vrai statut à leurs élus locaux. I Propos recueillis par J.-F.H. www.bois-moyne.com DESTOCKAGE (prix TTC) Lames de terrasse belle qualité pin autoclavé marron 26 x 145 x 4200 19€/m2 Bardage Douglas et Mélèze 20 x 135 Lambris Sapin 13 x 140 à partir de 10€/m2 5€/m2 à partir de BESANÇON PLANOISE La Presse Bisontine n° 153 - Avril 2014 9 Ambiance à la Brasserie Île-de-France “Vote ou ferme ta gueule !” Au hasard des tables, La Presse Bisontine a rencontré des clients de la brasserie Île-de-France pour mesurer l’intérêt qu’ils portent aux élections municipales. Reportage dans ce quartier populaire où le taux d’abstention avoisine les 40 %. lanoise, Brasserie Île-deFrance, un matin de mars à l’heure du café. Au coin du zinc, un trio d’abstentionnistes papote de tout et de rien. Ils lèvent le nez un instant histoire d’étriller les élus sans distinction par un avis tranché. “Voter ? Pour quoi faire ? Ils sont tous pourris de toute manière.” Les trois compères qui depuis longtemps ont perdu tout espoir en la politique sont au moins d’accord sur un point : ils ne se déplaceront pas pour les municipales. Inutile d’insister, ils n’iront pas mettre leur bulletin dans l’urne, ni au premier, ni au second tour. Un choix qui agace Maurice, un jeune retraité des travaux publics. “Je suis un citoyen. je vais aller faire mon devoir. Je considère que celui qui ne vote pas n’a qu’à fermer sa gueule !” lâche le bonhomme en refermant P sa main rugueuse sur son verre. Ce Bisontin ne manquera pas son rendez-vous avec la démocratie. Pourtant il a une dent contre un système piqué par l’injustice. “Je perçois 790 euros de retraite pour 45 ans de cotisation et je ne suis pas à plaindre. Je pense encore à ceux qui ont moins que moi.” Ce qui le dérange à côté de ça, c’est le train de vie des collectivités. “Quand on décide de faire un tram “Un dans une ville où il n’y en a pas bulletin besoin, ça m’énerve” des lapins peste Maurice qui préférerait que des crétins.” moyens soient mis sur Planoise. Selon lui, le quartier est courtisé par les candidats pendant les élections et après, plus rien. “Ils À la brasserie Île-de-France, des clients attendent la tournée des candidats. devraient faire des locaux pour les jeunes” propose-t-il avant de conclure par un soupir ironique “le rire, il n’y a plus que ça qu’on ne paie pas.” Ce sexagénaire n’a pas toujours été d’accord avec la politique municipale et intercommunale. Néanmoins, l’ancien ouvrier a le cœur à gauche. Par principe, il votera Jean-Louis Fousseret, mais au second tour. “Au premier, je lui mettrai un petit coup de semonce en votant peut-être F.N.” Donner sa voie au Front National, Michel est prêt à le faire aussi, par dépit. “Je vais lire tous les programmes. Mais je voterai sans doute pour le candidat de Marine Le Pen. J’en ai ras-le-bol de voir toujours les mêmes têtes.” Annie, la patronne du café qui s’affaire derrière le bar, s’invite dans la conversation. “Ce qu’il faut, c’est baisser les charges.Avec les travaux du tram, j’ai perdu 25 % de mon chiffre d’affaires.” Une perte qu’elle n’a pas compensée. Il est midi, Jean-Claude vient de s’installer à une table pour déjeuner. En 2008, il avait voté pour le candidat Fousseret. Mais cette fois-ci, il fera différemment, animé lui aussi par une envie de changement. “Il faut une alternance, Jean-Louis Fousseret est élu depuis 1983. C’est trop long. Comme l’U.M.P. ne m’inspire pas, je voterai plutôt au centre pour la liste de Frank Monneur qui me semble en mesure de défendre le petit commerce, élément essentiel à mon sens.” Un peu plus loin, Moundir, 27 ans, employé dans la sécurité, n’a pas d’avis. Ou plutôt si, ce jeune de Planoise a décidé de se ranger du côté des abstentionnistes aux municipales. Il fait partie des déçus de la politique. Pour lui, quel que soit le niveau où elle se pratique, national ou local, il n’y a plus rien à en attendre. “Le sujet m’intéresse. Je suis l’actualité. Je constate que la politique, c’est un écran de fumée. Ils veulent le pouvoir pour le pouvoir. Ils ne se préoccupent pas de nous mais seulement d’euxmêmes. Planoise, par exemple, ça n’a pas changé. Cela fait cinquante ans que c’est comme ça” regrette Moundir. Envahi par le désarroi, il accorde malgré tout un bon point aux élus “pour la création du point public qui est utile dans le quartier.” Assis tranquillement à sa table, Joseph bouquine. Il est absorbé par sa lecture, mais accepte volontiers de donner son point de vue sur la politique locale qu’il suit de près. “Mon choix est fait pour les municipales.” Dans la foulée, il précise : “Je voterai pour la liste Générations citoyennes de Frank Monneur. C’est une liste qui est modeste dans ses moyens et dans ses ambitions mais qui a des projets. Monneur n’est pas non plus un perdreau de l’année. Si avec sa liste il peut peser dans le débat, alors tant mieux. C’est important à mon sens qu’il y ait une voix supplémentaire, qui reste une voix de gauche gestionnaire et pas seulement revendicative.” Sans la présence de cette liste, Joseph avoue qu’il aurait glissé dans l’urne un “bulletin des lapins crétins” composé par ses soins. Il n’exclut d’ailleurs pas de le faire au second tour en cas de désaccord avec les décisions que prendra son candidat, si ce dernier passe la barre des 5 %, seuil au-delà duquel il pourra poursuivre l’aventure électorale au second tour. I ǁǁǁ͘ĚƌĞƐƐŬŽ͘ĐŽŵ BESANCON - CHATEAUFARINE (à côté de Volkswagen & Audi) 03.81.60.38.60 T.C. 10 BESANÇON POLITIQUE Proche des anti-sionistes ? L’énigme Boudjekada Le plus jeune candidat aux municipales intrigue par sa détermination et la maturité de son engagement au point que dans les rangs de ses adversaires, soit on l’ignore, soit on le trouve suspect. Dans tous les cas, il dérange. smaël Boudjekada est-il un imposteur ? Beaucoup de ses détracteurs le pensent. Pour démolir le plus jeune candidat aux élections municipales à Besançon, ils s’appuient sur des traces laissées sur le web qui sèment le doute sur la sincérité de sa démarche. La tête de liste de “Besançon autrement” serait proche des mouvances d’extrême droite. En 2011, sur facebook, alors que le môme avait quinze ans tout juste (!), un message publié sous son nom invitait à rejoindre “le mouvement anti-sioniste et illuminati.” Cette proximité supposée lui vaut de se faire étriller encore sur divers réseaux sociaux. Ismael Boudjekada qui surprend dans cette campagne par sa maturité, sa repartie et son engagement tromperait donc son monde ? Si jeune et déjà manipulateur ? Est-il mû par la seule envie de se faire remarquer, ou est-il le messager de mouvements nauséabonds ? En tout cas, pour ses détracteurs, Monsieur Boudjekada ne serait pas celui qu’il prétend être. Pourtant, ce côté bidon est difficile à croire à la lumière de récentes prises de position du jeune candidat. Écarté du débat de France 3, il s’est lancé dans I PROJET ‘ ‘ La Presse Bisontine n° 153 - Avril 2014 une grève de la faim en signe de protestation. Pour avoir été réduit au silence, il a vécu sous une tente, plantée sur un carré de verdure face à la mairie pendant 204 heures (un peu plus de huit jours). Il prétend avoir “On perdu 8 kg pour cherche à défendre la cause qui lui semblait me salir.” juste mais a gagné, dans le même temps, 1 600 soutiens ! Lorsqu’on l’interpelle sur ses prétendues accointances avec les anti-sionistes, le fondateur du Mouvement pour l’Éveil National secoue la tête de dépit. Il dément formellement toute implication avec ces mouvances et nie être à l’origine du message électronique de 2011. À l’écouter, il est victime d’une usurpation d’identité. “Il y a des profils qui se créent sur facebook sous votre nom. Vous ne pouvez pas l’empêcher. Je ne suis pas à l’origine de ce message et je nie avoir des liens avec les anti-sionistes” répète Ismaël Boudjekada, profitant au passage de rappeler qu’il est contre Dieudonné. Il s’agirait donc d’un coup monté qui n’aurait qu’un seul but : lui nuire dans un environnement politique impitoyable. Le candidat n’a plus l’intention de se laisser faire. “On cherche à me salir dans cette campagne d’une manière ou d’une autre. Plutôt que d’essayer de me décrédibiliser sur quelque chose qui date de 2011, j’aurais préféré que l’on tente de le faire sur les points de mon programme lors d’un débat. Je vais faire une déclaration de main courante par rapport à toute cette histoire” annonce-t-il. Selon nos informations, Ismaël Boudjekada est distant des mouvances anti-sionistes avec lesquelles il a pu flirter lorsqu’il était adolescent, un péché de jeunesse, mais qui n’en a pas ? En revanche, certains de ses amis sur facebook seraient assez proches de ces extrêmes. Cela suffit-il à faire un coupable de ce jeune homme qui a dit dans cette campagne être contre le F.N., et qui a réussi par ailleurs le tour de force de monter une liste et d’élaborer un programme ? La réponse, c’est un internaute, un ancien élu bisontin, qui la donne. Jacques Vuillemin se fait l’avocat Ismaël Boudjekada. Sa candidature “devrait réjouir tous ceux qui font de la jeunesse une priorité, tous ceux qui affirment que la jeunesse incarne l’avenir de notre société. Alors qu’on était en droit d’attendre des encouragements, des louanges pour son courage. Ce n’est qu’un concert de critiques. “Comment, ce gosse de 18 ans, candidat ! Mais il n’a rien à dire, rien à proposer.” La politique est cruelle. Il faut détruire l’adversaire. La force d’un candidat ne se mesure pas à l’aune du nombre des militants de son parti, mais à son originalité, à la portée de ses idées et de ses propositions, mais aussi à son courage d’affronter même seul les obstacles.” Pour Jacques Vuillemin, Ismaël Boudjekada est légitime, mais il dérange. Être redouté est une qualité en politique. I T.C. L’Humeur A -t-on atteint les limites de la maladresse politique ? Alors que nos confrères de France Bleu Besançon n’avaient même pas encore dévoilé les résultats de leur sondage exclusif préparé avec l’institut I.P.S.O.S. lundi 17 mars, annoncé à grands renforts de publicité pour 18 heures, Jacques Grosperrin se fendait deux heures avant le dévoilement des résultats d’un communiqué de presse qui relativisait par avance la portée de cette enquête d’opinion. Alors ou le candidat de l’U.M.P. avait eu connaissance par avance de ces résultats et on a là un bel exemple de déni de démocratie. Ou alors il pressentait un mauvais résultat et a tenté de dégonfler l’effet d’annonce de ce sondage. Qu’a cherché le candidat à travers ces commentaires d’avant-résultats ? Une chose est sûre, il aurait, pour le coup, été mieux inspiré de se mettre en sourdine encore quelques heures. G “Le P.S. m’a fait un appel du pied, l’U.M.P. aussi. Si j’avais choisi de me rallier dès le début, rien de tout cela ne serait arrivé.” Le Doubs, nouveau courant politique Besançon Plage : les candidats se jettent à l’eau Au moins trois candidats veulent reconquérir les berges du Doubs. Pas de montant chiffré ni de baignades prévues. Dans les projets de plusieurs candidats, une valorisation des berges du Doubs est engagée. Bientôt un Besançon Plage… sans la baignade, sauf pour les canards. P ersonne de Jean-Louis un lieu de baignade de BesanFousseret, Jacques Gros- çon. Leurs projets sont davanperrin, ou Frank Mon- tage portés sur les animations neur n’envisage de créer ou la revalorisation des berges, politique entreprise par l’ancienne majorité avec la réfection et l’agrandissement des ports fluviaux du Moulin SaintPaul et de la Citadelle. Les Bisontins sont liés au Doubs. Et inversement. En 41 avant Jésus-Christ, Jules César vantait himself ce point stratégique avec le Doubs. 2 000 ans après, voici les axes proposés pour renouer avec le contact avec la rivière. La liste “Tous pour Besançon” conduite par Jean-Louis Fousseret propose d’embellir les berges des Prés-de-Vaux, de Casamène-Mazagran. La requalification de la Rhodia après démolition doit ouvrir la vallée du Doubs de ce côté de la ville. “C’est la seule entrée à Besançon où il n’y a pas d’enseignes commerciales. Préservons-la” souffle Christophe Lime, co-listier. Une liaison cyclable et piétonne devrait être pensée pour rejoindre Chalezeule (par la rive droite). La liste veut créer une plage publique à Besançon avec création de pontons non loin de Chamars et de Saint-Jacques. Il n’est pas prévu de s’y baigner. Une campagne de propreté des quais sera engagée. La liste “Générations citoyennes” conduite par Frank Monneur associe sport, plage et culture. Il est question de reconquête des Prés-de-Vaux avec la création d’un espace aqualudique avec baignade, une fosse de 20 mètres pour les plongeurs, des activités pour le S.N.B., des berges restaurées, la création d’un nouveau pont (côte de Morre), de places de parkings. La liste souhaite organiser un Besançon Plage (sans baignade dans le Doubs) tout en projetant des films (sur un écran flottant), soit à la Gare d’eau ou sur le quai Vauban. Enfin, le quai Veil-Picard pourrait être le nouveau réceptacle d’un marché d’artisans tous les dimanches. La liste “Besançon il est temps” conduite par Jacques Grosperrin projette de travailler sur un parcours santé le long de la véloroute. Autre axe prioritaire lié au “grand projet” : le réaménagement de la Rhodiaceta avec la création d’un lieu multi-activités, point d’entrée pour y faire du kayak, partir en randonnée, en V.T.T… Il y aura un côté touristique avec la création de chalets-hôtels pour permettre à des cyclistes empruntant la véloroute de dormir une nuit. Pour donner de la verdure à ce lieu, “la petite ferme” installée à la Citadelle pourrait être redescendue. I 12 BESANÇON DÉBAT ‘ ‘ La Presse Bisontine n° 153 - Avril 2014 Accès à la Citadelle Une télécabine est possible, mais… L’Intox L’accès à la Citadelle est un sujet de débat des élections municipales. Le candidat U.M.P. Jacques Grosperrin propose une solution aérienne pour accéder à la forteresse. L’Unesco a une position nuancée. L’organisation peut dire “oui”, sous certaines conditions. Tram, le juste prix du kilomètre S erge Grass est un observateur tatillon des comptes publics. Président de l’Union civique des contribuables citoyens, il ne se laisse pas raconter de fables par les élus. La dernière incohérence chiffrée qu’il a débusquée concerne le coût du tramway. Par un calcul simple, il contredit le maire de Besançon Jean-Louis Fousseret qui se targue de réaliser le tram le moins cher de France avec un coût au kilomètre qui n’excède pas 16 millions d’euros. “Or, quand je divise 253 millions d’euros (coût définitif du projet) par 14,4 kilomètres, je trouve 17,57 millions d’euros du kilomètre” pointe Serge Grass. Par cette démonstration élémentaire, ce contribuable averti laisse entendre que “les bons conteurs ne sont pas forcément de bons comptables.” G L’exemple de Koblenz en Allemagne pourrait inspirer Besançon. t pourquoi pas et la télécabine, avec un coût construire une téléca- inférieur pour chacune d’elle à bine pour accéder à la 10 millions d’euros. Une fois de Citadelle de Besan- plus, le dossier a fini dans un çon ? Cette question, tiroir. qui a été débattue à diverses Mais voilà qu’il refait surface reprises au conseil municipal dans la campagne des municiest un serpent de mer. C’est pales par la voix du candidat l’Agglo qui la dernière a étudié U.M.P. Jacques Grosperrin. Il des scénarios possibles pour propose d’aménager une téléacheminer le public vers la for- cabine qui relierait les Prés-deteresse. Parmi les pistes inno- Vaux à l’arrière de la Citadelvantes retenues par la C.A.G.B., le “sans toucher aux figuraient l’escalator, l’ascenseur fortifications.” Une option qui E La télécabine serait construite entre les Prés-de-Vaux et la Citadelle. n’est pas réaliste selon le candidat-maire Jean-Louis Fousseret. Lui qui a été l’artisan du classement de l’édifice au Patrimoine mondial de l’Humanité répond que la Citadelle est désormais protégée. L’Unesco est en effet un rempart qui empêche de faire tout et n’importe quoi sur ce site. Mais le classement de l’œuvre de Vauban par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture n’en fait pas un sanctuaire. Pour le savoir, La Presse Bisontine s’était déjà rapprochée en 2010 de l’Unité des projets spéciaux de l’Unesco basée à Paris. Nous apprenions à l’époque que “l’inscription au patrimoine mondial de l’Humanité ne rajoute pas une couche de protection supplémentaire au monument déjà protégé par la législation en vigueur dans le pays. On peut tout imaginer, à condition que le projet ne nuise pas aux caractéristiques pour lesquelles le bien a été inscrit.” Contacté à nouveau, le siège de l’Unesco confirme cette position nuancée. “Il faut trouver la bonne compatibilité” entre le site classé et le projet d’infrastructure de transport qui devra faire l’objet d’une information auprès du Centre du Patrimoine Mondial. Cet organisme peut être amené le cas échéant à donner un avis conjoint à l’Icomos (le conseil international des monuments et sites). L’Unesco joue donc le rôle d’aiguillon pour que les travaux proposés se fassent dans l’intérêt de la sauvegarde du patrimoine. Dans le cas contraire, elle se réserve le droit de déclasser le site comme elle l’a fait à Dresde en Trouver Allemagne, une la bonne ville qui a été compatibilité. déchue de son titre suite à la construction d’un pont. Si l’Unesco peut priver un lieu de son label, elle n’est pas là pour faire respecter la loi. Elle en laisse le soin aux services compétents de l’État qui à Besançon pourraient être amenés un jour à instruire un dossier de construction d’une télécabine pour accéder à la Citadelle. L’architecte des bâtiments de France sera alors une des premières sentinelles de la forteresse. Si la solution aérienne n’est pas impossible, on sait d’ores et déjà qu’elle sera soumise à des réserves multiples susceptibles de faire capoter le projet. Néanmoins, face aux nombreuses demandes de la part de sites classés partout dans le monde pour aménager des télécabines, l’Unesco lance une étude sur ce sujet “afin de développer des outils qui permettent d’accompagner les porteurs de projet dans leurs démarches et donner des orientations. Nous voulons surtout éviter le pire.” Parmi les exemples de compatibilité, il y a la ville de Coblence (Koblenz) en Allemagne qui est dans le périmètre classé de la vallée du Haut-Rhin moyen. Elle a construit un téléphérique de 850 mètres au-dessus du fleuve, pour relier la ville à la forteresse Ehrenbreitstein. I T.C. EN BREF Latino Latinoamericalli (latinoamericalli.blog spot.com) présente passion cinéma… entre amigos (en V.O. sous-titrée) le jeudi 17 avril à Radio Bip, L’entrepôt au 14, rue de la Viotte (Besançon) à 20 h 30 : “Tout sur ma mère”, un film de Pedro Almodóvar. Renseignements au 03 81 53 70 44 ou au 06 19 25 56 20. Intérim Christian Bolognesi est depuis le 5 mars dernier le nouveau président régional de Prism’emploi en Franche-Comté qui regroupe les agences intérimaires de la région. La région représente 2,3 % de l’emploi intérimaire en France, soit 12 000 salariés intérimaires en équivalent temps plein. En 2013, l’emploi intérimaire en Franche-Comté a toutefois diminué de 10,1 % par rapport à 2012. La région compte 153 agences d’emploi. Avec le concours du Programme d’Investissements d’Avenir JUSTICE La Presse Bisontine n° 153 - Avril 2014 Christophe Dollet en arrêt-maladie Blog “bisonpeint” : Suite à la plainte déposée au pénal contre l’auteur présumé de ce blog satirique anti-droite, une bataille judiciaire commence. Au final, il s’agira de savoir si oui ou non le maire de Besançon était concerné par ce blog parodique via son cabinet. lain Saffar, le procureur de la République de Besançon examinait encore le dossier à l’heure où nous l’avons contacté le 12 mars dernier. Il devait Le procureur de la République Alain Saffar a deux possibilités : le classement sans suite ou l’ouverture d’une enquête judiciaire confiée à la P.J. ou à un juge d’instruction. se prononcer prochainement sur l’ouverture ou non d’une enquête suite à la plainte au pénal déposée par trois co-listiers de la liste conduite par Jacques Grosperrin à l’élection munici- pale des 23 et 30 mars à l’encontre de Christophe Dollet et de son épouse, soupçonnés par les plaignants d’avoir créé et alimenté le fameux blog parodique nommé “bisonpeint”, clone d’un autre blog bien connu sur la place bisontine,“bisonteint”. Depuis le dépôt de cette plainte, une bataille d’avocats s’est engagée. Du côté des plaignants, c’est Maître Randall Schwerdorffer qui défend la cause. Pour lui, il est évident que le site incriminé n’a pas été créé et alimenté par l’épouse de Christophe Dollet seule. “D’une part je doute qu’elle ait eu les compétences de faire ça. Et si M. Dollet affirme qu’il n’y est pour rien, qui a fait ce site alors ? Par ailleurs, le fait que ce blog n’ait eu d’autre but que de déstabiliser les candidats de la droite me fait penser qu’il y a sans doute un lien avec le maire sortant, malgré ce qu’il affirme. Il s’agissait vraiment d’un site de déstabilisation de la campagne municipale” note Mtre Schwerdorffer. Si le procureur décidait d’une enquête judiciai- 13 1 636 les avocats affûtent leurs arguments A ‘ ‘ Le ChifFre BESANÇON C’ est le nombre d’entreprises franc-comtoises qui ont été soutenues par l’antenne régionale de BpiFrance en 2013. La Banque Publique d’Investissement les a aidées à hauteur de 220 millions d’euros. Grâce à son concours financier, elles ont obtenu 447 millions d’euros de prêt. L’intervention de la B.P.I. a donc un effet de levier pour les entreprises locales qui cherchent à se développer et qui se heurtent à la frilosité des banques. En 2013, le Conseil régional et la Banque Publique d’Investissement ont lancé le nouveau fonds “Franche-Comté Défis 2”. Il doit être doté de 5,1 millions d’euros pour aider les entreprises locales qui ont une situation saine mais rencontrent des difficultés conjoncturelles. re, et si le résultat de cette enquête faisait apparaître l’implication de membres de la mairie dans cette affaire, l’avocat estime qu’on pourrait aller jusqu’à “invalider l’élection de M. Fousseret s’il est réélu.” La plainte a été déposée pour “prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics” car les plaignants soupçonnent les auteurs du blog d’avoir uti- il soutient une autre liste à lisé le temps de salariés de la l’approche des municipales, celmairie pour faire vivre ce site le menée par Frank Monneur et Didier Gendraud. “Il n’y a aucun parodique. L’affaire judiciai- mélange des genres, je ne suis “Il y a sans re prend les tour- candidat à rien” rétorque l’homme nures d’une affai- en robe. doute un re politique jusque L’avocat des époux Dollet est lien avec dans l’implication Maître Jérôme Pischoff. Pour lui, des avocats. La cette plainte au pénal “n’est pas le maire partie adverse fondée.” Il soutient que ce blog sortant.” accuse M tre n’a pas utilisé des fonds publics Schwerdorffer de mais qu’il relevait “seulement de défendre les inté- l’initiative privée. Il n’y a pas rêts de la droite. besoin d’être dix et d’avoir des Encarté au connaissances pointues en inforMoDem, le ténor matique pour faire un tel blog.” du barreau bison- L’avocat de la défense affirme tin avait été détenir “des documents qui percontacté par la lis- mettent de penser que ce ne sont te Grosperrin mais pas des moyens publics qui ont été utilisés. Je serai en mesure de les communiquer au procureur.” Pour lui, la thèse d’un “cabinet noir” autour de Jean-Louis Fousseret ne serait pas crédible. Le présumé blogueur, Christophe Dollet, que nous avons contacté également, n’a pas souhaité commenter ce qu’il contnue de qualifier de “non-affaire.” Depuis la fermeture de ce blog imposée par Jean-Louis Fousseret quelques jours après avoir déclenché la polémique, Christophe Dollet a été écarté du cabinet, “mis au repos.” Officiellement, il est toujours en arrêt-maladie, depuis maintenant deux mois. J.-F.H. 14 BESANÇON La Presse Bisontine n° 153 - Avril 2014 TRANSPORTS Un projet à 10,04 millions d’euros Le B.H.N.S. Viotte-Campus-Témis se fera, même sans l’argent de l’État Plus de 100 projets de transports en France sont suspendus à l’avenir de l’écotaxe, dont le B.H.N.S. bisontin qui reliera la gare Viotte, le campus et Témis à l’horizon 2016. Le Grand Besançon répond aux craintes. esançon, comme d’autres projets en France, fait partie des 120 villes ou communautés d’agglomération à avoir répondu à l’appel à projet du ministère des Transports en 2013. L’État devait financer une partie des lignes de tramway, bus en site propre ou métro, grâce aux 450 millions d’euros de recette de l’écotaxe. Mais depuis, la révolte des bonnets rouges est passée par là. L’État a reculé, si bien que des projets dorment dans les cartons. “Un Pas celui de recours à Besançon à écoul’emprunt si ter Jean-Claude Roy, en charge nécessaire.” des transports à l’agglomération du Grand Besançon. “Le projet de B.H.N.S. n’est pas remis en cause. Il se fera !, coupe B d’emblée l’élu. Nous n’avions d’ailleurs pas projeté un montant de subventions de la part de l’État car nous ne la connaissions pas.” Le projet est donc confirmé pour 2016. L’enquête publique pourrait débuter au printemps. Le projet promet de relier en site “propre” la gare Viotte au Campus et à Témis. Elle assurera une liaison directe et “rapide” en 12 minutes. 10 stations sur 4,5 km sont prévues pour un montant total de 10,04 millions d’euros. “Ce sont environ 9 000 personnes qui sont concernées” rappelle Jean-Claude Roy. Sans subvention de l’État, la C.A.G.B. devra-t-elle néanmoins réduire la voilure sur ce projet ? M. Roy est clair : “Si nous avons la subvention, nous ferons mieux en qualitatif” se contente-t-il de répondre. Concrètement, ce nouveau moyen de transport - appelé ensuite à relier Viotte à la Cité des Arts - sera financé par le versement transport (payé par les entreprises). “Un recours à l’emprunt en complément sera envisagé si nécessaire, rapporte le directeur des transports à la C.A.G.B. Le plan de financement est construit sur le principe d’un financement intégral par le Grand Besançon, une subvention n’étant jamais Le futur B.H.N.S. reliant le Campus, Témis et Viotte sera financé uniquement par la C.A.G.B. si d’aventure l’État se désengageait. acquise par principe.” I CIRCULATION Éviter les Chaprais Une nouvelle rue entre le boulevard Diderot et la rue de Chalezeule Elle permettra de rejoindre les Clairs-Soleils en évitant la place des Déportés dans le sens montant et de rejoindre plus rapidement le centre-ville dans le sens descendant. Ouverture le 21 mars à 16 heures Reste à lui trouver un nom. endredi 21 mars, à 16 heures, une nouvelle voie de circulation est ouverte aux Bisontins qui transitent sur le boulevard Diderot ou la rue de Chalezeule. Son but : délester la place des Déportés qui accueillera le tramway en permettant aux automobilistes de rejoindre les Clairs-Soleils par ce nouveau bout de route d’environ 300 mètres, créé de toutes pièces. Pour l’instant, la rue n’a pas de nom. Il faudra attendre le prochain conseil municipal pour la baptiser. “L’ouverture se fera dans un premier temps avec des stops aux extrémités puis un carrefour à feux” explique le directeur de la voirie de Besançon. Pourquoi une ouver- V La nouvelle rue débouche sur la rue de Chalezeule et le boulevard Diderot. ture si rapide ? “Pour donner de la souplesse au trafic dans ce quartier” répond Daniel Mourot. Chaque jour, ce sont environ 7 000 véhicules qui transitent par le boulevard Diderot. Concernant les sens de circulation dans ce quartier, tous restent inchangés : la rue des Jardins restera à double sens, à l’instar des DeuxPrincesses et du boulevard Diderot. La Ville “Donner s’est gardé une emprise de la foncière qui permettrait souplesse.” de prolonger cette nouvelle rue jusqu’au pont de la voie ferrée des Vaîtes. I BESANÇON MUNICIPALES La Presse Bisontine n° 153 - Avril 2014 Apolline Trioulaire : “C’est une liste de combat” Apolline Trioulaire conduit la liste “Unité et Résistance contre l’austérité”. Elle dénonce la politique nationale tout en portant des projets précis pour Besançon comme la gratuité du parking de l’hôpital. Apolline Trioulaire, tête de liste du parti ouvrier indépendant, et Stéphane Hallé. polline Trioulaire et la liste tête de liste à Besançon avec Nicole du Parti ouvrier indépendant Friess. “C’est une liste composée de 17 ont été les 10èmes et derniers personnes encartées au P.O.I. Pour les à avoir déposé leur candidaautres, ce sont des proture, trois heures avant la fermetufesseurs, des retraités, re officielle des bureaux de la préfec- “Contre des militants assoture. En moins de cinq semaines, la la réforme ciatifs. Elle s’est jeune femme de 27 ans, chirurgienconstituée sur la base dentiste de métier, accompagné Peillon.” du travail de notre d’autres colistiers a réuni les 55 noms comité et ses actions nécessaires. C’est la seconde femme sur le terrain, notam- A MUNICIPALES 28 29 30 Apolline Trioulaire (Chirurgien dentiste) 31 Stéphane Hallé (Employé secteur privé) 32 Martine Schmeer-Legros (Retraitée) 33 Damien Leclerc (Ouvrier) 34 Lucie Piquard (Psychologue) 35 Tom Stéphan (étudiant) 36 Christelle Trouillot (Professeur) 37 Daniel Robet (Retraité) 38 Françoise Roult (Retraitée) 39 Marc Souchon (Retraité) 40 Sylvie Brémond (Agent administratif) 41 Denys Leclerc (Retraité) 42 Nadia Pierre (Agent dʼentretien) 43 Patrick Étienne (Retraité) 44 Claudine Lidoine (Retraitée) 45 Thierry Alzingre (Métreur) 46 Nathalie Fontaine (Étudiante) 47 Erwan Madec (Archéologue) 48 Kaouthar Ben Abdallah (Assistante dʼéducation) 49 Alain Tournier (Responsable dʼimmeuble) Tatiana Breitenstein (Adjoint technique recherche) 50 51 Jean-Pierre Simon (Cadre retraité) 52 Alicia Ribaud (Conseillère dʼorientation) 53 Thomas Vernerey (Employé secteur privé) 54 Catherine Marilly (Mère au foyer) 55 Daniel Piquard (Retraité) Françoise Écarnot (Retraitée) La liste P.O.I. Parti ouvrier indépendant 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 ment dans le cadre de la lutte contre l’application de la réforme Peillon” explique-t-elle. Pourquoi une aventure seule alors que des premiers contacts avaient été noués avec Emmanuel Girod (Parti de Gauche) ? “Nous avons noué des contacts, eu des réunions, mais lorsque nous avons appris que ce parti pouvait réaliser une fusion technique avec la liste de Jean-Louis Fousseret au 15 Arthur Joyeux (Enseignant) Meriem Hanafi (Étudiante) Gilles Bulle (Magasinier) Héloïse Perbet (Professeur) Éric Garcia (Cheminot) Émilie Barthelet (Secrétaire administrative) Mokhtar Ben Abdallah (Ingénieur) Audrey Pochon (Demandeuse dʼemploi) Sébastien Gabriel (Électricien) Marie Vuillaume (Adjoint technique territorial) Amar Bouaichaoui (Professeur) Laurence Striby (Enseignante) Jérémy Drouet (Sans Emploi) Rose-Marie Volle (Enseignant-chercheur) Hervé Dinjar (Auto-entrepreneur) Inès Ben Abdallah (étudiante) Lionel Chatelain (éducateur spécialisé) Laurence Annelot (Professeur) Thomas Richem (Psychologue) Hélène Vernerey (Employée secteur privé) Alain Chevalier (Agent de sécurité) Alexandra Ancora (Secrétaire médicale) Johan Halaimia (Plombier-chauffagiste) Sophie Dubois (Employée secteur privé) Julien Legrain (Infirmier) Catherine Aymonier (Secrétaire administrative) Maxime Cuenot (Ingénieur informatique) Julie David (Employée secteur privé) second tour, nous nous sommes retirés. Nous ne sommes pas d’accord.” Cette liste “de combat”, veut bloquer la réforme Peillon. “Cette loi, nous sommes les seuls à la combattre” rapporte Stéphane Hallé, numéro 2 sur la liste. “Elle implique une territorialisation de l’école, dit-il. Les municipalités les plus riches pourront proposer un projet éducatif, pas les autres.” Autres objectifs : “Remunicipaliser tous les services comme les déchets ménagers.” La liste s’est également constituée dans le cadre du combat engagé par le comité du P.O.I. de Besançon pour le retour à la gratuité du parking usager de l’hôpital Minjoz. En quelques heures de diffusion, 1 000 signatures de visiteurs, de patients et de personnels de l’hôpital ont été recueillies. I Liste Besançon au Centre J.-F.H., l’atypique du Centre Jean-François Humbert a présenté ses colistiers et une partie de son programme. Il évite les fausses promesses. ous ne serez pas déçus pagne au 5, rue des Granges, Jean-Frand’avoir fait un bout de che- çois Humbert ragaillardit ses troupes min avec moi !” Face à ses avant ce qu’il appelle “le sprint final.” 54 autres colistiers qui Dans une atmosphère sereine scellée l’écoutent dans sa permanence de cam- autour d’un buffet froid, très loin des “V La liste “Besançon au centre” 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 Jean-François Humbert Bregille 61 ans Nathalie Wolff Chaprais 49 ans Christophe Bissieux Bregille 36 ans Claudine Gaillard Centre 49 ans Michel Josse Saint-Claude 66 ans Hadda Ammari Centre 50 ans Gérard Figard Palente 67 ans Christine Foulquier St Claude 49 ans Laurent Decol Palente 62 ans Martine Jeannin Montrapon 59 ans Jean-Paul Hugon Chaprais 63 ans Monique Ropers Mouillère 76 ans Jean-Noël Côte Planoise 59 ans Marie-Josèphe Demoly Châteaufarine 57 ans Yves Quemeneur Centre 64 ans Magali Texier Planoise 33 ans Jacques Lonchamp Cras 60 ans Laure Haaf Mouillère 36 ans Laurent Cantrigliani Centre 48 ans Martine Tripogney Palente 63 ans Gérald Mourey Velotte 57 ans Monique Marron Chaprais 58 ans François-Xavier Cathieutel Mouillère 27 ans Adeline Watrin Centre 34 ans David Laboureux Centre 43 ans Dominique Sanglard Bregille 49 ans Éric Saulnier Chaprais 35 ans 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 piques médiatiques que se balancent les deux autres candidats, Humbert se pose en “sage atypique” ancré au Centre… quitte à passer parfois sous l’éclairage médiatique. “Pas la peine de comparer Jean-François Humbert à un autre candidat ou comparer son programme. Voilà 40 ans que tout le monde promet tout. Jean-François est réa- Christine Mochon Bregille 47 ans Christophe Cornué-Bessand Montboucons 48 ans Michèle Coulot Butte 67 ans Sylvain Loye Butte 40 ans Norah Dahmane Planoise 42 ans Xavier Thivolle Chaprais 27 ans Catherine Bredillot Centre 61 ans Georges Coulon Centre 72 ans Nicole Gaschet (Hampel) Diderot 54 ans Pierre-François Roussel Chaprais 24 ans Valérie Weiss Palente 50 ans Noël Perrin Planoise 42 ans Josiane Berçot Fontaine-Écu 71 ans Patrice Carrez Palente 54 ans Jeannine Harmand Chaprais 75 ans Claude Jolibois Montarmots 71 ans Anne-Marie Roca Tilleroyes 56 ans Benjamin Douablin Bregille 21 ans Régine Probst Palente 48 ans Bernard Chevassus Chaprais 73 ans Patricia Perrier Chaprais 53 ans Jonathan Sponem Chaprais 25 ans Christiane Poirot épouse Droz-Bertholet Cras 70 ans Michel Bonete Palente 63 ans Sylvette Bonjean Centre 62 ans Alain Jeannot Vaîtes 60 ans Madeleine Attali Chaprais 84 ans Sylvain Kasper Flore 40 ans La liste “Besançon au Centre” conduite par Jean-François Humbert. liste : c’est pour cela qu’on le suit” témoigne Yves Quémeneur, un de ses colistiers. Pour d’autres, “il n’a pas trahi le Centre comme d’autres l’ont fait en rejoignant l’U.M.P.” souffle Christophe Bissieux (36 ans), numéro 3 de la liste, qui dénonce au passage l’attitude de Philippe Gonon. Les membres de la liste “Besançon au Centre” sont confiants. Et peu importe si Jean-François Humbert est parti plus tard que les autres, cela ne veut pourtant pas dire qu’il est en retard : “Je fais campagne du matin au soir, et oui, je vais bien !” relate la tête de liste. Le sénateur promet une chose : s’il est élu, il se pliera à ce qu’il appelle un non-cumul des rémunérations car il dit ne pas être un “goinfre.” Ce qu’il promet pour Besançon ? “Avant de promettre de grands projets, JeanFrançois réalisera un double audit des finances de la Ville en interne et avec un cabinet indépendant, relate Christophe Bissieux, l’un de ses bras droit. Il réalisera également un audit de l’action sociale et solidaire qui représente environ 10 millions d’euros et 100 employés à Besançon.” Humbert qui aime rappeler son bilan à la Région, son refus des voix des élus du F.N. lors de l’élection à la présiden- ce du Conseil régional, se pose comme celui qui veut “transmettre” à ses colisitiers. S’il est élu, il promet de ne pas se représenter au Sénat. Quant au deuxième tour des municipales, aucune consigne. En terme de fiscalité, “nous déciderons de ne pas augmenter les impôts.” L’économie sera un axe prioritaire en proposant de nouveaux outils d’une nouvelle gouvernance communale par la création d’un comité directeur, un guichet unique de l’économie afin de “mieux accueillir les entreprises et les entrepreneurs” explique le chef d’entreprise Christophe Bissieux. “Si Jean-Louis Fousseret dit qu’il passe un tiers de son temps à visiter les entreprises ou à en faire venir d’autres, et bien son résultat est déplorable” balance ce dernier qui promet avec d’autres de partager son réseau commercial pour (sa) ville. Création de nouvelles places en crèches, mesures de requalification énergétique des bâtiments, présence de la police municipale à la sortie des écoles, transformer un centre dramatique national en structure européenne de création pour la jeunesse sont quelques-uns des axes du programme. J.-F.H. est prêt. Libre et indépendant. I 16 BESANÇON La Presse Bisontine n° 153 - Avril 2014 NATURE Carnet rose au zoo de la Citadelle La Citadelle, ce nid d’amour Avec le printemps, les naissances vont s’accélérer au Muséum de la Citadelle. Si les trois lionceaux d’Asie nés le 31 décembre demeurent les superstars, d’autres animaux ont, ou vont, donner naissance. C’est le cas des babouins, wallabies, tamarins… et même de très rares amphibiens. Visite. est l’arrivée des beaux rinaire Mélanie Berthet sur la jours à la Citadelle de population du parc. Il faut éviBesançon. Et l’arrivée ter les effets d’annonce. des nouveau-nés. Un Pour le cas des trois lionceaux moment rare et redouté : “Nous d’Asie âgés désormais de 3 mois, communiquons peu en cette pério- il n’y a plus aucun danger. Pour de sur les naissances car c’est cette espèce rare, la communiun peu tôt pour savoir si les bébés cation fut à la portée de vivront ou non” témoigne Chris- l’événement : exceptionnelle. Ils tophe Ronot, curateur au pèsent plus de 8 kg, mangent Muséum qui veille avec la vété- de la viande… et sortent dans C’ Christophe Ronot, curateur au Muséum, veille sur les animaux. QUARTIERS le parc, accompagnés de leur mère Shiva. Un moment attendu par les visiteurs : “Nous avons connu une nette progression de la fréquentation depuis cette naissance notamment lors des vacances de février” témoigne La lionne d’Asie Shiva avec ses trois lionceaux nés le 31 décembre. Malheureusement, Christophe Ronot qui les soigne. C’est d’ailleurs lui qui a pris la ils ne sont plus que de deux. Lundi 17 mars, le mâle Téjas a tué l’un d’entre-eux. décision d’isoler la femelle du mâle Téjas dans un espace ce de leur parc avec des gestes mères couver les œufs alors que deux à trois ans. Deux tigres de douillet et chauffé pour éviter maladroits mais attendrissants. d’autres sites les retirent pour Sibérie ont pu se découvrir après tout problème lors de la mise À noter également la naissan- les placer en couveuse. Si les 3 mois de contact visuel (à trabas. Le Jardin zoologique du ce le 2 décembre dernier d’un naissances sont forcément plus vers une grille). Le couple évoMuséum de Besançon dénombre tamarin de Goeldi, de deux mou- aléatoires, les animaux ont la lue actuellement dans les deux chaque année 100 à 150 noutons du Cameroun possibilité de jouer leur rôle de enclos. veau-nés, signes du bon état de nés le 24 et parents. Chez les volatiles, un couple de santé des animaux, de leur bon- Entre 100 27 février ou enco- La Citadelle est un nid gallicolombes de Bartlett a été ne adaptation à leur environre de deux walla- d’amour… et pas seulement chez formé, la femelle a rejoint le nement ainsi que de la qualité et 150 bies sortis des les mammifères. Les spécialistes mâle dans sa volière située. Pardes soins. assistent à la reproduction fois, comme chez les hommes, naissances poches. Pour d’autres animaux, la surConcernant les d’amphibiens très rares à l’instar les couples ne s’entendent pas. par an. veillance est moins accrue. C’est oiseaux, “la repro- de nombreuses mantelles dorées Il faut alors trouver un nouveau le cas des babouins par exemple. duction est la plus et dendrobates mystérieux. partenaire. Ce fut le cas de TahiQuatre jeunes viennent de voir difficile à gérer” L’apron, poisson en danger cri- na la lémurienne, partit en le jour à la Citadelle dont le derrapporte Chris- tique d’extinction, a pondu. Angleterre pour trouver un nounier fin février. Portés par leur tophe Ronot. La Prochaine étape au zoo : la nais- veau Jules… I E.Ch. mère, ils prennent connaissanCitadelle laisse les sance de tigres, espérée d’ici Des nouvelles du club des Clairs-Soleils À Clairs-So, le ballon tourne à nouveau rond Le club de football a failli disparaître suite à des arriérés financiers. L’association s’est séparée de son équipe senior mais relance une équipe de jeunes. Le président Belkhaïd, entre amertume et espoir, se confie. âge de l'insouciance. De l’envie aussi. Une vingtaine de gamins âgés entre 6 et 15 ans tapent dans le ballon sur le terrain stabilisé des Clairs-Soleils à Besançon. La poussière vole sous les crampons des jeunes footballeurs tout heureux de retrouver un entraîneur. S’il y a bien une chose qui ne s’est pas envolée : c’est la motivation de Brahim Belkhaïd. Le président fondateur du club le montre : “Vous voyez, les Clairs-So ne sont pas morts !” lâche-t-il. Ce commentaire n’a rien du hasard. Il fait suite à une réflexion qu’il a entendue lors d’une réunion publique d’un candidat à la mairie de Besançon qui affirmait que le club était L’ mort. Le club n’en est toutefois pas passé loin. En juin 2013, lors de l’assemblée générale, le président fait les comptes. Ils ne sont pas bons. Les Clairs-Soleils qui vivent exclusivement d’une subvention de la Ville doivent 7 000 euros à trois décideurs : la Ligue de Franche-Comté, le district de football et un groupement d’employeurs. La décision est prise de ne pas réengager en 2014 une équipe senior : “Elle nous coûtait trop cher, quasiment 6 000 euros sur un budget de 8 500 ! Entre ceux qui n’ont pas payé leurs cotisations pour jouer (60 euros), les cartons rouges à payer, et le manque de sponsors, cette équipe nous coûtait de Brahim Belkhaïd, le président (à droite), et Hassan Yalaoui, le secrétaire du club des Clairs-Soleils, ravis de voir à nouveau les jeunes. L’équipe senior a, elle, disparu. l’argent.” Le président s’en sépare à contrecœur. “Mais il ne faut pas oublier que nous sommes un club destiné aux enfants” dit-il. Quand ils sont sur le terrain, “c’est autant de temps qu’ils ne passent pas à traîner dans les cages d’escaliers ou dehors. Le but, c’est les occuper” poursuit Hassan Yalaoui, trésorier et secrétaire. Actuellement, la vingtaine de jeunes footeux a la chance de disposer d’un éducateur sportif mis à disposition par la Ville de Besançon et peut les dimanches aprèsmidi s’entraîner dans le gymnase. Il sera présent au moins jusqu’en juin. Quant aux arriérés, le club s’est mis en règle : “Nous avons établi un plan sur deux ans pour apurer la dette, explique le président. Nous sommes en règle et nous avons payé notre cotisation employeur.” L’équipe des U13 pourrait reprendre le championnat. Quant aux U15, ils le pourront sans doute l’année prochaine. Malheureusement, l’équipe féminine a disparu. Heureux de pouvoir à nouveau accueillir les enfants du quartier (mais aussi d’ailleurs), le président regrette toutefois des liens désormais distendus avec la M.J.C. des Clairs-Soleils. Les dirigeants ont compris qu’ils devaient se débrouiller euxmêmes. I Les perles du conseil Les phrases-cultes des élus Conseil municipal du 20 février 2014 Préambule du maire, candidat à sa réélection. “Nous n’avons pas toujours été d’accord. Que le meilleur gagne.” Facile. Jean Rosselot à propos des difficultés liées à l’accès aux informations lorsque l’on est membre de l’opposition : “C’est 100 fois plus facile d’être à votre place.” Réponse de Jean-Louis Fousseret : “C’est pour cela que je veux y rester.” Maire et cassant. J.-L.F. répond à Frank Monneur qui souhaite développer les liens économiques vers la Suisse. “Frank, tu sais que je te garde toute mon amitié mais je te plains. T’entendre dire ça après tes 12 années dans la majorité, ce n’est pas facile…” Le coucou et la vache. Adjointe au quartier de Montrapon, Fanny GerdilDjaouat reprend Frank Monneur au sujet du projet “side by side” qu’il a évoqué. “Il est fréquent, en période électorale, de s’approprier - pour reprendre une métaphore animalière - comme le coucou le nid des autres. Ce projet est porté par la Ville ! Pour poursuivre sur cette métaphore : chacun chez soi et les vaches seront bien gardées.” Fousseret s’invite chez Gonon ? Le maire questionne Philippe Gonon (U.D.I.) sur son activité (N.D.L.R. : chef d’entreprise) : “Il me semble Monsieur Gonon que vous êtes chef d’entreprise : vous m’aviez promis de m’inviter, que je rencontre votre personnel, vos délégués syndicaux… J’attends toujours ! Je vous le demande, je veux rencontrer votre personnel.” La devinette. Jean Rosselot piège J.-L.F. “Connaissez-vous la Jonxion ?” Réponse du maire : “C’est une salle de musique.” Rosselot le reprend : “Pas du tout ! C’est un bâtiment qui accueillera tous les sièges des sociétés à proximité de la gare de Meroux-Moval (90).” Tourisme. Didier Gendraud veut renouer avec le thermalisme à Besançon. Douche froide : “Les eaux ont perdu la notion de thermalisme. Il eut été bon de se renseigner avant” tacle J.-L.F. Poète. Jean-François Girard fait le bilan de son mandat… en alexandrins. “Mon mandat se termine, et le temps est venu, de vous dire bien fort, que cela m’a beaucoup plu.” “D’aucuns auraient aimé que je leur donne plus (il parle des congrès), d’autres se sont dits pourquoi autant d’argent ! C’est une aide aux congrès et un très bon placement, un retour estimé cher à nos ateliers.” Durant tout ce mandat, je me suis consacré à diffuser la Ville, à mieux la faire connaître, à vanter ses atouts, son charme et son bien-être.” Publi-information Smoke Air : la référence dans la vente de cigarettes électroniques Installée rue de la Madeleine à Besançon, l’enseigne Smoke Air est reconnue par tous les vapoteurs, y compris les plus exigeants, qui cherchent des cigarettes électroniques de qualité et une diversité de parfums subtils. van Prat est un précur- là qu’il tisse des relations de confianseur dans la vente de ciga- ce avec les vapoteurs bisontins, y rettes électroniques. Ce compris les plus exigeants, et ceux professionnel a démarré de toute la France qui commandent son activité sur Internet, les produits sur son site Internet. avec un site de vente en ligne “J’ai en magasin plus de vingt sortes (www.smoke-air.fr) en décembre d’atomiseurs, plus d’une dizaine de 2011, avant d’ouvrir un magasin modèles de kits et 95 parfums difspécialisé rue de la Madeleine. Smo- férents. Nous sommes la référence” ke Air est une enseigne de réfé- assume Yvan Prat. rence à Besançon, connue de tous Sur un marché où les vapoteurs les vapoteurs qui cherchent des peuvent avoir accès à des parfums cigarettes électroniques de bonne dont la composition est sujette à facture et une diversité de parfums caution, le responsable de Smoke de qualité, le tout à des prix acces- Air ne vend que des produits dont sibles avec en prime un conseil de on peut vérifier la traçabilité. “Je spécialiste. “Pendant deux ans, j’ai vends les trois grandes marques vendu les kits les moins chers de françaises : DLice, Vincent dans les France” souligne Yvan Prat, le fon- vapes et Alsa Liquid. Ces parfums dateur de Smoke Air. Depuis, la élaborés à partir d’arômes alimenconcurrence s’est intensifiée, mais taires sont contrôlés par les services le commerçant maintient le cap de compétents de l’État. Je commerla compétitivité sans trahir la cialise par ailleurs la marque amédémarche de qualité dans laquel- ricaine Halo qui est une référence” le il s’inscrit. C’est sur ce critère- dit-il. Y Yvan Prat et Charlotte Arnoux vous conseillent. Les vapoteurs qui se fournissent te-t-il. Vapoter, c’est un peu comdans ce magasin savent ce qu’ils me goûter un vin. fument. Une transparence qui ren- Il y a le parfum mais aussi la quaforce le plaisir qu’ils ont de vapo- lité de la cigarette électronique qui ter. “Nous sommes véritablement contribue au plaisir. Là encore, sur un produit plaisir, les incon- Smoke Air a un temps d’avance. vénients de la cigarette tradition- “Toutes les nouvelles marques disnelle en moins. C’est le plaisir du ponibles sur le marché sont ici. J’ai goût, de la recherche d’arômes ali- aussi ma propre marque Smoke mentaires subtils et variés” ajou- Air. Les vapoteurs cherchent des “Nous sommes sur un produit plaisir.” appareils performants et confortables qu’ils trouvent chez moi.” Le premier kit est vendu au prix de 38 euros. “Vous êtes une des rares personnes à savoir ce qu’elle vend” fait remarquer un vapoteur à Yvan Prat. Un compliment qui confirme que Smoke Air est le fournisseur idéal pour vapoter par plaisir sans se faire enfumer. I 10, rue de la Madeleine BESANÇON www.smoke-air.fr LIQUIDATION avant travaux TOTALE * *Selon déclaration préfectorale N°17/2014-02 DU 24 MARS AU 3 MAI OUVERT DIMANCHE 30 MARS MEUBLE CANAPÉ SIÈGE DÉCO LITERIE 25870 GENEUILLE TÉL. 03 81 57 70 77 www.cagnetta.fr Commerçant indépendant - SIRET : 38335836300018 Venez des les premiers jours ! 18 BESANÇON La Presse Bisontine n° 153 - Avril 2014 LE FEUILLETON DU TRAM À Fort-Benoît depuis le 19 mars Après les travaux, l’autre chantier Les essais du tram seront prolongés jusqu’au terminus de Chalezeule d’ici la fin du mois d’avril. Maintenant que les gros travaux sont terminés, il reste une opération tout aussi délicate à mener : la mise en place du système d’exploitation. epuis les fenêtres du sixième étage de la City, siège de la C.A.G.B., une belle perspective s’ouvre sur le quai VeilPicard. Au premier plan, le pont Canot, la cité universitaire rénovée et le fameux encorbellement qui donne au quai toute sa nouvelle attractivité. Nous sommes dans le bureau du responsable de projet tramway du Grand Besançon, Pascal Gudefin. Si la vue est jolie maintenant que le centre-ville n’est plus un chantier à ciel ouvert, le responsable du projet n’est pas pour autant totalement serein. “Vu de ma fenêtre, c’est encore beaucoup de travail…” confirme-t-il dans un sourire. Si les gros travaux de voirie et de plateformage touchent à leur fin sur le tracé du tramway, une dernière phase tout aussi délicate et pourtant moins visible démarre : la mise en place du système d’exploitation du tram. “Le tram, ce n’est pas que la construction d’une infrastructure, c’est tout un système avec 19 rames, des rails, une alimentation électrique, un système embarqué, un poste centralisé de conduite, un système de sécurité, une billettique. Tout le travail de mise en place de ce système complexe reste à faire et c’est relativement compliqué” note Pascal Gudefin. Sur le plan des infrastructures, le chantier arrive à son terme. Le 19 mars, le tram arrive à Fort-Benoît, l’antépénultième station côté Est. “Il reste encore à poser quelques lignes aériennes de contact, à réaliser quelques bouts de trottoirs et certains parkings pour les riverains. 99 % des travaux sont terminés.” Pour que le chantier soit entièrement terminé, il reste à aménager les deux dernières stations du parcours : Marnières et Chalezeule. Fin avril, le tram D pourra rouler sur l’intégralité du parcours pour les essais. Anomalie provisoire : la station Chalezeule sera plantée au beau milieu des champs en attendant que la zone commerciale de Chalezeule soit étendue jusque-là (voir notre article en page 43). “En attendant que la zone Carrefour s’étende, on va aménager une voie piétonne qui rejoindra l’hypermarché sur environ 200 m de long. À terme, ce terminus sera bien au milieu des magasins” confirme le responsable du projet. Une seconde station du tram pose question : l’arrêt Vaîtes, censé irriguer un nouvel éco-quartier qui ne verra pas le jour avant deux ans. Là encore, la station est posée au milieu des champs. Pour quels futurs voyageurs ? “Il y aura du trafic dès le démarrage sur l’arrêt Vaîtes, j’en suis persuadé, notamment “Toutes les avec les personnes qui malfaçons habitent aux alentours dans le secteur de seront l’avenue de la Vaîte” estireprises.” me M. Gudefin. À partir du mois d’avril, les 120 futurs conducteurs du tram bisontin vont pouvoir se former à tour de rôle sur l’intégralité du parcours à raison de trois semaines chacun. La période qui va de fin avril à fin août sera donc cruciale pour mettre en place “le système tram” et régler tous les incidents potentiels. Et la répétition générale grandeur nature, de 5 heures à 1 heure du matin, aura lieu tous les jours du 15 juillet Tout comme la station Vaîtes où pas le moindre logement n’est encore sorti de terre. Pendant plusieurs mois encore, le terminus de Chalezeule sera au milieu des champs. au 30 août. Ce sont les fameux “essais à blanc”. Plusieurs tests seront effectués durant cette période d’un mois et demi : l’arrêt d’une, puis de deux sousstations d’alimentation électrique, puis des simulations d’intervention pour les pompiers, puis une simulation de déraillement, du dégagement d’une rame et la coordination de la billettique qui sera déjà mise en place dès le mois de mai sur le réseau urbain et dans les cars Ginko du Grand Besançon. “Il reste énormément de travail, le système est loin d’être réglé” répète le chef de projet. Si les gros travaux de voirie sont terminés, il reste néanmoins à régler un autre souci : les malfaçons, dont plusieurs centaines auraient été relevées tout au long du parcours, à l’image de ces cloques qui sont apparues sur le revêtement du pont Battant, dues à une humidité résiduelle constatée au cours de la pose en novembre dernier. Ou encore ces joints qui gondolent à plusieurs endroits du tracé. “Toutes les malfaçons seront reprises d’ici juin, et à la charge des entreprises concernées” promet la C.A.G.B. I J.-F.H. 20 LE DOSSIER LES PLUS BELLES DEMEURES À VENDRE Des maisons ou des appartements à plus de 500 000 euros, il y en a plusieurs dizaines à vendre dans le Grand Besançon. Visite guidée avec La Presse Bisontine. G Immobilier Besançon et Grand Besançon Demeures d’exception : un marché de niche ont plus de cinquante ans en général et d’une catégorie C.S.P. +. J’ai des clients de Besanla région de la capitale comtoise. Les un goût affirmé pour ces pierres de çon. D’autres ont quitprix de ces habitations démarrent à caractère qui traversent l’histoire, ont té la ville depuis plus de 500 000 euros environ et dépas- aussi la surface financière suffisante quelques années et décisent le million. Elle a une clientèle pour les acquérir. Tous partagent com- dent d’y revenir s’y inspour cela. “Il y a des gens qui cherchent me autre point commun d’avoir un taller. Récemment, j’ai des maisons exceptionnelles” remarque attachement particulier pour la vendu une belle maiÉvelyne Schneider. Ces clients qui ont Franche-Comté. “Ce sont des gens qui son à un couple qui retrouvait la FrancheComté après avoir vécu “Des gens sept ans en Angleterre” remarque Évelyne qui ont plus Schneider. de cinquante Ces acquéreurs invesans.” tissent dans ces demeures soit pour y vivre, soit pour y développer, par exemple, un projet de chambre d’hôte. Ils sont prêts à mettre le prix pour devenir propriétaire d’une habitation qui ne ressemble à aucune autre, qui a une histoire et qui en général est agrémentée d’un vaste parc arboré, ce qui n’enlève rien. Un budget supérieur à 500 000 euros, voilà le prix de la tranquillité. “C’est un marché de niche qui n’est pas forcément simple à travailler. Mais nous sommes cependant sur des biens qui, au regard de leur caractère exceptionnel, restent parfois plus faciles à vendre qu’une maison à 200 000 euros” observe Emmanuel Guinchard d’Élixim. “Dès qu’on s’éloigne un peu de Besan- Le marché des demeures d’exception est spécifique. Il intéresse une clientèle exigeante, qui a la surface financière pour acheter, mais qui ne court pas les rues. la tête d’une agence immobilière, Évelyne Schneider ne commercialise pas seulement des biens d’exception. Elle a cependant en vitrine quelques belles demeures à vendre à Besançon ou dans À L’état du bien est un facteur essentiel dans le déclenchement l’acte d’achat. çon, à plus de 20 km, ce marché des biens exceptionnels est un peu plus compliqué” tempère Pierre Garrigues, de l’agence Vauban à Besançon. Si il y a une clientèle exigeante pour ces propriétés uniques en leur genre, elle n’est pas non plus très importante. “À Besançon, le vrai facteur limitant pour la vente de biens d’exception, c’est qu’il n’y a pas de grosses industries, donc pas forcément de très hauts revenus. Même les cadres de la fonction publique n’ont pas forcément les moyens de se payer des biens à 500 000 euros ou plus. Il reste quelques professions libérales, médecins spécialisés par exemple mais leur nombre n’est pas non plus énorme. Notre secteur n’est finalement pas si riche” estime un promoteur de la place. L’état du bien, autant que sa situation géographique, sont des éléments décisifs de la vente. Ces demeures trouvent en général plus facilement acquéreur lorsqu’elles sont rénovées. Pierre Garrigues a pu le constater. “Même dans les biens d’exception, ce qui joue beaucoup, c’est leur état. Je prends l’exemple d’un appartement en plein centre-ville qu’on n’arrive pas à vendre alors qu’il est à 1 900 euros le mètre carré, tout cela parce que l’état général du bien n’est pas top.” Parfois, l’intérieur de ces habitations n’est pas à la hauteur de l’enveloppe. Sauf à revoir le prix à la baisse, ces biens peuvent rester longtemps sur le marché. I La Presse Bisontine n° 153 - Avril 2014 G Témoignage Un patrimoine menacé La rénovation plutôt que la destruction G Exemple 21 Agence Schneider Ces demeures de caractère… Si elle n’avait pas acquis la demeure dans laquelle elle vit aujourd’hui, Isabelle est convaincue qu’au regard de son emplacement, elle aurait été convoitée par un promoteur et détruite. sabelle est propriétaire d’une belle demeure dans un quartier prisé de Besançon. Sa maison qui a été construite dans les années vingt trône sur un terrain de dix ares à deux pas de la Boucle. “C’est un havre de paix” confie la propriétaire qui a entièrement rénové cette habitation aménagée sur trois niveaux de 160 mètres carrés chacun. Elle est allée au bout de son projet, persuadée de contribuer à la sauvegarde du patrimoine bâti de Besançon. Dans le même temps, en agissant ainsi, Isabelle a ressenti une certaine fierté à préserver l’âme et l’histoire de cette maison qui a été construite par une famille juive dont plusieurs de ses membres ont été déportés pendant la seconde guerre mondiale. “L’histoire est émouvante. J’ai rénové cette maison dans son esprit d’origine” explique Isabelle qui a investi plus de 400 000 euros dans ce chantier. La propriétaire a la certitude que si cette demeure était tombée entre les mains d’un promoteur moins sentimental, il n’en resterait plus une trace à l’heure actuelle. “Les 10 ares de terrain sont constructibles. Là où ils sont placés, la maison aurait sans doute été démolie pour bâtir à sa place un immeuble de plusieurs étages comme le permet de I Située à deux pas du centre-ville, cette belle demeure offrant de belles prestations est à vendre à un prix inférieur à 800 000 euros. Cette maison de maître de 400 mètres carrés, située au cœur d’un parc de 2 hectares arboré et traversé par un cours d’eau se situe dans le Grand Besançon. Son prix est inférieur à 900 000 euros. La belle demeure a été entièrement rénovée. coefficient d’occupation des sols” ajoute-t-elle. L’histoire ne fait pas le poids face à la recherche de rentabilité propre au marché de l’immobilier. Néanmoins à Besançon, ils sont quelques rares promoteurs à être attentifs à la sauvegarde du patrimoine bâti. Parmi eux, il y a Fabrice Jeannot, responsable de la S.M.C.I. et de Pierre et Vie, qui se démarque sur le marché immobilier par la qualité de ses programmes de rénovation en particulier au centre-ville. I Voici une superbe propriété du XVIIIème siècle située dans la région de Besançon. Elle est située au cœur d’un parc arboré de 91 ares. Prix supérieur à 1 million d’euros. Cette demeure du XVIème siècle de 300 mètres carrés se situe dans la vallée de la Loue. Une piscine a été aménagée sur un terrain d’1 hectare arboré et clos. 22 DOSSIER DOSSIER La Presse Bisontine n° 153 - Avril 2014 LES PLUS BELLES MAISONS DU GRAND BESANÇON G Secteur Cussey-sur-l’Ognon 730 000 euros Le style californien à 20 km de Besançon Un hectare de terrain en haut d’une colline, sans vis-à-vis, une piscine dotée d’un pool-house avec jacuzzi et salle de fitness sont les atouts remarquables de ce bien immobilier d’exception. lle est présentée par trouvent qu’elle est à peine éloil’agence qui la vend com- gnée du centre de Besançon. Il me une “exceptionnelle est vrai que ce marché des biens maison contemporaine.” On ne exceptionnels, ça devient un peu pourra pas contester ce quali- plus difficile dès qu’on s’éloigne ficatif : pour l’amateur du sty- un peu de Besançon. Sinon, cetle “villa californienne”, on ne te maison a vraiment tout pour peut rêver plus belle opportu- plaire.” Le bien est d’autant plus nité dans le Grand Besançon. rare que selon l’agent qui a reçu L’exceptionnel a un prix : le mandat de vente, “les mai730 000 euros. sons récentes à toit plat et disDans Besançon où en extrême posant d’une grande surface sont proximité de la très prisées et il n’y en a pas capitale comtoise, beaucoup sur le marché.” “Il n’y en ce bien aurait sans À l’actif de cette demeure ultradoute immédiate- contemporaine, on peut signaa pas ment trouvé pre- ler une magnifique cuisine tout beaucoup neur. Là, il faut fai- équipée ouverte sur la terrasre une vingtaine de se, ce grand terrain de quasisur le kilomètres et même ment 1 hectare orienté plein marché.” franchir la frontiè- Sud, et, à côté de la piscine (carre entre Doubs et relée de faïences), un superbe Haute-Saône pour pool-house doté d’un jacuzzi, découvrir ce petit d’un hammam et d’une salle de joyau contempo- fitness, dans lequel on pourrait rain. Selon l’agence sans problème aménager deux qui l’a mis en ven- autres chambres. La maison en te, “c’est le seul possède déjà trois ainsi qu’un argument des éven- grand bureau. I J.-F.H. tuels acquéreurs qui E G Les Montboucons 598 000 euros La maison dispose d’une surface annoncée de 240 m2 habitables. G Palente 16 ares de terrain Une maison d’architecte à terminer Maison de charme rue de Belfort Un autre bien d’exception est en vente, à Besançon cette fois-ci, dans le quartier des Montboucons. Il reste toutefois quelques travaux de finition à engager. Affichée à 630 000 euros, la maison de caractère a tout pour plaire. C’est son emplacement au bout de la rue de Belfort qui semble provoquer les réticences. our les amateurs de cachet aux moyens plutôt confortables, c’est peut-être l’occasion à saisir. Cette plantureuse maison construite en 1933 offre une surface de 210 m 2 habitables sur trois niveaux. Son emplacement tout au bout de la rue de Belfort semble être (avec son prix élevé mais sans doute justifié), le seul inconvénient de ce bien immobilier doté de grandes fenêtres en arrondi donnant P côté Sud. Les espaces de vie au me étage (sans doute à rafraîcharme certain sont “spacieux, chir) et de deux beaux salons. chaleureux et agréables” pro- À l’extérieur, le terrain de 16 met le vendeur. La ares clos dispose d’une piscine maison est dotée de et d’un beau pool-house doté Une très très beaux volumes d’une douche et d’un coin cuiavec triple récep- sine. Les grands arbres donbelle tion face au jardin nent aux extérieurs un charme entrée et à la piscine bucolique. Pour devenir prochauffée, quatre priétaire de cette demeure de avec chambres et une caractère, il faut débourser la escalier. salle de billard, une bagatelle de 630 000 euros. La très grande salle taxe foncière liée à ce bien s’élève de bains au deuxiè- à 2 275 euros par an. I Le projet d’architecte est alléchant. La maison est quasiment terminée. est peut-être encore une fois la piscine terminer les travaux” note l’agence immobilièentourée d’une magnifique terrasse de re à qui le vendeur a confié ce bien. 110 m2 qui devrait emporter l’adhésion La maison est en vente depuis cet des potentiels acquéreurs. Mais peut-être aushiver. Construite en L, elle a déjà si la suite parentale de 38 m2 avec dressing, ou “Il faut reçu plusieurs visites d’acquéreurs encore les trois salles de bains. Pour devenir donc intéressés mais la vente bute toupropriétaire de ce bien, il faudra d’abord signer jours pour l’instant sur ces nécesun chèque de 598 000 euros. Mais ce n’est pas imaginer saires travaux à ajouter à un budtout. “Cette maison n’est pas tout à fait termi- le budget.” get déjà assez lourd. “On a eu une née. Il y a encore des sols et des peintures à faiproposition il y a quelques jours, re. Le plus gros est fait, il n’y a que des finitions qu’il reste à confirmer” ajoute à apporter. Il faut donc imaginer le budget pour l’agence. I C’ Une maison de caractère au cachet classique. DOSSIER La Presse Bisontine n° 153 - Avril 2014 23 G Appartement Square Saint-Amour 498 000 euros pour 163 m2 C’est dans un des immeubles les plus emblématiques du centre-ville de Besançon que l’agence Vauban a mis en vente cet appartement au quatrième étage, lumineux et séduisant. L’immeuble cossu du 7, square saint-Amour a été construit en 1864. es propriétaires de cet appartement lumineux qui court sur trois des quatre façades de cet immeuble cossu ont accepté une petite concession en baissant le prix de vente de quelques milliers d’euros afin qu’il se situe à peine en dessous de la barre des 500 000 euros. Même dans les biens haut de gamme, les seuils psychologiques ont leur importance. Nous sommes ici au quatrième étage d’un des immeubles classés les plus prisés de Besançon, au cœur de la Boucle, square Saint-Amour. Le quatrième étage offre une vue étonnante sur la ville et permet à cet appartement de 163 m2 au décor raffiné d’être baigné de lumière. On notera par exemple une magnifique salle de bains avec baignoire d’angle qui reçoit la lumière de toutes parts. Si l’appartement n’a pas encore trouvé acquéreur, c’est sans doute à cause de son seul défaut : l’absence d’ascenseur. Une carence qui devrait être comblée prochainement selon la pro- L Pierre Garrigues, de l’agence immobilière Vauban : “On se situe à environ 3 100 euros du mètre carré, contre plus de 4 000 dans certains programmes neufs actuels.” z e g na rieurs é Amexté vos priétaire qui pense que “les copropriétaires devraient se mettre d’accord bientôt pour équiper l’immeuble d’un ascenseur.” L’agence Vauban qui a mis ce bien en vente au début de l’hiver constate d’ailleurs un engouement certain, surtout depuis que les beaux jours sont revenus. L’appartement entièrement parqueté est doté de trois belles chambres, un double séjour d’environ 65 m2, d’une cuiUn grand sine quasiment neuve et de quelques détails charmants combalcon fait me ces nombreux placards inséle tour de rés dans des portes ou ce grand l’appartement. dressing. Plusieurs cheminées, dont une dans la chambre principale, renforcent encore son charme. Un grand balcon fait le tour de l’appartement qui fait face au soleil de l’après-midi. I J.-F.H. Préparez les beaux jours Prestibois construit vos projets SUR E M R SU E Portes Ouvertes les 12 et 13 avril Portes Ouvertes les 26 et 27 avril A Besançon A Pontarlier 10 bis rue de la Combe du Puits 25480 ÉCOLE-VALENTIN Tél. 03 81 88 30 48 [email protected] 22 rue Denis Papin 25300 PONTARLIER Tél. 03 81 39 79 90 [email protected] Découvrez nos constructions sur : www.prestibois.com 24 DOSSIER DOSSIER G Besançon La Presse Bisontine n° 153 - Avril 2014 1,5 million d’euros Luxe et design… Cette maison serait, selon l’agence qui vend ce bien, l’unique demeure conçue par un architecte à acquérir à ce prix-là. Elle est située dans un quartier bisontin. e bien est d’exception. Le prix aussi. Et pourtant, Stéphanie Germain, courtier immobilier à l’agence Swixim est confiante : “Cette maison se vendra” dit-elle. Soit à des étrangers ou à des Parisiens, voire à des locaux. Mise en vente il y a peu de temps, cette demeure moderne et contemporaine installée sur un terrain de 33 ares se situe dans un quartier bisontin. Elle serait, L à en croire l’agence, “unique car c’est une maison d’architecte récente à Besançon. À ce prix-là, ce sont plus souvent des demeures historiques.” Sur le site “leboncoin”, c’est le seul bien immobilier en Des Franche-Comté qui matériaux atteint la telle somme d’1,5 million haut de d’euros. gamme. “Cette maison spacieuse dispose d’un grand espace de vie de 350 m², de 4 chambres, de matériaux haut de gamme offrant un cadre verdoyant et calme sur terrain de 3 300 m² clos et arboré aux portes du centre-ville” détaille Stéphanie Germain. La piscine de 12 mètres par 6 est chauffée. Elle dispose d’un jacuzzi et d’un garage triple. “Et en plus, elle se situe à 2 minutes de l’autoroute” enchérit l’agence immobilière. I Sur un terrain de 33 ares, clos et arboré, cette maison d’architecte est à vendre. Si vous avez un coup de cœur pour le canapé ou le billard, peut-être arriverez-vous à les négocier dans la vente. Du contemporain chic et choc. G Besançon 940 000 euros G Besançon Un appartement à 655 000 euros Une vue à couper le souffle L’appartement tient le haut du pavé Si la maison, de 315 m2 est d’exception, c’est en grande partie grâce à ses prestations mais surtout à son implantation. À proximité de la Boucle, cet appartement de 193 m2 se négocie à 655 000 euros. roche de la Boucle, cet appartement de 193 m2 avec une vue que l’agence Innov’Immobilier dit “à couper le souffle”, est composé de 4 chambres, d’un bureau, d’une belle pièce de vie lumineuse donnant accès sur une P terrasse exposée Sud-Sud-Ouest, et d’une cuisine équipée. Ce bien est situé dans une copropriété de standing avec piscine et gardien. Son garage double et son chauffage au sol basse température finiront de vous séduire. I La vue sur le centreville et la Citadelle de Besançon. a vue est magnifique. Les prestations le demeure d’exception bénéficie de prestations sont tout autant. Cette maison d’une sur- haut de gamme avec notamment la piscine et face de 315 m2 vendue par l’agence un sauna. Elle est surtout située à quelques Innov’Immobilier de Besançon est située dans minutes du centre-ville. Son prix : 940 000 euros. le quartier de Bregille, sur les contreforts de C’est la valeur pour admirer les remparts de la Besançon. Sur un terrain clos et arboré, cette Citadelle le matin en buvant son café. I L Piscine et sauna pour cette maison de 315 m2 affichée par l’agence Innov’ Immobilier à 940 000 euros. L’appartement de 193 m2 est exposé au Sud. DOSSIER La Presse Bisontine n° 153 - Avril 2014 25 G École-Valentin 590 000 euros “À proximité de la gare, je vends vite et bien” Les secteurs d’Auxon, Franois, Pirey, Devecey, Geneuille, École-Valentin, Châtillon-le-Duc, sont désormais plus prisés que ceux de Montfaucon témoigne un expert. Cette demeure, proche d’École-Valentin, pourrait vite trouver preneur. es biens que je possède à proximité de la gare T.G.V., je les vends vite et bien. Pour les biens haut de gamme, il y a toujours une clientèle” rapporte Philippe Bozon, de l’agence Swixim à Besançon. Exemple d’un bien qu’il pense vendre “rapidement” en 2014, cette maison sise à proximité d’École-Valentin dont la mise à prix est affichée à 590 000 euros. “Je ne m’inquiète pas. Nous avions une demeure de haut standing à proximité de la gare qui a été vendue “L une première fois et qui est à nouveau vendre à 730 000 euros. Elle trouvera preneur d’ici 3 à 6 mois” assure-t-il. Selon lui, ce secteur bisontin proche de la “3 à 6 Haute-Saône résismois pour te le mieux à la crise comparativement vendre.” à Montfaucon ou à l’Est de Besançon où il serait plus difficile de vendre. “Avec la gare T.G.V., j’ai chaque année entre 3 et 4 Parisiens qui achètent. En prenant le T.G.V., ils arrivent du bon côté de Paris : à la gare de Lyon. Les autres recherchent l’accès à l’autoroute, les commerces, les écoles et les collèges… et les taxes moins chères qu’à Besançon”, ajoute Philippe Bozon.Vendre un bien à 200 000 euros serait aussi difficile qu’un bien à 400 000 euros. Si le marché du “haut de gamme” se maintient, l’agent immobilier prévoit néanmoins une chute de 10 % du marché cette année. I Maison affichée à 590 000 euros, sise à proximité d’ÉcoleValentin. Une piscine et pas de vis-à-vis. La cuisine est contemporaine. 26 RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. La Presse Bisontine n° 153 - Avril 2014 Le service de médecine légale recrute epuis quelques jours, une petite annonce circule sur Internet. Elle provient du Service de Médecine Légale de Besançon qui recrute un professionnel de santé pour combler un poste de praticien hospitalier désormais vacant. Jusque-là, il n’y a rien que de très banal. C’est le contenu de l’annonce qui l’est moins. Alors D Orange recrute des jeunes francs-comtois eudi 13 mars, Daniel Bonnet, délégué régional d’Orange en Franche-Comté a présenté le programme de recrutement de jeunes en alternance au lycée Montjoux de Besançon. L’opérateur compte déjà 5 000 jeunes alternants sur le territoire national, en contrat d’apprentissage ou en contrat de professionnalisation. Il lance aujourd’hui un plan de recrutement de 1 000 alternants supplémentaires sur les métiers du Très Haut Débit (4G, Fibre), pour construire les réseaux de demain. “L’ambition de ce plan est forte puisqu’Orange proposera un C.D.I. à 800 d’entre eux après l’obtention de leur diplôme : 400 en 2015 puis 400 en 2016” note le délégué régional. Sur la direction Orange Est (Alsace, Lorraine, Clément Bertrand, apprenti chez Bourgogne et Franche-Comté), 380 alternants Orange après un Bac Pro au lycée Montjoux ont déjà été recrutés, dont une cinquantaine et Emmanuel Gay, son tuteur. en Franche-Comté répartis sur les quatre J départements. Les alternants sont majoritairement positionnés sur des métiers liés au domaine client et à la technique (techniciens réseaux, informatique…). “80 jeunes supplémentaires en alternance seront accueillis à la rentrée 2014 dont une vingtaine en FrancheComté. Ces nouveaux recrutements seront réalisés dans deux établissements partenaires de longue date d’Orange, le lycée Montjoux à Besançon et l’I.U.T. de Belfort-Montbéliard” ajoute Daniel Bonnet. Orange est partenaire du Lycée Montjoux dans le cadre de l’apprentissage depuis plus de cinq ans. Dix-sept jeunes scolarisés dans cet établissement ont été accueillis en stage chez Orange. Cette année, l’Unité d’intervention de Bourgogne-Franche-Comté va accueillir 27 nouveaux apprentis sur les métiers du Très Haut Débit. Les niveaux recherchés sont des Bac à Bac + 3. I qu’il faut s’attendre à ce que ce service recrute un praticien hospitalier pour en remplacer un autre, spécialisé en médecine légale, on lit que “les compétences requises - pour le poste - sont celles d’un médecin généraliste, même peu expérimenté.” Allons bon, l’expérience n’est donc pas un critère prioritaire du recrutement. Pourtant, lorsqu’on sait l’importance de l’examen du médecin légiste dans une affaire, on se dit qu’il vaut mieux que le praticien sache de quoi il parle. “La médecine légale est un outil indispensable d’aide à l’enquête policière et judiciaire, nécessaire au bon fonctionnement du service public Un de la justice et à la manifestation de la généraliste, vérité” souligne le ministère de la Sanmême peu té. Le diagnostic du légiste est donc essentiel. expérimenté. Le service de médecine légale de Besançon dissipe toute ambiguïté par rapport à cette annonce. Le médecin recruté bénéficiera d’une formation médico-légale “dans le service par compagnonnage, et dans un deuxième temps en suivant le cursus de la capacité de pratiques médico-judiciaires.” Autrement dit, le nouveau venu ne sera pas lâché dans la nature, mais il bénéficiera d’un encadrement spécifique et agira sous le contrôle de médecins expérimentés qui superviseront ses diagnostics afin de garantir la qualité de l’expertise. Rassurant. I Une seconde liste à École-Valentin e maire sortant Yves Guyen ne sera pas seul dans la course aux municipales dans sa commune d’École-Valentin. Lui qui brigue un deuxième mandat de maire aura face à lui une liste conduite par André Racine qui a monté un programme avec ses co-listiers, “axé autour de la maîtrise des dépenses publiques” dit-il. “Notre groupe, sans étiquette politique, constitué d’anciens et de nouveaux Écovaliens, d’actifs et de retraités, ayant à cœur la prise en compte de toutes les sensibilités dans la vie quotidienne de notre commune, exprime sa volonté de construire un nouveau projet.” Parmi les engagements de la liste Racine, on peut citer notamment au chapitre de la transparence, “une évolution du site Internet de la commune destiné à le rendre plus interactif la mise en ligne des délibérations du conseil municipal, une présentation claire et synthétique du budget annuel et une communication accrue sur tous les sujets majeurs, tel que le Plan Local d’Urbanisme en cours d’élaboration.” Les co-listiers de la liste Racine appellent également de leurs vœux une rigueur avec “la maî- L trise des dépenses publiques, la hiérarchisation et la programmation des projets et la réponse systématique à tous les courriers et courriels reçus en mairie.” Ils souhaitent aussi “des comités consultatifs qui élargissent la réflexion aux citoyens volontaires.” La liste réclame plaide aussi pour “le renforcement des liens avec les communes voisines au Améliorer sein d’une intercommunalité assules entrées mée.” En matière de cadre de vie, ils ont le projet “d’améliorer de la les entrées de la commune, pour commune. qu’elles soient plus lisibles et mieux identifiées, plus faciles d’accès et plus accueillantes et réduire les nuisances sonores en revendiquant auprès des partenaires institutionnels la construction de protections phoniques.” Sur le plan économique figure notamment le projet de “redynamiser la zone commerciale de Valentin.” I Les 19 co-listiers conduits par la tête de liste André Racine. LE GRAND BESANÇON La Presse Bisontine n° 153 - Avril 2014 27 SAINT-VIT Le voisin jurassien veut croire à son parc éolien Éoliennes : “On continue à travailler, mais pas à s’obstiner” Période électorale oblige, le projet d’éoliennes à Gendrey (Jura) situé à 10 km de SaintVit est au point mort. Ce qui n’empêche pas le président de la communauté de communes de Jura Nord d’y croire encore, même s’il ne veut pas raviver les tensions. es Jurassiens ne veulent plus trop se mouiller. À 13 kilomètres de Saint-Vit, le calme est revenu dans les villages de Gendrey, Sermange et Saligney, jadis secoués par un projet éolien. Les moulins à vent, qui pouvaient être visibles depuis le Doubs, sont encore dans les cartons au grand regret de Denis Jeunet, le président de la communauté de communes de Jura Nord qui regroupe 10 000 habitants : “C’est un projet qui a créé des tensions dans les villages convient-il. Pour l’instant, on continue à travailler mais on ne va pas s’obstiner. Nous sommes toujours favorables à ce projet évalué à 40 millions d’euros et qui nous rapporterait 120 000 euros par an de taxes. Elles doivent financer deux groupes scolaires d’une valeur de 7 millions d’euros” explique le pré- L Entre 9 et 11 éoliennes non loin de Saint-Vit ? SOLIDARITÉ sident, qui est aussi conseiller municipal à la ville d’Orchamps et candidat à sa réélection au poste de président. Entre 9 et 11 éoliennes sont programmés dans ce projet. Elles s’étendraient sur un massif entre Doubs et Ognon. La période électorale n’est donc pas le meilleur moyen pour faire avancer un dossier déjà retardé sur décision du préfet. Des Rappel des faits : le dépôt chauves- du dossier du projet éolien souris la Comtoise est officialisé bloquent depuis août 2012. En décembre 2012, l’État le projet. retoque le projet au motif que la zone accueille une espèce sur la liste rouge des espèces en danger. Il s’agit d’une chauve-souris qui vit dans les anciennes mines de sel exploitées jadis dans cette partie limitrophe avec le Doubs. “On en a beaucoup appris sur le Minioptère de Schreibers, cette chauve-souris qui va à Besançon la nuit, manger les insectes” relate Denis Jeunet. Au maître d’ouvrage de démontrer via des études que le projet ne sera pas impactant pour cette espèce. Pour les villages réticents (Ougney, Vitreux, Pagney), c’est l’attente. Quant à la question de savoir si les éoliennes pourraient être visibles depuis Saint-Vit, le président de la communauté de communes répond que “non”. Comme c’est souvent le cas avec les projets de zone de développement éolien, il va falloir patienter. Pour le bonheur de certains, au regret des autres. I E.Ch. Après trois mois de fonctionnement “La dépanne”, port d’attache des étudiants en situation de précarité Les étudiants de l’I.R.T.S. ont créé “La dépanne”, une épicerie solidaire pour les étudiants. Ils viennent d’obtenir le soutien des clubs Rotary de Besançon qui les aident dans leur action. a dépanne” ouvre ses portes deux heures par semaine. Tous les mardis soir de 18 h 30 à 20 h 30, depuis le mois de janvier, l’association accueille rue du Professeur Haag des étudiants en situation de précarité. Ils viennent chercher auprès de cette épicerie sociale des denrées alimentaires pour une semaine. “On accompagne plus de 70 personnes. De semaine en semaine, de nouveaux dossiers sont déposés. Il “De nous arrive de faire aussi nouveaux du dépannage d’urgence” observe Vincent Gayet, le dossiers président de “La dépanne” qui travaille en collaborasont tion avec la Banque alidéposés.” mentaire. L’association est née il y a quelques mois à l’initiative des étudiants de l’I.R.T.S. (Institut Régional du Travail Social) à la suite d’un travail qu’ils ont réalisé sur la précarité étudiante Renseignements : Le Rotary soutient La dépanne. Le 26 avril à 20 heures au Grand Kursaal, il organise une soirée de gala au profit de cette association. Repas servi par Thierry Garny, musique, spectacle de grande illusion, close up, humoriste, danse. Prix 50 euros. Tenue de soirée. Réservation Roger Territoire dʼHomme : 03 81 81 43 77. “L “La dépanne” accueille déjà 70 étudiants 17, rue du Professeur Haag à Besançon. à Besançon. “On s’est aperçu que beaucoup d’associations caritatives donnaient priorité aux familles. Il n’y avait plus de dispositif d’accueil réservé spécialement aux étudiants. Beaucoup d’entre eux nous ont confié avoir rencontré des travailleurs sociaux pour obtenir une aide alimentaire. Mais ils se sentaient gênés d’aller dans une structure qui accueille des familles en ces clubs proposent une soirée au Kursituation de précarité pour la deman- saal, autour d’un repas préparé par Thierry Garny. Musique, close up, dander” ajoute-t-il. À “La dépanne”, les étudiants sont chez se et humour viendront ponctuer ce eux. 25 bénévoles se mobilisent pour gala organisé au profit de “La dépanfaire fonctionner la boutique. Récem- ne”. “L’action de cette association répond ment, l’association a reçu le soutien à nos objectifs : jeunesse, éducation et des cinq clubs Rotary et du Rotaract action locale forte. C’est notre devoir de Besançon. Le 26 avril, à 20 heures, de rotarien de privilégier des jeunes qui veulent s’en sortir par les études” explique un rotarien. “La dépanne” apprécie. “C’est un appui considérable. Les rotariens sont des personnes qui sont aussi force de proposition. Ils nous accompagnent dans le développement de nos projets. Actuellement nous sommes à la recherche d’une autre salle pour accueillir les étudiants à qui nous voulons proposer d’autres services” poursuit Vincent Gayet. Outre l’aide alimentaire, l’association travaille sur l’idée de louer aux étudiants des appareils électroménagers comme des petits frigos, des planchas, des fours à raclette. Le but est d’améliorer le confort quotidien de ce public tout en lui permettant de créer du lien social. Actuellement, les étudiants les plus en difficulté sont les étudiants étrangers et ceux qui ont un budget alimentation trop restreint pour faire plus d’un repas par jour. I 28 LE GRAND BESANÇON MUNICIPALES La candidate aux législatives Françoise Branget invente le concept de “démocratie en marche”. Des randonnées d’1 h 15 où on parle de politique, en toute décontraction. L’ancien maire Robert Valfrey de retour dans la course. etite bourgade, grands enjeux. À Osselle (416 habitants), le maire sortant Michel Lartot est candidat à sa propre réélection. Il trouvera face à lui une ancienne connaissance : Robert Valfrey, maire de 1983 à 1995. L’ancien édile veut (re)donner un souffle à ce village, qui dit-il, “s’est endormi. On est à la traîne par rapport aux autres communes.” L’une de ses vives critiques : la plage d’Osselle. “En 13 ans, la mairie a englouti 300 000 euros, soit environ 25 000 euros par an, en raison d’un bail commercial qui la pénalise. Cette solution est inacceptable. Il n’appartient pas aux contribuables de supporter les errements de l’assemblée communale. Il faut rediscuter avec le gérant et avec le Grand Besançon pour en faire un vrai lieu touristique” dit-il. Osselle et le gérant de la plage sont en conflit judiciaire depuis plusieurs années. L’élection promet d’être serrée : 23 candidats se sont positionnés pour 11 postes. I AGRICULTURE MUNICIPALES Osselle 23 candidats pour 11 postes P La Presse Bisontine n° 153 - Avril 2014 Chalezeule Un duel homme-femme Joëlle Comte a réuni autour d’elle une équipe nommée “Un souffle nouveau pour Chalezeule votre village”. Christian Magnin-Feysot, de l’équipe sortante, conduit la liste “Chalezeule demain”. e maire sortant Raymond Reylé, 74 ans, ne brigue pas de quatrième mandat dans cette commune de 1 234 habitants. Deux listes se disputent le siège laissé vacant. Honneur au(x) dame(s) puisque la liste “Un souffle nouveau pour Chalezeule votre village” est menée par Joëlle Comte. Jadis maire de Vaire-Arcier (1995 à 2001), cette femme âgée de 61 ans - retraitée de la fonction territoriale - habite Chalezeule depuis les années 2000. Sa liste est composée de 8 femmes et 7 hommes. “Nous réunissons tous les âges, tous les quartiers, nous voulons réformer, améliorer mais ne pas casser ce qui a été fait par le passé. Je veux une campagne apaisée” synthétise la chef de file. Mercredi 12 mars, lors d’une réunion publique, la liste a réuni plus de 80 personnes : “Avec un seul sortant, nous n’avons pas de bilan à défendre bien sûr, admet la tête de liste, mais nous avons présenté nos pistes de travail comme renforcer la cohésion et la solidarité dans la commune, mettre un terme à tous les facteurs d’insécurité que ce soit routière ou autre, améliorer le système d’aménagement des rythmes scolaires, réfléchir à une liaison douce villa“Un ge-terminus tram, élabobeau défi” rer un plan d’accessibilité universelle et le débuter, le dit-elle. tout sans accroître la fiscalité et en évitant de recourir encore à la dette. Un beau défi !” conclut Joëlle Comte. Face elle, l’équipe menée par Christian Magnin-Feysot, premier adjoint sortant, intitulée “Chalezeule demain”.Avec lui, quatre conseillers et adjoints le suivent. À l’heure où nous bouclions ces lignes, nous ne disposions pas de la photo de cette liste. I L L’équipe conduite par Christian MagninFeysot. L’équipe de Joëlle Comte. Aude Chognard Un projet de chèvrerie dans les “alpages” de Montfaucon À 26 ans, Aude Chognard envisage de construire une chèvrerie à Montfaucon sur la route du ranch. Le bâtiment de 350 mètres carrés abriterait pour commencer une quarantaine de bêtes et un atelier de fabrication de fromages. Aude Chognard au milieu de ses chèvres, un animal “curieux et sympa” qu’elle affectionne particulièrement. ude Chognard a installé me à Montfaucon. Le reste de la sa chèvrerie dans la fer- production fromagère sera comme familiale à Dammar- mercialisé dans les fruitières du tin-les-Templiers. Son éle- secteur” annonce Aude Chognard vage caprin compte une quinzaine qui touche au but.Il lui reste encode bêtes.Avec leur lait, elle vient re à régler quelques questions de de fabriquer ses premiers fro- financement. mages dans son atelier de trans- Pierre Contoz, le maire de Montformation. Petit à petit, son entre- faucon, attend ce projet avec impaprise agricole prend forme. Mais tience car il répond à deux prince n’est qu’un début. Car Aude cipes défendus par cette Chognard a un projet plus ambi- municipalité. Le premier est de tieux. À 26 ans, la jeune femme favoriser le développement de qui achève sa formation à l’E.N.I.L. l’agriculture périurbaine.“Deuxiè(école nationale de l’industrie lai- mement, nous avons la volonté de tière) de Poligny, envisage ne pas laisser se dégrader les payd’installer sa chèvrerie à Mont- sages. Pour nous, le gestionnaire faucon. Elle prévoit de construi- idéal des espaces est l’agriculture” re sur cette commune un bâtiexplique le maire. ment de 350 mètres carrés qui La commune va abritera une quarantaine de “C’est louer à Aude Chochèvres pour commencer et un gnard 28 hectares atelier de transformation. Son un choix de terres (dont 18 projet est ficelé. “Cela a pris du de vie.” qui ont été acquis temps. J’ai commencé le parcours à l’armée par la à l’installation fin 2012. Il y a mairie en 2012) où beaucoup de démarches admigambaderont les nistratives à entreprendre.Le plan chèvres. Rien de tel de développement économique est qu’un élevage presque bouclé. J’ai fait mon étucaprin pour de de marché. Je disposerai d’un débroussailler les magasin de vente directe à la ferespaces naturels. A “Nous n’avons qu’une contrainte par rapport à ce projet, c’est que nous devons procéder à une modification simplifiée du P.L.U. Le secteur où Aude Chognard envisage d’installer sa chèvrerie se situe en zone naturelle. Il faut la transformer en zone agricole” précise Pierre Contoz. Ce changement passe par une enquête publique qui pourrait avoir lieu en septembre. Aude Chognard va patienter, même si elle a hâte de concrétiser ce projet qu’elle a pris le temps de mûrir pendant plusieurs années. Elle a le virus de l’agriculture depuis l’adolescence. Mais sur les conseils de son père agriculteur lui-même, elle s’est exercée à un autre métier avant de revenir à ses premières amours. La jeune femme a un bagage de designer de produit et maquettiste prototypiste. Elle a travaillé pendant deux ans à Annecy dans ce domaine avant de revenir à l’agriculture. “Je ne le regrette pas. C’est un choix de vie” confie-t-elle. Une vie qu’elle savourera dans quelques mois sur les “alpages” de Montfaucon. I LE GRAND BESANÇON La Presse Bisontine n° 153 - Avril 2014 DANNEMARIE-SUR-CRÊTE 29 Foncier agricole Agriculture et urbanisation ne font pas toujours bon ménage En dix ans, l’agriculteur Didier Vuillin estime avoir perdu une quinzaine d’hectares de terre agricole entre Saint-Vit et Dannemarie-sur-Crête au profit du développement des zones d’activité. n estime que tous les dix ans, a les routes, les réseaux, il manque peu la surface de terre agricole qui de chose pour les transformer. À Dandisparaît en France est équi- nemarie-sur-Crête, on a perdu trois hecvalente à celle d’un départe- tares il y a deux ans. Sur Saint-Vit, on ment. Dans le Doubs, en 20 ans, près nous a supprimés une dizaine d’hectares de 13 000 hectares de terre ont été sup- de bon terrain pour installer des entreprimés au profit d’aménagements prises. C’était du labour. Le problème divers. Un problème que Didier Vuillin est que le foncier est notre outil de traconnaît bien. Agriculteur à Our dans vail. Si nous avons acquis ces champs, le Jura, ce quinquagénaire est à la tête c’est pour les exploiter et pas pour les d’une ferme de 250 hectares et d’un construire” observe l’agriculteur qui élevage de 220 bêtes dont 60 vaches est régulièrement contacté par des laitières (G.A.E.C. Poux-Vuillin). “En investisseurs qui lui proposent dix ans, nous avons perdu une quind’acquérir un de ses zaine d’hectares” rapporte l’agriculteur. prés situé entre deux Une perte qu’il estime avoir compen- “30 entreprises au bord de sée sur la même période durant laquella départementale. centimes le il a cherché de nouveaux espaces à Parfois, l’acquéreur est d’euro du travailler. une collectivité. Dans Une partie des terres qu’il exploite mètre carré.” le cadre de (une soixantaine d’hectares) se situe l’aménagement en entre Saint-Vit et Dannemarie-surcours du rond-point de Crête, de part et d’autre de la route Pouilley-Français sur Didier Vuillin a été exproprié par le Conseil général pour l’aménagement d’un rond-point sur la R.D. 673. départementale. Ce secteur est en plein la R.D. 673, le Conseil développement. Les zones d’activité général du Doubs doit se déploient le long de l’axe routier rogner une cinquan- de vente. “À cet endroit, la route est aménager le rond-point situé un peu blème est que ce foncier agricole est depuis quelques années. Des entretaine d’ares de terre accidentogène. Je n’ai jamais été contre plus loin.” L’agriculteur a plaidé pour une denrée rare. Les agriculteurs qui prises s’installent, d’autres cherchent agricole exploitée jus- ce projet. En revanche, je me suis oppo- un traitement équitable, mais il n’a sont à la tête d’exploitations de plus à s’agrandir sur des terres que Didier en plus importantes se livrent une vériqu’à présent par Didier sé à ce que le Département m’achève le pas obtenu gain de cause. Vuillin exploite. “Tous les terrains agriVuillin, lequel a été terrain 30 centimes d’euro du mètre La difficulté pour les exploitants est table concurrence dans l’acquisition coles qui se situent dans le périmètre exproprié suite à un carré alors qu’il l’avait acquis près de de réussir à compenser la perte de sur- de terrains. I T.C. des zones d’activité sont convoités. Il y désaccord sur le prix 3 euros à un autre propriétaire pour faces par de nouvelles terres. Le pro- O DU 5 MARS MARSAU AU15 5 AVRIL AVRIL 2014 2014 GRANDES matelas 140 x 190 495€ dont 4€ d’éco-participation au lieu de 760€ MARQUES PRIX imbattables MATELAS Giada : Âme 100 % latex, bodyzones, 7 zones de soutien, 3 zones de confort, face hiver garnissage laine pure, face été garnissage hypoallergénique, coutil strech 100% polyester, épaisseur 20 cm. Toutes dimensions spéciales possibles. 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Fin janvier, la mairie a signé une convention avec l’Établissement Français du Sang en lien avec l’association locale pour le don du sang bénévole. Cette convention vient formaliser une coopération de longue date entre les partenaires. Cela fait plusieurs années maintenant que la municipalité met à disposition de l’association un espace dans le centre de loisir communal où sont accueillis les donneurs. C’ “Nous participons également aux collations servies lors de ces rendez-vous et à la communication autour des campagnes de don” indique Brigitte Andreosso, première adjointe. Les prélèvements ont lieu en général le jeudi, tous les deux ou trois mois. En 2012, 529 personnes se sont déplacées au centre En 2012, de loisir d’École-Valen529 tin pour donner leur personnes sang, mais 426 seulement répondaient à se sont toutes obligations déplacées. sanitaires pour le faire. Depuis 2000, la consommation de produits sanguins en SPORT PUBLICATION JUDICIAIRE COURS D'APPEL DE BESANÇON – Arrêt du 30 avril 2013 Il est reproché à Elisabeth PEQUIGNOT d'avoir diffusé le texte suivant : «… contre le cadeau d'une valeur de 400 000 euros accepté par le maire de Besançon pour le projet de tramway (300 millions d'euros)… » Selon convention signée le 2 février 2012 entre Antonio CAMPOS IRUJO, Directeur Europe Ouest de la CAF (Construccionnes y Auxiliar de Ferrocarilles S.A.) et Jean-Louis FOUSSERET, président de la communauté d'agglomération du Grand Besançon dûment habilité par délibération du Conseil de Communauté en date du 12 mai 2011, la CAF a mis à disposition de la dite communauté, à titre gratuit, une maquette représentant une moitie de tramway de Besançon à l'échelle 1:1 d'environ 12 m de long, 2,4 m de large et 3,4 m de haut, d'un poids d'environ 3 tonnes. Il n'est pas discuté que cette maquette avait une valeur de l'ordre de 400 000 €. Il résulte de cette convention que son bénéficiaire était la communauté d'agglomération du Grand Besançon et non son président et encore moins le maire de Besançon. Il est encore constant que cette convention n'a fait que concrétiser une situation de fait, la maquette ayant été livrée antérieurement et dénoncée par Elisabeth PEQUIGNOT dès le mois d'octobre 2011, notamment lors de la séance du 6 octobre 2011 du conseil de communauté où elle s'étonnait que le président n'ait pas exigé une autre contrepartie que ce « cadeau de 400 000 € … reçu de la part de CAF sous forme de maquette. » En relançant cette polémique au mois de juin 2012 dans le cadre de la campagne des élections législatives, mais cette fois en tronquant son expression de toute référence à la nature exacte du « cadeau », à savoir la maquette, Elisabeth PEQUIGNOT a fait preuve de démesure dans l'expression en laissant croire aux électeurs, qui n'avaient pas nécessairement suivi d'aussi près l'actualité locale, ni acquis une connaissance précise des conditions dans lesquelles le marché public de la construction du tramway avait été attribué à la société espagnole CAF, que la partie civile avait pu tirer un avantage financier personnel de cette attribution. De telles imputations visant nommément le maire de Besançon et le président de la CAGB dans l'intention évidente de le discréditer aux yeux des électeurs, sont diffamatoires et la prévenue ne démontre pas sa bonne foi, tant le tract que la profession de foi, bien que limités dans leur taille, ayant été de nature à supporter la précision indispensable permettant de relier le « cadeau » à la « maquette ». Il apparaît ainsi que les premiers juges ont exactement appréciés le sens et la portée des propos litigieux et caractérisé, en tous ses éléments constitutifs, tant matériels qu'intentionnel, le délit dont ils ont reconnu la prévenue coupable. De même, en condamnant Elisabeth PEQUIGNOT à une amende de 5000 €, ils ont prononcés une sanction adaptée à la gravité de cette infraction et à la personnalité de la prévenue qui n'a jamais été condamnée à ce jour. Le jugement entrepris sera dès lors confirmé sur la culpabilité et sur la peine. Motifs sur la culpabilité Le Tribunal, par jugement contradictoire, a déclaré PEQUIGNOT Elisabeth coupable de DIFFAMATION ENVERS UN FONCTIONNAIRE, UN DEPOSITAIRE DE L'AUTORITE PUBLIQUE OU UN CITOYEN CHARGE D'UN SERVICE PUBLIC PAR PAROLE, ECRIT, IMAGE OU MOYEN DE COMMUNICATION AU PUBLIC PAR VOIE ELECTRONIQUE, du 10/06/2012 au 17/06/2012 à BESANCON (25), infraction prévue par les articles 31 AL.1, 23 AL.1, 29 AL.1, 42 de la Loi DU 29/07/1881, l'article 93-3 de la loi 82-652 DU 29/07/1982 et réprimée par les articles 31 AL.1, 30 de la loi DU 29/07/1881. Jugement Condamne PEQUIGNOT Elisabeth au paiement d'un amende de cinq mille euros (5000 €). Condamne PEQUIGNOT Elisabeth à hauteur de cour à payer à FOUSSERET Jean-Louis un montant de trois mille cinq cents euros (3500 €) en application des dispositions de l'article 475-1 du Code de Procédure Pénale Fixe à 2500 euros la somme que Mme PEQUIGNOT devra payer à M. FOUSSERET au titre de l'article 6181 du Code de Procédure Pénale. Condamne PEQUIGNOT Elisabeth à verser à FOUSSERET Jean-Louis ès qualités la somme de un euro symbolique à titre de dommage et intérêts. Ordonne la publication du dispositif de la présente décision dans les journaux « L'EST REPUBLICAIN » et « LA PRESSE BISONTINE » sous format 21 x 29,7 (format de la profession de foi diffamante), au frais de PEQUIGNOT Elisabeth. En application de l'article 1018A du code général des impôts, PEQUIGNOT Elisabeth est redevable de 210 € (droits fixes de procédure) Condamnations France a augmenté d’environ 27 %. Pour faire face aux besoins croissants, l’E.F.S. recrute en permanence de nouveaux donneurs. “C’est crucial. Cela permet de compenser les donneurs qui sont contraints de cesser de donner leur sang du fait de l’altération de leur santé ou qui sont touchés par une limite d’âge” rappelle l’Établissement Français du Sang. Il ajoute : “Le fichier donneur doit par ailleurs être enrichi avec une diversité de groupes sanguins et phénotypes pour répondre de manière efficace et adaptée aux besoins de chaque malade.” L’appel est donc lancé à tous les donneurs potentiels. Rappelons que faire don de son sang est un geste simple qui dure entre 30 et 45 minutes (8 minutes pour le prélèvement). Il faut être âgé de 18 à 70 ans, en bonne santé, être muni d’une pièce d’identité et se présenter à jeun. I Le 6 avril Les meilleurs du B.M.X. à Baume-les-Dames association Entente Cycliste Baumeles-Dames (E.C.B.), créée en 1998 compte aujourd’hui 112 adhérents. Le club baumois organise le 6 avril prochain le championnat de B.M.X. Grand Est, qui se déroulera à Baume-les-Dames. La compétition est ouverte à tous les adhérents de club de cyclisme de Franche-Comté, Bourgogne, Alsace, Lor- L’ raine, Champagne-Ardenne. Lors de cet événement sportif, l’E.C.B. rassemblera environ 550 ryders et plus 1 500 spectateurs. Plusieurs clubs francs-comtois seront représentés : Baume-les-Dames bien sûr, mais aussi Besançon, Vesoul, Étupes, Mandeure. Un loto avec de très beaux prix est organisé. Restauration toute la journée. Entrée gratuite. I Les meilleurs ryders du Grand Est seront là. EN BREF Franois Éric Petit, tête de liste aux municipales à Franois précise par rapport à l’article paru dans notre précédente édition qu’il représente “une équipe qui se veut sans étiquette politique et sans intérêt personnel dans l’élection municipale de Franois. Nous souhaitons développer la démocratie participative dans notre village en informant comme il se doit tous les Franoisiens des engagements importants à prendre concernant l’avenir de Franois” indique-t-il notamment. Musique Avis à tous les fans de Supertramp ! Le 23 mars, à 17 heures au Petit Kursaal de Besançon, le groupe Breakfast in Paris interprétera les plus grands standards du légendaire groupe de rock progressif anglais. Prix d’entrée : 10 euros. 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Découvrez d’autres réalisations sur notre site Internet: www.groupe-publipresse.com L’Entrepôt Aymonier Charpentes et constructions bois www.aymonier-structuresbois.fr Restaurant / Traiteur / Salle de séminaires www.entrepot-lannion.fr La boîte à cas choux Grésard Vente produits régionaux www.gresard.fr Meubles Jacques Cartier Fabricant de meubles www.meublesjacquescartier.fr Troupe théâtrale www.laboiteacaschoux.fr Greta Besançon Organisme de formation www.greta-besancon.com Contactez-nous : François ROUYER | 06 70 10 90 04 | 1, rue de la Brasserie - BP 83143 - 25503 MORTEAU Cedex 32 LE GRAND BESANÇON La Presse Bisontine n° 153 - Avril 2014 SERRE-LES-SAPINS EN BREF Une association promeut les voyages à vélo Pèlerinages Ils organisent votre séjour à vélo Envie de pédaler, visiter, découvrir, sans perdre de temps à trouver un itinéraire ou réserver un lieu où dormir ? C’est possible avec l’association Cycl.on créée par des étudiants. Elle vient en aide aux touristes. out est parti d’une aventure personnelle. L’été dernier, Benjamin Racine réalise avec des amis un voyage à vélo de Besançon à Budapest. Deux semaines et 1 500 km à parcourir. Un périple pour les mollets autant qu’une aventure à préparer en terme de logistique. Les compagnons créent leur çons âgés de 21 ans font vite. En décembre, séjour événement” rapporte le président. itinéraire, gèrent leurs hébergements, ils déposent les statuts de l’association, Étudiant en sports à l’Université de préparent les visites des pays traversés. réalisent leur plan de communication, Franche-Comté, Benjamin réfléchit à la “Notre but est de faire du vélo pour décou- leur site Internet et réfléchissent aux clientèle potentiellement intéressée et vrir” précise Benjamin. Le séjour se tertypes de séjour qu’ils offri- cible les partenaires qui pourront les mine sans mauvaise surprise avec des ront dès le printemps. aider. Avec Charles, étudiant en licence images gravées dans leur tête… et une Jusqu’au Pour l’heure, leur aide est Administration économique et sociale, idée. road-book. gratuite même si une adhé- Valentin Vuille et Charlotte Vidalot (22 Partant du principe qu’il n’existe aucusion à l’association est vive- ans), ils présenteront dès avril leur “séjour ne structure de voyage venant en aide ment recommandée. “Nous clé en main”. Explications : “C’est une aux cyclotouristes, Benjamin Racine avons ciblé trois types de destination pour les Francs-Comtois sur qui demeure à Serre-les-Sapins - et séjour. Le clé en main orga- un week-end. Le parcours fait environ Charles Gnecchi (Besançon) décident de nisé sur un week-end, un 80 km entre Besançon, Osselle, Arc-etpartager leur expérience en créant une séjour personnalisé en fonc- Senans, Salins-les-Bains, Arbois. On association capable d’organiser des séjours tion de la demande du s’occupe de l’hébergeur, du restaurateur à vélo. Le concept est novateur. Les garcycliste voyageur et un et le retour se fait en T.E.R. On mettra à T Benjamin Racine (à gauche) et Charles Gnecchi, 21 ans, lancent un concept pour visiter à vélo la FrancheComté, la France, l’Europe. disposition des road-books” relate le président. Leur concept est simple : il s’agit de faire payer les prestataires - de façon modeste en leur permettant d’apparaître sur les brochures - plutôt que les voyageurs. Les deux “entrepreneurs” ont également prévu un séjour personnalisé. Ils ont créé un formulaire où chacun peut entrer ses desiderata en terme de voyages, son budget, ses volontés de découverte. Le chantier paraît immense. Les garçons sont prêts à le relever. Bonne route à eux… I E.Ch. www.association-cyclon.fr Du 10 au 15 juin, le Service Interdiocésain des Pèlerinages de Besançon et BelfortMontbéliard propose un pèlerinage à Istanbul, ville au carrefour de tous les peuples et toutes les religions, dont un pied est en Europe et l’autre en Asie. Renseignements et inscriptions : Service des Pèlerinages au 03 81 25 28 22. Dressing-week Plusieurs magasins d’habits du Grand Besançon participent jusqu’au 2 avril à la troisième édition de la vide-dressing week. Parmi eux, Vêt’Affaires à ÉcoleValentin. Le principe de ce vide-dressing est simple : tous les vêtements de jour et de nuit sont acceptés, pour peu qu’ils soient en bon état. Les sacs de vêtements seront remis à l’antenne régionale de la CroixRouge française. Renseignements au 03 81 51 51 85. Seniors Le premier salon Génération seniors est organisé du 26 au 28 mars à Micropolis. Renseignements au 09 81 48 96 36. LE GRAND BESANÇON SAINT-VIT La Presse Bisontine n° 153 - Avril 2014 33 8 ans de recherche 365 Matins produit le premier pain anti-dénutrition Dans le cadre du projet bourguignon Vitagora, la boulangerie reprise récemment par Dijon Céréales fabrique ce pain brioché à destination des personnes âgées. 24 000 petits pains sortiront tous les jours des ateliers saint-vitois. e nom de baptême de ce Lutter contre la dénutrition, pain brioché est “G- c’est éviter que la personne âgée Nutrition”. Issu d’un ne se fragilise en perdant trop partenariat étroit entre de masse musculaire. On estiCérélab, le centre de recherche me que d’ici vingt ans, la Franet développement créé par Dijon ce comptera plus de 20 millions Céréales et Eurogerm, la socié- de personnes de plus de 60 ans. té lyonnaise Nutrisens qui sera C’est dire si l’enjeu est grand. chargée de le commercialiser et À tel point que la mise au point la boulangerie industrielle 365 de ce pain franc-comtois et bourMatins installée à Saint-Vit guignon aura nécessité des depuis 2009, ce pain est le pre- années de tests de consommamier du genre destiné à préve- tion et d’études cliniques, puis nir et à lutter contre la dénu- la mise en commun d’expertises trition des personnes âgées. poussées et de programmes de L Les protagonistes du projet ont signé un partenariat sur le thème Nutrition et santé. recherche et développement partagés par les partenaires de cette opération qui aura mobilisé près de 2,5 millions d’euros de recherche (financés à hauteur de 35 % par les partenaires publics dans le cadre du pôle Vitagora). “Ce projet a pris ses racines dans la terre, se félicite Gérard Million, directeur de ponsable marketing de Cérélab. Cérélab. Au total, plus de 400 Ce pain sorti des ateliers de 365 variétés de blés ont été testées et Matins est particulièrement examinées, puis on a travaillé riche en protéines (21 g pour sur la meilleure mouture pos- 100 g), en vitamines B et D et sible avec l’enjeu de trouver le en minéraux. contenu nutritionnel idéal.” Le Pour la société 365 Matins, créée pain brioché G-Nutrition a été de toutes pièces en 2009 par également mis au point avec Arnaud Bovigny et reprise en l’aide de l’I.N.R.A. et le C.H.U. décembre dernier par Dijon de Dijon. Céréales, ce produit innovant Le résultat, c’est le premier com- offre de belles perspectives de plément nutritionnel sous for- développement. Le site saintme d’un produit brioché et non vitois emploie actuellement une pas d’un complément alimen- trentaine de salariés. “La protaire. “C’est un véritable enjeu duction de ce pain brioché devra de santé publique. On estime le permettre à terme la création de nombre de personnes souffrant huit emplois supplémentaires” de dénutrition entre 450 000 et note Étienne Genet, le nouveau 700 000. Cette lutte est d’ailleurs directeur du site. 850 000 euros un des enjeux majeurs du pro- seront investis pour adapter les gramme national nutrition-san- outils de production et de condité” ajoute Malika Mahdi, res- tionnement à ce nouveau pain La production de ce pain spécial seniors devrait générer la création de huit nouveaux emplois chez 365 Matins. D’ici 2 ans, 6 millions de pains briochés seront produits tous les jours. qui devrait être produit à 6 mil- développement de ce produit est lions d’exemplaires par an d’ici très important, il intéresse de deux ans, soit 24 000 petits pains nombreux pays européens égapar jour. “Les circuits de distri- lement” termine Georges Devebution sont en train d’être mis sa, directeur général de Nutrien place, dans les hôpitaux, les sens. Le petit pain G-Nutrition maisons de retraite et nous tra- sera commercialisé moins vaillons également sur des cir- d’1,50 euro pièce. I cuits de distribution au domiJ.-F.H. cile des seniors. Le potentiel de 34 LES POINTURES DE LA RECHERCHE BESANÇON La Presse Bisontine n° 153 - Avril 2014 Jean-René Binet, spécialiste de la bioéthique “La France est le pays qui a le plus réfléchi sur la bioéthique” Spécialiste du droit de la bioéthique en France, le professeur bisontin de droit privé Jean-René Binet fait office de référence. Euthanasie, procréation médicalement assistée, il répond à des questions juridiques qui animent l’actualité. Entretien. ans l’amphithéâtre de la faculté de droit de la Bouloie, sa première apparition devant les élèves inscrits en première année de droit civil a fait son effet. C’est vêtu de sa toge rouge de professeur que JeanRené Binet a entamé l’année. Depuis, il ne l’a plus quittée. “Je crois que c’est assez bien accepté” s’amuse-t-il. Une anecdote, certes, qui tend à prouver qu’en matière de justice, plus qu’ailleurs, on respecte les codes. Jean-René Binet (42 ans) ne prétendra pas le contraire. Spécialiste de la bioéthique, directeur du Centre de recherches juridiques de l’Université de Franche-Comté, membre honoraire de l’Institut universitaire de France (20062011), son travail le confronte souvent au temps médiatique. Exemple de taille : le cas Vincent Lambert, où il est question d’arrêt de traitement en fin de vie. “Il est clair que la question de la bioéthique est très souvent au cœur de l’actualité, admet le professeur arrivé le 1er septembre 2003 en poste à Besançon. À une question, il faut trouver une solution. Dans le cas de la fin de vie, il faut savoir ce que la loi prévoit. La loi Léonetti prévoit une possibilité d’interruption des traitements inutiles quand il n’est plus possible de lutter contre la mort qui vient. Le Conseil d’État a mandaté un collège d’experts pour éclairer sa décision. Vu la gravité de la décision, ce n’est pas choquant que la justice prenne son temps” dit-il. La bioéthique, parfois définie comme la morale de la science, s’est forgée après le questionnement de médecins dans les années soixante. Les progrès de la médecine, éventuels, comme le clonage, ou actuels comme la congélation des embryons pour faire naître un bébé plus tard, doivent-ils nécessairement faire craindre une dérive que les juristes ne sauraient anticiper ? Jean-René Binet n’y croit pas : “La science va certainement D Jean-René Binet est directeur du Centre de recherches juridiques de l’Université de Franche-Comté, spécialisé dans la bioéthique. Bio express Jean René Binet, 42 ans Professeur de droit privé, directeur du Centre de recherches juridiques de l’Université de Franche-Comté. Son dernier ouvrage : “Droit des personnes et de la famille”. moins vite que ce que l’on prétend parfois. Il ne faut jamais exagérer les résultats… ce qui ne conduit pas à minimiser le mérite des chercheurs. Mais quel que soit le rythme du progrès, le droit n’est pas en retard : il se situe sur un autre plan. Ce n’est parce qu’une technique est possible qu’elle est socialement souhaitable” dit celui qui a participé aux États Généraux de la bioéthique en 2009. Il a également été entendu sur la question de la révision de la loi par les membres de l’Assemblée nationale et du Sénat. Son objectif : répondre à des questions pragmatiques du style “la médecine doit-elle à tout prix assouvir le désir d’enfant, ou jusqu’où chercher à savoir si l’on risque certaines maladies ?” En la matière comme en d’autres, la loi crée parfois le désordre. Ainsi, la loi Taubira sur le mariage pour tous permet l’adoption de l’enfant du conjoint dans les couples de même sexe. Toutefois, la procréation médicalement assistée (P.M.A.) est interdite en France à ces couples. Le gouvernement prévoyait de l’autoriser mais, “sur cette question, il a reculé. Cela a créé un désordre, admet le juriste. C’est devenu un problème de responsabilité politique plutôt qu’un problème juridique, car ces couples “La fraude pensent pouvoir faire prononcer l’adoption d’enfants nés corrompt de P.M.A. réalisée à l’étranger, tout.” en Espagne ou en Belgique.” Or, dans trois cas récents, le procureur a estimé que l’adoption par la seconde femme ne pouvait être prononcée car la situation est fondée sur une fraude à la loi. “Dans ce cas, le procureur applique le principe fraus omnia corrumpit, (la fraude corrompt tout). Ce n’est pas un vide juridique, car il y a une solution. Peut-être ne convient- elle pas à tous, mais seul le législateur peut y remédier.” Selon Jean-René Binet, on ne peut pas dire que la France est en retard par rapport à ses voisins car il n’y a pas de compétition en la matière où seule compte la certitude du bien-fondé des solutions adoptées, ce qui suppose une réflexion approfondie et ouverte sur la complexité des questions : “Nous sommes le pays qui a le plus réfléchi pour élaborer sa législation en matière de bioéthique. Les autres pays ont adopté parfois d’autres solutions. En Suisse, comme en Allemagne ou en Italie, la congélation des embryons est interdite. En Inde, les mères porteuses sont autorisées et l’on y découvre des établissements qui s’apparentent à de véritables usines à bébés ? Sommes-nous en retard par rapport à l’Inde ? Je ne crois pas” conclut-il. En France, la bioéthique a ses garde-fous… I E.Ch. La vraie maison en bois massif … nt e s ica r d on br cteu ais a F ru e m sif t ns t d as co ts e is m ale bo ch en · Des maisons bois 100% sur mesure · En kit, hors d’eau - hors d’air, ou clé en main · Du traditionnel au contemporain Depuis 20 ans, tous les goûts sont permis chez Finn-Est ! 6 et 7, rue des Dolines - 25500 Le Bélieu Tél. 03 81 67 90 30 - [email protected] www.finn-est.com Demandez la brochure sur notre site internet NATURE NATURE La Presse Bisontine n° 153 - Avril 2014 35 Au bord du Doubs Des castors à Besançon ! Le rongeur a été aperçu sur l’île Malpas en face de Tarragnoz. Il s’agirait d’une petite colonie de jeunes individus. Plusieurs arbres abattus témoignent de leur présence. e castor investit la ville, qu’on se le dise. Une nouvelle étonnante pour les amoureux de la nature et tellement fraîche en ces temps où la politique et les coups bas emplissent l’actualité. “La première observation que l’on nous a signalé remonte au 18 janvier. Deux arbres ont été grignotés sur l’île Malpas, cela confirme leur présence” confirme Guillaume Petitjean, coordinateur à la L.P.O. Franche-Comté, association L de protection et d’observation de l’environnement. Les traces de leur présence sur la petite île située entre les berges de Tarragnoz et du chemin de Mazagran sont visibles depuis la véloroute menant à Velotte. Deux arbres, à chaque extrémité de la petite île, ont subi les assauts des dents acérées de ces sympathiques rongeurs. Le castor arrive semble-t-il des bassins du Rhône et de la Saône et remonte progressivement les rivières. Deux familles de castors étaient déjà présentes au bord du Doubs un peu plus en amont, sur la commune d’AvanneAveney. “Il est également présent depuis plusieurs années vers Dole” ajoute M. Petitjean. On confond souvent le castor avec son cousin le ragondin qui lui, a une queue ronde et non plate et qui ne mange que de l’herbe. Les arbres rongés ne laissent pas de place au doute. Les castors présents à Besançon Le castor d’Europe a fait son apparition à Besançon (photo Mark Zekhuis). L’île Malpas est visible de puis la véloroute. seraient âgés de moins de deux ans, constant pour ne pas être inondé. Sur période où après avoir aidé à l’éducation le Doubs, c’est compliqué. C’est pour de leurs “petits frères” ils sont ren- cela que l’île Malpas paraît bien adapvoyés du terrier par les parents afin tée car grâce aux écluses présentes en qu’ils aillent chercher un nouveau ter- amont, le niveau d’eau y est régulier. ritoire. L’île Malpas Vers Dole, à cause des inondations serait donc pour ces récentes, plusieurs petits s’étaient retrouLe castor vés noyés à cause des changements de jeunes un terrain d’exploration. arrive niveau d’eau” ajoute le spécialiste qui Pour quelle raison le cassouhaite lancer un appel au propriétor cherche-t-il peut-être semble-t-il taire de l’île afin d’échanger sur la préà élire domicile sur l’île du bassin sence de ces sympathiques castors. Malpas à Besançon ? “Le du Rhône. Le castor est le plus gros rongeur castor se reproduit dans d’Europe, “il peut atteindre 1 mètre de un terrier-hutte qu’il longueur, sans la queue.” Ces bâtisfabrique lui-même. seurs hors pair sont capables d’abattre L’entrée de son terrier des arbres de 50 cm de diamètre. I doit toujours être immerJ.-F.H. gée, mais à un niveau ÉCONOMIE 36 La Presse Bisontine n° 153 - Avril 2014 DISTINCTION Investir dans la forêt La société Domaines et Patrimoine obtient l’agrément de l’ A.M.F. La société bisontine Domaines et Patrimoine vient de recevoir l’exigeant agrément de l’Autorité des Marchés Financiers. Un sésame qui ouvre à l’entreprise de nouvelles pistes de développement. a société Domaines et Patrimoine fondée en 2008 par Franck Laclef et Olivier Segouin est spécialisée dans l’investissement forestier. Cette société de gestion qui facilite l’acquisition de forêts par des groupements forestiers s’attache à promouvoir depuis sa création il y a cinq ans l’investissement à destination des particuliers dans des parcelles forestières. L’an dernier, l’entreprise bisontine a collecté pas moins de 20 millions d’euros, investis dans l’acquisition de forêts. Ce placement peu connu présente l’avantage d’ouvrir droit à d’avantageuses réductions d’impôts et d’alléger considérablement les droits de mutation. Après plusieurs mois de démarches, Domaines et Patrimoine vient d’obtenir l’agrément (sous conditions suspensives) de l’A.M.F., le gendarme des finances en France qui régule et encadre toutes les transactions financières et l’épargne. Domaines et Patrimoine devient ainsi la première société de fonds d’investissement de la région à obtenir ce précieux sésame. Elle côtoie dans ce cercle très fermé les poids lourds de la finance et des placements que sont Allianz, Natixis ou Axa. Elle devient par la même occasion la seule société de gestion de fonds alternatifs à pénétrer ce cercle fermé des labellisés A.M.F. C’est une directive européenne datant de juillet 2013 qui a donné la possibilité à cette société spécialisée dans les fonds d’investissement alternatifs de prétendre à cet agrément. “L’agrément de l’A.M.F. implique de lourdes Il lui contraintes, un coût élevé et le respect strict de nombreuses procédures, mais nous avons décidé de faipermet re de ces contraintes un atout pour le développed’entrer dans ment de notre société” commente Franck Laclef, le président de cette entreprise qui a son siège dans la le quartier de Saint-Ferjeux à Besançon. cour des Pour la jeune entreprise, ce label A.M.F. est non grands. seulement une sécurité pour ses 4 000 clients et il lui permet d’entrer dans la cour des grands. “C’est une grosse étape pour nous, dont on ne mesure pas encore tous les effets” ajoute M. Laclef qui s’attache depuis cinq ans avec son associé à “démocratiser l’investissement forestier. Les investisseurs peuvent faire appel à nous à partir de 5 000 euros d’investissement.” Aujourd’hui, près de 230 partenaires distribuent les produits signés Domaines et Patrimoine à travers la France. Les groupements forestiers gérés par Domaines et Patrimoine couvrent désormais 2 000 hectares de forêt, partout dans l’Hexagone. La société bisontine est devenue le principal acteur national sur cette niche d’investissement qui a le vent en poupe, et pleine d’avenir. La France totalise 17 millions d’hectares de forêt, détenue à 80 % par des privés. I J.-F.H. L À droite, Franck Laclef, président de Domaines et Patrimoine aux côtés de son associé Olivier Segouin. Zoom L Une diversification dans le pin maritime a société Domaines et Patrimoine est en train dʼétendre son champ de compétences avec un nouveau placement que ses dirigeants pourront bientôt proposer à leurs clients. “Cʼest dans le secteur de la chimie verte. Nous nous positionnons dans le gemmage du pin maritime, lʼopération qui consiste à récolter la résine du pin” indique Franck Laclef. Ce marché totalement abandonné il y a plusieurs décennies par la France, et récupéré depuis par la Chine, est prometteur. Suite à distillation, la résine de pin produit de la térébenthine et de la colophane, un résidu solide qui entre dans la composition de nombreux produits de lʼindustrie cosmétique et pharmaceutique. “Le marché mondial de la chimie verte va connaître une explosion dans les toutes prochaines années” prédit le président de Domaines et Patrimoine. Lʼentreprise bisontine démarre la construction dʼune première usine de transformation de la résine de pin dans le Sud-Ouest de la France. Un nouvel essor en perspective. I ÉCONOMIE IMMOBILIER La Presse Bisontine n° 153 - Avril 2014 EN BREF Un concept original Une soucoupe en bois sur les flancs des Prés-de-Vaux La maison en bois tourne pour s’éclairer et se chauffer avec le soleil. Construite par des Bisontins, cette bâtisse fonctionnera comme maison témoin à visiter. Clément, Laurent, Matthieu, tous Bisontins, se lancent dans la construction d’une maison en bois “originale”. a vue est à couper souffle. Sur la colline des Prés-de-Vaux, dominant la passerelle de la Malate, Laurent Hamel-Côte et sa femme ont trouvé un terrain idéal pour construire ce qu’ils appellent leur “autre monde.” Depuis fin 2013, accompagnés de Clément et Matthieu, tous deux spécialistes du bois, ils confectionnent un “Domespace”, nom donné à cette maison futuriste. “Il y a 250 maisons de ce type dans le nord, 70 Bretagne… et seulement 3 en Franche-Com- L Finie, la maison qui tourne ressemblera à ça. 37 té, le pays du bois” explique le propriétaire qui se lance dans la commercialisation du produit avec son équipe. “Pour montrer à nos clients comment fonctionne ce Domespace, nous bâtissons une maison témoin. Celle-ci est assez grande : environ 300 m2. Mais nous pouvons nous adapter à toutes les tailles. Disons que c’est une maison originale que l’on peut acquérir au même prix qu’une ossature bois” précise Laurent Hamel-Côte, convaincu du bien-fondé de ce type d’habitation dans notre région. “Elle se fond dans le paysage car la toiture deviendra grise à terme” dit-il. Et son fils Clément, spécialiste du bois, de vanter les qualités thermiques : “Avec seulement 6 stères de bois par an, vous chauffez la maison. La sphère permet le moins d’échange ther- mique avec l’extérieur. Et surtout, elle tourne avec le soleil pour récupérer la chaleur et se refroidit l’été.” Mais là n’est pas la - seule - force de ce dôme : il est sain, protecteur, résiste aux vents, aux séismes, et assure le bien-être grâce à la vision qui évolue. Le dôme couplé au bois générerait au centre de la pièce une énergie comme celui connu dans le ventre de votre mère. “Beaucoup de nos clients sont sensibles à cette force. Nous en réalisons une pour un acupuncteur par exemple” dit Laurent. Quant à l’ameublement, “inutile d’avoir des meubles ronds comme pensent certains clients” s’amuse le propriétaire. Il existe de nombreuses façons de moduler les espaces. Bientôt couvert de bois et de baies vitrées, ce Domespace va pouvoir décoller. I Roses Opération Roses à Besançon samedi 29 mars sur la voie publique et dans les grandes surfaces bisontines de 10 heures à 12 heures 88 bénévoles mobilisés. 14 000 roses offertes par Interblumex seront vendues 1 euro l’unité. Pompiers Les qualifications régionales pour le 24ème championnat de France de football des sapeurs-pompiers se dérouleront samedi 29 mars, de 8 heures à 18 heures, au stade intercommunal de Roche-lez-BeaupréNovillars. Terrasses Sortie avec Gérard Alexandre (association Folklore Comtois) pour découvrir les cabordes de Besançon le dimanche 6 avril. Rendez-vous sur le parking de la maison de quartier de Velotte (37, chemin des Journaux, Besançon) à 9 h 30. Tenue de rando (bonnes chaussures, bâton de marche pour ceux qui sont adeptes, couvrechef s’il y a du soleil), eau, pique-nique. 38 ÉCONOMIE La Presse Bisontine n° 153 - Avril 2014 RIOZ Équipements sportifs et de loisirs Abéo, un leader mondial à 20 minutes de Besançon Le Bisontin Olivier Esteves dirige Abéo à Rioz. Spécialisé dans le secteur des équipements sportifs et de loisirs, le groupe est passé en 17 ans de 5 à 90 millions d’euros de chiffre d’affaires. Une success story. ans les ateliers de Rioz, les ner Olivier Esteves, le P.D.G. d’Abéo. gym et en murs d’escalade mais nous machines tournent à plein À 52 ans, ce Bisontin dirige cette hol- sommes loin d’être hégémoniques” ditrégime. La dernière com- ding basée à Rioz (Haute-Saône). Elle il. mande a rejoint le stade compte 19 sites dont 11 à l’étranger et Rappel des faits : en 1992, lorsqu’il du Paris Saint-Germain : emploie 650 salariés dont 350 à prend la succession de son père, le pari il s’agit de vestiaires. La prochaine, en l’étranger ! Chiffre d’affaires réalisé est loin d’être gagné. Au contraire, le cours de finalisation, équipera la cen- l’année dernière : 90 millions d’euros jeune P.D.G. doit ramer fort pour trale nucléaire de Flamanville. Abéo, (pour l’ensemble du groupe) avec une remettre à flot la société jadis spéciace nom ne vous dit sans doute rien. Et croissance de 30 % dont 11 % pour le lisée dans la création de tribunes pour pourtant ! Dans votre vie antérieure seul site de Rioz. “Nous avons connu stade, marché alors en perte de vitesd’écolier, il est certain que vous avez une forte croissance se. L’ancien nageur du S.N.B. (de bon accroché votre veste à l’un des porteexterne. Notre équilibre niveau) qu’il est, choisit la bonne vague. manteaux confectionnés dans la zone Retenus aux financier est bon” Entre 1992 et 2000, Olivier Esteves artisanale de Rioz. explique le responsable recentre les activités autour de la créaPlus récemment, lors des Jeux Olym- J.O. de qui alterne les voyages tion de cabines et de vestiaires. En piques de Londres en 2012, “les podiums Londres. entre le Canada, le 1997, le chiffre d’affaires se consolide récompensant les médaillés olympiques Royaume-Uni, la Chi- à 5 millions d’euros. “C’est à ce moment ont été réalisés par les 53 salariés de ne, et bientôt le Brésil que nous avons pu rebondir sur un notre usine” relate Jean-Baptiste Frepour se rendre dans ses marché dynamique.” Il rachète coup nois, directeur de production du site. unités de production. sur coup trois autres sociétés : FranUne fierté. En l’espace de vingt ans, ce équipement, Suffixe et Acman (basées Mieux, une filiale d’Abéo (Gymnova) cet ancien diplômé à Besançon) qu’il recentre à Rioz. L’essor a obtenu le Graal suprême en deved’H.E.C. a développé une se poursuit. “Au début des années 2000, nant le fournisseur officiel des J.O. en machine de guerre éco- nous avons choisi de sortir de la dépenéquipements de gymnastique. “Nous nomique. Humble, dance du marché français et du monoressentons encore les effets positifs. Cela l’homme reste modes- produit en exportant.” a apporté de la crédibilité, une image te : “Nous sommes les Les difficultés à l’export le rappellent de qualité” commente sans fanfaronleaders mondiaux en parfois à l’ordre. “Aux États-Unis, on D Olivier Esteves, un P.D.G. “pragmatique”. s’est ramassés… Ce marché est très conservateur. La fibre pour un Américain, c’est d’acheter américain…” commente le Franc-Comtois. Conscient que le pays de l’oncle Sam ne veut pas de ses tapis rouges de gymnastique (couleurs gymnova) mais préfère les bleus, Olivier Esteves rachète le leader canadien des équipements sportifs, qui est aussi le numéro 2 aux ÉtatsUnis. Avec ce “concurrent” devenu par la force des choses “partenaire”, Abéo s’ouvre la porte des Amériques. Mieux, Abéo fabrique en France et exporte en Chine où elle leader en gym. Encore une fois, l’export n’est pas une recette miracle. Dans certains pays, la Chine ou la Russie notamment, les marchés sont gangrenés par la corruption : “Nous ne voulons pas nous plier à ce genre de pratiques. Nous préférons passer devant la glace.” Abéo préfère perdre le marché. Malgré tout, l’export constitue 50 % des parts de marché de la société. Un phénomène qui pourrait s’amplifier : “La moitié de notre chiffre est encore réalisée en France. Est-ce que cela va durer ?, se questionne le P.D.G., sachant qu’une partie de l’investissement sportif est réalisé par l’État ? Notre pari pour l’avenir : c’est rester présents en France et se développer à l’étranger.” Le Bisontin démontre qu’il est possible de gérer une holding depuis la Haute-Saône. Joli coup. I E.Ch. À Rioz, le groupe Abéo confectionne des vestiaires et cabines pour les équipements sportifs. Elle a investi 2,5 millions pour moderniser son site. Identité G Nombre de sites de production : 9 dont 4 en France et 5 sites aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni, en Espagne et en Chine. 650 employés. G Le capital dʼAbéo est détenu majoritairement par Olivier Esteves, P.D.G., aux- quels se sont joints Gérard Barbafieri, fondateur de Gymnova, et C.M.-C.I.C. Capital Finance, spécialiste du capital développement. de pu is 1 99 4 MENUISERIE INTÉRIEURE ALU / BOIS ALU / PVC / BOIS FENÊTRES ET PORTES FENÊTRES VOLETS BATTANTS / ROULANTS · · MOUSTIQUAIRES PORTES D ’ ENTRÉE PORTES PALIÈRES PORTAILS / CLÔTURES STORE INTÉRIEUR / EXTÉRIEUR PORTES INTÉRIEURES AMÉNAGEMENTS DE PLACARD PARQUETS ESCALIERS SERRURERIE MIROITERIE BARDAGE PORTES DE GARAGE 40 ÉCONOMIE La Presse Bisontine n° 153 - Avril 2014 EN BREF Femmes Pourquoi la domination patriarcale continue-telle à être la norme de toutes les sociétés ? Colloque “Femmes, état des lieux”, samedi 5 avril à la faculté des lettres de Besançon de 9 h à 18 h. Organisé par la Libre pensée du Doubs. Cyclisme Samedi 19 avril, l’Amicale cycliste bisontine organise le Prix de Valentin. Près de 350 coureurs prendront le départ à 14 h depuis la zone commerciale pour rejoindre ensuite Miserey-Salines, Pouilley-les-Vignes, Émagny, Auxon-Dessus. LUXE Un sous-traitant du luxe veut s’implanter Une usine et 250 emplois bientôt au centre d’Étalans Une société spécialisée dans le luxe projette d’installer au cœur du village d’Étalans une usine avec 250 emplois à la clé. Le conseil municipal a donné son accord après avoir rencontré les dirigeants. L’entreprise, discrète, cherchait un lieu “authentique” qui ne soit pas une zone industrielle. Hirondelles Une hirondelle fait le printemps. Une jeune observatrice de la Ligue de protection des Oiseaux a observé la première hirondelle rustique à Morre, dans le Doubs, lundi 10 mars. En 2013, une enquête “hirondelle” a montré une diminution importante de la population avec une baisse statistiquement significative de 15 % des couples, comparativement à l’enquête de 2007. La L.P.O. note des baisses de plus de 100 couples dans les communes présentant des populations importantes, telles Besançon, Dole ou Quingey. L’entreprise emploiera dans un premier temps 80 personnes et 250 d’ici 5 ans. talans : sa gare, son école, son église, sa fruitière… et bientôt son usine de 250 salariés ! À l’heure où ferment des sites de production en France, l’annonce fait un effet incroyable dans cette bourgade de 1 068 habitants qui possède déjà l’équivalent de 400 emplois répartis entre la zone artisanale de la Croix de Pierre (130 emplois), le centre-ville avec l’établissement de santé (130 postes) et les commerces. Dans le contexte actuel, accueillir un site industriel est une aubaine pour la commune. Mais un tel projet engendre aussi des tracas en terme de nuisances pour la collectivité. Du coup, le maire Jean-Marie Roussel a organisé un conseil municipal extraordinaire le 29 janvier dernier où il a convié les dirigeants de l’entreprise à venir présenter leur projet. Les entrepreneurs ont évoqué leur volonté “d’intégrer leur projet au milieu rural en créant un espace modulable en plusieurs étapes.” Le parking pourrait se situer sous le bâtiment afin de diminuer l’impact visuel des enrobés et des véhicules. Invité à se prononcer sur ce projet d’implantation, le conseil municipal a validé cette première étape (10 voix “pour” et 3 abstentions lors du vote). Cette réunion fait suite à de nombreuses rencontres et pré-études engagées depuis plusieurs mois entre les deux parties et la cellule économique É de la communauté de communes du Pays de Pierrefontaine-Vercel. Un leitmotiv cependant : respecter une extrême confidentialité. La société en question, sous-traitante pour de grands groupes de luxe, est déjà implantée sur le secteur. Elle n’a pas souhaité s’exprimer. “Si la commune d’Étalans a été choisie par les dirigeants, c’est parce qu’ils veulent un cadre environnemental de qualité, à proximiLe lieu té des axes routiers et ferencore à roviaires, et qui n’est pas définir. en zone artisanale ou industrielle. Au contraire, ils veulent se fondre dans le village en toute discrétion” commente Jean-Marie Roussel, le premier magistrat. La mairie a proposé un terrain d’1,5 hectare pas très loin de l’école. Mais le lieu d’implantation de l’usine n’est pas encore définitif. En revanche, la société a révélé ses intentions. Elle annonce la création de 250 emplois d’ici 5 ans, dont 80 pour commencer. Cette nouvelle manufacture lui permettrait de dissocier les travaux qu’elle réalise pour différents donneurs d’ordres du luxe, notamment dans le secteur de la maroquinerie. En pleine expansion, elle emploie environ 500 salariés et promet d’atteindre la barre des 800 employés sur ses différents sites d’ici 2016. Cette entreprise figurera alors parmi les groupes industriels les plus importants du HautDoubs. À suivre. I E.Ch. BEAUX ARTS cinéma cœur ville CINÉMA Votre au de la 3 DAYS TO KILL CAPTAIN AMERICA DE TOUTES NOS FORCES APPRENTI GIGOLO NOE À partir du 19 Mars À partir du 26 Mars À partir du 26 Mars À partir du 2 Avril À partir du 9 Avril ÉCRANS GÉANTS. SON NUMÉRIQUE. PARKING 1000 PLACES. MARCHE BEAUX ARTS - BESANÇON - Répondeur programme : 0892 696 696 (0,34e TTC/min) BEAUX ARTS www.cinemaspathe.com ÉCONOMIE ÉCOLE-VALENTIN La Presse Bisontine n° 153 - Avril 2014 41 Élaboration du P.L.U. La mairie rassure les entreprises La requalification de la zone du Vallon en zone tertiaire et habitat inquiète les entreprises implantées sur le site. Elles redoutent que cette évolution les freine dans leur développement. élaboration du Plan Local d’Urbanisme est une source de controverse dans la plupart des communes qui s’attellent à ce chantier d’organisation du territoire. C’est le cas en ce moment à École-Valentin où le débat se cristallise sur la zone du Vallon, un périmètre où les pavillons se mêlent aux entreprises, les deux espèces cohabitant tant bien que mal depuis de nombreuses années. À la mairie du village, on reconnaît que cet aménagement n’a pas été une grande réussite. “C’est un quartier où il y a des problèmes de circulation de poids lourds, de stationnement” remarque Yves Guyen qui n’était pas maire à l’époque où cette zone est sortie de terre. Une des solutions imaginées par la municipalité pour résoudre ces difficultés dans la durée, est de profiter de l’élaboration du P.L.U. pour requalifier cette zone en zone tertiaire et habitat. Les premières réflexions formalisées par le cabinet d’études “Au-delà du fleuve” vont en ce sens. Exit donc l’artisanat et l’industrie des activités présentes actuellement sur le site. Les sociétés concernées ne seront pas chassées évidemment. “Une entreprise pourra continuer à se développer, sous réser- L’ ve que cela ne passe pas par la construction de nouveaux bâtiments” estime le maire Yves Guyen. Cette évolution inquiète certaines des 18 entreprises qui génèrent plus de 400 emplois sur la zone du Vallon. “Ce que l’on comprend avec cette requalification, c’est que le jour où nous déciderons de transmettre notre activité, nous pourrons vendre notre bâtiment mais pas notre affaire puisqu’elle n’entre pas dans le cadre du tertiaire” souligne un entrepreneur. “C’est “J’entends ce que disent les comme le entreprises répond Yves chantier Guyen. Ce n’est pas une réflexion contre elles qui Îlot est lancée” rassure-t-il. “Ce Pasteur.” que l’on cherche en requalifiant cette zone, c’est de parvenir à faire un mariage entre l’activité économique et l’habitat sans que les entreprises y perdent au change.” Une option possible qui pourrait être offerte à une entreprise qui libérerait ses locaux pour diverses raisons serait de lui permettre de transformer le bâtiment pour ins- Les entreprises et les pavillons cohabitent tant bien que mal sur la zone du Vallon. taller, par exemple, du commerce en rez-de-chaussée et de l’habitat en étage. “Nous sommes quelque part dans la même logique que Besançon et le chantier Îlot Pasteur. À cet endroit du centre-ville se trouvaient les anciens ateliers Weil. Bientôt il y aura à la pla- discussions. J’écoute tout le monde. ce du commerce et de l’habitat” com- Nous travaillons sur des scénarios qui pare le maire d’École-Valentin qui insis- évoluent en fonction des remarques” te sur le fait que pour l’instant rien dit-il. Le P.L.U. ne sera pas validé avant n’est arrêté, et que tout est encore pos- 2015. I T.C. sible. “Nous en sommes au stade des DE LA FORMATION À L’EMPLOI ! FLASHEZ-MOI Augmentez vos compétences et obtenez un diplôme avec les formations en contrat de professionnalisation au GRETA de Besançon. RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS DÈS À PRÉSENT ! 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(ex-Boutique de gestion) de Franche-Comté basée à Besançon-Palente, on accompagne depuis 33 ans les projets de création d’entreprise. Environ 700 futurs chefs d’entreprise sont aidés tous les ans en Franche-Comté. Force est d’admettre que des outils manquent, notamment pour ceux développant des projets innovants “socialement”. “9 demandes d’aide sur 10 sont des projets traditionnels. De temps en temps, des projets innovants socialement apparaissent, expliqueAndré Aurière, directeur de la B.G.E. Dans ce cas, il n’y a pas de structure comme peut exister l’incubateur à Besançon pour les soutenir.” Avec l’appui de ses services, la B.G.E. a publié un guide méthodologique fruit de 4 ans d’expérience qu’elle va distribuer aux autres B.G.E. de France. “Ce ne sera pas une nouvelle usine à gaz” promet le directeur. Un exemple de projet accompagné : le Café des Pratiques, un espace de convivialité, de jeux et de fabrication à Besançon ou encore du 19 au 31/03/2014 - Dans la limite des stocks disponible À * “Mosaïque emploi”, un cabinet associatif de recrutement luttant contre les discriminations vécues par les demandeurs d’emploi des zones urbaines sensibles à Besançon. La B.G.E. croit dur comme fer que l’innovation sociale est un enjeu de développement territorial. I Le Bus pour vous aider à créer votre entreprise Depuis le 11 mars et jusquʼau 7 juin, le bus de la création dʼentreprise Créaffaire sillonne les routes de Besançon et Grand Besançon à la rencontre des personnes ayant une envie, une idée ou un projet de création dʼentreprise. Ce bus, totalement aménagé avec des espaces bureaux, permet aux conseillers B.G.E. dʼétendre les services au plus grand nombre. B.G.E. Franche-Comté à Besançon (2 C, Chemin de Palente - 03 81 47 97 00) Les salariés de la B.G.E. veulent aider les porteurs de projets innovants socialement. 30 - 51 route de Châtillon % I * L’Association des Suisses du Haut-Doubs a invité quatre députés européens le 29 mars à Villers-le-Lac à venir échanger, avec le public, sur l’Europe, sa construction et son avenir. deux mois des élections européennes qui auront lieu le 25 mai, l’association des Suisses du Haut-Doubs (A.S.H.D.) organise à Villers-le-Lac une conférence-débat sur le thème “l’Europe, ça me concerne.” Par cette initiative citoyenne, elle veut intéresser le public à une Europe qui suscite chez beaucoup d’entre nous, au mieux de l’indifférence, au pire de la crainte. “Trop de personnes ne voient pas ce que l’Europe leur apporte. C’est 68 ans sans guerre ! Puis il y a l’euro, la monnaie unique. Où en serait le franc français dans le contexte actuel ? C’est aussi la libre circulation des personnes qui est une chose extraordinaire. Nous ne mesurons pas tous les avantages de l’Europe que l’on accuse à tort d’être la mère de tous les maux. Il y a des choses à améliorer. Mais ce qu’il faut retenir est qu’aujourd’hui nous avons le choix d’avancer ensemble vers la prospérité ou de rester seul dans la médiocrité” estime l’A.S.H.D. Pour parler de cette Europe et de sa construction aux forceps, de sa diversité, de son avenir, les organisateurs ont invité quatre députés européens à venir débattre : Nathalie Griesbeck, Arnaud Danjean, Sandrine Bélier et Liem HoangNogc. Philippe Herzog, de Confrontations Europe animera les tables rondes. À Le débat s’articulera autour de trois grands thèmes. Le premier, très pédagogique, est “Comment travaille l’Europe ?” Il sera présenté par Carole Ulmer de Confrontations Europe. L’autre sujet abordé sera “Comment l’Europe peut-elle renouer avec la prospérité ?” Le dernier exposé fera écho à la votation suisse du 9 février qui a ébranlé les proeuropéens de part et d’autre de la frontière. Les Suisses se sont prononcés en faveur de la “fin de l’immigration de masse”, ce qui signifie que ce pays pourrait instaurer des quotas à l’immigration et renégocier la libre circulation avec l’Union Européenne. Aussi, le 29 mars, pour débattre des relations entre la Suisse et l’U.E., l’association des Suisses du HautDoubs a invité Filippo Lombardi, président du Conseil d’État 2013 et JacquesSimon Eggly, président de l’Organisation des Suisses de l’Étranger. I Conférence-débat “L’Europe, ça me concerne” Salle des Fêtes de Villers-le-Lac Samedi 29 mars à 17 heures Entrée libre e l e v u o n a l te u to r u S Corlienctetimonps/été 2014 P ECOLE VALENTIN I Tél. 03 81 21 32 36 ÉCONOMIE ZONES La Presse Bisontine n° 153 - Avril 2014 43 La guerre des centres commerciaux Chalezeule, le projet est sorti des cartons ! Le groupe Carrefour accepte de dévoiler son projet commercial aux Marnières, si longtemps repoussé. 14 mois ont suffi pour le dessiner. Promis en 2015, il évitera au tramway de rester à quai perdu dans un champ. epuis 1984, Chalezeule est resté dans son jus. Un centre commercial vieillissant, des annonces d’embellissement restées lettre morte, ont érodé la fréquentation du site commercial. Pire, le 31 décembre 2012, l’aménageur (Ségécé) s’est retiré, laissant cette zone des Marnières seule avec un tramway dont le terminus débouche (actuellement) sur un champ. Mais cette fois, c’est sûr, le groupe Carrefour via sa foncière Carrefour Property relance Jean-Louis le projet. Elle engagera Fousseret à partir de 2015 le lifting de la zone commerciale obtient gain en créant sur la droite de cause. du bâtiment que l’on connaît de nouvelles surfaces et un parking de 650 places. “Nous nous développons sur un foncier dont Carrefour est le propriétaire” relate AnneMarie Aurières-Perrin, directeur adjoint de Carrefour Property France. La décision a été rapide : “Nous avons mis environ 14 mois pour penser et présenter le projet” poursuit la représentante de Carrefour. Le projet a été validé le D CHÂTEAUFARINE Voici le projet tel qu’il est présenté par Carrefour. Le tram arrivera au centre des commerces (photo non contractuelle). 25 février dernier par la commission départementale d’aménagement commercial (C.D.A.C.) permettant la création d’un ensemble commercial d’une surface de vente de 12 600 m2. “Le tramway arrivera au centre de l’ensemble commercial, poursuit la directrice. Il y aura 7 moyennes surfaces spécialisées dans l’équipement de la personne et du prêt-à-porter, le sportloisirs, l’équipement de la maison, le tout sur une surface de 10 800 m 2. Enfin, 7 boutiques - de moins de 300 m2 - spécialisées dans le non alimentaire d’une surface globale de 1 800 m2 seront créées” détaille-t-elle. Carrefour Property se charge de la conception et de la commercialisation. Pour la société, ces travaux d’embellissement sont graduellement moins gigantesques que les premiers annoncés. Ils doivent néanmoins “permettre de renforcer l’attractivité du site. Ce nouvel espace entièrement créé sera coupé en deux par le terminus du tram.” Une annonce qui conforte la C.A.G.B. et son président qui a souvent martelé qu’il n’abandonnerait pas les Marnières. Jean-Louis Fousseret, suite au retrait de la Ségécé, avait promis de s’entretenir avec les représentants de Carrefour. Promesse tenue et satisfecit du président de la C.A.G.B. : “Je suis satisfait, relate-t-il. Il fallait rééquilibrer les zones commerciales car il y avait un manque à l’Est de Besançon.” Cette annonce apporte de l’eau au moulin à son projet municipal pour 2014-2020. Le maire de Besançon a en effet promis qu’il implanterait un complexe cinématographique ainsi qu’un centre aqualudique ici. À l’Est, 27 000 m2 de surface de vente seront donc disponibles aux Marnières. C’est peu par rapport à l’ogre Châteaufarine (116 875 m2) ou même Valentin (60 000 m2). Suffisant toutefois pour redonner un vrai souffle à cet espace commercial d’intérêt communautaire. I Agrandissement Encore 15 nouvelles boutiques La galerie durant les travaux (sans gêne pour le client) organise des manifestations comme ici des sculptures sur sable par Alain Durant. Dans la galerie commerciale de Châteaufarine, 15 boutiques ouvriront en novembre prochain. Elles grignotent une partie des surfaces laissées libres par l’hypermarché, confortant ainsi la place de leader régional du centre. Et ce n’est pas fini… mpossible de connaître les noms des magasins. Ce secret est bien gardé par Mercyalis, groupe qui gère la commercialisation de la galerie commerciale de Châteaufarine. Une chose est certaine : d’ici la mi-novembre, 14 boutiques jusque-là non représentées à Besançon et une moyenne surface de 400 m 2 s’implanteront dans le centre, portant à 85 le nombre de magasins installés ici. Un record. Les chalands y trouveront des enseignes pour la plupart “exclusives” explique Jean-Marc Balanche, le directeur du Centre géré par le groupe Mercyalis. Ainsi, des enseignes de prêt-àporter, de l’horlogerie-bijouterie, de beauté, santé, téléphonie, culture-cadeaux ainsi qu’une enseigne de sports et chaussures sont annoncées. Pour permettre ces arrivées, le centre pousse les murs. Les tra- I M E.Ch. Légère baisse de fréquentation algré une légère baisse de la fréquentation en 2013 avec 4,8 millions de visiteurs à lʼannée (dans la moyenne des sites nationaux gérés par Mercyalis), Châteaufarine a démarré 2014 avec des perspectives en hausse en janvier et février. À lui seul, Châteaufarine rayonne sur une zone de chalandise de 480 000 habitants. Un client sur deux parcourt une demi-heure de route pour sʼy rendre. G vaux ont débuté début mars. “Nous prenons 100 m2 au magasin Géant et une partie de ses réserves. Nous leur rachetons les m2 pour ensuite les réaménager” poursuit Jean-Marc Balanche. L’hypermarché, qui gère mieux ses stocks, recapitalise en vendant des m2 dont le prix n’a pas été communiqué. Au total, 2 000 m2 seront aménagés. Les travaux, “sans gêne pour les clients” rappelle le centre, doivent conforter le centre comme pôle régional. Avec en moyenne 24 000 personnes transitant ici tous les jours et 35 000 en période de soldes, Châteaufarine “conforte son rôle de pôle régional” 4,8 millions admet sans de visiteurs détour le directeur qui rappelle en 2013 que des millions dans la d’euros seront investis dans cetgalerie. te opération qui n’a rien d’un coup de “communication”. Malgré les apparences, la zone a - encore - du potentiel : “Châteaufarine n’est pas arrivé à sa maturité” commente Jean-Marc Balanche qui rappelle que la dernière modernisation remonte à 2009. Cette course aux m2 ne crée visiblement pas la polémique ici. “La concurrence est saine entre les boutiques. La réflexion des clients, c’est se rendre chez le leader. C’est notre force. Et rien ne nous oppose au centreville. Une Z.A.C. forte fait un centre-ville fort” schématise le directeur. La fréquentation promet de croître encore en novembre avec l’arrivée des petits nouveaux. I 44 Agenda La Presse Bisontine n° 153 - Avril 2014 CIRQUE - LE DIRECTEUR ARTISTIQUE DU CIRQUE PLUME “Le cirque, c’est un peu la nostalgie du paradis” Le cirque Plume fête ses trente ans cette année. Son directeur artistique Bernard Kudlac savoure le chemin parcouru et commence à envisager sa succession. Le temps passe, l’émotion reste. L L.P.B. : Le cirque est un art décidément universel ? B.K. : Le cirque est un langage universel, comme la danse. Le cirque convoque des mythologies, des puissances archaïques, primordiales, partagées par toute l’humanité. Le cirque, c’est un peu la nostalgie du paradis, du temps d’avant la chute. Ce n’est pas pour rien que c’est un art qui convoque la chute. C’est d’ailleurs un art plus “lent” que les autres, à cause du danger qu’il comporte. Il y a certains numéros comme les mâts chinois par exemple qu’il faut travailler 5 à 6 ans avant de les maîtriser. Dans le cirque, on convoque le risque en permanence. C’est à l’intérieur de ça que se crée un poème et à travers nos créations, c’est ce poème-là que je cherche à chaque fois. valent-elles ? B.K. : Cette poésie vaut pour tous les cirques. Quand on voit un chien qui fait du vélo, c’est une image paradisiaque. Même les petits cirques dans les villages amènent l’expérience de l’odeur et de la peur de l’animalité aux jeunes enfants. Le cirque apporte toujours du positif et de l’optimisme. L.P.B. : Ce spectacle “Tempus fugit” est le premier à avoir été créé après le décès de Robert Miny, votre compagnon de route qui avait signé toutes les musiques des précédents spectacles. Cette disparition a forcément beaucoup marqué la famille Plume ? B.K. : Robert a disparu il y a deux ans presque jour pour jour. Après ce drame, on a quand même décidé de continuer. Et sur ce dernier spectacle, Benoît Schick a fait une musique magnifique avec une équipe formidable autour de lui. La disparition de notre camarade a été pour moi comme une maison qui m’est tombée sur la tête. Le spectacle “Tempus fugit” porte ce drame dans son A.D.N. L.P.B. : “Tempus fugit”, le temps fuit… La nostalgie vous guette ? B.K. : Le temps fuit, c’est la vie, c’est la réalité. Que peut-on espérer de mieux que de vivre tous les âges de la vie ? Il faut vivre le présent, c’est tout. Il n’y a aucune nostalgie. On est juste fier, heureux et reconnaissant d’avoir pu mener cette belle aventure depuis trente ans. On est reconnaissant à la vie. tenant derrière nous. Nous avons bénéficié d’une aide exceptionnelle du ministère de la Culture et de la Ville de Besançon. Il faut savoir que dans notre budget qui est d’environ 3 millions d’euros par an, le total des subventions publiques atteint tout juste les L.P.B. : Puis vous penserez à votre suc- 13 %. Ceci dit, nous ne nous plaignons pas, nous avons toujours cession ? B.K. : Si après ce spectacle il doit fait avec les moyens qu’on avait. y en avoir d’autres, une autre équipe devra le faire. Je com- L.P.B. : Le cirque reste donc un art mineur mence à travailler à la manière aux yeux des collectivités ? de préparer l’avenir de la com- B.K. : Il reste très marginal, c’est pagnie. C’est un vrai souci car la clair. Rien que le nom “cirque” création est liée à des choses tel- est très dépréciatif. “Tu fais le lement intimes. Plume est un peu cirque”, “tu te crois au cirque”… un cas à part. On est certaine- Le cirque a toujours été margiment les seuls à remplir une jau- nal mais du fait de sa marginage de 1 000 spectateurs à chaque lité, il a toujours été tout public. représentation et ce, 110 fois par Les aristocrates y allaient parce an. Et on n’est ni dans le show- qu’il y avait des chevaux, le peuple biz ni dans l’industrie. On pour- y allait parce qu’il rigolait, les rait faire des chapiteaux de 1 500 bourgeois y allaient pour aller places mais je ne veux pas car voir la puissance de l’occident. les 500 spectateurs qui seraient Puis sont arrivées les années de derrière les 1 000 premiers ne la télévision et de l’enrichissement verraient plus la scène, ne ver- de la société. Là, le cirque s’est raient plus les confondu avec la variété et a peryeux des artistes. du beaucoup de public. Il est aus“Une autre Si on veut que les si associé aux gens du voyage. Et équipe devra gens continuent à malgré trente ans de cirque nousortir avec un vrai veau, le cirque n’a toujours pas faire les sourire, une vraie un “rond”. On est encore sur le spectacles joie, il ne faut pas pas de la porte. Il n’y a pas de aller au-delà de centre national du cirque. d’après.” 1 000 spectateurs. L’ensemble de la profession du cirque, c’est-à-dire 400 troupes, L.P.B. : 2012 a été une reçoit de l’État des dotations gloannée “noire” pour bales qui correspondent à la moivous avec le décès de tié du budget de fonctionnement Robert Miny. Elle a d’un seul théâtre national, celui également été com- de l’Odéon. pliquée à cause du déficit important L.P.B. : Plusieurs projets ont échoué qu’accusait la com- pour que le cirque Plume dispose d’une pagnie. Où en êtes- vraie adresse pour poser son chapivous ? teau. On a évoqué la saline d’Arc-etB.K. : Cet épisode Senans puis le site des Arènes à Besandélicat est main- çon et vous êtes toujours des nomades. OLIVIER DE BENOIST ARNAUD DUCRET DANI LARY L.P.B. : Vous projetez-vous déjà dans le spectacle suivant, qui serait le onzième ? B.K. : J’y pense. Je commence à poser des petits tas de sable ici L.P.B. : Toutes les formes de cirques se et là. Ensuite on travaillera en commun pour mettre tout cela en musique. Je prépare le poème et ensuite les artistes mettent en forme. Si on fait un prochain spectacle, l’idéal serait de pouvoir le préparer pour le printemps 2017. SAM. 26 AVRIL 2014 20h30 BESANÇON MICROPOLIS SAM. 26 AVRIL 2014 20h30 PETIT KURSAAL BESANÇON C’est un échec pour vous ? B.K. : On a eu en effet des ouvertures, des aléas, on a eu des projets et ça n’a pas marché. J’en parlerai certainement un jour “Je dans un bouquin… revendique L’histoire d’une pleinement troupe, c’est aussi l’histoire de la mon côté société. utopiste.” L’installation permanente, c’était un possible qui a rencontré une impossibilité. En France, on a une pensée institutionnelle. Quand on veut rester indépendant et qu’on veut travailler à égalité avec les autres, c’est toujours compliqué. En France, il y a le public, le privé, et rien entre les deux. L.P.B. : Ces plaintes s’adressent à qui : au maire de Besançon, aux autres collectivités ? B.K. : J’ai poussé des coups de gueule en son temps. Je n’ai aucune plainte à formuler, j’ai juste constaté que certains pays comme en Amérique ou dans le Nord de l’Europe, on est beaucoup plus réceptifs. Mais au vu de ces expériences qui n’ont pas abouti, il faut maintenant faire confiance à la jeunesse et aux gens qui ont des idées. Maintenant, à moi de chercher les talents qui pourront s’exprimer et poursuivre l’aventure de la compagnie. L.P.B. : Vous avez accepté de figurer dans la liste des soutiens au maire JeanLouis Fousseret pour la campagne des municipales. Pourquoi ? CALENDRIER DE PALMAS a Presse Bisontine : Plume fête ses trente ans cette année. Comment se porte votre “bébé” ? Bernard Kudlac : La tournée du dernier spectacle se passe formidablement bien, la rencontre avec le public est magnifique… comme à chaque fois j’aurais envie d’ajouter. “Tempus fugit” est le spectacle de nos trente ans. À chaque nouveau spectacle, on remet tout à plat mais à chaque fois la magie opère. Depuis les premières représentations à Besançon en mai dernier où on a reçu 22 000 spectateurs, le spectacle continue à séduire dans toute la France. La tournée est programmée jusqu’en 2016 avec 350 dates au total avec des incursions dans toute l’Europe et des étapes probables au Brésil et au Québec. CO MER. 14 MAI 2014 SAM. 8 NOVEMBRE 2014 20h30 GRAND KURSAAL 20h30 BESANÇON BESANÇON MICROPOLIS MP LE T Rende z-Vous La Presse Bisontine n° 153 - Avril 2014 45 Spectacle Mylène Farmer, Katy Perry, Stromae dans un même show Après le succès de la première édition (environ 700 spectateurs) la troupe Jessy Transformiste & Co présente son nouveau spectacle “Dans la peau des stars… Acte II” sur la scène du Grand Kursaal dimanche 20 avril. Plus de lumière, plus de son, plus de danseurs, un espace scénique audacieux, et surtout des artistes qui vont se glisser dans la peau de stars dont ils prennent les attitudes, les costumes, le maquillage. L’illusion est parfaite. “Nous allons interpréter une vingtaine de personnages dont deux seulement ont été présentés l’année dernière. 80 % des tableaux seront avec danseurs” annonce Jessy, l’auteur de ce spectacle. Lors de ce grand show la troupe offrira au public sur un plateau Mylène Farmer, Katy Perry, Shakira ou Stromae. “L’autre nouveauté est qu’il y aura des imitations vocales de Christophe Maé et de Pascal Obispo.” Du live, en vrai ! 50 % de la recette sera reversée à l’association Le refuge qui a perçu 3 000 euros en 2013 grâce à ce spectacle. Dans la peau des stars, acte II -Le 20 avril à 20 heures au Grand Kursaal www.ticketnet.fr et www.francebillet.com Musique Transat revisite la musique irlandaise On pensait avoir tout entendu de la musique irlandaise jusqu’à la sortie récente de “Irish Trad System”, le premier album du groupe bisontin Transat. Sans trahir les racines de cette musique acoustique, le trio l’enrichit par des sonorités nouvelles électroniques. Lucie Étienne (chant), Jean-Pierre Aufort (violon sample) et Lionel Tessier (bouzouki, handsonic, bodhran, samples), ont trouvé le juste équilibre pour créer une musique de légende d’un genre plus urbain. “Les systèmes que nous utilisons nous donnent plus de liberté et des possibilités d’expression plus larges” note Jean-Pierre Aufort. Transat offre des mélodies irlandaises balancées au violon et propulsées par une rythmique débridée de bouzouki, de percus et de samples mêlés. Transat, un groupe à découvrir en C.D. ou en concert le 12 avril au centre culturel de Serre-les-Sapins. Album “Irish Trad System” - transatgroupe.free.fr -Transat sur facebook Bernard Kudlac au milieu de toutes les archives du cirque Plume qui vont bientôt partir aux archives nationales à Paris. B.K. : Je ne suis pas adhérent au P.S. mais j’ai dit oui parce que j’ai pensé que c’était bien de le faire, simplement. Mais je reste un homme libre. Cela me permettra peutêtre de retourner le voir avec des jeunes que je souhaite aider. L.P.B. : Si vous n’êtes pas socialiste, vous restez utopiste ? B.K. : Je le revendique pleinement. Sinon on n’aurait jamais pu monter notre histoire. On a toujours essayé de mettre en œuvre nos rêves. On a eu du bol, peut-être du talent, on a bossé, mais l’essentiel, c’est qu’on a eu la chance de faire ce qu’on voulait, avec des moments de bonheur, de joie, de deuils. Aujourd’hui, je suis reconnaissant à la vie d’avoir vécu tout cela. L.P.B. : Le cirque Plume, en chiffres, ça représente combien de personnes ? B.K. : Environ 40 personnes. 7 personnes permanentes à l’administration et à la direction, et une quarantaine en tout avec les intermittents. 25 personnes ne vivent que du cirque Plume. I Propos recueillis par J.-F.H. Le C.D. et le D.V.D. du dernier spectacle sont disponibles Renseignements au 03 81 81 38 80 POINTS DE VENTE INFORMATIONS & RENSEIGNEMENTS : www.ngproductions.fr faites le plein de es spectacl NG Productions 1 bis rue de la Madeleine 25000 Besançon 03 81 54 20 47 Géant, Carrefour, Forum, Cultura, Fnac, Leclerc, Magasins U, Digitick, Tickenet, … Photographie La Loue sous l’objectif de Lami Mouthier-Hautepierre, les gorges de Nouailles, le belvédère de Hautepierre-le-Châtelet, les maisons vigneronnes du vieux Lods, Châteauvieux-les-Fossés, Montgesoye, Vuillafans et bien sûr Ornans, jusqu’à Cléron, le photographe Jean-François Lami a promené son objectif tout au long de la vallée de la Loue pour y ramener de somptueux clichés éclatant de couleurs avec comme fil conducteur les reflets de la rivière si chère au cœur des Francs-Comtois. Dans son petit monde talentueux, Jean-François Lami fait sa révolution lumineuse autour de la vallée de la Loue. La journaliste Dominique Bonnet y apporte sa patte pour les commentaires historiques accompagnant certaines images. Objectif Loue, promenade photographique - Par Jean-François Lami Textes de Dominique Bonnet - 29 euros - Éditions Simon Graphic Sport Sensations fortes et découverte du patrimoine Le raid “Trip N’Doubs” débarque à Besançon vendredi 18 et samedi 19 avril. L’événement multisport consiste à enchaîner une multitude d’activités physiques, endurantes, intenses et à sensations fortes. Les participants pourront découvrir ou redécouvrir le patrimoine bisontin à travers trois parcours. Les participants enchaîneront V.T.T., trail, kayak et de multiples autres activités dans un esprit de compétition. Des ateliers surprises comme le tir à l’arc et paintball sont programmés. Ce projet professionnalisant est porté par des étudiants en licence Management du Sport à la Faculté des Sports de Besançon. Entre 800 et 1 000 personnes sont attendues. Vendredi 18 et samedi 19 avril à La Malcombe : parcours expert de 80 km, samedi 19 avril : le parcours sportif (35 km), parcours famille : découverte et chasse aux œufs Renseignements : www.tripndoubs.com Solidarité Le sport pour combattre le cancer Après le succès de la première édition, le Comité régional du sport universitaire de Franche-Comté organise samedi 12 avril place Granvelle à Besançon la manifestation “Sport et cancer”. “Le cancer touche tout le monde, rapporte Michel Crevoisier, à l’origine de cette manifestation. Tous les fonds récoltés seront reversés à l’association Oncolie qui promeut le sport à l’hôpital. Pratiquer une activité physique pendant et après le cancer réduit la fatigue.” Les animations débutent à 14 heures avec deux défis : la plus grande distance parcourue sur vélo et des poids soulevés en 4 heures, une randonnée cycliste, une initiation à la marche nordique… Des conférences-débats animées par le Docteur Méneveau et le Professeur Bosset se dérouleront au Centre diocésain (rue Mégevand). Marche nordique, randonnée urbaine (2 et 5 km), tombola, sont également au programme. Samedi 12 avril, manifestation “Sport et cancer” de 13 heures à 18 heures Place Granvelle à Besançon - Entrée libre - Information au 03 81 66 61 16 46 D AGENDA SANTÉ Le Dr Pélissier reconnu jusqu’aux États-Unis Il dédicace deux ouvrages Les bons conseils du Docteur Pélissier Éminent chirurgien, le Docteur Édouard Pélissier a fait la renommée de la chirurgie viscérale au sein de la clinique Saint-Vincent de Besançon pendant plusieurs décennies. Aujourd’hui retraité, il consacre sa passion à l’écriture d’ouvrages grand public. Dédicace le 5 avril. a Presse Bisontine : Qu’est-ce qui vous se pique avec une écharde. Le proa amené à écrire des ouvrages sur les cessus est le même avec la fumée du méfaits de la graisse ou du sucre ? tabac, l’alcool, la pollution, la malbouffe, l’excès de graisse, mais dans Docteur Édouard Pélissier : Après avoir ces cas-là il y a une dérivation du proexercé la chirurgie viscérale et can- cessus de défense sur nos propres celcérologique, je me suis intéressé à ce lules. Tout cela crée un état sujet. J’avais été frappé pendant toutes d’inflammation chronique. Et on ces années pendant lesquelles j’opérais retrouve cela à l’origine d’un grand par le fait que des gens qui avaient nombre de maladies chroniques. un cancer souffraient souvent d’autre chose : obésité, diabète, problèmes L.P.B. : Avoir le ventre un peu trop bedonnant cardio-vasculaires, etc. Je sentais qu’il serait donc dangereux ? y avait un élément commun et je me D.E.P. : Concernant la “brioche”, titre disais que je me pencherais sur cet- de mon premier ouvrage, la graisse te question quand j’aurais le temps. abdominale est très riche en globules Une fois en retraite en 2008, j’ai fait blancs qui produisent ces fameuses de nombreuses recherches bibliogra- substances inflammatoires. Plus phiques qui m’ont amené à com- qu’une réserve d’énergie, la graisse prendre qu’il y avait un substrat com- produit directement des substances inflammatoires. Donc plus on a de mun à toutes ces maladies. brioche, plus on produit de substances L.P.B. : Quel est-il ? inflammatoires. Ce livre sert en D.E.P. : Le facteur commun à toutes ces quelque sorte à dire qu’il vaut mieux maladies est un état d’inflammation prévenir que guérir. chronique. Au départ, l’inflammation est un moyen de défense avec les glo- L.P.B. :Le message est le même pour votre second bules blancs qui viennent attaquer livre dédié aux sucres et aux édulcorants ? les microbes, par exemple quand on D.E.P. : Tout le monde est sensibilisé La Presse Bisontine n° 153 - Avril 2014 L Le Docteur Édouard Pélissier a fait les belles heures de la chirurgie viscérale à la clinique Saint-Vincent de Besançon. au gras, mais peu de monde l’est aux sucres. Or, le sucre est aussi nocif que le gras. C’est aussi un facteur d’inflammation important qui est impliqué dans le diabète, l’hypertension, l’obésité et les cancers. L’organisme n’a pas besoin de sucre pensation est déréglé et les gens consomment plus et mangent plus, c’est pour cela que les effets sont aussi néfastes. Ce n’est pas la consommation de boissons aromatisées qui fait grossir mais la consommation excessive d’aliments qui les accompagnent. L.P.B. : Les édulcorants sont meilleurs ? L.P.B. : Vous travaillez déjà sur un troisième D.E.P. : Plusieurs études ont démontré ouvrage ? que les personnes qui boivent beau- D.E.P. : Oui, il sera consacré au thème coup de boissons aromatisées ont les de la longévité. L’idée de ce prochain mêmes problèmes que celles qui boi- livre est comment devenir âgé tout vent beaucoup de boissons sucrées. en restant en bonne santé. I Propos recueillis par J.-F.H. Dans ce cas, le phénomène de com- epuis quʼil a pris sa retraite de chirurgien il y a trois ans, le Docteur Pélissier sʼest retiré en région parisienne. Il consacre son temps aux sujets qui le passionnent dans le domaine de la médecine et de la santé en général. Dans le milieu professionnel et scientifique, le Docteur Pélissier est réputé. Les praticiens francs-comtois lʼont côtoyé pendant plus de quarante ans. Sur le plan national et international, il a un statut très particulier, car bien quʼexerçant son activité en secteur libéral, il a continuellement publié ses travaux scientifiques, imaginé de nouvelles techniques chirurgicales (notamment pour les hernies) et contribué à leur introduction dans les blocs opératoires. Cʼest ce qui a lui a valu dʼêtre reconnu par ses pairs qui lʼont récemment choisi comme Membre dʼhonneur de lʼAssociation française de chirurgie. Par ailleurs, il est notamment membre de lʼAcadémie nationale de chirurgie, membre de lʼAcadémie des sciences de New-York, et membre du très prestigieux “American College of Surgeons”, une reconnaissance internationale dont peu de chirurgiens français peuvent se prévaloir. I “La brioche tue plus que le cholestérol” (éditions Odile Jacob, 2012) “La vérité sur les sucres et les édulcorants” (éditions Odile Jacob, 2013) Séance de dédicaces samedi 5 avril de 14 heures à 18 heures chez Cultura à Besançon-Châteaufarine LE PORTRAIT BESANÇON La Presse Bisontine n° 153 - Avril 2014 47 Initiative citoyenne Rachid Djebaili, porte-parole des intellos de banlieue Cet ancien footballeur professionnel bisontin s’attelle à un chantier de taille : changer l’image négative de la banlieue. Pour cela, il vient de créer le Mouvement des Intellectuels de Banlieue. anlieue, le mot lui-même est devenu péjoratif. Il charrie les connotations négatives : délinquance, insécurité, économie parallèle, chômage, difficultés sociales, communautarisme. Cette image terne, monochrome, qui a un fond de vérité, éclipse tout le bon de ces quartiers. Elle est aussi lourde à porter que dévastatrice pour les populations qui y vivent. Rachid Djebaili aurait pu se résigner à accepter ce qui semble être acquis désormais comme un état de fait. Mais ce n’est pas dans le tempérament de cet ancien footballeur professionnel qui veut prendre à contrepied une situation que beaucoup considèrent comme établie. L’attaquant bisontin a eu l’idée d’un concept qui en jette. Il vient de créer le Mouvement des Intellectuels de Banlieue ! “Ce mouvement n’est ni politique, ni sectaire, ni communautariste. L’idée, c’est l’échange et la réconciliation” annonce l’instigateur du projet âgé de 38 ans. Son initiative est née sur facebook (déjà 200 amis dont une centaine à Besançon) et elle prendra bientôt forme à Planoise lors de rencontres durant lesquelles toutes les personnes qui le souhaitent, sans distinction, pourront venir échanger sur divers sujets et “proposer des politiques d’avenir pour ces territoires urbains.” La culture et le dialogue pour repousser le bulldozer de l’imaginaire collectif qui roule sur des banlieues sous pression, Rachid Djebaili y croit sans être naïf. “On parle de criminalité, de délinquance, comme si c’était la norme dans les quartiers. Oui, il y a de la misère sociale, c’est indéniable, mais n’oublions pas qu’il y a des gens qui essaient de s’en sortir par la culture, le sport, l’entreprenariat. C’est ce terreau-là que je veux promouvoir. C’est un mouvement de médiation qui doit permettre de déconstruire les psychoses tout en restant pragmatique et rationnel. Il y a toute une génération qui s’émancipe intellectuellement et qui refuse d’être un bouc émissaire. On veut nous faire prendre B Rachid Djebaili est le fondateur du Mouvement des Intellectuels de Banlieue auquel il veut donner une envergure nationale. Bio express Naissance à Besançon le 26 avril 1975 Le footballeur intègre le B.R.C. à 17 ans L’attaquant poursuit sa carrière dans divers clubs en Écosse, Allemagne, Turquie, Moyen Orient. Fin de carrière à Lausanne. Il a 32 ans. 2001, première sélection en équipe nationale algérienne. Il joue contre la France. 2006, il écrit “Le foot expliqué à ma femme”. 2007, il écrit “La racaille”. 2014, il fonde le Mouvement des Intellectuels de Banlieue le chemin du chaos, mais nous ne nous laisserons pas entraîner sur cette pente” martèle le jeune homme. Il justifie son action par le besoin de valoriser les forces vives de ces milieux dits défavorisés afin de freiner leur lente dérive. “J’ai créé ce mouvement car je voyais autour de moi des personnes qui faisaient des choses intéressantes. Mais on ne les met pas en avant car elles ne correspondent pas à l’image dégradée que l’on a des banlieues.” L’état de ces quartiers alimente le fonds de commerce des partis politiques qui ont tous un avis sur la question. Par-delà les discours, aucun n’a apporté la preuve de sa capacité à éponger les problèmes. D’ailleurs ont-ils vraiment intérêt à le faire ? Rachid Djebaili sait que le chantier qui se dresse devant lui est énorme. Mais il est encore temps de le mener. L’enjeu est bien de “reformater les esprits”, y compris ceux des populations qui vivent dans ces quartiers populaires afin de changer la perception que Monsieur Tout-le-monde peut en avoir. “On a créé un contexte Le mensuel qui vous sort du quotidien dans lequel on donne la possibilité à des gens de se placer dans une position victimaire. Deux modèles s’affrontent aujourd’hui dans les quartiers. D’un côté, on assiste à une américanisation de ces territoires. Les séries télé y contribuent. Et de l’autre, il y a un communautarisme basé sur la religion et le discours sectaire. La misère identitaire est plus grave que la misère sociale. Les gens se construisent par rapport aux repères qu’ils ont. Résultat, trop de jeunes ignorent leur potentiel et sont à la merci des discours communautaristes. Il faut créer le déclic pour faire évoluer les mentalités” affirme Rachid Djebaili. Lui a réussi, alors pourquoi pas les autres ? Les repères sur lesquels il s’est construit, il les doit à sa famille, un socle qui peut ouvrir les horizons s’il est solide. Ses parents, un père ouvrier et une mère femme de ménage lui ont donné “l’éducation” et appris “le respect. Ils ont toujours fait en sorte qu’on ne manque de rien.” Sa sœur aînée lui a transmis “les outils pour réussir.” Ce Franco-algérien né à Besançon, issu d’une fratrie de six enfants est fier de sa double nationalité qu’il assume et sur laquelle il a bâti sa carrière de sportif. Il est le fruit d’une France black-blanc-beur qui a sans doute tout à gagner d’une diversité trop redoutée. “Nous devons faire comprendre à beaucoup de Français de souche, qui vivent aussi dans la misère, que la diversité est une chance” affirme le remuant trentenaire. Le porte-parole du Mouvement des Intellectuels de Banlieue est convaincu que son pari peut réussir. “En France, il y a un terreau culturel, une histoire, un héritage. Il y a tout dans ce pays pour s’épanouir. Je le dis car j’ai eu l’occasion d’aller voir ailleurs ce qui se passe. Ici, chacun peut saisir sa chance. Nos quartiers ne sont pas les favelas de Rio.” Avec son Mouvement des Intellectuels de Banlieue, Rachid Djebaili frappe avec habileté un ballon d’idées qui va se loger dans le petit filet de l’ignorance. Ce n’est que le début du match. Il marque un point, mais le chemin vers une victoire incertaine est encore long. T.C. BULLETIN D’ABONNEMENT À renvoyer accompagné de votre règlement à : Publipresse Médias - BP 83 143 - 1 rue de la Brasserie - 25 503 MORTEAU CEDEX 1 an 2 ans (12 numéros) = 27,50€ au lieu de soit 1 numéro gratuit € 2750 Abonnez-vous en ligne sur notre site internet : www.presse-bisontine.fr ou remplissez le bulletin ci-contre : les 12 numéros € au lieu de 30€ 1 numéro GR ATUIT au lieu de 60€ 5250 3 numéros les 24 numéros GRATUITS NOM PRÉNOM ADRESSE CODE POSTAL TÉL 30€ 52,50€ au lieu de 60€ soit 3 numéros gratuits (24 numéros) = VILLE E-MAIL En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et sont communiquées aux destinataires la traitant. Elles peuvent donner lieu à l’exercise du droit d’accès et de rectification auprès de La Presse Bisontine. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM TOM : nous consulter. Du mercredi 19 mars au samedi 29 mars 2014 AGRANDISSEMENT plus de ses 4 500 m fête te ons Animati r ou Ballons pnts* les enfa son 2 GRAND JEU ANNIVERSAIRE Une Peugeot 107 Plus de 60 000 E en bons d’achats 1 000 bouteilles de Champagne 1 cadeau à chaque passage en caisse ** *** **** 2 chances de gagner des milliers de cadeaux* Première chance au Jeu de la Bouteille* INSEREZ LE COUPON REMIS À VOTRE PASSAGE EN CAISSE DANS LA BOUTEILLE GEANTE : Découvrez instantanément si vous avez remporté un bon d’achat ou une bouteille de Champagne*** ` 15,- Valeur t ivemen s exclus en euro n: émissio Date d’ / ficiaire : Bon d’ach Bénéficiaire : / mpter an à co lable 1 ns tout Valeur ue est va valoir da Ce chèq d’émission, à te exclus çon ivement de la da de Besan rU en euros le Supe rant rbu lerie. sauf ca ns la ga sins da et maga at Bon d’achat Bénéficiaire : o: Numér ` 20,- Date d’émission : / / à compter Ce chèque est valable 1 an dans tout de la date d’émission, à valoir Valeur le Super U de Besançon exclusiveme t nt carburan sauf galerie. la dans s en euros magasin et ` 30,- Numéro : Date d’émissi on Bon d’achat / Numéro : : / Ce chèque est vala de la date d’ém ble 1 an à compter ission, à valo ir dans tout le Super U de Bes sauf carburan ançon t et magasins dans la galerie. 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