Le 89 arabe - L`écran de Saint Denis

Transcription

Le 89 arabe - L`écran de Saint Denis
Dimanche 5 février – écran 1 18:00
TABLE RONDE
Le 89 arabe
Réflexions sur les révolutions en cours
avec Benjamin Stora, historien,
spécialiste du Maghreb
et de la colonisation française,
Edwy Plenel, journaliste,
co-fondateur et directeur
du journal en ligne Mediapart
Tahar Chikhaoui, critique de cinéma,
Hala Alabdalla et Thomas Heise,
cinéastes
ENTRÉE LIBRE
L
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a révolution démocratique et sociale qui surgit aujourd’hui dans le monde arabe et, plus
largement, dans le monde musulman, est un événement historique et international majeur. Ce “89”
arabe, qui évoque tout autant le 1989 européen de
la chute du mur de Berlin que le 1789 de la
Révolution française, ébranle en profondeur les
sociétés et touche également les pays européens,
dont la France.
L’analyser, l’expliquer, en évaluer la portée,
est la raison d’être de ce dialogue entre un journaliste, Edwy Plenel, et un historien, Benjamin Stora.
La confrontation entre les interrogations du présent dont témoigne le premier, et la connaissance
du passé que détient le second, est particulièrement éclairante. Elle permet de saisir ce qu’il y a
d’imprévisible, d’inventif, d’inédit dans le soulèvement des peuples mais aussi les faits oubliés ou
les expériences meurtries dont il est pétri.
LE 89 ARABE DE BENJAMIN STORA
ET EDWY PLENEL, ÉD. STOCK 2011
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Dimanche 5 février – écran 1 20:30
IL ÉTAIT UNE FOIS
LA RÉVOLUTION
GIÙ LA TESTA
DE SERGIO LEONE
ITALIE/1971/COULEUR/2 H 37/VOSTF/35 MM
AVEC JAMES COBURN, ROD STEIGER, ROMOLO VALLI,
MARIA MONTI, RIK BATTAGLIA, FRANCO GRAZIOSI
Mexique, 1913. Un pilleur de diligences, Juan Miranda, et
un Irlandais, ancien du Sinn Féin spécialiste en explosifs,
John Mallory, font connaissance. Juan a toujours rêvé de
dévaliser la banque centrale de Mesa Verde et voit en John
le complice idéal pour son braquage. Il fait chanter John
afin de le persuader de s’associer à l’affaire. Tous deux se
trouvent plongés en plein cœur de la tourmente de la
Révolution mexicaine.
« La mélancolie (c’est-à-dire la perte irrémédiable de
quelque chose, ici les illusions politiques) est au cœur d’Il
était une fois la révolution. […] Anarchisant, Leone exprime
les déceptions de sa jeunesse socialiste, son scepticisme
devant les idéologies. Son film démontre que toute révolution est une révolution trahie et que révolution égale
confusion. […]
Le film est génial car il débute ironique et finit tragique.
Débordant de vitalité et de sentiments contradictoires,
lyrique et trivial, porté par les interprétations inoubliables de James Coburn et Rod Steiger, héros léoniens par
excellence, et par les airs légendaires de Morricone, Il
était une fois la révolution est le chef-d’œuvre populaire
et foisonnant de Leone, brassant la violence du XXe siècle et la propre mythologie du cinéaste, avec truculence
et émotion. »
OLIVIER PÈRE, LES INROCKUPTIBLES, 20 NOVEMBRE 2009
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