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L’Encéphale (2010) 36, 513—516 Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com journal homepage: www.em-consulte.com/produit/ENCEP MISE AU POINT ISRS et grossesse : revue de la littérature SSRIs and Pregnancy: A review of the literature M. Soufia a,∗, J. Aoun b, M.-A. Gorsane c, M.-O. Krebs c a Université Saint-Joseph, Beyrouth, Liban Université américaine, Beyrouth, Liban c Service hospitalo-universitaire, centre hospitalier Sainte-Anne, 1 rue Cabanis, 75674 Paris cedex 14, France b Reçu le 5 mai 2009 ; accepté le 30 décembre 2009 Disponible sur Internet le 3 avril 2010 MOTS CLÉS ISRS ; Dépression ; Grossesse ; Malformation ; Effet tératogène KEYWORDS SSRI; Depression; Pregnancy; Abnormality; Teratogenic effect ∗ Résumé La prise en charge d’une dépression au cours de la grossesse constitue une situation médicale compliquée. Elle se base sur le principe d’éviter autant que possible à l’enfant qui se développe l’exposition à la pathologie maternelle et aux effets tératogéniques des psychotropes. L’exposition à la pathologie maternelle est fréquente : 10 à 16 % des femmes enceintes remplissent les critères d’un épisode dépressif majeur et jusqu’à 15 % souffrent d’une dépression du post-partum. Les conséquences de cette exposition sur le développement de l’enfant sont tellement néfastes qu’un traitement pharmacologique est fortement recommandé. Actuellement les données sur l’innocuité des ISRS durant la grossesse se sont rapidement multipliées, et ces molécules sont devenues parmi les médicaments les mieux étudiés chez la femme enceinte. Leurs effets bénéfiques dépassent de loin leurs risques potentiels et à l’exception, peut-être, de la paroxétine, ils ne semblent pas être associés à une augmentation du taux de malformations majeures et mineures. Toutefois, leur utilisation au cours du troisième trimestre comporte, chez le nouveau-né, le risque de manifestations neurovégétatives, gastro-intestinales, respiratoires et somatiques transitoires. © L’Encéphale, Paris, 2010. Summary Objective. — A review of the consequences of maternal depression on fetal and infant development and the risk and benefits of SSRI use. Method. — We have reviewed the literature published on PubMed between January 1980 and February 2009 using the following keywords: SSRI, depression, pregnancy, abnormality, teratogenic effect. Results. — Pregnancies complicated by the onset or recurrence of a major depressive disorder constitute a complex medical situation. The management of such situations is based on the principle of avoiding, as far as possible, the exposure of the developing foetus to both the maternal Auteur correspondant. Adresse e-mail : michel soufi[email protected] (M. Soufia). 0013-7006/$ — see front matter © L’Encéphale, Paris, 2010. doi:10.1016/j.encep.2010.02.003 514 M. Soufia et al. illness and the potential teratogenic effects of psychotropic drugs. Epidemiological studies show that maternal depression is a very frequent disease: 10 to 16% of pregnant women fulfill major depressive disorder diagnostic criteria and 15% suffer from postpartum depression. The consequences of such exposure on fetal and infant development are so harmful that a pharmacological treatment is highly recommended. Nowadays, the information available on the safety of SSRI use in pregnancy is abundant and these molecules are probably the most studied drugs in pregnant women. Their beneficial effects largely prevail over their potential fetal/neonatal risks and it is unlikely that any marked teratogenic effect occurs, with the possible exception of an increased risk for cardiovascular defects after maternal use of paroxetine. However, transient neonatal symptoms are common after SSRI use in late pregnancy. These include transient autonomic, gastrointestinal, somatic, and clinical respiratory manifestations in the immediate neonatal period. Conclusion. — Treatment of maternal depression during pregnancy and immediate neonatal period is uniformly recommended despite the potential side effects on the fetus and newborn. With a possible exception for paroxetine, maternal treatment with SSRIs during pregnancy is not associated with significantly increased risks of congenital defects. © L’Encéphale, Paris, 2010. Introduction La prise en charge d’une dépression au cours de la grossesse constitue une situation médicale compliquée. Non seulement, il faut gérer deux tableaux cliniques différents : la grossesse et la pathologie mentale, mais il faut aussi prendre en considération deux individus différents : la maman et l’enfant qui se développe (embryon et fœtus). Malgré l’idée que la grossesse est une période de bienêtre émotionnel, elle n’offre aucune protection contre les rechutes dépressives [8]. Quarante-six pour cent des femmes signalent avoir eu au moins une fois au cours de leur grossesse une symptomatologie dépressive alors que 23 % rapportent en avoir eu de façon répétée [21]. Dix à 16 % des femmes enceintes remplissent les critères d’un épisode dépressif majeur et jusqu’à 15 % souffrent d’une dépression du post-partum [1,15]. Soixante-seize pour cent des mamans ayant présenté une symptomatologie dépressive deux semaines après l’accouchement ont souffert de ces symptômes de façon récurrente [21]. Chez les adolescentes, la prévalence des épisodes dépressifs au cours de la grossesse passe de 13,6 à 26,3 % [13]. Quarante et un pour cent des femmes aux antécédents de dépression du post-partum développent un nouvel épisode dépressif dans l’année qui suit de futures grossesses et 23 % des dépressions du post-partum sont précédées par des symptômes dépressifs qui apparaissent au cours de la grossesse [35,37]. Enfin, le taux d’hospitalisation des femmes en milieu psychiatrique augmente énormément le mois qui suit l’accouchement, et jusqu’à 12,5 % de toutes leurs admissions en psychiatrie se font dans la première année du post-partum [10,22]. Nous avons entrepris une revue de la littérature sur les données actuelles sur les traitements par antidépresseurs de la classe des inhibiteurs de recapture de la sérotonine au cours de la grossesse. Notre méthodologie se base sur une recherche dans PubMed : travaux parus entre janvier 1980 et février 2009 et incluant les mots clés suivants : SSRI, depression, pregnancy, malformation. La prise en charge d’une dépression au cours de la grossesse et de l’allaitement se base sur le principe d’éviter autant que possible à l’enfant qui se développe l’exposition à la pathologie maternelle et aux potentiels effets tératogéniques des psychotropes. Les risques d’une exposition à la dépression maternelle La dépression maternelle au cours de la grossesse est associée chez la maman à un suivi médical médiocre, à des comportements de négligence, à une mauvaise alimentation et à un taux plus élevé d’abus de substance [29]. Elle augmente le risque d’accouchement prématuré, ralentit la croissance fœtale [14], perturbe le développement du système immunitaire de l’enfant [25] et chez les adolescentes enceintes augmente le risque de comportement suicidaire [13]. Pawlby et al. ont montré qu’elle multiplie par 4,7 le taux de dépression de l’enfant au moment de son adolescence [31]. Par ailleurs, la dépression du post-partum augmente la prévalence des troubles émotionnels et du comportement chez l’enfant, ralentit son développement cognitif [18,27] et son acquisition du langage [15], affecte son QI [16] et augmente ses risques de blessure et de maladie [17,32]. Elle entraîne chez lui des attachements marqués par l’insécurité [38], un faible niveau d’activité physique [12], et le développement d’un tempérament difficile [26]. Elle est fortement associée à la présence chez cet enfant de comportements d’inhibition et d’une basse estime de soi et donc à l’âge adulte à un risque élevé de phobie sociale et d’interactions interpersonnelles pauvres [28]. Chez la maman, la dépression du post-partum est associée à une augmentation du taux d’autonégligence, de suicide [18], et d’infanticide [30]. Elle est aussi associée à une diminution des soins accordés à l’enfant [34]. Nocivité d’une exposition aux psychotropes Les études chez l’animal montrent l’importance du signal sérotoninergique dans la modulation des connec- ISRS et grossesse : revue de la littérature tions neuronales au cours du développement cérébral [7]. L’augmentation du taux de sérotonine secondaire à un traitement par ISRS au cours de la période périnatale induit des modifications subtiles dans les circuits neuronaux, responsables, à l’âge adulte, d’anxiété, d’agressivité et de manifestations dépressives. Toutefois, ces travaux sont difficilement extrapolables à l’homme, chez qui les études semblent beaucoup plus rassurantes. En effet, les données sur l’innocuité des ISRS durant la grossesse se sont rapidement multipliées ces dernières années et les ISRS sont devenus actuellement parmi les médicaments les mieux étudiés chez la femme enceinte. Une exposition in utero aux ISRS entraîne chez le nouveau-né deux tableaux cliniques différents. Le premier tableau est celui des effets toxiques aigus du médicament et se caractérise par des symptômes très similaires à ceux retrouvés chez les adultes. Il comporte les effets secondaires des médicaments (antagonisme cholinergique, hyperactivité sérotoninergique), les symptômes de sevrage et les interactions médicamenteuses [5]. La littérature montre qu’une exposition prénatale aux ISRS induit chez 30 % des nouveau-nés des manifestations qui apparaissent dans les heures qui suivent l’accouchement et qui seraient proportionnelles aux concentrations de sérotonine dans le cordon ombilical [23]. Le tableau global comporte une insomnie et des troubles du sommeil, une irritabilité, des diarrhées et des vomissements, une agitation, des tremblements et une hyperréflexie, une hypo- ou une hypertonie, une hypo- ou une hyperthermie, une congestion nasale, une tachypnée, une détresse respiratoire et une cyanose [5]. Certaines études récentes montrent une association entre l’exposition prénatale aux ISRS et le syndrome d’hypertension pulmonaire persistante du nouveau-né et explique ce phénomène par une augmentation des taux de sérotonine dont l’effet vasoconstricteur pulmonaire est bien connu [5]. Toutefois, cette association reste à vérifier. Andrade et al. [3] dans une étude à grande échelle publiée en 2009 et comportant 1104 enfants exposés aux ISRS au cours du troisième trimestre et 1104 enfants témoins ne montrent pas d’association entre ce syndrome et l’exposition aux ISRS. Un résultat similaire est retrouvé par Wichman et al. dans une étude publiée en 2009 et comportant 808 expositions aux ISRS [36]. Les symptômes de sevrage chez le nouveau-né comportent des troubles du sommeil, et des perturbations du système nerveux et gastro-intestinal. Ces signes débutent entre deux jours à un mois après la naissance et dure moins que deux semaines [5]. Un traitement symptomatique s’impose en fonction de la sévérité du tableau. Le second tableau clinique associé à une exposition in utero aux médicaments est celui des risques sur le développement de l’enfant. Ce tableau se caractérise par des manifestations décalées dans le temps et résulte d’une exposition aux ISRS au cours de l’embryogenèse, exposition responsable des effets tératogènes somatiques et donc des malformations majeures et mineures. Malgré l’idée prévalente de l’existence d’une éventuelle tératogénicité, en partie liée aux études chez l’animal, les études récentes chez l’homme montrent qu’il est peu probable qu’une exposition aux ISRS au cours de la gros- 515 sesse soit associée à un risque de malformations majeures supérieur au 3 % qui caractérise celui de la population générale [2,33,24,33,36]. Toutefois, la paroxétine semble faire exception, et plusieurs études l’associent à une augmentation du taux de malformations cardiovasculaires qui touchent habituellement entre 0,4 et 1 % de toutes les naissances vivantes et qui atteindrait les 2 % avec la paroxétine [11,19,36]. Bérard et al., en 2007, dans une étude [6] comportant 1403 femmes exposées aux ISRS au cours du premier trimestre ont montré qu’une exposition à plus de 25 mg par jour de paroxétine est associée à une augmentation du risque de malformations congénitales majeures et de malformations cardiaques. Louik et al., en 2007, dans une étude cas—témoin sur 9849 nouveau-nés avec malformations congénitales et 5860 nouveau-nés sans malformation congénitale, ont montré que la paroxétine multiplie par 3,3 le risque d’une obstruction à l’éjection du ventricule droit [24]. Alwan et al., en 2007, dans une étude cas témoin comportant 9622 nouveau-nés avec malformations congénitales et 4092 témoins, ont montré qu’une association existe entre la paroxétine et l’omphalocèle, l’anencéphalie, la gastroschisis et la sténose de l’artère pulmonaire avec un risque relatif de 8,1, 5,1, 2,9 et 2,5 respectivement [2]. Källén et al., en 2007, dans une étude comportant 959 enfants exposés à la paroxétine au premier trimestre de grossesse ont montré qu’une telle exposition augmente de 1,5 à deux fois les anomalies des septums ventriculaires et auriculaires [20]. Bar-Oz et al. dans une méta-analyse faite en 2007 confirment l’association entre l’exposition au premier trimestre à la paroxétine et l’augmentation du risque de malformations cardiovasculaires [4]. Toutefois, cette association ne fait pas l’unanimité. Wichman et al. publient, en Janvier 2009, les résultats d’une étude rétrospective sur toutes les grossesses admises à Mayo Clinic aux États-Unis entre le 1er janvier 1993 et le 15 juillet 2005. Sur les 25 214 mamans incluses dans cette étude, 808 ont été traitées par ISRS durant la grossesse et aucune association entre cette exposition et le taux de malformations cardiovasculaires chez les nouveau-nés n’a été retrouvée [36]. Einarson et al. dans une méta-analyse publiée en juin 2008 et comportant 3235 cas d’exposition au premier trimestre à la paroxétine, concluent qu’il y a aucune association entre cette exposition et l’augmentation du taux de malformations cardiovasculaires [11]. Diav-Citrin et al. dans une étude multicentrique publiée en novembre 2008 sur 410 et 314 grossesses avec exposition au premier trimestre à la paroxétine et à la fluoxétine respectivement et 1467 témoins, montrent une association entre les malformations cardiovasculaires et la fluoxétine, association non retrouvée avec la paroxétine [9]. Conclusion Les conséquences d’une dépression maternelle au cours de la grossesse et du post-partum sont tellement néfastes qu’un traitement pharmacologique est fortement recommandé. Les ISRS sont les antidépresseurs les plus étudiés dans cette indication et leurs effets bénéfiques dépassent de loin leurs risques potentiels. À l’exception peut-être de la paroxétine, pour laquelle il existe des résultats controversés, ils 516 ne semblent pas être associés à une augmentation du taux de malformations majeures et mineures. Toutefois, leur utilisation au cours du troisième trimestre comporte chez le nouveau-né le risque de manifestations neurovégétatives, gastro-intestinales, respiratoires et somatiques transitoires, qu’il faut anticiper. Références [1] Affonson DD, Lovett S, Paul SM, et al. A standardized interview that differentiates pregnancy and postpartum symptoms from perinatal clinical depression. Birth 1990;17:121—30. [2] Alwan S, Reefhuis J, Rasmussen SA. Use of selective serotoninreuptake inhibitors in pregnancy and the risk of birth defects. N Engl J Med 2007;356(26):2684—92. [3] Andrade SE, McPhillips H, Loren D, et al. Antidepressant medication use and risk of persistent pulmonary hypertension of the newborn. Pharmacoepidemiol Drug Saf 2009 [Jan 15 Epub ahead of print]. [4] Bar-Oz B, Einarson T, Einarson A, et al. Paroxetine and congenital malformations: Meta-analysis and consideration of potential confounding factors. Clin Ther 2007;29(5):918—26. [5] Belik J. 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