Création des programmes audiovisuels dédiés à la politique : fin du

Création des programmes audiovisuels dédiés à la politique : fin du séminaire du mois de mai
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Création des programmes
audiovisuels dédiés à la
politique : fin du séminaire du
mois de mai
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Date de mise en ligne : lundi 13 mai 2013
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Création des programmes audiovisuels dédiés à la politique : fin du séminaire du mois de mai
Le séminaire sur « la création des programmes audiovisuels dédiés à la politique » sest clôturé le dimanche 12 mai
2013 à Kinshasa. Organisé par le cabinet « Les Ateliers de Journalisme de Kinshasa », cette rencontre a réuni
pendant deux jours 29 participants, venus des divers médias congolais parmi lesquels Télé 7, B-One TV, Numerica
TV, Top Congo Fm, Radio Elika, Kin Ambiance, Agence Galaxy Média, le Journal Le Phare, Les dépêches de
Brazzaville, Top Infos, Agence Congolaise de Presse, RTNC, Sakola.info, eventsrdc.com, Agence Indigo Sprl et
plusieurs journalistes indépendant.
Ce séminaire avait pour objectif de renforcer les capacités des participants dans la conception et la production des
programmes audiovisuels professionnels et innovants en tenant compte de la sociologie politique congolaise, des
enjeux politiques et de développent de la RDC ainsi que du contexte particulièrement difficile des médias congolais.
Le modèle participatif de cet atelier se fondait sur les principes de lapprentissage expérientiel de léducation de
ladulte. Le principe sous-jacent est que la plupart du contenu provient des participants et que latelier sert de cadre
dans lequel ces derniers peuvent partager leurs expériences. Pour ce faire, cinq modules ont été développés par des
experts recrutés parmi les professeurs de communication audiovisuelle, sciences politiques, géopolitique et
géostratégie. Ces académiciens étaient accompagnés par des experts « de terrain » en production audiovisuelle.
Le premier jour du séminaire, Patient Ligodi, consultant en management des médias et doctorant en sciences de
linformation et de la communication, a animé notamment les modules axés sur « les grandes tendances de
laudiovisuel mondial » et « les formes brèves dans laudiovisuel ». Par une lecture diachronique et dynamique, il a
exposé sur le symétrique paléo télévision-néo télévision, télévision actrice-télévision médiatrice, télévision
relationnelle-télévision messagère, télévision poubelle-post télévision. Par souci de simplification, il a proposé une
lecture en deux temps des grandes tendances mondiale de laudiovisuel :le contenu et la médiation, la relation et
laction. Il a terminé son intervention en proposant aux participant un modèle de production basé essentiellement sur
« les formes brèves » dans laudiovisuel.
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Pour sa part, le Professeur Matumweni Makwala a également animé deux modules parmi lesquels : « les genres
incontournables en politique » ainsi que « marchés et marques politiques en Afrique, cas de la RD Congo ». «
Jentends le mot de « politique » dans son sens étymologique, comme la gestion des affaires de la cité. Les
contenus politiques concernent donc les paroles, les faits et gestes de ceux qui ont en charge la gestion des affaires
de la cité ; il sagit aussi des événements dans lesquels sont impliquées ces personnes. Si les médias sintéressent à
ces personnes, cest bien parce que leurs propos, leurs faits et gestes, leurs options et décisions déterminent la vie
présente et même lavenir de leurs concitoyens et de leurs collectivités. », a dit en introduction lexpert en
communication audiovisuelle.
Pr. Matumweni
Pendant deux heures environs, le Professeur Matumweni a répondu aux questions suivantes : Quels sont les genres
journalistiques qui se prêtent le plus pertinemment au traitement de lactualité politique ? Et subsidiairement, deux
autres questions : quest-ce qui caractérisent ces genres ? Quelles compétences exigent-ils du journaliste et quels
effets induisent-ils auprès du récepteur ? Tout au long de son exposé, il a dégagé six types textuels (narratif,
injonctif, argumentatif, descriptif, explicatif et dialogal) avant de les relier à leurs caractéristiques, procédés et aux
différents genres journalistiques. Pour sa deuxième intervention, lancien directeur de lInstitut Congolais de
lAudiovisuel, a articulé son propos autour des marchés et marques politiques. Il a dabord fait la différence entre la
communication politique, le marketing politique et les marques politiques. Concernant ce dernier concept, lauteur du
livre qui porte le même intitulé que le module animé a défini la marque politique comme leproduit offert sur le marché
politique ainsi que le type de personnalité ou de portrait politique quinconsciemment ou de plus en plus
consciemment lhomme politique se construit de lui-même avec ou sans le concours de ses conseillers politiques et
sous lequel il se présente au public. Se basant notamment sur les typologies de Jean Lacouture, R.-G.
Schwartzenberg et Paul Okomba, le Pr Matumweni a dégagé dabord les différents portraits et leurs caractéristiques
en se fondant sur des exemples concrets. Pour terminer, il a relevé les déterminants, dimensions de la marque
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politique avant de conclure sur matrice déductive des styles de leaders politiques.
La journée sest clôturée avec la belle intervention du correspondant de France 24 à Kinshasa, le journaliste et
coordinateur de lagence Production 7. Après avoir relevé le contexte et les faiblesses de la production audiovisuelle
congolaise, Adam Shemisi sappuyé également sur son expérience de terrain. Il sest également appesanti sur la
production de lémission politique à succès « Dites-nous la vérité », une production de son agence qui se situe entre
lélite et la masse populaire. Son intervention a suscité beaucoup des questions de la part des participants surtout à
propos de son originalité ainsi que des contraintes logistiques et surtout financière. Cest sur cette note dexpérience
de terrain que sest terminée la première partie de ce séminaire.
Adam Shemisi
La seconde journée du séminaire a suivi le même format : le débat scientifique « flirtant » avec lexpérience de
terrain. En ouverture de la journée, Patient Ligodi a exposé sur « les clés de la couverture de lactualité
parlementaire » insistant sur la nécessité de sadonner à exercice qui nest certes pas impossible mais rare dans la
pratique : « Des programmes liés à lactualité parlementaire devrait faire en sorte que ce qui est populaire devienne
important et que ce qui est important devienne populaire ». Après avoir relevé les différents enjeux, contraintes et
défis de la couverture de lactualité parlementaire, il a insisté sur la diversification des genres journalistiques et de la
responsabilité sociale qua le journaliste. Il a conclu son propos sur la nécessité pour les producteurs des
programmes audiovisuels de couverture dactualité parlementaire de « créer un lien direct entre les citoyens et les
médias et de réduire la distance entre les citoyens et le parlement ».
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Pr François Elika
Pour sa part, le Professeur François Elika Atubolo, internationaliste et politologue, a animé un module sur la tentative
dune cartographie idéologique en RDC avant de placer la RDC au cSur de la géopolitique de lAfrique centrale. En
suivant une approche historique, lorateur a relevé la difficulté denvisager le champ politique congolais sous un
angle idéologique. De Gizenga Antoine, vice premier ministre de Lumumba à Matata Ponyo, lactuel Premier Ministre
de la RDC, M. Elika a démontré que le champ politique congolais est essentiellement axé sur des luttes dordre
moral : « vous avez vendu le pays. Vous êtes en complicité avec le Rwanda. Vous avez détruit le pays, etc. ». Auteur
des plusieurs ouvrage sur la géopolitique de lAfrique médiane, lorateur a expliqué en profondeur la place de la RD
Congo vis-à-vis de ses 9 voisins. Après avoir expliqué que les relations internationales étaient basées
essentiellement sur la logique dami-ennemi, M. Elika a défini tous les pays de lAfrique centrale soit dans une
relation dennemi ou dami ontologique et/ou stratégique.
Pour clôturer cet atelier, Patrick Pakonss, expert et stratégiste média de lagence sud-africaine de communication
Pygma a brillamment exposé sur lindustrie et léconomie de laudiovisuelle en insistant sur les raisons
fondamentales qui font que les programmes audiovisuels congolais narrivent pas arracher la manne publicitaire.
Après avoir disséqué loffre programmatique de laudiovisuel congolais, Il a souligné limportance de doter les
cahiers de charge démissions des copy strategy clairs avant daborder un annonceur ou une agence de publicité.
Sappuyant sur des exemples importés et locaux, Patrick Pakonss a insisté sur la diversification des canaux et des
supports en mettant un accent sur une segmentation et une identification claire de sa cible. Répondant aux multiples
questions des participants, il a affirmé notamment que les programmes audiovisuels dédiés à la politique sont
également éligibles par des annonceurs à condition de respecter des critères dune vraie copy strategy et les
principes élémentaires du journalisme comme la neutralité et léquilibre. Il a chuté en donnant des exemples des
programmes audiovisuels dédiés à la politique qui sont sponsorisés.
Patrick Pakonss
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Liant la théorie à la pratique, luniversité et le terrain, cet atelier de deux jours sest clôturé par une séance de
débriefing. Les participants ont affirmé avoir acquis des nouvelles connaissances et ont regretté labsence des «
célèbres » journalistes politiques congolais, qui souvent ont lhabitude de côtoyer les hommes politiques sans
exploiter le mandat de la délégation de la curiosité leur confié par le public. Ce séminaire fait partie du package offert
par le cabinet « Les Ateliers de Journalisme de Kinshasa ». Après le succès de ce rendez-vous du mois de mai, le
prochain séminaire sera organisé les 1er et 2 juin 2013 en partenariat avec lAssociation des Journalistes Sportifs du
Congo (AJSC).
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