tournee forestiere groupe argentin

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tournee forestiere groupe argentin
TOURNEE FORESTIERE
SYLVICULTURE ET ESPACES NATURELS
Le Pin Maritime
Tournée Pin Maritime
I.) Historique et sylviculture moderne du Pin Maritime : 3
II.) Les travaux préparatoires aux reboisements : 3
II.1.) L’assainissement :
3
II.2.) L’élimination des rémanents :
4
III.) L’itinéraire de reboisement :
4
III.1.) Le labour :
4
III.2.) L’émiettage du labour :
4
III.3.) La fertilisation :
4
III.4.) Le semis en ligne :
5
III.5.) La plantation :
5
IV.) Les entretiens des peuplements : 6
IV.1.) Les dépressages des semis en ligne :
6
IV.2.) Les élagages :
6
V.) Les coupes de bois : 7
V.1.) Les éclaircies :
7
V.2.) La coupe rase :
7
Annexes
ANNEXE 1 : Le barème de LAPASSE
8
9
I.) Historique et sylviculture moderne du Pin Maritime :
La sylviculture du pin maritime a connu une révolution technique importante dans les
années 1960. En effet, à partir des premiers essais de fertilisation à base de phosphore menés
sur Mimizan à la fin des années 50, la ligniculture ainsi que tous les itinéraires de reboisement
et de conduite sylvicole ont évolué.
Les reboisements à partir de l'utilisation systématique du labour, en bandes ou en plein,
accompagnés d'une fertilisation initiale sont devenus pratique courante.
La technique du semis direct de 3 kg de graines de pin par hectares est restée longtemps
majoritaire dans les méthodes de reconstitution. Puis dans les années 1980, la plantation de
petits pins élevés en pépinières et issus des vergers à graine d'amélioration génétique a fait son
apparition.
Aujourd'hui ces deux techniques sont utilisées par les sylviculteurs à part égale. Les
itinéraires de conduite des peuplements forestiers imposent également des éclaircies au nombre
de 4 ou 5 durant la vie des peuplements et sont accompagnées par l'élagage, les
débroussaillements périodiques, et des dégagements dans les jeunes années.
II.) Les travaux préparatoires aux reboisements :
II.1.) L’assainissement :
On assaini chaque fois que cela est nécessaire.
On n’assaini pas une lande sèche, on assaini une lande humide pour permettre
aux racines des arbres d'exploiter une profondeur plus importante.
Un fossé d’assainissement d'une profondeur de 30 à 40cm est généralement
suffisant pour le pin maritime : il s'agit essentiellement d’assainir l'eau de surface afin
d'éviter que l'arbre ne baigne trop dans l'eau surtout durant les premières années.
On peut néanmoins creuser des fossés de 70 à 80cm dans la mesure où le
comblement par le sable se fait parfois trop rapidement.
Un plan d’assainissement s'appuie si possible sur le relevé d'un réseau d'anciens
fossés existants s'il y a lieu. On améliore le réseau pour l'adapter aux caractéristiques du
reboisement que l'on envisage. On raisonne à l'échelle de la zone dans laquelle est située
la parcelle à assainir ce qui conduit à élaborer des projets concertés, voire collectifs
étant donné qu'une parcelle ne jouxte pas nécessairement les parcelles d'un même
propriétaire. On veillera à raccorder le nouveau réseau à un réseau aval préalablement
existant sous peine d'investissements inutiles
Il est important de noter que l’assainissement initial est le plus efficace. En
outre, il permet d'asseoir un réseau de desserte complémentaire de pistes et de demipistes.
Ce réseau facilitera, à la fois, la gestion des parcelles, la lutte contre l'incendie et
l'exploitation future des bois.
On assaini généralement avant la préparation du sol, soit environ 6 mois à 1 an
avant la plantation.
II.2.) L’élimination des rémanents :
Cette opération consiste à écraser ou à broyer les branches et parfois à araser ou
éliminer les souches si elles sont gênantes.
On intervient sur les branches à l'aide d'une "landaise", sur les souches à l'aide de
divers engins.
Sur une lande humide, on associe également à cette phase de préparation le
destruction chimique de la molinie.
III.) L’itinéraire de reboisement :
III.1.) Le labour :
Il a pour effet d'aérer le sol, d'y incorporer la matière organique qui
favorisera la fertilisation naturelle et de faciliter l'installation du système racinaire des
arbres.
La technique la plus commune est le passage d'une charrue forestière, de
nombreuses variantes sont en train de voir le jour.
La profondeur du labour se situe entre 30 et 50cm.
III.2.) L’émiettage du labour :
On émiette le labour souvent grossier pour mieux aplanir et tasser légèrement
le sol afin de lui permettre d'accueillir le semis ou les jeunes plants dans les meilleures
conditions.
Pour une plantation, on passe les disques ou le rouleau landais. Pour un semis,
la préparation du sol doit être plus fine, on emploie souvent les deux appareils.
En résumé, le travail du sol favorise l'installation des racines.
Il permet d'y incorporer la matière organique, de retarder la concurrence
herbacée.
Bien réaliser ces étapes préalables conditionne la réussite d'un reboisement.
On ne rattrape jamais un mauvais départ et qu'une mauvaise préparation ira
jusqu'à compromettre le reboisement.
III.3.) La fertilisation :
On fertilise :
- pour augmenter la production de bois ou abaisser l'age d'exploitation,
- pour homogénéiser les boisements,
- pour réduire leur phase d'installation et maintenir la fertilité des stations.
On apporte, si possible au moment du travail du sol, 80 à 100 unités/ha d'acide
phosphorique sous forme d'hyper ou de superphosphate. On peut aussi, en cas de
travail du sol partiel, réaliser une fertilisation en deux temps en apportant la moitié de la
dose à l'installation du boisement et le reste vers 3 à 5 ans à l'occasion du travail
complémentaire.
On fertilise peu en station sèche jusqu'à 40 unités/ha, car la rareté de l'eau rend la
fertilisation inopérante. 0n évite de fertiliser en station trop fertile (lande riche, ancien
champ) car cela exacerbe les défauts de forme plutôt que d'améliorer la croissance. Ce
sont les landes mésophiles (fougère) et humides bien drainées (molinie) qui
profitent le mieux de la fertilisation phosphatée.
III.4.) Le semis en ligne :
Semer consiste à mettre en place 2 à 3 kg de graines par ha à l'aide d'un semoir
mécanique, hydraulique, pneumatique ou électrique.
On sème généralement au printemps, de février à mai ou en automne, de août à
octobre.
Les graines semées sont classées "étiquette verte", c'est à dire d'origine landaise
certifiée, récoltées sur des peuplements classés.
Les arbres issus d'un semis ont une branchaison plus fine à cause d'une plus forte
concurrence durant les premières années.
On procède en moyenne à un ou deux dégagements des jeunes arbres jusqu'à
la 3 année. Par la suite, en cas de dégâts de gibiers, arbres abroutis, on peut être amené
à pratiquer une taille de formation.
On fait passer un engin débroussailleur entre les lignes afin de limiter la
concurrence végétale et donner la priorité aux arbres que l'on vient de planter.
C'est dans le jeune age que les attaques parasitaires se manifestent le plus. Elles
nécessitent une surveillance constante.
Un complément manuel peut s'avérer nécessaire sur la ligne.
En effet, la concurrence des graminées est très gênante pour les jeunes plants
tant au niveau des besoins en eau que celui des besoins en lumière.
Par la suite, il est recommandé de passer le rouleau landais tous les 3 à 5 ans.
On l'effectue en général avant chaque intervention dans le peuplement :
dépressage, éclaircie, etc.
III.5.) La plantation :
Planter consiste à mettre en place des plants de 6 mois maximum, de 10 à 20 cm
de hauteur, élevés en conteneur.
On place les plants à 1,5 ou 2m l'un de l'autre sur des lignes espacées entre 3
à 4m, soit de l'ordre de 1 500 plants à l'hectare.
Planter fait bénéficier de l'amélioration génétique : les arbres plantés démarrent
plus vite et sont plus homogènes, leur branchaison est plus abondante.
On ne pratiquera pas de dépressage.
On plante entre novembre et mars.
Planter tôt favorise le développement du système racinaire de l'arbre.
Comme pour le semis en ligne, on procède en moyenne à un ou deux
dégagements des jeunes arbres jusqu'à la 3 année. Par la suite, en cas de dégâts de
gibiers, arbres abroutis, on peut être amené à pratiquer une taille de formation.
On fait passer un engin débroussailleur entre les lignes afin de limiter la
concurrence végétale et donner la priorité aux arbres que l'on vient de planter.
Comme pour le semis en ligne, c'est dans le jeune age que les attaques
parasitaires se manifestent le plus. Elles nécessitent une surveillance constante.
Un regarnis, (complément manuel), peut s'avérer nécessaire sur la ligne.En effet,
la concurrence des graminées est très gênante pour les jeunes plants tant au niveau des
besoins en eau que celui des besoins en lumière. Par la suite, il est recommandé de
passer le rouleau landais tous les 3 à 5 ans.
Quelques grands principes concernant toutes les interventions en forêt :
- le coût des prestations est inversement proportionnel à la taille du chantier. Un
chantier de 5 ha correspond à une bonne unité de gestion.
- une action réalisée au moment propice donne les meilleurs résultats au moindre coût.
- il n'y a pas une sylviculture, mais des sylvicultures adaptées à la station, à la trésorerie,
à l'équilibre de la propriété.
IV.) Les entretiens des peuplements :
IV.1.) Les dépressages des semis en ligne :
Cette opération a pour but de réduire le nombre de tiges d'un peuplement issu
d'un semis.
Elle a pour effet de libérer de l'espace et de permettre aux arbres restants de
bien se développer.
Le dépressage permet aussi d'améliorer la qualité d'un peuplement par
l'élimination d'arbres mal conformés ou atteints de maladies.
On dépresse avec une débroussailleuse à dos.
Le premier dépressage, vers 3 à 4 ans, ramène le nombre d'arbres à 2 500 à
3000 à l'hectare, soit 80 cm à 1 m d'espacement entre chaque arbre.
Le deuxième dépressage vers 5 à 7 ans enlève 1 tige sur 2 et ramène la densité
vers 1 250 à 1 500 tiges/ha, soit 1,5 m à 2 m d'espacement entre les tiges.
Il ne faut pas dépresser trop tard. Un dépressage tardif retarde la croissance et
peut entraîner des pertes en volume unitaire allant de 30 à 40%. Il retarde la première
éclaircie et favorise le caractère filiforme des arbres qui se courberont après l'éclaircie.
Trop dépresser entraîne une perte en volume global étant donné le trop petit
nombre d'arbres qui restent sur une parcelle.Il y aura moins de possibilité de choix lors
des éclaircies.
Trop peu dépresser entraîne une perte en croissance individuelle.
La stabilité des arbres est affectée plus facilement par le vent leur enracinement étant
trop réduit par manque de place.
Un dépressage trop tardif, trop hâtif ou insuffisant produit des effets que l'on ne
rattrape jamais et dont les conséquences en terme de rentabilité économique sont
toujours mauvaises
IV.2.) Les élagages :
Elaguer est une opération indispensable pour améliorer la qualité du bois
produit.
On n'élague pas tous les arbres d'un peuplement, on choisit les arbres à élaguer
parmi ceux qui resteront après éclaircie.
On élague une première fois un jeune arbre lorsqu'il a atteint environ 35 à 45
cm de circonférence soit 1/3 de sa circonférence finale.
Il est conseillé de réaliser un second élagage à 5,5m sur les 350 à 400 arbres qui
constitueront le peuplement final avant qu'ils atteignent 60 cm de circonférence.
Un élagage trop tardif coûte beaucoup plus cher, les branches étant devenues
trop grosses. La proportion de bois sans nœud est plus faible et les nœuds noirs plus
importants, dans ce cas, on se contente d'enlever les branches mortes.
On coupe au ras du bourrelet cicatriciel. On veille à ne pas entailler le tronc
ou à ne pas laisser de branche.
Parmi les outils conseillés pour élaguer, on trouve des outils manuels : le
sécateur, la scie égoïne et des outils mécaniques : le sécateur pneumatique, la minitronçonneuse, l'ensemble avec ou sans manche télescopique.
A défaut, il faut éviter la hache et la tronçonneuse traditionnelle qui restent des
outils toujours employés.
V.) Les coupes de bois :
V.1.) Les éclaircies :
Pour un semis, on pratique la première éclaircie après 2 dépressages. Il reste
alors 1 200 à 1 500 tiges/ha. Dans tous les cas, semis ou plantation, on intervient pour la
première fois lorsque l'arbre a atteint environ 50cm de circonférence.
On éclaircit ensuite chaque fois que la circonférence de l'arbre a augmenté de
15cm environ, c'est-à-dire tous les 7 à 8 ans en moyenne. On enlève à chaque éclaircie
25 à 30% du nombre d'arbres.
La dernière éclaircie de mise en place avant la coupe rase a lieu, suivant la
richesse du sol, lorsque les arbres atteignent environ 35 ans. La circonférence des
arbres est alors de 90 à 100 cm.
La densité finale du peuplement est de 300 et 350 arbres/ha.
V.2.) La coupe rase :
La coupe définitive représente les 3/4 de la recette totale du sylviculteur.
On veillera à bien la présenter.
La vente sera précédée d'une préparation : débroussaillage, enlèvement des
essences secondaires, cubage, estimation du volume et du prix.
Indépendamment des besoins de trésorerie, c'est la circonférence atteinte par
l'arbre qui doit déterminer la coupe. 120 à 150cm de circonférence sont aujourd'hui les
dimensions les plus courantes.
L'estimation des bois se fonde sur l'opération de cubage qui conduit à déterminer
avec plus ou moins de précision soit le volume de bois plein, soit le volume
d'encombrement des bois empilés, soit encore le poids de la matière à commercialiser.
Le cubage d'un arbre nécessite deux opérations :
- la mesure de sa circonférence à 1,30 m du sol
- l'estimation de la hauteur marchande ainsi que de sa circonférence à la découpe.
Il faut ensuite calculer le volume en utilisant la formule du tronc de cône.
L'utilisation de tarifs de cubage issus de l'expérience de calculs de volume,
comme le barème de Lapasse, sont répandus dans le massif landais.
Pour estimer le volume d'un peuplement forestier, les données servant au calcul
du volume de chaque arbre sont notées (hauteurs et circonférences), puis extrapolées à
la surface du peuplement (en fonction du nombre d'arbres).
Dès que l'estimation volumétrique ou pondérale des bois est réalisée, il faut en
apprécier la valeur marchande à l'unité de mesure.
Annexes
ANNEXE 1 : Le barème de LAPASSE
HAUTEUR en m
jusqu'à la
découpe
CIRCONFÉRENCE en cm à 1,30m du sol
40
3
0,033
4
0,045
5
45
50
55
60
65
70
75
80
85
90
95
0,051
-
-
0,066
0,092
0,121
-
-
-
-
-
-
0,052
0,073
0,101
0,131
0,168
0,210
6
0,063
0,090
0,122
0,156
0,198
0,246
7
0,072
0,099
0,131
0,169
0,215
0,264
8
0,083
0,114
0,152
0,196
0,246
0,303
9
-
0,125
0,166
0,210
0,265
0,326
10
-
0,143
0,186
0,235
0,297
0,366
11
-
0,149
0,199
0,252
0,312
0,388
12
-
-
0,221
0,277
13
-
-
0,231
0,293
14
-
-
0,251
0,323
0,401
15
-
-
0,267
0,341
0,414
16
-
-
-
-
-
0,448
0,545
17
-
-
-
-
-
-
0,576
0,350
0,328
0,364
0,425
0,408
0,452
0,488
0,464
0,514
0,629
HAUTEUR en m
jusqu'à la
découpe
100
8
0,426
0,497
0,575
-
-
-
9
0,465
0,545
0,631
0,724
-
-
10
0,509
0,599
0,686
0,788
0,898
1,006
11
0,553
0,649
0,744
0,856
0,966
1,093
12
0,605 0,652 0,700
0,803
0,925
1,044
1,171
13
0,645 0,701 0,757 0,823 0,869
0,989
1,118
1,254
14
0,696 0,751 0,806
0,926 0 990 1,055
1,192
1,339
15
0,745
0,863 0,927 0,991
1,115
1,276
1,418
16
0,784
0,910
1,046 1,118 1,191
1,348
1,514
17
0,832
0,966 1,038 1,110 1,187 1,264 1,347 1,431
18
0,882
1,024 1,093 1,162
1,325 1,412 1,500 1,593 1,686
19
0,917
1,065
1,225
1,397
20
0,967
1,123
1,291 1,381 1,472
1,648 1,751 1,854
21
-
1,178
1,354
1,499
1,729
1,945
22
-
1,235
1,403
1,572
1,813
2,018 2,137
23
-
-
1,465
1,642
1,873
2,108
24
-
-
-
-
-
2,202
25
-
-
-
-
-
2,254
HAUTEUR en m
CIRCONFÉRENCE en cm à 1,30m du sol
105
110
115
120
125
130
135
140
145
150
155
1,591 1,684
1,581 1,670 1,759 1,863
CIRCONFÉRENCE en cm à 1,30m du sol
jusqu'à la
découpe
160
10
1,120
1,251
1,379
1,525
11
1,218
1,349
1,517
1,647
12
1,306
1,461
1,612
1,770
13
1,399
1,552
1,714
1,884
14
1,494
1,659
1,832
2,014
15
1,584
1,759
1,943
2,137
16
1,691
1,878
2,057
2,283
17
1,777
18
1,884
19
1,967
20
2,073
2,178
21
2,153
2,274
22
2,257
23
2,358
24
2,439
2,713
25
2,538
2,824
26
27
165
170
175
1,975
1,979
185
190
2,183
2,403
2,074
2,184
2,294
2,525
2,187
2,303
2,419
2,640
2,283
2,526
2,782
2,395
2,650
2,893
2,511
2,478
180
2,632
2,598
2,845
195
2,754
2,894
3,034
3,167
2,876
3,009
3,142
3,295
2,977
3,281
3,098
3,415
3,224
3,380
200
205
3,448
210
3,769
3,571
3,858
3,540
4,186