Atelier transversal du 18 mars 2015

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Atelier transversal du 18 mars 2015
COMPTE-RENDU D’ATELIER DE CONCERTATION
TRANSVERSAL DU 18 MARS 2015
ATELIER DU MERCREDI 18 MARS 2015 (À ISTRES)
Cet atelier de concertation transversal du PDU de l’Ouest Etang de Berre se tenait au CEC Les Heures
Claires, salle Fellini 1 à Istres.
Il était consacré au diagnostic et enjeux des déplacements sur le territoire (principaux
dysfonctionnements, actions déjà menées, enjeux pour le PDU), en s’appuyant sur les réalités du
territoire et de ses acteurs techniques, socio-économiques et associatifs.
Envoyé préalablement à la tenue de l’atelier aux participants, un guide de réunion précisait les
thématiques et questions abordées, permettant d’amorcer la réflexion.
La première partie de l’atelier était consacrée à la démarche PDU, initiée par le Syndicat Mixte de
Gestion et d’Exploitation des Transports Urbains (SMGETU), en coordination avec les intercommunalités du
Pays de Martigues et de Ouest Provence (cadre légal, 11 objectifs, concertation).
La deuxième partie était consacrée aux échanges et travaux sur les 3 thématiques :
- Transports en commun et intermodalité
- Voiture et stationnement
- Modes actifs (vélo et marche)
Chaque thématique était introduite par le Bureau d’Etudes, avec des éléments clés issus du prédiagnostic.
En conclusion, chaque participant a précisé l’idée force qu’il retenait prioritairement des travaux du jour
(1 seule réponse par participant).
NB : les participants pouvaient apporter des compléments aux échanges avant, pendant et après la tenue
de l’atelier (guide de réunion complété). Ceux-ci sont signalés en bleu et italique dans le compte-rendu.
Equipe Projet PDU
Membres présents
Fonction
Organisme
Patrick CANILLADE
Directeur
SMGETU
Catherine FABRE
Directeur des infrastructures de
transport – Chef de projet PDU
SMGETU
Nathalie HETSCH
Directrice de la Communication
SMGETU
Marco DI BENEDETTO
Bureau d’Etudes – Chef de projet
Horizon Conseil
Philippe DI SCALA
Bureau d’Etudes - Concertation
Stratis
CR Atelier de concertation du 18 mars 2015
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Composition de l’atelier
Membres présents
Fonction
Organisme
Patrice MARINIELLO
Président
Association pour le Ranquet à Istres
Bernard PANSERI
Président
CIQ de Trigance à Istres
Carine IMBERT CAPONI
Directrice
Office de tourisme d’Istres
Sabine PAYET
Responsable éducation
environnement
Ouest Provence
Anne PELLETIER
Journaliste
Istres
Liliane FLEURY
Agenda 21
Miramas
Claude JACOMET
Agenda 21
Miramas
Olga CREPET
Manager de centre-ville
Istres
Lionel
SNCF)
VICHE
Miramas
(ancien Agenda 21
Isabelle FICHARD
Chargée de communication cohésion
sociale
Ouest Provence
Comité de consultation
Christine PLUTINO
Claudie MORA
Président
CIQ Le Boucasson à Istres
Stéphanie STROCH
Chargée de mission
Automobile Club d’Aix et du Pays d’Aix
Jean-Jacques ENOC
Président
Automobile Club d’Aix et du Pays d’Aix
Paul SCHNEIDER
Responsable
APF secteur de Martigues
Daniel JOUGLAR
Responsable
APF secteur de Martigues
 THÉMATIQUE TRANSPORTS EN COMMUN ET INTERMODALITÉ
Constats et dysfonctionnements signalés
Le réseau ferroviaire et notamment ses dysfonctionnements sur le territoire ont été recensés.
Pour la gare de Martigues Lavera, les problèmes sont nombreux : « pas assez desservie par les bus (1 seule
ligne », « pas assez de piste cyclable au départ de la gare », « nombreux obstacles à pied pour se rendre
au centre de Martigues (routes à traverser, cheminements chaotiques) ». De plus, « elle n’est pas au bon
endroit ». De même la gare de Fos, trop excentrée paraît inadaptée au territoire.
Sur Istres, « la gare est bien desservie avec des navettes internes vers le centre-ville ». Par contre, il n’y a
pas « suffisamment de fréquences de TER». Plutôt que de passer 1h15 pour se rendre à Marseille par la
Côte Bleue, « les Istréens préfèrent monter à Miramas car la liaison vers Marseille est moins longue
(environ 30 minutes) ».
Un problème majeur est signalé, sur les gares du territoire : « les guichets sont souvent fermés et
remplacés par des bornes automatiques ». C’est un problème pour les personnes âgées et les Personnes à
Mobilité Réduite : « il faudrait aussi une présence humaine ».
La desserte ferroviaire vers Aix est aussi jugée inadaptée, alors qu’il y a beaucoup d’étudiants du
territoire qui se rendent aux facs. « Ils sont obligés de se loger sur Aix et alentours ».
La tarification des transports en commun ferroviaire apparaît parfois très chère : « si on va en famille à
Marseille, il n’existe pas de tarif famille, c’est moins coûteux d’y aller en voiture ! ».
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Concernant le réseau Ulysse, la ligne 29 reliant Martigues à Miramas par le village de St Mitre : « les bus
passent vides à St Mitre, car le trajet trop long ». De plus, les véhicules sont trop longs et ont des
difficultés à traverser le village « il faudrait prévoir des bus plus petits ». Par contre, la ligne 29 a apporté
« beaucoup de confort aux habitants du Ranquet à Istres, notamment pour le transport des collégiens et
lycéens ou pour aller au marché le mardi à Istres ». De plus, elle sert aussi à se rendre à l’hôpital de
Martigues.
Pour certains « le nombre de lignes et les horaires du réseau Ulysse sont satisfaisants ». Toutefois, les
dessertes sont à améliorer « sur la gare SNCF et la place Ste Catherine à Istres ».
L’absence de bus le dimanche est un problème « surtout pour la base aérienne : les personnes doivent
faire appel au taxi ou pire encore se déplacer à pied ».
Au niveau des échanges avec les territoires voisins, « l’arrêt de la navette Cartreize au départ d’Istres
semble être un regret pour de nombreuses personnes ». Ainsi, « les liaisons vers Marseille et Aix doivent
être renforcées ».
Pour beaucoup, il y a « trop de réseaux et trop de tarifs ». Il semble difficile de s’y retrouver. « La
métropole devrait y remédier ».
Aussi, l’information sur les différents réseaux est jugées très complexe, notamment pour les relais
d’information (Offices de Tourisme par exemple). « Le Pilote n’est pas très ergonomique, et ce n’est pas
simple de s’y retrouver ». Ce besoin de simplification en termes d’information/communication sur les
réseaux de transports en commun est partagé : « la ligne 29 propose des services, pourtant, beaucoup
d’habitants ne sont pas au courant ». Le service ALLO LE BUS est aussi peu connu des habitants.
Parmi les points faibles des transports en commun, sont aussi cités :
- le manque de rapidité,
- l’impossibilité de pouvoir mettre son vélo dans ou sur le bus,
- les amplitudes horaires,
- les correspondances,
- trop d’affluence dans les bus pendant les périodes scolaires : élèves et public.
Si l’on veut renforcer le report modal, « il faut qu’il y ait un bénéfice pour les gens de passer de la voiture
aux transports en commun ». Ces bénéfices sont à la fois à évaluer en matière de rapidité et de coût.
Actions exemplaires citées
La simplicité dans les interconnexions entre réseaux est à rechercher : « A Lisbonne, avec un seul billet,
on peut tout faire « bateau, bus, tramway ».
Enjeux pour le PDU
 Améliorer les interconnexions entre les gares et les autres modes (transports en commun routiers,
vélo, marche…).
 Renforcer le réseau ferré (cadencement et vitesse), notamment entre Istres et Marseille, et vers Aix.
 Simplifier la tarification et la billettique sur les réseaux de transports en commun.
 Améliorer l’information sur le réseau Ulysse et ses interconnexions avec les autres réseaux.
 Faciliter l’accès aux vélos dans les transports en commun.
 THÉMATIQUE VOITURE ET STATIONNEMENT
Constats et dysfonctionnements signalés
Malgré la communication, changer les mentalités et les habitudes, notamment l’usage de la voiture est à
envisager sur du long terme. Avant tout, « il faut de véritable solutions alternatives ».
Changer les habitudes sera difficile : « par exemple, les gens veulent rentrer en voiture dans les
commerces ou les écoles ». Il faut éduquer les enfants, mais aussi les parents.
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Ainsi, « le manque de territoires protégés, inaccessibles à la circulation comme au stationnement et la
peur liée au temps qui passe comme au temps qu’il fait continuent à privilégier l’usage de la voiture ».
De plus, l’usage de la voiture semble trop facilité et provoque de l’insécurité routière. Par exemple, « sur
la RD5, il n’y a pas de voie bus, pas de voie cyclable, pas de trottoirs piétons. C’est dangereux lorsque
l’on sait que beaucoup de jeunes l’empruntent ». C’est aussi le cas à Istres pour les habitants du quartier
du Bayanne qui « rencontrent des difficultés pour traverser et se rendre au centre commercial ». De
même la liaison de la gare de Martigues Lavera vers le centre-ville est inadaptée pour les cyclistes ou les
vélos.
Il existe aussi des dysfonctionnements urbains. Par exemple, « le chemin de la Pujeade à Istres est
souvent pris d'assaut pour désengorger l'avenue St Exupéry, d'où une vitesse excessive sur ce chemin le
matin (non respect de la vitesse) ».
En matière de sécurité routière on peut constater aussi :
- Certains ralentisseurs pas toujours pas aux nouvelles normes,
- Certains passages pour piétons trop proches des ronds-points,
- Un marquage au sol parfois effacé ou non compréhensible,
- Des manques : pour traverser du Ranquet à la plaine Davini et au stade Audibert pas de passage
piétons. Idem pour la partie Nord : zone Leclerc pour aller vers Jardiland/Décathlon.
En matière de stationnement, les parkings relais, situés en périphérie, semblent être un bon moyen
d’apaiser les centres-villes. Certaines villes du territoire, comme Fos ou Miramas, s’y prêteraient plus que
d’autres. A Istres « l’urbanisation est trop diffuse ».
Sur Istres, « le stationnement est gratuit pendant une heure et il y a des navettes gratuites et
accessibles ». Ce dispositif semble apprécié. Toutefois, pour certains, il semble compliqué de généraliser
et de mettre en place des zones bleues partout : « les voitures y restent stationnées bien plus qu’une
heure ».
Pour l’attractivité des commerces de centre-ville, le choix paraît compliqué : « il faut des parkings dans
les centres-villes, sinon les commerces ferment ! ».
Pour les autocaristes (cars touristiques) : il est à noter un manque de signalisation des « parking bus ».
Pourtant, l’apaisement des centres-villes en limitant la place de la voiture, permet de donner plus de
places aux autres modes (vélos et piétons notamment). Ainsi, « on peut travailler sur la convivialité des
espaces piétons ».
Actions exemplaires citées
Ailleurs, les parkings relais permettent d’apaiser le centre-ville (Montpellier par exemple). « Quand on
met la voiture dehors, on laisse se développer les modes doux et il y a moins d’agressivité ».
Sur Aix-en-Provence, « le centre-ville a beaucoup changé depuis 20 ans. On y trouve des rues sans
voitures. Ces espaces piétons sont beaucoup plus conviviaux ».
Faciliter le stationnement (et la recharge) des voitures électriques est un axe. Ainsi « Istres va mettre en
place 18 bornes de recharge électrique à l’horizon 2017 dans les parkings et les quartiers ».
Sur le pays d’Aix et les Bouches-du-Rhône, l’Automobile Club d’Aix gère une plateforme de covoiturage
gratuite, spécialisée notamment dans les trajets domicile-travail. 12 sociétés y sont affiliées (St Micro,
CEA Cadarache…) pour gérer le covoiturage de leurs salariés. En outre, un partenariat est mis en place
avec la Communauté du Pays d’Aix, permettant la gratuité des parkings relais d’Aix et des navettes vers le
centre-ville aux covoitureurs inscrits. Sur le territoire du SMGETU, 400 trajets sont enregistrés. Pourtant
ce service reste méconnu des habitants.
Enjeux pour le PDU
 Mieux partager la voirie sur certains axes.
 Eduquer et sensibiliser les plus jeunes, mais aussi leurs parents.
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Limiter la place de la voiture dans les centres-villes au profit des autres modes (marche, vélo).
Prévoir des parkings relais, en liaison avec les transports en commun aux entrées des villes.
Faciliter le stationnement et la recharge des véhicules électriques.
Développer le covoiturage sur le territoire notamment pour les déplacements domicile-travail.
 THÉMATIQUE MODES ACTIFS (VÉLO ET MARCHE)
Constats et dysfonctionnements signalés
Un constat émerge : sur le territoire, la pratique du vélo n’est pas facilitée. Par exemple, sur la ville
nouvelle d’Istres, « l’étalement urbain est fort, mais il n’y a pas de pistes cyclables ». « Il faudrait un
volonté forte pour favoriser l’usage du vélo ».
Sur le territoire, les pistes cyclables sont peu nombreuses, les espaces délimités pas assez larges. Ainsi,
au départ d’Istres, l'ancienne route de Miramas et la route du Delà, très fréquentée par les cyclotouristes
manque de sécurité.
Pourtant, le vélo a un réel intérêt dans les espaces urbains, mais pour cela « il faut pacifier la route ».
« Sur les chemins étroits, la circulation en sens unique pour les voitures avec une bordure matérialisée
(même un simple trait de peinture) pourrait permettre aux roues sans moteur et aux piétons de se
déplacer agréablement. »
Il est aussi fréquent de constater « un manque de respect des automobilistes vis-à-vis des cyclistes ». Pour
changer ces mauvais réflexes, « il faudrait que les automobilistes voient davantage de vélos sur le
territoire… »
Au niveau du tourisme le vélo a aussi un rôle à jouer.
Toutefois, même si « certains touristes souhaiteraient rejoindre les villes de Martigues ou Miramas au
départ d’Istres, cela semble très dangereux : grands axes routiers pas forcement aménagés, de même que
pour Fos sur Mer, et Marseille. » Pourtant, il y a de « nombreuses demandes de topos vélos, ballades
vélos ou tracés vélos. Il y a aussi des demandes pour pouvoir faire le tour de l'étang en vélo ou à pied en
toute sécurité. »
La problématique du stationnement des vélos est aussi un frein majeur à son usage, notamment dans les
établissements scolaires ou les gares : « comment inciter un enfant à aller à l’école à vélo alors qu’ il n’y
a pas d’équipement pour qu’il le gare en toute sécurité dans son établissement !». De même, il manque
des garages à vélo à proximité des gares : « à Miramas, il y a juste 6 arceaux vélo ».
Pour les Personnes à Mobilité Réduite, « 50% des trottoirs sur Martigues sont inaccessibles (obstacles,
trottoirs pas assez larges ou trop hauts, arbres…) ». Pourtant, il existe une norme pour le passage des
fauteuils roulants (entre 1,20 et 1,40 m, mais « on en reste très loin. C’est encore pire sur Saint-Mitre et
Istres a aussi des problèmes ». Parmi les obstacles aux PMR (et à la marche) signalés, on peut citer les
panneaux de signalétique, les containers de tri…
Actions exemplaires citées
Il existe des parkings avec des box à vélos bouclés et sécurisés. Par exemple, à Chambéry, ils sont gérés
par une association et il y a aussi un réparateur à vélo.
En Italie, dans certains centres-villes, l’automobile est interdite, au profit des modes actifs. Il peut même
y avoir des conflits d’usage… entre piétons et cyclistes. Dans d’autres villes des Pays Bas, il existe un
partage des trottoirs entre piétons et cyclistes, mais cela passe par des trottoirs larges et en bon état.
Enjeux pour le PDU
 Réaliser des aménagements cyclables, à l’abri de la circulation routière
 « Pacifier la route » en sensibilisant les automobilistes sur son usage par les autres modes aussi
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 Aménager du stationnement vélo sécurisé dans les établissements scolaires, les gares et lieux publics
 Mettre en place et faire appliquer les PAVE dans les communes
 CONCLUSION : IDÉES FORCES DE L’ATELIER (1 PAR PARTICIPANT)
Faire évoluer les habitudes de déplacement
 Changer les mentalités pour permettre à chaque mode de déplacement de trouver sa juste place et
limiter la prédominance de la voiture.
 Travailler en profondeur sur les mentalités pour réduire au maximum la place de la voiture dans les
trajets inférieurs à 3 km.
 Réduire l’utilisation de la voiture pour les déplacements inférieurs à 3 km.
 Penser aux piétons : quelques séances d’entraînement avec les automobilistes qui changeraient de
rôles.
 Développer l’éco-conduite.
Favoriser l’intermodalité en simplifiant les connexions et l’information entre les modes
 Développer et renforcer la multimodalité.
 Prévoir moins de complications dans les échanges entre les modes de transports à l’échelle du
département.
 Simplifier l’information et la communication sur les différents réseaux de transports en commun
(ferrés et routiers).
 Mettre en place un ticket unique pour l’accès aux différents modes de transports.
Rendre les villes et les trottoirs accessibles
 Rétablir les guichets dans les gares ferroviaires à la place des bornes inaccessibles aux PMR et rendre
les trottoirs accessibles aux PMR sur Martigues.
 Faciliter la marche et les déplacements avec poussettes ou fauteuils sur les trottoirs.
Donner plus de place aux modes actifs
 Favoriser les déplacements doux (piétons et vélos) dans les centres-villes.
 Développer l’usage du vélo par des zones de stationnement (gares, collèges, commerces), des pistes
cyclables plus nombreuses et reliées entre elles.
Soutenir le covoiturage
 Développer le covoiturage : information sur les plateformes, parkings relais.
 Mettre en place un service de covoiturage sur les communes.
Aménager des parkings relais aux entrées de ville
 Faire étude pour implanter des parcs relais.
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