Le courrier électronique

Transcription

Le courrier électronique
Microtel Caen-Hérouville
Groupe MAC
Jean Saquet
lundi 20 septembre 2010
Le courrier électronique
L'utilisation du courrier électronique est maintenant très répandue. Mais les fournisseurs d'accès
(F.A.I.) ont de plus en plus tendance à privilégier un mode d'accès à celui-ci qui ne correspond pas
au mode original et surtout introduit certaines limitations.
Ce texte a pour but de favoriser la compréhension des mécanismes liés au courrier et de donner des
conseils pour son utilisation.
Les grandes lignes du fonctionnement
Une adresse électronique (rien à voir avec les adresses Internet des machines) est constituée :
– d'une identification de l'abonné (exemple Michel.Dupond)
– du signe « @ » que l'on prononce « at »
– du nom de domaine du fournisseur (exemples orange.fr, free.fr, …)
Chaque domaine gère les courriers de ses abonnés, au moyen d'un serveur de courrier. C'est une
machine munie de logiciels appropriés. Seules ces machines sont habilitées à échanger du courrier
en provenance de ou à destination des abonnés de domaines différents. On les appelle des MTA ou
Mail Transfer Agents.
Chaque abonné utilise un micro-ordinateur pour accéder (lire) à son courrier ou en envoyer. Il
utilise pour cela un logiciel qui est un MUA (Mail User Agent).
Le MUA d'un abonné dialogue en principe UNIQUEMENT avec le MTA du domaine auquel il est
abonné.
Ainsi, lorsque [email protected] désire envoyer un courrier à [email protected], ceci
se passe en trois temps :
– Michel Dupont rédige son courrier et l'envoie au serveur de mail (MTA) de orange
– Le serveur d'orange voit que la destinatrice est chez Free, donc envoie le mail de Michel
Dupont au MTA de Free
– Lorsque Laure Durand se connecte pour lire son courrier, elle récupère le mail de Michel
Dupont déposé dans sa boîte par son serveur de courrier, celui de Free.
Les utilisateurs n'ont a priori pas besoin de connaître le détail de l'opération, cependant si on a en
tête ce principe de fonctionnement, on comprend mieux pourquoi certaines choses « ne marchent
pas ».
Historiquement, le courrier électronique a existé avant le « Web », c'est-à-dire la possibilité de
visualiser des pages d'information avec un navigateur. Le courrier s'utilisait exclusivement avec des
logiciels de dialogue MUA/MTA en utilisant des protocoles appropriés (SMTP, POP, …). La
possibilité de lire ou envoyer du courrier avec un navigateur est plus récente, et différente.
MUA indépendant versus « Webmail »
Cette possibilité de gérer son courrier avec un navigateur, prévu a priori pour la navigation web est
connue sous le nom de « Webmail ». Le fonctionnement est le suivant :
– Le serveur MTA du domaine est lié à un serveur web (par exemple webmail.orange.fr). Ce
dernier constitue un intermédiaire entre l'abonné à une messagerie et son MTA.
– L'abonné s'identifie, et peut, par un formulaire de type web, envoyer des courriers, et bien
sur lire son courrier en cliquant sur des liens proposés par le serveur web.
– Toute requête ainsi reçue par le serveur web est « traduite » en ordres de courrier
électronique et envoyée au MTA du domaine. Les réponses sont également « enveloppées »
dans un page web transmise à l'abonné par le serveur web.
Les avantages de ce système est d'utiliser la même application (un navigateur) pour gérer son
courrier et consulter d'autres pages, et d'avoir une identification simple (pas de logiciel spécifique à
configurer).
Les inconvénients sont :
– le fait d'être obligé d'être connecté pour gérer le courrier
– le fait de passer par un intermédiaire, qui impose son format de présentation plus q'un
logiciel spécialisé pour le mail
– le fait d'être obligé de se connecter à plusieurs « webmails » si on a plusieurs adresses
électroniques
– l'accès aux « pièces jointes » aux mails est souvent moins évident
– La sauvegarde des mails à long terme est également moins commode.
En fait, l'utilisation d'un logiciel spécifique est à conseiller fortement sur son ordinateur personnel.
Par contre, le webmail sera très pratique en déplacement au cyber-café, chez un ami ou plus
généralement sur un réseau « hôte ».
Logiciels spécifiques au mail et leur configuration
Il y a de nombreux logiciels permettant de gérer son mail.
Le précurseur « historique » est Eudora (il existe toujours)
Sous Windows, le plus connu est Outlook
Apple a un produit spécifique le « Mail » du Mac (ou de iPhone)
Thunderbird est un produit multi plate-formes
Et il y en a bien d'autres !
Leur point commun est qu'ils doivent avant la première utilisation être configurés avec les
paramètres de l'abonné, ainsi que du serveur du domaine de l'abonné.
Il peut sembler rébarbatif au débutant d'avoir à configurer son logiciel, alors que le webmail
demande simplement identifiant et mot de passe. Toutefois, la configuration du logiciel sera faite
une fois pour toutes, alors que le webmail redemandera l'identification à chaque nouvelle
connexion.
Les paramètres à configurer (fournis par le F.A.I. avec votre abonnement) sont :
– votre identifiant et votre mot de passe
– votre adresse mail
– le nom du serveur de réception et le protocole à utiliser (Pop en général, ou Imap)
– le nom du serveur d'envoi de courrier (il peut être différent de celui de réception)
Ceci est suffisant pour configurer le logiciel et vous connecter à votre MTA, et une fois ceci fait, il
n'y a plus à y toucher (vous pouvez toutefois ne pas enregistrer le mot de passe), mais on peut
« affiner », selon notre façon d'utiliser le mail.
Sécurité
Les protocoles de base du mail ne sont pas sécurisés, ce qui signifie que les données voyagent « en
clair » sur le réseau. Par contre les webmails sont en principe sécurisés.
Toutefois, il existe des versions sécurisées des protocoles POP, IMAP, SMTP
Pour le SMTP standard, c'est pire : le serveur ne demande pas d'authentification, ce qui fait qu'avec
ce protocole, n'importe qui peut envoyer du courrier à n'importe qui en se faisant passer pour
n'importe qui …
Pour pallier ceci, les serveurs SMTP n'acceptent égnéralement du courrier que si l'émetteur parfois
ou le destinataire) est dans SON domaine.
Par exemple, si vous voulez envoyer un courrier au serveur de Free alors que vous êtes raccordé à
un réseau orange, vous essuierez un refus (même si votre adresse d'expéditeur est une adresse Free)
La version sécurisée de SMTP, parce qu'elle vous identifie, évite ce problème.
Configuration : exemple de « Mail » d'Apple
Voir la démonstration de création d'un compte en utilisant les paramètres donnés par un fournisseur.
Bien configurer le serveur SMTP du fournisseur.
Que se passe-t-il si on veut envoyer un mail « de l'extérieur » du domaine du fournisseur ?
Quelques détails de configuration de « Mail », et « bonnes utilisations ».
Rédaction d'un message :
– le champ « à » est destiné à recevoir l'adresse (ou la liste d'adresses) du ou des destinataires
– « Cc » (ou copie conforme) les adresses des personnes qui recevront une copie du mèl
– « Cci » (i pour invisible) : idem, mais ces adresses ne seront pas connues des autres
– « Répondre à » permet de mettre une adresse pour la réponse, différente de celle de
l'expéditeur
– « objet » DOIT être renseigné, sinon votre correspondant risque de mettre ce mèl à la
poubelle en le prenant pour un mèl indésirable. Soyez assez explicite mais toutefois concis
(voir l'affichage des messages reçus)
– la dernière ligne permet de choisir l'adresse d'expéditeur si vous en avez plusieurs, le serveur
SMTP selon le réseau dans lequel vous êtes (voir ci-dessus : sécurité), une signature
textuelle si vous en avez configuré une ou plusieurs, le niveau de priorité du mèl,
éventuellement le choix de chiffrer ou signer électroniquement le message. Selon votre
configuration, ces options peuvent apparaître ou pas.
Exemple de copie de cette dernière ligne :
– Il y a aussi les boutons :
Police, couleurs permettent d'agrémenter la mise en forme. Le plus important est « joindre »
qui permet d'attacher un fichier (ou bien sûr plusieurs) à votre mèl. Il vous permet de
sélectionner dans votre ordinateur le ou les fichiers à joindre. Il est fortement conseillé
d'utiliser ce bouton plutôt que de « couper-coller » ou « glisser-déposer » une image, un
objet dans le corps du mèl.
Le carnet d'adresses permet d'aller chercher une ou plusieurs adresses à mettre dans un
champ « à » ou « Cc » ou « Cci ».
Le rôle du bouton « Envoyer » est évident !
Fenêtre de réception, ou d'une boîte de courrier
Colonnes affichées (voir « présentation, colonnes ») : répondu, numéro, contact iChat, expéditeur,
destinataire, objet, date d'envoi, de réception, pièces jointes, taille.
À gauche : liste des boîtes aux lettres « sur mon mac » (donc copiés localement) ou sur les serveurs
en cas d'utilisation d'imap au lieu de pop (voir ci-dessous).
Autre logiciel : exemple de Thunderbird.
Essayez de retrouver les mêmes fonctionnalités, mettez en correspondance avec celles de Mail.
Options pour la lecture des mails
Il y a des options pour la création d'un compte, voir dans les préférences des comptes :
– utilisation de pop ou imap pour la réception
Imap laisse les messages sur le serveur, ainsi que les boîtes créées. L'avantage est de
retrouver l'organisation de ses boîtes où qu'on se trouve, y compris en cas d'utilisation de
webmail.
Pop copie les courriers sur l'ordinateur individuel. Les boîtes sont également dans un dossier
du système de fichiers local.
– utilisation des protocoles sécurisés
Dans l'onglet « avancé » on peut choisir « utilisation de SSL », ce qui permet de chiffrer les
messages entre MUA et MTA (sous réserve que ce dernier le puisse). Ceci peut s'utiliser
avec Pop ou Imap, ainsi que pour l'envoi des mèls avec SMTP (voir la configuration des
serveurs SMTP. Il faut parfois préciser le mode d'authentification.
– laisser ou pas le mail sur le serveur (avec POP)
Pour quelques jours, une semaine , ou toujours ou jamais : selon votre façon d'utiliser Mail.
Découvrir les autres options
Envoyez-vous des mèls pour tester les options !