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Objectif paradis fiscaux
"Tax Heavens", du cliché aux photos in situ. Valises, eaux turquoise et lunettes de soleil.
Les paradis fiscaux, c'est souvent une image. Les discrètes places financières dissimulant les flux d'origine douteuses ou œuvrant à échapper à des fiscalités
moins bienveillantes, ne sont pas toutes piquetées de palmiers et cernées d'eaux turquoise. L'Autriche, l'État du Delaware ou la City de Londres n'ont pas ce
décor de carte postale. En revanche, les îles Cayman réussissent à accorder la figure d'un accueil complaisant aux finances mondiales avec un environnement
qui relève du cliché d'agence de voyage. Mais c'est aussi un endroit fréquenté, un havre de richissimes villégiatures. Deux photographes, Paolo Woods et
Gabriele Galimberti, donnent un aperçu des mœurs des résidents de passage, pourtant moins nombreux que les clients des établissements bancaires qui y ont
élu résidence.
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Paolo Woods en venu en voisin, vivant lui dans un des pays les plus pauvres du monde, Haïti, dont les côtes sont à quelques sept cents kilomètres des trois
confettis que représentent Grand Cayman, Little Cayman et Cayman Brac, les trois îles formant ce territoire d'outre-mer de 260 km2 du Royaume-Uni.
Leurs photos sont exposées dans le cadre du festival néerlandais Noorderlicht, dans la section «To Have and Have Not» (« En avoir ou pas ») qui porte un regard
sur les 1 % des plus riches de la planète. Quelque photos sont visibles en ligne. Les deux photographes envisagent d'élargir leur série sur les Îles Caïmans en
allant poser leurs regards sur Jersey, Chypre, Panama, Luxembourg, Hong-Kong et d'autre « paradis fiscaux ».
Un autre photographe présent dans ce festival néerlandais, Federico Estol a aussi choisi Cayman comme lieu du paradoxe du monde : « L'ironie du sort, c'est
que tous les problèmes de dettes des nations et de coupes sombres dans les budgets pourraient être résolus si les Etats pouvaient collecter les impôts dans ces
richesses cachées des élites », note Federico Estol
.
"Tax Hevens", série de Paolo Woods et Gabriele Galimberti
Noorderlicht Photofestival, Groningen (Pays-Bas), jusqu’au 13 octobre : www.noorderlicht.com
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Cet article est disponible sur : OGC - La Veille | 1