Fanny Rillé 24 ans, Histoire-Géographie IUFM de Versailles College

Fanny Rillé
24 ans, Histoire-Géographie
IUFM de Versailles
College de Gargenville (78)
Tallmadge High School, Ohio
Tout est alle tres vite. Entre le moment ou j’ai
rempli le dossier et le moment du depart,
seulement deux mois et demi. Trois moins plus
tard me voila sous la neige de l’Ohio,
dépaysement certain, soleil, un peu moins…
Ce programme m’a particulierement plu
car il couvrait a la fois une experience
professionnelle (enseigner dans un lycee
americain) et personnelle (vivre dans une famille
americaine). Je crois qu’il faut vraiment etre prêt
pour ces deux aspects. Vivre dans une famille c
est aussi accepter de renoncer légèrement a son
indépendance, s’adapter a un rythme de vie tres
different (lever 5h45, arrrivee au lycee a 6h45,
coucher 21h30, 22h les jours de folie…).
Le programme est tres bien organise. Nous
sommes pris en charge du debut a la fin de facon
tres professionnelle (se preparer a un risque
majeur : l’ambiance voyage scolaire !). Les trois
premieres semaines sont intensives, cours, visites,
rencontre avec des officiels. Nous n’avions pas
une minute a nous. Grisant mais fatiguant (etre
prêt a tomber malade : clim+froid+fatigue
grippe, gastro etc… On est tombe comme des
mouches, chacun notre tour).
Le rythme des deux mois suivant est plus
calme, il y a beaucoup de travail, pour l’universite
aux Etats-Unis, pour le lycee, pour l’Iufm…
Neanmoins, preparer des cours en anglais s’est
Je retiens
cet échange
:
avere
plus deaise
que prevu.
On s’habitue vite.
-Un
anglais
plus
fluide
Voyager fut tout de meme possible au milieu de
-Uneemplois
maison, une
foyer en (Colombus,
Amérique
cet
du famille,
temps uncharge
-Une expérience
en anglais
du stress et de
Boston…).
J’ai eudelaprof
chance
d’avoir(des
unerires,
famille
l’étonnement
au
quotidien),
prête
pour
merveilleuse et ces deux mois a cheval entrela section
européenne
retour
a ! l’adolescence
et
decouverte
-Des decouvertes
culturelles
: Washington,
Boston,
professionnelle
sont passes
a une vitesse
folle.
Colombus, NewYork
-Des chocs culturels : la communauté Amish, le drive-in, la
glace a volonté a la cantine, la folie des matchs de baskets,
les pom-pom girls au lycee, la voiture pour faire 10 metres,
Ce que je retire de cet échange :
- changement de cadre : le cadre correspond parfaitement a l
image que je me faisais des lycees americains (casiers, ‘cafet’,
haut parleur, gymnase, auditorium et partout des devises, ex :
« believe in yourself »).
- Changement d’horaire : debut des cours 7h30, fin 14h42. Les
profs sont la du debut a la fin de la journee, ils ont cours 3 blocks
sur 4 et n’ont pas le droit de sortir de l’etablissement sans une
autorisation avant 15h. Les profs ont donc leur propre classe
(etant donne qu’ils sont la tout le temps) et celles-ci sont decoree
de mille et une photos (dont des photos de leur familles, amis
etc…)
- Prof-eleves- politique-religion, laicite republicaine, ou es-tu ???
Ici la relation prof-eleves est tres decontractee. Les profs parlent
aisement de leur vie personnelle, de leur conviction religieuse ou
politique.
- Histoire sans geographie, un ciel sans soleil…
Ici, pas de geographie. Les eleves font des « social studies » mais
cela se resume a de l’histoire. Ainsi, ils ne connaissent que peu de
choses au monde au-dela des Etats-Unis.
Leur facon de faire de l’histoire est aussi tres differente. Le but
est parfois plus d’apprendre que d acquerir un esprit critique (les
tests sont principalement des QCM). En revanche, les methodes
utilisees ici sont variees, parfois ludiques et toujours tres
creatives. Il y a beaucoup a apprendre en tant que prof de ce cote
la. Des travaux de groupes sont menes regulierement et de main
de maitre.
Voila en quelques mots, en trop peu de mots, mes impressions sur
l’enseignement. Il y a encore tant a dire, a discuter, a analyser…
C’est frustrant de n’avoir que quelques lignes. Quoi qu’il en soit cette
experience vaut la peine d’etre vecue. Elle m’ouvert a la difference
dans l’approche de l’ecole et de l’enseignement. Tout n’est pas
parfait, mais quelle richesse que de se confronter a la nouveaute et
d’oser l’inattendu !