Overdose sur tous les fronts!

Transcription

Overdose sur tous les fronts!
aires
Solid
Groupe Orange : UAT - AVSC - CCO
Fédération des activités postales
et de télécommunications
25/27 rue des Envierges 75020 Paris
Tél : 01 44 62 12 00
Fax : 01 44 62 12 34
Courriel : [email protected]
Site : www.sudptt.fr
Paris, novembre 2013
Overdose sur
tous les fronts!
« Je constate avec beaucoup de plaisir, et
de plus en plus, dans les entretiens que je fais
avec nos investisseurs, que les marchés financiers retrouvent le chemin de la confiance avec
nous. La reprise de plus de 40 % de notre
cours est là pour l'attester » Stéphane Richard,
octobre 2013.
le seul contact avec les machines soit le
monde dont on rêve. Et indiscutablement,
Orange participe à construire la barrière pour
les populations les moins aguerries aux technologies de l’information.
Etre accueilli par un être humain devient un
luxe qu’un-e client-e devra payer, pas sur que
unités telles les UAT, n’est plus de mise. Cela
se fait soit aux forceps, soit au chantage.
Dans les régions, les directions Orange
restructurent, réorganisent à tour de bras en
Même si l’embellie boursière a été de courte saisissant les «opportunités» (sic !) créées par
durée, ce retour de confiance n’est pas le fruit les nombreux départs de collègues en TPS.
du hasard. Orange serre les boulons. En réduisant considérablement les effectifs, notamment Quand la direction parle d évoludans les services de la relation clients, la boîte tion et d organisation du travail !
poursuit à vitesse grand V sa politique de
g Après la DO Ouest initiatrice, les projets
réduction des coûts. Elle laisse les services se
désertifier et de fusion AVSC CCO pleuvent tel en
force l’adapta- Normandie-Centre, Sud-Est, Sud-Ouest et
tion de son Centre Est. Dans l’immédiat, ce sont les sero r g a n i s a t i o n vices transverses qui sont sur la sellette. Au
interne.
En rythme des départs en TPS, et des non recrugénéral, ces tements, les plateaux et les backs seront bienmesures plai- tôt concernés.
sent aux marg La simplification des applications et des
chés.
offres est annoncée. Il est vrai qu’il y a de quoi
faire, vue leur complexité et leur nombre ! Si
au moins cela permettait aux soutiens et
“L autogestion” à la sauce de
expert-es de travailler plus sereinement. Mais
l entreprise
tout est pensé pour automatiser au maximum
La clientèle est incitée à avoir de plus en et supprimer de l’emploi. De nouveaux outils
plus recours à la digitalisation. L’entreprise a sont lancés, tel un nouveau CRM. Il s’agit de
ainsi tout à gagner à développer les canaux du simplifier l’accueil téléphonique avec une prise
web : c’est économique en emplois. Moins en charge globale du client. Tous les actes de
besoin de personnel pour répondre au télé- gestion ou commerciaux seront tracés, du pasphone, les clients-es sont invités à “auto-gérer” sage en AD à l’appel à l’UAT.
leurs comptes par internet, leur assistance
g La polyvalence et la polycompétence inditechnique et même leur dépannage. Ils peu- viduelle et collective deviennent la règle, pervent même déposer des réclamations via leur mettant ainsi pour l’entreprise une adaptation
espace client en utilisant le service constante à l’activité et aux flux d’appels. La
«jerécl@me».
notion de volontariat, prévalant dans certaines
Cela bouge
ici et là...
CCOR Grand
Est, grève tous les
samedis depuis le
mois de mars pour
la reconnaissance
des qualifications,
le respect des données personnelles,
le wrap up libre et
la transparence des
règles d’attribution
de congés.
g
CCOR RhôneAlpes-Auvergne,
mobilisation unitaire
réussie et en fanfare sous les fenêtres de la direction,
le 22 octobre,
même les intérimaires étaient de la
partie. Les collègues du front et
du front/prévenance demandaient
la réduction de
leurs objectifs qui
ne cessent de grimper, mais aussi du
temps pour mieux
communiquer au
sein des équipes et
des plateaux. La
direction a tenté de
désamorcer le
mouvement en
annonçant une
baisse des objectifs
et la tenue de réunions d’équipe
régulière, mais cela
n’a pas entamer la
mobilisation.
g
A Orange, on travaille plus en gagnant moins
puisqu’il n’y a aucune reconnaissance de qualifications en retour des efforts fournis, hormis
quelques malheureuses primes versées ici ou là,
histoire de désamorcer les mécontentements.
Le droit à la vie en dehors du travail est
remis en cause en permanence, pression sur les
horaires, refontes des plannings, difficultés exacerbées pour poser ses congés : la situation devient de plus en plus critique et est génératrice de forts mécontentements.
g
Encore des outils pour contrôler, superviser et
organiser l activité !
Pour que toutes les pièces du puzzle puissent s’assembler, l’entreprise
veut un contrôle de l’activité plus rapide et plus fin. BQP, OPOCI (qui va
remplacer Calabrio), EVITA permettent de fliquer chacune et chacun à un
niveau jamais atteint dans l’entreprise, d’autant que les «bonnes vieilles»
méthodes de pression n’ont pas disparues. La diffusion globale de résultats individuels refleurit ainsi que l’affichage des conseiller-es en pause ou
en ligne.
Stéphane Richard vient d’engager Orange dans la protection des données des client-es en signant une charte au cours du Show “Hello”. A
quand une vraie protection des salarié-es !
Paroles, paroles, paroles !
De plus, dans son message d’octobre aux salarié-es, il affirme : «Nous
devons continuer à nous adapter en ayant plus que jamais conscience que
ces ajustements nécessaires doivent s'effectuer dans la préservation d'un
climat social de qualité ».
11000 suppressions d’emplois sont programmées d’ici fin 2015, la
seule préoccupation des dirigeants de l’entreprise est de retrouver la
confiance des marchés financiers. Et on nous parle de « préserver un
climat social de qualité». Les signaux du mal être au travail sont bien là.
Les alertes syndicales ont été faites mais la direction continue dans sa
logique de réduction des coûts. Personne ne doit y laisser sa santé et
l’employeur est tenu de donner aux salarié-es les moyens de faire leur
travail dans de bonnes conditions…
L’adaptation des objectifs à la réalité de l’activité, l’amélioration des conditions de travail, l’arrêt de la surveillance, le
droit à la vie en dehors du travail par le respect des congés,
des plannings, la reconnaissance des qualifications acquises sont des exigences légitimes.
Elles ne peuvent pas rester de simples souhaits.
Fédération des activités postales et de télécommunications
25/27 rue des Envierges 75020 paris
Tél : 01 44 62 12 00 - Fax : 01 44 62 12 34
Courriel : [email protected]
Site : www.sudptt.fr