Psaume 13 : dans les déserts

Transcription

Psaume 13 : dans les déserts
Psaume 13 : « Jusqu’à quand, Seigneur ? »
L’expérience du désert
Malheur de matelas
•
Un jour, un homme achète un matelas à eau. Rentré chez lui, le matelas installé, il aperçoit
bientôt une petite flaque d’eau. Un peu dégoûté, il le vide pour pouvoir le sortir dehors, (plein, il
pèse des tonnes) puis le remplit à nouveau d’eau au maximum pour détecter l’emplacement de la
fuite. Ne voyant rien, il le retourne, le matelas lui échappe des mains et roule dans le terrain en
pente, dévale et explose. Découragé, il jette ce matelas et va en acheter un autre, basique,
normal. Rentré chez lui, il installe le nouveau matelas et ….aperçoit bientôt une petite fuite d’eau
sur le matelas en Bultex ! Il réalise alors qu’il y avait une fuite d’eau au plafond…
•
Un autre, tout heureux d’avoir découvert les matelas à eau va en acheter un. Il réalise qu’il a
besoin d’un tuyau pour le remplir et ressort pour aller en acheter un. Il le branche et se dit qu’il a à
peu près 1 heure devant lui, avant qu’il soit totalement rempli. Il va dîner et quand il revient, il se
rend compte qu’il s’est trompé et a acheté un tuyau d’arrosage …plein de petits trous pour arroser
sur toute la longueur du tuyau !
•
Mauvaise nouvelle :
Un docteur à son patient : "j’ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer et une autre, encore
pire ! "
Le Patient: "allez-y !"
Le docteur : La mauvaise nouvelle, c’est qu’il vous reste 24 heures à vivre !
Le patient : « je ne vois vraiment pas ce que vous pourriez m’annoncer de pire après cela !
Le docteur : « J’ai oublié de vous le dire hier ! »
Il est bien sûr des malheurs bien plus sérieux…
La vie, la vie spirituelle aussi, passe par des déserts. Des moments de profonds découragement et de
désespoir. L’ancien testament en comporte de nombreuses illustrations
•
Le peuple d’Israël a été délivré de la main de Moïse. Ce Moïse, dont on admire les qualités
morales et spirituelles exceptionnelle,
•
Ce que l’on oublie parfois, c’est qu’il a passé 40 ans en seule compagnie des brebis, lui qui avait
bénéficié d’une éducation raffinée et élitiste à la cour d'Égypte !
•
Élie était un homme appelé par Dieu à de grands miracles. Au terme d’une confrontation
particulièrement spectaculaire avec de faux prophètes, il est atteint d’un profond découragement,
de l’envie de mourir.
Il y a un mois, Deutéronome 8 m’a beaucoup fait réfléchir sur la manière dont Dieu veut utiliser ces déserts
dans nos vies : « 2 Tu te souviendras de tout le chemin que l’Éternel, ton Dieu, t’a fait faire pendant ces quarante années
dans le désert, afin de t’humilier et de t’éprouver, pour reconnaître ce qu’il y avait dans ton cœur et si tu observerais ses
commandements, oui ou non. 3 Il t’a humilié, il t’a fait souffrir de la faim et il t’a nourri de la manne que tu ne connaissais pas et
que n’avaient pas connue tes pères, afin de t’apprendre que l’homme ne vit pas de pain seulement, mais que l’homme vit de
tout ce qui sort de la bouche de l’Éternel. 4 Ton vêtement ne s’est pas usé sur toi, et ton pied ne s’est pas enflé pendant ces
quarante années. 5 Reconnais en ton cœur que l’Éternel, ton Dieu, t’éduque comme un homme éduque son fils. 6 Tu
observeras les commandements de l’Éternel, ton Dieu, pour marcher dans ses voies et pour le craindre. »
La vie du Christ n’est pas exempte de ces déserts. Son concentré de ministère a débuté par un désert
de 40 jours où il a été harcelé par le diable. Une pression qui a continué jusqu’à culminer dans le
jardin de Gethsémané…
La vie chrétienne n’est pas exempte de ces moments de découragement profonds.
Psaume 13
•
•
Page 2
On lit la vie de l’apôtre Paul, et on a l’impression qu’il était toujours victorieux. Cependant, 2
Corinthiens 1:8 nous offre une fenêtre sur son âme. Il écrit : « Nous ne voulons pas, en effet, vous
laisser ignorer, frères, au sujet de la tribulation qui nous est survenue en Asie, que nous avons été
accablés à l’extrême, au–delà de nos forces, de telle sorte que nous désespérions même (de
conserver)
la
vie. »
Dans la liste des épreuves de sa vie, on trouve aussi l’abattement, la souffrance, le manque, la
privation, la peur…
Les rappels fréquents de l'Écriture sur le rôle des épreuves montrent que la vie sera difficile, qu’on
ne comprendra pas tout, et qu’il y aura des moments plus secs que d’autres.
Que faire au milieu de l’orage ? Ou au milieu d’un désert ? Au milieu des tempêtes ? Quand les cieux
sont silencieux ? Quand on se cogne la tête au même endroit, pour la millième fois ? Quand il n’y a
pas de répit à la souffrance ? Quand Dieu semble éloigné de nos jours et de nos nuits ? Que faire
lorsqu’on est abandonné par celui ou celle qui nous est le plus proche ? Lorsque le deuil frappe,
fermant l’espérance de vivre ? Que faire dans l’isolement pesant que la vie peut faire sentir ?
Il y a dans le psaume 13 un très bel exemple d’honnêteté et d’espérance. Une parole que je vous
propose de nous approprier comme une prière, ou comme un cri, comme un apprentissage…
Lecture : Psaume 13
1 Au chef de chœur. Psaume de David.
2 Jusqu’à quand, Éternel ! m’oublieras–tu sans cesse ? Jusqu’à quand me cacheras–tu ta face ?
3 Jusqu’à quand aurai–je des soucis dans mon âme, Et chaque jour du chagrin dans mon cœur ? Jusqu’à
quand mon ennemi s’élèvera–t–il contre moi ?
4 Regarde, réponds–moi, Éternel, mon Dieu ! Éclaire mes yeux, Afin que je ne m’endorme pas dans la mort,
5 Afin que mon ennemi ne dise pas : Je l’ai vaincu ! Et que mes adversaires ne soient pas dans l’allégresse,
si je chancelle.
6 Mais moi, j’ai confiance en ta bonté, Mon cœur est dans l’allégresse, à cause de ton salut ; Je chanterai à
l’Éternel, car il m’a fait du bien.
Ce psaume contient trois parties :
•
Une plainte
•
Une prière
•
Une proclamation
On passe du sous-sol au rez-de-Chaussée puis au 7e ciel. C’est une remontée du gouffre, intense,
passionnelle et personnelle.
Vous vous demandez peut-être pourquoi choisir un tel psaume, un dimanche de vacances !
•
Ce n’est pas pour trouver une complainte à la chaleur accablante !
•
En fait, c’est parce que je pense qu’il est nécessaire, parfois, de savoir comment monter une voile
quand il n’y a pourtant pas de vent. Comment crier quand on a besoin de crier.
•
Ce psaume commence par cette indication : « au chef de chœur » pour souligner qu’il était
chanté. Nous avons l’habitude, dimanche après dimanche de louer Dieu. Mais il est plus rare
d’exprimer notre plainte ou notre cri ! On ne saurait peut-être même pas dire de telles choses…
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Psaume 13
Page 3
Désespoir de la souffrance (13.1-3)
« 1 Au chef de chœur. Psaume de David. 2 Jusques à quand, Éternel ! m’oublieras–tu sans cesse ?
Jusques à quand me cacheras–tu ta face ? 3 Jusques à quand aurai–je des soucis dans mon âme, Et
chaque jour du chagrin dans mon cœur ? Jusques à quand mon ennemi s’élèvera–t–il contre moi ? »
« Jusqu’à quand ? »
•
Expression 4 fois répétée. Ce qui révèle la vivacité de l’émotion de David.
•
On la retrouve cette expression. Parfois dans la bouche des psalmistes. Parfois dans la bouche
de Dieu à l’égard de son peuple. C’est toujours une indication d’impatience. J’en ai marre ! Il faut
que cela cesse… Jusqu’à quand ?!
Et ce qui faisait souffrir David, c’est le sentiment vif et intense que Dieu l’avait abandonné. Regardez
la progression des verbes :
•
D’un côté Dieu semblait l’avoir oublié. C’est comme si Dieu ne le voyait plus, qu’il l’avait rayé de la
carte, éliminé de ses préoccupations. David ? Connaît pas !
•
Il affirme même que Dieu lui cachait son visage. C’est une manière de parler pour dire que Dieu
ne lui donnait aucune faveur, ne le bénissait plus. C’est en opposition avec “24 Que l’Éternel te
bénisse et te garde ! 25 Que l’Éternel fasse briller sa face sur toi et t’accorde sa grâce !” (Nombres
6:24-25)
•
Ainsi, David pense que Dieu se livre à une partie de cache-cache effrayante.
Et avec des conséquences douloureuses :
•
J’ai des « soucis dans mon âme. » Plus précisément des conseils… Vous savez ce qu’il décrit,
quand on a une idée en tête, et que l’on tourne en rond avec cette idée. Ça tourne, ça tourne, et
impossible de changer d’axe. Je me focalise sur cette sécheresse, sur ce deuil, sur ce manque,
sur cette situation, sur cette maladie… Tout mon être intérieur est investi par ces obsessions.
•
J’ai du « chagrin dans mon cœur ». C’est de l’affliction qui coule encore et encore de mon cœur.
C’est de la tristesse, un stress mental qui s’épand en continu…
•
J’ai des ennemis qui sont trop contents de mon sort. Bien entendu, il y a toujours une cohorte
d’individus qui ne vivent que pour la chute des autres. Ils en parlent, ils s’en réjouissent, ils
calomnient, ils médisent. David, celui que Dieu avait nommé, a connu ses moments de chute et
de faiblesse. Il s’était rendu parfois impopulaire. Et beaucoup se sentaient valorisés de le voir
dans la détresse…
Qu’est-ce qui se passait dans la vie de David ?
•
On ne sait pas !
•
Il mentionne un ennemi (au singulier.). Était-ce une personne ? La mort ? La maladie ? La
dépression ? Le mal et l’injustice autour du lui ?
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On ne sait pas. Et c’est mieux que l’on ne sache pas. Comme cela, on peut se l’approprier dans
des situations très différentes…
•
Je peux me l’approprier lorsque j’expérimente ces émotions, quelles qu’en soient les
causes :
Peut-être ai-je besoin d’exprimer le désarroi de mon cœur devant ce qui se passe en Israël et au
Liban. Je pense aux propos de Jérémie :
“17 Voici pourquoi notre cœur est souffrant, Voici pourquoi nos yeux sont obscurcis, 18 C’est que la montagne de Sion
est désolée, C’est que les renards s’y promènent. 19 Toi, Éternel, tu sièges à jamais ; Ton trône (subsiste) de
génération en génération. 20 Pourquoi nous oublierais–tu pour toujours, Nous abandonnerais–tu tout le temps de
notre vie ? 21 Fais–nous revenir vers toi, Éternel, et nous reviendrons ! Renouvelle nos jours comme autrefois ! 22
Nous aurais–tu donc entièrement rejetés, Serais–tu contre nous indigné à l’extrême ?” (Lamentations 5:17-22 SER)
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Psaume 13
•
•
Page 4
Peut-être ai-je besoin de déverser ma peur devant Dieu, devant la souffrance, la maladie,
l’incertitude de l’avenir. Peut-être ai-je besoin de laisser sortir des sentiments coincés à l’intérieur,
que je refuse parce que je me dis qu’un bon chrétien ne saurait exprimer cette tristesse.
Peut-être avez-vous subi une injustice – ou subissez-vous une injustice – qui vous conduit à
désespérer, et à attendre la justice et l’intervention de Dieu. On retrouve cette même expression
en Apocalypse. Lors des événements de la fin, les disciples de Christ seront tués en grand
nombre, et dans la présence de Dieu, ils réclameront l’intervention de Dieu pour que se termine
toute injustice :
9 Quand il ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l’autel les âmes de ceux qui avaient été égorgés à cause de la
parole de Dieu et du témoignage rendu. 10 Ils crièrent d’une voix forte : Jusques à quand, Maître saint et véritable,
tardes–tu à faire justice et à venger notre sang sur les habitants de la terre ? 11 Une robe blanche fut donnée à
chacun d’eux, et il leur fut dit de se tenir en repos quelque temps encore, jusqu’à ce que soient au complet leurs
compagnons de service et leurs frères qui allaient être mis à mort comme eux. [Apoc. 6.9-11]
Ce n’est pas antichrétien que d’exprimer une profonde tristesse, un désespoir, une
angoisse, une souffrance.
En 1873, la famille Spafford, ayant perdu une grande partie de ces biens dans un
incendie, fit de nouveaux projets, dont un voyage de Chicago en France. Horatio Spafford
prépara le voyage pour sa femme et ses quatre filles pour que tout se déroule dans les
meilleures conditions. Pour aller en France, il réserva des places sur un immense bateau,
et s’assura qu’il y ait des chrétiens pour faire la traversée avec eux. Il avait l’intention de
les rejoindre quelques semaines plus tard. En dépit des ses préparatifs soigneux, les
projets de M. Spafford s’effondrèrent soudainement lorsque le bateau – le « Ville du
Havre » - qui transportait ses bien-aimées fut percuté par un autre navire et coula
,entraînant au fond ses quatre filles. Seule sa femme survécut. Ceux qui ont vu leur plans
anéantis par la main de Dieu peuvent comprendre le désespoir de M. Spafford. C’est
pourtant ce même Spafford qui a écrit « It is well with my soul » ; un chant qu’il a
composé lorsqu’il embarqua pour aller chercher sa femme et que son bateau passa juste
au-dessus des eaux ou ses quatre filles avait été englouties.
« Quel repos céleste, Jésus d’être avec toi,
A toi pour la mort et la vie
Dans les jours mauvais, de chanter avec foi :
Tout est bien, ma paix est infinie
Ref. Quel repos, quel repos,
Quel repos, quel repos
quel céleste repos
Quel repos céleste, mon fardeau n’est plus
Libre par le sang du calvaire
Tous mes ennemis, Jésus les a vaincus,
Gloire et louange à Dieu notre père
Ref. Quel repos, quel repos …..
Quel repos céleste, Tu conduis mes pas,
Tu me combles de tes richesses,
Dans ton grand amour, chaque jour tu sauras
Déployer envers moi tes tendresses.
Ref. quel repos, quel repos……
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Psaume 13
Page 5
Quel repos céleste, quand enfin Seigneur
Auprès de toi, j’aurai ma place
Après les travaux, les combats, la douleur,
A jamais je pourrai voir ta face !
Ref. quel repos, quel repos …
(Les ailes de la foi, 411)
D’après Today in the Word, July, 1989, p. 27
Demande de clarté divine (13.4-5)
« 4 Regarde, réponds–moi, Éternel, mon Dieu ! Éclaire mes yeux, Afin que je ne m’endorme pas dans
la mort, 5 Afin que mon ennemi ne dise pas : Je l’ai vaincu ! Et que mes adversaires ne soient pas
dans l’allégresse, si je chancelle. »
Bien entendu, le fait d’exprimer sa souffrance n’est pas un but en soi. Si on en reste là, on devient un
handicapé spirituel dont la foi ne s’arrête qu’à la vue. David a le courage de formuler un désir. De
présenter à Dieu un appel, une demande. Il intercède, prie, invoque, supplie Dieu.
Trois verbes détaillent la progression de sa prière, qui finalement sont en parallèle avec les premiers
versets :
•
« Regarde ! » Plutôt que de me cacher ta face
•
« Réponds ! » Plutôt que de cacher ta face…
•
« Éclaire ! » Plutôt que de me laisser dans mes chagrins et dans mes préoccupations…
Et vous avez remarqué avec quelle intimité il parle avec Dieu ? « Mon Dieu » Éclaire « mes yeux »
•
C’est un puissant aveu de foi, malgré l’obscurité qui l’entoure. Il s’entoure de Dieu lui-même il lui
parle pour obtenir un secours, il plaide sa cause et intercède.
•
Il expose sa pétition à Dieu, et demande à comprendre.
•
C’est à cause du verset 4 qu’on l’on pense que David, peut-être, était malade et qu’il risquait d’y
laisser sa vie.
Grégoire de Cappadoce rapporte l’histoire d’un sarrasin qui se convertit à Christ. Après avoir été
enseigné, il mémorisa le livre des Psaumes et retourna chez lui pour annoncer la foi en Christ. Il fut
lapidé, et c’est avec ce verset 3 qu’il passa au Père : « éclaire mes yeux afin que je ne m’endorme
pas dans la mort »
En fait, il a peur que sa foi ne chancelle. Et sa prière, c’est qu’il intègre correctement Dieu dans cette
situation douloureuse. Lorsqu’on voit les passages du Nouveau Testament sur l’épreuve c’est cela
qu’on retrouve.
•
Jac 1.3ss
•
Rom 5.3-4
•
1 Pie 1.6-7.
C’est pourquoi il faut demander à Dieu la sagesse au milieu de l’épreuve, car il y a de nombreuses
occasions de déraper dans l’épreuve.
Écoutez cette superbe prière d'Esaïe…
“15 Regarde du ciel, et vois De ta demeure sainte et splendide : Où sont ta jalousie et ta vaillance ? Le frémissement
de tes entrailles Et tes compassions se refusent à moi. 16 C’est toi, cependant, qui est notre Père, Ce n’est pas
Abraham qui nous a connus, Ce n’est pas Israël qui nous a distingués ; C’est toi, Éternel, qui es notre Père, Qui, dès
l’éternité, t’appelles notre rédempteur. 17 Pourquoi, Éternel, nous fais–tu errer loin de tes voies Et endurcis–tu notre
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Psaume 13
Page 6
cœur contre la crainte envers toi ? Reviens, à cause de tes serviteurs, Des tribus de ton héritage ! 18 Ton peuple saint
n’a été en possession (du pays) que peu de temps ; Nos ennemis ont foulé ton sanctuaire. 19 Nous sommes depuis
longtemps Comme ceux que tu ne gouvernes pas, Et sur qui ton nom n’est pas proclamé… 64:1 Ah ! si tu déchirais les
cieux Et si tu descendais, Les montagnes s’ébranleraient devant toi,” (Esaïe 63:15-64:1 SER)
Il est devant une intense bataille personnelle.
Déclaration de confiance (13.6)
« 6 Mais moi, j’ai confiance en ta bonté, Mon cœur est dans l’allégresse, à cause de ton salut ; Je
chanterai à l’Éternel, car il m’a fait du bien. »
S’il est dans notre nature de supposer que Dieu est absent de nos afflictions, il est de notre privilège
de forcer une expression qui dépasse ce que l’on vit et ce que l’on ressent. David oppose la foi aux
circonstances difficiles qu’il expérimente et aux émotions destructrices qu’il connaît. C’est une
véritable déclaration : Je crois !
•
« Mais moi » - quel contraste ! Il s’impose quelque chose, malgré tout ce qu’il vit !
•
« J’ai confiance en ta bonté » : Cette bonté imméritée, propre à Dieu, souvent répétée. l'Éternel
est un Dieu de bonté, de miséricorde et de compassion. Dieu le Père a puni Dieu le fils sur la
croix pour moi.
•
« Mon cœur est dans l’allégresse ». Je ne pense pas qu’il y ait eu un changement brutal
d’émotion, mais plutôt une affirmation. Il a prié, et il sait qui il a prié.
•
Et surtout il regarde un peu plus loin : « à cause de ton salut ». Toute épreuve cessera. Toute
difficulté cessera. Tout péché cessera. Toute pression cessera. Un jour, Celui qui nous prépare
une place reviendra nous prendre…
La gestion de la souffrance est un combat difficile qui rappelle Éphésiens 6. Prenez toutes les armes
de Dieu, le casque du salut, la ceinture de la vérité, la cuirasse de la justice… Il est cité deux armes
en mouvement : le bouclier de la foi dont il est dit qu’il éteindra tous les traits enflammés du malin et
l’épée de l’esprit, qui est la parole de Dieu. Je vois une démonstration brillante dans le psaume 13 du
maniement de ces armes. Devant l’épreuve, l’abattement est tel que l’on ne sait plus dire : mais moi,
je crois , ce qui est le bouclier de l’esprit.
Comment expliquer ce changement brutal de ton ?
•
Un exaucement ?
•
Une parole prophétique réconfortante ?
•
Un changement brutal de circonstances ?
Peut-être ! Mais pas nécessairement. On trouve souvent ces volte-face dans l'Écriture :
•
Jérémie 20.7ss
•
Psaume 22 est un autre exemple.
Finalement, c’est cela qui est essentiel, fondamental. Savoir exprimer sa foi, sa confiance dans les
vérités constantes de l'Écriture face à l’adversité.
Conclusion
Et vous ? Connaissez-vous des deuils et des espoirs ?
•
Des désespoirs ?
•
Des demandes ?
•
Des déclarations ?
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Psaume 13
Page 7
Jacob qui lutte avec Dieu… Genèse 32:26 (32–27) L’homme dit : Laisse–moi partir, car l’aurore se
lève, (Jacob) répondit : Je ne te laisserai point partir sans que tu me bénisses.
Dans l’épreuve, Amy Charmicael écrivait :
•
Premièrement, c’est lui qui m’a amené ici et c’est par sa volonté que je suis au bon endroit : je
prends cela comme un fait.
•
Ensuite, il me maintiendra là en son amour et me donnera la grâce de me comporter comme son
enfant.
•
Puis, il transformera l’épreuve en bénédiction, m’enseignant les leçons qu’il veut que j’apprenne
en installant la grâce qu’il veut m’accorder.
•
Enfin, en Son bon temps, il peut me faire sortir d’ici de nouveau – Comment et quand ? Ça, il le
sait.
•
Ainsi, laissez moi dire que je suis ici (1) par l’ordre de Dieu, (2) gardé par Lui (3) à son école (4)
pour son temps.
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copiste, courtes citations, parodie...). 2006 Florent Varak
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