Documentation 2013

Transcription

Documentation 2013
« PROMOUVOIR LA DIVERSITE ET LA
PARTICIPATION »
Un réseau franco-allemand pour l’échange de bonnes
pratiques au niveau local et régional
Documentation du 8ème séminaire
Du 17 au 20 octobre 2013
Champigny-sur-Marne
Office franco-allemand pour la Jeunesse (OFAJ)
Centre Français de Berlin (CFB)
Novembre 2013
« Nous pouvons faire une évaluation de l’impact des réseaux.
Globalement, il est très positif. Pourquoi? Parce que, dans un secteur
fragile dont les opérateurs sont en général assez isolés, c’est un endroit où
ils peuvent se rencontrer et voir leur réalité à travers les yeux des autres.
Ils peuvent donc bénéficier de ce nécessaire décalage quant à leur propre
situation. Il s’agit de quelque chose d’extrêmement important et c’est
grâce aux réseaux que cela peut se réaliser. Le deuxième apport des
réseaux culturels consiste en ce qu’ils ont plongé les opérateurs dans un
bain interculturel, bon gré mal gré. Evidemment, il se trouve toujours
quelques personnes qui viennent dans les réseaux et restent avec les
collègues de leur pays, mais en général ce qui est intéressant, c’est ce
grand mélange, ce bain où l’on devient interculturel par la force des
choses. C’est une sorte de virus qu’on attrape et cela s’avère vraiment
très utile. Le troisième élément essentiel quant à l’apport des réseaux dans
le monde culturel, est la possibilité d’y initier des coopérations. Il s’agit
d’un endroit où l’on peut trouver des partenaires potentiels. En termes de
coopération culturelle, un outil formidable a été construit ».
JeanJean-Pierre Deru
Fondation Marcel Hicter,
Hicter, Belgique
Rédaction
Florian Fangmann (CFB)
Borris Diederichs (OFAJ)
Elisa Meynier (CFB)
Maxime Castanier (CFB)
Maxime Boitieux (OFAJ)
Agathe Bruhat (CFB)
Photographie
Tous droits réservés : © Boris Bocheinski
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13349 Berlin
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Fax. : +49(0)30 459 793 55
www.centre-francais.de
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Préface
En 2006, l’Office franco-allemand pour
la Jeunesse (OFAJ) et la Fondation
Genshagen
créent
le
réseau
« Promouvoir l’intégration et l’égalité
des chances. Un réseau francoallemand pour l’échange de bonnes
pratiques au niveau local et régional ».
Pourquoi ? Parce que les révoltes en
banlieue parisienne et les polémiques à
l’école Rütli de Berlin questionnent les
processus d’intégration en France et
en Allemagne. Comment reconstruire
un dialogue là où la frustration a
directement mené à des actes violents ?
L’idée naît alors de créer une plateforme
entre la France et l’Allemagne où les
professionnels de la jeunesse de Paris/Îlede-France et Berlin/Brandebourg peuvent
discuter et débattre de ces questions :
Comment travaillent les homologues dans
le pays voisin et comment tirer profit des
expériences faites ? Comment travailler
ensemble ?
Comment
garantir
la
participation des jeunes à la société ?
Comment
promouvoir
la
mobilité
internationale pour les jeunes avec moins
d’opportunités ?
En 2012, le réseau est rebaptisé
« Diversité et Participation » pour mieux
exprimer sa vocation. Le Centre Français
de Berlin se voit confier la gestion par
l’OFAJ selon son principe de subsidiarité.
Tous les ans, les professionnels sont
invités à se rassembler lors d’une
rencontre annuelle à Paris/Île-de-France
ou Berlin/Brandebourg, afin de discuter de
ces questions et d’initier des projets
communs.
De plus, au cours de l’année, les
professionnels sont invités à se rencontrer
et échanger au sein de quatre groupes de
travail :
Le comité de pilotage, qui définit les axes
de travail du réseau et planifie la rencontre
annuelle
Le groupe de travail « communication »,
qui travaille à la promotion du réseau et de
ses projets
Le groupe de travail « ingénierie de
projets », qui accompagne et aide à la
mise en place des projets
Le groupe de travail « recherche » se pose
comme objectif d’établir un dialogue entre
les chercheurs et les acteurs de terrain.
5
Sommaire
Sommaire ..................................................................................................................................................... 5
Mots d’accueil ............................................................................................................................................. 6
Programme .................................................................................................................................................. 9
Présentation du thème « Diversité et participation ».................................................................... 11
Diversité et Participation en France et en Allemagne : présentation comparée des
discours politiques et médiatiques ainsi que des approches éducatives et des axes de
la recherche en science sociale ..................................................................................................... 11
Diversité et Participation, qu’est-ce que ça veut dire pour vous ? Brainstorming en
groupes de travail................................................................................................................................ 12
Restitution des ateliers .......................................................................................................................... 16
Comment garantir la participation des jeunes et la qualité des échanges internationaux
: préparation, animation linguistique, évaluation ....................................................................... 16
Garance Thauvin, animatrice interculturelle et linguistique, interprète et formatrice
dans le domaine des échanges internationaux .......................................................................... 16
Handicap et diversité : inclusion des jeunes en situation de handicap en France et en
Allemagne et participation aux échanges internationaux ....................................................... 18
Noelle Pirony. Salariée de l’Association des Paralysés de France (APF)........................... 18
Helle Deertz. journaliste indépendante. ....................................................................................... 18
Brainstorming ................................................................................................................................... 18
Définitions/ Différents modèles explicatifs du handicap ...................................................... 18
Question du parcours des personnes handicapées.............................................................. 19
Le cadre législatif ............................................................................................................................ 19
Les jeunes… ...................................................................................................................................... 19
Citoyenneté, valeurs, identité européenne & pratiques de terrain : Discussion ouverte
sur vos expériences et défis territoriaux ...................................................................................... 21
Kamel Remache ................................................................................................................................... 21
La confrontation des valeurs à la réalité .................................................................................. 21
Les défis à relever ........................................................................................................................... 22
L’éducation et encore l’éducation .............................................................................................. 22
L’identité, une notion en mouvement ......................................................................................... 22
Jeu de la banquise – Un exemple d’exclusion bienveillante ? ............................................ 23
Visites de structures associatives locales ....................................................................................... 24
Femmes relais (association de femmes)....................................................................................... 24
Déjeunes Bar (ACP) ............................................................................................................................ 24
Greta (Formation continue pour adultes) ..................................................................................... 25
Hôtel Entreprises (Comment monter sa Startup ?) ................................................................... 26
Caravane du casier judiciaire (travail autour des questions judiciaires) ........................... 27
Esat Pierre Souweine (insertion professionnel des personnes handicapées) .................. 27
Présentation des résultats des travaux de recherche « Diversité et participation » Groupe de recherche franco-allemand de l’Université de Lorraine et de la
Fachhochschule Köln ............................................................................................................................. 28
Présentation du projet « Rencontres citoyennes » de Champigny-sur-Marne...................... 31
Bourse aux partenaires et présentation des possibilités de financements ........................... 31
Évaluation de la rencontre .................................................................................................................... 33
Partiticipant(e)s........................................................................................................................................ 36
6
Mots d’accueil
Mots de bienvenu
Moncef Jendoubi, directeur de la Mission Locale des Bords de Marne
Bonjour et bienvenu à tous dans le Val-deMarne. Il nous a semblé intéressant de
monter la rencontre cette année en dehors
de Paris. La ville de Champigny n’a pas été
choisie par hasard : c’est une ville qui
connait directement les problématiques
dont traite notre réseau. Je tiens à
remercier différentes personnes, en
premier lieu la Mairie de Champigny-surMarne représentée ici par Mme Khaloa,
mais
également
Mme
Delepaule,
présidente de la Mission Locale des Bordsde-Marne,
qui
travaille
à
l’accompagnement des jeunes
vers
l’international. Merci aux différentes
personnes de cette maison pour leur très
bon accueil. Merci à mes collègues de la
mission locale, la Mairie ainsi que les
intervenants qui vont participer à notre
rencontre. Et je n’oublie pas les
représentants de l’Etat qui nous font
l’honneur de leur présence : M. Berton du
conseil général du Val-de-Marne et
Ludovic Brun de la Direction Régionale de
la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion
Sociale Ile-de-France.
Aude Guillaume, service
jeunesse de la Ville de
ChampignyChampigny - sursur - Marne
Bonjour à tous et à toutes. Je vous
remercie
d’être
avec
nous
pour
promouvoir la diversité et la participation.
À la Direction de la jeunesse, nous
travaillons avec des jeunes de 11 à 25 ans.
La commune de Champigny-sur-Marne est
une commune très jeune. La ville a des
quartiers en politique de la ville mais aussi
un centre ville. L’offre éducative de loisirs
y est riche, treize structures aujourd’hui
sont au service des jeunes, parfois même
le dimanche. Elles proposent des activités
de
loisirs,
de
découverte,
d’accompagnement
à
la
recherche
d’emploi, de théâtre, d’arts plastiques,
beaucoup de choses dont l’idée est de
mettre du lien. Et bien sûr l’organisation de
séjours franco-allemands qui permettent la
découverte par la rencontre avec l’autre.
Oui, on peut tisser du lien aujourd’hui. Je
vous souhaite la bienvenue, une très
bonne rencontre.
7
Florian Fangmann, Centre Français de Berlin (CFB)
Bonjour, je suis Florian Fangmann,
directeur du Centre Français de Berlin. Il y
a huit ans, la fondation Genshagen et
l’OFAJ ont créé ce réseau. Depuis deux
ans, il est géré par le CFB en collaboration
avec l’OFAJ et les partenaires locaux. Le
réseau a changé de nom cette année pour
mieux représenter ses ambitions : soutenir
la diversité culturelle et des modes de vie
et promouvoir la participation civique des
jeunes à la société. Pour ce faire, il est
important que les professionnels du travail
social puissent coopérer au niveau
national et international. 2000 participants
ont ainsi déjà pu partir à l’étranger à la
rencontre de la jeunesse d’autres pays.
Kamel Remache, Mission
Locale de Taverny
Il me semble important de revenir
sur
ces
notions.
M.
Alain
Finkielkraut, philosophe français,
parle de l’évolution de la société et
se plaint qu’il faille ajouter le mot
« diversité »
à
la
devise
républicaine. Cela pose en effet
beaucoup de questions. Que faire de la
diversité ? L’ignorer ? C’est le débat de la
Leitkultur. L’accepter ? Tirer parti de la
diversité ? Construire un nouveau nous en
transcendant les différences ? Concernant
la participation, on note une faible
participation des jeunes à la vie locale.
Quatre thématiques peuvent alors être
relevées : être acteur, la projection dans
l’avenir, le deuil et la mémoire.
Acteur : il faut mobiliser beaucoup
d’acteurs, les jeunes, les élus, mais aussi
les éducateurs, les enseignants, les
familles. Il faut que les jeunes soient des
acteurs et pas des victimes. Il faut qu’ils
soient sujets de leur histoire et pas sujets
des politiques publiques.
Deuil : un collègue allemand me disait
« nous ne sommes pas racistes, nous
travaillons beaucoup avec les Syriens, les
Libanais… mais le Berlin de 2012, ce n’est
pas celui des années 1960 ». Oui, il faut
faire un deuil de l’Allemagne et de la
France d’antan, ce n’est pas facile mais
c’est aussi une capacité à se remettre en
question.
Mémoire et projection dans l’avenir : le 15
octobre dernier, nous fêtions les 30 ans de
la Marche pour l’égalité. Le réseau est né
après les émeutes de novembre 2005. En
1983, c’était la Marche pour égalité. Le
sociologue Said Haddad explique qu’il y a
une perte de la mémoire de la lutte dans
les quartiers : la mobilisation collective
n’est pas transmise aux nouvelles
générations. En novembre 2005, il n’y a
pas eu de parole politique, il y a eu un
passage direct à l’acte violent. On valorise
le patrimoine d’avant l’arrivée importante
des immigrés, nous avons oubli de
valoriser le travail des immigrés qui ont
participé à la construction des pays. Le
livre Le Paris Noir montre comment tous
les immigrés noirs ont construit Paris. Il y a
aussi un Paris arabe, un Paris chinois. Il
faudrait aussi l’écrire pour Berlin. Quels
8
apports des Turcs pour Berlin ? Il y a
encore une réflexion erronée basée sur
l’idée d’une Europe chrétienne.
Comment se projeter dans l'avenir ? Quel
type de vision pouvons-nous développer ?
Comment anticiper les difficultés ? Il y
aura
un
phénomène
nouveau
en
Allemagne en 2015 : les décès seront
supérieurs aux naissances, le taux de
natalité va chuter. Selon les statistiques de
la Commission européenne, l’Allemagne va
Mme Fily Keita,
Keita , Adjointe au
Maire
Bonjour à tous. Veuillez excuser le Maire, il
m’a
demandée
de
le
représenter
aujourd’hui. Soyez les bienvenus à
Champigny-sur-Marne, ville de 13 000
habitants qui connaît beaucoup de
transformations. Le CDT, contrat de
développement territorial, a été signé avec
Florence Khaloa, Ville de
ChampignyChampigny - sursur - Marne
Bonjour, je suis Florence Khaloa, je
travaille à la ville de Champigny depuis 20
ans. Je vais vous présenter le projet
perdre 12 millions d’habitants. Il y a donc
une forme de schizophrénie : on rejette la
diversité alors qu’il y a besoin de main
d’œuvre immigrée.
Il faut remettre l’Europe sur ses pieds audelà du populisme, cette Europe que nous
chérissons tous, au-delà des replis frileux
pour qu’un vivre ensemble européen
puisse émerger.
un projet phare : le métro du grand Paris
Express avec 450 emplois en perspective,
qui, nous l’espérons, seront pour la
jeunesse. L’emploi des jeunes est la
priorité de la Ville. En ce moment, il y a les
rencontres citoyennes qui sont des
« consult-actions ». Les missions locales
et les entreprises participent à cette
action : les jeunes viennent détailler leur
projet de vie et leurs difficultés. Nous
créons un endroit où les jeunes peuvent
rencontrer des adultes, créer un réseau et
prendre des renseignements.
« histoires de boites sur marne ». L’idée
était d’interpeller 200 champenois : qu’estce qui tiendrait dans une boite à
chaussures si la Marne était en crue ?
Deux tours vont être démolies et de
nouveaux
appartements
vont
être
construits, il s’agissait donc de les
préparer au départ. Des personnes se sont
livrées de façon intime et émouvante. Des
9
entretiens ont été enregistrés. Les enfants
ont participé : ils ont apportés des
doudous, des bibelots, des jouets… Il y a
aussi eu des médicaments… les personnes
ont été prises en photo, ils regardent par
leur fenêtre, vue qui va leur manquer, vue
sur toute la région parisienne. Une
anecdote : une famille avait une grande
table blanche pour le service à thé et les
gâteaux : cette table a traversé des
générations, a vu des fêtes de famille. Les
personnes ne peuvent pas emmener la
table, elle est trop grande. Aujourd’hui, les
familles sont moins nombreuses, donc les
personnes ne peuvent pas remettre leurs
affaires dans un petit appartement. Mettre
des mots sur les regrets, un travail de
collecte de mémoire qui aide les gens à
passer un cap. Garder une trace. Les
boites réalisées ont été exposées.
Programme
JEUDI 17 OCTOBRE
OCTOBRE
14h00 Ouverture et mots de bienvenue,
Moncef Jendoubi, directeur de la Mission
Locale des Bords de Marne, Aude Guillaume,
service jeunesse de la Ville de Champignysur-Marne
14h15 Présentation du réseau et du
programme, Kamel Remache, Mission Locale
de Taverny, Florian Fangmann, Centre
Français de Berlin (CFB)
14h45 Histoire et présentation du quartier du
Bois l’Abbé de Champigny-sur-Marne,
Florence Khaloa, Ville de Champigny-surMarne
15h30 Diversité et Participation en France et
en Allemagne : présentation comparée des
discours politiques et médiatiques ainsi que
des approches éducatives et des axes de la
recherche en science sociale, Borris
Diederichs (OFAJ), Elisa Meynier (CFB)
16h30 Diversité et Participation, qu’est-ce
que ça veut dire pour vous ? Brainstorming
en groupes de travail
17h30 Présentation
brainstorming
des
résultats
du
18h00 Réaction des invité(e)s, mots d’accueil
et discussion
19h30 Apéritif à l´hôtel des Balladins
20h00 Dîner à l´hôtel des Balladins puis
soirée conviviale
VENDREDI
VENDREDI 18 OCTOBRE
09h3009h30-12h30
12h30 Ateliers
Maison pour Tous
thématiques
à
la
Comment garantir la participation des jeunes
et la qualité des échanges internationaux :
préparation,
animation
linguistique,
évaluation, Garance Thauvin, formatrice
indépendante
Handicap et diversité : inclusion des jeunes
en situation de handicap en France et en
Allemagne et participation aux échanges
internationaux,
Noëlle
Pirony,
Conseil
Français des Personnes Handicapées pour
les questions Européennes (CFHE), Helle
Deertz, pédagogue et spécialiste du thème
inclusion
Citoyenneté, valeurs, identité européenne &
pratiques de terrain : Discussion ouverte sur
vos expériences et défis territoriaux,
animation : Kamel Remache
13h00 Déjeuner au « Déjeunes Bar », de
l’association d’éducateurs de rue ACP qui
10
travaille avec les jeunes autour de la
gastronomie
14h00 Visites de structures locales (au
choix) : Femmes relais, Déjeunes Bar (ACP),
Greta, Hôtel Entreprises, Caravane du casier
judicaire, E.S.A.T. Pierre Souweine
SAMEDI 19 OCTOBRE
09h30
09h30 Restitution des ateliers thématiques et
des visites de projets
14h30 Présentation du projet « Rencontres
citoyennes » de Champigny-sur-Marne
11h30 Présentation des résultats des travaux
de recherche « Diversité et participation »,
groupe de recherche franco-allemand de
l’Université
de
Lorraine
et
de
la
Fachhochschule Köln.
17h00 Bourse
présentation
financements
aux
des
partenaires
possibilités
19h30 Dîner commun et soirée de clôture à la
Guinguette le Martin Pêcheur
DIMANCHE 20 OCTOBRE
09h30 Avancée des travaux des groupes de
travail et perspectives du réseau
et
de
11h00 Evaluation de la rencontre
11
Présentation du thème « Diversité et
participation »
Diversité et Participation en France et en Allemagne :
présentation
présentation comparée des discours politiques et
et médiatiques
ainsi que des approches éducatives et des axes de la
recherche en science sociale
Afin d'introduire le séminaire, Elisa
Meynier (CFB) et Borris Diederichs (OFAJ)
ont présenté une comparaison des
discours politiques et médiatiques, des
approches éducatives et des axes de la
recherche en science sociale sur les
thèmes de la diversité et de la participation
en France et en Allemagne. Au niveau des
discours médiatiques et
politiques, la France
présente une ancienne
tradition du modèle
républicain laïque où
l'origine et la religion
doivent rester dans la
sphère privée. Mais une
tendance
nette
va
aujourd'hui dans le sens
de la reconnaissance
de la diversité : dans le
choix des personnalités
politiques comme par
exemple la nomination
d'un ministre à la
diversité, même si cela
est maladroit et reflète
une
compréhension
encore incomplète de la
diversité (un ministre à
la peau blanche, de
culture
judéochrétienne et de sexe masculin ne
pourrait-il pas représenter la diversité ?).
En Allemagne, la diversité est aussi un
thème d'actualité, même si la présence
des personnes d'origine étrangère dans
les médias et la politique est encore faible.
Des mesures ont été prises dans les deux
pays pour soutenir la diversité : en France
la loi anti-discrimination de 2003, en
Allemagne
la
« Allgemeines Gleichbehandlungsgesetz »
: la loi de traitement égalitaire pour tous,
en 2006.
Au niveau de la recherche en science
sociale, en France, deux courants
s’affrontent. Le premier refuse de prendre
en compte la dimension
ethnique pour ne pas
ethniciser des questions
sociales au risque de
cacher les mécanismes
de
domination.
Le
second
cherche
à
dévoiler
les
discriminations qui ont
pour source l’origine
géographique,
la
couleur de peau ou la
religion mais prend par
là le risque d’ethniciser
des questions qui ne
l’étaient peut-être pas.
En Allemagne, plusieurs
directions de recherche
sont
prises.
Immigration, identité et
égalité des chances
sont mis en lien.
En France, le système scolaire laisse peu
de place à une pédagogie alternative où
les cultures étrangères pourraient être
prises en compte. Au niveau du handicap,
une éducation inclusive est mise en place
pour permettre une adaptation du cadre
(et non de la personne au reste du
collectif). En Allemagne, un nouveau
12
concept de pédagogie tend à promouvoir
la prise en compte de la diversité. Cette
méthode n'est pas encore très développée
dans les écoles mais une sensibilisation
aux préjugés, aux rapports de pouvoir et à
la discrimination se développe en dehors
du cadre scolaire.
Dans le domaine de l'économie, en France,
une charte pour la diversité a été mise en
place qui condamne la discrimination à
l'emploi. Le concept de diversité dans
cette charte est très axé sur les jeunes
issus de l'immigration et venant les
quartiers populaires. En Allemagne, une
charte du même type a été mise en place
en 2006. L'égalité des chances s'est
améliorée mais les problèmes de
discrimination sont encore présents
sur le marché du travail.
niveau local dans les quartiers.
En France, le modèle scolaire républicain
impose une hiérarchie stricte qui ne
permet pas la prise en compte de la
participation des élèves. En Allemagne, la
participation est très intégrée dans le
système scolaire et dans les projets qui y
sont inclus. Les écoles proposent des
formations à la participation citoyenne.
Après cette présentation des deux thèmes,
les participants ont été invités à procéder
à un brainstorming sur ce thème.
Concernant la participation des
jeunes, beaucoup de mesures de
politiques publiques ont été mises
en
place
notamment
des
programmes de soutien à l'initiative
individuelle et collective des jeunes
ainsi que la promotion des activités
bénévoles. En Allemagne, de plus en
plus de mesures sont mises en
place pour garantir la participation
de tous à la vie démocratique : au
niveau des institutions mais aussi au
Diversité et Participation, qu’estqu’est-ce que ça veut dire pour
vous ? Brainstorming en groupes de travail
Pour commencer le séminaire, une
réflexion générale sur le titre même de ce
réseau a été proposée. En groupe, les
participants ont donné une définition plus
ou moins précise de ce qu’ils entendaient
par les deux termes. Les nouveaux
membres et les anciens ont par ce moyen
eu la possibilité d’apprendre à se
connaître et d’échanger leurs points de
vue.
Dans un premier temps seront présentés
deux nuages de mots représentant les
mots clés que les membres du réseau ont
inscrits
pour
décrire
les
termes
« diversité » et « participation ». Dans un
second temps, un texte présentera les
grandes lignes de la réflexion et le détail
de certains moments clés de ce
brainstorming.
13
La diversité
La participation
14
Selon certains participants, la diversité
pose la question du communautarisme.
Promouvoir la diversité mettrait en avant
les différences dans une société, ce qui
pourrait également être une forme de repli
sur
soi :
s’enfermer
dans
une
communauté.
Mais la diversité valorise la différence. Les
participants distinguent deux formes de
traitement de la différence : la prise en
compte de cette différence (extérieure à
l’individu) et la prise de conscience de
cette différence (système de valeurs). Il
s’agirait alors de combiner la prise en
compte à la prise de conscience pour
trouver un point commun qui nous
rassemble tous. En voyant ce point
commun, les individus sont conscients de
leur diversité. Pour développer cette idée,
les participants recommandent L’identité
humaine du sociologue et philosophe
français Edgar Morin.
La diversité apparaît moins excluante que
l’intégration. Elle est liée à la participation.
Évoquer l’un des termes revient à parler
de l’autre.
En acceptant et en tolérant, la diversité
devient une norme.
norme Puisque chacun est
différent de l’autre, alors il est « normal »
d’être divers. La diversité est alors la
somme des différences.
Certains participants se demandent si la
diversité vaut pour l’individu ou pour le
groupe. Autrement dit, si la diversité
oblige l’individu à se ranger dans un
groupe ?
La participation ne concerne pas
uniquement les immigrés. En effet, elle
concerne l’ensemble
l’ensemble de la société.
En essayant de définir la participation et la
diversité, certains participants parlent du
danger de la catégorisation. La définition
est utile mais risquée. Certains sentiments
comme le racisme ou le stress pourraient
surgir de ces définitions ou en être les
conséquences.
La catégorisation apporte un autre
problème du point de vue de la recherche
de financement. En effet, en définissant
clairement les termes et les notions, il est
possible d’entrer ou non dans certaines
catégories de financement.
La participation devrait être selon certains
participants encadrée.
encadrée Sinon, il pourrait y
avoir un grand choix de forme de
participation et un risque de perte de
contenus. Il y a alors trois manières d’agir
dans la société : improviser, contrôler les
personnes ou travailler en collaboration.
L’enjeu serait avec la participation d’être à
la fois metteur en scène et acteur comme
dans une pièce de théâtre.
Le rôle des pouvoirs
pouvoirs publics est mentionné
dans les débats. En effet, il serait possible
que ces derniers essaient de se
« dédouaner » en mettant en place des
dispositifs
participatifs.
L’accompagnement des pouvoirs publics
15
doit donc être de faire avec les individus
(et ne pas être dans la substitution).
La notion d’empowerment est évoquée.
Elle est en effet au cœur des discussions
et des débats sur la participation.
La diversité et la participation doivent faire
partie de l’éducation de la société. En
d’autres termes, ces deux termes font
partie d’un processus permanent qui doit
donner envie de prendre part à un projet
collectif de la société. Pour cela, les
participants notent la nécessité d’un état
d’esprit d’ouverture afin d’accepter la
pensée d’autrui.
Parenthèse sur la « peur » :
Dans les discussions, un point a été
évoqué : celui de la peur du changement.
Cette peur serait propre à la société mais
aussi de l’ordre de l’intime.
Pour illustrer cette peur, un participant
mentionne
un
exemple
concret
à
Hellersdorf (arrondissement de Berlin).
Dans ce quartier a été ouvert un foyer de
réfugiés (environ 300 personnes). Les
habitants de ce quartier ont eu dans un
premier temps peur de leurs nouveaux
voisins. Des manifestations d’extrême
gauche et d’extrême droite ont eu lieu.
Pour essayer de créer une dynamique
commune, des cours de langue ont été
proposés aux réfugiés dans une école
(Hoch
schul
e), ils
ont pu
égale
ment
utilise
r des
ordina
teurs
et se
restau
rer
dans
une
cantin
e.
Cette
peur a
au
début
été un
point
négati
f mais
l’expé
rience
a montré qu’il était possible de retourner
cette peur et d’en faire un élément positif.
Les participants appellent donc à ne pas
refuser cette peur. Avec la participation,
elle peut être un élément de travail et
même inciter à participer davantage.
16
Restitution des ateliers
Comment garantir la participation des
des jeunes et
la qualité des échanges internationaux :
préparation, animation linguistique, évaluation
Garance Thauvin, animatrice interculturelle et
linguistique, interprète et formatrice dans le
domaine des échanges internationaux
Cet atelier a réuni 26 participants
présentant des profils divers et pourvus
d’expériences variées (allant d’une très
bonne connaissance du terrain des
échanges internationaux à une volonté de
découverte en attente de concrétisation) :
responsables associatifs, représentants
institutionnels,
animateurs
jeunesse,
éducateurs spécialisés, conseillers en
missions locales.
Dans un premier temps, afin de créer une
dynamique de groupe positive et de fournir
deux exemples d’activités à même de
briser la glace et de créer des liens entre
les participants, les personnes présentes
ont été invitées à se lever et, l‘une après
l’autre à dire leur prénom assorti d’un
geste que les autres membres du groupe
ont ensuite dû répéter. Pour le deuxième
exercice, chacun a reçu une feuille de
papier sur laquelle figuraient 24 cases
contenant
respectivement
une
proposition. Le but du jeu consistait à
trouver les personnes pouvant répondre
par
l’affirmative
aux
propositions
formulées et de les faire signer (une
personne ne pouvant parapher au
maximum que deux fois sur une même
feuille de sorte à multiplier les contacts) et
à crier bingo une fois sa liste complétée.
L’exercice s’est terminé avec une
comparaison en plénière des résultats
trouvés et la mise en évidence des points
communs au sein du groupe.
Ensuite, les participants ont été priés de
répertorier individuellement leurs attentes
par rapport à l’atelier. Celles-ci se sont
révélées multiples, portant, pour n’en citer
que quelques-unes, sur la définition de la
qualité des échanges de jeunes, la gestion
de conflits, le partage d’expériences, des
instruments concrets d’évaluation et de
participation, la posture des équipes
pédagogiques etc. Elles pourraient se
résumer en deux grandes catégories : une
attente en termes de méthodologie
(formation à des activités à appliquer sur
le terrain) et une attente de l’ordre d’un
débat/discussion amenant un échange de
savoirs et de points de vue.
Il était illusoire de tenter de répondre à la
première attente compte tenu du temps
imparti et de l’hétérogénéité des besoins
comme des expériences. S’est ensuivi tout
d’abord un partage d’opinions sur la
définition de la qualité des échanges
franco-allemands
vue
de
plusieurs
perspectives :
institutionnelle
(OFAJ,
programmes européens de subvention),
associative (structures organisatrices),
pédagogique (équipe d’encadrement),
jeunes. Il est ressorti de la discussion que
17
la qualité des échanges est conditionnée
par un certain nombre de facteurs tels
que :
• Une démarche pédagogique reposant
sur la définition en amont des objectifs et
des méthodes pour les atteindre.
• La mise en place d’un processus
dynamique (avant, pendant et après la
rencontre).
• La compréhension/l’adhésion
l’adhésion des jeunes
et des différents acteurs au projet.
• Une évaluation continue (interne et/ou
externe).
• L’existence d’une bonne communication
au sein du groupe et entre les participants
et l’équipe.
• L’implication des jeunes (dans
préparation et la réalisation du projet).
la
• La solidité du partenariat.
partenariat.
• La pérennité du projet.
• La mise en place d’une réunion de
préparation.
préparation.
• Un travail thématique.
thématique. La valorisation des
expériences faites.
• Un encadrement qualifié. Une bonne
connaissance du publicpublic-cible.
cible.
• L’envie/la motivation déclenchée
apprendre une autre langue.
langue.
à
• La
réalisation
d’un
apprentissage
apprentissage
chez
les
participants
multiforme
(interculturel, social, personnel).
• La satisfaction des jeunes au terme de la
rencontre
Pendant la discussion, une digression
s’est opérée sur la question de savoir qui
fixe les critères de qualité et quels sont ses
instruments de mesure. En tout état de
cause, il importe de combiner les
différentes attentes (qui, du reste, ne se
contredisent pas nécessairement, mais qui
peuvent quand même être éloignées) en
termes de réussite/qualité d’un projet chez
tous les acteurs impliqués.
Les travaux se sont poursuivis sur les
moyens de promouvoir la participation des
jeunes avant, pendant et après le projet.
Voici les résultats obtenus :
En
amont,
il
semblerait
pertinent
d’impliquer les jeunes dans le montage du
projet (en les interrogeant, entre autres,
sur leurs souhaits) et dans son
cofinancement (par l’organisation d’une
tombola par exemple) et d’utiliser les
nouveaux médias et réseaux sociaux afin
de mettre les participants des deux pays
en contact. Pendant le projet, outre un
hébergement commun qui facilite la vie de
groupe et l’engagement dans l’échange,
les jeunes devraient pouvoir prendre en
charge certaines activités ainsi qu’une
partie de la logistique et de la vie
quotidienne. Ils pourraient également
formuler à nouveau leurs attentes, leurs
craintes et leurs apports face auxquels
l’équipe serait ainsi en mesure de réagir
en les intégrant dans le programme. Un
bilan continu et une certaine flexibilité de
la part de l’équipe permettraient aussi de
favoriser la participation des jeunes de
même que l’exploitation des ressources
(savoirs, savoir-faire) présentes dans le
groupe. Enfin, à l’issue du projet, les
jeunes pourraient par exemple mettre en
place une restitution/présentation de
l’échange et des expériences réalisées au
moyen de témoignages, vidéos, photos
dans le cadre d’une exposition ouverte à
tous (dont les financeurs).
18
Handicap et diversité : inclusion des jeunes en situation de
handicap en France et en Allemagne et participation aux échanges
internationaux
internationaux
Noelle Pirony, salariée de l’Association des Paralysés de
France (APF),
(APF), Helle Deertz,
Deertz, journaliste indépendante
Un des ateliers proposé lors du
séminaire portait sur l’inclusion
des personnes en situation de
handicap. Deux intervenantes ont
pu exposer leur expérience dans
ce domaine ainsi que les nouvelles
législations en vigueur.
Brainstorming
Les participants à l’atelier ont
d’abord été invités à exprimer les
idées qui leur venaient en rapport avec le
thème du handicap. Les thermes ressortis
sont les suivants.
Accessibilité – Participation – Convention
ONU – Assistance – Tu es handicapé = tu
es bête – Incapacité, anormalité, difficulté
à s’insérer dans la société – Les personnes
devraient être heureuses de ce qu’ils sont
– Dépendance, complexité, organisation –
« Je ne suis pas handicapé, on me rend
handicapé » – Concept de la normalité.
Qu’est ce qui est normal ? – Différence
handicap de naissance/ handicap acquis.
Handicap
visible/
invisible…
Les
personnes handicapées ne sont pas un
groupe homogène ! – Intégration ou
inclusion ?
Définitions/ Différents modèles
explicatifs du handicap
Les intervenantes ont ensuite présenté aux
participants
les
différents
modèles
explicatifs du handicap.
Modèle médical.
médical Le handicap est présenté
comme une déficience d’un individu, on se
focalise sur la personne.
Modèle social.
social Le handicap dans le sens de
la responsabilité de la société d’inclure les
personnes handicapées. Prise en compte
de l’environnement.
Modèle des Droits Humains.
Humains Convention
des Nations Unies. L’accent est mis sur les
droits des personnes.
Le
handicap
est
le
résultat/
la
conséquence d’une relation complexe qui
a lieu entre différents aspects :
• Les facteurs personnels
• L’activité de la personne
• L’environnement
19
La définition
définition handicap selon la loi
loi de 2005
en France est la suivante : « Constitue un
handicap, au sens de la présente loi, toute
limitation d'activité ou restriction de
participation à la vie en société subie dans
son environnement par une personne en
raison d'une altération substantielle,
durable ou définitive d'une ou plusieurs
fonctions
physiques,
sensorielles,
mentales, cognitives ou psychiques, d'un
polyhandicap ou d'un trouble de santé
invalidant. »
l’autonomisation. « Je ne pouvais avoir
aucun secret ».
La définition
définition de la Convention ONU relative
aux droits des personnes handicapées est
la
suivante :
« Par
personnes handicapées
on entend des personnes
qui
présentent
des
incapacités physiques,
mentales, intellectuelles
ou sensorielles durables
dont l’interaction avec
diverses barrières peut
faire obstacle à leur
pleine
et
effective
participation à la société
sur la base de l’égalité
avec les autres. »
Cette loi a mis en place les MDPH, Maisons
Départementales
des
Personnes
Handicapées,
« guichet unique »,
interlocuteur des
personnes
handicapées et de
leur famille pour
les
démarches
relatives à leur
handicap.
Question du parcours des
personnes handicapées
La place
place des parents : importance dans
l’encouragement de l’enfant, risque de
surprotection, réussir à gérer les
réflexions de la société, le regard des
autres.
La
naissance
d’un
enfant
handicapé est vue comme une malchance.
Question du parcours préétabli pour les
jeunes handicapés : école spécialisée,
travail protégé. Difficultés à sortir de ce
parcours
afin
de
vivre
dans
la
communauté.
Importance
Importance de l’assistance pour pouvoir
réaliser les activités, mais problème du
coût. Cette assistance implique de plus
une grande organisation, dans laquelle les
parents des adolescents handicapés sont
impliqués, ce qui peut rendre plus difficile
Le cadre législatif
Les différents cadres législatifs ont ensuite
été exposés aux participants.
En France
Loi du 11 février 2005 pour l'égalité des
droits et des chances, la participation et la
citoyenneté des personnes handicapées
(voir aussi « aller plus loin »)
Convention ONU
La Convention est
ratifiée
par
la
France et s’impose donc dans notre
législation.
La Convention des Nations Unies ne crée
pas de nouveaux droits mais les réaffirme
(voir « aller plus loin »).
Les jeunes…
Dans le sens de la rencontre du réseau, la
thématique des jeunes a été discutée avec
les participants. Les questions suivantes
ont été débattues.
Réussir à faire rentrer les projets de vie
des jeunes dans les cases administratives.
Présentation de la Commission Nationale
de la Politique
Politique de la Jeunesse de l’APF
(Association des Paralysés de France)
Blog
de
la
http://jeune.apf.asso.fr/tag/cnpj
CNPJ :
Thématiques d’intérêt : éducation, emploi,
vie affective et sexuelle.
20
Travail intergénérationnel. Bouscule le
Conseil d’administration pour que les
problématiques de la jeunesse soient
prises en compte !
Question de la mobilité encore assez
élitiste. Cela semble encore compliqué.
Une des difficultés est de connaitre le
système de l’autre pays.
Question de l’information : il faut savoir /
connaitre ses droits pour avoir accès à
l’assistance.
Pour aller plus loin
Convention ONU
Texte de la Convention ONU : http://www.un.org/esa/socdev/enable/rights/convtextf.htm
Site des Nations Unies http://www.un.org/french/disabilities/ (en français et anglais- je pense que la
version anglaise est plus complète)
Site du CFHE http://www.cfhe.org/index/menu/314.html et du Centre Ressources Recherche et
Handicap :
http://www.firah.org/centre-ressources/fr/convention-relative-aux-droits-des-personneshandicapees.html
Modèles explicatifs du handicap http://www.firah.org/centre-ressources/fr/modeles-explicatifs-du-handicap.html
Sensibilisation au handicap
vidéos : http://www.firah.org/centre-ressources/fr/changer-de-regard-sur-les-personnes-handicapeesfilms-et-video.html
Sensibilisation
enfants.html
pour
les
enfants :
http://www.firah.org/centre-ressources/fr/support-pour-les-
« Loi de 2005 » (Loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté
des
personnes
handicapées)
en
France :
http://www.mdph.fr/index.php?option=com_content&view=section&layout=blog&id=14&Itemid=74
Mode
d’emploi
de
la
MDPH
(Maison
Départementale
des
Personnes
Handicapées)
http://www.mdph.fr/index.php?option=com_content&view=section&layout=blog&id=15&Itemid=70
Site de l’Association des Paralysés de France http://www.apf.asso.fr/
21
Citoyenneté, valeurs, identité européenne & pratiques de
terrain : Discussion ouverte sur vos expériences et défis
territoriaux
Kamel Remache,
Remache, Mission
Mission Locale de Taverny
Dans le cadre de cet atelier, les
participants ont échangé sur des notions
composées de multiples connotations.
Certaines étant parfois perçues comme
abstraites ou difficiles à confronter à la
réalité du terrain.
dans lequel ils sont nés. Cette question se
pose pour tous les individus issus de
l’immigration mais en particulier pour les
jeunes. Ces derniers construisent leur
identité, leur « Je ».
De plus, on constate la progression d’un
populisme
antieuropéen.
Celui-ci
La confrontation des
valeurs à la réalité
Dans un monde globalisé et en
constante
évolution,
l’Union
Européenne tente d’être un espace
où ses membres peuvent échanger
et partager des valeurs communes.
Or, on constate que chaque Etat ou
même chaque communauté a un
système de valeurs différentes.
La question restant alors : Comment
construire des valeurs communes ?
La confrontation des identités et des
valeurs à l’intérieur de chaque individu
devient alors très forte. On peut prendre
l’exemple
des
individus
issus
de
l’immigration turque en Allemagne, les
Turcs qui ne se disent pas Allemands. Leur
propre représentation n’est pas à l’image
du pays dans lequel ils vivent ou même
stigmatisant et rejetant l’autre tout en
mettant le national en avant. Pour les
participants et selon Kamel Remache, la
solution à ce problème est locale. Elle
passe par la participation et l’engagement
des jeunes pour cette problématique. Dans
une société vieillissante, la jeunesse doit
prendre toute sa place.
22
Les défis à relever
Les différences de valeurs au sein de
l’Union Européenne sont grandes. L’Union
Européenne est composée à la fois
d’anciens pays communistes, de pays du
Sud ou encore de pays scandinaves. Cette
richesse et cette diversité en rendent la
construction aussi passionnante que
difficile.
Un point essentiel pour construire un
cadre de valeurs communes est la
définition
précise
des
termes.
La
citoyenneté ne signifie pas « Bürgerliches
Engagement »
et
vice-versa.
Cette
expertise est essentielle pour le réseau et
plus généralement pour la
construction européenne.
L’Union
Européenne
est
souvent
qualifiée
de
construction
intellectuelle.
Beaucoup
d’individus
ne
comprennent pas l’UE et ne
se sentent pas proche d’elle.
Or, ceci peut et doit changer.
C’est par la participation et l’engagement
que chacun peut, à son niveau, se saisir du
débat européen.
L’éducation et encore l’éducation
Un point primordial de la construction
européenne, c’est l’éducation. Par cette
éducation,
qu’elle
soit
scolaire,
universitaire ou populaire, l’identité et la
constitution de valeurs communes seront
facilitées. Les jeunes pourront alors
appréhender l’UE et décider de l’Europe
qu’ils veulent. Il faut préparer la jeunesse à
ces questions. La mobilité internationale
est dans ce même contexte une nécessité.
L’éducation peut permettre à la jeunesse
de traduire la spécificité de chacun dans
un langage commun. Une participante
constate que certains élèves à l’école
n’ont plus de langue maternelle. Ceci est
un danger pour la construction identitaire :
ne pas maitriser la langue du pays où l’on
vit mais ne pas maitriser également la
langue du pays d’origine.
On constate également une difficulté
particulière pour la jeunesse issue de
l’immigration en Europe : le sentiment de
ne pas être chez soi nulle part. Pour
exemple, le jeune Français d’origine
sénégalaise se sent étranger chez lui en
France mais aussi au Sénégal. L’ouvrage
« La double absence » d’Abdelmalek
Sayad évoque ce sujet.
L’identité, une notion en mouvement
Cette recherche de définition de l’identité
est peut-être aussi difficile car presque
impossible. L’identité n’est ni figée, ni
homogène. Il est possible d’avoir plusieurs
identités et de se construire en fonction.
Les
participants
parlent
d’identité composite. Plusieurs
identités cohabitent.
Il est cependant plus facile pour
la société de former des
catégories et des identités
définies précisément. C’est ce
qu’évoque Amin Maalouf dans
son ouvrage Les identités
meurtrières :
« Aux yeux de sa société d’adoption, il
n’est pas allemand ; aux yeux de sa société
d’origine, il n’est plus vraiment turc. »
« À cause de ces habitudes de pensée et
d’expression si ancrées en nous tous, à
cause de cette conception étroite,
exclusive, bigote, simpliste qui réduit
l’identité
entière
à
une
seule
appartenance. »
L’essentiel du travail identitaire pour la
jeunesse, c’est surtout la confiance en soi.
Avoir des jeunes qui ont confiance, qui
sont fiers de ce qu’ils sont, cela est le
moyen d’avoir une UE forte de valeurs et
d’identités. Le défi étant de savoir
comment rendre cette jeunesse forte et
consciente de ses possibilités.
23
Ceci a surtout montré un point important
dans le travail social : la différence entre
les valeurs et la réalité. Il est en effet
possible de promouvoir la solidarité,
l’entraide mais de tout mettre en place,
dans un premier temps, pour se sauver de
la fonte de la banquise.
Comment construire un nouveau « nous »
respectueux de la diversité ?
Pour répondre à cette question, Kamel
Remache propose aux participants de
noter des mots ou des idées. En voici
quelques exemples :
• Parler des points communs et non des
différences
• Citoyenneté = nationalité ?
Jeu de la banquise – Un exemple
d’exclusion bienveillante ?
Afin d’illustrer l’atelier, Kamel Remache
propose une activité intitulée « Jeu de la
banquise ». Le principe est simple :
l’ensemble des participants se retrouve
sur une banquise fictive qui fond petit à
petit. Il y a donc de moins en moins de
place mais toujours autant d’individus
dessus. Ce jeu a apporté un grand nombre
de questions et de réflexions.
Les participants notent trois types de
situation : être sur la banquise, être en
dehors ou encore s’exclure de la banquise.
Cette expérience a permis de ressentir
plusieurs sentiments, comme celui de
l’entraide, de la bienveillance ou encore de
l’attente (attente d’être inclus sur la
banquise).
• Redéfinir les bases
• Importance du dialogue interculturel
• Ecouter
• Droit de vote pour les étrangers
communautaires et extracommunautaires
• Apprendre à débattre
• Savoir « Qui suis-je ? » pour savoir « Qui
sommes-nous ? »
• Etre conscient de sa propre histoire.
Rapport à l’histoire
• Le nous n’est pas homogène
• Il existe des alternatives aux valeurs
• Se mettre à la place de l’autre
• Tous différents mais égaux
• « On n’a pas les mêmes valeurs ! »
24
Visites de structures associatives locales
Femmes relais (association de femmes)
Les participants ont été invités à visiter
l’association des femmes relais. Cette
association de « femmes médiatrices »
apporte son support aux mères et aux
femmes : santé, administration, soutien
scolaire pour les enfants… Ces « femmesmédiatrices » proposent un petit-déjeuner
pour les parents tous les jours à l’école
ainsi que des cours de français – langue
étrangère. L’association existe depuis
1997 grâce à l’initiative de 17 femmes
impliquées dans leur communauté.
après leur poste de médiatrice sont
difficiles pour ces travailleuses qui ne
disposent d’aucune qualification officielle
mais bien d’une expérience de terrain.
L’association propose aussi des stages
aux jeunes qui voudraient apprendre le
travail social et s’impliquer dans leur
quartier.
Les travailleuses sociales ont expliqué aux
participants la précarité du financement
de leur emploi : 14 femmes disposent d’un
contrat à durée déterminée de trois ans ne
pouvant être renouvelé qu’une seule fois
(« postes adultes relais » du ministère de
l’emploi), aucune possibilité de contrat
indéterminé. Les perspectives d’emploi
Déjeunes Bar (ACP)
Après avoir mangé au Déjeunes Bar, les
participants ont été invités à rester pour
discuter avec Marlène Schmit, la directrice
de l’association. L’ACP est un club
prévention à l’adresse des jeunes de
Champigny-sur-Marne. Tout au long de la
présentation, il a été rappelé le but de
l’action des éducateurs spécialisés :
toucher et aborder les jeunes. Ce club de
prévention s’est très vite demandé quelle
pouvait être la meilleure façon de toucher
les jeunes. La première idée a été de
proposer aux jeunes dans la rue de la
nourriture saine et gratuite afin que ceuxci viennent leur parler. Vu le succès de
cette initiative, les éducateurs spécialisés
ont décidés de mettre en place un lieu
permanent où les jeunes pourraient venir
manger, permettant de prendre le temps
de discuter avec eux. C’est là qu’est née
l’idée du Déjeunes Bar. En échange d’une
somme modique, les jeunes pouvaient tous
les matins prendre leur petit-déjeuner. Au
bout de quatre ans, le projet a été victime
de son succès. Les jeunes venant petitdéjeuner étaient tellement nombreux que
les éducateurs spécialisés n’avaient plus
eu le temps de discuter avec eux mais
passaient leur temps à préparer les repas.
L’idée est alors venue de cuisiner avec les
jeunes pour partager quelque chose
ensemble. Le Déjeunes Bar est devenu une
petite
entreprise
de
restauration
proposant des menus raffinés cuisinés par
les jeunes et deux « grand-mères » très
impliquées assurant la formation.
L’idée était là : utiliser des moyens
enrichissants pour toucher les jeunes dans
des
conditions
sympathiques.
Les
participants à la visite étaient passionnés
25
par cette nouvelle démarche et ont posés
beaucoup de questions.
jeunes, des cosmétiques sains et bon
marché.
Après le Déjeunes Bar, les éducateurs
sont retournés dans la rue pour
recommencer un travail d’observation de
terrain. Ils sont venus à la conclusion que
certains jeunes ne prenaient pas soin
d’eux. Marlène Schmit a expliqué
qu’encore une fois il était important de
trouver un moyen détourné pour toucher
les jeunes. L’idée est alors venue de créer
un centre de bien-être pour les jeunes où
ceux-ci pourraient venir se détendre et se
confier aux éducateurs spécialisés. C’est
l’endroit où s’est passé la présentation du
projet. Les participants ont ainsi pu visiter,
ravies, un sauna, un hammam, une salle de
détente, une salle de yoga. Marlène leur a
présenté leur dernier projet qui est de
confectionner des cosmétiques avec les
Cette rencontre a permis aux participants
de découvrir une nouvelle façon de
toucher les jeunes, un nouveau moyen qui
semble déjà avoir porté ses fruits.
Greta (Formation continue pour adultes)
Les participants ont pu visiter le centre de
formation Greta de Champigny-sur-Marne.
La directrice du centre a présenté les
formations proposées aux adultes qui
souhaitent se former ou se réorienter.
Les ateliers de pédagogie spécialisée
permettent aux adultes une remise à
niveau et proposent un parcours sur
mesure. Le centre de ressource permet
aux apprenants de se former eux-mêmes
grâce à toute la documentation disponible.
Le centre de langue propose des cours en
petits groupes : français langue étrangère,
anglais, espagnol et allemand. De
nombreuses
ressources
sont
aussi
disponibles
pour
l’auto-formation :
bibliothèque en quatre langues, manuels.
Les adultes peuvent passer tous les
diplômes utiles directement au centre, qui
est accrédité. Un service « entreprises
d’entraide pédagogiques fictives » permet
aux personnes de se mettre en situation de
travail.
Le Greta de Champigny-sur-Marne est
ouvert à tous et permet aux adultes de se
former, de valider leurs acquis, de faire un
bilan de leurs compétences, d’être
conseillés et accompagnés
26
Hôtel Entreprises (Comment monter sa Startup ?)
Ce projet audacieux est une sorte de
couveuse où de nouveaux entrepreneurs
peuvent démarrer leur entreprise.
Le bâtiment a ouvert ses portes en juin
2011. Il est composé de 22 bureaux, sept
ateliers et deux salles de réunion
partagées. Le projet s’adresse aux petits
entrepreneurs en manque de locaux à leur
disposition. En plus de disposer d’un
bureau ou d’un atelier, ceux-ci disposent
aussi de réduction d’impôt et de
formations gratuites pour monter leur
entreprise. Ils peuvent même accéder à
des formations au cas où ils engageraient
un jeune dans leur entreprise. Ce projet
est financé par des fonds publics en
provenance du département et de la
région. Les candidats doivent envoyer une
candidature qui sera ensuite étudiée par
un jury notamment composé du maire de la
ville de Champigny. Les entrepreneurs de
tous les domaines sont invités à poser
leurs candidatures en dehors des
professions libérales (médecins, avocats)
et les domaines pouvant générer des
nuisances sonores (Gastronomie, garage
automobile…).
Les participants ont ensuite pu visiter les
bureaux et les ateliers des différents
entrepreneurs :
aide
aux
ménages,
constructeur de skateboards, parfumeurs,
fabricants de sacs de luxe, tapissier. Ceuxci ont exprimé leur contentement face à
cette initiative qui leur permet de trouver
de petits locaux à la taille de leur activité.
Ils ont aussi spécifié aux participants le
problème que pose la courte durée des
« baux commerciaux » qui ne leur laisse
pas assez de temps pour construire une
activité
commerciale
financièrement
viable. Certains participants ont noté que
beaucoup d’artisans profitant de ces
installations étaient des personnes avec
beaucoup d’expérience et que l’Hôtel
Entreprises semblait ne pas profiter aux
plus jeunes.
27
Caravane du casier judiciaire (travail autour des questions
judiciaires)
Cette association entend répondre à une
problématique importante observable sur
le territoire du Val-de-Marne : beaucoup de
jeunes
se
voient
inscrire
des
condamnations sur leur casier judiciaire
sans en connaître les conséquences.
L’association a donc décidé de mettre en
place une plateforme d’échange entre
professionnels de la justice et acteurs de
jeunesse. Ceux-ci ont édité un « guide des
interdits du casier judiciaire » à l’intention
des jeunes et des familles pour que ceux-ci
prennent conscience des conséquences
mais aussi de leurs droits et des
démarches à entreprendre.
Ce guide est un outil de communication
pour la « caravane du casier judiciaire ».
Cette « caravane » est un groupe de
professionnels, du domaine de la justice et
de la jeunesse qui se déplace dans les
structures qui en font la demande.
Cette plateforme « trans-professionnelle »
permet aussi aux professionnels de se
rencontrer et de poser ensemble la
question de l’état de la Justice en France
et de l’égalité de tous face à la loi. Cette
« sensibilisation itinérante » a déjà rendu
visite à de nombreuses organisations et la
prise de conscience chez la population du
Val-de-Marne face à cette problématique
s’est améliorée.
La dynamique de réinsertion des jeunes
délinquants dans la société proposée par
cette initiative a éveillé un grand intérêt
chez les participants.
E.S.A.T. Pierre Souweine
Souweine (insertion professionnel des
personnes handicapées)
Les participants, à travers la visite
proposée par la directrice, ont pu explorer
cet établissement de service qui permet
aux personnes en situation de handicap de
travailler dans un espace protégé et
adapté. L’E.S.A.T. Pierre Souweine existe
depuis 1996 et emploie 76 personnes en
situation de handicap. L’établissement est
autonome et ne reçoit que très peu de
fonds publiques, la majorité de ses
activités
étant
financés
par
des
commandes publiques ou privées. Les
participants ont visité les ateliers où des
personnes en situation de handicap en
cours d’activités procédaient à différentes
occupations : mise sous pli de colis, saisie
informatique de données, assemblage. La
directrice a expliqué que les services
fournis par l’entreprise pouvaient aussi se
situer en dehors de l’établissement comme
dans les parcs où les travailleurs
entretiennent des espaces verts ou encore
sur les chantiers (montage électrique et au
câblage). Le nettoyage de véhicules peut
aussi être proposé.
Les participants ont été intéressés par
l’indépendance
financière
de
l’établissement mais ont aussi vivement
critiqué que les travailleurs n’aient pas été
invités à présenter eux-mêmes leur
structure ou du moins leur travail.
28
P résentation des résultats des travaux de
recherche « Diversité et participation » Groupe de recherche francofranco - allemand de
l’Université de Lorraine et de la
Fachhochschule Köln
Présentation de la recherche
Les chercheurs de l’Université de Lorraine
et de la Fachhochschule de Cologne ont
présenté les résultats de leur recherche.
Cette étude, commandée par l’OFAJ, a
pour but d’évaluer les apports qu’ont les
échanges internationaux de jeunes sur la
jeunesse dite avec moins d’opportunité et
de donner des pistes d’amélioration.
Les questions posées par la recherche
étaient les suivantes : 1) Quel est l’apport
des projets d’échanges internationaux au
niveau local ? 2) Dans quelle mesure ces
projets atteignent-ils les objectifs fixés ? 3)
Comment les jeunes peuvent-ils être
impliqués sur la durée ? 4) Quelles sont les
compétences acquises grâce aux projets
par les jeunes au niveau de l'intégration
dans
la
société,
l'intégration
professionnelle
et
l'apprentissage
interculturel ?
La recherche a été effectuée de mai 2010
à
décembre
2012
à
l’aide
de
questionnaires et d’interviews qualitatifs
auprès des jeunes et des porteurs de
projet. 30 projets
de
Berlin,
Brandebourg,
Paris et Ile-deFrance ont été
étudiés.
La
recherche
s'est
effectuée en trois
phases :
1)
identification
de
l'identité de la
structure et des
échanges
de
jeunes par questionnaire, 2) interviews des
porteurs de projet, 3) interviews des
jeunes. Les résultats ont ensuite été
analysés
puis
feront
l'objet
de
présentations et de publications.
Les impacts des échanges sur
le territoire français
Les résultats sont essentiellement une
reprise de confiance chez le jeune, une
ouverture d'esprit, mais aussi un intérêt
accru pour les langues après la rencontre.
Les chercheurs français préconisent que
29
l'OFAJ soit mieux présenté aux jeunes, afin
qu’ils comprennent dans quel cadre se fait
la rencontre. Une meilleure préparation
linguistique pourrait être faite en amont
pour que les jeunes soient plus à l'aise
pendant la rencontre. Les jeunes doivent
aussi être plus impliqués dans la
programmation et la préparation du projet.
Les participants demandent également
moins de programmation pour plus
d’échanges informels pendant les temps
libres.
Le cas des jeunes avec moins
d’opportunités
L'étude s’est concentrée sur les jeunes
avec moins d'opportunités et / ou issus de
l'immigration. Ce public a encore peu
accès aux programmes de mobilité
internationale. Il est cependant important
de ne pas mettre en place de mesures
spécifiques pour ce groupe et de bien se
concentrer à proposer des projets où tous
les publics de tous les
milieux et de toutes les
origines
culturelles
soient
représentées.
Cependant
il
est
important que ce groupe
cible ait à disposition
l'information
sur
les
projets
pour
qu'ils
puissent y participer. Il
est
important
de
renforcer les réseaux,
comme
le
réseau
« diversité
et
participation », qui permettent de mettre à
disposition
des
travailleurs
sociaux
l'information et la formation nécessaire.
L'approche de l'OFAJ tendant à vouloir
améliorer et développer les offres pour ce
groupe cible est donc pertinente. Un autre
perfectionnement
réside
dans
l’amélioration
de
la
structure
de
financement des projets, une meilleure
prise en considération des petites
structures ne disposant que d'un faible
budget et une amélioration de la
communication
sur
les
projets.
Concernant la pédagogie, renforcer la
dimension
politique
des
échanges,
valoriser la diversité (des langues et des
origines) et renforcer la continuité des
projets pour rendre les échanges de
jeunes durables.
Au niveau du réseau « diversité et
participation », les échanges doivent être
intensifiés, notamment par une plateforme
internet pour que les membres puissent
échanger en dehors du temps du
séminaire.
Les impacts des échanges sur
le territoire allemand
Sonja Preissing et Sultan Kilic ont ensuite
présenté les résultats de leur recherche.
Les effets après la participation à un
échange de jeunes sont les suivants :
augmentation
de
l'intérêt
pour
l'apprentissage
des
langues,
développement des
perspectives
professionnelles,
ouverture
du
champ
des
possibles au niveau
social et au niveau
de
la
mobilité,
développement
d'une conscience
politique.
Les apports pour
les porteurs de
projet sont le développement d'une
approche internationale à leur travail ainsi
qu'une motivation pour monter d'autres
projets. Quelques défis sont à relever :
relier les jeunes avec l'organisation
porteuse, accroître la prise en compte des
situations différentes de chaque jeune,
permettre aux jeunes de s'exprimer sur
leurs expériences de racisme ou de
discrimination.
15 interviews ont été effectuées auprès de
jeunes de 15 à 24 ans d’origines diverses
30
et de formations différentes. 80% des
jeunes sont satisfaits de leur expérience et
recommanderaient
à
d'autres
de
participer à ces projets. Ces participants
n’ont pour la plupart pas été impliqués
dans l’organisation.
Le développement des compétences et les
apports à long terme chez les participants
sont les suivants : apprentissage du vivre
ensemble,
observation
des
points
communs
et
des
différences,
développement de la réflexion sur
l'altérité, plus d'ouverture envers les
personnes
venues
d'ailleurs,
développement de l'intérêt pour les
langues étrangères, déconstruction des
clichés et les préjugés grâce aux jeux,
renforcement de la confiance en soi,
épanouissement
personnel,
aide
à
l’insertion sur le marché professionnel.
Les jeunes apprécient les aspects suivant
des projets : faire la connaissance de
nouvelles personnes, la taille des groupes,
la répartition des chambres de façon
mixte, l'amélioration du niveau de langue,
la communication malgré la barrière
linguistique, la bonne organisation des
projets. Les aspects qui ont le moins plus
aux jeunes sont les suivants : la mauvaise
organisation en France notamment au
niveau
de
l'hébergement,
la
non
ponctualité, la barrière des langues, les
programmes trop chargés, les ressources
financières
restreintes,
la
nonorganisation du programme en fonction de
la météo notamment pour la mise en place
d'un plan B.
La présentation s'est achevée par un
temps de discussion avec les participants.
La remarque a été notamment faite qu'il
est dommage que l'étude ait été faite de
façon séparée dans les deux pays, ne
permettant
pas
de
croiser
les
perspectives.
31
Présentation du projet « Rencontres
citoyennes » de Champigny
Cha mpignympigny - sursur - Marne
Sébastien Patinet a présenté un projet
original de la ville de Champigny-surMarne : les rencontres citoyennes. Ces
réunions publiques organisées dans
plusieurs quartiers de la ville visent à
permettre aux acteurs locaux de se
rencontrer et de discuter des affaires
publiques : jeunes, habitants, élus, acteurs
de l’éducation et de la formation.
La première rencontre a permis aux
habitants de s'exprimer sur l'arrivée du
métro à l’aide d'un questionnaire.
Ensuite, les réunions ont été organisées
dans plusieurs endroits de la ville. Les
thèmes abordés étaient en particulier le
logement et l'emploi.
Plus tard, des rencontres ont été
organisés exclusivement pour les jeunes.
Ceux-ci ont pu s'exprimer sur les thèmes
de l'emploi, de l'éducation, de la formation
et du logement et parler de leurs
inquiétudes à ce sujet. Les participants ont
eu la possibilité de prendre des rendezvous
individuels
et
d’obtenir
un
accompagnement sur le long terme dans
leur orientation professionnelle.
Cette présentation a été très appréciée
des participants qui ont été intéressés par
cette nouvelle approche de la participation
citoyenne.
32
Bourse aux partenaires et présentation des
possibilités de financements
Comme chaque année les participants ont
été invités à participer à la bourse aux
partenaires. Cette partie du programme
permet aux associations de présenter
leurs idées de projet et le type de
partenaire recherché. Elle permet de
mettre
en
contact
les
structures
françaises et allemandes pour le montage
de projets.
Ainsi, l'association Respekt e.V. de Berlin
(éducation des adultes et des jeunes
adultes en difficultés d'apprentissage)
recherche un partenaire français pour un
partenaire pour un échange trilatéral avec
la Pologne via un financement de l'Union
européenne (Erasmus +).
L'école européenne de Berlin aimerait
organiser un voyage d'études pour les
professionnels afin de comparer les
systèmes entre la France et l'Allemagne.
L'association
française
Entr'aide
recherche un partenaire pour accueillir
une exposition sur un échange qui a été
fait entre la France, l'Allemagne et le
Bénin.
Le Centre Français de Berlin recherche
pour son bureau de placement des places
de stage pour des Français en Allemagne
et des Allemands en France.
Le
Point
d'information
jeunesse
d’Aubervilliers recherche des places pour
deux jeunes volontaires afin qu'ils puissent
effectuer un stage d'un mois à Berlin et
réaliser un film qui sera présenté lors de la
journée européenne du 14 mai 2014.
projet
trilatéral
entre
la
France,
l'Allemagne et Israël dans le domaine de la
formation des professionnels de jeunesse
dans
le
domaine
de
l'artisanat,
l'agriculture et la santé.
L'association Babop e.V. (Groupe de
travail berlinois pour l'éducation à la
citoyenneté) recherche des partenaires
pour différents projets sur les thèmes
suivants : la participation des jeunes dans
les quartiers populaires, un échange avec
des élèves de Kreuzberg, un échange
autour d'un tour en vélo.
La
structure
(Frankfort sur
internationaler
Bund
l’Oder) recherche un
L'association Espoir 18 recherche un
partenaire pour monter un échange autour
du Slam pour des jeunes de 15 à 17 ans.
L'association
CPCV
recherche
un
partenaire pour organiser un échange
professionnel autour de la formation
BAFA.
Borris Diederichs de l'OFAJ a exposé aux
partenaires son désir de monter un projet
d'échange et de recherche autour des
questions religieuses en partenariat avec
des institutions religieuses.
Le Greta de Macon souhaite envoyer 10
jeunes à Berlin pour un échange autour
des élections européennes et
éventuellement un montage vidéo.
33
Évaluation de la rencontre
L’édition 2013 du réseau est marquée par
son
nouvel
intitulé
« Diversité
et
participation ».
On note un équilibre entre les anciens et
les nouveaux membres du réseau (41%
d’anciens membres et 59% de nouveaux
dans les répondants). De nombreux
participants
ont
été
informés par d’autres
membres du réseau.
Hébergement et
repas
Malgré
sa
difficulté
d’accès, le lieu de
séminaire a été apprécié.
Il
a
permis
aux
participants de mieux
appréhender la réalité de
la ville de Champignysur-Marne.
Certains
participants franciliens
ont regretté de ne pas
avoir dormi sur place.
Ceci facilite selon eux le
contact et la cohésion du
groupe.
La qualité des repas et l’excellent accueil
réservés par l’association d’éducateurs
Déjeun’bar ont été salués.
Programme
La qualité, la diversité et la flexibilité des
points de programme ont été appréciées.
Certains participants auraient souhaité
commencer la rencontre par un tour de
présentation et une explication du
fonctionnement du réseau pour les
nouveaux membres.
Les thèmes ont parfois été perçus comme
trop abstrait. Il est essentiel que le cadre
de discussion soit concret.
La journée de restitution du samedi matin a
été trop courte, selon les répondants et n’a
pas
permis
assez
d’échanges
et
d’interaction.
Dans le programme, un temps consacré
aux projets réalisés par les membres du
réseau devrait être mis en place. Ceci
permettrait
de
voir
concrètement le rôle et le
fonctionnement du réseau et
d’ouvrir
d’autres
perspectives.
Les intervenants
La qualité des interventions
a été saluée. Le fait que les
intervenants
soient
des
professionnels du travail de
jeunesse a été apprécié. Les
répondants n’´oublient pas
les interprètes qui ont
permis
une
parfaite
compréhension
des
échanges. La présence de
représentants de la ville de
Champigny-sur-Marne
a
aussi été un point positif.
Le groupe de recherche
Selon certains répondants, la présentation
n’a pas été suffisamment contextualisée et
mise en lien avec le réseau. Le groupe de
recherche a parfois été considéré comme
déconnecté du reste du séminaire. Même
s’il reste très important et justifie la « plusvalue sociale » du réseau. La présentation
du groupe de recherche aurait pu être plus
courte pour permettre une plus longue
discussion.
Organisation
L’organisation a été saluée par l’ensemble
des répondants. Les locaux, la logistique a
été considérée comme de qualité. Le
34
Réfléchir après la rencontre
Comment capitaliser les différentes
expériences du réseau pour les valoriser
auprès
d’autres
organisations
ou
institutions ?
manque d’animation linguistique a été noté
(« Quel dommage ! »). La gestion du temps
de parole a aussi été parfois perçue
comme difficile.
Les visites de structures locales ont été
dans l’ensemble très appréciées.
Comment soutenir la participation des
jeunes dans les réponses à l’enquête ?
Comment
réseau ?
utiliser
le
site
Internet
du
Comment définir la diversité ?
Comment motiver les membres du réseau
en dehors des rencontres annuelles ?
La dynamique de groupe
L’atmosphère était agréable, selon les
répondants. Les nouveaux membres ont
été bien intégrés aux travaux de groupe et
aux différentes discussions. Le groupe est
qualifié
d’hétérogène,
de
très
sympathique,
d’énergique,
de
très
motivant, d’ouvert et de détendu.
Ce que la rencontre a permis
Les points de vue sur le handicap et sur
thème de la diversité en ont évolué chez
certains participants.
La mise en réseau des structures est très
enrichissante. Le partage d’expériences
est motivant et rassurant.
Certains participants sont confortés dans
leur envie d’apprendre la langue de
l’autre.
Le séminaire a permis également à
certains participants d’approfondir leurs
connaissances :
dans
le
travail
socioculturel, interculturel ou encore
concernant les financements de l’OFAJ. En
visitant certaines structures locales,
certains répondants ont appris de
nouvelles formes de travail social.
Cette rencontre permet de prendre du
recul sur l’ensemble de son travail et de
mettre en perspective son travail dans un
contexte plus global.
Idées pour la prochaine
rencontre
Pour compléter le panel présent lors des
réunions du réseau, il est proposé d’inviter
également quelques jeunes ayant participé
à des projets. Leurs perspectives
permettant de comprendre concrètement
le rôle et l’impact des rencontres
internationales. Un répondant propose que
les
jeunes ne pouvant pas être
physiquement présent le soient par vidéo.
Pour renforcer la cohésion du groupe et
surtout la connaissance des autres
partenaires, il est proposé de fournir avant
le début du séminaire un trombinoscope
(avec les photos, les noms et les contacts)
de tous les participants.
35
Les participants souhaitent avoir accès à
plusieurs visites. Pour cela, certains
proposent d’organiser les visites de
structures locales sur plusieurs jours.
Il est également proposé d’ajouter au
programme des ateliers pour la discussion
entre partenaires. Les fiches projets n’ont
par exemple pas assez été exploitées.
Réfléchir à une définition commune des
JAMO, de la diversité et de la participation
au sens de l’OFAJ et de l’Europe est
également une demande des répondants.
Une thématique nécessite d’être abordée
selon une répondante : celle du genre.
Un répondant propose la rédaction d’une
« Charte Diversité et Participation » qui
permettrait d’unir les participants au
réseau. Ce texte sera alors la référence
pour tous les membres (objectif du projet,
engagement
de
la
coordination,
engagement des membres).
Préciser le rôle de chaque groupe de
travail apparait être aussi utile.
36
Participants(e)s
Participants (e)s
Participant(e)s de France
Nom
Prénom
Institution
Ashraf
Asma
Femme relais - FRMIC
Aude
Guillaume
Service Jeunesse de la ville de Champigny-sur-Marne
Averland
Christopher
Foyer des Jeunes Travailleurs (FJT)
Benikene
Ouamar
Service jeunesse de la ville des Ulis
Berlo
Martine
ESAT Pierre Souweine
Berton
Eric
Sous Préfecture de Nogent-sur-Marne
Boubeker
Ahmed
Sociologue - Université Paul Verlaine de Metz
Boxsom
(Van)
Ghizlan
Brard-Guillet Karine
Stagiaire / Directions régionales de la jeunesse, des sports et
de la cohésion sociale (DRJSCS)
Conseil National des Missions Locales
Directions régionales de la jeunesse, des sports et de la
Brun
Ludovic
Camara
Mohamed
Entr'aide
Casse
Abdoulaye
Association française Cœur d´Afrique et d´Ailleurs (ACAA)
Colleville
Christine
Maison de l'Europe des Yvelines
Cormillau-
Isabelle
Ancel
cohésion sociale (DRJSCS)
Hôtel Entreprises
Dieye
Thioya
Regard de Tambacounda en France (RTF)
Doucara
Mamadou
Espoir 18 LAI
Dufour
Philippe
Mission Locale de Clichy la Garenne
Dupuis
Martine
GRETA
37
Graser
Cedric
Alliance nationale des UCJG-YMCA
Gremillet
Danielle
Moove
Haddad
Patrick
Frères poussières
Jendoubi
Moncef
Mission Locale des bords de Marne
Khaldi
Norsadette
Leveque
Yves
Go Ercn (European Responsible Communication Network)
Louis
Hélène
Itinéraire International
Méline
Élodie
Mission locale des Bords de Marne
Meunier
Valentine
Interprète / - Fachhochschule Köln
Mioullet
Sylvie
Ville de Champigny-sur-Marne
Mokran
Seid
Atelier Kuso
Mombet
Clarisse
Mouhous
Farid
Point Info jeunesse Aubervilliers
Ndiaye
Ibrahima
Juriste FNAFA Intervenant au PADM de Fontenay-sous-Bois
Ndongo
Myriam
Patinet
Sébastien
Ville de Champigny-sur-Marne
Perroux
Olivier
Collectif TNPX
Pierre
Thomas
Sociologue
Pirony
Noelle
Association des Paralysés de France
Reisig
Susann
Greta Dijon
Remache
Kamel
Mission Locale de Taverny
Roussel
Guilain
Frères poussières
Salif
M.
CARAVANE DU CASIER JUDICIAIRE
Schmit
Marlène
ACP - Parler Zen - Déjeunes Bar
Sy
Aboubacry
Rosi France
Termeau
Claire
Ville de Paris
CPCV Ile-de-France. Centre de Formations et de Rencontres
Internationales
CFHE - Conseil français des personnes handicapées pour les
questions européennes
Fédération
Nationale
des
Africaines (FNAFA)
Associations
Franco-
38
Participant(e)s d'Allemagne
Batinic
Zeljka
Lebenswelt
Bautz
Bautz
Fazit
Bocheinski
Boris
Clever e.V.
Boitel
Sophie
Stiftung Genshagen
Briand
Léa
Institut für Migrations- und Sicherheitsstudien [IMSS)
Deertz
Helle
Pédagogue et spécialiste du thème inclusion
Dubois
Ramona
Internationaler Bund
Eger
Hendrikje
Sozialpädagogische Institut Berlin (SPI)
Engeldinger
Wolfgang Daniel Respekt e.V.
Gbaguidi
Christel
Initiative Arts Vagabonds Deutschland
Heck
Felix
Fairness e.V
Hübner
Gina-Sophia
Lebenswelt gGmbH
Killic
Sultan
Sociologue
Klippert
Simon
Bapob e.V.
Kuntz
Silvia
Echo Kamerou
Lübbert
Christin
Arbeiterwohlfahrt (AWO)
Marzillier
Anne-Katrin
Lebenswelt GmbH
Nadal
Marjorie
La Ménagerie e.V.
Njoukouo
Chedjou
Nicole Pascaline Echo Kamerou
Ostwaldt
Felix
Fairness e.V
Ottersbach
Markus
Sociologue
Preissing
Sonja
Sociologue
Rathfelder
Ina
Clever e.V.
Sauer
Ruxandra
Respekt e.V.
Scheible
Birgit
Assistante (Helle Deertz)
Regionale Arbeitsstellen für Bildung, Integration und Demokratie
Servant
Irène
Smolinska
Ola
Thauvin
Garance
(RAA)
Mädchenwohneinrichtung Schmidstraße/JVA PLötzensee: OV
"Fischergruppe"
Formatrice indépendante et interprète
Tsogo Onana Catherine
Schulstation Evin e.V.
Vachier
Catherine
Regenbogen GS
Vennemann
Gregor
Respekt e.V.
39
Overdyck
Stephan
Interprète
Renner
Beate
Interprète
Organisation
Boitieux
Maxime
OFAJ
Bruhat
Agathe
CFB
Castanier
Maxime
CFB
Diederichs
Borris
OFAJ
Fangmann
Florian
CFB
Meynier
Elisa
CFB
Passebosc
Karine
OFAJ

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