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Assises de la mer et du littoral – GT 4
Les chiffres clés de l’interrégion Bretagne-Pays de la Loire (données 2010)
Pêche
6541 marins soit 37% de l’effectif national
8 des 10 premières criées de France
Aquaculture
110 408 tonnes soit 42% du tonnage français et 41% de la valeur.
34% de la production d’huitres nationale et 49% de la production de moules
La pisciculture représente un chiffre d’affaire de 8,5 M€ et un effectif de 110 personnes.
L’ostréiculture française représente 90% de la production Européenne ,11000 emplois directs et 70%
d’entreprises individuelles et familiales.
Commerce maritime
374 navires
6326 marins soit 36% de l’effectif national
Le grand port maritime de Nantes St Nazaire accueille 31,1 M tonnes de marchandises soit 76% du
trafic de l’interrégion. Les autres principaux ports sont Brest (2,9Mt), Lorient (2,7Mt), St Malo (2Mt).
Chantiers navals
Les 4 principales entreprises sont DCNS (3000 personnes), STX (2300 personnes sur les sites de saint
Nazaire et Lorient et un nombre équivalent de salariés sous traitant intervenant directement sur le
site ou fournisseurs d’études ou de matériel), Bénéteau (environ 5000 personnes), Piriou (1000
personnes).
Au total, 500 chantiers de construction et réparation navale.
Extractions de matériaux marins
4 millions de tonnes extraites au large des côtes de la Bretagne et des Pays de la Loire soit près de
60% des extractions à l’échelon national dont environ 3,6 millions de tonnes de sables siliceux à
destination notamment du maraîchage et des industries du béton et environ 0,4 millions de tonnes
de sables coquilliers (calcaires) à destination de l’agriculture.
Plaisance
305 093 navires environ 81 000 places d’accueil. 160 ports dans les 4 régions atlantiques 100 places
de bateaux induisent en moyenne 12 à 13 emplois en exploitation, gestion services, vente de
bateaux, produits nautiques et activités associées, touristiques, événementielles, immobilières.
Recherche
Siège de France Energies marines ; pôle de compétitivité Mer Bretagne, EMC2 ; IRT Jules Verne,
organismes de recherche (Ifremer, SHOM, IRENAV, ENSTA, Ecole centrale de Nantes......)
En région Pays de Loire, le PRES UNAM a recensé 280 enseignants chercheurs et chercheurs dans les
sciences de la mer. En Bretagne, l'UEB a recensé 984 chercheurs et enseignants chercheurs dans le
même domaine.
En Bretagne, plus de 2000 personnels sont engagés dans la recherche publique et privée .
Energies Marines Renouvelables
Ce secteur est en cours d’émergence mais pourrait représenter une activité économique majeure de
l’interrégion dans les 10 ans à venir.
On considère généralement qu’un emploi en mer génère en moyenne 3 emplois à terre. Ainsi
environ 40 000 emplois seraient induits sur l’interrégion par ces activités.
Par ailleurs, le tourisme est aussi une activité économique liée aux espaces maritimes et littoraux très
importante. Elle représente en Bretagne et dans les deux départements littoraux des Pays de la Loire
(Vendée, Loire-Atlantique) plus de 100 000 emplois salariés et un chiffre d’affaire de près de 10
milliards d’euros.
Priorités au regard des thèmes
Les activités liées aux espaces maritimes et littoraux représentent un moteur économique pour les
deux Régions qu’il convient de renforcer. Qu’il s’agisse des activités nautiques, de plaisance, du
tourisme, de la pêche, de l’aquaculture, de la construction navale ou des activités portuaires, toutes
contribuent au dynamisme des Régions Pays de la Loire et Bretagne et doivent pouvoir trouver les
moyens de leur développement. L’avenir des deux Régions passe aussi par leur capacité à
promouvoir de nouvelles filières économiques, ce qu’elles font notamment actuellement via leur
soutien aux activités de recherche et d’innovation ou encore leur soutien à la filière des énergies
marines renouvelables.
Les travaux menés dans le cadre des Assises de la Mer s’inscrivent dans la lignée de nombreux
rapports parlementaires très fournis rendus ces dernières années sur chacune des activités
économiques littorales et maritimes ainsi que dans celle du Grenelle de la Mer. Les participants au
groupe de travail ont tenu à souligner le fait que ces Assises doivent permettre de clore la phase de
diagnostic des difficultés rencontrées et d’émergence des priorités d’action, et donner naissance à
des mesures concrètes permettant de répondre aux attentes des professionnels et de leur donner
des perspectives quant à leurs marges de manœuvre à long terme pour développer leurs activités.
Cinq priorités ont été retenues :
-
La gestion intégrée des zones côtières
-
La gouvernance
-
L’atteinte d’un bon état écologique des espaces littoraux et maritimes, d’un « bonne santé
du milieu »
-
La recherche et innovation
-
La valorisation de l’apport économique et social des filières et des métiers
La gestion intégrée des zones côtières est une préoccupation majeure de l’ensemble des acteurs afin
d’améliorer la cohabitation entre les différentes activités.
Ainsi, les activités de conchyliculture et d’aquaculture nécessitent pour leur développement
l’identification d’espaces dédiés pouvant être mis à disposition dans des délais raisonnables et
connus. De même les ports, qu’ils soient de plaisance, de commerce ou mixtes, ont besoin de
développer leurs infrastructures pour répondre à la demande économique dans des délais en
adéquation avec les contraintes de leurs clients. La construction d’une vision partagée de l’utilisation
des espaces côtiers et maritimes à l’échelle de chaque territoire est donc une nécessité.
Tous les acteurs qu’ils soient pêcheurs, ostréiculteurs, extracteurs de minéraux marins, constructeurs
de bateaux, ports, collectivités locales s’accordent par ailleurs sur la nécessité de préserver la qualité
des eaux et des milieux littoraux. Cette préoccupation commune est assise sur la prise de conscience
que le développement de l’ensemble des activités humaines, économiques et de loisirs n’est durable
que si leur environnement reste préservé. L’impact environnemental des différentes activités
économiques est aujourd’hui au cœur des préoccupations et de la réglementation. Les
professionnels souhaitent néanmoins que cette préoccupation ne se traduise pas par une
sanctuarisation environnementale ou pour un secteur économique donné des espaces. L’écueil de
l’allongement systématique des procédures à respecter pour chaque nouveau projet est également à
éviter. Une telle évolution pourrait remettre en cause la capacité des filières à répondre efficacement
à leurs marchés et à continuer de se développer. Par ailleurs, la question des moyens de collecte des
déchets liés aux différentes activités littorales et maritimes ainsi que des filières de valorisation
afférentes doit être approfondie
Ces deux problématiques sont liées à celle de la gouvernance des territoires littoraux et maritimes.
Les méthodes de gestion de l’espace développées dans le cadre des parcs naturels marins semblent
constituer des éléments intéressants à reprendre pour améliorer la gestion de l’ensemble des zones
côtières. L’ensemble des documents de planification et d’aménagement du territoire devrait
comprendre systématiquement un volet sur les espaces maritimes et littoraux. C’est en particulier le
cas pour les SCOT qui gagneraient à être développés .
La gouvernance des zones côtières se trouve aussi confrontée, comme au niveau terrestre, à la
nécessité de clarifier les rôles et responsabilités des collectivités locales et de l’Etat et de favoriser
une meilleure articulation. Les collectivités souhaitent être mieux associées en amont de
l’élaboration des stratégies et décisions concernant la planification de l’espace maritime, en lien avec
le développement de nouveaux usages et de filières émergentes, du fait notamment des interactions
avec les zones côtières, en termes d’aménagement du territoire, de développement économique, de
préservation des milieux naturels et de cohésion sociale. Pour autant, elles considèrent que l’Etat
garde sa légitimité en matière de défense et de sûreté notamment et doit maintenir son engagement
dans la politique maritime française. Il reste également le seul à pouvoir mettre à disposition de
l’ensemble des acteurs, quelle que soit leur taille, une réelle expertise scientifique et technique
permettant d’appuyer les prises de décision et la réaction aux crises.
L’ensemble des acteurs déplore que l’Etat ne dispose pas d’une vision de l’ensemble des
problématiques, du fait d’une action répartie au sein de plusieurs ministères et ministères délégués,
rendant difficile le pilotage de la transcription des différents règlements, notamment européens, sur
les territoires. Les services de l’Etat en région et les préfectures semblent mal outillés pour jouer ce
rôle pourtant nécessaire, de même que l'échelon départemental, mal identifié, gagnerait à être
mieux individualisé.
Les Régions Bretagne et Pays de la Loire se sont fortement investies dans le renforcement des
activités de recherche liées aux activités maritimes et littorales. Cet engagement se traduit
notamment par une mutualisation des grandes infrastructures de recherche au service de l’ensemble
des professionnels, qui doit être renforcée. Cela passe également par le soutien aux rapprochements
en cours et existants des rapprochements. entre les différentes universités et instituts de recherche
afin de promouvoir des recherches beaucoup plus pluridisciplinaires (GIS EUROPOLE MER). En effet,
afin de répondre à l’ensemble des enjeux maritimes et littoraux et selon une gestion intégrée des
espaces littoraux et maritimes, l’ensemble des acteurs souhaite pouvoir s’appuyer sur des travaux de
recherche et d’innovation réactifs et permettre une vision et des outils partagés pour répondre aux
différentes problématiques. La pluridisciplinarité de ces travaux doit être privilégiée et encouragée,
sans que cela remette en cause les organismes intervenant traditionnellement sur ces questions. De
plus, tout en conservant le caractère indépendant des organismes scientifiques, le développement
du partenariat entre chercheurs et professionnels doit être poursuivi et renforcé au travers
notamment de l’acquisition de données, d’expérimentations afin de soutenir la capacité de résilience
des filières et de leur permettre de se développer.
Enfin, les différentes activités économiques liées à la mer semblent souffrir d’un manque de
reconnaissance et de connaissances. Les difficultés sont nombreuses pour valoriser le poids
économique et social de ces activités. De même, de nombreux secteurs peinent à recruter. Il est donc
nécessaire de développer des outils de formation et de communication pour valoriser les
opportunités de développement économique des filières liées à la mer ainsi que les opportunités
d’emplois

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