EGPS Redéfinir notre démocratie interne

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EGPS Redéfinir notre démocratie interne
Redéfinir notre démocratie interne
Le Parti socialiste a fait de la démocratie interne une marque de
distinction par rapport aux autres partis politiques. Son
fonctionnement démocratique est sans cesse rappelé mais peu
souvent questionné. La « loi d’airain de l’oligarchie », ce processus
de confiscation de la réalité du pouvoir par une élites, repérée par
Roberto Michels au début du 20e siècle façonne évidement le
fonctionnement du parti et ce depuis sa création.
Le Parti socialiste a conservé en effet dans son fonctionnement les
traces de sa formation par l’existence à la fois de puissantes
fédérations et de courants d’idées. L’expression de la démocratie
au parti s’est évertuée à respecter une représentation des territoires
et à une représentation de la diversité des philosophies socialistes.
Le système mis en place liant la désignation des instances avec les
résultats sur le vote des motions à montrer toutes ses limites. Les
derniers congrès n’ont finalement été que des jeux tactiques en surjouant ou en atténuant les différences selon les cas. Avec ce mode
de fonctionnement, les militants ne sont pas de réels acteurs du
processus de décision mais sont des arbitres entre plusieurs
groupes. Les textes sont toujours descendants et les synthèses se
font sans les militants.
Les pratiques politiques se sont tellement modifiées qu’il faut
trouver d’autres modes de fonctionnement aboutissant à un
approfondissement de la démocratie interne.
La ligne politique du parti doit être établie par un processus
beaucoup plus interactif entre les militants et les dirigeants. Les
consensus doivent être recherchés. En cas de désaccord, les
militants sont à amenés à choisir entre des positions alternatives.
La question de la désignation de nos dirigeants et représentants
doit être séparée de la détermination des lignes politiques. Endehors de l’élection des secrétaires de section, du premier
secrétaire national et des premiers secrétaires fédéraux, le
processus de désignation des autres instances n’est pas très
transparent. Il favorise les apparatchiks aux détriments d’une
représentation plus diverse de la société.
Les votes de notre parti doivent être beaucoup plus sécurisés. Une
autorité indépendante pourrait être désignée pour garantir la
sincérité des scrutins. Des moyens informatiques existent
également pour une meilleure gestion des listes et de
l’établissement des listes électorales.
Le parti doit plus s’ouvrir sur l’extérieur. Les primaires ont été une
première étape mais la transformation du parti n’est pas allée
jusqu’au bout. Le parti doit pleinement rentrer dans le 21e siècle.
Soyons prêts à innover.


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