Le_Dictaphone_MJ

Transcription

Le_Dictaphone_MJ
Le Dictaphone : aide précieuse pour l'enseignant et l'enfant.
Premier prix trouvé 30.- (Interdiscount)
Utilisations :
Vocabulaire-dictée :
1.L'enfant dicte son vocabulaire au dictaphone. Cela lui permet :
- d'améliorer sa prononciation des mots: un mot qu'il ne peut prononcer
correctement ne sera pas écrit correctement (très rares sont ceux qui peuvent
s'appuyer uniquement sur la mémoire visuelle pour orthographier).
- d'améliorer son orthographe grâce à une meilleure perception/production/
mémorisation des sons (place-identification) qui constituent le mot.
Si les mots longs sont difficiles à mémoriser/prononcer, je vous propose de les
écrire en syllabes séparées et de faire marcher l’enfant en parlant: une syllabe un pas.
2.L'enfant se dicte lui-même la dictée: important pour la maison si le français
n'est pas la langue maternelle. En effet, l'enfant s'appuie sur les sons pour
transcrire les mots (la mémoire visuelle étant souvent déficiente). Or plusieurs
sons du français n'existent pas dans certaines langues. Les parents les
prononcent avec l'accent de leur langue d'origine, ce qui peut entraîner chez
l'enfant une difficulté à les identifier et, donc, à les transcrire.
3. La maîtresse enregistre la dictée à l’avance : Phrase par phrase de manière
à ce que l’élève puisse suivre son propre rythme lors de la transcription.
L’enfant peut alors travailler en classe, avec des écouteurs. Il ne perturbe pas la
bonne marche de la classe à cause de sa lenteur d'exécution ou d'une faible
mémoire de travail (demande souvent de répéter). Il est ainsi plus détendu et
avance souvent plus vite qu'avec le groupe, puisqu'il ne sent pas la pression de
l'entourage qui l'attend.
Maths:
1. La maîtresse enregistre l’énoncé des problèmes tel que rédigé. Ces
enregistrements faciliteront la lecture sans déranger les autres élèves et
permettront à l’enfant de concentrer ses efforts sur le travail à réaliser en
mathématiques et non sur la lecture.
2. La maîtresse enregistre une lecture dirigée des énoncés d'un problème.
Lorsque l'enfant dit: "je n'ai rien compris" et n'a rien fait, on peut étayer ainsi:
« Mon chat et mon chien pèsent ensemble 18 kilos. (Dessine le chat et le chien.
Entoure-les en indiquant avec une étiquette combien ils pèsent ensemble).
Mon chien a 4 kilos de plus que mon chat. (Dessine une balançoire où chacun
s’assied à une extrémité : d'un côté le chien , de l'autre, le chat. Attention... le
plus lourd se trouve le plus bas. Ecris, à côté de l'animal le plus lourd, de
combien il est plus lourd). Combien pèse chaque animal ? (Si le chat pèse 1 kilo,
combien pèse le chien et combien pèsent-ils ensemble? Continue la recherche
jusqu'à obtenir le bon poids ensemble). »
Livrets:
L’enfant utilise les fonds sonores de rap pour mémoriser les livrets. Pour
les livrets, deux voies peuvent aider: la mémoire visuelle des images (voir
méthode proposée par MG) et la mémoire des paroles scandées. L'enfant peut
donc créer son rap des livrets, une musique différente pour chaque livret.
Langue étrangère:
1.La maîtresse ou une personne extérieure (avec une bonne prononciation)
peut enregistrer le vocabulaire. Ainsi l’enfant peut relier le son et l’orthographe,
lorsqu’il apprend ses mots. Il est essentiel pour lui qu’il puisse avoir
l’orthographe, le son et la signification (traduction) en même temps.
2. Des petits dialogues peuvent être enregistrés et l’enfant pourra les
écouter le nombre de fois dont il a besoin pour habituer son oreille (l’enfant dys
a besoin de beaucoup plus de temps) et faire les liens nécessaires.
3. Des enregistrements peuvent être préparés, en allemand et en anglais, en
donnant la constitution des sons. Par exemple en anglais: th (T et H) se
prononce Ze. Et à nouveau dans l’autre sens, Ze s’écrit T et H. L’enfant peut les
écouter et répéter le nombre de fois nécessaire.
Lecture des consignes en général...
1.La maîtresse peut enregistrer les consignes de tous les exercices si
nécessaire. Elle peut aussi donner la première réponse en exemple puisque le
Dys comprend en général mieux ce qu'on lui demande avec un exemple
qu'avec une explication.
2. Elle peut également enregistrer les consignes des tests assimilés,
significatifs ainsi que celles des examens (si ok avec la direction). L’enfant peut
vérifier s’il a bien lu et compris les consignes. Important pour ses résultats.
Informations dans l’agenda :
1.L’enfant peut enregistrer ses propres leçons de manière à ne rien
oublier. Certains enfants dys ont de grandes difficultés avec leur organisation.
2. La maîtresse peut enregistrer des communications pour des parents
allophones.
Lecture:
1. Faire lire le texte par l’enfant au dictaphone. Cela permet d’améliorer la
précision de la lecture en identifiant les erreurs (favorise l’ autoévaluation).
Reprendre le texte avec l’enfant en écoutant le dictaphone. Souligner les
difficultés ou erreurs rencontrées afin de le rendre attentif aux types d'erreurs
qu'il commet (voir tableau suivant).
2. Entrer dans la compréhension : Lorsque la technique demande encore
beaucoup d'efforts, l'enfant a de la peine à bien se concentrer sur le sens. Il
peut donc lire le texte au dictaphone (travail technique), puis l'écouter
(travail de compréhension).
Ce que l’on observe en
écoutant le texte lu
Propositions d’aides à
apporter
Certains
digrammes/trigrammes ne sont
pas acquis.
Reprendre la fiche des digrammestrigrammes et colorier les groupes non
acquis avec leur couleur sur le texte à
lire (ou les mettre en évidence d’une
autre manière)
Reprendre les règles, entraîner
l’automatisation avec des fiches
adaptées. Utiliser des couleurs pour
différencier les valeurs selon le
contexte.
Travailler la règle du an/en/on/in…
devant une voyelle ou un n , entraîner
l'automatisation grâce aux fiches
d'entraînement.
Lui faire faire les coupures (traits) des
mots difficiles à lire dans son texte en
appliquant la règle connue.
Les règles contextuelles ne
sont pas automatisées (c, g, s).
Difficulté à repérer quand les
suites « voyelles + N » ne
doivent pas être traitées
comme un son unique (doit-on
lire ban-a-ne, ban-an-e, banan-e, ba-na-ne?). L'enfant
s'épuise à tâtonner et perd le fil
de la compréhension.
Mots longs difficiles à
déchiffrer.
Mettre des petites barres (par syllabes
de lecture) pour que le mot soit
déchiffré progressi- vement (comme
Beaucoup d'inventions et de
substitutions de mots par
d’autres.
Erreurs fréquentes sur les
petits mots (la lu le).
Confusions spatiales d-p-b-q.
Saut de lignes ou de mots
(trouble de la poursuite
oculaire, assez fréquent).
Il ne respecte pas la
ponctuation.
plusieurs petits mots) ou, carrément le
récrire au-dessus en séparant
visuellement les syllabes de lecture.
Pour une bonne lecture, il faut un
équilibre entre le déchiffrage
(nécessaire pour les mots nouveaux et
la précision) et la lecture globale (les
mots lus souvent finissent par être
reconnus directement). Certains
enfants ont tendance à n’utiliser que la
reconnaissance globale
(approximative) ou à inventer sur la
base du déchiffrage du début du mot. Il
est donc important de les faire revenir
au déchiffrage systématique pour
parvenir à une précision suffisante.
Rendre attentif l'enfant qu'il ne doit pas
"foncer" lors de la lecture des petits
mots, qui sont aussi très importants
pour la compréhen-sion.
Entraîner la perception de ces lettres
dans l'espace grâce à une lettre en
cure-pipes (drill), ou trouver des
moyens mnémo- techniques (p.ex.
visuels) qui permettent
l'automatisation.
Lui proposer de suivre le texte avec le
doigt (ou un guide en carton ou autre)
Faire enregistrer une phrase après
l'autre (éventuellement les mettre en
évidence par un signe) pour l'obliger à
s'arrêter aux points ou indiquer avec
des flèches quand la voix monte (aux
virgules) ou descend (aux points).
Les premières phrases du texte Evaluer la quantité de phrases qu'il
sont bien lues, mais plus il lit,
peut lire sans être confus, puis
plus il fait de fautes.
découper le texte en plusieurs petits
morceaux (du nombre de phrases
découvert) que l'enfant va lire à des
moments différents. L'écoute du texte
en entier à la fin de l'exercice lui
permettra d'accéder à la
compréhension.

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