IX rencontre du réseau Diversité et participation

Transcription

IX rencontre du réseau Diversité et participation
Compte rendu de la
e
IX rencontre du réseau
Diversité et participation
Un réseau franco-allemand d‘échange de bonnes pratiques
et d´initiatives au niveau local et régional
du 9 au 12 octobre 2014
Francfort-sur-l‘Oder
Rédaction
Nicolas Cauet (OFAJ)
Borris Diederichs (OFAJ)
Florian Fangmann (CFB)
Maike Kalischer (CFB)
Elisa Meynier (CFB)
Photos
Tous droits réservés © Boris Bocheinski
Office franco-allemand pour la Jeunesse (OFAJ)
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10179 Berlin
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2
Préface
Le travail international de jeunesse n’a jamais
été aussi important qu’aujourd’hui.
Ce n’est pas un pansement que l’on pose sur
des maux structurels d’une société, sur les
défauts de son système scolaire ou sur sa
politique d’emploi. La rencontre interculturelle
ne remplace pas un état juste et social.
Un échange international peut par contre
permettre de s’ouvrir, de découvrir d’autres
lieux, d’autres gens, d’autres façons d’agir et de
penser. Il peut aider à trouver sa voie, à
avancer, dans le respect de l’autre et des
différences.
Le réseau « Diversité et participation » a été
fondé en 2006 à l’initiative de l’OFAJ et de la
Fondation Genshagen dans le contexte des
tensions sociales que connaissaient les deux
pays : révoltes en France et polémiques autour
des questions d’intégration en Allemagne. Il
poursuit les objectifs suivants : réunir des
acteurs/trices du travail de jeunesse de France
et d’Allemagne, échanger des expériences,
amorcer des partenariats, dynamiser le dialogue
avec les représentant-e-s politiques et
scientifiques et surtout initier des rencontres
interculturelles de jeunes.
Ce réseau de professionnel-le-s du travail de
jeunesse s’engage pour la promotion de la
diversité et de la participation des jeunes dans
la société. Il a d’ailleurs changé de nom en 2012
(i) pour mieux refléter sa philosophie inclusive :
il s’agit de reconnaître et combattre toutes les
formes de discriminations, qu’elles soient
liées (entre autres) à l’origine géographique, la
religion, la condition sociale, l’état de santé,
l’orientation sexuelle ou encore le genre d’une
personne
e
La IX rencontre a eu lieu en octobre 2014 dans
la région du Brandebourg à Francfort-sur-l’Oder,
une ville à la frontière germano-polonaise
marquée par une profonde mutation
démographique. La manifestation a été
organisée par le CFB (en charge du réseau
depuis 2012) et Internationaler Bund
(partenaire local et hôte), deux structures
actives dans le travail de jeunesse. L’OFAJ, fidèle
à son principe de subsidiarité, a offert son
expertise et son soutien financier.
Lors de cette rencontre, 70 des 120 membres
du réseau étaient présents, autant de France
que d’Allemagne. Grâce à ces nombreux
membres, 230 projets impliquant environ 2 500
jeunes et 1 000 multiplicateurs/trices avaient vu
le jour depuis 2006. Des chiffres qui témoignent
de son succès mais que l’actualité vient
assombrir.
En ce début d’année 2015, l’histoire semble en
effet se répéter : les attentats au siège de
Charlie Hebdo à Paris et les manifestations
islamophobes du mouvement Pegida en
Allemagne font étrangement écho au contexte
dans lequel ce réseau est né. Surtout, ces
évènements démontrent l’impérieuse nécessité
de poursuivre et d’étendre nos efforts pour
promouvoir la diversité, le dialogue, la tolérance
et la culture.
Bien avant les évènements cités ci-dessus, les
professionnel-le-s avaient échangé alors sur
leurs difficultés à trouver des réponses au
durcissement des pratiques religieuses de
certains jeunes. Au-delà, les questions du genre,
de l’intégration européenne et du handicap
avaient été largement évoquées. Autant de
questions parfois théoriques, mais très souvent
pratiques, dont la brûlante actualité nous
rappelle la nécessité d’y apporter les réponses
adaptées.
Nous vous proposons ici un compte-rendu de
cette rencontre et espérons qu’il incitera à la
réflexion, voire à l’engagement pour une
société à la fois riche et fière de sa diversité.
Bonne lecture !
i : D’abord baptisé « Intégration et égalité des chances », le réseau s’appelle depuis 2012 « Diversité et participation ».
3
Sommaire
Préface…..………………………………………………...3
Programme.…………………………...………………..5
Mots de bienvenue…………………………………..7
Brainstorming : que signifie l‘Europe pour
moi et quel rôle joue-t-elle dans mon travail
au quotidien ?….………………………..…….……….9
Table ronde………………………..…………………..10
Atelier : identité européenne et crise de la
représentation politique………………….…….13
Atelier : parlons du genre ! La thématique
du genre et ses déclinaisons possibles dans
le travail international de jeunesse….…...…14
Atelier : inclusion et participation —
Barrières et potentiels …..…..….………..…….15
Visites de projets locaux ………..…….……..…16
Actualités de l‘OFAJ et de Erasmus + suivies
de la bourse aux projets …….…………..……..20
Restitution interactive des ateliers et
des visites par les participant-e-s……….…..22
Évalution de la rencontre du réseau.…..….25
Liste des participant-e-s, invité-e-s et
équipe organisatrice …..……..……..………28-31
Courte présentation des institutions et
intervenant-e-s présent-e-s ..………………….32
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Programme
JEUDI 9 OCTOBRE
Matinée Arrivée des participant-e-s
16h15 Pause
À partir de 13h00 Déjeuner
16h45 Brainstorming en groupes de travail
15h00 Ouverture et mots de bienvenue (Salle
du Sénat de l‘Université européenne Viadrina)
- Janine Nuyken, vice-présidente pour
l’enseignement et le Collegium Polonicum,
Université européenne Viadrina
- Astrid Goethe, présidente de Internationaler
Bund Berlin / Brandebourg
- Florian Fangmann, directeur du Centre
Français de Berlin (CFB)
- Sabine Stuchlick, chargée de l’égalité et des
personnes en situation de handicap, ville de
Francfort-sur-l’Oder
17h30 Présentation des résultats du
brainstorming en présence des spécialistes
invité-e-s
15h30 Présentation du réseau et du programme
- Kamel Remache (Mission locale de Taverny)
- Géraldine Gay (CFB)
Soirée Apéro, dîner, soirée conviviale au
« Förder- und Integrationszentrum des
Internationalen Bund »
18h15 Table ronde en présence de Thomas
Hetzer (Office germano-polonais pour la
Jeunesse), Elisabeth Berger (OFAJ), Marlène
Schmitt (Association Champigny Prévention),
Elise Le Bréquier (Institut Français de Saarbruck)
et Cornelia Aukslat-Bölk (TIOQualifizierungsprojekt) sur le thème « Quel rôle
joue l’Europe dans mon travail quotidien ? »
16h00 Brainstorming
- Que signifie l’Europe pour moi ?
- Quel rôle joue l’Europe dans mon travail
quotidien ?
VENDREDI 10 OCTOBRE
9h30 Mots de bienvenue et informations
10h00 Ateliers thématiques :
- Parlons du genre ! Méthode de sensibilisation
à la thématique du genre et approche
comparée en France et en Allemagne. Elisa
Meynier (CFB), Garance Thauvin (formatrice
indépendante) et Borris Diederichs (OFAJ)
- Inclusion et participation : obstacles et
chances. Florian Fangmann (CFB), Rebecca
Daniel (association « Handicap et coopération
au développement ») et les participant-e-s du
projet franco-allemand « Ouvrir la mobilité
internationale aux personnes en situation de
handicap »
- Identité européenne et crise de la
représentation politique : Kamel Remache
(Mission locale de Taverny), Christine Colleville
(Maison de l‘Europe des Yvelines) et Boris
Bocheinski (association Clever)
13h00 Déjeuner
15h00 Visites de structures locales
- les ateliers Gronefelder
- la Maison de jeunes « ragbag »
- expérience pédagogique / accrobranche :
- Bolfrashaus (projet germano-polonais)
- garderies germano-polonaises : visite de
l’EuroKita
À la suite Repas et soirée libres
5
SAMEDI 11 OCTOBRE
9h30 Animation linguistique
13h00 Déjeuner
10h15 Présentation du programme Erasmus+ :
introduction aux nouveaux programmes de
subvention de la Commission européenne,
Daniel Pichert.
14h30 Restitution interactive des ateliers
thématiques et des visites de projets
11h30 Pause
17h00 Bourse aux projets
11h45 Actualités de l’OFAJ : projets et
possibilités de subventions, Borris Diederichs.
20h00 Dîner commun et soirée de clôture
16h30 Pause
DIMANCHE 12 OCTOBRE
09h30 Animation linguistique
10h30 Perspectives et évolution du réseau
11h30 Evaluation de la rencontre
12h30 Déjeuner
Départ des participant(e)s
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Mots de bienvenue
Janine Nuyken, vice-présidente de
l'enseignement et du Collegium Polonicum de
l'Université européenne Viadrina
Soyez les bienvenu-e-s à l'Université
européenne Viadrina. Je suis responsable de
l'enseignement et du Collegium Polonicum ainsi
que des affaires internationales, je suis par
conséquent particulièrement sensible à la
question de la diversité.
Ces derniers temps, l’université a mis l’accent
sur la diversité internationale et le
rapprochement des étudiant-e-s allemand-e-s
et polonais-es. Nous construisons des
institutions germano-polonaises communes
comme le Collegium Polonicum, qui est une
véritable institution binationale car nous gérons
le budget et élaborons le cadre juridique
ensemble. De plus, nous avons développé
l'accompagnement et la prise en charge des
étudiant-e-s en situation de handicap. Enfin,
nous remarquons que de plus en plus d'étudiant
-e-s arrivent à l'université avec un parcours
inhabituel. L‘université allemande avait
l'habitude d'accueillir des bacheliers/ères de 18
ans, cela change et c'est une bonne chose. Mais
les universités doivent réagir et c’est une
diversité qui nous préoccupe.
J'espère que vous aurez aussi l'occasion de
ressentir un peu l'âme de la Viadrina dans les
prochains jours. Je vous souhaite de beaux jours
ici et espère que vous obtiendrez de nombreux
et beaux résultats dont nous pourrons aussi
profiter dans notre travail. Bonne journée.
Astrid Goethe, Présidente de Internationaler
Bund Berlin / Brandebourg
Je vous souhaite la bienvenue ici à Francfort-sur
-l'Oder, une ville qui s'engage particulièrement
dans les relations internationales et pour le
mélange des langues et des cultures. Les projets
de IB touchent prioritairement des jeunes gens
en situation de handicap et issus de familles
précaires, à qui en général les mots
« interculturel », « internationalisation » et
« Europe » ne parlent pas beaucoup.
Beaucoup d'entre eux ne sont jusqu'ici jamais
sorti du processus de découverte de leur propre
environnement. Nous aspirons à permettre à
ces jeunes gens d'élargir leurs horizons, de
découvrir un peu l'Europe, d'autres cultures et
nations. Nous estimons qu'il est de notre devoir
de transmettre les valeurs de tolérance et
d'acceptation à l'égard des différences
d'opinion et de combattre les préjugés. Les
échanges internationaux font partie de nos
formations et projets. Nous encourageons les
jeunes à devenir des citoyens européens. Dans
notre réseau professionnel, nous comptons
actuellement 30 partenaires internationaux et
l’OFAJ représente pour nous un réseau
important. Nous voulons concrétiser ces projets
et en initier de nombreux
autres. Et je vous souhaite aujourd'hui pour
cette rencontre beaucoup d'inspiration, de
patience ainsi que des discussions agréables,
constructives, bref un bon séjour ici à Francfort.
7
Sabine Stuchlik, responsable de la parité
homme/femme et des personnes en situation
de handicap de la ville de Francfort-sur-l'Oder
L'Europe ne peut nous amener à la réussite que
si nous la vivons. Et vivre l'Europe, ce n'est pas
seulement passer des frontières sans contrôle
ou utiliser la même monnaie. C'est faire preuve
de compréhension et avoir des connaissances
sur l’histoire et sur l’évolution de l’Union
Européenne. Savoir que tout le monde n'est pas
identique en Europe, qu’il y a différentes
religions, différentes orientations... La diversité
est essentielle dans tous les domaines, mais
tout cela ne peut fonctionner sans participation.
Cette notion de contribution est infiniment
importante, elle donne à tout un chacun le
sentiment de participer à quelque chose et de
vraiment pouvoir faire bouger les choses.
Diversité et participation initient toujours de
nouveaux modèles de pensée, de nouvelles
perceptions et permettent ainsi d'atteindre des
objectifs ambitieux. Il y a selon moi deux
conditions très importantes pour contribuer à la
construction commune de l'Europe. La première
est que la politique le permette - aussi bien à
l'échelle nationale qu’européenne, la seconde
est que nous arrêtions de parler en même
temps et que nous nous écoutions les un-e-s les
autres. L'échange est très important pour
susciter la compréhension et pour se forger de
nouveaux points de vue. Je souhaite à tou-te-s
les participant-e-s beaucoup de réussite, de
formidables discussions et plein de bonnes
idées.
Florian Fangmann, directeur du Centre Français
de Berlin
Bonjour, Guten Tag, Dzień dobry pour nos
ami-e-s polonais-es !
Je suis Florian Fangmann, directeur du Centre
Français de Berlin. Le CFB gère depuis trois ans
maintenant la rencontre « Diversité et
participation », en coopération avec l’OFAJ
parce que nous croyons vraiment en la diversité
et à la démocratisation des programmes de
mobilité internationale.
Aujourd’hui, nous sommes nombreux/euses et
je suis très content de voir des partenaires avec
lesquels nous travaillons depuis longtemps. Je
suis également très fier de la présence d’un
groupe d’expert-e-s sur le sujet de l’inclusion.
Nous avons vraiment beaucoup de
compétences réunies ici, il faut en profiter. Je
vous souhaite un agréable séjour et une bonne
journée !
8
Brainstorming :
que signifie l‘Europe pour moi et quel rôle joue-t-elle
dans mon travail au quotidien ?
Après les mots de bienvenue, les participant-e-s
se sont mis-es tout de suite au travail. En petits
groupes, ils/elles se sont penché-e-s sur deux
questions centrales : « que signifie l'Europe
pour moi ? » et « quel rôle joue l'Europe dans
mon travail au quotidien ? »
Les résultats des discussions furent ensuite
présentés au public. L'image de l'Europe qui en
est ressortie était caractérisée par de nombreux
points positifs mais aussi certaines critiques. À
la question de la signification personnelle de
l'Europe s 'est dessinée une large palette
d'idées et de points de vue. Pour beaucoup,
l'Europe est synonyme de mobilité, tant dans la
sphère privée que professionnelle. L'Europe,
c'est le partage et l'échange culturel permis par
la libre circulation qui est source
d'enrichissement personnel. La diversité des
cultures et des langues, la laicité, les lois et la
formation d'une unité politique sont aussi
souvent revenues dans les résumés. L'Europe,
pour de nombreux/ses participant-e-s, c' est
aussi un gage de sécurité : la paix, la stabilité
économique, la sécurité et la solidarité. Un
autre point important qui s'est dégagé des
propos des un-e-s et des autres était l'idée de
vivre ensemble et le sentiment de
communauté. Ce sentiment puisait sa source
dans l'histoire commune qui lie ensemble les
pays d'Europe.
Certaines critiques ont aussi été formulées
concernant l'Europe. Il faudrait tenter d'aplanir
les nombreuses difficultés burocratiques qui
sont liées aux offres de mobilité que l'Europe
propose. Les lois semblent en effet assez
incompréhensibles pour la plupart des
Européens. Le manque de résultats, que ce soit
face à la crise économique, aux défis
écologiques ou militaires a aussi été fortement
reproché aux instances européennes. Les
conséquences de la crise économique pour les
citoyens européens avec son lot de chômage et
de pauvreté, particulièrement dramatique en
Espagne et en Grèce, sont aussi venues à l'esprit
des participant-e-s lorsqu'ils/elles ont pensé à
l'Europe.
La politique migratoire actuelle a été aussi
critiquée par de nombreux participant-e-s. Si
l'Europe doit rimer avec opportunités et
mobilité, avec les notions d´échange et
d'interculturel, alors il n'est pas concevable que
dans le même temps, à ses frontières, elle érige
des barrières aussi funestes que les exemples
de Lampedusa nous le donnent à voir.
Dans le domaine du travail de jeunesse et de
l'aide sociale en faveur de la jeunesse, l'Europe
ouvre de nombreuses perspectives et constitue
une aide précieuse, que ce soit du point de vue
financier ou dans la conception d'échanges.
Une importe interrogation des participant-e-s
concernait celle de l'égalité des chances, à
savoir si l'Europe, aussi bien dans le domaine
privé que professionnel, donne les mêmes
chances à tou-te-s, y compris aux personnes à
mobilité réduite ou alors aux jeunes issus des
quartiers dévaforisés. Cette question de la
participation effective à la mobilité européenne
fut donc matière à réflexion dès le début de la
rencontre.
De l'avis général, l'Europe, malgré ses faiblesses
et ses difficultés représente une formidable
opportunité. Alors lorsque l'un des participants
à conclu «l'Europe, c'est liberté, paix et amitié »
tous les participant-e-s ont applaudi ce pastiche
réussi de la devise francaise.
9
Table ronde
Le rôle de l‘Europe dans le travail des
différentes structures invitées a été le fil rouge
de la table ronde.
Sur le podium étaient présents : Thomas
Hetzer, de l‘Office germano-polonais pour la
Jeunesse, Elisabeth Berger chef du Bureau
Formation interculturelle à l‘OFAJ, Marlène
Schmit de l‘Association Champigny Prévention,
Elise Le Bréquier de l‘Institut Français de
Sarebruck et Cornelia Aukslat-Bölk, de
l‘association TIO e.V. Treff und Informationsort
für Migrantinnen (lieu d‘information et de
rencontre pour jeunes femmes immigrées). Le
professeur Schiffauer de l‘Université
européenne Viadrina n‘ a pas pu participer au
débat pour des raisons de santé. La modération
était animée par Borris Diederichs.
Thomas Hetzer présente le DPJW, qui a d'abord
été mis au service de la réconciliation entre les
deux nations, puis a élargi ses missions avec le
tournant européen depuis les années 2000 :
dans une optique trilatérale, le DPJW s'est dans
un premier temps tourné vers l'Ouest et a
multiplié ses collaborations avec le Danemark
ou les Pays-Bas. Mais depuis l'élargissement de
l'EU, la Pologne est devenue une sorte de pont
entre l'Europe de l'Ouest et celle de l'Est. Ainsi,
le nombre de projets avec la République
Tchèque, voisin immédiat, a été dépassé par
près de 80 projets réalisés avec des partenaires
Ukrainiens. À cela s' ajoute une perception très
favorable de l'Europe (c'est le pays le plus
europhile de l'Union) qui a été dernièrement
consacrée par la nomination d'un Polonais à la
tête de la Commission européenne, nomination
perçue comme presque aussi prestigieuse que
lorsque Jean-Paul II avait été nommé Pape.
Elisabeth Berger rebondit pour rappeler que
l'OFAJ réserve 15% de son budget au
financement de projets trinationaux ; ceux-ci
concernent toutefois principalement les pays
des Balkans ainsi que le pourtour
méditerranéen. Dans le cadre du nouveau
programme européen Erasmus +, de nouveaux
moyens peuvent être trouvés, et l'OFAJ se
donne actuellement pour mission de mieux
comprendre les arcanes européennes pour
trouver les meilleures synergies afin d'allier la
puissance financière de Erasmus + aux 50 ans
d'expertise de l'OFAJ dans le domaine de la
rencontre interculturelle.
Borris Diederichs demande ensuite à Marlène
Schmit quelle est la perception de l'Europe sur
le terrain, dans les banlieues avec les jeunes
avec lesquelles l'Association Champigny
Prévention travaille. Et il en ressort encore une
perception très abstraite des institutions
européennes. L'Europe est peu présente dans
les quartiers, et les médiateurs/trices ont déjà
du mal à guider les jeunes vers les institutions
10
en faveur de l'égalité des chances dans le
domaine de l'inclusion. Cela complique en effet
terriblement les projets internationaux pour ces
publics.
Cornelia Aukslat-Bölk conclut le premier tour de
table en abordant la question du genre, en
particulier dans son association TIO qui a été le
premier projet d'Allemagne à proposer un
espace de dialogue spécialement dédié aux
jeunes filles issues de l'immigration. Ce projet
est parti du constat que la plupart de ces jeunes
femmes échouaient à l'école sans faire de bruit.
Cet espace leur permet de s'interroger sur leur
futur, alors que trop souvent, dans leurs
familles, elles doivent s'occuper des autres
membres de la famille sans penser à elles.
Le deuxième tour de table s' est donné pour
objectif de répondre à l'interrogation formulée
par un groupe de travail : est-ce-que l'Europe
donne vraiment la même chance à tout le
monde et quelle est la place donnée aux jeunes
avec moins d'opportunités ?
locales, il est donc compréhensible que peu de
choses soient mises en œuvre au niveau
international. Cela est dommage, car l'UE peut
proposer des opportunités intéressantes :
comme en premier lieu élargir l'ouverture
d'esprit des jeunes, puis éventuelemtent leur
permettre une ouverture dans le champ
professionnel si les compétences sont
valorisées. Un moyen pour rapprocher les
institutions européennes du grand public serait
peut être de nommer des correspondant-e-s
européen-ne-s qui serviraient de « décodeurs »
pour mieux comprendre les institutions.
l'Association Champigny Prévention témoigne
qu'il y a une demande de clareté de la part tant
des jeunes que des médiateurs/trices.
Dans le domaine de l'inclusion, les choses sont
aussi compliquées, comme en témoigne Élise Le
bréquier. Certes, il y a en Saare un engagement
fort en faveur du franco-allemand, avec la
possibilité d'apprendre la langue du voisin dès
l'école primaire. L'Europe facilite aussi le
déplacement des personnes. Mais il reste encore
fort à faire pour harmoniser, voire dans le cas
Français appliquer, les différentes législations
Au DPJW, Thomas Hetzer préfère se concentrer
sur les jeunes dits « éloignés d'une perspective
d'échange » , par exemple les jeunes des petites
villes ou des campagnes. Pour les atteindre, le
DPJW est passé par les réseaux de sapeurspompiers et de nombreux échanges avec la
Feuerwehr allemande ont déjà eu lieu. Un
deuxième support sont les manifestations
sportives : lors de la Coupe d'Europe, le DPJW a
réussi à initier un échange interculturel entre de
nombreux jeunes sans connaissance particulière
en langues étrangères. Le troisième axe pour
toucher les jeunes éloignés de la perspective
d'un échange sont les échanges professionnels
en coopération avec l'agence pour l'emploi.
Du côté de l'OFAJ, des chercheurs/euses se sont
penchés sur la question. Ils/elles ont en effet
évalué les rencontres du réseau Diversité et
participation d'un point de vue scientifique et
fait des propositions pour atteindre davantage
les jeunes avec moins d‘opportunités et ainsi
réaliser l'objectif de mixité sociale au sein des
échanges que se fixe l'OFAJ. Ce document à été
publié et est disponible sur demande. Un autre
vecteur de promotion des activités de l'OFAJ
s'appuie sur l'enthousiasme des jeunes
ambassadeurs OFAJ à transmettre à d'autres
jeunes l'envie de participer à des échanges.
11
Borris Diederichs ajoute que pour la première
fois cette année, six jeunes ambassadeurs/drices
Diversité et participation ont été nommé-e-s.
Ils/elles ont spécialement pour fonction
d'informer et de donner envie aux jeunes avec
moins d‘opportunités de découvrir le pays
partenaire. Ils se tiennent naturellement à
disposition pour venir dans les écoles et
associations.
Pour Élise Le Bréquier, les échanges
internationaux pour les personnes en situation
de handicap sont possibles, même si les
obstacles techniques sont nombreux et exigent
une certaine expérience en la matière. À ce
titre, la rédaction d'un guide pour surmonter les
obstacles techniques est en cours.
Cornelia Aukslat-Bölk souligne aussi que ces
échanges profitent tout particulièrement aux
jeunes avec moins d`opportunités. Ainsi, les
jeunes femmes qui ont participé à un échange
ne font pas seulement la connaissance d'un
autre pays ; de par le changement de
perspective, elles apprennent aussi à se
connaître sous un nouveau jour. Elles
découvrent que l'identité, ce n'est pas
simplement être juste allemand-e, arabe ou
turc/que, c'est plutot un mélange de toutes ces
influences.
Marlène Schmitt rebondit sur ce sujet et
déplore que dans les quartiers, l'identité
religieuse joue un rôle de plus en plus central
dans les processus de construction identitaire
chez les jeunes : lorsqu'on leur demande d'où ils
viennent, beaucoup se disent musulman-e-s
plutôt que du Magreb ou d'Afrique. En tant que
figure de confiance qui véhicule des valeurs aux
jeunes, le débat entre travailleur/euse-s de
jeunesse rebondit donc sur cette question: fautil recruter des travailleur/euse-s de confession
musulmane pour pouvoir atteindre plus
facilement les jeunes croyant-e-s ? Cette
question fait l'objet de nombreux débats.
Le public a ensuite été invité à réagir aux propos
des un-e-s et des autres. Quelques
participant-e-s ont éclairé ou nuancé les propos
tenus de leurs propres expériences. Un
participant a exprimé son regret que les
échanges, qu' ils soient bi- ou tri-nationaux,
restent trop souvent trop européens et exprimé
son souhait de voir davantage de projets
s'ouvrir au reste du monde.
Borris Diederichs a conclu en rappelant que le
réseau depuis sa création il y a neuf ans avait
toujours su s'adapter aux enjeux
contemporains : ainsi, s'il avait été créé comme
une réponse aux révoltes dans les banlieues en
2005, il avait évolué pour prendre en compte
des problématiques plus générales, comme
l'atteste le changement de nom en 2012.
Diversité et participation demeurent en effet
des enjeux dont l'actualité demeure.
12
Atelier : identité européenne et
crise de la représentation politique
Kamel Remache, Mission Locale de Taverny
Christine Colleville, Maison de l‘Europe des Yvelines
Boris Bocheinski, Association Clever / internationale Bildung e.V.
Cet atelier, consacré à une interrogation sur
l'identité européenne, a réuni une vingtaine de
participant-e-s français-es et allemand-e-s : toute-s acteurs/trices locaux/ales engagé-e-s en
faveur de la mobilité des jeunes, de leur
implication dans la vie publique et de la
citoyenneté européenne.
Face à des records d’abstention aux dernières
élections, à un rejet des politiques, à des votes
populistes et une peur de l’Europe, la
démocratie représentative est en crise et la
distance qui sépare les représentés de leurs
représentants n’a jamais été aussi grande. Face
à cette crise, on constate différentes réactions :
d'un côté un rejet grandissant de l'Europe se
traduisant de différentes manières (repli sur
l'idée de nation, euroscepticisme), de l'autre
une peur de l'évolution du système établi
traduisant cette crise comme une catastrophe
et un danger pour notre communauté, ou bien
encore une tendance à considérer cette crise
comme une chance à saisir pour repenser l'UE
et soigner ses maux. Car dans bien des cas, ce
n'est pas l'UE dans son ensemble qui est remise
cause, mais son administration est son système
de représentation.
Lors d'un brainstorming autour de ces axes, les
participant-e-s ont pu exprimer leurs opinions
sur les faiblesses de l'Europe et ses besoins,
ainsi que ceux de ses citoyen-ne-s. Il en est
ressorti que la population européenne, dont en
premier lieu la jeunesse, a une immense
nécessité de transparence et de proximité vis-àvis des politiques européennes. Par ailleurs, elle
manque souvent d'informations sur le
fonctionnement de l'Europe et le rôle qu'elle
joue véritablement dans leur quotidien. De
manière générale, c'est le système de
représentation et les partis politiques habituels
qui désillusionnent fortement les électeurs/
trices. Car au contraire, la population est
demandeuse de projets locaux et concrets, dans
le cadre desquels elle ait un droit d'expression
et d'action. Il est capital de tisser des réseaux de
solidarité européenne, afin que la structure de
l'Europe s'horizontalise.
Après cette réflexion commune, deux initiatives
d’éducation civique internationale sur le thème
de l’Europe ont été présentées : les projets de la
Maison de l‘Europe des Yvelines ainsi que ceux
de Clever internationale Bildung e.V.
13
Atelier : parlons du genre !
La thématique du genre en France et en Allemagne et ses déclinaisons possibles dans le travail international de jeunesse
Garance Thauvin, animatrice interculturelle et linguistique, interprète et formatrice
Borris Diederichs, chargé de projet Diversité et participation à l’OFAJ
Elisa Meynier, permanente pédagogique de l’OFAJ au Centre Français de Berlin
Cet atelier a réuni 18 participant-e-s français-es
et allemand-e-s : responsables associatifs/ves
animateurs/trices de jeunesse, éducateurs/trices
spécialisé-e-s, conseillers/ères de missions
locales, étudiant-e-s. Après un rappel du
contexte sociétal à travers les controverses
autour de la loi ouvrant le mariage aux couples
homosexuels, votée en avril 2013 en France, ou
la forte contestation par voie de pétition du
projet éducatif traitant de la diversité sexuelle
dans les programmes scolaires du BadeWurtemberg, les participant-e-s ont pris part à
deux animations linguistiques pour briser la glace
et créer une dynamique de groupe positive.
travail de jeunesse. Un rappel historique a été
nécessaire pour expliquer la différence
d‘approche des deux pays. Ainsi, l’universalisme
républicain qui repose sur l’absence de
distinction entre les citoyen-ne-s français-es, se
démarque clairement du fédéralisme allemand.
Ce dernier permet de cibler les actions en faveur
des jeunes en fonction de groupes-cibles
prédéfinis comme par exemple un cadre de
travail réservé aux filles ou aux garçons. Cette
manière de faire a suscité l'incompréhension
chez leurs homologues de France et s'en est suivi
un échange animé entre les différents points de
vue et les expériences.
Dans un deuxième temps, les participant-e-s sont
entré-e-s dans le vif du sujet en se positionnant
dans l’espace en fonction de leur réponse à des
questions telles que : « qui est homme, qui est
femme, qui ne se voit ni comme l’un ni comme
l’autre ? » ou « qui a été traité en majorité
positivement, en majorité négativement ou un
peu des deux en raison de son sexe ? » Ces
questions ont permis l’expression de
témoignages relatifs à des situations de
discrimination sexuelle.
Il en est ressorti de nombreuses interrogations,
notamment sur la posture du/de la travailleur/se
social-e face aux jeunes, sur la méthodologie
adéquate pour aborder les questions liées au
genre et enfin sur les possibles adaptations ou
synergies à réaliser entre les approches
françaises et allemandes. Autant de questions
passionnantes que l'atelier a permis de poser
dans un cadre apaisé et constructif.
Ensuite, en deux groupes franco-allemands, les
participant-e-s ont rempli un abécédaire apposé
sur une grande feuille sur le thème du genre.
« Amour », « biologie », « destin », « gender »,
« queer », etc. ont rempli cette feuille d’idées et
concepts et ont fait l’objet d’explications, voire
de discussions.
Le débat s’est ensuite poursuivi après un rappel
des fondements historiques et théoriques de la
notion de genre ainsi que ses évolutions dans les
sciences humaines et en médecine.
Dans un dernier temps, on a réfléchi à la façon
d‘utiliser le concept de genre dans le cadre du
14
Atelier : inclusion et participation —
barrières et potentiels
Rebecca Daniel, Behinderung une Entwicklungszusammenarbeit e.V.
Florian Fangmann, directeur du CFB
Sophie Bedel, Elise le Bréquier, Helle Deertz, Sophie Gaudan, Jerôme Guidet, Clarisse Mombet et
Frank Töpfer, participant-e-s au projet pilote « ouvrir la mobilité internationale aux personnes en
situation de handicap »
L'atelier sur le thème de l'inclusion a débuté
avec une présentation de Rebecca Daniel du
projet pilote de l'organisation "Weltwärts", qui
a pour but de faciliter la mobilité de la jeunesse
- dans ce cas là, il s'agissait du service civiquepour les personnes en situation de handicap.
Des études ont montré que les personnes
atteintes de handicap se montrent autant
engagées que les personnes non-handicapées.
Malgré cela, elles restent fortement sousreprésentées dans le domaine de la mobilité de
la jeunesse. L'inclusion représente un droit
depuis que les Nations-Unies l'ont intégré à la
Convention des Droits de l'Homme. Le droit à la
mobilité, à la participation à des projets
humanitaires ou de développement ainsi quà
l'apprentissage tout au long de la vie; tout cela
montre qu'il est plus que nécessaire d'agir afin
de faciliter la mobilité de la jeunesse pour les
personnes en situation de handicap.
comprenant une ligne directrice pour les
organisations participantes en est le résultat.
Rebecca Daniel voit dans ce projet beaucoup
d'opportunités et de succès. Les organisations
et les partenaires se montrent très ouverts à
faire des efforts pour prendre en charge et
envoyer des personnes en situation de
handicap; organisations qui par exemple
travaillent elles-mêmes dans ce domaine et
veulent accueillir des jeunes ayant des
expériences similaires.
Les participant-e-s ont constaté de graves écarts
entre le droit stipulé dans l'article 30 de la
Convention des Nations Unies sur le Droit des
personnes en situation de handicap
("Participation des personnes handicapées à la
vie culturelle ainsi qu'aux activités sportives et
de loisirs") et l'état actuel des faits dans le
domaine des échanges interculturels. Par
exemple, les directives financières dans les
programmes d'échange de l'OFAJ représentent
pour la plupart un obstacle, car les frais
spécifiques relatifs aux besoins des personnes
en situation de handicap n'ont jusqu'à présent
pas été pris en charge.
Les participant-e-s ont recommandé :
- une préférence pour les programmes qui
favorisent le mélange des groupes-cibles,
- de changer les directives, afin qu'elles
correspondent aux orientations de l'OFAJ et
qu'elles n'excluent pas la participation des
personnes en situation de handicap,
- de soutenir l'application et l'élargissement des
moyens qui permettent cette participation
diversifiée.
Après que les participant-e-s eurent vivement
discuté de l'état actuel des choses en
s'appuyant sur la présentation de Rebecca
Daniel, ils/elles ont demandé à ce que la
diversité dans les programmes de mobilités
dans le rapport d'orientation de l'OFAJ 20142016 soit revue à la hausse et que l'accès à ces
programmes soit facilité pour les personnes en
situation de handicap.
Le but du projet pilote "Welwärts- tou-te-s inclu
-e-s", qui s'est déroulé de 2012 jusqu'à fin
2014 , est autant de multiplier les envois de
personnes en situation de handicap en service
civique que de développer un concept qui
permettrait également à d'autres structures
d'atteindre ce groupe-cible. Un manuel
15
Visites de projets locaux
Visite de la maison Bolfra et de la
ville de Słubice
La maison Bolfra à Francfort-sur-l'Oder et la
tour Kleist à Słubice sont deux projets de
reconstruction germano-polonais d'édifices
détruits pendant la seconde guerre mondiale.
Les deux objectifs principaux de ces projets sont
un travail sur le passé par la prise de conscience
d'une histoire germano-polonaise commune et
un travail sur l'avenir par une meilleure
coopération entre les deux régions frontalières.
La maison Bolfra sera ainsi dédiée à l'accueil
d'associations travaillant dans le domaine des
échanges germano-polonais, le bâtiment
accueillera aussi un office de tourisme, et toutes
les infrastructures nécessaires à la tenue de
conférences et d’événements reliés à ce
domaine.
L'histoire de la maison Bolfra a ainsi été expliquée aux participant-e-s, ceux-ci ont ensuite pu
visiter le centre de documentation pour en
observer les pierres d'origine et les découvertes
archéologiques faites pendant les fouilles avant
la reconstruction.
Les participant-e-s ont ensuite été invité-e-s à
faire une balade à Słubice, en traversant le pont
reliant les deux villes, pour mieux comprendre
l'histoire de la frontière germano-polonaise.
Cette visite a permis aux participant-e-s du côté
français de prendre conscience de l'histoire
complexe des relations germano-polonaises et
de découvrir un projet de collaboration
significatif pour les deux pays.
Le jardin d'enfants « EuroKita »
« Le plus tôt est le mieux et le plus évident »,
c'est la devise du jardin d'enfants germanopolonais « EuroKita » qui existe depuis dix ans à
Francfort-sur-l'Oder.
Marina Hendel, la directrice, a présenté le
concept du jardin d'enfants après la visite des
locaux. L'idée de départ est de préparer les
enfants de nationalités allemande et polonaise
qui grandissent dans la région transfrontalière
de Francfort-sur-l'Oder et de Sublice à vivre et
travailler ensemble.
Pour ce faire, neuf éducateurs/trices ayant une
qualification reconnue par l'État s'occupent de
20 enfants polonais et 34 enfants allemands
âgés de zéro à six ans qui apprennent très tôt à
parler allemand ou polonais en tant que
deuxième langue - le tout sans contraintes, et à
l'aide de jeux et par la communication. La
culture et les traditions de chaque pays sont
également transmises de manière ludique.
En plus du service qu'elle offre durant la
journée, l'EuroKita propose également des
cours d'éveil musical, des excursions, des
activités maritimes en plein air ainsi qu'une
école maternelle. Un mois coûte environ 400€,
et les familles qui y placent plusieurs enfants y
sont prioritaires.
Marina Hendel a cependant remarqué, à juste
titre, qu‘après le jardin d'enfant, il n'y aurait
aucune école ou organisation qui suivrait ce
concept afin que les langues apprises puissent
continuer à être enseignées. La ville de
Francfort-sur-l'Oder n'a jusqu'à présent trouvé
aucune solution à ce problème.
16
Les visiteurs/ses ont trouvé que ce jardin
d'enfants était « une très belle organisation,
avec un équipement moderne et une équipe
très professionnelle ». Toutefois, plusieurs
participant-e-s ont constaté que la directrice n'a
pas semblé être particulièrement ouverte à
l'idée d'une adaptation de ce projet pour
d'autres régions transfrontalières ou pour
d'autres nationalités. Il y a eu des questions
qu'elle n'a pas abordé, ce qui est dommage, car
ce jardin d'enfant bilingue qui est le seul à ce
jour pourrait représenter un véritable
enrichissement pour d'autres régions.
l'organisation, qui sont en partie autosuffisants,
le directeur Frank Hoffmann a expliqué le
concept des ateliers dans lequel plus de 400
personnes en situation de handicap mental
travaillent et habitent pour la plupart. A côté de
leur temps de travail, qui est accompagné par
des éducateurs/trices sociaux/ales environ six
heures par jour, les personnes qui le souhaitent
peuvent volontairement assister à des cours et
profiter de mesures thérapeutiques.
Les ateliers Gronenfelder
Aux participant-e-s de la visite Hochseilgarten
Erlebnispädagogik, on avait conseillé de prévoir
une tenue confortable et des baskets, et en
effet, la visite ne fut pas de tout repos ! À la
différence des parcs de loisir classiques
proposant escalade et acrobranche, le
Hochseilgarten de Francfort-sur-l‘Oder, hébergé
dans le centre de l'Internationaler Bund est
principalement dédié à la « pédagogie
expérientielle ». Sous cette appellation quelque
peu barbare se cache en fait un principe
pédagogique éprouvé auquel un groupe de
Une partie des participant-e-s a pu visiter les
ateliers Gronenfelder, une organisation pour la
réhabilitation professionnelle et sociale pour
personnes en situation de handicap qui, de ce
fait, ne parviennent pas à trouver d'emploi.
Font partie de ces ateliers entre autres des
ateliers de menuiserie, de poterie, de
blanchisserie, une activité agricole, un magasin
bio ainsi qu'un parc à gibier.
Après la visite des différents domaines de
Visite du Hochseilgarten dédié à la
« pédagogie expérientielle »
17
participant-e-s s‘est confronté. À travers ces
épreuves ludiques, les participants en
apprennent plus sur eux/elles-mêmes,
renforcent leur confiance en soi, développent
leurs compétences sociales, sans oublier bien sûr
leur motricité !
étaient mouvantes. Pour compliquer la chose,
l‘ un-e des participant-e-s avait les yeux bandés,
ce qui forçait la personne « voyante » à guider la
personne « non-voyante ». Cette épreuve a
renforcé chez les participant-e-s l’écoute et la
capacité de prendre des décisions pour veiller
sur l‘autre. Ensuite, les participant-e-s de
nouveau réuni-e-s sont monté-e-s sur une
Concrètement, les participant-e-s
plateforme mouvante. L’objectif était de
franco-allemand-e-s ont dû se ranger par ordre
stabiliser à la verticale cette plateforme. Pour
alphabétique, sans tomber, alors qu‘ils/elles
cela, il a fallu que les participant-e-s se placent
étaient sur une sorte de serpent de bois qui
d’une manière bien précise, les un-e-s bougeant
oscillait sous l’effet des différences de poids.
pour équilibrer, les autres restant immobiles,
Ensuite, ils/elles ont dû eux-même se
tou-te-s attentifs-ves aux réactions sournoises de
contorsionner pour passer à leur voisin une
vieille chambre à air de vélo crevée, sachant que la plateforme.
tous les participant-e-s formaient une ronde et
ne pouvaient par conséquent pas s’aider de leurs Le clou de la visite a été la montée d’un mur
mains. Cette ronde a permis aux participant-e-s d’escalade. La plupart des participant-e-s étaient
de prendre conscience physiquement de leur lien novices en la matière et il a fallu surmonter la
avec le groupe et de la nécessité de se mouvoir peur du vide pour que chacun-e fasse résonner
en cadence pour pouvoir faire passer la chambre une fois la petite cloche accrochée au sommet
du mur, tintement qui a clos la visite pour des
à air.
participants enchanté-e-s par cette facon
dynamique de développer des compétences
La visite a continué. En groupe de deux, il s‘est
sociales et individuelles.
agi de franchir un escalier dont les marches
18
Maison de jeunes Ragbag
La maison de jeunes Ragbag propose des
activités extra-scolaires ainsi que de l'aide
personnelle (pour les devoirs, les candidatures
professionnelles : faire son CV, l'imprimer sur
place, etc.) Les projets proposés sont
participatifs : l'équipe, composée de trois
personnes, aide les jeunes dans l'élaboration
d'événements comme par exemple un tournoi
de foot (fixer une date, faire un budget, créer
une affiche pour les inscriptions, renforcer la
communication quand personne ne s'est inscrit,
organiser le tournoi, faire un bilan avec les
animateurs/trices). Les jeunes qui fréquentent
la maison ont environ entre 12 et 18 ans, il en
vient une trentaine chaque jour. Le centre est
réservé exclusivement aux jeunes, ce n'est pas
un lieu pour les parents.
La maison de jeunes se situe dans le quartier
populaire de Neuberesinchen. Il était très
peuplé et tout récent lors de la chute du mur.
En effet, 8 000 immeubles ont été construits
entre 1977 et 1990 pour 23 000 habitants, le
but étant de parer au manque de logements à
Francfort-sur-l'Oder et de créer un nouveau
quartier pour les travailleurs/euses du secteur
industriel en développement. Depuis la chute
du mur de Berlin en 1989 et la forte émigration
qui s'en est suivie dans les villes de l'Est (et qui
sévit toujours), les bâtiments ont été en grande
partie démolis car il y a de moins en moins
d'habitants à Neuberesinchen : de 10 000
aujourd'hui, on prévoit une baisse de la
population jusqu'à
6 000.
Ce problème de fuite des populations se
répercute aussi sur la maison des jeunes Ragbag
car beaucoup d'enfants ont déménagé et cessé
de la fréquenter. De nombreuses familles
quittent la ville car elle n'y trouve pas de travail
(il est à noter que, selon la loi, les bénéficiaires
d'aides sociales sont obligés de déménager dans
une autre ville dans le cas d'une offre
d'embauche, sinon les prestations sociales sont
réduites).
Seulement très peu des jeunes gens qui
fréquentent le centre sont issus de
l'immigration, il s'agit pour la plupart de jeunes
d'origine russe et polonaise (une immigration
qui « ne se voit pas »). Depuis quelques années,
le racisme a diminué à Francfort, même si on ne
peut pas prétendre qu'il a disparu, surtout
auprès des personnes les plus âgées. Selon
l'équipe de la maison de jeunes, le plus grand
travail interculturel qui reste à faire c'est de
travailler à l'amitié germano-polonaise.
19
Actualités de l‘OFAJ et d‘Erasmus +
suivies de la
Bourse aux projets
La matinée du samedi a été consacrée à
l’élaboration concrète de projets de jeunesse.
Florian Fangmann (CFB) et Borris Diederichs
(OFAJ) ont présenté les projets actuels et les
défis de leurs structures respectives. Ainsi,
Florian Fangmann a montré la vidéo d’un
échange de « parkour » franco-allemand datant
de l’été 2013 et a expliqué que le CFB est depuis
peu de temps devenu une centrale de l’OFAJ et
qu’il dispose ainsi d’une plus grande liberté
dans la gestion de son budget. Borris
Diederichs, lui, a présenté le projet « Clichysous-Bois à la rencontre de Neukölln », un
projet pilote qui s’est déroulé entre 2010 et
2012 et qui a rassemblé des écoles, des
associations, des administrations et des citoyenne-s issu-e-s des « quartiers populaires » des
deux pays. Par ailleurs, il a évoqué le budget de
l’OFAJ pour 2015 et a encouragé les participante-s à déposer des demandes de subvention
pour leurs rencontres.
Daniel Pichert de la Europa Beratung Berlin a
conclu cette matinée par une présentation des
possibilités de financement dans le cadre
d’ERASMUS +. Il a informé les participant-e-s sur
les nouvelles possibilités qu’offre ce programme
(les écoles peuvent par exemple maintenant
déposer des demandes de subvention) et a
appuyé sur le fait que des coopérations entre le
scolaire, l’extrascolaire et le domaine de la
formation professionnelle sont souhaitées.
Enfin, il a clos son intervention par des conseils
importants concernant les formulaires et a
particulièrement attiré l’attention des
participant-e-s sur les dates butoirs de rendu
des demandes de subvention.
Une autre nouveauté du programme ERASMUS
+ est que désormais il n’est plus obligatoire
qu’une organisation soit porteuse de projet, un
groupe souhaitant mettre en place un projet
peut aussi faire une demande de subvention
après s’être enregistré en ligne (action qui va
20
de pair avec quelques complications).
Trois points importants seraient à prendre en
considération lors d’une demande de
subvention. Mis à part l’enregistrement en ligne
et le respect du calendrier des rendus, il serait
important que les projets aient une relation
avec les thématiques européennes actuelles.
Aussi, un cofinancement par exemple avec
l’OFAJ serait possible tant qu’il est précisé sur le
formulaire pourquoi le projet nécessite le
financement des deux institutions. Après cette
présentation, les participant-e-s ont pu mettre
ce sujet en pratique puisqu’ils/elles se sont
essayé-e-s à remplir des formulaires de
demande de subvention.
L’après-midi, les participant-e-s du réseau ont
eu un temps d’échange sur leurs projets dans le
but de planifier des projets communs. Ainsi
s’est formé un groupe trinational qui souhaite
aborder le thème du genre en France et en
Allemagne afin d’acquérir une bonne base en
vue de la prochaine rencontre du réseau.
D’autres idées de projets ont aussi vues le jour,
par exemple :
- Tio e.V. souhaite organiser une rencontre
internationale de jeunes en décrochage scolaire
- La ville des Ulis a eu l’idée d’organiser un
projet d’intégration par un échange entre
jeunes engagés dans la citoyenneté et d’autres
jeunes qui se sentent moins concernés
- Clever - Internationale Bildung e.V. propose
d’organiser une rencontre trinationale entre
Paris, Berlin et Montréal
- L’équipe de l’Association Champigny
Prévention (ACP) planifie la création d’un
réseau de partenaires européens afin de
réaliser des échanges culturels de jeunes
Ces idées et bien d’autres ont été discutées en
petits groupes, les possibilités de financement
ont été abordées et les premiers contacts en
vue de la réalisation des projets se sont tissés.
21
Restitution interactive des ateliers et
des visites par les participant-e-s
La discussion interactive a été l’occasion de
faire le point sur les différents ateliers et visites.
Cette rencontre a permis de découvrir ce que
les participant-e-s des autres ateliers ou visites
avaient fait, les débats qui avaient eu lieu, les
points particulièrement intéressants ou les
éléments qui avaient manqué.
Pour rendre ce compte-rendu plus attractif, la
méthode Fishbowl (aquarium) a été employée.
Il y avait un quatres chaises installées sur un
podium, et sur lesquelles les participant-e-s qui
s’étaient porté-e-s volontaires s’asseyaient.
Borris Diederichs assurait l’animation en posant
les questions aux participant-e-s. Lorsque l’un
des membres du public avait envie de réagir à
l’un des propos tenus, il suffisait qu’il/elle
s’avance et alors les participant-e-s changeaient
de chaise. La personne qui était le plus
longtemps sur le podium revenait dans le
public.
Le compte rendu ci-dessous est la synthèse des
différentes contributions, elle résume les
propos tenus et les organise thématiquement.
On perd ainsi la spontanéité de la méthode
Fishbowl, mais gagne en confort de lecture.
Atelier Parlons du genre !
La première participante française a résumé
l’atelier consacré au genre où on a discuté des
différences hommes-femmes, de
l’homosexualité (comment, en tant que
professionnels, il fallait réagir), du mariage pour
tous (devait-on prendre son vécu personnel
pour le transmettre aux jeunes ou faut-il tenir
un discours politiquement correct ?) Il y a eu
beaucoup de témoignages concrets, d‘exemples
de discrimination de genre. La discussion était
malheureusement assez franco-française, les
Allemands n’ont pas beaucoup réagi sur le
thème de l’homosexualité.
Une participante allemande se défend en
assurant que ce n’était pas un signe de
désintérêt pour la question, mais il s‘agissait
plutôt d’un déséquilibre du nombre de
participant-e-s : il y avait beaucoup plus de
Français-es que d’Allemand-e-s présent-e-s.
L’atelier a donné envie à la participante
française de poursuivre sur un échange où les
Allemands expliciteraient leurs pratiques
concernant le genre, l’éducation des enfants, les
valeurs transmises. Quel discours tenir ? Celui
de la société dans laquelle on évolue, ou alors
celui que nos propres valeurs nous dictent ? Ou
encore s’adapter aux valeurs du jeune avec
lequel on travaille ? Pour ne plus se sentir
démunis face à ces situations compliquées, une
formation serait plus que bienvenue. La
participante, elle-même issue de la diversité,
avoue avoir des problèmes avec ces questions
d’homosexualité. Un participant français
ajoutera plus tard qu’il est difficile pour les
professionnels de faire leur travail quand les
débats touchent à l’intime.
Pour les participant-e-s allemand-e-s, le mot
genre n’était pas autant lié à la question de
l’homosexualité que pour les Français-es. Une
participante allemande avait plutôt songé au
travail genré, c’est-à-dire un travail constitué
exclusivement de groupes de filles ou de
garçons, ainsi que les avantages et
inconvénients qu’une telle démarche implique.
Elle aurait également souhaité un
approfondissement de la question par le biais
d’un exposé des lois et des pratiques en vigueur
dans les deux pays.
Pour résumer, les deux parties ne se sont pas
toujours senties comprises. Il aurait donc fallu
plus de temps pour approfondir la thématique.
22
Atelier Inclusion
Pour le premier participant, l’atelier fut une
surprise puisqu’il n’avait pas bien saisi le sens
du mot inclusion qu’il trouvait curieux d‘autant
plus qu‘il n’avait pas vu le mot handicap.
L’atelier lui a permis de se poser des questions
nouvelles. L’atelier fut donc très productif car il
a abouti à une note de synthèse. Cela lui a
donné des idées sur les perspectives d’échanges
sur ce thème et tout particulièrement en ce qui
concerne le travail sur le regard de l’autre et de
sa différence.
Une autre participante précise que l‘on
n’entend pas toujours la même signification
sous ce mot : en Allemagne, il y a comme un
recoupement entre les mots d‘inclusion et de
handicap. En France, l’inclusion recoupe des
réalités beaucoup plus vastes. L’idée derrière ce
mot est d’interroger la manière dont on pense
les choses, pour se dire que l’on s’adresse à
toutes les populations, et non pas à tel ou tel
groupe. Cette démarche va donc à rebours de
celle que l’on a longtemps privilégiée et qui se
focalisait sur l’exclusion.
Un participant qui travaille avec des jeunes
sourd-e-s se demande comment faire pour des
échanges avec des participant-e-s dont certaine-s seraient sourd-e-s : cela poserait la question
du nombre d’interprètes, du coût induit, etc. Si
cela était possible financièrement, ce serait
idéal et un vrai plus pour l‘échange.
Atelier Europe
Un participant a été très surpris par la qualité
des interventions et des idées formulées pour
impliquer davantage les populations. Il a par
exemple trouvé très intéressante la proposition
d’un participant de sélectionner une partie des
députés par tirage au sort sur les listes
électorales et ainsi d‘exercer une influence
directe sur le processus législatif.
Cependant, une participante allemande a
déploré le fait que les deux groupes ne soient
pas vraiment entrés en phase de discussion, et
aient plutôt accumulé les propositions. Une
participante française a ressenti un grand désir
pour une Europe qui s’ouvre davantage, mais
aussi pour que tou-te-s les citoyen-ne-s
européen-ne-s s’engagent davantage.
23
Bolfrashaus
Bolfrashaus est un projet germano-polonais
pour la reconstruction de deux bâtiments
symboliques en vue de devenir des lieux de
rencontre entre les deux communautés. Un
participant trouve dommage que l’on n’ait pas
un peu mieux préparé la visite en expliquant les
raisons historiques qui ont conduit à la
séparation en deux de la ville.
Une participante française ajoute que la visite
était au début assez ennuyeuse car elle n’avait
pas compris l’importance symbolique de la
reconstruction pouvait évoquer chez les
Allemand-e-s ou les Polonais-es. Elle aurait
souhaité davantage d’informations en amont
sur le pourquoi d’un tel projet dans un objectif
de réconciliation et de travail en commun.
Cette visite des deux bâtiments reconstruits
était aussi un peu étrange pour une participante
allemande qui aurait plutôt pensé qu’on allait
lui présenter un projet d’échange culturel sur
des sujets actuels, et non pas les plans de
reconstruction de deux bâtiments. Elle a
proposé qu’à la fin de la visite, le groupe puisse
échanger sur la visite et sur ce qu’il en a pensé.
Un concept intéressant est tout de même
ressorti : l’Europe des régions qui prenne en
compte l’identité de ce territoire
indépendamment de sa division en deux pays
distincts. Les participants ont donc pu
s’interroger sur ce que donnerait une Europe
des régions dans le territoire dans lequel ils
vivent.
développer la confiance en soi et la confiance
en l’autre et contribuer ainsi à la cohésion d’un
groupe. Il a donc été très satisfait de cette
pédagogie expérientielle qui permet également
d’entamer d’autres formes de communication,
de pousser à l’échange et à la coopération.
Les ateliers Gronefelder
Un participant a été charmé par la visite des
ateliers de réhabilitation professionnelle.
Menuiserie, ferme, briqueterie, pince à linge,
fabrique de dés… Ces ateliers sont très
polyalents. Il a été impressionné par la taille de
la structure. La fierté des salarié-e-s vis-à-vis de
leur travail l’a aussi beaucoup touché.
Divers
La veille au soir, un certain nombre de
participant-e-s s’était réuni spontanément pour
discuter de leurs pratiques. C’est cela aussi la
force de ce réseau, de pouvoir échanger de
manière informelle sur les expériences et les
pratiques. C’est souvent dans ces moments que
de bons projets voient le jour.
Un participant a également lancé un appel pour
que la prochaine rencontre se déroule dans son
arrondissement parisien. Borris Diederichs
demande s’il a apporté des cadeaux pour le
corrompre. Nous ne connaissons pas la fin de
l’histoire.
Hochseilgarten / Accrobranche
Un participant a passé l’après midi sur un site
d’accrobranche. Il avait choisi la visite pour
s’amuser, mais il a constaté que l’accrobranche
pouvait avoir une démarche pédagogique et
24
Évaluation de la rencontre du réseau
Cette année, la rencontre du réseau a été pour
Lieu de réunion, hébergement et
la première fois établie en tant que rencontre
nourriture
trinationale avec la Pologne comme nouveau
partenaire.
Comme l'année précédente, le nombre
d'anciens et de nouveaux membres du réseau
était équilibré. Une grande partie des nouveaux
membres est venue après invitation de l‘OFAJ et
du CFB. Quelques uns sont cependant aussi
venus après invitation d'autres participant-e-s
du réseau.
Les repas et l'hébergement ont été globalement
appréciés, en particulier le personnel sur place
et de l'hôtel qui se sont montré très amicaux.
Certains participant-e-s qui avaient des
habitudes alimentaires particulières
(végétarien, pas de viande de porc) ont trouvé
difficile le fait qu'il n'y ait pas eu l'attention
nécessaire portée sur leur régime et qu'il n'y ait
de ce fait pas eu suffisamment de nourriture.
Organisation
Beaucoup de membres ont suggéré qu'un
L'organisation de la rencontre du réseau a été
endroit serait plus efficace, car cela améliorerait
dans l'ensemble évaluée très positive par les
la dynamique de groupe et le caractère informel
participant-e-s. Le travail de traduction a été
de la rencontre. De plus, certains ont signalé
complimenté et la visite des différentes
avoir été déposé trop loin du lieu de rencontre
organisations de Francfort a eu beaucoup de
et pas assez bien pris en charge. La majorité des
succès.
membres s'est toutefois montrée globalement
Une critique qui est souvent revenue portait sur
les informations données avant la rencontre.
Elles auraient été envoyées trop peu à l'avance
et seraient peu claires sur certains points, tels
que l'heure d'arrivée et de départ. Quelques
participant-e-s auraient non seulement préféré
prendre plus de temps pour approfondir les
ateliers et éventuellement connaitre d'autres
organisations mais auraient aussi préféré avoir
plus de temps libre. La présentation durant la
rencontre a également reçu différentes
évaluations. Alors que certain-e-s l'ont estimé
pertinente et efficace, d'autres étaient d'avis
qu'elle n'était pas assez objective.
hébergement de tout le groupe au même
satisfaite de l'hébergement et de la nourriture.
Programme et conférenciers/ières
Les membres se sont montrés globalement
satisfaits par le programme. Ils l'ont trouvé
varié et les thèmes bien choisis. Ils ont aussi
apprécié le mélange entre les moments de
travail intensif, les moments informels ou
encore les moments ludiques tels que les
animations linguistiques. Ils ont aussi
particulièrement apprécié l'évaluation de travail
d'après la méthode Fishbowl. Toutefois, il a été
regretté que la Pologne ait été sousreprésentée avec uniquement un membre
présent et qu'il n'ait pas été impliqué de
manière équivalente. De plus, certains membres
n'ont pas compris les objectifs des ateliers et
25
ont noté que ce qui avait été dit et fait en travail
ressenti beaucoup d'intérêt et de motivation de
de groupe durant les atelier n'a pas été
la part de chacun-e, ce qui a rendu l'échange
sauvegardé.
très fructueux.
Les conférenciers/ières ont également été dans
Il y a eu cependant quelques remarques isolées.
l'ensemble évalué-e-s positivement. Ils/elles
Il y a eu des groupes qui restaient entre eux et
auraient selon la majorité bien structuré les
de ce fait semblaient « inaccessibles ». Cette
débats, fournit des sujet intéressants et pas
impression était cependant une exception.
trop longs et donné suffisamment
d'informations. Quelques participant-e-s ont fait
remarquer que le rapport concernant les
possibilités de financement dans le cadre
d'ERASMUS+ auraient eu le mérite d'être plus
approfondi. De plus, certaines présentations ne
Un participant a proposé que des petits groupes
de travail soient formés lors de la prochaine
rencontre, de manière à donner la possibilité
aux participant-e-s les plus réservés de plus
s'investir.
s'adaptait pas à la totalité des participant-e-s
Ce que cette rencontre a permis
(ex: pour ERASMUS+, les possibili-tés de contact
Les participant-e-s ont eu différentes opinions
ne concernaient que les berlinois).
concernant ce que la rencontre a permis et
Dynamique de groupe et échange
comment elle a changé ou renforcé les points
entre participant-e-s
de vue existants. Une réponse sur laquelle tous
s'accordaient est que la rencontre du réseau a
L'atmosphère à l'intérieur du groupe a été
été ressentie comme un énorme
considérée comme très positive (« Super ! »,
enrichissement. Par exemple, elle a mené a une
« Excellent ! », « fructueux »). Chacun s'est
meilleure compréhension des organisations
encouragé à s'investir. Les membres ont
allemandes de la part des français.
26
Une majorité des participant-e-s au réseau a
Suggestions pour la prochaine
souligné entre autres l'utilité et l'importance du
rencontre
réseau « Diversité et participation ». Les thèmes
choisis pour les ateliers ont éveillé leur
réflexion. C'est-ce qu'a mentionné un grand
nombre de participant-e-s notamment
concernant le thème du genre; leur point de
vue se serait à travers les discussions et les
informations reçues soit confirmé soit aurait
changé au cours du week-end. La question du
rôle de l'inclusion dans les échanges de jeunes
et dans la vie quotidienne a également été
soulevée.
Les membres ont également reconnu avoir
désormais appris plus de choses concernant
notamment le domaine des possibilités de
financement, non seulement de la part du
représentant d'ERASMUS+ mais aussi de la part
de l'OFAJ.
Des propositions et suggestions concernant
l'amélioration de la rencontre du réseau pour
l'année prochaine ont été faites non seulement
du point de vue du contenu mais aussi de celui
de l'organisation. Les propositions concernant
l'organisation du contenu pour la prochaine
rencontre sont entre autres les suivantes :
- Réflexion sur la langue des signes, les
personnes sourdes et rencontrant des
problèmes linguistiques
- Une réflexion intensive sur le populisme de
droite, la politique de réfugiés et d'immigration
en Europe
- Intensification de la prise de contact et de la
coopération entre les élèves et les organisations
de formation extra-scolaires
- Le rôle de l'art dans le travail avec la jeunesse
Interrogations qui sont ressorties de
en tant que thème
la rencontre du réseau
- Réflexion sur la question suivante : Comment
À l'issue de la rencontre, Les participant-e-s ont
eu une multitude de questions et de thèmes sur
lesquels ils/elles auraient aimé se pencher de
manière plus intensive, tels que la politique
européenne, les pays en voie de
peut-on mieux traiter les sujets sensibles
comme l'homophobie, le sexisme et
antisémitisme lors de projets d'échanges ?
Les propositions afin d'améliorer
développement, les projets internationaux, les
l'organisation sont entre autres :
activités bénévoles et le service civique.
- La mise en place de garde d'enfants pour
L'association de formation scolaire et extra-
faciliter la participation au réseau pour les
scolaire et sa coopération en rapport avec la
parents
mobilité européenne a été souvent citée. Une
- Une surveillance plus stricte des temps de
autre question que beaucoup de participant-e-s
paroles et plus de place pour introduire des
se sont posé et qui souhaiteraient plus
discussions appropriées
longuement aborder concerne « l'Europe
- Une présentation plus détaillée du programme
ouverte » : comment peut-on encourager la
notamment sur les derniers jours de la
jeunesse qui a moins accès aux échanges, à
rencontre, ainsi que la fixation du départ à 14h
s'intéresser à l'Europe et comment peut-on lui
afin de consacrer plus de temps à l'évaluation et
permettre un meilleur accès à cette mobilité? Il
de parvenir à une conclusion commune
y a également eu des questionnements
- Un achat groupé des tickets de bus et d'avion
concernant les thèmes de l’interculturalité, de
afin de réduire les prix.
la migration et de la poursuite du travail du
réseau.
27
Participant-e-s allemand-e-s
Aukslat-Bölk
Cornelia
TIO-Qualifizierungsprojekt
Bocheinski
Boris
Clever e.V.
[email protected]
[email protected]
Boetzel
Heidrun
IKAB-Bildungswerk e.V.
[email protected]
Bruhat
Agathe
Clever e.V.
[email protected]
Daniel
Rebecca
[email protected]
Dautreppe
Marion
Behinderung und Entwicklungszusammenarbeit e.V. (bezev)
Gustav Stresemann Institut (GSI)
Dengiz
Ferit
Lebenswelt Berlin
[email protected]
Deertz
Helle
[email protected]
Erdmann
Sarah
Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ)
Internationaler Bund
Gaudan
Sophie
Gbaguidi
Christel
Interkulturelle Animateurin / Animatrice interculturelle
Initiative Arts Vagabonds Deutschland
Gerhardt
Antje
Young Arts Neukölln
[email protected]
Giering
Marion
GskA Outreach
[email protected]
Holz
Laura
[email protected]
Jagiello
Elzbieta
Etudiante et acompagnatrice de Helle
Deertz / Studentin und Begleiterin
von Helle Deertz
TIO-Qualifizierungsprojekt
Kaisari
Tita
Zeitpfeil
[email protected]
Klippert
Simon
Bapob e.V.
[email protected]
Kuntz
Silvia
Echo Kamerun e.V.
[email protected]
Lebiedzińska
Joanna
Europejski Instytut Demokracji
[email protected]
Le Brequier
Elise
Institut Français Sarrebruck
[email protected]
Limbach
Bianca
Wir gestalten e.V.
[email protected]
Mombet
Clarisse
CFHE / Zeitraum Berlin
[email protected]
Mokrani
Seid
Atelier Kuso
[email protected]
Normann
Ilka
Kulturnetzwerk Neukölln
[email protected]
Ouadreogo
OmerIdrissa
Daniel
Abed Deutschland e.V.
Echo Kamerun e.V.
Rathfelder
Burkhardt
Ina
[email protected]
[email protected]
[email protected]
Clever e.V.
[email protected]
Schleiser
Tatjana
[email protected]
Surmely
Alban
Studentin der Europa-Universität Viadrina
La Ménagerie e.V.
Synycia
Fanny
Arbeiterwohlfahrt (AWO) Hannover
[email protected]
Töpfer
Frank
Jugendhilfe Cottbus e.V.
[email protected]
Yameogo
Viviane
Abed Deutschland e.V.
[email protected]
Pichert
Pranke
Europa Beratung
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
28
Participant-e-s français-es
Averland
Christopher
Foyer des Jeunes Travailleurs
de la Mie de Pain
Association des Paralysés de
France (APF)
Ville des Ulis
[email protected]
Bedel
Sophie
Benikene
Ouamar
Dikki
Berkane
Association Champigny
Prévention (ACP)
Conseil National des Missions
Locales (CNML)
Entr'aide
[email protected]
BrardGuillet
Camara
Karine
Cassé
Abdoulaye
Association Cœur d'Afrique et
d'Ailleurs
Association Champigny
Prévention (ACP)
Génériques
[email protected]
Chalabi
Leila
Clément
Sarah
Colleville
Christine
Maison de l'Europe des Yvelines
Lycée Louis Blériot
[email protected]
Dejaune
Murièle
Dieye
Thioya
[email protected]
Mamadou
RTF Regard de Tambacounda
en France
Espoir 18
Doucara
Ducreau
Martin
Frères Poussières
[email protected]
Dufour
Philippe
[email protected]
Flason
Sabrina
Guidet
Jérôme
Haddad
Patrick
Mission locale de Clichy la
Garenne
Association Champigny
Prévention (ACP)
Association des Paralysés de
France (APF)
Frères Poussières
Hammoudi
Rachid
CRACS
[email protected]
Kabengele
Ben-Hur
Dynamique Emploi Evry
[email protected]
Louis
Helene
Itineraire international
[email protected]
Lenssen
Mona
[email protected]
Letellier
Pierre-Eric
Office franco-allemand pour
la Jeunesse / Deutschfranzösisches Jugendwerk
Gongle
Masrour
Abdelaziz
MJC Alienor d'Aquitaine
[email protected]
Michon
Bruno
ESTES
[email protected]
Mokrani
Seid
Atelier Kuzo
[email protected]
Mousny
Kevin
A Coup D'Zik
[email protected]
Ndiaye
Ibrahima
[email protected]
Remache
Kamel
Fédération Nationale des Associations Franco - Africaines
Mission locale de Taverny
Schmit
Marlène
[email protected]
Wone
Rose Marie
Zerbini
Annick
Association Champigny
Prévention (ACP)
Fédération Nationale des Associations Franco - Africaines
Lycée Louis Blériot
Mohamed
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
29
Invité-e-s lors de l‘ouverture
(Dr.) Bahr
Andreas
Lektor für Französisch an der Europa-Universität Viadrina / Lecteur de Français à l'université européenne Viadrina
Berger
Elisabeth
Leiterin des Referates „Interkulturelle Aus -und Fortbildung“ des DFJW /
Chef du bureau "Formation interculturelle" de l‘OFAJ
Bollmann
Sören
Projektleiter des Frankfurt-Slubicen Kooperationszentrums / Chef de projet
au centre de coopération Francfort-Slubice
Goethe
Astrid
Geschäftsführerin des Internationalen Bundes Berlin-Brandenburg / présidente de Internationaler Bund Berlin-Brandebourg
Kockrow
Gabriele
Senatsverwaltung für Bildung, Jugend und Wissenschaft / Sénat de Berlin
responsable de l'éducation, de la jeunesse et des sciences
Kościńska
Małgorzata
Leiterin der beruflichen Bildung Zespół Szkół Ekonomiczno-Rolniczych w
Slubicach / Directrice de la formation professionnelle de l'école Zespół
Szkół Ekonomiczno-Rolniczych w Slubicach
Krystkowiak
Małgorzata
Ausbilderin an der beruflichen Schule Zespół Szkół Ekonomiczno-Rolniczych
w Slubicach / Formatrice à l'école professionnelle Zespół Szkół Ekonomiczno-Rolniczych w Slubicach
Kubicz
Grażyna
Lehrerin an der Schule Specjalny Ośrodek Szkolno-Wychowawczy / Enseignante à l'école Specjalny Ośrodek Szkolno-Wychowawczy
Kumecka
Anita
Dokumentationszentrum Frankfurt (Oder) / Centre de documentation de
Francfort (Oder)
Nuyken
Janine
Vizepräsidentin für Lehre und das Collegium Polonicum, Europa-Universität
Viadrina / Vice-présidente pour l’enseignement et le Collegium Polonicum
à l’université européenne Viadrina
Pfeiffer
Heidi
Programmgeschäftsführerin des Internationalen Bundes Frankfurt (Oder) /
Directrice des programmes de Internationaler Bund Francfort (Oder)
Polley
Ulrike
Presse- und Öffentlichkeitsarbeit der Europa-Universität Viadrina / Chargée
de communication presse à l’université européenne Viadrina
Quast
Mario
Referent für Internationale Beziehungen der Stadt Frankfurt (Oder) / Chargé de des relations internationales de la Ville de Francfort (Oder)
Schiffauer
Werner
Professur für Vergleichende Kultur- und Sozialanthropologie der EuropaUniversität Viadrina / Professeur d’antropologie sociale et culturelle comparée à l’université européenne Viadrina
Schreier
Michaela
Programmgeschäftsführerin des Internationalen Bundes Neuenhagen /
Directrice des programmes de Internationaler Bund Neuenhagen
Stuchlick
Sabine
Gleichstellungs- und Behindertenbeauftragte der Stadt Frankfurt (Oder) /
Chargée de l’égalité et des personnes en situation de handicap Ville de
Francfort (Oder)
Szmajda
Sylwia
Ausbilderin an der Schule Specjalny Ośrodek Szkolno-Wychowawczy / Formatrice à l'école Specjalny Ośrodek Szkolno-Wychowawczy
Waszczuk
Jolanta
Leiterin der Schule Specjalny Ośrodek Szkolno-Wychowawczy / Directrice
de l'école Specjalny Ośrodek Szkolno-Wychowawczy
30
Équipe organisatrice
Cauet
Nicolas
DFJW / OFAJ
Diederichs
Borris
DFJW / OFAJ
Dubois
Ramona
Internationaler Bund Frankfurt (Oder)
Fangmann
Florian
CFB
Gay
Géraldine
CFB
Kalischer
Maike
CFB
Meunier
Margot
CFB
Meynier
Elisa
CFB
Overdyck
Stephan
Dolmetscher / Interprète
Prystasz
Katarzyna
Internationaler Bund Frankfurt (Oder)
Renner
Beate
Dolmetscherin / Interprète
Thauvin
Garance
Freie Trainerin und Dolmetscherin / Formatrice et interprète indépendante
Thum
Henrike
CFB
31
Fiche de présentation des institutions
et des référent-e-s
Internationaler Bund (IB) est l’un des plus grands prestataires du
travail social et de jeunesse en Allemagne : plus de 11 000 salarié-e
-s dans 700 dispositifs répartis sur 300 municipalités
accompagnent environ 350 000 jeunes et adultes dans leur
insertion professionnelle et sociale. L’accompagnement, la
formation et la coopération sont les maîtres mots du travail de IB.
www.internationaler-bund.de
Le Centre Français de Berlin (CFB) est un centre culturel francoallemand dont l’objectif est de contribuer à l’esprit européen dans
les domaines de la jeunesse, de la formation et de la culture. Le
CFB organise des rencontres internationales de jeunes, coordonne
le programme d’échange scolaire « Voltaire » de l’OFAJ,
accompagne des jeunes adultes en insertion professionnelle dans
le pays partenaire et anime le réseau de professionnel-le-s du
travail de jeunesse « Diversité et Participation ». Il propose
également un programme culturel dans sa salle de spectacle et de
cinéma.
www.centre-francais.de
L’Université européenne Viadrina, fondée en 1991, propose des
formations internationales et interdisciplinaires en droit, en études
culturelles et en sciences économiques. Elle s’est donnée pour
mission de favoriser la coopération internationale et compte
actuellement 180 partenariats universitaires étendus dans le
monde entier. www.europa-uni.de
L'Office franco-allemand pour la Jeunesse (OFAJ) a pour mission
d'approfondir les liens qui unissent les enfants, les jeunes, les
jeunes adultes et les responsables de jeunesse des deux pays. A
cet effet, il contribue à la découverte de la culture du partenaire,
encourage les apprentissages interculturels, favorise les mesures
de qualification professionnelle, renforce les projets communs
d'engagement citoyen, sensibilise à la responsabilité particulière
de la France et de l'Allemagne en Europe et incite les jeunes gens à
apprendre la langue du pays partenaire. L’OFAJ est un centre de
compétence pour les Gouvernements des deux pays. Il joue un
rôle de conseiller et d'intermédiaire entre les collectivités locales
et territoriales ainsi qu'entre les acteurs/trices de la société civile
en France et en Allemagne. www.ofaj.org
La Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion
Sociale (DRJSCS) se charge au niveau régional du respect des
directives gouvernementales dans les domaines de la Jeunesse, du
Sport et de la Vie Associative. La DRJSCS soutient le réseau
« Diversité et Participation » en cofinançant les réunions annuelles.
www.ille-de-france.drjscs.gouv.fr
32
Les missions locales pour l'insertion professionnelle et sociale des jeunes
(couramment appelées missions locales) sont, en France, des
organismes chargés d’aider les jeunes entre 16 et 25 ans à résoudre
l’ensemble des problèmes que pose leur insertion professionnelle et
sociale. Elles ont été créées par ordonnance en mars 1982 à la suite du
rapport de Bertrand Schwartz (septembre 1981). La mission locale de
Taverny se situe en Ile-de-France et est membre fondateur du réseau
« Diversité et Participation ». www.mission-locale-taverny.fr
L’Office germano-polonais pour la Jeunesse (DPJW), fondé en 1991 sur le
modèle de l’OFAJ, est une organisation internationale qui finance des
projets germano-polonais ou trinationaux pour favoriser l’apprentissage
interculturel. Thomas Hetzer est le chef du bureau des échanges
extrascolaires et a représenté le DPJW lors de cette rencontre.
www.dpjw.org
Marlène Schmitt est directrice pédagogique de l’Association Champigny
Prévention (ACP) et travaille auprès des jeunes de Champigny-surMarne. http://acp-prevention-specialisee-94.fr/
Elise Le Bréquier est gestionnaire du centre d’examens DELF/DALF du
programme culturel de l’institut Français de Sarrebruck. Elle participe au
projet pilote franco-allemand pour la mobilité internationale des
personnes en situation de handicap. http://www.institutfrancais.de/
saarbruecken/
Rebecca Daniel est responsable du programme de volontariat
"weltwärts alle inklusive" à l’association Behinderung und
Entwicklungszusammenarbeit e.V. (Bezev). L’association Bezev s’engage
pour que les personnes en situation de handicap participent de façon
égale aux programmes humanitaires de développement pour un monde
plus juste et plus social. http://www.bezev.de/
Créée en 2001, la Maison de l'Europe des Yvelines est une association de
loi 1901, membre de la Fédération Française des Maisons de l'Europe.
Lien entre la société civile et l'Union européenne, la Maison de l'Europe
intervient comme initiateur pilote ou partenaire de projets européens,
afin de sensibiliser le grand public aux enjeux européens. C'est un relais
de proximité entre les institutions européennes et le citoyen. La Maison
de l'Europe des Yvelines était représentée par Christine Colleville,
coordinatrice administrative et membre de longue date du réseau
« Diversité et Participation ». http://www.maisoneurope78.eu/
Garance Thauvin est animatrice, formatrice et conseillère interculturelle
ainsi que traductrice-interprète. Elle travaille depuis de nombreuses
années en freelance pour différentes structures du travail international
de jeunesse. [email protected]
Boris Bocheinski est membre du bureau de l’association Clever e.V. et
chargé des projets franco-allemands et de formation à l’entreprenariat
dans cette structure. http://www.cleverev.de/
33

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Documentation 2013

Documentation 2013 Rédaction Florian Fangmann (CFB) Borris Diederichs (OFAJ) Elisa Meynier (CFB) Maxime Castanier (CFB) Maxime Boitieux (OFAJ) Agathe Bruhat (CFB)

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