N° 42 – Mai 2014 - Chambre d`agriculture de l`Indre
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N° 42 – Mai 2014 - Chambre d`agriculture de l`Indre
Elevage Infos Les éleveurs parlent aux éleveurs de pratiques innovantes SOMMAIRE Innov’Action p1 Du concentré pour les agneaux p4 Contrainte en Elevage p5 Bovins Lait p6 Contact EDE Chambre d’Agriculture Elevage - Tél 02.54.61.61.54 www.indre.chambagri.fr Innov’action est une initiative nationale portée par les chambres d’agriculture, pour faire connaître les innovations mises en place par des agriculteurs. Du 16 au 20 juin prochain, dans l’Indre, six agriculteurs vous ouvrent leurs portes pour échanger sur leurs pratiques. Du côté des éleveurs cette année, les visites sont centrées sur deux thématiques : l’intensification du pâturage et la gestion du travail. Calendrier Date Heure Exploitation Adresse Lundi 16 juin Matin Thierry Geoffroy SCEA des Bornais de Tesseaux Tesseaux 36500 SaintLactencin Mardi 17 juin Matin Patrice Paillisson le Pigné 36700 Cléré du Bois Mercredi 18 juin 10 h Séverine Van Hasselaar et Philippe Denis EARL de la Boutarderie La Boutarderie 36210 Saint Christophe-enBazelle Mercredi 18 juin Après-midi Damien Ponroy et Jeannine Labreuille Les Guinards 36400 Briantes Jeudi 19 juin 10 h Ludovic Chauvin EARL Bords de Creuse Chambourdisse 36300 Ruffec Vendredi 20 juin 10 h Arnaud Labesse EARL Labesse Les Giraults 36400 Chassignolles Chambre d’Agriculture de l’Indre – 24 rue des Ingrains – 36022 Châteauroux cédex Tél : 02.564.61.61.61 – Mail : [email protected] – Crédits Photos : Chambre d’Agriculture 36 Directeur de la publication : Robert CHAZE – Responsable de la publication : Christophe THOLONIAT Imprimeur : Alinéa36 – Parution : Mai 2014 – Dépôt Légal : Mai 2014 – ISSN : en cours Thème Développer son exploitation tout en raisonnant l'évolution du système de cultures Conduire efficacement troupeau laitier et cultures avec une main d'œuvre limitée S'installer : le travail au cœur des préoccupations Pari gagné : réussir une transmission hors cadre familial Bien valoriser l'herbe pour sécuriser le revenu Travailler en groupe pour gagner en efficacité N°42 – Mai 2014 Page 2 Valoriser l’herbe pour sécuriser le revenu : l’EARL Bords de Creuse, à Ruffec Ludovic Chauvin est installé avec ses parents sur 340 ha, dont 245 ha de prairies. Le troupeau compte 1250 brebis. La ration des animaux est à base d’orge et de triticale de la ferme, avec un complément azoté du commerce. La consommation moyenne des animaux est aujourd’hui de 130 kg de concentrés par brebis présente. En système herbager, les références système montrent que cette consommation peut être diminuée en valorisant mieux l’herbe. Ludovic s’est donc engagé comme ferme pilote du programme Herbe et fourrages Centre en 2013. Son objectif : utiliser le pâturage tournant pour que les besoins des animaux soient couverts le plus possible par l’herbe, et ainsi diminuer la consommation des céréales. L’économie réalisée permettra de vendre le surplus de céréales. En 2013, Ludovic a mis le système en place sur un lot de 142 brebis. Changer les animaux de paddock tous les 7 jours environ a permis de nourrir 24 brebis en plus sur une même surface en herbe, de faucher environ 3 ha de foin supplémentaires, et de finir 100 agneaux à l’herbe. Cette année, Ludovic continue le même système, mais augmente encore le chargement : il ajoute 1 brebis suitée/ha. Ludovic et ses parents présenteront les résultats chiffrés 2014 de ce pâturage tournant le jeudi 19 juin à 10h. Ce sera également l’occasion de venir voir leur nouveau distributeur électrique d’aliments. Deux expériences pour améliorer les conditions et réduire le temps de travail. L’EARL de la Boutarderie : investir dans les aménagements du bâtiment et le matériel Séverine Van Hasselaar et Philippe Denis ont une exploitation de 61 ha et 400 chèvres laitières sur la commune de Saint Christophe en Bazelle. Dès leur arrivée sur l’exploitation en 2009, bénéficiant d’une expérience antérieure en élevage bovin lait, leur objectif a été de réduire le temps et la pénibilité du travail. L’aménagement du bâtiment rendait le travail long et fastidieux. Il fallait plus de 18h15 de travail à deux pour assurer seulement la traite et l’alimentation du troupeau laitier. Séverine et Philippe ont amélioré les accès au bâtiment, changé l’orientation des lots, amélioré la circulation des animaux, remplacé les couloirs d’alimentation par des tapis roulants, automatisé la distribution des concentrés et amélioré la traite. Le tout en 3 ans avec les animaux dans le bâtiment. Ils ont également pu investir dans différents outils facilitant le travail comme une pince coupe botte ou un lecteur de puce fonctionnant avec le logiciel Caplait pour faciliter les enregistrements techniques et règlementaire et valoriser les données du contrôle laitier. Aujourd’hui, le travail d’astreinte pour la traite et l’alimentation des laitières est réduit à 5h45. Pour en savoir plus, Séverine Van Hasselaar et Philippe Denis vous accueilleront le 18 juin à 10h. N° 42 – Mai 2014 Page 3 L’EARL Labesse : miser sur l’entraide et des bâtiments fonctionnels. Arnaud et Dominique Labesse ont une exploitation de 195 ha à Chassignolles, avec un atelier bovin viande et un atelier équin. Ils élèvent 80 vaches Charolaises et ont une poulinières en selle français en propriété et quatre en pension. L’organisation du travail est au cœur de leurs préoccupations et cela passe à la fois par l’entraide avec d’autres exploitants, par l’aménagement de bâtiments fonctionnels et par la mécanisation. En effet, ils travaillent avec leurs voisins notamment pour les fenaisons au sein d’une banque d’entraide organisée, avec du matériel en CUMA, et participent à l’embauche d’un salarié à plein temps au sein du Service de Remplacement sur le secteur. Ils ont également construit une stabulation fonctionnelle et une fabrique d’aliment à la ferme automatisée. Pour en savoir plus Arnaud et Dominique Labesse, vous accueilleront le 20 juin à 10h. Contacts pour plus de renseignements : Aurore ANTOINE – Bertrand BLUET: 02.54.61.61.54 "Produire de la viande bovine en valorisant ses fourrages" La Ferme expérimentale des Bordes vous accueille le 26 septembre prochain ! Une nouvelle fois l’équipe de la Ferme des Bordes et l’ensemble de ses partenaires vous propose de venir découvrir l’ensemble des travaux expérimentaux qui y sont menés. Enrichis du partenariat liant 4 chambres d’Agriculture (de l’Indre, du Cher, de la Creuse et de la Haute-Vienne réunis au sein d’un OIER) et ARVALIS- Institut du Végétal, ces travaux vous seront présentés à travers différents ateliers. De la valorisation des prairies riches en légumineuses à l’engraissement des bovins avec des rations à base d’herbe, en passant par la gestion des apports organiques pour améliorer son sol et la maitrise des conditions de récolte pour conserver la qualité de ses fourrages, retrouver toutes les clés de réussite pour "Produire de la viande bovine en valorisant ses fourrages". Rendez-vous le 26 septembre à partir de 8h45 à la Ferme expérimentales des Bordes à Jeu les Bois (journée gratuite sur inscription, repas payant (15€) sur réservation). Télécharger l’invitation http://www.indre.chambagri.fr/ sur N° 42 – Mai 2014 Page 4 Du concentré pour les agneaux à l’herbe Apporter du concentré aux agneaux à l’herbe avant le sevrage n’est pas une obligation mais présente deux intérêts. Cela les prépare à leur futur régime alimentaire. Puis, cet apport permet aussi de majorer leur vitesse de croissance et d’obtenir des lots plus homogènes. retarde de trois à quatre semaines l’âge à l’abattage des agneaux. Avec un apport de concentré à l’herbe, la transition est plus rapide surtout si les agneaux consomment plus de 500 g d’aliment par jour dans la semaine précédant le sevrage. Du concentré à l’herbe pour faciliter la transition en bergerie. Lors de la rentrée des agneaux en bergerie après le sevrage, la complémentation en concentré les prépare à leur futur régime alimentaire. Préparer le futur régime alimentaire La transition à ce stade est en effet très délicate ; il faut d’abord leur faire consommer des fourrages puis leur aliment de finition. Si les agneaux n’ont consommé que le lait de leur mère et de l’herbe, ils ne veulent pas des concentrés qu’on leur propose. L’adaptation progressive à ces aliments nécessite alors une transition alimentaire supplémentaire qui Contacts pour plus de renseignements : Jean François RENAUD : 02 54 61 61 54 Majorer la vitesse de croissance et obtenir des lots homogènes Pour les agneaux qui disposent de suffisamment de lait, l’apport de concentré n’a pas d’effet sur leur croissance. Par contre, si les disponibilités en herbe sont insuffisantes pour que les brebis expriment leur potentiel laitier, la complémentation sera recommandée. Il en va de même pour les brebis les moins laitières c’est-à-dire celles en première lactation ou celles touchées par un problème sanitaire… La complémentation permettra, dans ces deux cas, de majorer la vitesse de croissance. Le niveau de consommation des agneaux jusqu’au sevrage est alors de l’ordre de 15 à 20 kg à 120 jours par agneau sevré. L’apport d’une céréale entière suffit jusqu’à l’épiaison de graminées. L’utilisation d’un aliment complet ou un mélange avec de la pulpe peut permettre, dans certains cas, de limiter les risques d’acidose. Un essai commencera prochainement au Ciirpo, sur le site du Mourier. Celui-ci permettra de comparer deux âges différents des agneaux au début de la complémentation : un mois et trois mois. L’objectif serait de réduire les consommations de concentré tout en facilitant la transition si les agneaux sont finis en bergerie. Des actions en faveur de l’engraissement des bovins Le crédit agricole centre ouest et les organisations professionnelles agricole des départements de la Haute vienne et de l’Indre souhaitent engagées des actions pour encourager et développer la finition. Face à un marché italien incertain, la meilleure façon d’anticiper la diminution du nombre d’animaux exportés vers l’Italie, c’est de finir davantage d’ animaux en France. Un groupe de travail s’est réuni pour proposer un axe de travail pour accompagner les projets. Un plan Contacts pour plus de renseignements : Jean Baptiste QUILLET – Florian LEPINASSE – Claude VINCENT : 02 54 61 61 54 d’action vous sera proposé dans le prochain numéro de l’Elevage Infos. Des formations sur l’engraissement sont programmées pour la saison 2014-2015. Par ailleurs, les Conseillers de la Chambre d’Agriculture peuvent accompagner individuellement les éleveurs qui le souhaitent sous forme de prestations. A la mi-novembre une journée porte ouverte aura lieu chez un engraisseur spécialisé du département. N° 42 – Mai 2014 Page 5 Des pistes pour atténuer la contrainte en élevage Quand on parle élevage, le mot « astreinte » y est souvent associé. En bovin viande ou en production laitière, les éleveurs sont de plus en plus réceptifs aux outils capables de réduire les contraintes. De l’aménagement du bâtiment, en passant par l’investissement dans des outils pratiques et innovants, sans oublier le recours aux systèmes d’alimentations automatisés ou encore à des contentions bien réfléchies… Les propositions pour alléger les contraintes des éleveurs ne manquent pas. Reste à savoir si toutes sont adaptées. En élevage laitier par exemple, la traite et l’alimentation représentent près de 80% du travail d’astreinte en hiver. D’après une enquête menée auprès d’une soixantaine d’exploitations, le pôle herbivore des chambres d’agriculture de Bretagne estime le travail d’astreinte à 47 heures en moyenne par semaine en hiver et 35 heures au printemps. Avec des écarts importants entre élevages : 31 heures l’hiver pour les plus rapides et 69 heures pour les moins efficaces. D’où proviennent de tels écarts ? En partie des équipements et de la fonctionnalité des bâtiments. Mais aussi des pratiques adoptées par les éleveurs et du type de système de production. Un système plus herbager, avec moins de maïs, s’avère généralement moins gourmand en temps, et permet une meilleure répartition du travail sur l’année. Chez les éleveurs qui passent le moins de temps au travail d’astreinte, on trouve souvent : - des horaires de travail quotidien déterminés en évitant de faire à deux ce qui peut être fait seul (la traite par exemple) - une simplification dans la conduite des ateliers, des bâtiments fonctionnels (regroupés, avec une bonne vue sur l’ensemble du troupeau, une contention adaptée, une salle de traite confortable et bien disposée, une circulation aisée des hommes et des animaux, et des circuits rationnels des fourrages et concentrés). Ces élevages présentent aussi des équipements qui facilitent le travail en cohérence avec leur capacité économique et des astuces pour gagner en temps et pénébilité. Avant d’envisager des changements conséquents ou des équipements coûteux, il est nécessaire d’engager une réflexion sur la simplfication des tâches et l’organisation de la conduite du troupeau. Les solutions sont diverses. Leur mise en œuvre peut se révéler facile pour certaines, et plus délicate pour d’autres. Elles se réfléchissent au cas par cas, en tenant compte des limites et des contraintes qu’elles présentent quelle que soit la piste étudiée, il faut s’attacher à rester cohérent et replacer ses choix dans la globalité de l’exploitation. Il faut se poser les bonnes questions : quelles sont mes attentes en termes de travail : plus de souplesse, plus de week-end, moins de pénébilité ?, quel est le cœur de mon métier, ce à quoi je tiens et que je veux conserver ?, quels sont les atouts et contraintes de ma structure d’exploitation ?, quelles sont mes capacités de financement ?, quelles solutions sont possibles dans mon environnement proche ?, d’autres autour de moi ont-ils les mêmes problématiques ?, suis-je prêt à partager les tâches de mon exploitation et les responsabilités ?, suis-je prêt à déléguer certaines tâches et lesquelles ? suis-je prêt à faire confiance aux nouvelles technologies et à l’automatisation ? suis-je prêt à gérer un salarié ? suis-je prêt à simplifier mes pratiques : la traite, l’alimentation… La Chambre d’Agriculture peut accompagner dans cete réflexion. vous Contacts pour plus de renseignements : Jean Baptiste BOURSAUD : 02 54 61 61 54 N° 42 – Mai 2014 Page 6 Gestion technico-économiques Bovins Lait 2013 : Les charges absorbent l’augmentation du prix du lait. Les résultats économiques de l’année 2013 sont sortis dans les élevages au Contrôle Laitier de l’Indre, ils ont fait l’objet d’une réunion de groupe des éleveurs laitiers pour analyser les résultats et rechercher des marges de progrès. La marge brute ne s’améliore pas. Au niveau du groupe, elle reste au même niveau que 2012. Malgré une augmentation significative du prix du lait et un signal positif en 2013 : +11,5% sur le prix payé aux producteurs, la marge à l’hectare et au litre de lait stagne à un niveau trop bas. Depuis 3 ans les charges explosent pour atteindre un niveau record en 2013. Année Produit atelier lait Charges totales atelier lait Marge brute / 1000 litres Marge brute par hectare 2012 365 175 191 1748 Les charges alimentaires fourrages et concentré dégradent les résultats économiques avec des augmentations de 17% en 2013. Les aliments concentrés déjà très chers font encore un bond entre 7 et 15% pour les correcteurs azotés, les aliments de production et les minéraux. Ces hausses de charges sont subies et dépendent en premier lieu des cours des intrants : aliments du bétail, engrais…, cumulées pour l’année 2013 à des difficultés techniques pour maintenir la production laitière. En cause une mauvaise qualité des ensilages de maïs 2012 et des ensilages d’herbe 2013 à faibles teneurs en protéines, la conjoncture 2013 a été difficile pour les trésoreries et complique la gestion de l’exploitation au quotidien. Malgré ce constat décevant, les éléments sont plus positifs depuis la fin de l’année 2013 396 207 189 1737 Evolution 2012-2013 + 8,5% + 18% -1% -1% 2013 et pour 2014. Le prix du lait continue à progresser et les perspectives pour 2014 permettent d’espérer une hausse du prix supérieure de 7 à 10% par rapport au prix 2013. Comme la production laitière avait chuté entre 5 et 10% en 2013, elle est repartie fortement à la hausse depuis les récoltes d’ensilage de maïs 2013 d’excellente qualité. La très bonne réponse en lait des rations hivernales, les bonnes conditions du printemps à la fois pour le pâturage et la récolte des ensilages d’herbe, nous permettent de vérifier en élevage une baisse significative des coûts de concentrés. Non pas à cause des prix des aliments qui ne baissent pas, mais grâce à l’efficacité technique des pratiques : -20% sur les quantités de concentrés consommées par litre de lait et -20% sur le coût de concentrés. N° 42 – Mai 2014 Page 7 Améliorer les résultats de l’atelier lait : Encore des marges de progrès possibles sur son exploitation. L’analyse des marges brutes démontre qu’en dehors des éléments de conjoncture subis : Prix et climat, il faut regarder où se situe son élevage par rapport au groupe pour améliorer les postes les plus importants. Pour le produit, les marges de progrès se situent sur le lait : 90% du produit de l’atelier. 1/ Sur la production globale de lait. Les laiteries ont besoin de lait, il est donc possible de livrer plus de lait sous réserve que les moyens de production soient adaptés (travail, main d’œuvre, bâtiments et équipements de traite, stocks et surfaces fourragères, animaux et renouvellement). L’augmentation des volumes livrés aura un impact direct sur le produit global de l’atelier lait (10000 litres livrés en plus = 3 600€ de produit en plus), soit 1 900€ de marge brute supplémentaire. 2/ Sur la qualité du lait. Les pertes sur qualité représentent en moyenne 2 300€ sur l’année 2013(de 0 à 6 700€) surtout à cause des cellules. La baisse de la production par vache entre 2012 et 2013 a incité les éleveurs à peu réformer Année Lait/vache 2003 de vaches. Le taux de réformes est de 20 à 25% au lieu des 30 à 35% nécessaires pour éliminer les vaches infectées. Un certain nombre de bâtiments sont saturés en effectif de vaches et par conséquence ont des taux de mammites élevés associés à taux cellulaires qui augmentent. Pour les charges, suivre de près le coût alimentaire. 1/ Les charges de concentrés : 53% des charges de l’atelier lait. Des écarts importants entre éleveurs, le coût de concentrés varie de 74€ à 122€/1000 litres. Des marges de progrès souvent importantes : de 4 000 à 20 000€. Attention au rapport Qualité/prix des aliments achetés et surtout aux quantités distribuées. Au-delà de 200 à 220 grammes de concentrés au litre de lait produit, la réponse aux quantités supplémentaires est très faible voire nulle. Au-delà de 220 grammes par litre de lait, pour 1 kg de concentré distribué en plus, la réponse est : En lait 0 kg de lait/jour, -0.2 g/kg de TB, 0 g de TP, 0.8 kg matière sèche fourrages ingérée/jour. Coût concentrés/1000 L 7475 Grammes concentrés/ L 233 51 INDICE évolution depuis 2003 100 2011 2012 8743 9002 216 216 70 78 137 153 2013 8225 241 90 176 2013 mini/maxi 177/344 Grammes mini/maxi 2/ Les charges fourragères, 24% des charges de l’atelier lait. Il faut analyser particulièrement le poste engrais et frais de récolte. En 2013 les rendements faibles en maïs ensilage ont entrainé une augmentation de la surface en maïs d’où une diminution du chargement UGB /ha. 65 / 122 € par 1000 litres mini/maxi Les charges par hectare de maïs ensilage sont à 501€, en hausse de 50€/ha à cause des postes engrais, semences et traitements. Pour l’herbe les charges en 2013 sont de 260€/ha. Elles augmentent de 23€/ha à cause du poste engrais. N° 42 – Mai 2014 Page 8 Pour limiter les charges fourragères, il faut ajuster les doses d’engrais aux besoins des cultures, réaliser des analyses P et K sur l’herbe, valoriser les engrais de ferme. Les gains possibles sont estimés pour le maïs ensilage à 1 500/2 000€ par exploitation ayant des marges de progrès et pour l’herbe entre 700 et 5 000€. 3/ Les frais vétérinaires Ils sont en moyenne à 13€/1000 litres mais varient de 5 à 30€/1000 L. Les marges de progrès atteignent des montants de 2 000 à 7 000€, les actions à mener portent sur la prévention mammites (bâtiments, renouvellement/réformes, traite, détection et traitements) 4/ Les frais d’élevage : En moyenne, ils sont à 36€/1000 litres et varient de 27 à 43€/1000 L. Les marges de progrès représentent un manque à gagner entre 2000 et 7000€ essentiellement liées aux surcoûts de litière : paille (bâtiments saturés, paillages et curages importants). En conclusion, des marges de progrès techniques au sein de l’exploitation existent encore de 2 000 à 20 000€ sur les 6 grands axes produits et charges que nous venons d’étudier. Le travail avec l’appui des conseillers lait doit s’orienter en priorité sur la qualité du lait, la qualité des fourrages et la maîtrise des quantités de concentrés distribués. Contacts pour plus de renseignements : Marc CUZUEL et l’équipe des Conseillers Bovins Lait : 02 54 61 61 54 Découvrez Outil d’enregistrement de vos pratiques sur Internet Démonstrations ouvertes à tous, n’hésitez pas à venir avec vos associés, collègues ou voisins : LE BLANC ECUEILLE CHATEAUROUX LA CHATRE Lundi 2 juin 2014 de 9h30 à 12h Lundi 2 juin 2014 de 10h à 12h Mercredi 4 juin 2014 de 9h30 à 12h Jeudi 5 juin 2014 de 10h à 12h Contacts pour plus de renseignements : Romain BOISSON – Amandine CHAPUIS – Marine FERET - Caroline GODARD - Annie LE GALL : 02 54 61 61 00 [email protected] N° 42 – Mai 2014