DICTAPHONES NUMERIQUES ET LANGUES VIVANTES

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DICTAPHONES NUMERIQUES ET LANGUES VIVANTES
DICTAPHONES NUMERIQUES ET LANGUES VIVANTES
Pour enseigner et faire progresser en langue(s), 3 principes de bon sens au-delà des considérations pédagogiques classiques :
→ créer un bain de langue(s) : l'enseignant parle et propose des supports multimédias
→ faire parler dans la langue cible autant que possible : donner la parole
→ proposer des situations de communication, d'action : créer un enjeu cognitif ou culturel, des situations ludiques voire
authentiques, proposer un projet (ex : rituel de la météo : proposer la carte des USA, de l'Australie, ... des prévisions météo du jour,
comparer les températures hémisphère nord/sud, faire du lien avec la géographie, les sciences, …)
Le dictaphone peut : engendrer un bain de langue plus important ; permettre de multiplier les enregistrements et donc les
productions orales des élèves ; d'enregistrer ou d'introduire des situations de communication.
1. Quels peuvent être les usages du dictaphone numérique ?
→ faire répéter pour améliorer la prononciation, entraîner la mémorisation (vocabulaire, phonologie, tournures, ...)
→ multiplier les modèles entendus (voix de l'enseignant, voix de natifs, voix d'étrangers, ...)
→ écouter pour le plaisir (chansons, histoire, ...)
→ écouter pour faire quelque chose (écrire, colorier, compléter, relier, choisir, retranscrire, agir, numéroter, ...)
→ s'enregistrer pour être évalué, s'auto-évaluer, co-évaluer ; s'enregistrer seul sans le regard des autres (mise en confiance)
→ garder une trace (valorisation sur l'ENT, le site Internet, le blog, communiquer de manière asynchrone avec des correspondants)
→ s'enregistrer pour créer des contenus (référentiels sonores sur l'ENT ou tout support numérique, jeux multimédias type
LearningApps, …)
2. Quels avantages pour l'enseignant ?
→ démultiplier sa présence (le dictaphone remplace l'enseignant pour l'émission du message oral)
→ focaliser l'écoute (l'enseignant parle pour moi, au creux de mon oreille)
→ permettre un travail répétitif individualisé (chacun son support audio, chacun son rythme : arrêts, pauses, …)
→ pouvoir évaluer avec précision sans être présent (différer le temps d'écoute pour évaluer)
→ diversifier les dispositifs (le dictaphone permet des « fantaisies », faire preuve d'inventivité)
→ permettre la différenciation (multiplier les écoutes autant que nécessaire)
→ proposer des situations de communication (s'enregistrer pour dire à d'autres, plus tard et/ou ailleurs)
3. Compétences du CECRL : Pour quelles compétences utiliser le dictaphone ?
Réagir et dialoguer : enregistrement lors d'une activité en pair work (enregistrer le dialogue d'une interview, d'un échange
quelconque)
Comprendre à l'oral : écouter un enregistrement pour agir
Parler en continu : s'enregistrer pour transmettre un message (message sur répondeur téléphonique, se présenter, raconter)
Lire : écouter des consignes pour agir par rapport au support de lecture (entourer, surligner, recopier, ...)
Ecrire : réponses à des questions, dictées, ...
4. Utilisation pertinente du dictaphone : quand ?
Les enregistrements sonores peuvent être utilisés à l’occasion de différentes phases d’une séance : au cours d’un rituel, pour
rappeler des prérequis, découvrir de nouveaux éléments linguistiques (lexique, structures), au cours d’une phase d’appropriation, d’un
jeu, …
Toutefois, le meilleur moyen de rendre efficiente et motivante une activité, consiste à proposer aux élèves une activité de création.
Dans le cadre d’une démarche actionnelle, on peut proposer à des élèves, par petits groupes, de créer des ressources sonores afin
de les réutiliser lors d’une mise en commun avec un objectif de communication authentique.
Exemple : Après avoir travaillé sur le vocabulaire du portrait et les structures langagières associées, on peut demander aux élèves, à
partir d’une petite banque de portraits, de choisir l’un deux et d’en faire un enregistrement sonore. Cet enregistrement sera ensuite
utilisé sous forme de jeu, chaque groupe ayant choisi un portrait différent, le jeu consistera à associer le portrait oral avec son visuel.
Ce dispositif peut être proposé et adapté selon le niveau des élèves et les éléments à travailler. Le TBI est un outil largement
facilitateur pour créer …
Thierry BORDES – CPD TICE – Octobre 2014