La Gestion de Patrimoine
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La Gestion de Patrimoine
La Gestion de Patrimoine Etude réalisée par la Financière du Capitole en collaboration avec la société RC&A au premier semestre 2002 sur la base de 250 Cabinets participants. FINANCIERE DU CAPITOLE 12 avenue Charles de Gaulle 31130 BALMA ( 05 61 24 76 76 E-mail : [email protected] RC&A 2, Bd Jean Moulin BP 88714 44187 NANTES CEDEX 4 ( 02 40 58 16 32 E-mail : [email protected] Vous le constatez chaque année, lors de vos entretiens de bilan, la demande sur des sujets comme : La retraite/prévoyance L'évaluation d'entreprise L'accompagnement à la cession d'entreprise La gestion de patrimoine... est réelle (et parfois pressante) chez vos clients ! Même si votre cœur de métier est ailleurs, même si ces sujets présentent des risques, faut-il pour autant laisser vos clients livrés à eux -même ? Nous avons voulu, au travers de cette étude réalisée par RC&A (spécialiste du traitement de l’information pour la PCL) et La Financière du Capitole (spécialiste de la gestion de patrimoine) comprendre les motivations des cabinets, leur fonctionnement et leurs souhaits de développement (ou non !) des missions de Gestion de Patrimoine. Cette étude a été réalisée par Internet auprès de la Profession Comptable (base e-mails RC&A 12 000 experts-comptables) - Elle a été routée par e-mailing avec possibilité de répondre en ligne (formulaire dans la boîte du Cabinet). L’adresse e-mail de chaque participant a été identifiée, mais l’analyse est restée strictement anonyme. Un dédoublonnage systématique a été réalisé afin d’éviter des réponses multiples par individu. Plus de 250 cabinets de toutes régions ont répondu à ce questionnaire : nous les en remercions ! Nous n’avons pas travaillé sur un échantillon représentatif de l’ensemble de la profession, les cabinets répondants sont plutôt des « leaders », internautes et veilleurs habituels sur leur environnement. Ils portent un intérêt certain à l’égard du sujet. Pour autant, les résultats dégagés sont très riches d’enseignements et si les réponses devaient être corrigées en fonction d’un panel totalement représentatif, les résultats de cette étude garderaient quand même leur pertinence. Le questionnaire d’enquête reste visible à cette adresse : http://www.rca.fr/diagnostics/diagnostic_FDC.htm _______________________________________________________________________ Etude réalisée par La Financière du Capitole en partenariat avec RC&A – Septembre 2002 Page 1 La gestion de patrimoine : un axe de développement légitime pour la majorité des cabinets répondants ! Pour eux, la mission gestion de patrimoine apporte un indéniable plus en matière de fidélisation et de satisfaction de la clientèle. Si les attentes des clients constituent la principale raison du développement de la prestation, nous découvrirons d’autres moteurs comme par exemple le goût personnel de l’expert comptable pour ce type d’approche. L’étude montre aussi « coté clients », et grâce à l’expérience des cabinets ayant répondus, les besoins patrimoniaux, les tranches d’âge et les CSP concernés en priorité par une offre du cabinet. En interne, quelques tendances se dégagent sur les modes opératoires : Quelles sont les personnes concernées à l’intérieur du cabinet ? Quelles sont les modalités d’exercice de la mission (seul, sous-traitance, co-traitance, mono ou pluri partenaires ?) Quels sont les moyens et outils mis en œuvre pour promouvoir la mission ? Quels sont les critères de ciblage utilisés ? L’étude confirme également des tendances de fond : le développement de la gestion de patrimoine en France, la professionnalisation de la démarche, la progression de la facturation d’honoraires de conseil et le rôle accru des cabinets indépendants, principaux partenaires cités par les cabinets d’expertise comptable. Pour terminer, sans doute le plus important, les réactions très positives des clients, puisque 94 % des répondants constatent un « pourquoi vous ne m’en avez pas parlé avant ? » plutôt que « de quoi je me mêle » ! A découvrir… Page 2 _______________________________________________________________________ Etude réalisée par La Financière du Capitole en partenariat avec RC&A – Septembre 2002 Question : La gestion de patrimoine est un axe de développement légitime du cabinet… Pas du tout d'accord Les cabinets ayant répondu sont plutôt motivés puisque près de 2/3 d’entre eux positionnent la gestion de patrimoine parmi les axes de développement du cabinet. En partie d'accord Tout à fait d'accord 3% 33% 64% Comme pour les autres missions, cette approche doit découler d’un choix stratégique. Même si tout n’est pas écrit, entre en ligne de compte l’appréciation des dirigeants sur l’étendue de leur métier, la vocation de leur cabinet et aussi l’analyse de ses expériences passées ou celles de confrères. Au niveau national, on peut estimer qu’environ 15 % des cabinets développent, à de s degrés différents, cette offre. Question : L'impact de ce genre de conseil est plutôt ? La gestion de patrimoine est le reflet des pratiques rencontrées vis à vis des conseils transmis aux clients : elle agit davantage pour consolider la mission principale, apporter un plus à la prestation habituelle que pour constituer un nouveau gisement de CA dans le cadre d’une mission à part, clairement identifiée. Générateur de chiffre d'affaires pour le cabinet 18% Un axe de satisfaction client et de fidélisation important 82% Pour la notion de fidélisation : beaucoup évoquent le niveau de relation personnelle qu’elle contribue à engendrer. La notion de satisfaction quant à elle implique qu’il y a au départ des attentes, formulées ou non, de la part des clients (les études clientèle réalisées par certains cabinets l’attestent). Page 3 _______________________________________________________________________ Etude réalisée par La Financière du Capitole en partenariat avec RC&A – Septembre 2002 Question : Les besoins des clients sont principalement (2 choix maximum) ? Les besoins des clients de type réductions d’impôts sont des besoins perçus et sont donc ceux qui s’orientent le plus naturellement vers le cabinet. Compte tenu de la médiatisation des problèmes de financement des retraites, les besoins de type préparation à la retraite suivent également cette logique d’expression. 3% 8% 10% L'audit de leurs produits financiers actuels La protection familiale et/ou prévoyance La cession de l'entreprise et/ou évaluation La préparation à la retraite 22% 24% La préparation à la transmission La réduction d'impôts et/ou optimisation statut fiscal (chef d'entreprise et conjoint) 32% A noter la forte montée en puissance des aspects transmission du patrimoine et cessions d’entreprises. Les effets du papy boom sont concrets ! (450 000 entreprises vont changer de main dans les 10 ans qui viennent). Les jeunes générations n’hésitent pas à céder plus tôt pour saisir d es opportunités. Question : Les conseils prodigués concernent plutôt… Ce chiffre éloquent montre qu’il est difficile de dissocier les 2 grands volets du patrimoine du chef d’entreprise. Les conseils concernent majoritairement patrimoine privé et professionnel. C’est une condition essentielle pour la pertinence des conseils transmis aux clients. Le volet du patrimoine privé apporte un éclairage jusque là réservé aux déclarations ISF réalisées par le cabinet. 71% 21% 8% Le patrimoine privé Les 2 Le patrimoine professionnel Cette démarche entraîne de nombreuses retombées connexes (juridique, fiscale, sociale) sur des prestations Question : Les tranches d'âge des clients essentiellement concernés sont (2 choix maximum)… Les clients de la tranche d’âge de 51 55 ans « cumulent » dans de nombreux cas les grands types de besoins patrimoniaux vus précédemment. Dans leur cas, on peut noter de sérieux besoins d’audit des solutions actuelles tant financières, que bancaires ou immobilières. De plus, ils disposent encore du facteur temps pour que des solutions juridiques ou financières soient efficaces. 65% 53% 33% 21% 5% 30 - 40 5% 46 - 50 41 - 45 56 - 60 51 - 55 60 et plus Page 4 _______________________________________________________________________ Etude réalisée par La Financière du Capitole en partenariat avec RC&A – Septembre 2002 Question : Les catégories de clients principalement concernées (1 seul choix) sont… Un seul choix possible oblige à déterminer une CSP prioritaire. « Il n’y a pas photo ! » Catégorie plus ouverte aux offres conseil et facturation d’honoraires. Professions libérales Commerçants Artisans Chefs d'entreprise 11% 4% 6% 80% Question : Les raisons du développement de la gestion de patrimoine (2 choix maximum)… Attentes de clients Prolongement à valeur ajoutée des déclarations fiscales Goût personnel de l'expert comptable Accompagnement cessions entreprises Conserver un lien client post cession d'entreprise Synergie avec le juridique Limiter les temps non facturables consacrés à des demandes ou constats a posteriori Total Effectifs 102 53 % 63% 33% 51 41 22 19 9 31% 25% 14% 12% 6% 162 100% Il est intéressant de noter que la raison première procède d’une démarche marketing à savoir répondre aux attentes des clients. Il en résulte donc que de nombreux clients ont une appréciation positive d’une offre Gestion de Patrimoine émanant du cabinet. Le rôle des déclarations fiscales est prépondérant. Les cabinets qui ont déjà une culture de « connivence » sur des éléments privés, qui n’ont pas repoussé les déclarations fiscales, ont beaucoup plus de capacité à développer la mission gestion de patrimoine et génèrent plus de questions et d’attentes de la part de leurs clients. Pour cette mission en particulier, l’élément personnel de l’intérêt porté à la mission est déterminant. Il peut être facilement décorrélé d’autres aspects de type taille de cabinet ou encore typologie de clientèle. Cette raison agit directement sur la première dans le sens où l’expert comptable qui aborde facilement le sujet rendra ses clients demandeurs à court ou à moyen terme. Page 5 _______________________________________________________________________ Etude réalisée par La Financière du Capitole en partenariat avec RC&A – Septembre 2002 Enfin l’accompagnement à la cession de l’entreprise est en cohérence avec le classement des besoins patrimoniaux, la cible des chefs d’entreprise, et représente pour beaucoup un positionnement légitime de l’expert comptable. Celui ci, acteur, est dans une démarche de prévention et d’organisation plus fréquemment favorable à la maîtrise future de son dossier client. Autres, précisez : Clients retraités restés fidèles au cabinet Excellent vecteur pour voir arriver de nouveaux clients grâce au bouche à oreille Mauvaise connaissance du client sur sa situation actuelle et les risques éventuels Moyen de différenciation par rapport à la concurrence Limiter les incidences des décisions sur le patrimoine personnel Eviter que les clients aillent n'importe où C’est l’essence même de notre métier L'entreprise est de plus en plus fragile avec un risque de non-valorisation du fonds de commerce En réalité il s’agit d’un autre métier ou tout au moins d’une spécialisation qui nécessite une formation que l’expert-comptable doit acquérir Question : Les freins (plusieurs réponses possibles) ? Le risque est inhérent au développement des missions de conseil. Aussi les questions à se poser sont par exemple : Le risque à faire, le risque à ne pas faire : lequel est supérieur ? Comment limiter les risques conseil et produits le plus possible ? (étendue de la mission, rôle du cabinet, maîtrise de la mission, critères de choix de partenaires dans le cadre de l’interprofessionnalité…). Que se passe t-il véritablement correspond elle à celles des clients ? lorsqu’il 7% 7% Risque d'aborder un sujet indiscret Ne pas entrer en concurrence avec des banques, des notaires, etc. Risques produits 39% 47% Risques conseils y a problème ? Notre perception Autres, précisez : La bonne "remontée" de l'information par les collaborateurs Etendue des connaissances à avoir pour une approche globale Aucun si bien fait Les clients âgés sont plus difficiles à convaincre, car ils ne comprennent pas toujours l'actualité Création d'une nouvelle profession réglementée de conseillers en patrimoine Domaine qui demande une compétence très variée Pudeur financière Page 6 _______________________________________________________________________ Etude réalisée par La Financière du Capitole en partenariat avec RC&A – Septembre 2002 Nous n'avons pas à rougir de nos prestations face aux banques ou notaires. Le manque de disponibilité est important chez les notaires. Ce n'est pas notre spécialité et d'autres professionnels le font très bien. Manque de disponibilité et de compétence du monde juridique Le temps Dépasser l'entreprise pour constituer un patrimoine personnel Pas de frein particulier si ce n’est une forma tion adéquat pour limiter les risques fiscaux Connaissance de la matière Les experts-comptables n’ont pas de complexes vis-à-vis des professions juridiques (disponibilité, réactivité…) mais ils admettent une nécessaire connaissance (un métier à part entière) et le manque d’information d’actualité concernant les clients. Question : Proposez-vous du conseil en gestion de patrimoine à vos clients ? La majorité des cabinets ayant répondu est force de proposition vis à vis des clients. De nombreux actes de conseil restent oraux, prodigués dans le cadre de la mission principale, non formalisés et gratuits. Presque 30 % d’entre eux facturent déjà leur intervention, ce qui est un bon score, auxquels il faut ajouter les 19 % « d’intention ». Non et je m'y refuse Non et je m'interroge Non mais je le souhaite Oui et ce conseil est payant Oui et ce conseil est gratuit 2% 13% 19% 29% 36% A ce propos, le marché français de la gestion de patrimoine a évolué en quelques années, la facturation du conseil en gagnant du terrain, valorise la prestation.(Plus de 54 % des cabinets indépendants de conseil en gestion de patrimoine facturent des honoraires de conseil / source : Aprédia) Question : Le cabinet traite… Les experts déclarent un effort sensible pour conseiller leurs clients indépendamment de toute demande spontanée. Cette répartition montre que comme dans beaucoup d’autres missions de conseil la démarche la plus valorisante est pro-active puisqu’elle permet de diagnostiquer des besoins chez un client, de lui en faire prendre conscience, de lui apporter les solutions adaptées et de le suivre dans la durée. Est force de proposition sur des clients qui méconnaissent leurs besoins 47% Les besoins exprimés par les clients uniquement 53% Page 7 _______________________________________________________________________ Etude réalisée par La Financière du Capitole en partenariat avec RC&A – Septembre 2002 Ces critères d’appropriation de l’offre conseil et d’organisation pro-active sont déterminants puisque lorsque la profession identifie ses concurrents au sens large du terme (banques généralistes, banques d’affaires, avocats, notaires, centres de gestion, SSII, grands cabinets européens), l’enjeu qui en résulte est : qui maîtrise l’environnement conseil du chef d’entreprise ? Néanmoins, traiter vraiment les besoins exprimés est déjà une excellente première étape et implique la mise en place « d’une culture d’écoute ». Or au quotidien… Question : Dans votre cabinet, les personnes qui peuvent sensibiliser les clients sont (plusieurs réponses possibles)… L’expert est le vecteur essentiel de ces conseils : c’est proche du domaine réservé. Se pose un inévitable problème de disponibilité, au-delà de la compétence. Se pose aussi le problème de l’écoute, de la détection des besoins, de la remontée d’information et de la conservation de cette information. On peut en effet considérer ici que les cadres sont « sous utilisés ». 1% 16% Tous les collaborateurs Une partie des collaborateurs 9% Un spécialiste dédié à ce métier 18% Les cadres 55% Le(s) expert(s) comptable(s) uniquement Pour contourner en partie ces difficultés un spécialiste peut être dédié à ce travail (Dans un cabinet sur six). Question : La mission gestion de patrimoine est conduite… La gestion de patrimoine ne s’exerce pas seul. Moins d’un tiers des répondants assument la mission seuls. : les autres co-traitent ou prescrivent pour le compte d’un ou plusieurs partenaires. Ce choix est directement lié au périmètre de la mission, au rôle et à la maîtrise que souhaite avoir le cabinet. On peut simplement souligner que la co-traitance confère au cabinet une meilleure maîtrise de la mission que la prescription. Est une démarche de prescription avec un partenaire 20% Est une démarche de prescription avec plusieurs partenaires 26% 27% En interne intégralement 27% Co-traitée à un partenaire Page 8 _______________________________________________________________________ Etude réalisée par La Financière du Capitole en partenariat avec RC&A – Septembre 2002 Question : Si cette mission est conduite en interne, disposez-vous d'un pôle spécialisé ? La proportion de cabinet ayant un pôle spécialisé est probablement plus importante que dans la population globale des cabinets. Autre chiffre significatif : 19 l’envisagent, ce qui traduit engagement de moyens. 69% % un 19% 12% Non En projet Oui Question : La mission gestion de patrimoine est organisée avec… La prépondérance « conseil seul » est légitime compte tenu des impératifs d’indépendance et de neutralité de la profession. Des produits financiers seuls 1% Conseil et préconisation de produits financiers 28% En revanche, il faut apporter un bémol dans la mesure où 67 % des répondants ne formalisent pas. Il faut donc distinguer conseil, constats et préconisations « sommaires ». 71% Du conseil seul Ceux qui formalisent le conseil, qui inclut axes d’actions et recommandations génériques, constatent que les clients demandent fréquemment une orientation précise et des solutions concrètes. (« qu’est ce que je choisis ? ») Nous avons affaire à des chefs d’entreprise ! Question : Vous avez une méthode d'analyse ? Seulement un tiers des répondants déclarent avoir formalisé une méthode : sans cette formalisation qui industrialise et de plus rentabilise la mission, et sans support écrit (voir question 20) qui matérialise et concrétise ce travail, il est difficile de facturer cette prestation. Formalisée Intuitive 32% 68% Nous parlons souvent de « chaîne de valeur » dans nos écrits : l’exemple est ici flagrant ! Page 9 _______________________________________________________________________ Etude réalisée par La Financière du Capitole en partenariat avec RC&A – Septembre 2002 Le process global doit intégrer : Sensibilisation du personnel du cabinet Segmentation des clients les plus concernés (il faut un fichier sérieux) Stockage d’informations d’actualité sur les clients (gestion évènementielle) Technique de vente (tarifs, catalogue, lettre de mission) Professionnalisation du conseil par l’expert (compétences) Formalisation écrite du conseil (rapport) Communication directe avec le client et prescription éventuelle de partenaires Vérification de la satisfaction du client (objectif fidélisation et sécurité). Question : Votre fichier clients actuel vous permet-il de "segmenter" vos clients potentiels pour cette mission ? Il y a encore un travail de fond important à faire au niveau du fichier clients dans les cabinets : 1. sensibiliser tout le personnel du cabinet à l’utilité d’un fichier clients de qualité 2. collecter l’information clients initiale (au moins une cinquantaine de données/client) 3. la structurer dans un logiciel spécialisé pour faire des segmentations fiables 4. la compléter par de l’information génératrice de missions nouvelles. 12% En projet 15% Oui 35% Non 38% A peu près « évènementielle » sur les clients, Question : Avez-vous globalement formalisé cette mission (catalogue, tarif, lettre de mission, outil de production, organisation... ) ? Ici aussi beaucoup de travail (voir notre commentaire en question 17) ! A noter ici encore le % significatif des confrères qui projettent de formaliser. Oui En projet Non 6% 22% 72% Page 10 _______________________________________________________________________ Etude réalisée par La Financière du Capitole en partenariat avec RC&A – Septembre 2002 Question : Remettez-vous un support écrit ? Difficile de vendre du conseil, par nature immatériel, sans remettre un support écrit qui concrétise un travail. Ici encore le score de 43 % est élevé. Oui Non 43% 57% Question : La mission donne-t-elle lieu à une facturation ? La rubrique des oui toujours montre qu’avec une volonté délibérée de facturer (en opposition à une fréquente auto-censure) et des outils-supports, la démarche fonctionne. 19% Oui toujours 29% Non jamais 52% Oui parfois Question : Si oui et en moyenne (fourchette d'honoraires)… Près de 85% des facturations d’une étude GP se situent en dessous de 1500 euros : ce qui signifie que soit la valeur ajoutée apportée par ce conseil est encore peu élevée (ou sous-estimée par l’expert), soit que le cabinet ne facture que du temps passé. plus de 5000 euros 3% 3000 à 5000 euros 3% 2000 à 3000 euros 2% 1500 à 2000 euros 8% 1000 à 1500 euros 36% Moins de 1000 euros 49% Page 11 _______________________________________________________________________ Etude réalisée par La Financière du Capitole en partenariat avec RC&A – Septembre 2002 Question : Utilisez-vous une lettre de mission spécifique ? La gestion de patrimo ine fait partie des « missions exceptionnelles » à distinguer des « travaux exceptionnels » : une lettre de mission est donc souhaitable. Cette lettre de mission, commentée, est aussi l’occasion de définir l’étendue de la mission et les rôles respectifs lors de partenariats. Cette notion est à rapprocher de la question relative aux risques. 18% Oui 82% Non Question : Quels sont d'après vous les critères prioritaires de ciblage des clients ? (cochez trois critères seulement) 2% 2% 10% 20% Secteur d'activité CSP Santé économique de leur entreprise Cession programmée de l'entreprise Les deux premiers critères cités sont des données « statiques » (intrinsèques) et ce sont les plus faciles à obtenir : les autres (cession programmée, santé économique, connaissance du secteur…) nécessitent une gestion évènementielle qui est absente de la plupart des cabinets actuellement. 32% Age 35% Revenus En réalité, il faut 15 à 20 données sur ce sujet pour « scorer » sérieusement le besoin d’un client en GP : nos études (analyses de portefeuilles clients) indiquent qu’en moyenne, 10 à 15% des clients ont un score suffisamment élevé pour faire l’objet d’une mission GP consistante. Les autres ont des retraite/prévoyance. besoins plus légers, essentiellement orientés Autres, précisez : Valeur du patrimoine Souci de transmission du patrimoine aux héritiers Etat de santé du dirigeant Opportunités détectées sur les clients et en priorité le foncier Page 12 _______________________________________________________________________ Etude réalisée par La Financière du Capitole en partenariat avec RC&A – Septembre 2002 Question : Les moyens déjà utilisés pour contribuer au développement de la mission (plusieurs réponses possibles)… L’outil réunion est déterminant pour accroître le niveau de connaissance et ainsi aider les clients à identifier leurs besoins patrimoniaux. (Elles permettent aussi de montrer de manière tangible que le cabinet est force de propositions sur certains domaines) 3% 6% 8% 11% 12% Réunions commerciales collaborateurs Mailing clients Sensibilisation téléphonique Réunions de sensibilisation technique collaborateurs Etude clientèle Segmentation, ciblage au sein des portefeuilles clients Note personnalisée aux clients 15% 18% Les notes personnalisées sont dans la logique des actions « one to one », 27% Réunions clients plus utilisées que les actions « de masse » de type mailing et sont ensuite des prises d’appui lors des face à face clients. Les réunions internes commerciales recueillent un faible score alors que l’on connaît les limites des réunions exclusivement techniques. Autres, précisez : Pas de développement de la mission, mais uniquement en réponse à une demande Contact personnalisé Lors des rendez-vous avec les clients ou lors d'une conversation téléphonique n'ayant pas forcément de rapport Rencontre avec avocat et conseil en gestion du patrimoine Sensibilisation lors des entretiens bilan Entretiens personnalisés avec les clients Uniquement lors des rendez-vous client Je n’aborde cet aspect que dans les dossiers clients de mon cabinet Les rendez-vous de bilan sont un moment privilégié (voir le kit « Entretien de Bilan Orienté Client » développé par RC&A sur www.rca.fr). Ils permettent de profiter de la discussion qui s’engage spontanément avec le client pour partir du passé (comptes annuels) et aller vers l’avenir. Page 13 _______________________________________________________________________ Etude réalisée par La Financière du Capitole en partenariat avec RC&A – Septembre 2002 Question : Cette étude clientèle a… Peur de confier ses clients à un professionnel externe au cabinet ou manque de sensibilité par rapport aux possibilités de recoupement d’informations clients de qualité ? 10%, ce n’est pas beaucoup ! A été déléguée à un consultant A été réalisée en interne 11% 89% Question : Cette sensibilisation de clientèle a… Même commentaire : il faut ouvrir le champ des possibilités, l’expert comptable n’est pas le mieux placé pour faire passer ce genre de message aux collaborateurs… A été déléguée à un partenaire A été réalisée en interne 13% 87% Question : Les réactions des clients sensibilisés ont plutôt été… La surprise est unanimement positive… De quoi donner des envies d’aller plus loin. C’est un des points clés de l’étude : le feed back très positif des clients ! Peut être de quoi gommer certains apriori. 6% De quoi je me mêle ! 94% Pourquoi vous ne m'en avez pas parlé avant ? Page 14 _______________________________________________________________________ Etude réalisée par La Financière du Capitole en partenariat avec RC&A – Septembre 2002 Question : Partenariats développés (plusieurs réponses possibles)… Ce chiffre traduit la montée en puissance, l’organisation et la réglementation progressive en France depuis 10 ans des cabinets indépendants. Cette profession est largement développée dans d’autres pays européens (Angleterre par exemple) . Les atouts évoqués sont l’indépendance, la spécialisation sur le seul métier de la gestion de patrimoine et une vraie approche patrimoniale globale. Les limites sont souvent liées à la petite taille des structures. 15% Avocats 16% Banques 30% Assureurs 40% Conseillers en gestion de patrimoine indépendants Question : Vous favorisez pour la gestion de patrimoine… La proximité semble préférée à l’implantation nationale du partenaire. Les relations de confiance et la personnalisation prédominent dans cette discipline. Des partenaires présents au plan national 14% Ce critère n'est pas déterminant 42% Des partenaires de proximité 44% Question : Les insatisfactions constatées chez les partenaires (plusieurs réponses possibles) sont… Le profil du partenaire idéal : Stable Suit les clients à long terme Compétent techniquement Prudent dans ses conseils. 4% 4% 15% Manque de compétences commerciales Incapacité à animer le cabinet Pérennité incertaine Préconisations à risque 15% 16% Turn-over 19% Manque de compétences techniques 26% Manque de suivi des clients Page 15 _______________________________________________________________________ Etude réalisée par La Financière du Capitole en partenariat avec RC&A – Septembre 2002 Question : Les familles de produits les plus concernées (plusieurs réponses possibles) sont… Les produits de retraite /prévoyance sont dominants ce qui est logique dans la mesure où les familles évoquées en 1 et 2 concernent l’entreprise. Le secteur de l’assurance qui s’est largement développé ces 15 dernières années, correspond aussi aux besoins de préparation à la transmission évoqués question 3. Il doit être considéré comme un cadre juridique et fiscal à l’intérieur duquel on retrouve différents types de gestion. 5% 7% 15% Valeurs mobilières Trésorerie Produits de défiscalisation 16% Immobilier 18% Assurance 18% Art 82/83 21% Loi Madelin Question : A l'avenir, vis à vis du développement de la gestion de patrimoine, vous souhaitez… Plébiscite pour un renforcement des prestations de GP ! Le réduire Le maintenir en l'état 1% 18% Le renforcer 81% Question : Vos sources de formation et de documentation pour cette mission (plusieurs réponses possibles) : L’auto-formation et la contribution de partenaires ou du réseau sont majoritaires dans l’acquisition des compétences (et la mise-à-jour régulière) nécessaires à ce type de mission. 5% 5% 10% Vous faites partie des Experts financiers CCEF Cursus proposés par votre syndicat Cursus institutionnels Votre réseau (formel ou informel) 20% 29% Partenaires 31% Revues Page 16 _______________________________________________________________________ Etude réalisée par La Financière du Capitole en partenariat avec RC&A – Septembre 2002 Question : Vos autres sources de formation et de documentations… Formation externe Pratique personnelle de notre spécialiste Fidroit ou ESC Lille DES Gestion de Patrimoine Université de Clermont Ferrand Intérêt personnel pour la question DES de gestion patrimoine et DESS de fiscalité Association ADC et fusion entre experts comptables de même formation Il s’agit d’un métier à part entière dont les premiers acteurs seront les notaires et les experts-comptables Page 17 _______________________________________________________________________ Etude réalisée par La Financière du Capitole en partenariat avec RC&A – Septembre 2002 Impact de la variable « âge » Les experts entre 25 et 40 ans croient plus volontiers à la possibilité de facturer un conseil en GP : de plus, quand ils facturent, ils facturent plus cher en moyenne (graphiques ci-dessous) ! Fait intéressant, les répondants citent les clients proches de leur âge comme ceux à conseiller en priorité ! On communique mieux avec les gens de sa génération… Pour développer la mission, les plus anciens préfèrent le contact direct et les réunions collaborateurs alors que les plus jeunes étudient plus leur fichier clients (segmentation, études de portefeuille) et utilisent des nouveaux outils (informatique, contact téléphonique…). Question : Quelle est votre fourchette moyenne de facturation ? Moins de 1000 euros 1000 à 1500 euros 1500 à 2000 euros 2000 à 3000 euros Moins de 40 37,50% 43,75% 9 , 3 83%, 163,% 25% 100,00% 3000 à 5000 euros plus de 5000 euros 41 - 45 54,55% 46 - 50 31,82% 50,00% 51 - 55 38,89% 54,55% 56 - 60 27,27% 58,33% 60 et plus 33,33% 4,55% 9,09% 5 , 5 65% ,56% 9,09% 4 , 545,% 55% 8,33% 100,00% 15% 30% 45% 100,00% 100,00% 100,00% 100,00% 100,00% 60% 75% 90% 105% 120% Impact de la variable « réseau » Les cabinets de réseau sont plus nombreux (72%) à considérer la GP comme un axe de développement que les indépendants (61%) : ils facturent plus volontiers ce type de prestation (30% contre 16%) et un peu plus cher en moyenne. Page 18 _______________________________________________________________________ Etude réalisée par La Financière du Capitole en partenariat avec RC&A – Septembre 2002 Ils sont plus pro-actifs, attendant moins la demande explicite du client et s’intéressent particulièrement au phénomène de la cession/transmission de l’entreprise et à l’optimisation du patrimoine professionnel. Ils ont plus un esprit à co-traiter que les indépendants (plus volontiers orientés prescription donc sous-traitance), et recherchent des partenaires ayant une surface nationale. Les cabinets de réseau ont plus travaillé la spécialisation d’un pôle GP quand ils gardent la mission en interne : méthode formalisée (45% contre 27%), segmentation du fichier (62% contre 51%), mission organisée (13% contre 4%). Par exemple, 28% indiquent établir une lettre de mission contre 15% pour les indépendants. Par contre, les critères de segmentation ne sont guère différents d’une population à l’autre ce qui pourrait signifier que l’avance des cabinets de réseau dans la gestion de l’information clients n’est pas aussi importante. De la même façon, les techniques de développement de la mission sont très proches. Impact de la variable « pourcentage de conseil dans votre CA » La GP est évidemment plus représentée dans les cabinets qui développent globalement du conseil : les cabinets à plus de 10% de CA conseil se déclarent force de prescription dans 57% des cas contre 36%, ils attendent moins la demande des clients. Par contre, ils semblent concentrer la mission GP sur les experts et cadres et n’ont pas une démarche de co-traitance ou sous-traitance plus marquée. Ces cabinets développeurs de chiffre conseil formalisent (deux fois) plus que les autres : méthode d’analyse, lettre de mission et tarifs, fichier clients, support écrit… Ils facturent plus couramment (seulement 16% ne facturent pas contre 45%) et plus cher en moyenne. Ils hésitent moins que les autres à préconiser des produits (33% contre 22%). Page 19 _______________________________________________________________________ Etude réalisée par La Financière du Capitole en partenariat avec RC&A – Septembre 2002 De cette étude, 3 grandes tendances se dessinent : 1. Le développement de la mission est source de satisfaction de la clientèle et favorise sa fidélisation 2. Les clients sont globalement demandeurs de la prestation 3. De nombreux cabinets ont des projets de formalisation de la mission (méthode structurée, lettre de mission, supports écrits, facturation, segmentation, pôle spécialisé) Comme dans la mise en place d’autres missions de conseil, 2 aspects sont à prendre en considération : l’aspect technique et l’aspect organisation / commercial / management A - L’aspect technique : un dossier patrimonial et des conseils concrets : Nos différentes expériences nous montrent que, dans le cadre de l’exercice de la mission, est remis au client un dossier patrimonial personnel organisé de la manière suivante : 1. L’analyse critique de l’existant, 2. La stratégie concrète à mettre en place (quoi, quand, comment, avec qui) sur les axes juridiques, financiers et fiscaux, 3. Les sélections et préconisations de solutions financières adaptées, 4. Le planning du suivi de la situation et des stratégies patrimoniales, …de l’analyse… aux conseils finalisés ! Dans ce cas, le cabinet se positionne sur le conseil patrimonial (analyse et stratégie) réalisé ou non en co-traitance avec un partenaire. En revanche, ce dernier réalise la prestation de conseil en investissement (sélection, préconisation et suivi). Le cabinet s’assure de la cohérence des opérations (de type ordonnance / médicaments), et exige un reporting sur le suivi du client et des solutions. Page 20 _____________________________________________________________________ Etude réalisée par La Financière du Capitole en partenariat avec RC&A – Septembre 2002 B - L’aspect organisation / commercial / management Certains outils permettent de créer des « passerelles » entre la mission principale et la mission gestion de patrimoine. (voir schéma) Citons par exemple : Les dossiers fiscaux IR et ISF Les lettres de mission Les kits de présentation de la mission Le module d’identification des besoins clients Les modules de formations techniques Les outils en ligne de consultations techniques Le kit approche commerciale des clients suivante) (voir schéma page Page 21 _____________________________________________________________________ Etude réalisée par La Financière du Capitole en partenariat avec RC&A – Septembre 2002 Comme le montre l’étude, la mise en oeuvre de moyens, méthodes et outils s’avère indispensable pour traduire en actions concrètes des volontés de développement. Envie de poursuivre votre réflexion, de consolider votre action ? Nous pouvons illustrer concrètement la démarche utilisée avec des dossiers clients exemples et les outils cités précédemment. En fonction de votre implantation géographique, nous vous proposerons un rendez-vous individuel ou une participation à une réunion sur le thème du développement de la mission gestion de patrimoine. Vous souhaitez nous contacter via notre site ou par mail . Nous remercions tous ceux qui ont pris quelques minutes pour répondre à notre enquête. Cette première étude des pratiques existantes nous permet de vous proposer un « benchmark » cabinets. Vous pouvez encore vous exprimer sur ce sujet en retrouvant le questionnaire de l’étude sur notre site http://www.financiere-du-capitole.fr/ (vos identifiants de connection - login : fdcrca / mot de passe : fdcrca) Nous tenons à remercier Jérôme Clarysse et Stéphane Régnier de RCA pour leur compétence en matière de collecte et d’analyse de l’information, leur connaissance de votre profession et leur disponibilité. Joël MARCHAND 05 61 24 76 76 [email protected] Page 22 _____________________________________________________________________ Etude réalisée par La Financière du Capitole en partenariat avec RC&A – Septembre 2002