INVITATION / COLLOQUE -------------------------------------
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Musée Matisse, Palais Fénelon 59360 Le Cateau-Cambrésis T. + 33 (0)3 27 84 64 50/58 [email protected] www.cg59.fr/matisse INVITATION / COLLOQUE -------------------------------------Rodin, le plaisir infini du dessin Samedi 12 mars de 10h à 12h30/ auditorium du musée Rodin, surtout connu comme sculpteur, dessina toute sa vie. Autant sa sculpture semble comme arrachée à la glaise pour en extraire le plus d'expressivité possible, autant ses dessins, aériens, sont exécutés rapidement, du bout de la plume ou du pinceau. Les modèles féminins, souvent nus, entrent en mouvement ou dansent, pendant que Rodin les dessine, d’abord sans regarder sa feuille. Il retravaille ensuite son dessin, cerne les contours, découpe les formes ou les revêt d’aquarelle. 66 dessins dont un tiers d’inédits, présentés autour des huit sculptures de Mouvement de danse et du danseur Nijinski, sont une des évocations les plus envoutantes et poétiques de la femme dansant dans des voiles, posant nue dans une relation ambiguë avec l’artiste, lovée sur elle-même ou, comme pour les danseuses cambodgiennes, devenant lignes et rythmes dans un halo d’aquarelle. Il faut ensuite aller voir ou revoir les dessins de Matisse des collections du musée. INTERVENTIONS/Colloque-entrée libre Rodin et les danseuses cambodgiennes arrêt sur image(s) Par Maeva ABILLARD, musée Rodin, Paris En juillet 1906 Rodin assiste à une représentation des danseuses royales du Cambodge venues à Paris pour accompagner le jeune roi, Sisowath, en visite officielle. Lorsque la troupe part à Marseille pour l’exposition coloniale, Rodin, totalement exalté par ce qu’il vient de découvrir, décide de la suivre. En moins d’une semaine, l’artiste réalise environ cent cinquante croquis pris sur le vif de ces « ballerines khmères », dont quelques-uns sont présentés dans l’exposition Rodin. Le Plaisir infini du dessin. Le propos de cette intervention sera de mettre en perspective deux visions : l’une véhiculée par la presse et par les images diffusées auprès du public de l’exposition coloniale (affiches, cartes postales, photographies), l’autre offerte par l’artiste, sortant ses petits modèles de leur contexte et captant l’essence-même de ces danseuses par un trait de crayon rehaussé d’aquarelle et de gouache aux teintes raffinées. La couleur dans les écrits et les dessins de Rodin Par Nadine LENNI, Musée Rodin, Paris Tout un ensemble parmi les dessins « tardifs » de Rodin, provenant du fond considérable des œuvres sur papier de l’artiste conservé au musée Rodin, témoigne d’un art audacieux et arbitraire de la couleur. La mise en couleur correspond au stade ultime des transformations et reprises successives que Rodin impose à ses figures. Il les rature, les synthétise, les duplique, les recouvre partiellement totalement de gouache ou d’aquarelle, s’exerçant ainsi à d’infinies variations, dans un processus de création évolutive qui est le propre de son « modus operandi ». Cette couleur qui vient rivaliser avec le trait initial de dessins réalisés sur le vif, trouve un étonnant écho dans les pensées fulgurantes que l’artiste a notées, dans les dernières années de sa vie, dans des centaines de carnets. Dialectique de l’envol et de l’atterrement dans l’œuvre de Rodin. Par Geoffrey MARTINACHE, Enseignant universitaire Les sculptures de Rodin sont souvent dignes, monumentales et imposantes. C’est le cas de Victor Hugo, de Jean d’Aire ou de L’homme qui marche. Cependant, l’envol et l’atterrement des sculptures de Rodin ont souvent été désignés. Soumises à un grand nombre de révolutions, les œuvres de Rodin sont habitées d’une agitation interne qui les place au coeur d’un équilibre précaire. Bastien Lepage ne parvient pas à poser la totalité de la surface de son pied sur le socle, beaucoup reprennent le motif de la chute Icare, Le rêve, L’homme qui tombe. Et pourtant ces figures d’envol qui mettent en scène des corps humain pour la plupart sont loin d’évoquer une stabilité totale, une immobilité figée. L’équilibre se présente donc comme un état éphémère, fragile dont l’œuvre peut à la fois incarner sa recherche mais également sa réalisation. La rencontre de Rodin avec les danseuses sera l’occasion pour lui de travailler sur cette pesanteur devenue légère. Renseignements et réservations : T. 03 27 84 64 63/58 Samedi 12 mars 2011 : vernissage de l’exposition Rodin, le plaisir infini du dessin à 16h Entrée libre et gratuite Exposition organisée avec le musée Rodin, Paris Œuvres Auguste Rodin, Musée Rodin, donation Auguste Rodin, 1916, Femme agenouillée, le vêtement ouvert, Inv D ; 4846. Mouvement de danse F, bronze Inv S 810