Centre de services partagés du Bloc 3 : un redéploiement pour
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Centre de services partagés du Bloc 3 : un redéploiement pour
Centre de services partagés du Bloc 3 : un redéploiement pour rééquilibrer les effets de la réforme territoriale ? Groupe de travail du 15 avril 2016 Le 15 avril 2016, la Direction générale a invité les organisations syndicales à un groupe de travail (GT) dédié à la future cartographie des CSP du Bloc 3 (centre de services partagés) à compter du 1er janvier 2017. La réunion s'est tenue en présence de la CFDT Finances publiques, de FO DGFiP et de la CFTC-UNSA. Ce GT avait pour objectif de présenter la prochaine implantation des CSP Bloc 3 suite à la réforme territoriale intervenue au 1er janvier 2016, à partir des éléments transmis par la direction générale (DG), dans un contexte présenté aux organisations syndicales comme celui d'une baisse tendancielle de l'activité des CSP et de leurs effectifs ainsi que de la modernisation des procédures de dépenses (dématérialisation, modèle facturier notamment). A l'ordre du jour : l'implantation territoriale des CSP du bloc 3 au 1er janvier 2017 ; la création d'un CSP thématique dédié aux RNF ; les pistes étudiées pour la localisation des services facturiers (SFACT), comptables assignataires du bloc 3 ainsi que la création d'une cellule nationale de référencement des tiers dans le système d'information Chorus. En liminaire, la CFDT Finances publiques a salué la qualité du travail réalisé tant dans les services de la DG que dans les CSP et les SFACT au niveau ministériel et déconcentré. La CFDT Finances publiques a ensuite regretté que la DG ne présente pas l'impact de la réorganisation annoncée sur les emplois des CSP et des SFACT concernés, sujet pourtant majeur dans une réorganisation d'une telle ampleur. Par ailleurs, même si l'enjeu est de trouver une nouvelle adéquation entre l'implantation des CSP et la nouvelle carte administrative française, la CFDT Finances publiques n'apprécie pas "l'industrialisation" des missions sous-jacente dans les notions de " taille critique" des services ou de « regroupement thématique ». La future cartographie des CSP pour maintenir l'équilibre territoriale La DG a fait le choix de maintenir, dans la majorité des cas, un CSP dans les anciennes capitales régionales afin de maintenir l'équilibre territorial. Par ailleurs, la DG a annoncé que le regroupement des CSP se fera en deux vagues successives entre janvier et septembre 2017. Ainsi, en janvier 2017, le CSP de Lyon reprendra l'activité du CSP de Clermont-Ferrand qui, en parallèle, prendra en charge l'exécution des recettes non fiscales (RNF) des autres CSP Bloc 3. Toujours en janvier, le CSP de Caen reprendra les dépenses traitées actuellement par le CSP de Rouen. A partir de septembre 2017, les CSP « cibles » (Amiens, Besançon, Châlons-En- Champagne, Montpellier et Poitiers) reprendront la gestion des actes traités au préalable par les CSP "sortants" de Lille, Dijon, Strasbourg, Metz, Toulouse, Bordeaux et Limoges. Avenir des missions des CSP La CFDT finances publiques a demandé à la DG d'expliciter la notion de "taille critique" et de chiffrer la "baisse tendancielle" d'activité liée à la modernisation des processus de gestion. Ainsi, selon la DG, une structure entre 10 et 20 agents permettrait d'améliorer la gestion des CSP et simplifierait sa mission comme le travail des agents. Par ailleurs, entre 2014 et 2013, le nombre d'actes de gestion assuré par les CSP aurait baissé de moitié, en raison de l'augmentation des actes dématérialisés et/ou traités en flux 4. Selon la DG, les processus de rationalisation de la chaîne de la dépense doivent permettre de professionnaliser les agents des CSP, en valorisant leurs compétences. Ainsi, la DG souhaite développer la qualité des informations communiquées aux services prescripteurs, via des restitutions spécifiques. La CFDT Finances publiques reste attentive à ce que la "professionnalisation" annoncée ne se transforme pas en hyperspécialisation des agents, avec les risques psychosociaux qu'elle entraîne. Le souhait d'une "colocalisation" des SFACT avec leur CSP Bloc 3 En préambule, la DG a rappelé l'efficacité et la performance du modèle facturier ainsi que la qualité du travail des agents. La DG a ensuite exprimé le souhait d'une "colocalisation" des CSP Bloc 3 avec leurs comptables assignataires organisés en mode facturier. Pour les SFACT qui perdraient l'assignation du Bloc 3, est étudiée, en compensation, l'assignation du Bloc 1 et/ du Bloc. Par ailleurs, l'extension du périmètre du modèle facturier (notamment de la police et de la gendarmerie), dont la généralisation à l'ensemble des ministères est prévue à l'horizon 2017, doit permettre de compenser la baisse d'activité des SFACT suite à la perte de l'assignation du Bloc 3. La DG a exprimé sa préoccupation envers la pérennité des services de la dépense monoassignataire en raison de la baisse d'activité généralisée et le contexte budgétaire qui implique une réduction du volume d'emploi. La CFDT réservée sur Chorus, un système d'information qualifiée de "pleinement performant" par la DG La CFDT finances publiques et la DG s'accordent sur la qualité du travail des agents et les nombreuses compétences acquises sur Chorus. La DG annonce que les limites rencontrées dans Chorus lors de précédents transferts d'assignations comptables vont être surmontées et permettre le transfert complet des actes de gestions. Une expérimentation est en cours. La CFDT finances publiques reste cependant réservée sur les performances annoncées de Chorus et sur la capacité du progiciel à gérer des transferts d'une telle ampleur. L'annonce d'un CSP thématique dédié aux RNF après une phase d'expérimentation La CFDT Finances Publiques a regretté l'absence de communication d'un bilan de 2 l'expérimentation avant la séance afin de nourrir les débats. La DG exprime la nécessité de créer un CSP dédié aux RNF et au macro-processus MP5, jugé très complexe et que les agents des différents CSP n'utilisent pas au quotidien. L'expérimentation en 2016 a porté sur les RNF de la DGFiP (hors titre II – Rémunération des agents publics). Cette expérimentation est jugée « concluante », notamment en terme de liaisons techniques avec les services prescripteurs et les comptables assignataires, et la DG souhaite l'étendre en 2017 au titre II et à l'ensemble des RNF du Bloc 3. Pour les prescripteurs et les comptables assignataires, ce regroupement sur un CSP ne modifie rien. La CFDT finances publiques a demandé la communication d'une fiche d'impact sur les restructuration liées au CSP thématique, et notamment en matière d'emplois. En réponse, la DG a affirmé que le sujet des emplois n'était pas encore déterminé, seule l'implantation géographique est décidée. Cellule de centralisation des tiers dans Chorus La DG a également annoncé à ce GT la création du cellule nationale de centralisation des tiers dans Chorus. L'organisation actuelle est très fragile en raison de la faiblesse du nombre d'ETP répartis sur le territoire : la dispersion des moyens augmente le risque de tentative de fraude externe. Pour la DG, ce risque nécessite la création d'un service à compétence nationale, localisé dans un ancien chef lieu de région d'ici 2017, pour compenser la perte d'activité suite à la réorganisation territoriale. L'accompagnement de la réforme Les agents concernés par ces évolutions bénéficieront des mesures indemnitaires prévues en cas de restructuration. Les règles de gestion de ce cadre leurs seront applicables. La CFDT Finances publiques restera attentive à la mise en œuvre de cette restructuration affectant tous les CSP du territoire. Pour la CFDT Finances publiques, ce GT tend à prouver que l'absence d'impact de la réforme territoriale sur la DGFiP, annoncée par le Directeur général, est un leurre. Paris, le 21 avril 2016 3