Mme Martins Métier: Professeure Documentaliste
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Mme Martins Métier: Professeure Documentaliste
Mme Martins Métier: Professeure Documentaliste Il est vrai que la précarité et la distance, parfois c'est un peu difficile, c’est pour cela que je fais des remplacements sur plusieurs disciplines afin d’élargir les possibilités et pour l’instant ça fonctionne bien. Je prends cela comme une liberté, aussi la rencontre et donc l’expérience des différentes équipes enseignantes est une source d’enrichissement et d’inspiration. Au CDI, Marie-Hélène Martins vous accueille depuis le mois de Janvier. Elle a bien voulu répondre à mes questions afin de nous donner sa vision du métier et nous faire connaître son parcours. Pour commencer, votre intégration s’est-elle bien passée et dans quel établissement étiez- vous avant d’arriver ici ? Oui, j’ai été très bien accueillie. C’est une petite structure, qui permet de créer rapidement des liens et de trouver vite ses marques. Avant d’arriver ici j’étais dans un collège sur la Chapelle-sur-Erdre, pendant 1an, c'est là que j'ai réellement appris et aimé le métier de documentaliste grâce à ma tutrice, Mme Desavis. En septembre, j'étais au lycée Guist’hau sur Nantes en tant que professeure d’Italien. Quel est votre parcours et quelles études avez-vous fait ? Je suis de Paris où j'ai suivi des études de LLCE en Italien à l’Université de La SorbonneNouvelle. Pour me perfectionner et ensuite initier ma fille à une autre culture, étudiante, j’ai donc vécu quelques temps en Italie et au Portugal il y a 3 ans avec ma fille. Pendant et après mes études j’ai travaillé dans différents milieux (Cinéma, galerie d’art etc…) Je vis à Nantes depuis environ 11 ans où j’effectue dans l’académie des remplacements dans le secondaire en tant que professeure-documentaliste, professeure d’italien (pour les élèves en LV2-LV3 et classe européenne) et professeure de portugais. Pourquoi avoir choisi la ville de Nantes ? Je voulais une ville un peu plus calme que Paris pour pouvoir élever ma fille et je pense peut-être à l’avenir vivre à l’étranger, j'ai donc choisi Nantes en attendant, qui m’attirait également d’un point de vue culturel et géographique. Ce n’est pas trop contraignant d’être contractuelle ? Pouvez-vous nous présenter votre fonction et quelle est votre vision du métier ? Le professeur documentaliste a plusieurs rôles : Il gère l’ensemble des ressources (les ouvrages, les documents, le numérique…) afin d’enseigner la recherche documentaire. C'est -à-dire en orientant, en informant et en accompagnant les élèves. Le rôle du documentaliste est également d’initier l’élève à la classification décimale internationale appelée Dewey. (Dans certains établissements, des heures peuvent y être consacrées dans l’emploi du temps des élèves). Aussi il leur apprend à décrypter l’information à travers la presse et les médias. Le documentaliste doit s’ouvrir aux autres, attirer les élèves, s’adapter au lieu et au public. Il faut casser l’image du documentaliste renfermé sur lui-même avec ses livres. On travaille en collaboration avec les professeurs. Aussi, ce qui est intéressant dans ce métier c’est de pouvoir mettre en exergue toutes ses compétences. Par exemple ici pour les sections modes, j’utilise ma connaissance de l’italien pour leurs recherches de stages en Italie. A choisir, vous préférez enseigner dans un CDI ou dans une classe ? Le domaine du livre m’intéresse beaucoup, le métier de bibliothécaire m'attire également. En tant que documentaliste je m’y retrouve, on a plus de possibilités que dans les autres disciplines. L'enseignant est souvent faute de temps, cantonné à son domaine alors qu' au CDI le contact est plus facile à établir avec tout le monde (y compris les élèves, c'est une autre approche). Même si l'enseignant peut travailler en équipe et participer lui aussi à la vie de l’établissement, il trouve parfois moins d'occasions pour communiquer surtout dans les grosses structures. Quelles sont les actions et projets à venir pour le CDI ? Mme Eulalie que je remplace, voulait mettre en place le prix de l’Estuaire, c'est une tradition depuis 15 ans dans la région . Cela consiste pour le lecteur de voter pour son roman préféré parmi une dizaine de livre. Si son choix correspond au coup de cœur des autres établissements engagés, il en sortira vainqueur. J’accompagne également Mme Bour- deau qui anime le Club manga. L’infirmière, Mme Moulin, met en place une action contre les addictions, je vais donc l'appuyer dans cette démarche. Je vais également, assister à une conférence sur les inégalités « filles-garçons » dans les établissements pour pouvoir communiquer sur les actions possibles à mener. Aussi, au mois de Mars il y a la semaine de la presse. Suite aux événements, avec les professeurs nous avons travaillé sur la liberté d’expression, de la documentation à ce sujet est disponible et des travaux ont été réalisés par les élèves. J'ai d'autres actions en cours, mais pas encore finalisées. En tout cas, les enseignants, ici, répondent tous présents pour les projets est c’est une grande satisfaction! Y a-t-il des points négatifs que vous avez envie de souligner? C’est vrai qu’ici le CDI a besoin de rénovations mais cela est en attente, les travaux sont prévus par la Région. Sinon, en ce qui concerne le métier, dans certains collèges, le CDI est vu comme une permanence. Et pourtant c’est important de sensibiliser les collégiens et ce, dès la primaire, dans les BCD (actuellement en auto-gestion le plus souvent), pour qu’au lycée les élèves optimisent au mieux ce lieu. Quels sont vos passe temps ? La lecture évidement, j’aime les voyages, le dessin, la peinture, le piano et le chant, le sport. J’ai entraîné à l'école d’athlétisme. Aussi, plus récemment, j’ai pratiqué le RinkHockey en 1er division pendant plusieurs années en prêt de joueuses, sur St-Sébastien, au départ (où les filles se battaient pour exister) , car aucune équipe senior féminine Pro, n’existaient sur Nantes. J’ai toujours eu l’envie de promouvoir le sport féminin. Cela m'a motivée à trouver les moyens pour créer et coacher la 1ère équipe féminine poussine sur Nantes engagée en compétition. Rien que ça ! Cela a dû demander beaucoup d’énergie et de courage ? Oui effectivement, ça n’a pas été facile de convaincre dans ce domaine, mais toujours grâce à de belles rencontres le résultat est qu’une équipe féminine senior qui réunit plusieurs clubs existe bien actuellement : le NMRHF. Je remercie Marie Hélène d’avoir répondu à mes questions et démontré à travers ses expériences qu’il est possible de se diversifier dans son parcours professionnel, d’enrichir toujours plus sa vie personnelle et de ne pas hésiter à tenter de nouveaux projets ! Il suffit de le vouloir et de s’ouvrir aux autres. Comme elle le dit ce sont les rencontres qui permettent cela. Asma