La purification de sa maison (Mat. 21.12-17)

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La purification de sa maison (Mat. 21.12-17)
La purification de sa maison (Mat. 21.12-17)
Introduction
Commerce & religion
Il est vraiment surprenant que la religion fasse parfois l’objet d’un commerce éhonté.
Vraisemblablement, le plus grand scandale de l’histoire du christianisme est le commerce des
indulgences.
Une indulgence, au regard de la doctrine catholique...
 est la rémission totale ou partielle devant Dieu de la peine temporelle encourue en raison d'un
péché. Ce n’est pas à proprement parlé le pardon des péchés, mais la limitation des
conséquences au purgatoire du péché. Je parle ici en termes de logique interne de la doctrine
catholique – le purgatoire est une invention, tout comme l’idée que la rémission de la culpabilité
maintenait encore une conséquences punitive dans l’au-delà.
 Les indulgences sont régies par le Code de droit canonique. Le chapitre IV, titre IV, canon 992 dit
ceci : « la rémission devant Dieu de la peine temporelle due pour les péchés dont la faute est déjà
effacée, rémission que le fidèle bien disposé obtient à certaines conditions déterminées, par
l'action de l'Église, laquelle, en tant que dispensatrice de la rédemption, distribue et applique par
son autorité le trésor des satisfactions du Christ et des saints. »
Croyant avoir un tel pouvoir, l’église a donné cette « rémission » contre bonne œuvre, ou contre
argent. Dès le 14e siècle, John Wyclif et Jean Hus ont dénoncé ces pratiques comme étant antibibliques, et source de beaucoup de corruption.
Une corruption qui a atteint son apogée au 16e siècle, lorsque les papes décidèrent de financer la
Cathédrale St Pierre par la vente d’indulgences en Europe. Un dominicain du nom de Johann Tetzel y
fit fureur. Dans toute l’Europe, il s’écriait : « aussitôt que l'argent tinte dans la caisse, l'âme s'envole du
Purgatoire » - il était l’envoyé de l’archevêque de Mayence qui récupérait une commission de 50%.
Devant l’abomination de ce commerce, Martin Luther réagit avec passion. Les 95 thèses qu’il afficha
sur la porte de son église dénoncèrent ce commerce et rappelèrent que Dieu seul justifie les
pécheurs. Ce fut le début du protestantisme.
Quel bonheur que des hommes comme Wyclif, Hus, Luther, Calvin, et d’autres encore, se soient
élevés contre le commerce de la religion. Et je voudrais être très précis sur ce que j’entends par
« commerce de la religion ». C'est lorsqu’on place devant les hommes qui veulent accéder à Dieu une
contrainte financière, ou lorsqu’on profite de la soif de Dieu pour leur faire payer un service spirituel.
Lecture : Matthieu 21.12-17
Une maison de pureté (21.12)
« 12 Jésus entra dans le temple, il chassa tous ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple, il
renversa les tables des changeurs et les sièges des vendeurs de pigeons. »
Nous sommes mardi matin. Jésus entre à Jérusalem. Il jouit d’une immense popularité et tout le
monde devait avoir en tête l’acclamation qu’il avait reçue lors de son entrée triomphale.
Jésus entre dans le temple, et il est probablement ici dans la cours extérieure, où les Juifs comme les
non-Juifs avaient le droit de se rendre – alors qu’il était interdit à un non-Juif, sous peine de mort, de
rentrer plus près du lieu saint.
Évangile selon Matthieu
Matthieu 21.12-17
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Dans cette cour qui faisait tout de même partie du complexe du temple, se trouvaient tout un tas de
gens qui appréciaient beaucoup les fêtes religieuse juives, et notamment celle de la Pâques. C’était
un véritable bazar, un marché sordide où se mêlait la cupidité et les privilèges de certains.
 Tout d’abord vous aviez des changeurs. Cambistes des temps anciens, ils permettaient aux
pèlerins, qui venaient de tous les horizons, de changer leurs pièces de monnaie romaines en
pièces de monnaie utilisables dans le temple. Exode 30.13 avait établi l’utilisation du « sicle du
sanctuaire » comme taxe. Différents rites de purification exigeaient aussi un paiement en argent
du sanctuaire. Ces banquiers n’étaient pas très scrupuleux sur le taux de change, notamment
parce qu’ils avaient dû débourser beaucoup d'argent pour obtenir leur concession.
 Ensuite vous aviez les vendeurs d’animaux. On pouvait acheter des bœufs, des agneaux, des
pigeons. Les prix pratiqués à cette période-là de l’année étaient multipliés par 10. C’est
Eldersheim, ce rabbin devenu chrétien qui le mentionne. Vous allez me dire que les pèlerins
auraient pu venir avec leurs propres animaux. Mais… il fallait qu’ils soient acceptés par les
prêtres. Or les prêtres étaient contrôlés par Anne & Caïphe, ceux-là même qui s’assureront de la
condamnation de Jésus au sanhédrin. C’est eux qui autorisaient, sur quelques mètres carrés, la
vente des animaux… Vous voyez ce qui se passait ?
- Voici l’agneau à sacrifier pour notre famille
- Tu l’as acheté où ?
- Ben, je l’ai apporté de Galilée…
- Ah, il faut que je l’examine… Ecoute, il n’est pas kosher. Va donc t’en procurer un dans la
cour…
- Mais c’est trop cher.
- Tant pis, je peux pas sacrifier un animal impur…
 Et puis il y avait d’autres « pigeons » – Jésus fait des reproches aux acheteurs ! Ceux qui
faisaient en sorte que ce commerce se poursuive et prospère.
Je n’exagère pas. Quelques décennies plus tard, le peuple s'est littéralement rebellé pour que tout
cela cesse. Car le peuple était exaspéré de ce trafic, qu’il ne pouvait cependant pas contourner s’il
voulait offrir à Dieu ce que la Loi exigeait.
C’était comme si Dieu était au bout d’un chemin, mais que les religieux avaient conçu tout un tas
d’obstacles pour que les hommes ne parviennent pas à lui, mais s'arrêtent près d'eux. La frustration
devait être immense pour les adorateurs scrupuleux qui souhaitaient véritablement porter un culte au
Seigneur. Se sentir détroussés par ceux-là mêmes qui doivent vous protéger. C’est une forme d’abus
spirituel insoutenable.
C’est la 2nde fois que Jésus chasse les vendeurs. La première, c’était au tout début de son ministère :
“13 La Pâque des Juifs était proche, et Jésus monta à Jérusalem. 14 Il trouva établis dans le temple les vendeurs de
bœufs, de brebis et de pigeons, et les changeurs. 15 Il fit un fouet de cordes et les chassa tous hors du temple, ainsi
que les brebis et les bœufs ; il dispersa la monnaie des changeurs, renversa les tables 16 et dit aux vendeurs de
pigeons : Otez cela d’ici, ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic.” (Jean 2:13-16)
Certains ont douté que Jésus ait pu recommencer. Mais il faut réaliser l’immense popularité de Jésus
parmi les foules rassemblées à Jérusalem. Arrêter Christ à ce moment là aurait été une faute grave et
aurait probablement causé pas mal d’émeutes. Il faut toujours attendre le bon moment pour arrêter :( D’autre part, la foule était souvent exaspérée par ce racket religieux.
Le temple ne doit pas être un lieu où les intérêts de Dieu sont bafoués.
Puisqu’il n’y a pas de temple aujourd’hui, comment appliquer cette histoire ?
 Ne mettons jamais un intérêt personnel ou ecclésial devant la personne de Dieu, et surtout pas
entre Dieu et les hommes. Finalement, c’est cela le scandale des indulgences. Des hommes ont
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Évangile selon Matthieu
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Matthieu 21.12-17
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voulu monnayer l’accès à Dieu, les grâces de Dieu. Se faisant, ils ont exploité la crédulité et la
spiritualité des hommes pour leurs propres intérêts.
Il est important que les services spirituels de l’église soient gratuits. Je refuse les contributions
financières pour les enterrements et pour les mariages. Et bien sûr pour le partage de l’Evangile !
Jésus dit : « …Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement » (Matthieu 10:8). Il est terrible
d’entendre les télévangélistes américains parler de l’argent qu’il faut leur donner pour que des
guérisons aient lieu…
Comprenez-moi bien. La Bible parle de générosité. C’est plus que normal de donner 10% de ses
revenus pour l’œuvre de Dieu – ce n’est pas encore de la générosité ! Dieu nous demande d’aller audelà de ces lois, dans un esprit de joie, de générosité pour l’œuvre de Dieu… Ce n’est pas non plus
quelque chose à exiger pour venir à Dieu. On n’en fait pas un obstacle sur le chemin du Seigneur.
Cela doit provenir du cœur. D’un désir personnel d’honorer Dieu…
Bref, Jésus se manifeste ici comme le Seigneur du Temple. Celui qui autorise ou interdit ce qui s’y
passe.
Une maison de prière (21.13)
Et il leur dit : Il est écrit : Ma maison sera appelée une maison de prière. Mais vous, vous en faites
une caverne de voleurs.
13
Pour justifier son comportement, Jésus rappelle ce que la Bible dit : “Je les amènerai sur ma
montagne sainte et je les réjouirai dans ma Maison de prière ; Leurs holocaustes et leurs sacrifices
seront agréés sur mon autel ; Car ma Maison sera appelée une Maison de prière pour tous les
peuples.” (Esaïe 56:7)
Lorsque Salomon a construit le temple, il l’a dédié avec cette prière :
“29 Que tes yeux soient nuit et jour ouverts sur cette maison, sur le lieu dont tu as dit : Là sera mon nom ! Écoute la
prière que ton serviteur fait en ce lieu … 33 Quand ton peuple d’Israël sera battu devant l’ennemi, pour avoir péché
contre toi, s’ils reviennent à toi et célèbrent ton nom, s’ils t’adressent des prières et des supplications dans cette
maison, 34 c’est toi qui écouteras des cieux. Tu pardonneras le péché de ton peuple d’Israël et tu les feras revenir
dans le territoire que tu as donné à leurs pères ! 35 Quand le ciel sera fermé et qu’il n’y aura pas de pluie, parce qu’ils
auront péché contre toi ; s’ils prient dans ce lieu, célèbrent ton nom et reviennent de leurs péchés, 36 parce que tu les
auras humiliés, c’est toi qui écouteras des cieux, tu pardonneras le péché de tes serviteurs et de ton peuple d’Israël.
Car tu leur enseigneras la bonne voie dans laquelle ils devront marcher, et tu feras venir la pluie sur la terre que tu as
donnée en héritage à ton peuple !” (1 Rois 8:29, 33-36)
La Maison de l’Eternel était un lieu de pardon, de grâce, de prière, de communion avec Dieu :
 Le psalmiste s’exclame : “Je demande à l’Éternel une chose, que je recherche ardemment :
Habiter toute ma vie dans la maison de l’Éternel, Pour contempler la magnificence de l’Éternel Et
pour admirer son temple.” (Psaumes 27:4)
 C’était un lieu où l’on se prosternait, reconnaissant la grandeur du Seigneur (Psaumes 5:8 :
« Mais moi, par ta grande bienveillance, je vais à ta maison, Dans la crainte qui t’est due, je me
prosterne devant ton saint temple »)
 Un lieu où se souvenait de la bienveillance de Dieu (Psaumes 48:10 : « O Dieu, nous pensons à
ta bienveillance Au milieu de ton temple »)
 Jésus évoque le style de comportement qu’il voulait qu’on ait dans ce temple :
“10 Deux hommes montèrent au temple pour prier ; l’un était Pharisien, et l’autre péager. 11 Le Pharisien, debout, priait
ainsi en lui–même : O Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont
accapareurs, injustes, adultères, ou même comme ce péager : 12 je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de
tous mes revenus. 13 Le péager se tenait à distance, n’osait même pas lever les yeux au ciel, mais se frappait la
poitrine et disait : O Dieu, sois apaisé envers moi, pécheur. 14 Je vous le dis, celui–ci descendit dans sa maison
justifié, plutôt que l’autre. Car quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé.” (Luc 18:10-14)
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Évangile selon Matthieu
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Matthieu 21.12-17
Ainsi, on venait contempler la magnificence de Dieu, et on venait dans l’humilité, sans lever trop
facilement la tête, et en tout cas jamais avec l’idée de mériter le regard de Dieu, que notre spiritualité
impressionne Dieu. Mais plutôt avec émerveillement, confession & gratitude…
Hélas, c’était devenu une « caverne de voleurs » ! Le commerce du temple était plus intéressant pour
ceux qui avaient la charge du culte, que le culte dans le temple. Pour ajouter du poids à ses propos,
Jésus cite encore l’Ancien Testament, cette-fois en Jérémie :
“9 Quoi ! voler, commettre des meurtres et des adultères, Faire de faux serments, Offrir de l’encens à Baal, Vous
rallier à d’autres dieux Que vous ne connaissez pas ! 10 Puis vous venez vous placer devant moi, Dans cette Maison
sur laquelle mon nom est invoqué, Et vous dites : Nous sommes délivrés Et c’est afin de commettre toutes ces
horreurs ! 11 Est–elle à vos yeux une caverne de brigands, Cette Maison sur laquelle mon nom est invoqué ? Je le
vois moi–même, dit l’Éternel.” (Jérémie 7:9-11)
C’est décevant d’avoir soif, et de s’approcher d’une fontaine… qui ne fonctionne pas. Il y a un réel
détournement de la fonction du temple... La maison de Dieu est un lieu de prière, un lieu où Dieu est
au centre. Pas l’argent. Pas l’intérêt individuel…
Une maison de guérison (21.14)
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Des aveugles et des boiteux s’approchèrent de lui dans le temple. Et il les guérit.
La colère du Seigneur est pourtant vite adoucie. Des aveugles, des boiteux – des exclus finalement.
Ils s’approchent de Jésus. Dans le Temple. Et la compassion de Christ, encore une fois, se manifeste.
Ça a dû être être saisissant comme spectacle ! Les tables renversées, des pièces d’argent
éparpillées… des centaines de cages de pigeons brisées… peut-être que plusieurs animaux étaient
encore agités de ce chamboulement… quelques meuglements d’animaux pouvaient s’entendre
encore… Tous les puissants venaient de recevoir une humiliation terrible, un coup brutal… ils avaient
fui.
Et là s’approchent des aveugles et des boiteux… Les méprisés du moment. Surtout par l’intelligentsia
religieuse de l’époque, qui ne voyait dans de telles personnes que des maudits, des gens qui
expiaient le péché par leurs handicaps, ou qui expiaient ainsi le péché de leurs pères (Jean 9.2)…
Des gens qui passaient le plus clair de leur temps à mendier, et notamment dans le temple.
Ces petites gens perçoivent que la colère du Maître ne leur est pas adressée. Jésus ne méprise pas
la souffrance. Chaque fois qu’il a pu, il l’a soulagée. C’est un gage de sa puissance, mais c’est aussi
un gage de sa grâce. De sa bienveillance.
Le jour vient où Christ reviendra. Il manifestera ces deux attitudes : jugement et grâce. Jugement de
tous ceux qui auront piétiné sa personne. Grâce de tous ceux qui se seront approchés de lui
humblement, dans la dépendance vis-à-vis de lui…
Pouvez-vous venir à Dieu pour être guéri ? Sûr, physiquement aussi ! Jésus l’a fait. Il le fait de temps
en temps – sans que ce soit une obligation. Il le fera, c’est certain aussi ! Mais il guérit aussi ceux qui
sont fatigués et chargés… ceux qui sont découragés, las de leurs luttes, las de leur contexte, de leur
souffrance…
L’apôtre Pierre l’écrit ainsi : “6 Humiliez–vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous
élève en temps voulu. 7 Déchargez–vous sur lui de tous vos soucis, car il prend soin de vous.” (1
Pierre 5:6-7)
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Évangile selon Matthieu
Matthieu 21.12-17
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Hébreux 4.15 nous rappelle ceci : « nous n’avons pas un souverain sacrificateur incapable de
compatir à nos faiblesses ; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses sans commettre
de péché… »
 On se sent seul parfois ? Jésus peut dire ‘je sais’
 On se sent profondément attiré par un péché ? Jésus peut dire ‘je sais’
 On se sent découragé au point de ne plus vouloir continuer ? Jésus peut dire ‘je sais’
 On se sent au bord de l’amertume devant la méchanceté de quelqu’un ? Jésus peut dire ‘je sais’
 Et il ne dit pas « je sais » d’un point de vue extérieur à notre humanité. Il ne connaît pas cela de
façon intellectuelle. Il le sait et le connaît de façon personnelle, il l’a expérimenté.
 Et il vient à notre secours. Il prie devant le Père.
 Sa maison est un lieu de compassion, où nous pouvons chercher son secours. Son aide…
Une maison de louange (21.15-17)
Mais les principaux sacrificateurs et les scribes furent indignés, à la vue des merveilles qu’il avait
faites, et des enfants qui criaient dans le temple : Hosanna au Fils de David. 16 Ils lui dirent : Entends–
tu ce qu’ils disent ? Oui, leur répondit Jésus. N’avez–vous jamais lu ces paroles : Tu as tiré des
louanges de la bouche des enfants et de ceux qui sont à la mamelle ? 17 Il les laissa et sortit de la ville
pour aller à Béthanie où il passa la nuit.
15
La baffe de cette purge du temple et la puissance manifestée avec ces miracles, auraient pu attendrir
les cœurs des principaux sacrificateurs et des scribes – hélas !
Lisons ensemble Jean 3.16-21 :
“16 Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais
qu’il ait la vie éternelle. 17 Dieu, en effet, n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que
le monde soit sauvé par lui. 18 Celui qui croit en lui n’est pas jugé ; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il
n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. 19 Et voici le jugement : la lumière est venue dans le monde, et les
hommes ont aimé les ténèbres plus que la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. 20 Car quiconque fait
le mal a de la haine pour la lumière et ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient réprouvées ; 21
mais celui qui pratique la vérité vient à la lumière, afin qu’il soit manifeste que ses œuvres sont faites en Dieu.” (Jean
3:16-21)
Vous avez remarqué pourquoi les gens ne viennent pas à la lumière du Christ ? Pas par manque de
lumière. Regardez le verset 19 : « parce que leurs œuvres étaient mauvaises ». Les sacrificateurs et
les scribes savaient que le Messie devait naître à Bethlehem, qu’il ouvrirait les yeux des aveugles et
les oreilles des sourds… Ce n’est pas par manque d’information que les gens ne viennent pas à
Christ, mais parce qu’ils ne veulent pas de sa lumière.
Entre autres, parce que le culte du Temple, tel qu’ils l’avaient orchestré, les mettait en avant. Or Jésus
est l’objet du temple. Sa présence aurait dû les illuminer, mais malheureusement, c’était une ombre à
leur gloire. Ils ne pouvaient concevoir qu’ils avaient là le Roi de gloire…
Les garçons qui sont là ont probablement une douzaine d’années. Ils venaient, comme Jésus l’avait
fait dans sa jeunesse, pour leur première pâque. Les propos des enfants sont d’une immense
sobriété : « Hosanna au Fils de David ! ». Cela n’affirme que la messianité de Jésus – et ça ne va pas
trop loin. Pourtant, ça gêne considérablement les religieux qui aimeraient bien que Jésus se plie à leur
analyse…
Comme d’habitude, Jésus cite la Bible ! Le Psaume 8 :
1 Au chef de chœur. Sur la guittith. Psaume de David. 2 Éternel, notre Seigneur ! Que ton nom est magnifique sur
toute la terre ! Toi qui établis ta majesté au–dessus des cieux. 3 Par la bouche des enfants et des nourrissons Tu as
fondé ta force à cause de tes adversaires, Pour imposer silence à l’ennemi et au vindicatif.
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Matthieu 21.12-17
Dans ce psaume, ce sont les nourrissons, les enfants de trois ans qui viennent d’être sevrés qui
louent Dieu.
Si des nourrissons louent Dieu ainsi, que dire de garçons de 12 ans ! Eux aussi ont l’honneur et le
privilège d’exalter Dieu.
Christ sera loué et exalté, même s’il faut pour cela que les pierres crient ! (Luc 19.40)
La confrontation est terminée. « Il les laissa ». C’est assez simple. Ils sont là, plantés dans le
désordre, incapables de résister à sa sagesse. Ils se retrouveront. Il y aura encore plusieurs joutes
verbales. Plusieurs confrontations. Et puis Jésus prononcera un jugement prophétique terrible sur ce
système religieux, qui fait l’objet de tout un chapitre (23).
« 17 Il les laissa et sortit de la ville pour aller à Béthanie où il passa la nuit. »
Béthanie. Là où se trouvaient Lazare, Marie, Marthe. Ses amis. Il n’est pas écrit qu’ils étaient là. Peutêtre qu’ils étaient tous à ciel ouvert quelque part dans les environs… Toujours est-il qu’ils quittent ce
lieu, ou dans trois jours, Jésus sera crucifié.
Conclusion
Toute cette histoire nous rappelle que le Temple était :
 Une maison de pureté (21.12)
 Une maison de prière (21.13)
 Une maison de guérison (21.14)
 Une maison de louange (21.15-17)
Le temple a été détruit en 70 ap. J.-C. Il n’y a plus de temple physique, et l’habitation de Dieu n’est
pas dans une maison, pas dans un temple – pas encore, puisqu’il sera reconstruit pendant le
Millenium. Pendant l’ère de l’église, le temple de Dieu, c’est quoi ? Deux choses :
 D’abord, l’ensemble des croyants authentiques, c'est à dire régénérés par l’Esprit de Dieu. 2
Corinthiens 6:16 : « Quel contrat d’alliance entre le temple de Dieu et les idoles ? Car nous
sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit : J’habiterai et je marcherai au milieu d’eux ;
Je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. » 1 Corinthiens 3:16 « Ne savez–vous pas que vous
êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? » Et Paul ajoute : « Si quelqu’un
détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le temple de Dieu est saint, et c’est ce que vous
êtes » (3:17).
 Deuxièmement, c’est le corps individuel du croyant. 1 Corinthiens 6:19 « Ne savez–vous pas
ceci : votre corps est le temple du Saint–Esprit qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu, et
vous n’êtes pas à vous–mêmes ? »
Alors je me dis que c’est intéressant, pour conclure ce message, d’envisager ces mêmes points,
quant sur chacun de ces aspects.
Qu’en est-il de l’église ?
 Une maison de pureté – ou bien y a-t-il le cancer de la médisance, de la compétition…
 Une maison de prière – ou bien l’église joue-t-elle à l’église, sans véritablement prendre part à la
prière, ensemble le dimanche, dans les églises de maison ou encore dans les réunions de
prière…
 Une maison de guérison – ou bien l’église a-t-elle cessé de prendre soin de ceux qui sont
abattus ? Ou bien est-ce que vous êtes dans une logique d’abattement, où vous n’attendez plus
que Dieu vous change…
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Une maison de louange – est-ce que la soupe à la grimace, où l’on n’a plus de reconnaissance, et
où l’on se contente de ressasser tout ce qui ne va pas, empoisonnant la vie de ceux qui nous
entendent ?
La seule fois que Jésus a utilisé la force, c’était pour chasser les profanes du temple – certainement
pas pour les forcer à rester !!
Qu’en est-il de nos corps ?
 Une maison de pureté ?
 Une maison de prière ?
 Une maison de guérison ?
 Une maison de louange ?
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