Les cellules souches embryonnaires humaines au Japon
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Les cellules souches embryonnaires humaines au Japon
AMBASSADE DE FRANCE AU JAPON —————— 4-11-44 Minami-Azabu, Minato-ku Tokyo 106-8514, JAPON TEL : (03) 5420-8879 FAX : (03) 5420-8920 SERVICE POUR LA SCIENCE ET LA TECHNOLOGIE Stéphane ROY Attaché pour la Science et la Technologie [email protected] CELLULES SOUCHES EMBRYONNAIRES HUMAINES AU JAPON FEVRIER 2003 La législation japonaise concernant la fabrication de cellules souches à partir d'embryons humains a pris effet en juin 2001. En substance cette loi interdit le clonage reproductif, n'interdit pas explicitement le clonage thérapeutique, mais des instructions du Gouvernement le déconseille fortement. Par contre, cette loi autorise la fabrication de cellules souches embryonnaires humaines à des fins thérapeutiques sous contrôle du gouvernement. Les centres sont autorisés par le Council for Science and Technology Policy (CSTP) qui donne son aval pour le début du programme de recherches et peut décider de l'interrompre à n'importe quel moment. L'université de Kyoto a obtenu toutes les autorisations nécessaires pour démarrer l'isolement et la caractérisation de nouvelles lignées de cellules souches à partir d'embryons humains. Le Stem Cell Research Center de l'Université de Kyoto est le seul centre autorisé au Japon qui produira et fournira des lignées cellulaires embryonnaires humaines à l'ensemble des laboratoires japonais. Acquérir leur indépendance dans un domaine où ils excellent est la principale raison pour les Japonais de démarrer l'isolement et la caractérisation de nouvelles lignées de cellules souches embryonnaires humaines. • D'un point de vue économique, le Japon est conscient que les lignées cellulaires obtenues à partir d'embryons humains et disponibles dans le monde sont associées à des contraintes de propriété intellectuelle assez limitantes. • D'un point de vue scientifique, les lignées cellulaires disponibles dans le monde n'ont pas été suffisamment caractérisées pour établir leur valeur scientifique. Outre les applications en thérapie cellulaire, le Japon s'intéresse au potentiel de recherche offert par des lignées cellulaires embryonnaires humaines pour comprendre les étiologies moléculaires de certains pathologies ou pour développer de nouveaux médicaments. • D'un point de vue éthique, le transfert des embryons vers la recherche obéit à des conditions très strictes. L'accord des donneurs d'embryons qui n'ont plus de projet parental est fait en toute connaissance de cause (information conduite par des membres indépendants du centre de recherche, séparation des procédures de traitement de la stérilité, de l'abandon d'embryons et de leur utilisation pour la recherche). Le transfert des embryons vers la recherche n'est pas illimité (3 hôpitaux autorisés, fréquence des transferts réglementée, nombre d'embryons limité). Le développement de ces technologies se fait dans un contexte où la médecine régénératrice demeure une priorité au Japon avec l'ouverture du Center Biology Development du Riken à Kobe (avril 2002), la priorité affichée pour ce domaine dans le budget des sciences du vivant pour l'année 2003 et le plan d'action pour le développement du secteur de l'industrie des biotechnologies.