Dossier péda Océans
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Dossier péda Océans
DOSSIER PEDAGOGIQUE Du 10/02/09 au 03/01/10 SOMMAIRE Introduction page 3 Pourquoi un dossier pédagogique ? page 4 Informations pratiques page 5 Liens aux programmes scolaires pages 6 Le contenu de l’exposition 1. Les fonds marins 2. L’exploration sous-marine 3. Les ressources 4. La pêche 5. Un équilibre fragile 6. La navigation 7. Le commerce maritime 8. Les flux migratoires et touristiques page 7 page 10 page 13 page 16 page 20 page 23 page 28 page 32 Les activités autour de l’exposition Questionnaire Conclusion Annexes Liens aux programmes scolaires Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 page 36 page 43 page 44 2 INTRODUCTION « 72%, l’expo avec vues sur mer », nouveauté muséographique dans l’espace « L’eau & les Hommes » à partir du 10 février 2009. Après avoir exploré les déserts chauds (Le baobab), les déserts froids et glacés (Objectif pôles), l’espace « L’eau & les Hommes » s’étend et traite des 72% de la surface de la Terre recouverts d’eau salée et qui lui confèrent le nom de planète bleue. L’exposition positionne le visiteur à la frontière de deux mondes : le littoral, limite incertaine entre la mer et la terre. Montez à bord et voguez de thème en thème, pour répondre à vos interrogations liées aux ressources de la mer, à l’exploration sous marine, aux techniques de pêche. Prenez le large et découvrez le rapport intime que l’Homme a tissé avec la mer, découvrez les flux commerciaux, touristiques ou migratoires qui ont amené l’Homme à s’installer et à développer des activités à proximité de l’eau. Enfin, plongez dans l’interactivité en passant aux commandes d’un cargo, montez dans un bateau et écoutez les récits des grands voyageurs, plongez à pieds joints dans l’eau pour jouer avec les poissons… Le parcours global dans d’exposition L’exposition se décline autour de 6 axes en trois temps : Une première partie abordant l’eau en générale (douce ou salée) - Découverte de l’élément ‘eau’ et l’eau douce : découvrez l’espace, apprivoisez les états de l’eau et enrichissez votre base de connaissance. Une seconde partie, traitant spécifiquement de l’eau salée - Découverte de la mer : quelle différence entre mers et océans, plongez au coeur de l’eau et découvrez les fonds marins. Montez dans une barque et écoutez les « voix de l’eau ». - Les activités de l’Homme : la mer regorge de ressources, l’homme les utilise comme matières premières mais aussi transformées. Lorsqu’il n’y en a plus assez, il la cultive ou invente d’autres techniques. Comment trouver l’équilibre ? - Mers, lieux de déplacements : comment se repérer en pleine mer, qu’est ce qui nous fait prendre le large ? Transport de marchandise, plaisir de vacances ou nouvelle vie ? Une conclusion, qui remet en interrogation les enjeux de l’eau - Enjeux, mers et avenir : discours alarmistes, données contradictoires, comment s’y retrouver ? Petits films et fiches synthétiques vous aideront à comprendre les mécanismes des enjeux liés à l’eau. Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 3 POURQUOI UN DOSSIER PEDAGOGIQUE ? Réalisé par le service pédagogique du CCSTI - 2 professeurs relais (rectorat de Grenoble) et les médiateurs scientifiques du CCSTI - ce dossier est là pour vous accompagner et vous aider dans le travail que vous menez avec votre classe autour de l’eau. Il vous donnera quelques pistes pour exploiter l’exposition : - des liens avec le programme en fonction du niveau des notions scientifiques des activités ou des expériences scientifiques à faire avec la classe quelques références pour aller plus loin. Vous trouverez des exemples d’activités à réaliser en classe avec vos élèves ainsi qu’un questionnaire à réaliser avant, pendant ou après votre visite de l’exposition. Liens au(x) programme(s) : L’exposition, de par son approche et à travers les ateliers qui sont proposés, est accessible à tous les publics scolaires à partir du cycle 1. Les liens aux programmes détaillés se trouvent en annexe. Que vous veniez ou non voir notre exposition, nous espérons que ce dossier vous sera utile. Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 4 INFORMATIONS PRATIQUES Votre visite de l’exposition « 72%, l’expo avec vues sur mer » se déroule sur un créneau de 2h maximum. Votre visite de l’exposition peut être couplée avec un atelier à la Cyber-Base : les élèves sont accompagnés par des animateurs multimédia et font des jeux et quiz sur ordinateur (en lien avec les thème de l’exposition). Ceci permet de partager les classes en deux et d’avoir un effectif moindre sur le plateau d’exposition. Pour plus d’informations et pour organiser votre visite, vous pouvez nous contacter directement au CCSTI (Tel : 04 50 08 17 00). Forfait du parcours-découverte du plateau des expositions, animation 1 classe (maximum 30 élèves), durée 2h maximum : 52 € Toutes les classes sont les bienvenues sur nos expositions, que vous enseignez une matière scientifique ou non. Si vous avez un projet avec votre classe, n’hésitez pas à nous en parler : nous sommes là pour vous aider et vous accompagner dans vos projets. Questionnaire : Nous mettons, à la fin de ce dossier pédagogique (p.36), un questionnaire à votre disposition. Il peut vous servir avant, pendant ou après votre visite. En effet, il permet de : - guider les visiteurs, - faire ressortir les idées essentielles du thème de l’exposition, - fixer l’attention du jeune public. Sources : La bibliographie est à votre disposition pour découvrir les fonds documentaires du CCSTI et de la médiathèque en lien avec l’exposition, et une sélection de sites Internet. Le fonds documentaire du CCSTI est en consultation sur place, au CCSTI. Contact : Magali Ronget-Hetreau – 04 50 08 17 07 Les documents de la Médiathèque peuvent être empruntés par les abonnés. Ce dossier pédagogique et la bibliographie de l’exposition sont téléchargeables sur notre site, dans la rubrique « ressources » : http://www.ccsti74-crangevrier.com Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 5 LES LIENS AUX PROGRAMMES Vous trouverez en annexe les liens aux programmes scolaires détaillés pour : - les écoles maternelles et primaires les collèges les lycées d’enseignement général les lycées technologiques les lycées professionnels Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 6 LE CONTENU DE L’EXPOSITION 1. Les fonds marins L’immensité des océans offre une grande diversité de vie sous l’eau, depuis la minuscule bactérie jusqu’aux plus grands animaux de la planète, bien plus importante que celle représentée sur les Terres émergées. Certaines mers chaudes sont des milieux exceptionnellement riches. Pour les plongeurs, la profusion de vie, de couleurs, d’activités, de jeux de lumière est un émerveillement constant. A ce jour, les scientifiques ont recensé 250 000 espèces marines et on estime que 500 000 à 1 000 000 d’espèces restent à découvrir. Mais la moitié des écosystèmes côtiers dans le monde est menacée par les activités humaines. Ces zones les plus riches en biodiversité sont soumises aux plus fortes concentrations d’activités humaines et à leurs multiples impacts. 1.1. Etagement marin Les mers et les océans abritent une flore et une faune d’une grande diversité, car la mer est un milieu aux caractéristiques changeantes : température, pression, salinité… Ce milieu peut être divisé en zones selon différents critères : - La lumière : - zone euphotique, ou éclairée - zone aphotique, où la lumière ne pénètre plus (200 m en moyenne) - La profondeur et la distance de la côte : - zone intertidale, lieu des marées - zone néritique, au-dessus du plateau continental - zone océanique, au-delà du plateau continental - La proximité du fond : - zone benthique, c’est le fond des océans - zone pélagique ou pleine eau. Le milieu littoral est propice à la vie : la lumière pénètre les eaux peu profondes qui sont agitées par les courants marins et transportent les éléments nutritifs venus des continents. Mais c’est un milieu difficile à vivre où la température et la salinité varient, où alternent, dans les zones de marée, la vie à l’air libre et la vie immergée. Le plateau continental borde les côtes. D’une profondeur moyenne de 200m, il représente 10% des eaux océaniques. Il bénéficie à la fois d’une bonne luminosité et des sels minéraux indispensables à la photosynthèse. Le phytoplancton y prolifère donc, ainsi que de nombreuses espèces animales qui s’en nourrissent. Les mêmes facteurs expliquent le développement des espèces végétales sur les plateaux continentaux, alors qu’elles seront absentes si les fonds sont à plus de 200 m. Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 7 Etagement de la vie marine en fonction de la profondeur 1.2. Fonds marins et pollution 1.2.1. Le tout à la mer : Depuis toujours, l’homme jette ses déchets dans l’eau et ces déchets finissent dans la mer. Tant que ces déchets étaient naturels (bois, métal) cela ne posait pas de problèmes. Aujourd’hui, la pollution des océans a considérablement augmenté pour plusieurs raisons : - - la population mondiale croît rapidement (1 à 6 milliards en 1 siècle) et le volume des déchets aussi. cette population vie en grande partie près des côtes et 75 % des eaux usées des villes et des usines ne sont pas traités. la nature des déchets a changé : plastique peu dégradable, produits chimiques toxiques, engrais et pesticides épandus sur les surfaces agricoles, gaz d’échappement et fumées emportés par les vents, métaux lourds, déchets radioactifs. le dégazage en mer de milliers de bateaux dans un contexte de transport maritime en croissance permanente. L’impact d’un tourisme de masse sur des littoraux toujours plus prisés (158 millions de touristes sur le bord de la Méditerranée chaque année) Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 8 Origine des pollutions des océans 1.2.2. Réglementer pour préserver La convention des Nations Unies sur le droit de la mer fixe les principales obligations et responsabilités qui incombent aux états en matière de protection et préservation du milieu marin. Aujourd’hui elle est ratifiée par 157 pays. Pourtant, la pression sur les océans ne fait que croître (pêche, activités grandissantes sur le littoral…) d’où l’importance de la mise en place d’une législation internationale et la mise en œuvre de moyen pour la faire appliquer 1.2.3. Comment protéger ? La protection et la restauration du milieu marin passe aussi par un réseau d’aires marines protégées, une sensibilisation du public… Les aires marines protégées correspondent à 0.6% de la surface des océans alors que 9% des surfaces terrestres sont protégées. La protection de l’environnement est aussi une question de comportement de chacun. En réduisant sa consommation de produits toxiques, d’emballages plastiques, d’eau, d’électricité et de chauffage, chacun d’entre nous contribue à la protection des océans. Sources : http://www.un.org/Depts/los/convention_agreements/convention_overview_convention.htm Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 9 2. L’exploration sous marine Avant d’explorer les profondeurs des océans, les Hommes ont sillonné leur surface : les premières explorations ont permis aux cartographes de dessiner les contours des océans. Puis, tiraillés entre ses peurs de l’inconnu et son goût pour l’aventure, l’Homme s’est risqué de plus en plus profond, en inventant sans cesse de nouveaux objets pour étudier la nature même des océans et des fonds marins. 2.1. Les avancées technologiques Que ce soit un défi technologique (création de machines), scientifique (recherche et connaissance des fonds) ou humain (record des profondeurs), l’Homme a toujours voulu explorer la mer. Le tout premier engin de plongée remonte à 325av JC avec le tonneau d’Alexandre le Grand. Viennent ensuite la cloche de plongée, les premiers scaphandres « pieds-lourds », remplacés ensuite par les scaphandres autonomes permettant au plongeur un déplacement plus souple et plus rapide. ème Les premiers sous marins datent du début du 20 siècle et sont à usage militaire. ème guerre Les premiers sous marins civils pour l’exploration scientifique font leur apparition après la 2 mondiale. Les bathyscaphes : du grec bathus (profond) et skaphos (barque) La conquête des fonds marins en quelques dates : - le 30 septembre 1953, Auguste Piccard et son fils Jacques plongent à 3 150 mètres à bord du Trieste. er le 15 février 1954, le F.N.R.S. III (1 bathyscaphe français) se posait sur le fond de l'océan, par 4 050 mètres de profondeur au large de Dakar. le 23 janvier 1960, le Trieste effectue une descente de 10 916 mètres, dans la plus profonde des fosses, celle des Mariannes (océan Pacifique) ème le 25 juillet 1962, l'Archimède (2 bathyscaphe français) atteignait la profondeur de 9 500 mètres dans la fosse des Kouriles, au large du Japon. Bathyscaphe Trieste : Le bathyscaphe Trieste, détenteur du record de profondeur : près de 11 000 m en 1960. Source : Encyclopædia Universalis Après cette course aux records, les bathyscaphes et les sous-marins vont être modifiés avec une limitation à 6000 m ; en effet, cette profondeur permet d'atteindre 98% de la surface des océans et fournit donc un bon rapport utilisation/coûts. Les soucoupes plongeantes et les petits sous-marins Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 10 Ils succèdent progressivement aux bathyscaphes sans toutefois les remplacer. La première soucoupe, la SP 350, est celle du commandant Jacques-Yves Cousteau, capable de descendre à 350 m à partir de la Calypso. Durant les décennies 1960 et 1970, une centaine d'engins sont construits. Ils accèdent, pour la plupart, aux 1 000 premiers mètres de l'océan. Quelques exceptions : Cyana (1970), descend aujourd'hui encore à 3 000 m, et le sous-marin Alvin, dont la limite de plongée est de 4000 m. Les sous-marins profonds Dans les années 80, une nouvelle génération de sous-marins permet d’atteindre les 6000 m. À l’instar du Nautile (1984), ces sous marins sont transportés sur leur lieu de mission par un navire de surface. Ils possèdent une dizaine d'heures d'autonomie et peuvent transporter quelques passagers. Ils bénéficient d'un équipement complet de sonars, projecteurs, caméras, et de pinces qui leur permettent de faire des manipulations in situ. Les robots L'exploration doit associer sécurité, fiabilité et économie. L'industrie pétrolière n'utilise des plongeurs que lorsqu'elle ne peut pas faire autrement, leur préférant les robots. Des équipements sont désormais installés à des grandes profondeurs sans intervention de plongeurs ni de sous-marins habités. Ces robots, appelés ROV (Remotely Operated Vehicle), sont téléguidés depuis la surface à qui ils envoient leurs informations, images et mesures diverses, en temps réel. Ils peuvent ainsi travailler 24 heures sur 24 pendant de longues périodes. Les quelques milliers de plongées effectuées par des sous-marins scientifiques habités à plus de 2 000 mètres ne représentent que quelques dizaines de milliers d'heures, ce qui est du même ordre de grandeur que pour les séjours dans l'espace. 2.2. Les grandes étapes de l’exploration marine et sous marine : L’océanographie se définie comme « l’ensemble des disciplines scientifiques spécialisées dans l’étude des océans ». Elle regroupe les disciplines suivantes : physique, chimie, géochimie, géophysique, biologie, géologie. De nos jours, les programmes de recherche en océanographie sont intrinsèquement pluridisciplinaires. 2.2.1. La corvette HMS Challenger ère La 1 campagne océanique moderne est anglaise et dure 3 ans et demi (1872 à 1876). La corvette HMS Challenger sillonne toutes les mers du globe, parcourant ainsi 69 000 miles nautiques soit 3 fois le tour du globe. A son bord 271 hommes dont 5 scientifiques. Ils capturent des animaux jusqu’à 5 500 mètres, et la plus grande profondeur est mesurée à 8 000 mètres. Challenger donne réellement le coup d’envoi de l’océanographie moderne : rationalisation des méthodes de prélèvement et mise en place de nouveaux protocoles scientifiques. Une réponse est donnée à l’une des deux questions fondamentales de la campagne : la vie existe jusqu’à 5 500 mètres, quant a la profondeur des océans on ne connaît toujours pas sa limite. 2.2.2. Opération FAMOUS (French American Mid Oceanic Undersea Study) Entre 1973 et 1974 se déroule la campagne franco-américaine FAMOUS : c’est le premier programme d'étude à haute résolution des fonds sous-marins. La théorie de la tectonique des plaques, acceptée dans la communauté scientifique à partir de 1968, restait néanmoins une hypothèse s’appuyant sur des mesures indirectes. La nécessité de plonger pour vérifier le phénomène d’expansion océanique s’imposait par l’exploration d’une partie du Rift de la dorsale médio-océanique. Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 11 Les appareils d’exploration (Archimède et SP 3000 pour la France / Alvin pour les Etats-Unis) seront utilisés lors de cette expédition. FAMOUS a permis de réaliser une topographie des lieux avec une précision jamais atteinte auparavant, à quelques mètres près. L’étude géologique de cette zone est comparable à celle effectuée sur les continents. Avant la mission FAMOUS, les océanographes avaient dû se contenter d’extrapoler des considérations géologiques à partir de données géophysiques recueillies depuis la surface, sans aucune vérification directe possible. Cette opération apporte une dimension nouvelle à l’océanographie. Elle n’est pas un simple travail d’observation mais a permis la mise au point d’un outil d’investigation incomparable. Le recueil des données est précis, le travail répond à des critères scientifiques objectifs et est un exemple des possibilités que peut offrir une importante mobilisation scientifique et technique internationale. 2.2.3. Des oasis de vie au fond des mers : Avant 1977, les fonds sous-marins étaient considérés comme désertiques. La découverte de l’écosystème associé aux sources hydrothermales a bouleversé les connaissances en biologie de l’époque et notamment la conviction que la vie était impossible sans lumière. Au niveau des sources hydrothermales, la production primaire est assurée par chimiosynthèse grâce à des micro-organismes. Au lieu d’utiliser l’énergie solaire par photosynthèse comme le font les végétaux, des bactéries exploitent l’énergie géothermale qui émerge des sources. Elles forment ainsi le premier maillon de la chaîne alimentaire. Les consommateurs primaires se nourrissent de la production primaire. On trouve aussi des associations symbiotiques dans lesquels le symbiote apporte l’énergie à l’hôte. Fumeur Noir Sources : http://mediatheque.citedelamer.com/fr/les-dossiers-thematiques/la-recherche-et-la-technologie-marine/default.asp http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:Nur04506.jpg Le film documentaire relatant l’expédition F.A.M.O.U.S est consultable en ligne : http://www.cerimes.education.fr/index.php?page=fiches&op1=view,1410,1,7,247 Encyclopédie ATLAS Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 12 3. Les ressources Les océans sont extrêmement précieux pour l’économie mondiale. Ils fournissent à l’homme de la nourriture, de l’eau, des matières premières et de l’énergie. Ils rendent aussi de nombreux services dans des domaines tels que la santé, l’environnement, l’habillement, la cosmétique, la maroquinerie... Les produits de la mer sont partout autour de nous, même là où vous ne pensiez jamais en trouver ! 3.1. Source de nourriture 3.1.1. La pêche La nourriture est bien sûr une des ressources les plus évidentes : en France, la consommation annuelle par habitant a augmenté de 50% en 10 ans ! Soit environ 43 Kg par personne en moyenne. La pêche mondiale dépasse les 85 millions de tonnes de poisson par an. Toutefois, la surexploitation peut entraîner la disparition de certaines espèces. Les ressources issues des pêches de capture sont particulièrement diversifiées. Environ 2500 espèces sont répertoriées et réparties suivant différents groupes : poissons, crustacés, mammifères, algues, céphalopodes (ou mollusques), tortues, invertébrés et coques. Les ressources vivantes de l’océan (pêche + aquaculture) sont une source de nourriture essentielle pour l’humanité. - Environ 75% sont destinés à l’alimentation humaine soit, 16,6 kg de poisson par personne et par an. Le poisson assure à plus de 2,6 milliards de personnes au moins 20% de leur apport en protéines animales. - Les 25% restant sont destinés aux produits non alimentaires (farines animales, engrais, chimie, pharmacie…) Afin de préserver ces richesses, la gestion durable de la pêche est une des principales préoccupations pour les décideurs. La communauté de pêcheurs est consciente, dans son ensemble, de cette nécessité. C’est pour cela que les pêches sont réglementées. 3.1.2. L’aquaculture Pour répondre à une demande de plus en plus grande, on développe l’élevage ou la culture marine : l’aquaculture, dont la production mondiale est d’environ 40 millions de tonnes par an. - L’aquaculture fournit moules, huîtres, coquillages, algues ou poissons, soit 1/3 des produits de la mer. - Les poissons à nageoires représentent la majeure partie (50 %) de la production aquacole mondiale, suivis des mollusques (24 %) et des plantes aquatiques (22 %). En France, la production marine est dominée par l’huître et la moule. L’aquaculture est en pleine croissance. C’est surtout dans les pays en voie de développement que s’est réalisée cette évolution, puisqu’elle assure une source d’emplois, une production et des revenus réguliers aux hommes. Toutefois, elle n’est pas sans risque pour l’environnement puisqu’elle génère déchets organiques, résidus antibiotiques, risques génétiques liés aux évasions, maladies spécifiques, pressions sur le milieu sauvage… En France et en Europe, les « fermes » aquacoles doivent constituer un dossier d’exploitation en accord avec le cadre législatif de respect de l’environnement. Ces précautions ne sont malheureusement pas appliquées au niveau mondial. L'aquaculture, activité de longue tradition, doit être développée de manière responsable pour ne pas que les effets négatifs l'emportent sur les bénéfices. Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 13 3.2. Source d’énergie 3.2.1. Le pétrole et le gaz naturel Ils proviennent de la transformation très lente (centaines de million d’années), sous l’action de la pression et de la chaleur, de plantes et d’animaux morts, enfouis sous les sédiments. 30% de la production mondiale de pétrole sont d’origine sous-marine et exploités par les plateformes off-shore. Quant au gaz, il est issu à 10% des profondeurs de l’océan. Les plates-formes de forage permettent d’exploiter ces ressources de plus en plus profondément, mais elles peuvent aussi être la cause de pollution… 3.2.2. Une énergie naturelle Plusieurs technologies ont été mises au point pour exploiter l’énergie de la mer : centrales houlomotrices (puissance des vagues) ou marémotrices (puissance des marées), turbines sousmarines, fermes éoliennes en mer ou côtières. L’ensemble de la puissance des océans dépasse la totalité des besoins énergétique planétaires. L’énergie solaire perçue par les océans peut aussi être récupérée pour faire fonctionner des phares, ou certains bateaux à voile. 3.3. Source de matières premières L’océan produit de nombreuses richesses : sel, brome, magnésium sont les plus convoités. Ces richesses ne sont cependant pas toutes accessibles, et il aura fallu domestiquer la mer et construire de véritables usines flottantes pour les extraire. Si aujourd’hui ces techniques sont devenues courantes pour le sel, gaz, pétrole, graviers, des recherches sont en cours pour les nodules, hydrates de gaz et métaux précieux, qui ne sont économiquement pas rentables à exploiter. Le sous-sol océanique regorge de ressources minérales qui pourraient être exploitées si les ressources terrestres venaient à manquer. Il faut cependant rester prudent, car ces activités ont un fort impact sur l’environnement. 3.3.1. Sels minéraux et granulats Le sel, la plus ancienne ressource marine minérale, est exploité traditionnellement ou industriellement dans une centaine de pays et 1/3 de sa production mondiale vient de la mer. Depuis des milliers d’années on favorise, dans les marais salants, l’évaporation de l’eau de mer suivie de la récupération du dépôt de sel que l’on purifie. Parallèlement au sel, on extrait du brome, dont 90% sont issus de l’eau des salines, ainsi que du magnésium, à 60% d’origine marine. Les graviers et le sable extraits le long du littoral servent à la fabrication du béton. 3.3.2. Métaux précieux Des boues et des nodules riches en métaux (fer, manganèse, cobalt, cuivre, nickel, or, argent…) gisent au fond des océans. On les trouve dans les grandes profondeurs. De nombreuses recherches sont conduites actuellement pour déterminer un mode d’exploitation efficace et rentable. La difficulté et le coût de l’extraction limitent ces activités. La plupart des dépôts et nodules gît en haute mer et fait donc partie du patrimoine mondial de l’humanité. 3.3.3. Eau douce L’eau de mer peut aussi être transformée pour fournir de l’eau douce, par dessalement, ou par osmose inverse, à des populations manquant de ressources. Le principal inconvénient de ces techniques reste leur coût et donc leur rentabilité. Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 14 3.4. Source de molécules La mer est un réservoir de produits que l’on peut consommer soit directement, soit transformés ou améliorés. Les nouvelles utilisations des produits de la mer commencent leur carrière en laboratoire. Outre leur utilisation dans l’industrie alimentaire, les poissons, algues, micro algues, crustacés et mollusques ont des propriétés chimiques et pharmaceutiques insoupçonnées : antibiotiques, lentilles de contact, fil chirurgical, colorants, aromates … 3.4.1. Algues prometteuses Les algues ont des propriétés médicinales importantes et variées de par leur forte teneur en vitamines, minéraux, iode, oligoéléments… Elles sont utilisées pour de multiples indications thérapeutiques : anti-inflammatoire (Gaviscon), laxatif (dragées Fuca), pansements hémostatiques (Coalgan ou algostéril), vermifuge contre les oxyures (parasites du tube digestif humain). Certaines vertus thérapeutiques sont attribuées aux algues comme la prévention du vieillissement cutané, l'entretien et l'embellissement du visage, du corps et des cheveux. Depuis 1981, 11 espèces d’algues sont autorisées en France comme légumes ou condiments. Elles répondent à la demande actuelle d’aliments « diététiques ». 3.4.2. Tout est bon dans le poisson Les poissons sont utilisés pour réaliser des cuirs en maroquinerie. Une fois tanné, le cuir de saumon ressemble à une peau de reptile. Ils servent également à produire des huiles à usages cosmétiques (pour remplacer l’huile de jojoba par exemple), des pommades contre le vieillissement, des colles… Devinette ? Qu’est-ce qui peut stabiliser des produits industriels tels que les papiers, les encres, les dentifrices, ou donner une texture onctueuse aux crèmes glacées ou encore gélifier les confitures, les bonbons, les pâtisseries ? Grâce à leur propriété gélifiantes, épaississantes, émulsifiantes ou encore stabilisantes de produits industriels, les algues se retrouvent partout et sous les codes E400, E411 ou A401! De nombreux laboratoires de recherche et pharmaceutiques étudient quotidiennement des molécules qui permettraient de réelles avancées en médecine : anticancéreux, anticoagulants, antifongiques. 3.5. Source de bien être L’eau de mer est largement utilisée dans les centres de thalassothérapie pour participer à des soins respiratoires, locomoteurs, analgésiques, gynécologiques, dermatologiques… Sources : Archives de la FAO : http://www.fao.org/docrep/009/a0699f/A0699F04.htm Algues et santé : http://www.estheweb.com/nature/algues.asp Plate forme pétrolière : http://fr.wikipedia.org/wiki/Plate-forme_p%C3%A9troli%C3%A8re Nodules polymétalliques : http://fr.wikipedia.org/wiki/Nodules_polym%C3%A9talliques Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 15 4. La pêche En mer, les Hommes effectuent une tâche éprouvante et périlleuse : ils pêchent, font corps face aux éléments pour tenter de tirer de la mer une partie de ses richesses. Les espèces recherchées par les pêcheurs sont nombreuses et diversifiées. Les navires et les techniques de pêche sont donc adaptés à l’espèce recherchée, à son lieu de vie, à son comportement… Une véritable chasse s’instaure. 4.1. Les techniques de pêche les plus courantes 4.1.1. Chercher : traquer et enserrer le poisson Les chalutiers Le chalut est un filet en forme d’entonnoir remorqué par un ou deux bateaux. La taille des mailles est différente selon les parties du filet pour permettre aux jeunes poissons de s’échapper. Le chalut pélagique permet de pêcher les poissons de pleine eau comme les sardines, les anchois, les maquereaux. Les chaluts de fond capturent quant à eux les cabillauds, merlans, grenadiers. Les senneurs Les sennes sont des filets rectangulaires utilisés en surface pour encercler des bancs de poissons. Les sennes tournantes peuvent atteindre de grandes dimensions et dépasser une longueur d’un kilomètre pour une hauteur de 100 à 200 mètres. Ils peuvent encercler les bancs de sardines, d’anchois, de thons… Les filets maillants Ces filets sont déployés de manière verticale et peuvent atteindre 50km. Les poissons s’y prennent en coinçant leurs ouïes dans les mailles. Les pêcheurs doivent ajuster la taille des mailles en fonction de l’espère recherchée. Les filets calés sur le fond sont utilisés pour le merlu, la sole, la raie, la langouste. Les filets dérivants sont utilisés pour le bar, le hareng, le thon. Causant trop de prises accidentelles, l’Union Européenne a interdit la pêche au filet maillant dérivant. Les dragues Elles sont constituées généralement d’un panier en métal remorqué sur le fond. Les dragues sont sélectives, les dimensions de l’armature permettant l’échappement des petits individus, mais elles conservent un fort impact sur les fonds et habitats marins. Elles ne sont efficaces que pour les coquillages et principalement les coquilles Saint-Jacques. Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 16 4.1.2. Attirer : appâter puis capturer Les palangres Les palangres sont des lignes munies d’hameçons. Pour capturer le poisson en quête de nourriture, il faut placer un appât sur chaque hameçon. Cet appât est choisi en fonction de l’espèce recherchée. Plusieurs milliers d’hameçons sont mis à l’eau à chaque opération de pêche. A l’aide d’ancrages et de flotteurs, les palangres peuvent être posées sur le fond afin de pêcher des roussettes, raies, congres, daurades. Placées en surface, elles permettent la capture de bars, thons et espadons. 4.1.3. Piéger : cibler puis piéger Les nasses ou casiers Ces pièges sont constitués d’une structure rigide recouverte de filet. Un appât est placé à l’intérieur du casier pour attirer les crustacés et les mollusques. Cette technique est sélective et respectueuse de l’habitat marin. Elle est très peu utilisée pour les poissons même si cela pourrait être possible Schéma 1 : multiplicité des techniques de pêche (source IFREMER) 4.2. Les zones de pêche Les zones de pêches correspondent à un découpage des cartes marines en secteurs de pêches placés sous la juridiction d’un état. Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 17 Schéma 2 : extension des zones de pêche (source : Pêches et océans Canada) On distingue principalement : - les eaux territoriales : elle s’étendent à 12 milles nautiques (1852 m) des côtes et correspondent à un espace soumis à la souveraineté de l'État. Ce dernier y bénéficie de compétences exclusives dans le domaine économique (exploitation des ressources marines) et en matière de police (douanes, santé publique, immigration, etc.). Ce régime juridique s'applique aux eaux elles-mêmes, mais également aux fonds marins, à leurs sous-sols et à l'espace aérien se trouvant au-dessus de cette zone. - le plateau continental correspond à la plate-forme bordant les continents sous la mer, s’inclinant en pente et s’arrêtant à l’endroit où l’eau atteint une profondeur de 200 mètres. Cette zone se situe donc au-delà de la mer territoriale et sa distance à la côte est variable. L’état côtier possède sur son plateau continental un droit exclusif d’exploitation des richesses souterraines. - la zone économique exclusive (ZEE) : elle s’étend à 200 miles nautiques et correspond à des droits souverains de l’état aux fins d'exploration et d'exploitation, de conservation et de gestion des ressources naturelles, biologiques ou non biologiques, ainsi que la mise en place et l'utilisation d'îles artificielles, d'installations et d'ouvrages. - la haute mer ou eaux internationales s’étendent au-delà, ce sont les zones maritimes qui ne sont sous la dépendance d'aucun état. ème Grâce à ses territoires d’outre-mer, la France possède la 2 2 11 millions de Km ZEE mondiale qui s’étend sur plus de 4.3. La surpêche 4.3.1. Un constat préoccupant Longtemps considérées comme inépuisables, les prises liées à la pêche ont atteint un seuil en 2000 avec 87 millions de tonnes. Depuis, la pêche en mer stagne autour de 85 millions de tonnes. - La pêche a été multipliée par 5 en 50 ans. - Aujourd’hui 7 des 10 espèces les plus pêchées sont surexploitées. Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 18 Il n’y a pas une technique de pêche particulièrement plus dommageable que les autres pour la reconstitution des stocks de poissons. C’est l’ensemble des techniques (voir schéma 1) qui réalise un véritable maillage dans les différentes zones (distance du littoral) et profondeurs des océans. En conséquence, les différentes espèces n’ont plus d’espace, ni de milieu de vie préservés pour leur reproduction. 4.3.2. Lutter contre la surpêche Le contrôle des prises : L’une des solutions est de limiter la flotte. Les administrations concernées connaissent le tonnage de chaque bateau et peuvent ainsi contrôler la flotte : par exemple lorsque le propriétaire d’un bateau prend sa retraite, son bateau peut être retiré et envoyé à la « casse ». Il est également possible de limiter les engins de pêche comme la taille des chaluts et la taille des mailles afin de limiter les prises accidentelles (poissons trop jeunes ou d’une autre espèce). Un contrôle du nombre de prise est toujours possible. Enfin, on peut limiter le nombre de nouveaux permis de pêche afin de rester à tonnage constant, voire même de le diminuer. Pêche légale/illégale : Des règles sont fixées afin de gérer les prélèvements pour que la pêche reste une source stable de nourriture. La convention des Nations Unies sur le droit de la mer a fixé, en 1984, les définitions des différentes zones, et les droits des États dans ces zones. Cela évite aux pays développés de piller les ressources marines des pays en voie de développement, ou inversement. La pêche en Europe En Europe, la politique commune de la pêche favorise d’une part l'exploitation durable des ressources halieutiques (science de l’exploitation des ressources vivantes aquatiques), et d’autre part l'équilibre entre ces ressources et la capacité de la flotte de pêche. Avec le Fonds Européen pour la Pêche (FEP), il est prévu des aides pour la reconversion des navires évoluant vers des techniques alternatives plus sélectives et respectueuses de l'environnement, qui limitent notamment les captures accidentelles. Les règlements sont généralement appliqués et respectés puisque les contrôles sont réguliers et les amendes onéreuses. Sources : http://fr.wikipedia.org/wiki/Zone_%C3%A9conomique_exclusive http://fr.encarta.msn.com http://fr.wikipedia.org/wiki/Convention_des_Nations_unies_sur_le_droit_de_la_mer http://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_de_la_mer http://www.dfo-mpo.gc.ca/oceans/canadasoceans-oceansducanada/marinezones-zonesmarines-fra.htm Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 19 5. Un équilibre fragile Tout est lié : les êtres humains et leur milieu, les continents et l’océan, l’air et l’eau, les espèces vivantes… L’océan est un patrimoine commun de l’humanité dont l’équilibre dépend directement de son utilisation. Chacun doit en prendre conscience, que ce soit les acteurs directs : pêcheurs, marins, plaisanciers, militaires, chercheurs, politiques… mais aussi tous les citoyens. 5.1. La plus grande chaîne alimentaire Chaîne alimentaire : ensemble des relations qui lient les organismes consommés à ceux qui les consomment. Le premier maillon de la chaîne alimentaire océanique est le plancton, animal ou végétal, qui vit libre au gré des courants. Le phytoplancton ou plancton végétal est formé d’algues unicellulaires microscopiques et de bactéries qui utilisent l’énergie solaire. Ces organismes synthétisent leur propre matière, à partir de la lumière captée par leurs pigments et des éléments nutritifs (azote, phosphore) et du gaz carbonique dissous dans l’eau. C’est le premier maillon de la chaîne alimentaire océanique. Le zooplancton est constitué d’animaux microscopiques : protozoaires, petits crustacés et larves se nourrissant du phytoplancton mais aussi de débris organiques et de bactéries consommant de la matière en décomposition. Ils peuvent aussi s’entre-dévorer. Malgré leur petite taille, tous ces êtres vivants microscopiques constituent une énorme quantité de matière vivante à la base de toutes les communautés animales marines, à l’exception des écosystèmes associés aux sources hydrothermales (voir la partie Exploration sous marine). Schéma 1 : exemple de chaîne alimentaire marine Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 20 5.2. Une chaîne en forme de pyramide Chaque étape de la chaîne possède un rendement d’environ 10% : pour « produire » 1 kg d’un poisson carnivore, il faut 10 Kg de poisson mangeur de plancton qui eux même ont besoin de 100 Kg de zooplancton. Il faut ainsi 1000 kg de phytoplancton pour nourrir les poissons carnivores, euxmêmes étant les proies de mammifères marins. Schéma 2 : un exemple de réseau trophique marin Il est facile de déterminer la quantité de plancton nécessaire à l’alimentation d’un rorqual de taille moyenne (1,5 à 2 t de plancton par jour) car il consomme directement du plancton. Il est par contre très compliqué de connaître la quantité de plancton nécessaire pour l’alimentation d’un animal carnivore comme l’orque dont le régime est plus diversifié. En effet l’orque se nourrit d’oiseaux, de poissons, de lions de mer, d’otaries, de phoques, de marsouins, de baleines dans des proportions variables selon son environnement. De plus chacun de ces animaux n’occupe pas le même niveau de prédation dans la chaîne alimentaire. 5.3. Danger de toxicité Des produits toxiques issus de pollutions peuvent être ingérés par chaque élément de la chaîne. Le plus souvent, les êtres vivants ne savent pas se débarrasser de ces produits toxiques et les stockent dans leurs tissus vivants (ex : les cellules adipeuses qui constituent la graisse). La toxicité étant liée à la quantité, notée ppm (partie par million), les premiers maillons de la chaîne ne sont pas en danger. Par contre, les produits toxiques sont de plus en plus concentrés (10 000 à 100 000 fois plus) chez les espèces en bout de chaîne (oiseaux, orques, ours polaires, humains). Ces derniers risquent l’empoisonnement. Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 21 Schéma 3 : bioaccumulation des polychlorobiphényles (PCB) Dans les années 1950, au Japon, des rejets de mercure dans la baie de Minamata ont entraîné via la chaîne alimentaire l’intoxication de plus de 2000 pêcheurs, malades de l’hydrargyrisme. Près d’un millier en décèderont. 5.4. Une chaîne fragile Les algues microscopiques et les grands prédateurs sont liés par des chaînes alimentaires qui se construisent maillon après maillon. L’homme arrive souvent en bout de chaîne. Dans ce réseau, chaque maillon est primordial et joue un rôle dans l’équilibre des océans. La survie de chacun dépend directement de celui qui le précède. Exemple : Les loutres de mer, mammifères marins, se nourrissent de crustacés, mollusques, oursins. ème Au début du XX siècle, les loutres ont été largement chassées pour leur fourrure. Les oursins, débarrassés de leur principal prédateur, ont proliféré, labourant le fond marin et provoquant ainsi le déclin de la forêt d’algues. Les êtres vivants dépendant de celle-ci se sont alors trouvés menacés jusqu’à l’obtention d’un décret interdisant la chasse aux loutres et rétablissant ainsi l’équilibre. Sources : Pêche et océan Canada http://www.glf.dfo-mpo.gc.ca/os/goslim-gigsl/index-f.php http://www.tetes-chercheuses.fr/magazines/numero-1/dossier/le-monde-sous-les-navires-171/ Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 22 6. La navigation Naviguer en mer, c'est conduire son bateau d'un point à un autre. Dans cet objectif, la détermination de la position du navire ainsi que celle de la route à suivre sont primordiales. Bien que ces deux notions fondamentales aient parfois été difficiles à mettre en œuvre faute de moyens techniques, les Hommes ont, très tôt, accompli des voyages les conduisant largement hors de portée des abris côtiers habituels : plus de 2000 avant notre ère, les Crétois faisaient un commerce régulier avec l'Égypte, distante de 400 milles nautiques (1 mille nautique = 1,852 km). Avant l'an 1000, les Vikings avaient déjà colonisé le Groenland, situé à environ 1000 milles nautiques de leurs côtes... Dès l'Antiquité, les navigateurs ont donc eu l’obligation de savoir "tenir un cap", et il en est toujours ème ainsi au 21 siècle. Mais, hier comme aujourd’hui, impossible de mener son navire à bon port sans avoir recours à des aides à la navigation. 6.1. Déterminer sa route La route est tracée, préalablement à la navigation, sur une carte marine (et/ou sur un récepteur GPS). Durant son trajet, le navigateur s'efforce de tenir cette route dont il a pu s'écarter sous l'influence du vent et du courant ou à cause d’une manœuvre imprévue (pour éviter une collision par exemple). 6.1.1. Navigation côtière (navigation en vue de terre) Le principal souci en navigation côtière est d'éviter les dangers représentés par la côte, les récifs et les faibles fonds. La route établie préalablement doit tenir compte de ces éléments, mais aussi des distances de sécurité que l'on s'accorde, du calcul de la marée et de la profondeur d'eau minimale de sécurité que l'on souhaite conserver sous la quille en toutes circonstances (appelée « pied de pilote »). Ces distances de sécurité dépendent des caractéristiques du navire (tirant d'eau, vitesse, dimensions, rayon de giration) et de l'environnement (conditions météorologiques et de visibilité, balisage, amers particuliers). La navigation côtière s'appuie sur de nombreuses aides : la signalisation maritime, le balisage cardinal en mer, latéral dans les chenaux, ainsi que les amers* naturels ou artificiels qui peuvent être présents sur les côtes. (* Un amer est un point de repère fixe et identifiable sans ambiguïté) Quelques exemples d’amers : clocher, phare, balise et éléments naturels remarquables 6.1.2. Navigation hauturière (en haute mer) En l'absence de tout obstacle, l'itinéraire le plus court d'un point à un autre, sur la sphère terrestre, est un arc de grand cercle, appelé orthodromie ou route orthodromique. Sur une carte Mercator (cf. partie 3.2.), cette route n'est pas représentée par une ligne droite, mais par une ligne courbe. La mise en place d’une route orthodromique n’est utile que sur de longues distances, comme les traversées océaniques par exemple (Fig. 1 : traversée entre Gibraltar et la Guadeloupe) Pour des distances plus courtes, le tracé de la route choisie est une ligne droite ; on parle alors de route loxodromique (Fig. 2 : successions de trajets loxodromiques entre plusieurs points) Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 23 Fig.1 Fig. 2 Une étude des conditions climatologiques, océanographiques et météorologiques permet, parallèlement, de choisir une route optimale afin de tirer profit du vent et du courant, et d'éviter les perturbations susceptibles de ralentir la marche. Cette étude (le routage maritime) est d'une importance essentielle aussi bien pour la navigation à voile que pour la marine marchande. 6.2. Déterminer sa position 6.2.1. La navigation côtière Dès qu'il a pu prendre la mer, l'homme a mis au point des techniques de navigation reposant sur l'observation de la côte : ces techniques sont aujourd'hui toujours utilisées lorsque le navire est proche de la terre. Il s'agit d'identifier des points remarquables le long des côtes (amers naturels ou artificiels, balises, et de nuit les feux des phares et des balises), de relever leur azimut* avec un compas et de reporter ces relevés sur une carte marine. Le relevé de trois amers (triangulation) permet au navigateur de connaître sa position et de corriger son cap en conséquence. (* L’azimut est l'angle horizontal entre la direction d'un objet et le nord géographique) Détermination du positionnement par relèvement à un amer 6.2.2. Naviguer à l’estime (navigation hors de vue de terre) La navigation à l'estime est la méthode qui consiste à déduire la position du navire de la route choisie et de la distance parcourue depuis la dernière position connue. Traditionnellement, cette méthode repose sur les instruments mesurant le cap (compas), la vitesse (loch, tachymètre…) et le temps (chronomètre) ainsi qu'avec l'estimation éventuelle (ou le calcul) de l'influence de l'environnement (courant, vent) sur la marche du bateau. Aujourd'hui, avec le développement et la généralisation des systèmes de positionnement satellitaires (GPS, Galileo…), il est possible d'obtenir une position géographique précise en permanence, ce qui rend donc théoriquement superflue la tenue d'une estime. Chronomètre Compas de navigation Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 Carte marine 24 6.2.3. La navigation astronomique Très tôt, l'Homme a constaté que le mouvement des astres pouvait être déterminé à l'avance et fournir des indications précises sur la position de l'observateur. La mise au point de plusieurs instruments capables de relever la hauteur d'un astre au-dessus de l'horizon, dont le plus abouti est le sextant (à dr.), a permis au navigateur de déterminer sa latitude. Les progrès dans l'horlogerie, en procurant au navigateur un référentiel horaire stable, ont permis de calculer avec une justesse croissante, la longitude. La navigation astronomique nécessite de savoir identifier les astres, utiliser un sextant, consulter des éphémérides et effectuer des calculs qui permettent de recaler la position estimée du navire. L’astrolabe et le quadrant : deux autres instruments de mesure de la hauteur des astres au-dessus de l’horizon. 6.2.4. Utiliser les systèmes de navigation radioélectriques Autrefois, seuls les amers et les astres servaient d’éléments de référence grâce auxquels les marins pouvaient connaître approximativement leur position. Aujourd'hui, l’utilisation des ondes radioélectriques constitue une aide précieuse à la localisation et la navigation maritimes. ème Le milieu du XX siècle est le début d'une évolution en matière de positionnement des navires. Les moyens radioélectriques développés durant la Seconde Guerre Mondiale viennent en effet s'ajouter aux moyens traditionnels cités auparavant. Certains d'entre eux se sont perfectionnés et sont encore utilisés, à l’instar de la radiogoniométrie. Cette dernière est basée sur la mesure de la direction de signaux radioélectriques émis par des radiophares. Les signaux sont captés par un récepteur spécialisé (radiogoniomètre) situé sur le navire, relié à une antenne directive. Le report des relèvements portés sur la carte à partir des divers radiophares situés sur la côte permet d'obtenir un positionnement d’assez bonne qualité. En 1960, un système global de positionnement utilisant les satellites est étudié par les Etats-Unis. Sa première concrétisation est le système Transit qui donnera naissance en 1975 au développement du NAVSTAR, devenant lui-même par la suite le GPS (Global Positioning System) L'Europe, à son tour, s'engage sur cette voie avec le développement du système EGNOS. Basé sur l'utilisation de satellites stationnaires existants (et appartenant aux systèmes américain GPS et russe GLONASS), il augmente la disponibilité et la continuité du service au-dessus de l'Europe. Désireuse de s'affranchir de ces systèmes de positionnement, l'Europe a mis en chantier son propre système : GALILEO. En test depuis 2004, il commencera à être utilisable en 2010 pour l’être pleinement en 2013. Le système de positionnement satellitaire EGNOS Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 Le système GPS 25 6.3. Une aide à la navigation indispensable : la carte marine La carte marine est un type particulier de carte où figurent les éléments indispensables à la navigation maritime : les sondes et les isobathes (profondeur de l'eau), les dangers (récifs, hauts-fonds, épaves, munitions immergées), la réglementation maritime, la signalisation maritime (phares, balises, bouées) et les amers. Les cartes marines officielles sont publiées par les services hydrographiques officiels des États côtiers (en France : le SHOM, www.shom.fr) ; elles engagent la responsabilité de l'État en cas d'erreur. Des versions simplifiées ou spécialisées destinées à certains utilisateurs, notamment les plaisanciers, sont aussi publiées par des éditeurs privés. En complément ou en remplacement des cartes classiques, les services hydrographiques publient désormais des cartes électroniques, qui peuvent être visualisées sur des systèmes directement interfacés avec les instruments de navigation (GPS, sondeur...). 6.3.1. Un peu d’histoire ème siècle, lors de l'expansion maritime La constitution de cartes marines a surtout commencé au XV des grandes nations européennes : le Portugal, l'Espagne et les Pays-Bas. La réalisation de ces cartes était aussi l'une des missions essentielles des explorateurs de l'époque, Vasco de Gama, Ferdinand Magellan, Christophe Colomb... Les états conservaient alors ces données comme de précieux trésors. ème C'est au XVII siècle, avec l’invention d'instruments de mesure performants, qu’apparaissent les premières cartes précises des côtes. Les plus brillants cartographes se trouvent alors aux Pays-Bas, soutenus par la Compagnie néerlandaise des Indes orientales. En France, le corps des ingénieurs cartographes est créé. Près de deux cents ans plus tard, entre 1816 et 1844, l'ingénieur CharlesFrançois Beautemps-Beaupré et son équipe réalisent une cartographie exhaustive et précise des côtes françaises. Portulan espagnol (1500) (par Juan de la Cosa) Carte des Caraïbes (1634) (cartographe néerlandais) Portulan français (1646) (par François Ollive) 6.3.2. Les cartes marines actuelles La plupart des cartes marines utilisent la projection de Mercator, du nom de son inventeur Gerardus Mercator. C'est une projection conforme qui conserve les angles (ce qui permet de reporter directement sur la carte les angles mesurés au compas, mais pas les distances (l'échelle de la carte variant avec la latitude) ni les surfaces (cf. illustrations page suivante) Elles utilisent plusieurs systèmes de référence : o un système altimétrique pour indiquer l'altitude des points terrestres utiles à la navigation. o un système bathymétrique pour indiquer la profondeur de l'eau par rapport à une référence. o un système de coordonnées (système géodésique) pour localiser les éléments portés sur la carte en latitude et longitude. Carte marine « papier » Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 Carte marine électronique 26 Projection de Mercator : original de 1569... ... et schéma explicatif Sources : http://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:Maritime www.arts-et-metiers.net www.pecheur.com www.cnes.fr www.shom.fr Sources des illustrations : Clocher : http://picasaweb.google.com/maryisabelle/LaRochelleEtLLeDeR#5081904375032303858 Phare : www.lecapferret.net Balise : http://m.diebold.free.fr/nukutipipi.html Côte : www.voyages.caradisiac.com/images/aphotos/corse.jpg Routes orthodromique et loxodromique : http://hervepapinpogo40.free.fr/wordpress/index.php?cat=1 Positionnement par relèvement à un amer : http://www.techno-science.net/?onglet=glossaire&definition=5290 Chronomètre et compas : www.arts-et-metiers.net Carte marine : www.pecheur.com Sextant, astrolabe et quadrant : www.arts-et-metiers.net Système de positionnement EGNOS : www.cnes.fr Système GPS : http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:ConstellationGPS.gif Portulan et carte des Caraïbes : www.le-cartographe.net Portulan français : www.sanderusmaps.com) Cartes Mercator : http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Usgs_map_mercator.svg Carte marine « papier » : www.ventdularge.com Carte marine électronique : http://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:Maritime Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 27 7. Le commerce maritime Le transport commercial maritime consiste à transporter des marchandises ou des Hommes par voie maritime même si, parfois, le transporteur maritime peut prendre en charge le pré-acheminement ou le post-acheminement des produits. Aujourd’hui, le transport commercial maritime est le mode de transport le plus important en matière d’acheminement de marchandises : 90% du trafic mondial se font ainsi par la mer. Le transport de personnes a, lui, perdu de l’importance en raison de l’essor de l’aviation commerciale. Il subsiste de manière significative dans deux créneaux : les liaisons maritimes courtes et les croisières. 7.1. Les marchandises transportées Plus de 6 milliards de tonnes de marchandises transitent chaque année par voie maritime. Cela comprend l’essentiel des matières premières (pétrole et produits pétroliers, charbon, bauxite, minerai de fer, alumine, phosphates, céréales, etc.) et les produits préalablement conditionnés (cartons, caisses, fûts, palettes). Depuis le milieu des années 1960, un nouveau mode de transport maritime s’est développé : celui des conteneurs. Son essor fulgurant est du au fait qu’une fois mise en conteneurs, la marchandise ne subit plus d’autre manutention jusqu’à sa destination finale. Le transport de ces marchandises est, habituellement, réparti en 3 grandes catégories : o le transport en vrac (matières premières) o le transport de marchandises diverses (cartons, palettes, fûts, conteneurs...) o le transport spécial (passagers, produits chimiques) 7.2. La flotte marchande mondiale er Au 1 janvier 2008, la flotte marchande mondiale était constituée de 50 525 navires (contre 47 681 au er 1 janvier 2006), répartis comme suit : Pourcentage de nombre total de Types de navires Nombre navires de la flotte mondiale Cargos 18 982 37% Vraquiers 6 890 14% Porte-conteneurs 4 170 8% Navires-citernes 12 583 25% Navires à passagers 5 957 12% Autres 1943 4% (source : Lloyd’s Register Fairplay) Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 28 L’architecture de chaque navire est, bien entendu, adaptée au(x) type(s) de produits transportés. Parallèlement, on assiste depuis plusieurs années à une véritable course au gigantisme, avec des vaisseaux atteignant parfois jusqu’à 400m de longueur. Cependant, celle-ci risque de s'essouffler puisque ces navires deviennent difficiles à rentabiliser et, de plus, ne peuvent accéder à de nombreux ports en raison de leur taille gigantesque et/ou de profondeurs d’eau insuffisantes. 7.2.1. Les navires de marchandises Le cargo est un navire de commerce transportant des marchandises dans conditionnements divers (cartons, palettes...) Il peut être équipé de grues afin de charger et de décharger ses produits au port. des Le porte-conteneurs est destiné à transporter des marchandises conditionnées en conteneurs uniquement. Ce navire est aujourd’hui le principal mode de transport maritime de fret dans les ports de commerce. Un vraquier transporte des marchandises solides en vrac : sable, granulats, céréales, mais aussi minéraux. Lui aussi peut être muni de grues pour l’embarquement et le débarquement des produits. Un pétrolier est un navire citerne utilisé pour le transport du pétrole brut et de ses dérivés (essence, kérosène...). On le nomme aussi tanker, ou supertanker, selon ses dimensions (longueur pouvant atteindre 400m) Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 29 Les autres navires citernes présentent une architecture adaptée aux produits transportés et portent des noms en rapport avec ces derniers (méthanier pour le méthane, chimiquier pour les produits chimiques tels que soufre, phosphore, asphalte...) Ils figurent parmi les navires de commerce les plus avancés technologiquement, notamment à cause de la complexité de leurs systèmes de gestion de la cargaison. Chimiquier Un roulier est un navire qui transporte des véhicules, embarqués par une ou plusieurs rampes d’accès. On les nomme aussi Ro-Ro (de l’Anglais Roll-on, Roll-off, littéralement : roule dedans, roule dehors) pour les distinguer des navires où les marchandises sont habituellement chargées verticalement, à l’aide de grues. Il en existe plusieurs types, selon qu'ils transportent ou non des passagers, des conteneurs sur le pont, ou d'autre marchandises en plus. La capacité des grands transporteurs actuels atteint 6400 voitures (avec un maximum de 7200 voitures pour le roulier MV Mignon) 7.2.2. Les navires à passagers Les transbordeurs ou ferries assurent des traversées régulières entre deux points. La distance parcourue est plus importante que le simple franchissement d’un cours d’eau (dans ce cas, on ne parle pas de ferries mais de bacs). Ils mesurent en général entre 100 et 200m, et transportent passagers et véhicules. Certains modèles particuliers se déplacent à grande vitesse, entre 28 et 50 nœuds (soit de 51,8 à 92,6km/h) : on les appelle NGV (navires à grande vitesse ; photo de dr.). Il en existe différents types : monocoques, aéroglisseurs, catamarans... Les cargos polyvalents sont conçus pour transporter simultanément des passagers, des véhicules et des marchandises. Généralement ils assurent, à l’instar des transbordeurs, un service de liaisons maritimes régulières. Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 30 Les paquebots de ligne sont de grands navires assurant des traversées sur de très longues distances (transocéaniques par exemple). Largement supplantés par le transport aérien, très peu subsistent. Parmi eux, les célèbres transatlantiques Queen Mary II (photo ci-contre), Queen Elizabeth II et Queen Victoria. Les paquebots embarquent des passagers pour des croisières allant de une à trois semaines, vers des destinations aussi variées que les Caraïbes, l’Europe du Nord ou la Méditerranée. Véritables villes flottantes, ils offrent de très nombreux services et présentent parfois des aménagements surprenants : restaurants, cinémas, théâtres, galeries commerciales, casinos, piscines, centres de balnéothérapie, murs d’escalade, équipements sportifs divers. Proposées aujourd’hui à des tarifs très diversifiés (et donc plus abordables), les croisières sont de plus en plus prisées et connaissent une impressionnante expansion. 7.3. Pavillons de complaisance Un pavillon de complaisance désigne un pays qui permet à des propriétaires de navires étrangers d’être placés sous sa juridiction. L'immatriculation de navires sous un pavillon de complaisance présente de nombreux avantages pour le propriétaire : il échappe aux contraintes imposées dans son pays en matière de sécurité, de contrôle de pêche ou de normes environnementales, il bénéficie d’avantages financiers pour l'immatriculation, d’une main-d'œuvre souvent bon marché, de taxes faibles ou inexistantes… Ces pavillons ne tiennent pas compte des lois nationales et internationales en matière de pêche, de sécurité ou d’environnement. 7.4. Lutte contre la pollution en mer L’augmentation du nombre de navires circulant sur l’océan accroît les risques d’accidents et de pollutions. Contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas les marées noires qui sont les plus graves. La majorité des hydrocarbures rejetés en mer proviennent des fuites et des dégazages : le lavage des citernes, l’évacuation des huiles et résidus de soutes, la purge des moteurs… Ces pollutions sont volontaires, effectuées souvent la nuit et sont interdites par la convention internationale POLMAR. Ces actes sont passibles d’une caution de 15 millions d’euros et d’une amende fixée par le juge en fonction du préjudice (s’élevant pour le dernier navire appréhendé à 1 million d’euros). Sources : www.marine-marchande.net ; http://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:Maritime ; www.frenchlines.com ; www.lrfairplay.com Sources des illustrations : Cargo, porte-conteneurs, vraquier, pétrolier, chimiquier et paquebot de ligne : http://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:Maritime ; Ferry, NGV et cargo polyvalent : www.frenchlines.com Roulier : www.marine-marchande.net ; Paquebot : www.croisiere.net Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 31 8. Les flux migratoires et touristiques Emigrer, c’est quitter sa région, son pays, parfois son continent, pour aller s’installer ailleurs, temporairement ou définitivement. Pour ceux qui effectuent le voyage par voie maritime, les mers, les océans sont, selon les cas, une étape à franchir ou un obstacle à surmonter pour atteindre leur destination. Malgré tout, beaucoup, qu’ils soient émigrants ou non, pensent que partir est synonyme d’espoir : celui de découvrir une terre plus accueillante offrant la possibilité d’une vie meilleure. Il ne faut cependant pas oublier un aspect bien moins optimiste de l’émigration : celui des nombreux exils et déplacements forcés de populations qui émaillent l’histoire de l’humanité. 8.1. Migrations forcées La migration humaine remonte... à l’apparition de l’Homme sur Terre. On estime ainsi que, depuis qu’il est présent, celui-ci a régulièrement quitté sa contrée d’origine de manière plus ou moins contrainte. 8.1.1. Bannissements Dans la Grèce antique, les cités démocratiques mettent rapidement en place des institutions visant à se prémunir de l’influence de certaines personnalités et à éviter un retour à la tyrannie. A Athènes, il s’agit de l’ostracisme : par un simple vote (nécessitant toutefois la majorité absolue) l’assemblée des citoyens peut ainsi décider de l’exil pour dix ans d’un personnage « dangereux ». Si certains ne font que quitter l’enceinte de la cité, d’autres en revanche prennent la mer vers d’autres rivages. Ainsi, Thémistocle, homme d’état et stratège athénien ostracisé vers 470 avant J-C., trouve dans un premier temps refuge à Argos, avant d’aller offrir ses services au roi de Perse. ème Au IX siècle de notre ère, à 15 ans, Érik le Rouge quitte son pays natal (la Norvège) pour l’Islande, en raison d’une condamnation à l’exil qui frappe son père : celui-ci s’est en effet violemment battu avec des voisins. Lui-même est, plusieurs années plus tard, contraint de fuir l’Islande à la suite de rapines et de meurtres, afin d’échapper à la justice. C’est ainsi qu’il découvre et s’installe en 982 sur une terre qu’il baptise Groenland. 8.1.2. Commerce négrier ème ème Des écrits des IX et X siècles font état d’un commerce d’esclaves entre l’Indonésie et les côtes de l’océan Indien et de l’Afrique de l’Est. Cette marchandise humaine est alors destinée à servir les riches aristocrates chinois et javanais. ème La traite négrière prend de l’ampleur à compter du XV siècle et l’entrée dans ce trafic lucratif des grandes puissances coloniales européennes : Angleterre, Danemark, Espagne, France, Hollande et Portugal. La traite atlantique, la plus connue et la plus intense, débute en 1441 : des captifs africains sont alors déportés vers la Péninsule ibérique, d’où les Espagnols et les Portugais les convoient ensuite vers les Caraïbes et l’Amérique du Sud. Progressivement, les autres états cités précédemment organisent leur propre traite. Ce commerce prend son essor après 1674, lorsque Français et Anglais créent des compagnies spécialisées, comme la Compagnie du Sénégal, pour approvisionner les Antilles en esclaves et y développer des plantations de cannes à sucre, jusque là quasiment inexistantes. Ainsi, la Martinique verra sa population d’esclaves noirs passer de 2600 en 1674 à 90 000 un siècle plus tard. Lors de ces voyages, les conditions de détention des esclaves sont extrêmement dures : attachés, par groupes, entassés dans les cales du navire, et seulement sortis de temps à autre pour prendre l'air, le taux de mortalité atteint 10 à 20%, parfois 40%. Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 32 Coupe d’une cale de navire négrier. Les flèches jaunes indiquent les emplacements réservés aux esclaves. A droite, annonçant d’esclaves. une une affiche vente 8.2. Fuir une situation difficile : une préoccupation d’hier et d’aujourd’hui Quitter son pays pour des raisons économiques, politiques ou culturelles n’est pas une décision facile et dans ces cas-là, la distinction entre migration volontaire et migration contrainte est parfois floue. Bien que ces départs soient un recours ultime pour ne pas mettre sa vie en péril, ils sont considérés comme volontaires. 8.2.1. Migrations économiques ème Le VIII siècle avant J-C. voit débuter la vague de colonisation du pourtour méditerranéen par les cités grecques. A cette époque, fonder une colonie c’est créer une autre cité en terre étrangère. La raison majeure de ce phénomène est la surpopulation, ou plus exactement un surplus de population par rapport aux ressources disponibles. De ce fait, de nombreuses personnes sont contraintes à l’émigration pour améliorer leur niveau de vie, ou tout simplement pour survivre. ème siècle, un grand nombre de Savoyards s’expatrient vers Au XIX le Nouveau Monde. Beaucoup d’entre eux sont contraints de le faire, en raison du maximum démographique atteint et du sousdéveloppement économique de la Savoie. Les départs vers le Nouveau Monde sont essentiellement le fait de paysans, qui obtiennent des concessions de terres dans leurs pays d'accueil (Argentine, Brésil, Chili, Ouest canadien). L'exode est, généralement, sans espoir de retour. Commencée à la fin ème ème du XVIII siècle, cette émigration prend fin au début du XX siècle. 8.2.2. Migrations politiques Le 11 juillet 1947, un navire battant pavillon panaméen, le President Warfield, quitte le port de Sète à destination de la Colombie. A son bord, 4500 candidats à l’émigration vers le Nouveau Monde. Il s’agit en réalité de réfugiés juifs, survivants de la Shoah, qui souhaitent rejoindre clandestinement la Palestine, alors sous mandat britannique. Le navire dévie rapidement de sa route, et après cinq jours il hisse le drapeau israélien : le President Warfield devient l’Exodus 47. La Grande-Bretagne arraisonne le bateau, refuse le débarquement des passagers et décide de les renvoyer à leur point de départ. Le Gouvernement français propose alors de donner asile aux émigrants : seuls 75 acceptent. Les autres sont reconduits, toujours par voie maritime, vers la zone allemande sous contrôle britannique, afin d’être débarqués, de gré ou de force. Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 33 Le 8 septembre 1947, à Hambourg, les forces militaires britanniques débarquent les migrants dans une confusion et une violence inouïes, puis les envoient en train vers des camps d’internement allemands. L'affaire Exodus 47 bouleverse l'opinion mondiale, et beaucoup d'émigrants gagneront finalement Israël après la création de l'État en 1948. Avril 1975 marque la fin de près de trente ans de guerre entre la partie Nord et la partie Sud du Vietnam. Le régime communiste contrôle alors le pays entier et le dirige d’une main de fer. Dès 1977, celles et ceux qui refusent de vivre sous le joug du gouvernement décident de quitter leur pays clandestinement, par la voie des mers : les Boat People sont nés. Le Haut Commissariat pour les Réfugiés estime aujourd’hui à près de deux millions le nombre de Boat People ayant réussi à fuir le Vietnam et à trouver asile. 250 000 seraient morts en tentant de quitter leur pays, tués par les forces militaires vietnamiennes, les tempêtes, les maladies ou la faim. ème 8.2.3. Au XXI siècle... Des millions de personnes tentent encore chaque année de quitter leur pays par la mer, pour des raisons économiques, politiques ou culturelles. Quelques chiffres éloquents : o Espagne (territoire péninsulaire et îles) Arrivées irrégulières par la mer depuis l'Afrique de l'Ouest : 10 000 (de janvier à septembre 2008) 18 000 (2007) 32 000 (2006) Nombre de personnes portées disparues ou de morts en 2008 : 120 Nombre de personnes portées disparues ou de morts en 2007 : 360 o Grèce (territoire péninsulaire et îles) Arrivées irrégulières par la mer depuis la Turquie : 15 000 (de janvier à juillet 2008) 19 900 (2007) 3 050 (2006) Nombre de personnes portées disparues ou de morts en 2008 : non disponible Nombre de personnes portées disparues ou de morts en 2007 : 159 o Yémen Arrivées irrégulières par la mer depuis la Somalie : 38 600 (de janvier à octobre 2008) 29 500 (2007) 29 000 (2006) Nombre de personnes portées disparues ou de morts en 2008 : 623 Nombre de personnes portées disparues ou de morts en 2007 : 1 400 8.3. Migrations temporaires 8.3.1. Migrations pendulaires La migration pendulaire est un phénomène caractéristique des ensembles urbains, et surtout de la division spatiale des activités. L’expression désigne les déplacements quotidiens des personnes de leur domicile à leur lieu de travail et inversement. Bien entendu, la plupart de ces déplacements quotidiens se fait par véhicules privés et par transports en commun classiques (train, bus, autocar). Toutefois, dans certains cas, se rendre à son travail nécessite l’utilisation d’un moyen de transport maritime, généralement un bac, pour rejoindre une île (ou une côte) proche, traverser un bras de mer ou un estuaire... Bac assurant la traversée de l’estuaire de la Gironde Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 34 8.3.2. Migrations saisonnières Si la très grande majorité des trajets vers les lieux de vacances est effectuée en véhicules personnels, train et avion (et non par bateau), il faut toutefois souligner que les migrations saisonnières les plus importantes d’Europe se dirigent toutes vers la mer. Les côtes et les littoraux des destinations touristiques les plus prisées sont donc forcément impactés par ce phénomène. Longtemps, l’image du littoral a été liée à l’évocation tragique des naufrages. ème Au XVIII siècle, se développe une vision positive de la côte. On apprécie alors le littoral pour les ème bienfaits médicaux de son climat et des bains de mer. A la fin du XIX siècle, quelques grandes stations balnéaires françaises se disputent une clientèle privilégiée, pour qui les séjours à la mer sont synonymes de luxe et de plaisir. En 1936, les Français ont droit à 15 jours de congés payés annuels et obtiennent la semaine de 40 heures. C’est l’occasion de découvrir les joies de la plage et l’attrait du soleil, signe de bonne santé. Mais c’est aussi le début d’une longue urbanisation du littoral avec le développement de l’industrie des loisirs et du tourisme : pour accueillir tous les touristes, on bâtit sur le littoral des immeubles et des lotissements, souvent au détriment du paysage et des écosystèmes. Afin de protéger les espaces naturels, le Conservatoire du littoral, établissement public, est créé en France en 1975. Il acquiert des terrains fragiles ou menacés, puis détermine la manière dont ils doivent être aménagés et gérés pour que la nature y soit aussi belle et riche que possible. Il définit les utilisations, notamment agricoles et de loisir, compatibles avec ces objectifs. Quelle sera votre prochaine destination ? Côtes urbanisées à outrance ou littoral préservé ? Sources : www.conservatoire-du-littoral.fr ; www.legifrance.gouv.fr/texteconsolide/UPEDE.htm ; www.cndp.fr ; http://cths.fr/co/communication.php?id=3657 ; www.unhcr.fr Sources des illustrations : Carte du commerce négrier : www.cndp.fr/.../images/document04b-1200.jpg Coupe d’un navire négrier : www.linternaute.com/.../140/49203_1162104813.jpg Affiche vente d’esclaves : www.geneveactive.com ; Carte Grèce antique : www.memo.fr/Media/Grece_colonies.gif ; « Exodus » : http://latimesblogs.latimes.com ; Boat people : www.boatpeople.org ; bac : http://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:Maritime ; Littoraux : www.adriagate.com; www.lafrancedunordausud.fr; www.cliquecorse.com; www.emirateseconomist.blogspot.com; www.la-tremblade.fr Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 35 LE MONDE MARIN EN QUESTIONS... Niveau primaire : 1) Jusqu'à quelle profondeur la lumière peut-elle être présente ? a) 100 m b) 200 m c) 500 m Réponse : b 2) D’ou vient la plus grande partie de la pollution des mers ? a) des bateaux b) de la terre c) de l’air Réponse : b 3) Trieste, est le nom : a) d’un port b) d’un sous marin c) d’un bathyscaphe Réponse : c 4) Quel est le record de plongée ? a) - 9 500 m b) - 10 916 m c) - 5 500 m Réponse : b 5) Quelle quantité de poisson mange un Français par an ? a) 100 Kg b) 43 Kg c) 22 Kg Réponse : b 6) L’aquaculture c’est : a) un parc d’attraction avec des piscines b) faire pousser des algues c) élever des poissons pour les manger Réponses : b et c 7) Q’appelle-t-on un chalutier ? a) une barque b) un bateau de pêche c) un bateau qui transporte des passagers Réponse : c 8) Parmi les poissons suivants, lesquels sont menacés de disparaître à cause de la pêche ? a) le thon rouge b) le cabillaud c) l’espadon Réponses : a, b, c Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 36 9) Qu’appelle-t-on plancton ? a) une espèce d’algue b) une espèce de poisson c) des animaux et des végétaux microscopiques Réponse : c 10) Que mange un thon ? a) des crabes b) des algues c) des poissons Réponse : c 11) C’est un élément indispensable à la navigation... de quoi s’agit-il ? a) le maillot de bain b) la bouée c) la carte marine Réponse : c 12) Cet instrument sert à se repérer en mer en observant la position du Soleil. C’est : a) la longue-vue b) l’astrolabe c) le télescope Réponse : b 13) Retrouve dans la liste ci-dessous le nom de chaque navire, puis écris-le sous la photo correspondante. Paquebot ; ferry ; minéralier ; porte-conteneurs ; catamaran ; cargo ; pétrolier ; boutre Réponse : porte-conteneurs ; paquebot ; pétrolier 14) En 2008, combien de bateaux de commerce naviguaient sur les océans du globe ? a) environ 1000 b) environ 50 000 c) environ 5000 Réponse : b 15) En Europe, la principale destination de vacances est : a) les stations de haute montagne b) la mer c) les lacs des Alpes Réponse : b 16) En France, à partir de la fin des années 1930, pour accueillir les nombreux touristes au bord de la mer, on a construit beaucoup de : a) campings b) chalets c) immeubles et lotissements Réponse : c Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 37 Niveau collège 1) Qu’appelle-t-on zone aphotique ? a) une zone sans poissons b) une zone sans bateaux c) une zone sans lumière Réponse : c 2) Un animal benthique vit : a) sur la plage b) au fond de la mer c) près de la surface Réponse : b 3) Quel pourcentage du fond des mers est au-delà de 6000 m de profondeur ? a) 40% b) 98% c) 2% Réponse : c 4) Quel sont les résultats de la campagne de recherche F.A.M.O.U.S. ? a) la mesure du point le plus profond de l’océan Atlantique b) elle permet de valider la théorie de la tectonique des plaques c) elle prend des photos de volcans sous la mer Réponse : b 5) Quelle est la principale production des fermes aquacoles en France ? a) des huîtres b) des algues c) des poissons Réponse : a 6) Que peut on extraire de la mer ? a) du pétrole et du gaz b) des sels minéraux c) des métaux Réponses : a, b et c 7) Qu’est ce qu’un chalut ? a) un type de bateau b) un filet en forme d’entonnoir c) une espèce de poisson Réponse : b 8) Sur quelle distance s’étendent les eaux territoriales ? a) 12 milles b) 50 milles c) 200 milles Réponse : a 9) De quoi à besoin le phytoplancton pour vivre ? a) d’une eau chaude b) de lumière c) de sels minéraux Réponses : b et c Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 38 10) Qu’est ce qu’une chaîne alimentaire ? a) une chaîne de supermarchés qui vendent uniquement de la nourriture b) un ensemble d’êtres vivants liés par une relation mangeur/mangé c) une chaîne de télévision qui présente des recettes de cuisine. Réponse : b 11) Quel est le nom que l’on donne aux premières cartes marines ? a) des portulans b) des mappemondes c) des sextants Réponse : a 12) Parmi ces 3 informations, laquelle n’est pas indiquée sur une carte marine actuelle ? a) les épaves b) les phares c) les icebergs Réponse : c 13) Les navires transportant des passagers sont considérés comme des navires de commerce ? VRAI ou FAUX ? Réponse : VRAI 14) La majorité des navires porte-conteneurs transporte entre 500 et 3 000 conteneurs, pour une longueur de coque comprise entre 100 et 200m. Mais quelle est la longueur des plus grands de ces bateaux et combien de conteneurs peuvent-ils embarquer ? ................................................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................... Réponse : certains bateaux peuvent embarquer 10 000 conteneurs et mesurer environ 350m de long. 15) Pour l’Homme, on parle de migration quand : a) il prend le bateau pour faire une croisière b) il quitte son pays pour s’installer dans un autre c) il change sa destination de vacances au dernier moment Réponse : b 16) À partir de 1936, qu’est-ce qui a permis à de nombreux Français de partir en vacances ? a) l’obtention de 15 jours de congés payés b) le réchauffement climatique nde c) la fin de la 2 Guerre Mondiale Réponse : a Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 39 Niveau lycée : 1) Quelle pourcentage des eaux usées humaines se déverse dans la mer sans traitement ? a) 75% b) 55% c) 25% Réponse : b 2) Quelles sont les caractéristiques qui rendent le plateau continental propice au développement de la vie ? ................................................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................... Réponse : sa faible profondeur assure la présence de la lumière et donc la photosynthèse, la proximité du continent et des fleuves garantit la présence de sels minéraux en grande quantité. Les conditions sont réunies pour un développement important du plancton. 3) Quel phénomène se déroule au niveau d’un rift ? a) c’est la rencontre de deux plaques tectoniques b) c’est le lieu d’une expansion océanique c) c’est un lieu d’une remontée magmatique Réponse : b et c 4) En quoi la découverte de sources hydrothermales au fond des mers a modifié notre connaissance de l’apparition de la vie sur terre ? ................................................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................... Réponse : la découverte de l’écosystème associé aux sources hydrothermales a bouleversé les connaissances en biologie et notamment la conviction que la vie était impossible sans lumière. 5) Quelle est la part de l’aquaculture dans la consommation de nourriture marine ? a) 15% b) 30% c) 60% Réponse : b 6) Donner 2 façons d’obtenir de l’eau douce à partir de l’eau de mer ; citer un inconvénient dans les deux cas. ................................................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................... Réponse : l’eau de mer peut être transformée pour fournir de l’eau douce, par dessalement ou par osmose inverse, à des populations manquant de ressources. Le principal inconvénient de ces techniques reste leurs coûts et donc leur rentabilité. Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 40 7) Que désigne le terme « zone de pêche » ? a) un lieu où pêcher librement b) un lieu de pêche sur lequel s’exerce un droit particulier c) un lieu que seuls les pêcheurs ont le droit de traverser Réponse : b 8) Comment lutter contre la surpêche ? ................................................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................... Réponse : par le contrôle de la flotte de pêche, la restriction de la taille des chaluts, le contrôle des prises et instaurer des amendes élevés pour les contrevenants 9) De quelle quantité de phytoplancton a besoin un poisson carnivore pour grossir d’1 kg ? a) 100 kg b) 1000 kg c) 10 kg Réponse : b 10) Quelles sont les dangers pour les animaux qui vivent en bout de chaîne alimentaire ? ................................................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................... Réponse : il dépend pour sa nourriture de chaque élément de la chaîne qui le précède ; le risque de s’empoisonner est donc plus important. 11) Dans le jargon marin, l’instrument figurant sur cette photo se nomme : a) boussole b) compas c) loch Réponse : b 12) Cet ancien instrument de navigation a remplacé le quadrant. Donnez son nom et expliquez brièvement son fonctionnement : ................................................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................... Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 41 Réponse : le sextant est instrument portatif de mesure des angles permet de déterminer la hauteur d’un astre au-dessus de l’horizon. Il permet d’obtenir une précision de l’ordre de 1,8 à 3,6 km. 13) Que représente, en pourcentage, le transport de marchandises par voie maritime ? ..................................................% Réponse : 90% 14) Qu’est-ce qu’un pavillon de complaisance et quels sont les avantages dont un propriétaire de navire peut tirer de ce système ? ................................................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................... Réponse : il s'agit d’un pays qui permet à des propriétaires de navires étrangers d’être placés sous leur juridiction. L'immatriculation de navires sous un pavillon de complaisance présente de nombreux avantages pour le propriétaire : il échappe aux contraintes imposées dans son pays en matière de sécurité, de contrôle de pêche ou de normes environnementales, il bénéficie des avantages financier pour l'immatriculation, la main-d'œuvre bon marché, les taxes faibles ou inexistantes… 15) En quoi consistait le commerce négrier ? a) à faire travailler des employés illégalement (travail au noir) b) à faire du commerce d’épices entre l’Europe, l’Inde et l’Afrique c) à acheter et revendre des esclaves africains Réponse : c 16) Expliquez brièvement quel est le rôle de l’Observatoire du littoral : ................................................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................... Réponse : afin de protéger les espaces naturels, le Conservatoire du littoral, établissement public, est créé en France en 1975. Il acquiert des terrains fragiles ou menacés puis détermine la manière dont ils doivent être aménagés et gérés pour que la nature y soit aussi belle et riche que possible. Il définit les utilisations, notamment agricoles et de loisir, compatibles avec ces objectifs. Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 42 CONCLUSION : Le rôle des médiateurs ne se limite pas à l’accueil lors de votre visite. Il comprend la préparation de votre venue (la construction sur mesure de votre visite au CCSTI) ainsi qu’une aide ultérieure si le besoin s’en fait sentir. N’hésitez donc pas à nous contacter : Elodie Brickler [email protected] Fabien Champagnat [email protected] Pierre-Marie Verjus [email protected] Tel : 04 50 08 17 00 Fax : 04 50 08 17 01 Conception et réalisation de ce document : Médiateurs scientifiques : Elodie Brickler Fabien Champagnat Carole Le Roy Pierre-Marie Verjus Professeurs relais : Danièle Bertoncello Françoise Chevalier [email protected] Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 43 ANNEXES : LES LIENS AUX PROGRAMMES « 72%, l’expo avec vues sur mer » Thèmes Définition mer et océan Les fonds marins + exploration sous marine La mer comme ressource Un équilibre fragile à garder Les techniques de pêche Se repérer en mer, entre cartographie et exploration Commerce maritime Migrations Tourisme Montée des eaux ECOLE PRIMAIRE, B.O N° 3 19 JUIN 2008 HORS SERIE PROGRAMME DE L’ECOLE MATERNELLE Découvrir le monde Découvrir les objets Ecole maternelle, cycle 1 Découvrir le vivant CYCLE DES APPRENTISSAGES FONDAMENTAUX : CP ET CE1 Découvrir le monde du vivant, de la matière, des objets Les élèves repèrent des caractéristiques du vivant ; naissance, croissance et reproduction, nutrition et régime alimentaire des animaux … Ils comprennent les interactions des êtres vivants et leur environnement et ils apprennent à respecter l’environnement Définition mer et océan CYCLE DES APPROFONDISSEMENTS Programme du CE2,CM1 et CM2 Familiarisés avec une approche sensible de la nature, les élèves apprennent à être responsables face à l’environnement, au monde vivant, à la santé. Ils comprennent que le développement durable correspond aux besoins des générations actuelles et futures. Un équilibre fragile à garder SCIENCES EXPERIMENTALES ET TECHNOLOGIQUES La matière : L’eau : une ressource Etat et changement de l’eau Le trajet de l’eau dans la nature Les êtres vivants dans leur environnement : L’adaptation des êtres vivants aux conditions de milieu Place et rôle des êtres vivants : notion de chaîne et de réseau alimentaires Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 La mer comme ressource 44 HISTOIRE ET GEOGRAPHIE La France dans le monde -les territoires français dans le monde Ces deux questions s’appuieront sur une étude du globe et de planisphère : les continents et les océans, les grands traits du relief de la planète, les principales zones climatiques, les zones denses et vides de populations, les espaces riches et pauvres à l’échelle de la planète Commerce maritime COLLEGE Toutes disciplines THEMES DE CONVERGENCES THÈME 2 : DÉVELOPPEMENT DURABLE Depuis son origine, l’espèce humaine manifeste une aptitude inégalée à modifier un environnement compatible, jusqu’à ce jour, avec ses conditions de vie. La surexploitation des ressources naturelles liée à la croissance économique et démographique a conduit la société civile à prendre conscience de l’urgence d’une solidarité planétaire pour faire face aux grands bouleversements des équilibres naturels. Cette solidarité est indissociable d’un développement durable, c’est-à-dire d’un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs (rapport Brundtland, ONU 1987). CLASSES COLLEGE SVT Des pratiques au service de l’alimentation humaine (6h) COLLEGE SVT classe de 6ème COLLEGE SVT classe de ème 3 La production alimentaire par l’élevage ou la culture L’Homme élève des animaux ou cultive des végétaux pour se nourrir Elevage ou culture nécessitent une gestion rationnelle Des améliorations quantitative et/ou qualitatives de la production sont obtenues en agissant sur la reproduction, les conditions d’élevage ou de culture, les apports nutritifs. Activité envisageable : réalisation d’une enquête sur une pratique agroalimentaire Responsabilité humaine en matière de santé et d’environnement D’un point de vue de la responsabilité collective, on contribue à l’éducation à l’environnement pour un développement durable dans les domaines suivants : -la qualité de l’eau et des sols - la biodiversité Cette partie sera l’occasion de croiser les disciplines et, dans la mesure du possible, une collaboration avec des partenaires extérieurs La mer comme ressource Les techniques de pêche Commerce maritime Immigration Tourisme Montée des eaux Enjeux DANS L’EXPOSITION Les techniques de pêche Un équilibre fragile à garder 5- le sol et/ou l’eau peuvent être pollués par des substances chimiques ou organiques que l’Homme y déverse en trop grande quantité (pollution agricole, industrielle, domestique) Responsabilité collective : biodiversité et activités humaines 6- la modification des milieux de vie par les choix en matière d’alimentation, influencent la biodiversité planétaire et l’équilibre entre les espèces Exemple d’activité : recherche documentaire sur l’évolution actuelle de la biodiversité, les intérêts de la biodiversité et sur les solutions envisagées actuellement pour la préserver. Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 45 ème classe de 5 COLLEGE SPC L’EAU DANS NOTRE ENVIRONNEMENT Connaissance L’eau est omniprésente dans notre environnement notamment dans les boissons et les organismes vivants Activités Recherche documentaire : Importance de l’eau sur la Terre ; cycle de l’eau ; comparaison de la teneur en eau des aliments Définition mer et océan Un équilibre fragile à garder Montée des eaux COLLEGE HISTOIRE GEOGRAPHIE ème classe de 6 I. LES GRANDS REPÈRES GÉOGRAPHIQUES DU MONDE 1. La répartition de la population mondiale En introduction (1 heure), sont rappelées quelques notions élémentaires étudiées à l'école primaire : la répartition des continents et des océans et les grands repères fondamentaux qui permettent de les localiser (pôles, tropiques, équateur). Les zones de fort et de faible peuplement sont localisées et nommées sur le globe. Les grandes agglomérations urbaines sont situées. Des exemples librement choisis, éventuellement dans la seconde partie du programme, permettent d'illustrer les contrastes. On compare des territoires à forte augmentation de population à des territoires à faible augmentation de population. Les élèves découvrent la complexité des rapports entre la densité de la population d'une part, la richesse et la pauvreté d'autre part. II. LES GRANDS TYPES DE PAYSAGES 1. Des paysages urbains – Un littoral touristique méditerranéen – Un littoral industrialisé. Les paysages proposés par le programme sont étudiés à partir d'une ou de plusieurs images. Pour chaque cas, on choisit un lieu précis, systématiquement localisé et mis en relation avec les repères géographiques étudiés dans la première partie. Tous les cas doivent être présentés ; cependant, afin de mettre en évidence les mécanismes de l'action des hommes sur leur espace et d'évoquer les problèmes de l'environnement, un exemple peut être plus particulièrement développé dans chacun des trois ensembles proposés ème classe de 5 classe de ème 6 III. LA NAISSANCE DES TEMPS MODERNES 2. L'Europe à la découverte du monde Les grands voyages de découverte terrestres et maritimes sont analysés à partir d'une carte. La destruction des civilisations amérindiennes et la constitution des premiers empires coloniaux font l'objet d'une étude synthétique COLLEGE Education civique A. Environnement et cadre de vie 2. RECHERCHE DES CONSÉQUENCES BIOLOGIQUES, ÉCOLOGIQUES, ESTHÉTIQUES ET ÉCONOMIQUES DES DÉGRADATIONS DE CE SITE Connaissant d'une part les composantes et, d'autre part, les fonctions de cet espace, les élèves trouvent par eux-mêmes les effets des nuisances et des dégradations volontaires ou involontaires des usagers. Les dégradations des plantations des berges des étangs, les dépôts de matériaux divers (papiers, canettes, caddies de magasin, huile de vidange, carcasse de voiture, de mobylette, de vélo, jets de pain ou de gâteaux aux oiseaux aquatiques), Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 Immigration La mer comme ressource Tourisme Se repérer en mer, entre cartographie et exploration Un équilibre fragile à garder 46 auront pour conséquences : – soit d'obstruer les écoulements des eaux et de perturber la fonction de régulation des masses d'eau ; – soit de détruire les chaînes alimentaires et donc l'équilibre écologique en milieu terrestre ou aquatique. Ainsi un apport excessif de matières organiques dans l'eau (pain, appâts des pêcheurs, détritus divers) va permettre un développement excessif de certaines bactéries, qui vont consommer une grande quantité d'oxygène, ce qui sera néfaste aux poissons. Par voie de conséquence, les étangs ne pourront plus remplir leur fonction d'autoépuration naturelle des eaux de ruissellement. De même, on peut faire une estimation du coût pour la société des dégradations matérielles (destruction, graffitis, vol de plantations) des divers aménagements. LYCEE 1. Les activités économiques et sociales 1.1 Les activités économiques Une représentation du fonctionnement de l'économie LYCEE classe de ère 1 SES Commerce maritime • Les acteurs et leurs relations Entreprises, ménages, administrations, institutions financières, extérieur Production, consommation intermédiaire, revenu Formation brute de capital, consommation finale, dépense • Les échanges extérieurs SVT PROGRAMME DE SECONDE HS du BO HS n°2 30 août 2001 LA PLANETE TERRE ET SON ENVIRONNEMENT (8 semaines) LYCEE classe de 2nde Cette partie du programme est, d'une part, une initiation à la planétologie par une étude comparée des planètes et, d'autre part, une introduction aux problèmes d'environnement globaux par l'intermédiaire de l'étude de la dynamique des enveloppes externes de la planète Terre (atmosphère et océans). Elle s'articule autour de la perception de l'espace, du mouvement et des durées caractéristiques des phénomènes naturels. Il s'agit de situer l'Homme dans son environnement au sens le plus large (dans le système solaire et sur Terre), de montrer comment on étudie cet environnement (missions spatiales, observations de la Terre depuis l'espace) et de prendre conscience de sa fragilité. Cette partie du programme s'appuie sur les acquis des classes du collège. L'un des objectifs est d'établir que la compréhension et l'évolution de notre environnement (passé et futur) nécessite une bonne perception des échelles d'espace et de durée des phénomènes. Se repérer en mer, entre cartographie et exploration Planète Terre et environnement global La structure et l'évolution des enveloppes externes de la Terre (atmosphère, hydrosphère, lithosphère et biosphère) s'étudient à partir d'images satellitaires (2). Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 47 Les mouvements des masses atmosphériques et océaniques résultent de l'inégale répartition géographique de l'énergie solaire parvenant à la surface de la Terre et de la rotation terrestre. Ces mouvements ont des conséquences sur l'évolution de l'environnement planétaire. Définition mer et océan Un équilibre fragile à garder Les masses océaniques sont animées de mouvements de deux types : les courants de surface (couplés à la circulation atmosphérique) et les courants profonds (liés aux différences de température et de salinité de l'eau de mer (5)). Ces deux types de courants ont des vitesses de déplacement différentes. Ces vitesses sont plus faibles que celle de l'atmosphère et disséminent moins rapidement les polluants à l'échelle planétaire. . Influence de l'Homme. Action sur la température de surface. PROGRAMME DE PREMIERE S HS du BO HS n°n°6 29 juin 2002 SCIENCES DE LA TERRE Thème général : structure, composition et dynamique de la Terre Mouvements relatifs des plaques : divergence au niveau des dorsales océaniques où elles se forment, convergence dans les zones de subduction et de collision où elles disparaissent, coulissage le long des failles transformantes LYCEE classe de ère 1 S Différentes données géologiques (âges des sédiments des fonds océaniques, alignement des volcans de points chauds, anomalies magnétiques) permettent de reconstruire les directions et les vitesses des mouvements des plaques ainsi que leurs variations pour les 180 derniers millions d'années de l'histoire de la Terre. Les fonds marins + exploration sous marine Ces directions et vitesses sont mesurables sur des échelles de temps de quelques années par les techniques de positionnement par satellites (GPS : Global Positioning System). Le modèle de la cinématique globale des plaques, fondé et construit sur des observations géologiques et géophysiques, est validé et affiné par ces mesures pratiquement instantanées. Divergence et phénomènes liés (durée indicative : 3 semaines) Formation et divergence des plaques lithosphériques au niveau des dorsales océaniques. Activités tectoniques et magmatiques associées - Tectonique : la morphologie, la présence de séismes et les failles normales qui structurent les dorsales océaniques Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 48 attestent de mouvements en extension. - Magmatisme : les dorsales océaniques sont le siège d'une 3 production importante de magma : de l'ordre de 20 km par an. Ces magmas sont issus de la fusion partielle des péridotites du manteau induite par décompression. Ils sont de nature basaltique. La fusion partielle leur donne une composition chimique différente de celle de la roche source. Le refroidissement plus ou moins rapide des magmas conduit à des roches de textures différentes (basaltes/gabbros). En s'éloignant de la dorsale, la lithosphère océanique se refroidit, s'hydrate et s'épaissit. PROGRAMME DE TERMINALE Spécialité SVT HS du BO n°n°5 30 août 2001 LYCEE classe de Terminales S spécialité SVT Les variations du niveau de la mer Les causes des variations mondiales du niveau de la mer Les principales causes des variations du niveau de la mer sont : -La dilatation thermique de l’eau -La formation et destruction des calottes glaciaires -Le volume des bassins océaniques Montée des eaux LYCEE histoire géographie Géographie Thème : Nourrir les Hommes de classe de 2 Croissance des productions, croissance des populations Quelles agricultures pour nourrir les Hommes ? Agrosystèmes et environnement Commentaire : Malgré les signes d'un ralentissement avancée dans le processus de la transition démographique -, l'accroissement démographique demeure rapide : la capacité de la terre à nourrir l'ensemble de ses habitants reste une question essentielle. Pour Les techniques de pêche y faire face, les systèmes de production sont plus ou moins intensifs (rendement par hectare, productivité par l’Homme), plus ou moins orientés vers les marchés régionaux, nationaux et internationaux ; ils mettent en scène des acteurs très différents : du petit paysan aux grandes firmes de l'agro-business et à leurs filières agro-alimentaires. Certaines pratiques agricoles ont de fortes répercussions environnementales - dégradation des sols, en particulier érosion, allant jusqu'à la désertification susceptibles de menacer la capacité nourricière de la terre : concilier développement et gestion de l'environnement est un défi majeur à relever (révolution verte, organismes génétiquement modifiés (OGM), cultures et élevages horssol...). Il convient de s'interroger sur l'existence de disettes et de famines : résultent-elles d'une réelle incapacité globale de l'agriculture à nourrir la population mondiale, de données naturelles, de crises économiques et sociales, de conflits politiques ? Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 49 Thème : L'eau, entre abondance et rareté - Inégalité de répartition et d'accès à la ressource - Maîtrise de l'eau et transformation des espaces - Une ressource convoitée et parfois menacée de classe de 2 Commentaire : L'eau est une ressource que la nature distribue très inégalement sur la terre : les zones arides et semi-arides couvrent le tiers des terres émergées. La disponibilité de l'eau est donc très variable, tout autant que les demandes. L'augmentation permanente des besoins des Hommes et les multiples aménagements peuvent créer des tensions entre différents usages (touristiques et agricoles, agricoles et urbains ...) et à différentes échelles (une ville, une région, un espace continental ...). La quantité comme la qualité de l'eau sont ainsi mises en péril, d'autant que l'eau n'est pas toujours une ressource renouvelable (nappes fossiles). Les pays bien pourvus en eau n'échappent pas à certains arbitrages (tourisme et irrigation notamment les années de sécheresse). Des politiques de gestion de l'eau se mettent en place et le coût de l'eau devient de plus en plus élevé. Il s'agit de montrer que l'utilisation et la maîtrise de l'eau irrigation, drainage - donnent naissance à des aménagements traditionnels ou modernes et à des paysages spécifiques. L'eau est depuis longtemps un des moteurs de l'organisation des territoires à différentes échelles : elle a fixé l'habitat, certaines activités... Elle est et sera de plus en plus un enjeu majeur pour les sociétés, pour les États (qu'ils soient riches ou pauvres) et pour la planète toute entière. La mer comme ressource Un équilibre fragile à garder Thème au choix : Les littoraux, espaces attractifs - La littoralisation des activités - Espaces littoraux et formes d'aménagement - Gestion et protection d'espaces convoités La révolution des transports et la mondialisation de l'économie ont suscité une forte augmentation des flux internationaux et une littoralisation accrue des activités industrielles. Des façades maritimes se sont constituées qui ont une fonction majeure d'interface se traduisant par la croissance des trafics portuaires et la mise en place de vastes zones industrialo-portuaires. De même, les littoraux sont les espaces les plus touchés par le développement du tourisme et des loisirs. L'essor de ces activités a induit une urbanisation massive des espaces côtiers concernés. La concentration des Hommes et des activités le long de certains littoraux (de nombreuses zones littorales demeurent peu ou pas peuplées) en font donc des lieux convoités et menacés par des aménagements, qui, pour certains, les modifient profondément, voire les dégradent en particulier dans leur dimension paysagère. Les dynamiques naturelles des littoraux, ainsi modifiées, et leur fragilité nécessitent une gestion spécifique, en particulier dans les zones humides, mais elles rendent les mesures de protection très relatives. Montée des eaux Tourisme Commerce maritime Histoire ème III - La Méditerranée au XII siècle : carrefour de trois civilisations - Les espaces de l'Occident chrétien, de l'Empire byzantin et du monde musulman Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 50 - Différents contacts entre ces trois civilisations : guerres, échanges commerciaux, influences culturelles Commentaire : Il convient de présenter rapidement le cadre géographique à partir de cartes, et d'expliciter les limites chronologiques du sujet (1095-1204). S'il faut éviter de dresser un tableau exhaustif conduisant à l'étude détaillée des trois civilisations du bassin méditerranéen, il est souhaitable d'en souligner les fondements religieux (catholicisme romain, islam, orthodoxie) et politiques. Le cœur de la question est bien l'idée de carrefour de civilisations. À l'aide d'un petit nombre d'exemples et de documents librement choisis, il s'agit de mettre en valeur la diversité des contacts que développent ces différentes civilisations : affrontements guerriers (croisades, Reconquista...), échanges commerciaux (comptoirs), influences culturelles (syncrétisme). Entrées possibles : un carrefour exemplaire : la Sicile, un espace de contacts : l'Andalousie ... Dossier pédagogique / 72% / CCSTI La Turbine / 2009 51