Quels soutiens financiers la commune peut-elle apporter
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Quels soutiens financiers la commune peut-elle apporter
L’espace collaboratif des communes et intercommunalités Les questions réponses droit pratique LégiLocal Quels soutiens financiers la commune peut-elle apporter aux activités sportives ? Les collectivités territoriales, au premier rang desquelles les communes et leurs groupements, sont fortement impliquées dans le financement des infrastructures sportives, mais également des associations et clubs sportifs maillant le territoire. Renforcement du lien social, maintien de la jeunesse sur le territoire, soutien a l’activité économique locale sont autant de retombées positives mises en avant. Public concerné : Communes, établissements public de coopération intercommunale (EPCI), départements, régions Objet du texte : Encadrement réglementaire du soutien financier des collectivités dans le domaine du sport Quelles sont les compétences exercées par la commune dans le domaine sportif ? La loi NOTRe (art. 104) confirme le maintien d’une compétence partagée des collectivités territoriales en matière «de culture, de sport, de tourisme, de promotion des langues régionales et d’éducation populaire». Chaque niveau de collectivité peut donc continuer à intervenir dans le domaine du sport. La commune construit, gère et entretient les équipements sportifs. Elle subventionne des activités sportives, y compris les clubs sportifs professionnels. La compétence est optionnelle pour les communautés de communes et d’agglomération, mais obligatoire pour les communautés urbaines et les métropoles. Quelles formes peut prendre l’intervention des communes ? Un soutien direct par le versement d’aides financières (subventions, achats de prestations, concours financiers) ou indirect par la mise à disposition d’équipements. 1) des subventions publiques pour les associations sportives ou les sociétés qu’elles constituent et exerçant des missions d’intérêt général (L. 113-2 du Code du sport). La décision d’octroyer une subvention au bénéfice de clubs sportifs suppose une délibération de la collectivité précisant la saison sportive au titre de laquelle cette subvention est accordée. Ces subventions sont versées dans le cadre de conventions entre l’association ou la société sportive et la collectivité ou le groupement concerné (R. 113-5). Elles doivent constituer la contrepartie effective des missions d’intérêt général dont la liste est énoncée à l’article R. 113-2 : la formation, le perfectionnement et l’insertion scolaire ou professionnelle des jeunes sportifs accueillis dans les centres de formation agréés (rémunération des personnels d’encadrement, construction de locaux, équipement du centre etc.) ; la participation de l’association ou de la société à des actions d’éducation, d’intégration ou de cohésion sociale (distribution de matériels, d’équipements, prise en charge d’entraînements etc.) ; la mise en œuvre d’actions visant à l’amélioration de la sécurité du public et à la prévention de la violence dans les enceintes sportives (campagne d’affichage, formation de l’encadrement des clubs de supporters, formation des personnels chargés de l’accueil et de la sécurité etc.). L’article R. 113-1 du Code du sport en plafonne le montant -toutes collectivités confondues- à 2,3 millions d’euros par saison sportive de la discipline concernée. La convention peut indiquer qu’un représentant de la collectivité attributaire de la subvention est désigné pour en suivre l’utilisation. • • • www.legilocal.fr - août 2015 - © copyright 1/2 Les questions réponses droit pratique LégiLocal L’espace collaboratif des communes et intercommunalités En revanche, les collectivités ou leurs groupements ne peuvent en principe accorder de garanties d’emprunt ni leur cautionnement aux clubs sportifs. Une exception est toutefois prévue s’agissant de garantir les emprunts contractés par des associations sportives dont le montant annuel des recettes n’excède pas 75 000 euros, en vue de l’acquisition de matériels ou de la réalisation d’équipements sportifs (L. 113-1). Cet emprunt ne doit pas avoir pour objet de financer la rémunération des sportifs ou des salariés de l’association. 2) des achats de prestations de services Ce soutien peut également prendre la forme d’achats de prestations de services aux clubs sportifs professionnels prévus à l’article L. 113-3 (achat de place dans les enceintes sportives, d’espaces publicitaires lors de manifestations sportives, apposition du nom ou du logo de la collectivité sur les supports de communication etc.). Ces prestations doivent faire l’objet d’un contrat administratif conclu conformément aux dispositions du Code des marchés publics (selon une procédure adaptée ou sous la forme d’un marché négocié, sans publicité préalable et sans mise en concurrence). Par ailleurs, les sommes ainsi versées en exécution de contrats de prestation de services ne peuvent excéder 30 % du total des produits du compte de résultat de l’année précédente de la société dans la limite de 1, 6 million d’euros par saison sportive (D. 113-6). 3) des concours financiers Les associations sportives peuvent bénéficier, en tant qu’organisme à but non lucratif, de concours financiers des collectivités, sans restriction particulière, dans la mesure où leur activité présente un intérêt public local au bénéfice direct des administrés. Ces concours ne sont pas plafonnés et peuvent avoir pour objet de prendre en charge aussi bien des dépenses de fonctionnement que des dépenses d’investissement. Mais ils restent soumis aux règles de contrôle de la collectivité en termes de versement et d’utilisation des crédits (L. 1611-4 du Code général des collectivités territoriales- CGCT). Lorsque la subvention attribuée dépasse un montant annuel de 23 000 euros, la collectivité doit conclure une convention avec l’association sportive, définissant l’objet, le montant et les conditions d’utilisation de la subvention ; Lorsque la subvention est affectée à une dépense déterminée, l’association bénéficiaire doit produire un compte rendu financier attestant la conformité des dépenses avec l’objet de la subvention, déposé auprès de la collectivité attributaire de la subvention dans les six mois suivant la fin de l’exercice pour laquelle elle a été octroyée ; • • 2/2 © copyright - août 2015 - www.legilocal.fr Quels soutiens financiers la commune peut-elle apporter aux activités sportives ? •les associations sportives ayant reçu annuellement, de l’ensemble des collectivités, des subventions supérieures à 153 000 euros doivent déposer à la préfecture leurs budgets, leurs comptes, les conventions et les comptes rendus des subventions reçues. 4) la mise à disposition d’installations sportives La mise à disposition d’équipements sportifs au bénéfice des clubs sportifs doit en principe s’opérer dans le cadre d’une convention d’occupation du domaine public et moyennant le paiement d’une redevance dont le montant est fixé par délibération (en fonction des coûts supportés par la collectivité, notamment l’entretien et le fonctionnement courant des équipements). Certaines occupations peuvent toutefois être consenties gratuitement ou moyennant des redevances réduites lorsqu’un intérêt public le justifie. C’est le cas lorsque les équipements sont destinés à être utilisés par une association sportive, organisme à but non lucratif. Les autorisations d’occupation du domaine public ayant un caractère personnel, une association sportive ne peut donc pas transférer les droits d’occupation des équipements communaux au profit d’une société sportive même si elle en est actionnaire. Les locaux communaux peuvent être, en vertu de l’article L. 2143-3 du CGCT, utilisés par les associations qui en font la demande. Le conseil municipal peut fixer une contribution pour leur utilisation. La mise à disposition de fonctionnaires territoriaux est réservée aux associations sportives (à l’exclusion des sociétés sportives, qui sont des sociétés commerciales à but lucratif). • • • Textes de référence : Articles L. 113-1 à L. 113-3 du Code du sport Articles R. 113-1 à R. 113-5 du Code du sport Article D. 113-6 du Code du sport Article L. 1111-4 du Code général des collectivités territoriales Rapport de la Cour des comptes, Collectivités territoriales et clubs sportifs professionnels, décembre 2009 Rapport remis au secrétaire d’Etat aux Sports, Thierry Braillard, par la Grande conférence sur le Sport professionnel français, avril 2016 Mots-clés : Sport ; Clubs sportifs ; Equipements sportifs ; Compétences partagées ; Concours financiers ; Subventions ; Aides ; Prestations de service ; Occupation du domaine public.